Hippocrate

HIPPOCRATE

 

TOME VIII

 

DE L'EXCISION DU FOETUS - ΠΕΡΙ ΕΓΚΑΤΑΤΟΜΗΣ ΕΜΒΡΥΟΥ.

HIPPOCRATE

 

 

 

ΠΕΡΙ ΕΓΚΑΤΑΤΟΜΗΣ ΕΜΒΡΥΟΥ.

DE L'EXCISION DU FŒTUS.

ARGUMENT.

Cet opuscule ne contient rien qui ne soit déjà dans le livre des Maladies des Femmes, Cependant, en comparant les passages parallèles, on γ trouve des différences, soit pour l'extraction du fœtus, soit pour la succussion de la femme en couche, pratique qui amena des accidents mortels chez une malade mentionnée, Épid., V, 103 et VII, 49, soit enfin pour l'opération tentée afin d'obtenir la cure de la chute de matrice (voy. p. 522 et 534). Ces différences font l'intérêt essentiel de l'opuscule ; car elles montrent des remaniements, des essais variés de rédaction, nous font assister aux efforts de ces anciens auteurs, et aident aussi, par la comparaison, à comprendre plus complètement ce qu'ils décrivent.

BIBLIOGRAPHIE.

MANUSCRITS.

2146 = C, 2254 = D,2144 = F, 2141 = G, 2142 = H 2140 = 1, 2143 = J ,2145 = K,Cod. Sever. ap.Foes = L, 2332 = X, Cod. Fevr. ap. Foes = Q'.

511 Nota. Dans les manuscrits D, F, G, H, I, J et K, le Περὶ ἐγκατατομῆς ἐμβρύου est deux fois; j'ai noté par D bis, F bis, G bis, H bis, I bis, J bis et K. bis, le second texte de ces manuscrits.

 

 

ΠΕΡΙ ΕΓΚΑΤΑΤΟΜΗΣ ΕΜΒΡΥΟΥ.

1. Περὶ δὲ τῶν μὴ κατὰ τρόπον κυϊσκομένων, ἀλλ´ ἐγκατατεμνομένων οὕτως· πρῶτον μὲν ἐπὶ τὴν γυναῖκα σινδόνα ἐπιβαλὼν, κατάζωσον ἀνωτέρω τῶν μαζῶν, καὶ τὴν κεφαλὴν κατακαλύψαι χρὴ τῇ σινδόνι, ὅκως μὴ ὁρῶσα φοβῆται ὅ τι ἂν ποιήσῃς. Ἢν οὖν ἐξίσχῃ τὴν χεῖρα τὸ ἔμβρυον πλάγιον παραπεσὸν, τῆς χειρὸς ἐπιλαβόμενος προάγειν ἔξω ἐπιχείρει ὡς μάλιστα, παραδεῖραι δὲ τὸν βραχίονα, καὶ ἀποψιλώσας τὸ ὀστέον, ἰχθύην περίδησον περὶ τοὺς δακτύλους τῆς χειρὸς τοὺς δύο, ὅκως μὴ ἀπολισθάνοι ἡ σάρξ· μετὰ δὲ ταῦτα τὸν ὦμον περισάρκισον καὶ ἄφελε κατὰ τὸ ἄρθρον· ἔπειτα τὴν κεφαλὴν κατὰ φύσιν παρώσας, ὑπεξάγειν ἔξω τὴν κεφαλὴν τοῦ ἐμβρύου· τῷ δὲ δακτύλῳ τὸ ἔμβρυον εἴσω ἀπῶσαι· ἢ μαχαιρίῳ διὰ τῶν πλευρέων ἢ διὰ τῆς κληῗδος, ὅκως τὴν φῦσαν ἀφῇ καὶ ξυμπέσῃ τὸ ἔμβρυον καὶ ἡ ἔξοδος αὐτέῳ εὐπετεστέρη ᾖ· τὴν δὲ κεφαλὴν, ἢν μὲν δύνησαι κατὰ φύσιν ἔξω ὦσαι· ἢν δὲ μὴ, ξυμφλάσαι, καὶ οὕτως ὑπεξαγαγεῖν ἔξω τὸ ἔμβρυον. Ἔπειτα θερμῷ πολλῷ καταχέας καὶ ἀλείψας ἐλαίῳ, κατακεῖσθαι κελεύειν ἐπαλλάξασαν τὼ πόδε, καὶ μεταπῖσαι οἶνον γλυκὺν καὶ λευκὸν κεράσας εὐζωρότερον, καὶ ῥητίνην, μέλιτι διατρίψας, μίξας τῷ οἴνῳ, διδόναι πιεῖν· τὰ δ´ ἄλλα θεραπεύειν ὥσπερ λεχὼ, κατὰ τὰ εἰρημένα.

