Hippocrate

HIPPOCRATE

 

ÉPIDÉMIES, LIVRE IV. - ΕΠΙΔΗΜΙΩΝ ΤΟ ΠΕΜΠΤΟΝ.

HIPPOCRATE

 

 

 

ΕΠΙΔΗΜΙΩΝ ΤΟ ΠΕΜΠΤΟΝ.

CINQUIÈME LIVRE DES ÉPIDÉMIES.

ARGUMENT.

Le cinquième livre des Épidémies me paraît un des plus intéressants ; il renferme un bon nombre de cas particuliers qui ont de l'importance et qui sont exposés avec soin et détail. Par cela même que ce n'est qu'une collection d'observations, aucune analyse n'en est possible ; mais le lecteur pourra en prendre rapidement une idée en parcourant les sommaires que j'ai mis en tête de chaque observation et qui, bien que très-courts, tiennent lieu de longues explications.

I. Dans l'Argument général, p. 35, j'ai appelé l'attention sur les liens étroits qui unissent le cinquième livre avec le traité Des Plaies de tête, et j'ai fait voir comment les préceptes généraux énoncés dans ce dernier traité sont mis en pratique sur différents malades dans Ép. v, sans qu'il soit possible de rien préjuger sur l'antériorité de l'un de ces deux ouvrages à l'égard de l'autre.

J'ajouterai une remarque à ce qui a été dit dans le passage, cité plus haut, de l'Argument général. Quelques procédés dont se servaient les médecins hippocratiques ont été perdus, en ce sens , que, bien que consignés dans la collection hippocratique, ils y sont restés oubliés, et n'ont plus été employés par personne soit dans l'antiquité elle-même, soit dans les temps modernes. Un cas de ce genre se présente dans le cinquième livre des Épidémies et dans le traité Des Plaies de tête : il s'agit de la demi-trépanation. Hippocrate recommande de trépaner de très-bonne heure (Des Plaies de tête, t. III, p. 241 ) , et 199 en même temps il défend, ίb., p. 257, de scier tout d'abord l'os jusqu'à la méninge. Ce procédé, qui est mis en usage sur des blessés dans le cinquième livre des Épidémies, n'a plus, à ma connaissance, été employé par personne ; les chirurgiens de l'antiquité ne paraissent pas eu avoir fait usage, et les modernes l'ont laissé complètement de côté. Hippocrate distingue deux cas, celui où l'on trépane tout d'abord, et celui où l'on trépane à une époque déjà avancée. Dans ce dernier cas, il faut pénétrer jusque dans le crâne ; dans le premier, il faut n'enlever que la première table de l'os et ne pas mettre aussitôt la méninge à nu. Il est impossible, dans l'état de l'expérience actuelle, de se prononcer sur la valeur de ces préceptes. Les modernes ne sont pas même d'accord entr'eux soit pour l'emploi ou le rejet du trépan , soit pour l'époque à laquelle la perforation du crâne doit être faite. A plus forte raison est-on dépourvu de tout moyen d'apprécier une pratique tombée en désuétude depuis la haute antiquité.

II. Palladius, qui vivait longtemps après l'ère chrétienne, dit (Comm. in Ep. vi, l, text. 5) que de son temps on ne purgeait pas avec l'hellébore, les corps étant impurs, mais qu'Hippocrate employait ce médicament parce qu'alors les corps étaient purs et capables de supporter l'action de celle substance. On a là un exemple des préjugés aveugles en faveur de l'antiquité. Si Palladius avait été moins prévenu par son opinion de la supériorité des âges anciens sur les âges modernes, il eût remarqué et pris en considération les cas de purgations mortelles consignés dans le cinquième livre; et il n'aurait pas attribué à l'impureté des corps l'abandon d'un remède qui, dans aucun temps, n'a pu être manié qu'avec de grandes précautions. Voici les cas rapportés par l'auteur du cinquième livre. Observation 3*e: Scomphus, atteint de pleurésie, prend un purgatif; il est peu évacué ; le jour même il a du délire cl succombe. Observation 15e : Scamandre prit dans la soirée le fort purgatif, il mourut au soleil levant, il aurait, ce semble, dit l'auteur, résisté davantage sans la force du purga- 200 tif. Observation 17e : Un individu avait une maladie de la vessie, on lui administra le diurétique âcre; ce malade, dit l'auteur, eut le ventre fortement ulcéré par la violence du médicament, il succomba trois jours après l'avoir pris. Observation 18e : Une femme était malade, on lui donna, dit l'auteur, un purgatif plus actif qu'il ne le fallait; une douleur violente s'empara du ventre, et, après des évacuations abondantes, cette malade succomba. Les accidents redoutables auxquels donnent lieu ces médicaments actifs font souvenir du passage de Ctésias sur l'hellébore (Oribase, Synag. viii, 8), passage que j'ai cité t. I, p. 69, et rappelé dans l'Argument général, p. 20, afin de montrer la concordance des livres des Épidémies avec les renseignements puisés à d'autres sources. On ne lira point ces tristes histoires sans être frappé de la candeur avec laquelle l'auteur les rapporte ; et encore aujourd'hui elles peuvent profiter au médecin ; car il se rencontre très-souvent des occasions de donner des médicaments nouveaux ou à doses nouvelles, et alors il n'est pas inutile d'avoir présents à l'esprit les redoutables accidents causés par le maniement inhabile de substances dangereuses, afin de porter dans de pareils essais toute la prudence qui y est impérieusement commandée.

III. Dans ce livre, l'auteur a donné plusieurs exemples de sa franchise. C'est là, Observation 27, que, dans une plaie de tête, il avoue avoir été induit en erreur par les sutures du crâne et n'avoir pas reconnu la lésion que l'instrument vulnérant y avait produite. Il se reproche, Observation 26, de n'avoir pas tenu compte de la constitution bilieuse du malade. En général, on voit dans ce livre un homme qui s'examine souvent et qui revient avec réflexion sur les différents cas à mesure qu'ils passent sous ses yeux. Ainsi, dans l'Observation 7e, où il s'agit d'un abcès à la hanche, il remarque que, si on avait pratiqué une ou deux larges incisions, le malade aurait peut-être réchappé. Dans l'Observation 14•, Hipposthène est regardé, par les médecins, comme affecté d'une péripneumonie, mais l'auteur le nie, et la raison qu'il paraît en donner, c'est que le malade, qui mourut, 201 n'eut point d'expectoration ni de râle, mais il ne dit pas quel était, à lui, son diagnostic. Dans l'Observation 18e, où il s'agit d'une superpurgation mortelle, il pense que, si la femme avait pu boire et vomir aussitôt avant le commencement des déjections alvines, elle n'aurait pas succombé. Dans l'Observation 20e, il blâme les moyens locaux employés pour des hémorroïdes avant qu'on eût suffisamment usé des moyens généraux. Dans l'Observation 21e, relative à une plaie pénétrante de l'abdomen, il diagnostique que les intestins ont été lésés et qu'il y a un épanchement de sang dans le ventre. Il se console (Ob-serv. 26e) de l'issue défavorable, en remarquant qu'aucun moyen n'aurait pu sauver le malade. Il y a aussi parfois des pronostics de portés : ainsi, Observation 74e, un individu eut un doigt écrasé ; au bout de quelque temps il se plaignit de ne pouvoir articuler librement les mots, l'auteur pronostiqua un tétanos qui ne tarda pas à se déclarer. Le blessé (Observ. 95e) qui avait reçu un javelot dans la poitrine paraissait se mieux trouver ; l'auteur prédit que des convulsions allaient survenir et emporter le malade, ce qui se vérifia. Il faut noter que là sans doute l'auteur n'était que médecin consultant ou simple assistant, car il se distingue nettement du médecin qui soignait le blessé : le médecin, dit-il, et les autres jugeaient que le blessé allait mieux ; il signale dans ce cas un rire plein de trouble que présenta le blessé, et il en conclut que le médecin en retirant le javelot de la plaie en avait laissé quelque fragment dans le diaphragme. Ainsi le rire convulsif est attribué par lui à la lésion du diaphragme.

IV. A côté de cette notion anatomico-pathologique, il faut mettre la connaissance très-positive des artères. Dans l'Observation 46, il est question d'un individu blessé à l'aine qui, dit l'auteur, fut sauvé contre toute attente. La pointe de l'instrument vulnérant ne divisa ni veine ni artère. Le mot artère, ἀρτηρίη, se prend le plus souvent dans les écrits hippocratiques pour trachée-artère et bronches; mais ici aucune équivoque n'est possible. Il est vrai que des critiques anciens 202 ont regardé comme n'étant pas d'Hippocrate le cinquième livre; mais dans le deuxième, qui a été unanimement attribué, soit à Hippocrate, soit à Thessalus, son fils, la connaissance des artères n'est pas moins nettement, exprimée dans la description des veines; quelque confuse que soit cette description, la juxtaposition de l'artère à coté de la veine est signalée dans certains passages, ce qui empêche là aussi de se méprendre sur le sens du mot artère. Voyez, au reste, la discussion complète de ce point de l'histoire de l'anatomie, t.1, p. 201-214.

V. Dans l'Observation 11, l'auteur suppose que la femme qui en fuit le sujet, eut une superfétation. Quoi qu'il en soit de celte opinion, le fait est que la femme accoucha à terme d'un enfant vivant, et, quarante jours après, rendît ce qu'il appelle le produit de la superfétation, une chair, sans doute une môle. Ce qui est curieux, dans ce cas, c'est l'expulsion successive et à un grand intervalle d'un enfant d'abord, puis d'un corps de nature quelconque. En regard de celle observation, je vais mettre un cas d'accouchement de deux jumeaux, dont le dernier naquit trente-deux jours après l'autre; « M. John Ervine, chirurgien de marine, a communiqué au Médical Times, du 28 décembre dernier, le fait suivant, qui est fort remarquable. Mary Faulkner, âgée de trente-cinq ans, robuste, saine et de taille moyenne, femme d'un fermier du comté de Donegal, mariée depuis sept ans, a eu trois enfants mort-nés et deux vivants, dont le plus jeune a trois ans. Le 1er octobre dernier, elle fut prise de douleurs d'enfantement à la fin du neuvième mois de grossesse ; elle fit appeler M. Burleigh, médecin de sa ville, qui, aussitôt après son arrivée, la délivra d'un enfant femelle plein de santé, mais de petite taille. Trois heures après, le placenta fut expulsé naturellement. M. Burleigh, en examinant alors cette femme, acquit la certitude que l'utérus était encore à l'état de grossesse ; il attendit en vain plusieurs heures et partit. Il revit la femme trois jours après et la trouva hors de son lit, livrée à ses occupations domestiques, et parfaitement bien portante. Certain qu'il existait un second enfant, il conserva des in- 203 quiétudes et continua à visiter la femme fréquemment. Enfin, le 2 novembre, le travail se déclara rapidement, et M. Burleigh arriva juste au moment où un enfant mâle venait de naître. Deux heures après il délivra la femme du placenta. Sur la communication du fait par M. Burleigh, M. Irvine alla voir la mire et les deux enfants, le 25 novembre, et les trouva aussi bien que possible (Gazette des hôpitaux, 14 janvier 1845). »

VI. Il est dit, dans l'Observation 18e, que la malade était à l'abstinence même des boissons. Je fais remarquer cette circonstance : elle est en rapport avec la pratique de certains médecins qui, suivant la locution alors usitée, desséchaient leurs malades. Celte pratique est blâmée par Hippocrate dans le traité Du régime des maladies aiguës, t. II, p. 279. Je renvoie le lecteur à ce que j'ai dit sur ce sujet t. IV, Avertissement, p. xvi. Partout, dans la Collection hippocratique, on rencontre les correspondances les plus frappantes entre les diverses parties, et les preuves les plus manifestes de l'authenticité de ces livres en tant qu'appartenant à une même époque médicale.

 

 

ΕΠΙΔΗΜΙΩΝ ΤΟ ΠΕΜΠΤΟΝ.

1. Ἐν Ἤλιδι, ἡ τοῦ κηπωροῦ γυνὴ, πυρετὸς εἶχεν αὐτὴν ξυνεχής· καὶ φάρμακα πίνουσα, οὐδὲν ὠφελέετο· ἐν δὲ τῇ γαστρὶ κάτωθεν τοῦ ὀμφαλοῦ ἦν σκληρὸν, καὶ ὑψηλότερον τοῦ ἑτέρου, καὶ ὀδύνας παρεῖχεν ἰσχυράς· τοῦτο ἐβλιμάσθη ἰσχυρῶς τῇσι χερσὶ σὺν ἐλαίῳ, καὶ μετὰ τοῦτο ἐχώρησεν αἷμά οἱ συχνὸν κάτω, καὶ ἐγένετο ὑγιὴς, καὶ ἐβίω.

2. Ἐν Ἤλιδι, Τιμοκράτης ἔπιε πλέον· μαινόμενος δὲ ὑπὸ χολῆς μελαίνης, ἔπιε τὸ φάρμακον· οὕτως ἐκαθάρθη τὸ κάθαρμα πουλὺ, φλέγμα τε καὶ χολὴν μέλαιναν· διῄει δι´ ἡμέρης· πρὸς δείλην ἐπαύσατο τῆς καθάρσιος· καὶ πόνον ἐπόνησεν ἐν τῇ καθάρσει πουλὺν, καὶ, πιὼν ἄλφιτον, ὕπνος ἔλαβεν αὐτὸν, καὶ εἶχε τὴν νύκτα, μέχρις ἥλιος ἀνεκὰς ἐγένετο· ἐν δὲ τῷ ὕπνῳ οὐκ ἐδόκεε τοῖς παρεοῦσιν ἀναπνέειν οὐδὲν, ἀλλὰ τεθνάναι, οὐδ´ ᾐσθάνετο οὐδενὸς, οὔτε λόγου, οὔτε ἔργου, ἐτάθη δὲ τὸ σῶμα καὶ ἐπάγη, ἐβίω δὲ καὶ ἐξήγρετο.

3. Σκόμφος, ἐν Οἰνειάδῃσι, πλευρίτιδι ἐχόμενος, ἀπέθανεν ἑβδομαῖος παρακόπτων· φάρμακον δὲ ἔπιε κατωτερικὸν ταύτῃ τῇ ἡμέρῃ, τῇ πρόσθεν κατανοέων, καὶ ἐκαθάρθη οὐ πολλά· καθαιρόμενος δὲ παρέκοψεν.

4. Φοίνικι ἐν Οἰνειάδῃσι καὶ Ἀνδρεῖ ἀδελφεοῖς ἐοῦσιν, ἡ γνάθος ᾤδησεν ἡ ἑτέρη καὶ τὸ χεῖλος τὸ πρὸς τῆς γνάθου καὶ τοῦ ὀφθαλμοῦ, καὶ οὔτε ἔνδοθι σκοπέοντι οὐδὲν ἐφαίνετο, οὔτε θύραζε ἀπεπύει, ἀλλ´ οἰδέουσα σαπρὴ ἐγένετο ξηρῇ σηπεδόνι, καὶ ἀπέθανεν. Καὶ θάτερος τὰ αὐτά· ἀπέθανε δὲ ὁ μὲν ἑβδομαῖος, καὶ ἔπιε φάρμακον, καὶ οὐδὲν ὠφελήθη. Τῷ δὲ Φοίνικι ἐξετμήθη κύκλος σαπρὸς, καὶ τὸ ἕλκος ἐκαθάρθη μὲν τὸ πλέον, πρὶν αὐτὸν ἀποθανέειν· ὅμως δὲ ἀπέθανε καὶ οὗτος, πλείονα χρόνον βιούς.

5. Εὐρυδάμας, ἐν Οἰνειάδῃσιν, ἐν περιπλευμονίῃ δεκαταῖος ἤρχετο παρακόπτειν· ἰητρευόμενος δὲ κατενόησέ τε, καὶ τὰ πτύαλα ἐγένετο καθαρώτερα, καὶ προχωρέουσα ἡ νοῦσος ἐπὶ τὸ βέλτιον, ὕπνος τε αὐτέῳ κατεχύθη πουλὺς, καὶ τὰ ὄμματα ἰκτερώδεα ἐγένετο, καὶ ἀπέθανε πρὸς τὰς εἴκοσιν ἡμέρας.

6. Ἐν Οἰνειάδῃσιν ἀνὴρ νούσῳ εἴχετο· ὁκότε ἄσιτος εἴη, ἔμυζεν αὐτοῦ ἐν τῇ γαστρὶ ἰσχυρῶς, καὶ ὠδυνᾶτο· καὶ ὅτε φαγόντι τὰ σιτία τριφθείη, καὶ χρόνος ἐπιγένοιτο μετὰ τὴν βρῶσιν τοῦ σιτίου, μετ´ οὐ πολὺ ταὐτὸ τοῦτο ἔπασχεν. Καὶ ἔφθινε τὸ σῶμα, καὶ ἐτήκετο, καὶ τροφὴ οὐκ ἐγένετό οἱ ἀπὸ τῶν σιτίων ἐσθίοντι· καὶ ὑπεχώρεεν ὁ σῖτος πονηρὸς καὶ ξυγκεκαυμένος. Ὁκότε δὲ νεωστὶ βεβρωκὼς εἴη, αὐτὸν τοῦτον τὸν χρόνον ἥκιστα ἔμυζε, καὶ τὸ ἄλγος εἶχεν αὐτόν. Οὗτος φάρμακα πίνων παντοδαπὰ καὶ ἄνω καὶ κάτω, οὐδὲν ὠφελέετο· φλεβοτομούμενος δὲ ἐν μέρει ἑκατέρην τὴν χεῖρα, ἕως ἔξαιμος ἐγένετο, ἔπειτα ὠφελήθη, καὶ ἀπηλλάγη τοῦ κακοῦ.

7. Εὐπόλεμος ἐν Οἰνειάδῃσιν ὠδυνᾶτο ἰσχυρῶς ἰσχίον τὸ δεξιὸν, καὶ τὸν βουβῶνα, καὶ τὴν πλησίον ξυμβολὴν πρὸς τοῦ ἰσχίου ἀπὸ τοῦ βουβῶνος, καὶ τοῦ ἰσχίου τὸ πρόσθεν. Τούτῳ αἷμα ἀφῃρέθη ἀπὸ τοῦ σφυροῦ πουλὺ πάνυ, καὶ μέλαν, καὶ παχύ· καὶ φάρμακον ἔπιεν ἐλατήριον, καὶ ἐκαθάρθη πουλλά· καὶ ῥηΐων μέν τι ἐγένετο· Αἱ δὲ ὀδύναι οὐκ ἐξέλιπον, ἀλλ´ ἔμπυον ἔσχε τό τε ἰσχίον, καὶ τὴν κοχώνην, καὶ τὸ ἀμφὶ τὸν βουβῶνα, ἅπερ ὠδυνᾶτο καὶ ἐπὶ πλέον· τὸ δὲ πῦον ἐγένετο πρὸς τὸ ὀστέον μᾶλλον, ἢ πρὸς τὸ τῆς σαρκὸς κατὰ βάθος· καὶ ἐλελήθει χρόνον οὕτως ἔχων, ἕως πάνυ ἀσθενὴς ἐγένετο. Ἔπειτα ἐκαύθη ἐσχάρας πάνυ πολλὰς, καὶ μεγάλαι ἐγένοντο καὶ πλησίαι ἀλλήλων, καὶ πῦον ἐῤῥύη πουλὺ καὶ παχύ· καὶ ἔθανεν ὀλίγῃσιν ἡμέρῃσι μετὰ ταῦτα, καὶ ὑπὸ μεγέθεος τῶν ἑλκέων καὶ πλήθεος, καὶ ἀσθενείης τοῦ σώματος. Οὗτος ἐδόκεεν ἂν, εἰ ἐτμήθη εὔροον μίην τομὴν, καὶ πρὸς τόμον ἀφίετο τὸ πῦον, καὶ, εἰ προσέδει τομῆς ἑτέρης, ταμεῖν εὔροον, ταῦτα παθὼν ἐν τῇ ὥρῃ ἐδόκεεν ἂν ὑγιὴς γενέσθαι.

8. Λύκων, ἐν Οἰνειάδῃσι, τὰ μὲν ἄλλα ταὐτὰ ἔπασχεν, αἱ δὲ ὀδύναι καὶ ἐς τὸ σκέλος οὐ πάνυ διεφοίτων, καὶ οὐκ ἐγένετο ἔμπυος· ὑγιὴς δὲ πολλῷ χρόνῳ· φάρμακα δὲ ἔπινε, καὶ σικύας προσεβάλλετο, καὶ ἐφλεβοτομεῖτο, καὶ ἐδόκεε ῥήϊον γίνεσθαι ταῦτα πάσχοντι.

9. Ἀθήνῃσιν, ἄνθρωπος ξυσμῷ εἴχετο πᾶν τὸ σῶμα, μάλιστα δὲ τοὺς ὄρχιας καὶ τὸ μέτωπον, εἴχετο δὲ πάνυ σφόδρα, καὶ τὸ δέρμα παχὺ ἦν καθ´ ἅπαν τὸ σῶμα, καὶ οἷόν περ λέπρη τὴν πρόσοψιν· καὶ οὐκ ἂν ἀπέλαβες οὐδαμόθεν τοῦ δέρματος ὑπὸ τῆς παχύτητος· τοῦτον οὐδεὶς ἠδύνατο ὠφελῆσαι· διελθὼν δὲ ἐς Μῆλον, ᾗ τὰ θερμὰ λοετρὰ, τοῦ μὲν κνησμοῦ ἐπαύσατο καὶ τῆς παχυδερμίης· ὑδρωπιήσας δὲ ἔθανεν.

10. Ἀθήνῃσιν, ἄνδρα χολέρη ἔλαβεν, ἤμει τε καὶ κάτω διῄει, καὶ ὠδυνᾶτο, καὶ στῆναι οὐκ ἠδύνατο οὔτε ὁ ἔμετος, οὔτε ἡ ὑποχώρησις, καὶ ἥ τε φωνὴ ὑπολελοίπει, καὶ κινέεσθαι ἐκ τῆς κλίνης οὐκ ἠδύνατο, καὶ οἱ ὀφθαλμοὶ ἀχλυώδεες καὶ ἔγκοιλοι ἦσαν, καὶ σπασμοὶ εἶχον ἐκ τῆς κοιλίης· ἀπὸ τοῦ ἐντέρου ὁμοίως, λύγξ· ἡ δ´ ὑποχώρησις πολλῷ πλείων ἦν τοῦ ἐμέτου. Οὗτος ἔπιεν ἐλλέβορον ἐπὶ φακῶν χυλῷ, καὶ ἐπέπιε φακῶν χυλὸν ἕτερον ὅσον ἠδύνατο, καὶ ἔπειτα ἐπήμεσε, καὶ προσηναγκάσθη, καὶ ἔστη αὐτῷ ἄμφω· ψυχρὸς δὲ ἐγένετο· ἐλούετο δὲ μέχρι τῶν αἰδοίων κάτω πάνυ πολλῷ, ἕως καὶ τὰ ἄνω διεθερμάνθη, καὶ ἐβίω· τῇ δ´ ὑστεραίῃ ἄλφιτα ἔπιε λεπτὰ ἐφ´ ὕδατι.

11. Ἐν Λαρίσσῃ, γυναικὶ Γοργίου τὰ ἐπιμήνια τεσσάρων ἐτέων ἴσχετο, πλὴν ὀλίγων πάνυ· ἐν δὲ τῇ μήτρῃ, ἐφ´ ὁκότερα ἂν κλιθῇ, σφυγμὸν παρεῖχε καὶ βάρος. Αὕτη ἡ γυνὴ ἐκύησε, καὶ ἐπεκύησε, καὶ ἀπελύθη τὸ παιδίον ἐνάτῳ μηνὶ, ζῶον, θῆλυ, ἕλκος ἔχον ἐν τῷ ἰσχίῳ· καὶ τὰ ὕστερα ἑπόμενα, καὶ αἵματος ῥεῦμα πουλὺ πάνυ ἐπεγένετο καὶ τῇ ὑστεραίῃ καὶ τῇ τρίτῃ καὶ τῇ τετάρτῃ, καὶ θρόμβοι πεπηγότες, καὶ πυρετὸς εἶχε μέχρις ἡμερέων δέκα τῶν πρώτων· καὶ ὑπεχώρεε τὸ λοιπὸν αὐτῇ αἷμα ἐρυθρόν· καὶ ᾤδεε τὸ πρόσωπον ἰσχυρῶς, καὶ τὰς κνήμας, καὶ τὼ πόδε, καὶ τὸν ἕτερον μηρόν· καὶ σιτία οὐ προσίετο· δίψος δὲ εἶχεν ἰσχυρόν· καὶ τὸ ψυχρότατον ὕδωρ ξυνέφερεν, οἶνος δὲ οὐδαμῶς· ἡ δὲ γαστὴρ μετὰ τὸ πρῶτον παιδίον ὀλίγῳ μέν τινι ἐλαπάχθη, πάνυ δὲ οὐ ξυνέπεσεν, ἀλλὰ σκληροτέρη ἦν, ὀδύνη δὲ οὐ προσῆν. Τεσσαρακοστῇ δὲ ἡμέρῃ ἀπὸ τῆς πρώτης, ἐξέπεσε τὸ ἐπικύημα, σάρξ· καὶ ἡ γαστὴρ ξυνέπεσε, καὶ τὰ οἰδήματα πάντα, καὶ τὸ ῥεῦμα τὸ λεπτὸν, καὶ τὸ αἷμα τὸ ὄζον, καὶ ὑγιὴς ἐγένετο.