2. Ὅταν δὲ τῇ τικτούσῃ γυναικὶ πλάγιον παραπέσῃ τὸ ἔμβρυον,  γίνεται δὲ ὁκόταν στρέφηται τοιόνδε, ὁ ὀμφαλὸς περὶ τὸν τράχη λον περιελίσσεται καὶ ἐπίσχει τὴν ἔξοδον τοῦ ἐμβρύου, καὶ ἐς τὸ ἰσχίον ἐπεμβάλλει τὴν κεφαλὴν, καὶ ἡ χεὶρ ὡς ἐπιτοπουλὺ ἔξω γίνεται. Ἢν μὲν οὖν ἤδη τεθνηκὸς ἔξω γένηται, τοῦτο προσημαίνει· ᾗσι δὲ μὴ ἔξω ἡ χεὶρ τοῦ ἐμβρύου, ὡς ἐπιτοπουλὺ ζῇ τὸ ἔμβρυον·  κίνδυνος δὲ καὶ οὕτως.

3. Ἔνιαι δὲ καὶ τὰ λόχια πρὸ τοῦ ἐμβρύου ἀφιᾶσιν, ὥστε ἀναγκαῖον τὴν ὠδῖνα ξηρὰν εἶναι καὶ ἐπίπονον· ὅσαι δὲ τὰ λόχια μὴ προκαθαίρονται, ῥᾷον ἀπαλλάττουσιν ἐν τῷ τόκῳ.

4. Ἀνασείειν δὲ δεῖ ὧδε· σίνδονα ὑποστορέσαντα, ἀνακλῖναι τὴν γυναῖκα, καὶ ἑτέρην ἐπιβαλεῖν ὅκως ἂν τὸ αἰδοῖον κεκρυμμένον ᾖ, καὶ περικαλύψαι περὶ ἑκάτερον τὸ σκέλος τὴν σίνδονα καὶ περὶ ἑκάτερον τὸ γυῖον· γυναῖκας δὲ δύο λαβέσθαι τοῦ σκέλεος ἑκατέρου, καὶ τῆς χειρὸς ἑκατέρης ἑτέρας γυναῖκας δύο· ἔπειτα διασείειν λαβούσας ἐγκρατέως, μὴ ἔλασσον ἢ δεκάκις· ἔπειτα δὲ ἐς κλίνην ἀνακλῖναι τὴν γυναῖκα ἐπὶ κεφαλήν· τὰ δὲ σκέλεα ἄνω ἔχειν, καὶ τὰς γυναῖκας πάσας λαβέσθαι τοῖν σκελέοιν, ἀφείσας δὲ τὰς χεῖρας· ἔπειτα σείειν πολλάκις ποιεῖν τὰς γυναῖκας ἐπὶ τοὺς ὤμους, ἀναβολὰς ἐπὶ τὴν κλίνην, ὅκως ἐς τὴν εὐρυχωρίην ἐπανασεισθὲν τὸ ἔμβρυον στραφῇ καὶ δύνηται ἐπὶ φύσιν ἰέναι. Καὶ ἢν ἔχῃ δίκταμνον κρητικὸν, μεταπῖσαι δός· εἰ δὲ μὴ, κάστορος ἐνεψῆσαι τῷ οἴνῳ χίῳ.

5. Ἢν δὲ αἱ ὑστέραι ἔξω χωρέωσι, ἤν τε ἐκ πόνου, ἤν τε ἐκ τόκου, ἢν μὲν οὖν παραλάβῃς νεωστὶ παθούσας, ἄξιον ἐπιχειρεῖν· εἰ δὲ μὴ, ἐῇν. Ποιέειν δὲ χρὴ ὧδε· ἐπιταμὼν τὸν ὑμένα τῆς ὑστέρης κατὰ φύσιν καὶ κατὰ πλάγιον, τρῖψαι ὀθονίῳ ὡς φλεγμαίνῃ, κᾆτα ἀλείψας φώκης ἐλαίῳ ἢ πίσσῃ, καταπλάσας ἅμα κυτίνοισι, καὶ μαλθακοὺς σπόγγους οἴνῳ ῥήνας, προσθεὶς, ἀναδῆσαι ἐκ τῶν ὤμων· καὶ ἀνακείσθω ὡς ἀνωτάτω τὰ σκέλεα ἔχουσα, ἐσθιέτω δὲ σιτία μέτρια.