12. Γυνὴ ἐν Φερῇσι περιωδύνεε κεφαλὴν πουλὺν χρόνον, καὶ οὐδεὶς οὐδὲν ἠδύνατο ὠφελῆσαι, οὔτε καθαιρομένη τὴν κεφαλήν· ῥηΐστη δὲ ἐγένετο, ὁκότε τὰ ἐπιμήνια εὐχερῶς οἱ ἴοι. Αὕτη ὁκότε περιωδυνοῖ τὴν κεφαλὴν, προστιθέμενα προσθετὰ εὐώδεα πρὸς τὴν μήτρην ὠφέλει, καὶ ἀπεκαθάρθη ὀλίγον τι. Καὶ ὁκότε ἐκύησεν, ἐξέλιπον αἱ ὀδύναι τὴν κεφαλήν.

13. Γυνὴ, ἐν Λαρίσσῃ, κύουσα, τῷ δεκάτῳ μηνὶ αἷμα ἐχώρεεν αὐτῇ πουλὺ τεσσαρεσκαίδεκα ἡμέρας, πλεῖστον δὲ τὰς τρεῖς, τὰς πρὸ τοῦ παιδίου τῆς ἀπολύσιος. Τῇ τεσσαρεσκαιδεκάτῃ ἐξέπεσεν ἐκ τῆς γαστρὸς τὸ παιδίον τεθνεὸς, ἔχον τὸν δεξιὸν βραχίονα προσπεφυκότα τῇ πλευρῇ· καὶ τὸ χορίον, τρίτῃ ἡμέρῃ, τῆς νυκτὸς τὴν αὐτὴν ὥρην, ὡς ὅτε τὸ παιδίον· καὶ τὰ λευκὰ ἔπειτα μετὰ ταῦτα ἐχώρεε τρεῖς ἡμέρας καὶ νύκτας μετρίως· μετὰ δὲ τοῦτο πυρετὸς ἔλαβε δύο ἡμέρας καὶ δύο νύκτας, καὶ ὠδυνᾶτο τὴν γαστέρα πᾶσαν καὶ τὰ ἰσχία, τὸ δὲ ἦτρον μάλιστα.

14. Ἐν Λαρίσσῃ, Ἱπποσθένης περιπλευμονίῃ ἐδόκεε τοῖσιν ἰητροῖσιν ἔχεσθαι, ἦν δὲ οὐδαμῶς· ἀρχῇ μὲν παλαίων, ἔπεσε σκληρῷ χωρίῳ ὕπτιος, καὶ ἐπενέπεσεν αὐτῷ, καὶ ἐλούσατο ψυχρῷ, καὶ ἐδείπνησε, καὶ ἐδόκεε βαρύτερος γίνεσθαι. Τῇ δ´ ὑστεραίῃ ἐπύρεξε, καὶ βὴξ ἔσχε ξηροτέρη, καὶ τὸ πνεῦμα πυκνόν. Πεμπταῖος δὲ αἱματῶδες ἐχρέμψατο, οὐ πουλύ· καὶ παρακόπτειν ἤρχετο· ὁκότε βήσσοι, τότε ὠδυνᾶτο τὰ στήθεα καὶ τὸν νῶτον. Ἑκταίῳ δὲ αἷμα ἐῤῥύη ἐκ τῶν ῥινῶν πταρέντι, ὅσον τέσσαρες κοτύλαι πρὸς τὴν ἑσπέρην, οὔτε ἐφθέγγετο, οὔτε ᾐσθάνετο οὔτε ἔργου, οὔτε λόγου. Ἑνδεκαταῖος δὲ ἔθανεν. Τὰς δὲ πέντε ἡμέρας, τοτὲ μὲν ἔμφρων ἦν, τοτὲ δὲ οὔ· ἐγένετο καὶ ἀπύρετος· σίαλον δὲ οὐδὲν ἀπεχώρεεν, οὐδὲ ῥέγχος εἶχεν, οὐ γὰρ ἦν σίαλον.

15. Σκάμανδρος, ἐν Λαρίσσῃ, ἰσχίον ἐσφακέλισε, καὶ ὀστέον ἀφεστηκὸς χρόνιον· ὁ δὲ ἐτμήθη τομὴν μεγάλην καὶ πρὸς τοῦ ὀστέου, καὶ ἔπειτα ἐκάη. Τότε ἡμέρῃ δωδεκάτῃ ἤρξατο μετὰ τὴν τομὴν σπασμὸς, καὶ εἶχε μᾶλλον· ἐσπάσατο δὲ τὸ σκέλος τοῦτο μέχρι τῶν πλευρῶν· διεφοίτα δὲ καὶ ἐπὶ θάτερα ὁ σπασμός· συνεκάμπτετο δὲ τὸ σκέλος, καὶ ἐξετείνετο, καὶ τἄλλα μέλεα ἐκίνει, καὶ αἱ γνάθοι ἐπάγησαν· οὗτος ἔθανε σπώμενος ὀγδόῃ μετὰ τὴν τοῦ σπασμοῦ ἐπίληψιν. Ἐθεραπεύετο δὲ χλιάσμασιν ἀσκίοισι καὶ πυρίῃσιν ὀρόβων ὅλον τὸ σῶμα, καὶ ὑπεκλύσθη, καὶ ὑπῆλθε παλαιὴ κόπρος ὀλίγη· καὶ τὸ κατακορὲς φάρμακον ἔπιε, καὶ ὑπῆλθε μὲν, οὐδὲν δὲ ἀπὸ τοῦ καταπότου ὠφελήθη· καὶ ὕπνος ὀλίγος ἦλθεν· καὶ αὖθις πιὼν τὸ κατακορὲς ἰσχυρὸν ἑσπερινὸς, ἡλίου ἀνιόντος ἔθανεν. Ἐδόκει δ´ ἂν πλείονα χρόνον διενεγκεῖν, εἰ μὴ κατὰ τοῦ φαρμάκου τὴν ἰσχύν.

16.  Ἱπποκόμος Παλαμήδεος, ἐν Λαρίσσῃ, ἑνδεκαετὴς, ἐπλήγη κατὰ τοῦ μετώπου ὑπὲρ τὸν ὀφθαλμὸν τὸν δεξιὸν ὑφ´ ἵππου, καὶ ἐδόκεε τὸ ὀστέον οὐχ ὑγιὲς εἶναι, καὶ ἐπίδυεν ἐξ αὐτοῦ ὀλίγον αἷμα. Οὗτος ἐπρίσθη μέγα μέχρι τῆς διπλόης· καὶ ἰητρεύετο, οὕτως ἔχων τὸ ὀστέον, ὃ καὶ πρισθὲν αὐτίκα, τὸ ὀστέον ἔκηεν. Ἐπὶ εἴκοσιν, οἴδημα παρὰ τὸ οὖς ἤρξατο, καὶ πυρετὸς, καὶ ῥῖγος· καὶ ἡμέρῃ μᾶλλον ᾠδίσκετο καὶ ὠδυνᾶτο τὸ οἴδημα· καὶ ἐπύρεσσεν ἀρχόμενος ἐκ ῥίγεος· καὶ οἱ ὀφθαλμοὶ ᾤδησαν, καὶ τὸ μέτωπον, καὶ ἅπαν τὸ πρόσωπον· ἔπασχε δὲ ταῦτα ἐπὶ δεξιὰ μᾶλλον τῆς κεφαλῆς, παρῆλθε δὲ καὶ ἐς τὰ ἀριστερὰ τὸ οἴδημα· οὐδὲν οὖν τοῦτο ἔβλαπτεν· τελευτῶν δὲ πυρετὸς ξυνεχὴς ἔσχεν ἧσσον· ταῦτα ἦν μέχρις ἡμερέων ὀκτώ. Ἐβίω δὲ καυθεὶς, καὶ καθηράμενος διὰ καταπότου, καὶ περιπλασσόμενος τὸ οἴδημα· τὸ δὲ ἕλκος τῶν κακῶν οὐδὲν αἴτιον ἦν.

17. Ἐν Λαρίσσῃ, Θεοφόρβου παῖς ἐλέπρα τὴν κύστιν, καὶ διούρει γλίσχρον, καὶ ὠδυνᾶτο καὶ ἀρχόμενος καὶ τελευτῶν τῆς οὐρήσιος, καὶ ἔτριβε τὸ πόσθιον. Οὗτος πιὼν τὸ διουρητικὸν δριμὺ, ἐς μὲν τὴν κύστιν οὐδὲν ἐχώρησεν, ἐξήμεσε δὲ συχνὸν πυῶδες καὶ χολὴν, καὶ κάτω ἕτερα τοιαῦτα διεχώρεε, καὶ ὠδυνᾶτο τὴν γαστέρα, καὶ ἐκαίετο ἔνδοθεν, τὸ δὲ ἄλλο σῶμα ψυχρὸν ἐγένετο, καὶ παρελύθη ὅλος, καὶ προσδέχεσθαι οὐδὲν ἤθελεν. Τούτῳ ἡλκώθη ἡ κοιλίη ἰσχυρῶς ὑπὸ ἰσχύος τοῦ φαρμάκου ἄγαν· ἀποθνήσκει δὲ μετὰ τὴν πόσιν τριταῖος.

18. Γυνὴ Ἀντιμάχου, ἐν Λαρίσσῃ, ἐκυΐσκετο ἡμέρας ὡσεὶ πεντήκοντα, καὶ ἠσιτέετο τὸν ἄλλον χρόνον, καὶ ἡμέρας ἑπτὰ τὰς ὑστέρας [καὶ] ὠδυνᾶτο τὴν καρδίην, καὶ πυρετὸς ὑπελάμβανεν. Οὐχ ὑπεκεχωρήκει τοῦ χρόνου τούτου· ταύτῃ ἐδόθη ἐλατήριον κατάποτον ἰσχυρότερον τοῦ δέοντος, καὶ ἀπήμεσε χολὴν ξυγκεκαυμένην ὑπό τε τῆς ἀσιτίης καὶ τοῦ πυρετοῦ (καὶ γὰρ οὐδὲ ποτῷ ἐχρῆτο οὐδενί), ὀλίγην δέ· καὶ ἀπήμεσε βιαίως καὶ θρομβώδεα· κἄπειτα ἠσᾶτο, καὶ ἠφίει αὐτὴν, καὶ ἐδόκεεν ἀσθενέειν, καὶ οὐκ ἤθελε πίνουσα ὕδωρ ἐξεμεῖν. Μετὰ δὲ τοῦτο, ὀδύνη ἴσχει ἰσχυρὴ τὴν κάτω κοιλίην, ἥλκωτο γὰρ ὑπὸ τοῦ φαρμάκου, καὶ ἐχώρεεν αὐτῇ μετὰ τὴν κόπρον αὐτίκα ὕφαιμον ξυσματῶδες· αἰεὶ δὲ πλείων· ἐγίνετο καὶ ἡ ἀσθένεια καὶ ἡ ἄση· καὶ τοῦ καθάρματος ἦσαν πέντε κοτύλαι. Ἔστη δὲ ἡ κοιλίη, ὕδατος καταχεομένου πολλοῦ κατὰ τῆς γαστρός· ἄλλο δὲ οὐδὲν ἠδυνήθη προσδέξασθαι· ἔθανε περὶ μέσας νύκτας. Ἐδόκεε δ´ ἂν βιῶναι, εἰ ἠδύνατο πίνειν τὸ ὕδωρ, καὶ ἐμεῖν αὐτίκα, πρὶν ὑπιέναι.

19. Οἰκέτις Αἰνησιδήμου, ἐν Λαρίσσῃ, ἡλκώθη κοιλίην καὶ τὸ ἔντερον ὑπὸ χολῆς αὐτομάτως κινηθείσης, καὶ ἐξεχώρεε καὶ ἄνω καὶ κάτω χολὴ καὶ αἷμα, καὶ πυρετὸς εἶχεν. Ταύτῃ ἐδόθη ἀσθενεούσῃ ἐλατήριον ἀσθενὲς, ποτὸν ὑδαρὲς καὶ ὀλίγον, καὶ ἤμεσέ τε ἀπ´ αὐτοῦ πουλὺ, καὶ κάτω ὑπῆλθε πλέον, καὶ τῆς ἑσπέρης ἐπανῆλθεν. Τῇ δ´ ὑστεραίῃ πυρετὸς ἦν, ἀσθενὴς δέ· ἡ δὲ κοιλίη ἥλκωτο τε καὶ ἔτι ὑπεχώρεε ταὐτά. Τρίτῃ δὲ ἔθανε δείλης, πυρετοῦ ἐπιλαβόντος πάνυ ἰσχυροῦ. Αὕτη ἐδόκεεν ἀποθανεῖσθαι πάντως, ἥκιστα δ´ ἂν, ὕδωρ πίνουσα ψυχρὸν, ἕως ἔμετος εἶχεν· ἐπεὶ δὲ ἐψύχθη ἡ ἄνω κοιλίη, ἀποκαθαρθεῖσα τῷ ὕδατι, χυλὸν μεταπιοῦσα ψυχρὸν, οὕτω μετεκλύσθη.

20. Εὔδημος, ἐν Λαρίσσῃ, αἱμοῤῥοΐδας ἔχων ἰσχυρὰς πάνυ, καὶ χρονίσας ἔξαιμος ὢν, χολὴν ἐκινήθη, ἀλλ´ ἠπίωσε τῷ σώματι, καὶ ἡ κοιλίη ἐταράχθη κάτω, ὑπεχώρεε χολώδεα, καὶ αἱμοῤῥοΐδες ἐπεῖχον. Φάρμακον κατωτερικὸν πιὼν, ἀπεκαθάρθη καλῶς, καὶ αὖθις μετέπιε χυλὸν, καὶ ἔτι ἐτετάρακτο, καὶ ὀδύνη πρὸς τὰ ὑποχόνδρια προσίστατο. Τούτῳ ἐπεχειρήθη τῇσιν αἱμοῤῥοΐσι τὴν κοιλίην οὐ καλῶς πως ἔχοντι, ἀλλὰ δεομένῳ θεραπείης ἔτι καὶ ἀπεμέσαι· ἔπειτα δὲ, ἐπαλειφθέντος τοῦ καρκίνου, πυρετὸς ἐπέβαλε, καὶ οὐκ ἀφῆκε, πρὶν ἀπέκτεινεν· ὅτε δὲ καὶ ἀφῆκε ῥῖγος, ὑπολαβὼν ἧκεν ὁ πυρετὸς, καὶ ὑπεχώρεεν αὐτῷ χολὴ καὶ φῦσα, ἡ μὲν διεξῄει, ἡ δὲ ἐνῆν, καὶ ὀδύνη ἐν τῇ κοιλίῃ. Αἱ δὲ αἱμοῤῥοΐδες ἔξω ἦσαν τοῦ ἀρχοῦ, ἀπὸ τῶν ἀποκαθαρσίων ἀρξάμεναι, τὸν ἄλλον χρόνον, καὶ ἡ φῦσα διὰ ταύτας ὑπεγίνετο, καὶ πρὸς πταρμὸν ἐπεγίνετο ἡ ἀρχή.

21. Ἐν Λαρίσσῃ, ἀνὴρ ἐτρώθη ἐκ χειρὸς λόγχῃ πλατείῃ ὄπισθεν, καὶ τὸ ἄκρον διήνεγκε κάτω τοῦ ὀμφαλοῦ, πελιὸν, ἀποιδέον, καὶ διῆλθε χωρίον πουλύ. Ἐπεὶ δὲ ἐτρώθη, ἔπειτα ὀδύνη ἔσχε τὰ πρῶτα ἰσχυρή· καὶ ἐπῳδίσκετο ἡ γαστήρ. Τούτῳ ἐδόθη τῇ ὑστεραίῃ κατωτερικὸν, καὶ διεχώρησεν ὀλίγον ὕφαιμον, καὶ ἔθανεν. Ἐδόκεε τούτου τὰ ἔντερα εἶναι οὐχ ὑγιέα, καὶ αἵματος ἡ κοιλίη πλέη τυγχάνειν.

22. Ἀπελλαῖος Λαρισσαῖος εἶχε μὲν ἡλικίην ὡσεὶ ἐτέων τριήκοντα, ἢ ὀλίγον ἀπέλιπεν· εἴχετο δὲ τῇ νούσῳ· ἐλαμβάνετο δὲ τὰς νύκτας μᾶλλον τῶν ἡμερέων, ἐν τῷ ὕπνῳ. Ἐνόσει δὲ ὡς δύο ἔτεα πρὸ τοῦ θανάτου· ἤμεε δὲ χολὴν πικρὴν ἐνίοτε, ἐπεὶ διεγείροιτο, ἤμεε δὲ καὶ μέλαιναν. Οὗτος ἀπὸ τῆς κεφαλῆς καθάρσιος ἰσχυρῆς πάνυ καὶ ἐπὶ πουλὺν χρόνον καθαιρόμενος, καὶ φάρμακον δὶς πιὼν, ἓξ μῆνας αὐτὸν διέσχεν. Ἦν δὲ πουλυφάγος· ἔχων δὲ τὸ σῶμα ἐπίχολον, παλαίσας πουλλὰ, μάλα ἐῤῥίγωσε, καὶ πυρετὸς ἐπέλαβε, καὶ ἡ νοῦσος ἐς νύκτα· τῇ δ´ ὑστεραίῃ, ἐδόκεεν ὑγιὴς εἶναι, αὖ καὶ τῇ ἑτέρῃ· τῇ δὲ ἐπιούσῃ νυκτὶ ἡ νοῦσος ἐπέλαβε δεδειπνηκότα ἀπὸ πρώτου ὕπνου, καὶ εἶχε τὴν νύκτα καὶ τὴν ἡμέρην μέχρι δορπιστοῦ· ἔθανε πρὶν ἐμφρονῆσαι. Ἐσπᾶτο περὶ τὰ δεξιὰ πρῶτον τό τε πρόσωπον καὶ τὸ ἄλλο σῶμα, ἔπειτα ἐπὶ τὰ ἀριστερά· καὶ ὅτε δοκέοι διαναπεπαῦσθαι, κῶμα εἶχε, καὶ ἔῤῥεγχε, καὶ αὖθις ἐξεδέχετο ἡ νοῦσος.

23. Εὔμηλος Λαρισσαῖος ἐπάγη τὰ σκέλεα καὶ χεῖρας καὶ γνάθους, καὶ οὐκ ἠδύνατο οὔτε ἐκτείνειν, οὔτε ξυγκάμπτειν, εἰ μὴ ἕτερος ξυγκάμπτοι καὶ ἐκτείνοι, οὔτε τὰς γναθοὺς διαίρειν, εἰ μὴ ἕτερος διαίροι· ἄλλο δὲ οὐδέν· οὔτε ὠδυνᾶτο, οὔτε ἤσθιεν εἰ μὴ μάζαν, καὶ μελίκρητον ἔπινεν. Εἰκοσταῖος ὕπτιος πίπτει καθήμενος, καὶ τύπτει τὴν κεφαλὴν πρὸς λίθον σφόδρα, καὶ αὐτοῦ σκότος κατεχύθη· καὶ ὀλίγον ὕστερον ἀναστὰς, ὑγιὴς ἦν, καὶ ἐλέλυτο πάντα, πλὴν μετὰ τὸν ὕπνον, ὅτε ἐξέγροιτο, ὀλίγον τι ξυνεδέδετο τὰ ἄρθρα· ἔτεα δὲ ἦν ἤδη δώδεκα ἢ τρισκαίδεκα· ἔκαμε δὲ μῆνας τρεῖς ἢ τέσσαρας.

24. Ἐν Λαρίσσῃ, παρθένος αἷμα ἐμέσασα οὐ πουλὺ, ἔμπυος γενομένη, πυρετῶν ἐπιλαβόντων, οὐκ ἀπηλλάσσετο, πρὶν τελευτῶσα· ἀπέθανε τρίτῳ μηνί· πρὸ δὲ τοῦ θανάτου, ἐκωφώθη τὰ οὔατα, καὶ οὐκ ἤκουεν, εἰ μή τις πάνυ μέγα βοήσειεν· πρὸ δὲ τοῦ ἐμέτου τοῦ αἵματος προησθένει.

25. Ἐν Λαρίσσῃ, ἀμφίπολος Δυσήριδος, νέη ἐοῦσα, ὁκότε λαγνεύοιτο, περιωδύνεεν ἰσχυρῶς, ἄλλως δὲ ἀνώδυνος ἦν. Ἐκύησε δὲ οὐδέποτε. Ἑξηκονταέτης δὲ γενομένη, ὠδυνᾶτο ἀπὸ μέσου ἡμέρης, ὡς ὠδίνουσα ἰσχυρῶς· πρὸ δὲ μέσου ἡμέρης αὕτη πράσα τρώγουσα πουλλὰ, ἐπειδὴ ὀδύνη αὐτὴν ἔλαβεν ἰσχυροτάτη τῶν πρόσθεν, ἀναστᾶσα ἐπέψαυσέ τινος τρηχέος ἐν τῷ στόματι τῆς μήτρης. Ἔπειτα, ἤδη λειποψυχούσης αὐτῆς, ἑτέρη γυνὴ, καθεῖσα τὴν χεῖρα, ἐξεπίεσε λίθον ὅσον σπόνδυλον ἀτράκτου, τρηχύν· καὶ ὑγιὴς τότε αὐτίκα καὶ ἔπειτα ἦν.

26. Ὁ Μαλιεὺς, ἅμαξα αὐτῷ ἐπῆλθεν ἄχθος ἔχουσα ἐπὶ τὰς πλευρὰς, καὶ κατῆξε τῶν πλευρέων, καὶ χρόνον αὐτῷ ὑπέστη πῦον κάτωθεν τῶν πλευρέων. Ὑπὸ τὸν σπλῆνα καυθεὶς, ἔμμοτος ὢν, ἀφίκετο ἐς δέκα μῆνας. Ἀνατμηθὲν τὸ δέρμα, ὀπὴ ἐφάνη ἐς τὸ δέρτρον ἐπὶ θάτερα ἀφίκουσα, καὶ πρὸς τὸν νεφρὸν καὶ πρὸς τὰ ὀστέα ἐπῆλθε σαπρή. Τούτου ἥ τε σχέσις τοῦ σώματος παρέλαθεν ἐπίχολος ἐοῦσα, καὶ ἐν τῷ σώματι καὶ ἐν τῷ νοσήματι ἦν σηπεδών· σηπεδὼν τοῦ δέρτρου πουλλὴ καὶ ἄλλων σαρκῶν, ἃς ἔδει αὐτίκα ἐκβάλλειν, εἴ τις ἠδύνατο, ξηρῷ φαρμάκῳ, ἕως ἰσχύν τινα εἶχεν ὁ ἄνθρωπος· ἀπὸ γὰρ τῶν ὑγρῶν οὐδὲν ἐπεδίδου, ἀλλ´ ἐσήπετο. Ἀπὸ δὲ τῶν μότων ἰσχομένου τοῦ ὑγροῦ, ῥῖγος ἐλάμβανε καὶ πυρετὸς, καὶ ἐσήπετο μᾶλλον· ἐπέῤῥει δὲ αὐτῷ σαπρόν τι ὑπόμελαν δυσῶδες, πρὶν δὲ ἐπιχειρέειν ἰητρεύεσθαι, οἷον ἑκάστης ἡμέρης συχνὸν διεπέρα ἔξω· ἦν δ´ οὐκ εὔροον. Ἐγνώσθη τὸ εἶναι ποῤῥωτέρω τὴν φύσιν τοῦ νοσήματος ἢ ὑπὸ τὸ δέρμα· πάντα ἂν ὀρθῶς πάσχων, ὅμως οὐκ ἂν ἐδόκεε σωθῆναι· καὶ διάῤῥοια ἐπέλαβεν.