DE L'EXCISION DU FOETUS.

1. (Embryotomie. Comp. des Mal. des Femmes, § 70, et de la Superfétation, § 7.) Voici ce qu'il faut faire dans le cas où la conception n'a pas été régulière, mais où l'excision doit être pratiquée. D'abord mettez un linge autour de la femme, nouez-le au-dessus des mamelles, et jetez-le par dessus la tête de la patiente, afin qu'elle ne s'effraye pas, voyant ce que vous allez faire. Si le fœtus, se présentant de côté, sort le bras, saisissez ce bras, tirez-le au dehors autant que vous pourrez, dépouillez-le de ses chairs, mettez l'os à nu et attachez autour de deux doigts de la main une peau de chien de mer afin que la chair ne glisse pas ; cela fait, dépouillez de chair l'épaule et désarticulez-la; puis, repoussant la tête du fœtus dans la position naturelle, amenez-la au dehors; avec le doigt on repousse le fœtus en dedans ; sinon, on pratique avec le bistouri aux côtes ou à la clavicule un pertuis afin que l'air s'échappe, que l'enfant s'affaisse et que l'issue en soit plus facile. Quant à la tête, si vous pouvez la faire sortir naturellement, c'est bien; sinon, vous l'écraserez, et vous amènerez ainsi le fœtus. Ensuite vous ferez des affusions abondantes d'eau 515 chaude, tous oindrez avec de l'huile, et vous prescrirez à la femme de demeurer couchée avec les jambes croisées et de prendre une potion composée de vin blanc doux par et de résine concassée dans du miel. Du reste on la traite comme une femme en couche, suivant ce qui a été dit.

2. (La sortie de la main est souvent un signe de mort de l'enfant.) Quand, chez une femme en couche, l'enfant se présente dé côté, cela arrive quand il se tourne ; le cordon s'enroule autour du cou et gêne l'issue du fœtus, qui jette sa tête contre la hanche ; et, en général, le bras vient au dehors. La main qui sort, l'enfant étant déjà mort, est un signe de cette mort ; au contraire, quand la main ne sort pas, en général l'enfant est vivant ; cependant il y a danger dans ce cas aussi.

3. (Écoulement des eaux prématurée) Chez quelques femme, les eaux s'écoulent avant l'accouchement; de la sorte , nécessairement, les douleurs sont sèches et laborieuses. Celles au contraire dont les eaux ne sortent pas prématurément accouchent plus facilement.

4. (Succussion d'une femme en couche, dans le cas d'un accouchement laborieuse. Comp. Mal. des Femmes, § 68.) On pratiquera la succussion ainsi : on étendra tin linge par-dessous la femme couchée sur le dos, et on jettera un autre linge pour cacher la vulve ; chaque jambe et chaque bras seront enveloppés d'un linge. Deux femmes saisiront les jambes, et 517 deux autres femmes saisiront les bras ; alors, tenant fermement, elles ne donneront pas moins de dix secousses. Puis elles mettront la femme sur le lit, la tête en bas, les jambes en haut; et, laissant les bras, elles saisiront toutes les quatre les jambes et donneront plusieurs secousses sur les épaules, en -rejetant la patiente sur le lit, afin que, ainsi secoué, le fœtus se replace dans l'espace large et puisse cheminer régulièrement Si vous avez du dictame de Crète, faites-en boire subséquemment une potion ; sinon, faites bouillir du castoréum dans du vin de Chios.

5. (Chute de la matrice. La racler pour y produire une in-diramation, puis la réduire. Comp. des Mal. des Femmes, § 144, et 248; voyez aussi p. 522 et p9 534.) Quand la matrice vient au dehors à la suite soit de fatigue soit d'un accouchement, si le cas qui vous échoit est récent, cela vaut la peine d'essayer; sinon, ne tentez rien. Voici comment on s'y prendra : inciser la membrane de la matrice suivant la conformation et obliquement, la frotter avec un linge pour y déterminer de l'inflammation, puis oindre avec de l'huile de phoque ou de la poix, mettre un cataplasme de fleurs de grenadier (νογ. note 7) ; humecter de vin des éponges molles qu'on appliquera et qu'on maintiendra par un bandage se fixant aux épaules; la femme restera couchée sur le dos, ayant les jambes aussi élevées que possible ; elle mangera modérément.