27. Αὐτόνομος, ἐν Ὀμίλῳ, ἐκ κεφαλῆς τρώματος ἔθανεν ἑκκαιδεκάτῃ ἡμέρῃ· θέρεος μέσου, λίθῳ ἐκ χειρὸς βληθεὶς κατὰ τὰς ῥαφὰς μέσῳ τῷ βρέγματι. Τοῦτο παρέλαθέ με δεόμενον πρισθῆναι· ἔκλεψαν δέ μου τὴν γνώμην αἱ ῥαφαὶ ἔχουσαι ἐν σφίσιν ἑωυτῇσι τοῦ βέλεος τὸ σῖνος· ὕστερον γὰρ καταφανὲς γίνεται. Πρῶτον μὲν ἐς τὴν κληῗδα, ὕστερον δὲ ἐς τὴν πλευρὴν, ὀδύνη ἰσχυρὴ πάνυ, καὶ σπασμὸς ἐς ἄμφω τὼ χεῖρε ἦλθεν· ἐν μέσῳ γὰρ εἶχε τῆς κεφαλῆς καὶ τοῦ βρέγματος τὸ ἕλκος. Ἐπρίσθη δὲ πεντεκαιδεκάτῃ, καὶ πῦον ἐπῆλθεν οὐ πουλύ· ἡ δὲ μῆνιγξ ἀσαπὴς ἐφαίνετο.

28. Παιδίσκη, ἐν Ὀμίλῳ, ἐκ τρώματος κεφαλῆς ὡς δωδεκαέτης θνήσκει ἐν μέσῳ θέρει τεσσαρεσκαιδεκάτῃ ἡμέρῃ· θύρην τις αὐτῇ ἐνέβαλε, καὶ τὸ ὀστέον φλᾷ καὶ ῥήγνυσιν· αἱ δὲ ῥαφαὶ ἐν τῷ ἕλκει ἦσαν. Τοῦτο ἐγνώσθη ὀρθῶς πρίσεως δεόμενον· ἐπρίσθη δὲ οὐκ εἰς τὸ δέον, ἀλλ´ ὅσον ὑπελείφθη, πῦον ἐν αὐτῷ ἐγένετο. Ὀγδόῃ, ῥῖγος· πυρετὸς ἐπέλαβεν· εἶχε δὲ οὐκ εἰς τὸ δέον, ἀλλ´ ὅσον καὶ τῶν πρόσθεν ἡμερέων, ὅτε πυρετὸς οὐκ εἶχεν. Ἐνάτῃ δὲ τὸ λοιπὸν ἐξεπρίσθη, καὶ ὑπεφάνη ὀλίγον πάνυ πῦον ξὺν αἵματι· καὶ ἡ μῆνιγξ καθαρὴ ἦν. Καὶ ὕπνος μὲν ἐπέλαβεν· ὁ δὲ πυρετὸς αὖθις οὐκ ἠφίει· σπασμὸς δὲ χεῖρα τὴν ἀριστερὴν ἐπελάμβανεν· ἐν γὰρ τοῖσι δεξιοῖσι μᾶλλον εἶχε τὸ ἕλκος.

29. Κυρήνιος, ἐν Ὀμίλῳ, ἔμπυος γενόμενος τὴν κάτω κοιλίην ἐκαύθη ὕστερον ἐν ἡμέρῃσι τριήκοντα τοῦ δέοντος, καὶ ἔσχεν ἐπιεικέως, καὶ ἐξηράνθη τὸ πῦον ἐν τῇ κοιλίῃ. Ἐν δὲ τῇ θερμοτάτῃ ὥρῃ ἐσθίων ὀπώρην καὶ ἄλλα σιτία ἀξύμφορα, πυρετὸς ἐπέλαβε, καὶ διάῤῥοια, καὶ ἔθανεν.

30. Ἑκάσων, ἐν Ὀμίλῳ, ὥσπερ χἄτερος, ὕστερον ἐκαύθη· ὅμως δὲ ἐξηράνθη πλὴν ὀλίγου ἡ κοιλίη· δυσεντερίη δὲ ὑπέλαβε, καὶ αὐτὴν ἀποφυγὼν, ἤσθιε τὸ πᾶν, ἕως ὅλος ᾤδησε, καὶ ἐῤῥάγη αὐτῷ πῦον κάτω, καὶ διαῤῥοίη, καὶ ἔθανεν.

31. Ἑκάσων, ἐν Ὀμίλῳ, ἀπὸ ἀκαθαρσίης καὶ πονηρῆς καθάρσιος ἐς τὸ ἰσχίον ἐπέστη αὐτῷ ὀδύνη ὀξείη· καὶ αὐτὴ μὲν ἀπηλλάγη, πυρετοὶ δὲ αὐτὸν ὑπέλαβον· καὶ χρόνον πουλὺν κλινοπετὴς ὤν· οὔτε πίνων οὐδὲν, οὔτε διψῶν, ἀσθενής τε ὢν καὶ φρικώδης. Τούτῳ ἀφηρέθη μὲν τὸ νούσημα· χρηστῶς, ὡς ἔδει, τὸ σῶμα· ὠφελεῖτο δὲ ἀπὸ τῶν προσφερομένων· τελευτῶντι δὲ ἐῤῥάγη τὸ νούσημα κάτω, καὶ ἐχώρεε πᾶν ὑπὸ πουλλῇ χολῇ, καὶ παρέκοψε, καὶ ἔθανεν· ἐδόκεε δ´ ἂν ἐκφυγεῖν.

32. Ἐν Σαλαμῖνι, ὁ περὶ τὴν ἀγκύρην περιπεσὼν, ἐπὶ γαστέρα ἐτρώθη· περιωδύνεε δέ· φάρμακον δὲ ἔπιε, καὶ οὐ διεχώρησε κάτω, οὐδ´ ἀνήμεσεν.

33. Ἡ γυνὴ, ἣ ἀπέσφαξεν αὑτὴν, ἐπνίγετο, καὶ ἐδόθη αὐτῇ ὕστερον πολλῷ κατάποτον ἐλατήριον, καὶ ἐξεχώρησεν αὐτῇ.

34. Ὁ ἐξ Εὐβοίης ἐλθὼν νεηνίσκος, πολὺ κάτω κεκαθαρμένος διαλιπὼν, πεπαυμένος ἐπύρεσσεν· εἶτα δοκέων ἄνω δέεσθαι, ἔπιεν ἀσθενὲς, ῥίζην ἐλατήριον, καὶ μετὰ τὴν πόσιν τεταρταῖος ἔθανεν, ἐκκαθαρθεὶς οὐδέν· ἀλλ´ ὕπνος εἶχε, καὶ οὐκ ἠδύνατο παύσασθαι ἡ δίψα.

35. Ἡ δούλη, ᾗ ἀπὸ καταπότου ἄνω μὲν ἐχώρησεν ὀλίγα, καὶ ἔπνιγε, κάτω δὲ πολλά· τῆς νυκτὸς δὲ ἔθανε, βάρβαρος δὲ ἦν.

36. Ὁ Εὐβίου ἄνθρωπος, πιὼν ἐλατήριον, τρεῖς ἡμέρας ἐκαθαίρετο, καὶ ἔθανε, τὴν δὲ χεῖρα ἔμπυον εἶχε μέχρι τοῦ ἀγκῶνος.

37. Ὁ Συμμάχου παῖς ὑπὸ χολῆς ἀπεπνίγη νύκτωρ καταδαρθὼν, καὶ πυρετοῦ ἐπέχοντος· φάρμακον δὲ πιὼν, οὐ κατέσχεν, οὐδ´ ἐκαθήρατο ἡμέρῃσι πρὶν ἀποθανέειν ἕξ.

38. Ὁ παρὰ τὸν δρόμον οἰκέων τῆς νυκτὸς αἷμα ἐμέσας, τῇ ὑστεραίῃ ἔθανεν, αἷμα ἐμέων πουλὺ, καὶ πνιγόμενος· ἐς σπλῆνα δὲ, καὶ κάτω αἱματῶδες αὐτῷ ἐχώρεε πουλύ.

39. Παιδίον ὑπὸ συὸς πληγὲν τὴν γαστέρα καὶ τὸ ἧπαρ, ἀπέθανε τῇ τετάρτῃ, τὸ δὲ πνεῦμα πυκινὸν εἶχε, καὶ οὐ κατενόεε, καὶ πυρετὸς εἶχεν.

40. Ὁ Ἑρμοφίλου υἱὸς ἔκαμεν ἡμέρας ἕνδεκα, πυρετὸς δὲ εἶχε, καὶ ἠσίτεε, καὶ οὐχ ὑπῄει τὰ σιτία· καὶ πρῶτον μὲν παρενόησε, τῆς δὲ νυκτὸς ἐπαύσατο. Τῇ δὲ ἐπιούσῃ ἡμέρῃ, ἄφωνος ἔκειτο ῥέγχων, διεστραμμένα ἔχων τὰ ὄμματα, πυρέσσων· πτεροῦ δὲ καθιεμένου, ἤμεσε χολὴν μέλαιναν· καὶ κλυσθέντι κόπρος ὑπῆλθε πουλλή.

41. Ἀριστίωνος δούλης αὐτόματος ὁ ποῦς ἐσφακέλισε κατὰ μέσον τοῦ ποδὸς ἔνδοθεν ἐκ πλαγίου, καὶ τὰ ὀστέα σαπρὰ γενόμενα ἀπέστη, καὶ ἐξῄει κατὰ μικρὸν συριγγώδεα, καὶ διάῤῥοια ἐπεγένετο, καὶ ἔθανεν.

42. Γυνὴ ὑγιαίνουσα, παχεῖα, κυήσιος ἕνεκεν ἀπὸ καταπότου ὀδύνῃ εἴχετο τὴν γαστέρα, καὶ στρόφος ἐς τὸ ἔντερον, καὶ ᾤδεε, πνεῦμα δὲ προΐστατο, καὶ ἀπορίη ξὺν ὀδύνῃ· καὶ ἐμημέκεεν οὐ πουλύ· καὶ ἐξέθανε πεντάκις ὡς τεθνάναι δοκέειν· καὶ οὔτε ἐμέσασα ἀπὸ ὕδατος ψυχροῦ ἐχάλα οὔτε τῆς ὀδύνης ἐπιούσης οὔτε τὴν πνοήν. Ὕδατος δὲ κατεχύθησαν ψυχροῦ ἀμφορέες ὡς τριάκοντα κατὰ τοῦ σώματος, καὶ ἐδόκεε τοῦτο μόνον ὠφελέειν· καὶ ὕστερον κάτω ἐχώρησε χολὴ συχνή· ὅτε δὲ ἡ ὀδύνη εἶχεν, οὐδὲν ἠδύνατο χωρῆσαι, καὶ ἐβίω.

43. Ἄντανδρος ἀπὸ καταπότου, ἐξαντὴς ἐὼν τἄλλα, περὶ δὲ τὴν κύστιν ἐδόκεεν ἄλγος ἔχειν· ἐκαθήρατο αὐτίκα ὀξέως πουλὺ κάθαρμα· καὶ ἀπὸ μέσης ἡμέρης ὀδύνη ἔσχεν ἰσχυρὴ πάνυ ἐς τὴν γαστέρα· πνίγμα, καὶ ἀπορίη, καὶ ῥιπτασμός· καὶ ἤμει, καὶ ἐχώρεεν οὐδὲν, καὶ τὴν νύκτα ἔπασχε, καὶ ὕπνος οὐκ ἐπῄει. Τῇ δ´ ὑστεραίῃ, ἐχώρεε πολλὸν, ὕστερον αἷμα, καὶ ἔθανεν.

44. Τῷ Ἀθηνάδεω παιδὶ ἄῤῥενι, τῷ φαγεδαινωθέντι, ὀδὼν ὁ ἐν ἀριστερᾷ κάτω, ἄνω δὲ ὁ ἐν δεξιᾷ· τὸ οὖς τὸ δεξιὸν ἐνεπύησεν, οὐκ ἔτι ἀλγέοντος.

45. Ὁ σκυτεὺς, κάσσυμα κεντῶν, ὀπητίῳ ἐκέντησεν ἑαυτὸν ἐπάνω τοῦ γούνατος ἐς τὸν μηρὸν, καὶ ἔβαψεν ὡς δάκτυλον. Τούτῳ αἷμα μὲν οὐδὲν ἐῤῥύη, τὸ δὲ τρῶμα ταχὺ ἔμυσεν, ὁ δὲ μηρὸς ὅλος ἐμετεωρίζετο, καὶ διέτεινεν ὁ μετεωρισμὸς ἔς τε τὸν βουβῶνα καὶ τὸν κενεῶνα· οὗτος τῇ τρίτῃ ἀπέθανεν.

46. Ὁ δὲ παρὰ τὸν βουβῶνα πληγεὶς τοξεύματι, ὃν ἡμεῖς ἑωράκαμεν, παραδοξότατα ἐσώθη· οὔτε γὰρ ἀκὶς ἐξῃρέθη (ἦν γὰρ ἐν βάθει λίην), οὔτε αἱμοῤῥαγίη οὐδεμίη ἐγένετο ἀξίη λόγου, οὔτε φλεγμονὴ, οὔτε ἐχώλευσεν. Τὴν δὲ ἀκίδα, ἔστε καὶ ἡμεῖς ἀπηλλασσόμεθα, ἐτέων ἐόντων ἓξ, εἶχεν· ὑπενοεῖτο δὲ τούτῳ μεσηγὺ τῶν νεύρων κεκρύφθαι τὴν ἀκίδα, φλέβα τε καὶ ἀρτηρίην οὐδεμίην διαιρεθῆναι.

47. Ὁ πληγεὶς ὀξεῖ βέλει ἐς τοὔπισθεν μικρὸν κάτω τοῦ τραχήλου, τὸ μὲν τρῶμα ἔλαβεν οὐκ ἄξιον λόγου ἐσιδεῖν· οὐ γὰρ ἐν βάθει ἐγένετο. Μετὰ δὲ οὐ πολλὸν χρόνον, ἐξαιρεθέντος τοῦ βέλεος, ἐτιταίνετο ἐς τοὔπισθεν ἐρυσθεὶς ὡς οἱ ὀπισθοτονικοί· καὶ αἱ γένυες ἐδέδεντο· καὶ εἴ τι ὑγρὸν ἐς τὸ στόμα λάβοι, καὶ τοῦτο ἐγχειροίη καταπίνειν, πάλιν ἀνέκυπτεν ἐς τὰς ῥῖνας, καὶ τὰ λοιπὰ αὐτίκα ἐκακοῦτο, καὶ δευτέρῃ ἡμέρῃ ἔθανεν.

48. Νεηνίσκος ὁδὸν τρηχείην τροχάσας ἤλγεε τὴν πτέρνην, μάλιστα τὸ κάτω μέρος, ἀπόστασιν δὲ ὁ τόπος οὐκ ἐλάμβανεν οὐδεμίην ὡς στενυγρὸς ὤν· ἀλλὰ τεταρταίῳ τε ἐόντι αὐτῷ ἐμελαίνετο πᾶς ὁ τόπος ἄχρι τοῦ ἀστραγάλου καλεομένου καὶ τοῦ κοίλου τοῦ κατὰ τὸ στῆθος τοῦ ποδὸς, καὶ τὸ μελανθὲν οὐ περιεῤῥάγη, ἀλλὰ πρότερον ἐτελεύτα· τὰς πάσας δὲ ἐβίου ἡμέρας ἀπὸ τοῦ δρόμου εἴκοσιν.

49. Ὁ δὲ ἐς τὸν ὀφθαλμὸν πληγεὶς ἐπλήγη μὲν κατὰ τοῦ βλεφάρου, ἔδυ δὲ ἡ ἀκὶς ἱκανῶς· ὁ δὲ ἀθὴρ προσυπερεῖχεν. Τμηθέντος τοῦ βλεφάρου, ἤρθη πάντα· οὐδὲν φλαῦρον· ὁ γὰρ ὀφθαλμὸς διέμεινε, καὶ ὑγιὴς ἐγένετο ξυντόμως· αἷμα δὲ ἐῤῥύη λαῦρον, ἱκανὸν τῷ πλήθει.

50. Ἡ παρθένος ἡ καλὴ ἡ τοῦ Νερίου ἦν μὲν εἰκοσαέτης, ὑπὸ δὲ γυναίου φίλης παιζούσης πλατέῃ τῇ χειρὶ ἐπλήγη τὸ κατὰ τὸ βρέγμα, καὶ τότε μὲν ἐσκοτώθη, καὶ ἄπνοος ἐγένετο, καὶ ὅτε ἐς οἶκον ἦλθεν, αὐτίκα τὸ πῦρ εἶχε, καὶ ἤλγει τὴν κεφαλὴν, καὶ ἔρευθος ἀμφὶ τὸ πρόσωπον ἦν. Ἑβδομαίῃ δὲ ἐούσῃ, ἀμφὶ τὸ οὖς τὸ δεξιὸν πῦον ἐχώρησε δυσῶδες, ὑπέρυθρον, πλεῖον κυάθου, καὶ ἔδοξεν ἄμεινον ἔχειν, καὶ ἐκουφίσθη. Πάλιν ἐπετείνετο τῷ πυρετῷ, καὶ κατεφέρετο, καὶ ἄναυδος ἦν, καὶ τοῦ προσώπου τὸ δεξιὸν μέρος εἵλκετο, καὶ δύσπνοος ἦν, καὶ σπασμὸς, καὶ τρομώδης ἦν, καὶ γλῶσσα κατείχετο, καὶ ὁ ὀφθαλμὸς καταπλήξ· ἐνάτῃ ἔθανεν.

51. Ὁ Κλεομένεος παῖς χειμῶνος ἀρξάμενος, ἀπόσιτος, ἄνευ πυρετοῦ ἐτρύχετο, καὶ ἤμεε τὰ σιτία καὶ φλέγμα· δύο μῆνας ἀσιτίη παρείπετο.

52. Τῷ μαγείρῳ ἐν Ἀκάνθῳ τὸ κώφωμα ἐκ φρενίτιδος ἐγένετο· τούτῳ φαρμακοποσίη οὐδεμίη ξυνήνεγκεν, οἶνος δὲ μέλας καὶ ἀρτοσιτίη· λουτρῶν ἀπέχεσθαι, καὶ ἀνατρίβεσθαι λείως, θάλπεσθαί τε μὴ πολλῷ πυριήματι, ἀλλὰ πρηέως.

53. Τῇ Σίμου τὸ τριηκοσταῖον ἀπόφθαρμα· πιούσῃ τι ἢ αὐτόματον τοῦτο ξυνέβη· πόνος· ἔμετος χολωδέων, πολλῶν, ὠχρῶν, καὶ πρασοειδέων, ὅτε πίοι· σπασμὸς εἶχε, γλῶσσαν κατεμασσᾶτο. Πρὸς τεταρταίην εἰσῆλθον· καὶ αὐτῇ ἦν ἡ γλῶσσα μεγάλη, μέλαινα· τοῖν ὀφθαλμοῖν δὲ τὰ λευκὰ ἐρυθρὰ ἦν· ἄγρυπνος· τῇ τετάρτῃ δὲ ἔθανεν ἐς νύκτα.

54. Ὁ ὀρίγανος ὀφθαλμοῖσι κακὸν πινόμενος, καὶ ὀδοῦσιν.

55. Ἡ ἀπὸ τοῦ κρημνοῦ κόρη πεσοῦσα, ἄφωνος· ῥιπτασμὸς εἶχε, καὶ ἤμεσεν ἐς νύκτα αἷμα πουλύ· κατὰ τὰ ἀριστερὰ πεσούσης, συχνότερον ἐῤῥύη· μελίκρητον χαλεπῶς κατέπινεν· ῥέγκος· πνεῦμα πυκνὸν, ὡς τῶν θνησκόντων· φλέβες ἀμφὶ τὸ πρόσωπον τεταμέναι· κλίσις ὑπτίη· πόδες χλιηροί· πυρετὸς βληχρός· ἀφωνίη. Ἑβδομαίη, χωνὴν ἔῤῥηξεν· αἱ θέρμαι λεπτότερον ἔσχον· περιεγένετο.

56. Πυθοκλῆς τοῖς κάμνουσιν ὕδωρ, γάλα πολλῷ τῷ ὕδατι μιγνὺς, ἐδίδου.

57. Χιμέτλων, κατασχᾷν, ἀλεαίνειν τοὺς πόδας, ὡς δὲ μάλιστα ἐκθερμαίνειν πυρὶ καὶ ὕδατι.

58. Ὀφθαλμοῖς, ὠσὶ πονηρὸν, ἡ φακή· ὀπώρη, τὰ γλυκέα, καὶ λάχανα· τοῖσι δὲ περὶ ὀσφὺν καὶ σκέλεα καὶ ἰσχίον ἀλγήμασιν ἐκ πόνων, θαλάσσῃ, ὄξει, θερμοῖσι καταιονῇν, καὶ σπόγγους βάπτοντα πυριῇν, ἐπικαταδεῖν δὲ εἰρίοισιν οἰσυπηροῖσι καὶ ῥηνικοῖσιν.

59. Τῶν γναφέων οἱ βουβῶνες ἐφυματοῦντο σκληροὶ καὶ ἀνώδυνοι, καὶ περὶ ἥβην καὶ ἐν τραχήλῳ, ὅμοια, μεγάλα· πυρετός· πρόσθεν μὲν βηχώδεες· τρίτῃ μὲν ἢ τετάρτῃ, γαστὴρ ξυνετάκη· θέρμαι ἐπεγένοντο· γλῶσσα ξηρή· δίψα· ὑποχωρήσιες αἱ κάτω χαλεπαί· ἔθανον.

60. Ὁ τὴν κεφαλὴν ὑπὸ Μακεδόνος λίθῳ πληγεὶς ἔπεσεν· τρίτῃ ἄφωνος ἦν· ἀλυσμός· πυρετὸς οὐ πάνυ· λεπτὸς σφυγμὸς ἐν κροτάφοις· ἤκουεν οὐδὲν οὐδ´ ὅλως· οὐδὲ ἐφρόνει, οὐκ ἀτρεμέως. Ἀλλὰ τῇ τετάρτῃ ἐκινέετο νοτὶς περὶ μέτωπόν τε καὶ ὑπὸ ῥῖνα καὶ ἄχρις ἀνθερεῶνος, καὶ ἔθανεν.

61. Ὁ Αἰνιήτης ἐν Δήλῳ ἀκοντίῳ πληγεὶς ὄπισθεν τοῦ πλευροῦ κατὰ τὸ ἀριστερὸν μέρος, τὸ μὲν ἕλκος ἄπονος· τρίτῃ δὲ γαστρὸς ὀδύνη δεινή· οὐχ ὑπεχώρεε· κλυσθέντι δὲ, κόπρος ἐς νύκτα· οὐ κόπος διαλιπών. Ἕδρη ἐς τὰς ἰξύας τετάρτῃ, καὶ ἐς ἥβην καὶ κοιλίην πόνος καταιγίζων· ἀτρεμέειν οὐκ ἠδύνατο· χολώδεα ἤμεσε κατακορέα· ὀφθαλμοὶ, οἷοι τῶν λειποθυμεόντων. Μετὰ τὰς πέντε δὲ ἐτελεύτησεν· θέρμη λεπτή τις ἐνῆν.

62. Τῷ δὲ καθ´ ἧπαρ πληγέντι ἀκοντίῳ εὐθὺς τὸ χρῶμα κατεχύθη νεκρῶδες· τὰ ὄμματα κοῖλα· ἀλυσμός· δυσφορίη· ἔθανε πρὶν ἀγορὴν λυθῆναι, ἅμ´ ἡμέρῃ πληγείς.

63. Τῇ Πολεμάρχου, χειμῶνος, κυναγχικῇ, οἴδημα ὑπὸ τὸν βρόγχον, πουλὺς πυρετός· ἐφλεβοτομήθη· ἔληξεν ὁ πνιγμὸς ἐκ τῆς φάρυγγος· ὁ πυρετὸς παρείπετο. Περὶ πέμπτην, γούνατος ἄλγημα, οἴδημα τοῦ ἀριστεροῦ· καὶ κατὰ τὴν καρδίην ἐδόκεέ τι ξυλλέγεσθαι αὐτῇ, καὶ ἀνέπνεεν ὡς ἐκ τοῦ βεβαπτίσθαι ἀναπνέουσι, καὶ ἐκ τοῦ στήθεος ὑπεψόφεεν, ὥσπερ αἱ ἐγγαστρίμυθοι λεγόμεναι· τοιοῦτό τι ξυνέβαινεν. Περὶ δὲ τὰς ἑπτὰ ἢ ἐννέα, ἐς νύκτα κοιλίη κατεῤῥάγη· ὑγρὰ πουλλὰ κακὰ νομιζόμενα· ἀφωνίη· ἐτελεύτησεν.

64. Ὑποκαθαίρειν τὰς κοιλίας χρὴ ἐν τοῖσι νουσήμασιν, ἐπὴν πέπονα ᾖ· τὰς μὲν κάτω, ἐπὴν ἱδρυμένα ἴδῃς· σημεῖον, ἢν μὴ ἀσώδεες ἢ καρηβαρικοὶ ἔωσι, καὶ ὅταν αἱ θέρμαι πρηΰταται, ἢ ὅταν λήγωσι μετὰ τοὺς παροξυσμούς· τὰς δὲ ἄνω, ἐν τοῖσι παροξυσμοῖσι· τότε γὰρ καὶ αὐτόματα μετεωρίζεται, ἐπὴν ἀσώδεες καὶ καρηβαρέες καὶ ἀλύοντες ἔωσιν.

65. Ἐκ πτώματος τρωθέντος πήχεως, ἐπὶ σφακελισμῷ πυοῦται· πεπαινομένου δὲ ἤδη, γλίσχρος ἰχὼρ ἐκθλίβεται, ὡς καὶ Κλεογενίσκῳ καὶ Δημάρχῳ τῷ Ἀγλαοτέλεος· ὁμοίως δὲ καὶ πάνυ ἐκ τῶν αὐτῶν πῦον οὐδὲν, οἷον τῷ Αἰσχύλου παιδὶ ξυνέβη· πυουμένοισι δὲ τοῖσι πλείστοισι φρίκη καὶ πυρετὸς ἐπεγίνετο.

66. Τῷ Παρμενίσκου παιδὶ, κωφότης· ξυνήνεγκε μὴ κλύζειν διακαθαίρειν δὲ εἰρίῳ μοῦνον, καὶ ἐγχεῖν ἔλαιον ἢ νέτωπον, περιπατέειν, ἐγείρεσθαι πρωῒ, οἶνον πίνειν λευκόν.

67. Τῇ Ἀσπασίου ὀδόντος δεινὸν ἄλγημα· καὶ γνάθοι ἐπήρθησαν· καστόριον δὲ καὶ πέπερι διακλυζομένη, ὠφελέετο.

68. Τῷ Καλλιμέδοντος ξυνήνεγκε πρὸς τὸ φῦμα τὸ ἐν τῷ τραχήλῳ, σκληρὸν ἐὸν καὶ μέγα καὶ ἄπεπτον καὶ ἐπώδυνον, ἀπόσχασις βραχίονος, λίνον καταπλάσσειν πεφυρημένον ἐν οἴνῳ λευκῷ καὶ ἐλαίῳ δεύοντα, ἐπιδέειν δὲ ἑφθὸν ἄγαν, ἢ ξὺν μελικρήτῳ ἑψεῖν καὶ ἀλεύρῳ τήλιος, ἢ κριθῶν, ἢ πυρῶν.

69. Μελησάνδρῳ τοῦ οὔλου ἐπιλαβόντος, καὶ ὄντος ἐπωδύνου, καὶ σφόδρα ξυνοιδέοντος, ἀπόσχασις βραχίονος· στυπτηρίη αἰγυπτίη ἐν ἀρχῇ παραστέλλει.

70. Ὑδρωπιώδεα δέον ταλαιπωρέειν, ἱδροῦν, ἄρτον ἐσθίειν θερμὸν ἐν ἐλαίῳ, πίνειν μὴ πουλὺ, λούεσθαι καὶ κεφαλὴν χλιηρῷ· οἶνος δὲ λευκὸς λεπτὸς καὶ ὕπνος ἀρήγει.

71. Βίαντι τῷ πύκτῃ, φύσει πουλυβόρῳ ἐόντι, ξυνέβη ἐμπεσεῖν ἐς πάθεα χολερικὰ ἐκ κρεηφαγίης, μάλιστα δὲ ἐκ χοιρείων ἐναιμοτέρων, καὶ μέθης εὐώδεος, καὶ πεμμάτων, καὶ μελιτωμάτων, καὶ σικύου πέπονος, καὶ γάλακτος, καὶ ἀλφίτων νέων· ἐν θέρει δὲ τὰ χολερικὰ, καὶ οἱ διαλείποντες πυρετοί.

72. Τιμοχάρει, χειμῶνος, κατάῤῥους μάλιστα ἐς τὰς ῥῖνας· ἀφροδισιάσαντι ἐξηράνθη πάντα· κόπος· θέρμη ἐπεγένετο· κεφαλὴ βαρείη· ἱδρὼς ἀπὸ κεφαλῆς πουλύς· ἦν δὲ καὶ ὑγιαίνων ἱδρώδης· τριταῖος ὑγιής.

73. Μετὰ κύνα, οἱ πυρετοὶ ἐγένοντο ἱδρώδεες, καὶ οὐ περιεψύχοντο παντάπασι μετὰ τὸν ἱδρῶτα· πάλιν δὲ ἐπεθερμαίνοντο, καὶ μακροὶ, καὶ ἐπιεικέως ἄκρητοι, καὶ οὐ πάνυ διψώδεες· ὀλίγοισιν ἐν ἑπτὰ καὶ ἐννέα ἐπαύοντο, ἑνδεκαταῖοι, καὶ τεσσαρεσκαιδεκαταῖοι, καὶ ἑπτακαιδεκαταῖοι, καὶ εἰκοσταῖοι ἐκρίνοντο. Πολυκράτει πυρετὸς ἐπῄει, καὶ τὰ τοῦ ἱδρῶτος, οἷα γέγραπται· ἀπὸ φαρμάκου κάθαρσις κάτω ἐγένετο· καὶ τὰ τοῦ πυρετοῦ, ἤπια· πάλιν ἐν κροτάφοις ἱδρώτια, καὶ περὶ τράχηλον ἐς δείλην, εἶτα ἐς ὅλον· καὶ πάλιν ἐπεθερμάνθη. Περὶ δὲ τὰς δώδεκα καὶ τεσσαρεσκαίδεκα ἐπέτεινεν ὁ πυρετός· καὶ ὑποχωρήματα βραχέα· ῥοφήμασι μετὰ τὴν κάθαρσιν ἐχρήσατο. Περὶ δὲ τὰς πεντεκαίδεκα γαστρὸς ἄλγημα κατὰ σπλῆνα καὶ κατὰ κενεῶνα ἀριστερόν· θερμῶν προσθέσιες ἧσσον ἢ ψυχρῶν προσωφέλεον· κλύσματι δὲ μαλθακῷ χρησαμένῳ ἔληξεν ἡ ὀδύνη.

74. Τῷ ἐκ τοῦ μεγάλου πλοίου διόπῳ ἡ ἄγκυρα λιχανὸν δάκτυλον καὶ τὸ κάτω ὀστέον ξυνέφλασε δεξιῆς χειρός· φλεγμασίη ἐπεγένετο, καὶ σφάκελος, καὶ πυρετός· ὑπεκαθάρθη μετρίως· θέρμαι ἤπιοι, καὶ ὀδύναι· δακτύλου τι ἀπέπεσεν. Μετὰ τὰς ἑπτὰ ἐξῄει ἰχὼρ ἐπιεικής. Μετὰ ταῦτα, γλώσσης, οὐ πάντα ἔφη δύνασθαι ἑρμηνεύειν· προῤῥήσιος, ὅτι ὀπισθότονος ἥξει· ξυνεφέροντο αἱ γνάθοι συνερειδόμεναι, εἶτα ἐς τράχηλον· τριταῖος δὲ ὅλος ἐσπᾶτο ἐς τοὐπίσω ξὺν ἱδρῶτι. Ἑκταῖος ἀπὸ τῆς προῤῥήσιος ἔθανεν.

75. Ὁ δὲ Ἁρπάλου ἐκ τῆς ἀπελευθέρης Τηλεφάνης στρέμμα κάτω μεγάλου δακτύλου ἔλαβεν· ἐφλέγμηνε, καὶ ἐπώδυνος ἦν· καὶ ἐπεὶ ἀνῆκεν, ᾤχετο ἐς ἀγρόν. Ἀναχωρέων, ὀσφὺν ἤλγησεν· ἐλούσατο· αἱ γένυες ξυνήπτοντο ἐς νύκτα, καὶ ὀπισθότονος παρῆν· τὸ σίελον ἀφρῶδες μόλις διὰ τῶν ὀδόντων ἔξω διῄει· τριταῖος ἔθανεν.

76. Θρίνων ὁ τοῦ Δάμωνος, περὶ κνήμης σφυρὸν ἕλκος κατὰ νεῦρον, ἤδη καθαρόν· τούτῳ δηχθέντι ὑπὸ φαρμάκου, ξυνέβη ὀπισθοτόνῳ θανεῖν.

77. Ἦρά γε ἐν πᾶσι τοῖσιν ἐμπυήμασι, καὶ τοῖσι περὶ ὀφθαλμὸν, ἐς νύκτα οἱ πόνοι;

78. Αἱ βῆχες χειμῶνος, μάλιστα δ´ ἐν νοτίοισι, παχέα καὶ πουλλὰ λευκὰ χρεμπτομένοισι πυρετοὶ ἐπεγίνοντο ἐπιεικέως, καὶ πεμπταῖοι ἐπαύοντο· αἱ δὲ βῆχες, περὶ τὰς τεσσαράκοντα, οἷον Ἡγησιπόλει.

79. Εὐτυχίδης ἐκ χολερικῶν ἐπὶ τῶν σκελέων ἐς τετανώδεα ἔληξεν· ἅμα τῇ κάτω ὑποχωρήσει κατακορέα χολὴν πουλλὴν ἤμεσεν ἐπὶ τρεῖς ἡμέρας καὶ νύκτας, καὶ λίην ἐρυθρήν· καὶ ἀκρατὴς ἦν καὶ ἀσώδης· οὐδὲν δὲ κατέχειν ἠδύνατο, οὔτε ἐκ τῶν ποτῶν, οὔτε ἐκ τῶν σιτίων· καὶ τοῦ οὔρου πουλλὴ σχέσις, καὶ τῆς κάτω διόδου· διὰ τοῦ ἐμέτου τρὺξ μαλθακὴ ἦλθε, καὶ κατέῤῥιψε κάτω.

80. Ἀνδροφανεῖ ἀφωνίη, λήρησις· λυθέντων δὲ τούτων, περιῆν ἔτι συχνά· καὶ ὑποστροφαὶ ἐγίνοντο· ἡ δὲ γλῶσσα διετέλει πάντα τὸν χρόνον ξηρή· καὶ εἰ μὴ διακλύζοιτο, διαλέγεσθαι οὐχ οἷός τε ἦν, καὶ πικρὴ λίην ἦν τὰ πολλά· ἔστι δ´ ὅτε καὶ πρὸς καρδίην ὀδύνη, ἣν φλεβοτομίη ἔλυσεν· ταύτῃ ὑδροποσίη ἢ μελίκρητον ξυνήνεγκεν. Ἐλλέβορον ἔπιε μέλανα, οὐδὲ τὸ χολῶδες διῄει, ἀλλ´ ὀλίγον. Τέλος δὲ χειμῶνος κατακλιθεὶς, ἔξω ἐγένετο, καὶ τὰ τῆς γλώσσης παθήματα ὅμοια, θέρμη λεπτὴ, ἄπορος, γλῶσσα ἄχροος, φωνὴ περιπλευμονικὴ, ἀπόσταξις· εἷμα ἀπεδύετο, καὶ ἐξάγειν αὐτὸν ἐκέλευεν, οὐδὲν δὲ ἠδύνατο σάφα εἰπεῖν· ἐς νύκτα ἐτελεύτα.

81. Τὸ Νικάνορος πάθος, ὁπότε ἐς ποτὸν ὥρμητο, φόβος τῆς αὐλητρίδος· ὁκότε φωνῆς αὐλοῦ ἀρχομένης ἀκούσειεν αὐλεῖν ἐν ξυμποσίῳ, ὑπὸ δειμάτων ὄχλοι· μόλις ὑπομένειν ἔφη, ὅτε εἴη νύξ· ἡμέρης δὲ ἀκούων, οὐδὲν διετρέπετο· τοιαῦτα παρείπετό οἱ συχνὸν χρόνον.

82. Δημοκλῆς ὁ μετ´ ἐκείνου ἀμβλυώσσειν καὶ λυσισωματεῖν ἐδόκεε, καὶ οὐκ ἂν παρῆλθε παρὰ κρημνὸν οὐδ´ ἐπὶ γεφύρης· οὐδὲ τοὐλάχιστον βάθος τάφρου διαπορεύεσθαι, ἀλλὰ δι´ αὐτῆς τῆς τάφρου οἷός τε ἦν· τοῦτο χρόνον τινὰ ξυνέβη αὐτῷ.

83. Τὸ Φοίνικος, ἐκ τοῦ ὀφθαλμοῦ τοῦ δεξιοῦ τοιοῦτόν τι ἦν· τὰ πολλὰ ὥσπερ ἀστραπὴν ἐδόκεεν ἐκλάμπειν· οὐ πολὺ δὲ ἐπισχόντι ὀδύνη ἐς τὸν κρόταφον τὸν δεξιὸν ἐνεστήκει δεινὴ, εἶτα ἐς ὅλην τὴν κεφαλὴν καὶ ἐς τράχηλον, καθὸ δέδεται ἡ κεφαλὴ ὄπισθεν σπονδύλῳ· καὶ ξύντασις, καὶ σκληρότης ἀμφὶ τοὺς τένοντας· καὶ εἰ διοίγειν ἐπειρᾶτο, ξυντεινόμενος. Ἔμετοι ὁκότε γενοίατο, ἀπέτρεπον τὰς εἰρημένας ὀδύνας, καὶ ἠπιωτέρας ἐποίεον· ἀλλὰ μὴν καὶ φλεβοτομίη ὠφέλεε, καὶ ἐλλεβοροποσίη ἀνῆγε παντοδαπὰ, οὐχ ἥκιστα δὲ πρασοειδέα.

84. Παρμενίσκῳ καὶ πρότερον ἐνέπιπτον ἀθυμίαι καὶ ἀπαλλαγῆς βίου ἐπιθυμίη, ὁτὲ δὲ πάλιν εὐθυμίη.

85. Ἡ δὲ Κόνωνος θεράπαινα, ἐκ κεφαλῆς ὀδύνης ἀρξαμένης, ἔκτοσθεν ἐγένετο· βοὴ, κλαυθμοὶ πουλλοὶ, ὀλιγάκις ἡσυχίη. Περὶ δὲ τὰς τεσσαράκοντα ἐτελεύτησεν· τὰς ὅτε δὲ ἔθνησκε δέκα ἡμέρας, ἄφωνος καὶ σπασμώδης ἐγένετο.

86. Νεηνίσκος δέ τις πουλὺν ἄκρητον πεπωκὼς, ὕπτιος ἐκάθευδεν ἔν τινι σκηνῇ· τούτῳ ὄφις ἐς τὸ στόμα παρεισεδύετο ἀργής. Καὶ δὴ, ὅ τι ᾔσθετο, οὐ δυνάμενος φράσασθαι, ἔβρυξε τοὺς ὀδόντας, καὶ παρέτραγε τοῦ ὄφιος, καὶ ἀλγηδόνι μεγάλῃ εἴχετο, καὶ τὰς χεῖρας προσέφερεν ὡς ἀγχόμενος, καὶ ἐῤῥίπτει ἑωυτὸν, καὶ σπασθεὶς ἔθανεν.

87. Καὶ ὁ τοῦ Τιμοχάριος θεράπων, ἐκ μελαγχολικῶν δοκεόντων εἶναι καὶ τοιούτων καὶ τοσούτων, ἔθανεν ὁμοίως περὶ τὰς αὐτὰς ἡμέρας.

88. Τῷ Νικολάου παιδὶ, περὶ ἡλίου τροπὰς χειμερινὰς, ἐκ ποτῶν ἔφριξεν· ἐς νύκτα πυρετοί. Τῇ ὑστεραίῃ, ἔμετος χολώδης, ἄκρητος, ὀλίγος. Τῇ τρίτῃ, ἀγορῆς ἔτι πλήρεος ἐούσης, ἱδρὼς ὅλου τοῦ σώματος· ἔληξεν.

89. Τῇ Διοπείθεος ἀδελφεῇ, ἐν ἡμιτριταίῳ· καὶ ἡ καρδίη περὶ τὴν λῆψιν, δεινὴ, καὶ ξυμπαρείπετο ὅλῃ τῇ ἡμέρῃ. Καὶ ἡ καρδιαλγίη, καὶ τῇσιν ἄλλῃσι παραπλησίως, πλὴν ἀλλ´ ὑπὸ πληϊάδος δύσιν· ἀνδράσι σπανιώτερα ἐγένετο τὰ τοιαῦτα.

90. Τῇ Ἐπιχάρμου, πρὸ τοῦ τεκεῖν, δυσεντερίη ἦν· ὁ πόνος σφοδρός· ὑποχωρήματα ὕφαιμα, μυξώδεα· τεκοῦσα, παραχρῆμα ἰάθη.

91. Τῇ Πολεμάρχου ἐν ἀρθριτικοῖς ἰσχίου ἄλγημά τι δεινὸν, ἐξ αἰτίης γυναικείων μὴ γινομένων· ἡ φωνὴ ἴσχετο νύκτα ὅλην μέχρι μέσον ἡμέρης· ἤκουε δὲ καὶ ἐφρόνεε, καὶ ἐσήμαινε τῇ χειρὶ, ὅτι περὶ τὸ ἰσχίον εἴη τὸ ἄλγημα.

92. Ἐπιχάρμῳ, περὶ πληϊάδων δύσιν, ὤμου ὀδύνη, καὶ βάρος ἐς βραχίονα, νάρκη, ἔμετοι συχνοὶ, ὑδροποσίη.

93. Τῷ Εὐφράνορος παιδὶ, τὰ ἐξανθήματα οἷα τὰ τῶν κωνώπων δήγματα, ὀλίγον δὲ χρόνον· τῇ ὑστεραίῃ ἐπυρέτηνεν.

94. Αὐχμοὶ πουλλοὶ μετὰ ζέφυρον ἐγένοντο μέχρις ἰσημερίης φθινοπωρινῆς· ὑπὸ κύνα, πνίγεα μεγάλα, πνεύματα θερμά· πυρετοὶ ἱδρώδεες· φύματα παρ´ οὖς συχνοῖς ἐγένοντο.

95. Τύχων ἐν τῇ πολιορκίῃ περὶ Δάτον ἐπλήγη ὑπὸ καταπέλτου ἐς τὸ στῆθος, καὶ μετ´ ὀλίγον γέλως ἦν περὶ αὐτὸν θορυβώδης· ἐδόκεε δέ μοι ὁ ἰητρὸς ἐξαιρέων τὸ ξύλον ἐγκαταλιπεῖν τι τοῦ δόρατος κατὰ τὸ διάφραγμα. Ἀλγέοντος δὲ αὐτοῦ, πρὸς τὴν ἑσπέρην ἔκλυσέ τε καὶ ἐφαρμάκευσε κάτω. Νύκτα διήγαγε τὴν πρώτην δυσφόρως· ἅμ´ ἡμέρῃ δὲ ἐδόκεε καὶ τῷ ἰητρῷ καὶ τοῖσιν ἄλλοισι βέλτιον ἔχειν· πρόῤῥησις, ὅτι, σπασμοῦ γενομένου, ταχέως ἀπολεῖται. Τῇ γοῦν ἐπιούσῃ νυκτὶ, δύσφορος, ἄγρυπνος· ἐπὶ γαστέρα τὰ πουλλὰ κλινόμενος. Τῇ τρίτῃ ἅμ´ ἡμέρῃ ἐσπᾶτο, καὶ τηνικαῦτα ἐτελεύτησεν.

96. Τῷ Βίλλῳ πληγέντι ἐς τὸν νῶτον, τὸ πνεῦμα πουλὺ κατὰ τὸ τρῶμα μετὰ ψόφου ἐχώρεεν· ᾑμοῤῥάγει· τῷ δὲ ἐναίμῳ καταδεθεὶς ἰάθη· καὶ τῷ Δυσλύτᾳ ξυνέβη τωὐτό.

97. Τῷ τῆς Φίλης παιδὶ, ψιλώματος ἐν τῷ μετώπῳ γενομένου, ἐναταίῳ πυρετός· ἐπελιάνθη τὸ ὀστέον· ἐτελεύτησεν. Καὶ τῷ Φανίου καὶ τῷ Εὐεργέτου, πελιαινομένων τῶν ὀστέων, καὶ πυρεταινόντων, ἀφίσταται τὸ δέρμα ἀπὸ τοῦ ὀστέου, καὶ πῦον οὐ φαίνεται.

98. Ἀρίστιππος ἐς τὴν κοιλίην ἐτοξεύθη ἄνω βίῃ χαλεπῶς· ἄλγος κοιλίης δεινόν· καὶ ἐπίμπρατο ταχέως· κάτω δὲ οὐ διεχώρεεν· ἀσώδης ἦν· χολώδεα κατακορέα· καὶ ὅτε ἀπήμεσεν, ἐδόκεε ῥηΐων εἶναι· μετ´ ὀλίγον δὲ πάλιν τὰ ἀλγήματα δεινά· καὶ ἡ κοιλίη ὡς ἐν εἰλεοῖσιν· θέρμαι, δίψαι· καὶ ἐν τῇσιν ἑπτὰ ἡμέρῃσιν ἐτελεύτησεν.

99. Ὁ δὲ Νεάπολις πληγεὶς ὁμοίως ταῦτ´ ἔπασχεν· κλυσθέντι δ´ ἐν δριμεῖ, κοιλίη κατεῤῥάγη· χρῶμα κατεχύθη λεπτὸν, ὠχρὸν, μελανέον· ὄμματα αὐχμηρὰ, καρώδεα, ἐνδεδινημένα, ἀτενίζοντα.

100. Ἐν Καρδίῃ, τῷ Μητροδώρου παιδὶ ἐξ ὀδόντος ὀδύνης σφακελισμὸς τῆς γνάθου, καὶ οὔλων ὑπερσάρκωσις· μετρίως ἐξεπύησεν· ἐξέπεσον οἱ γόμφιοι καὶ ἡ σιηγών.

101. Γυναικὶ, ἐν Ἀβδήροισι, καρκίνωμα ἐγένετο περὶ τὸ στῆθος, καὶ διὰ τῆς θηλῆς ἔῤῥεεν ἰχὼρ ὕφαιμος· ἐπιληφθείσης δὲ τῆς ῥύσιος, ἔθανεν.

102. Ἐκ κατάῤῥου κατὰ τὸ ἥμισυ τῆς κεφαλῆς ἐπόνεον, καὶ κατὰ ῥῖνας ὑγροῦ χωρέοντος, ἐπυρέταινον, ἐπιεικέως ἐν τῇσι πέντε ἡμέρῃσι περιεψύχοντο.

103. Τῇ Σίμου ἐν τόκῳ σεισθείσῃ, ἄλγημα περὶ τὸ στῆθος ἐγένετο καὶ πλευρόν· ἀποχρέμψιες πυώδεες· φθίσις κατέστη· ἓξ μῆνας οἱ πυρετοί· πάλιν διάῤῥοια· παῦσις πυρετοῦ· κοιλίη ἔστη, καὶ περὶ ἡμέρας ἑπτὰ ἔθανεν.

104. Ἡ κυναγχικὴ χεῖρα δεξιὴν καὶ σκέλος ἤλγησεν· πυρετὸς ἐπεῖχε βληχρός· ὁ δὲ πνιγμὸς τριταίῃ ἐχάλασεν. Τετάρτῃ, σπασμώδης, ἄφωνος· ῥέγχος, ὀδόντων σύντριψις, γνάθων ἔρευθος· ἔθανε πεμπταίη ἢ ἑκταίη· σημεῖον περὶ χεῖρα ὑποπέλιον.

105. Καὶ ἑτέρη ἐπὶ τοῦ ὑπερῴου ῥεγχώδης· γλῶσσα ξηρὴ, περιπλευμονική· ἔμφρων ἔθανεν.

106. Καὶ ὁ ἐν Ὀλύνθῳ ὑδρωπικὸς, ἐξαίφνης ἄφωνος, ἔκφρων νύκτα καὶ ἡμέρην, ἔθανεν.

CINQUIÈME LIVRE DES ÉPIDÉMIES,

1. (Tumeur dans le ventre; pression avec la main ; guérison; voy. Argument, p. 43.) A Élis, la femme du jardinier : une fièvre continue la saisit ; buvant des remèdes évacuants, elle ne fut aucunement soulagée. Dans le ventre, au-dessous de l'ombilic, était une dureté, s'élevant au-dessus du niveau et causant de violentes douleurs ; cette dureté fut malaxée fortement avec les mains enduites d'huile ; ensuite du sang fut évacué en abondance par le bas ; cette femme se rétablit et vécut.

2. (Délire des buveurs? guérison.) A Élis, Timocrate but beaucoup ; ayant été pris de manie par l'effet de la bile noire, il but le médicament évacuant ; de la sorte il fut évacué ; les évacuations furent abondantes, pituite et bile noire; il alla pendant le jour ; vers le soir l'évacuation cessa ; il éprouva beaucoup de douleur pendant l'évacuation ; ayant bu de la farine délayée, il s'endormit, le sommeil dura toute la nuit, jusqu'à ce que le soleil fût haut sur l'horizon. Pendant le sommeil il ne semblait pas aux assistants respirer, mais il paraissait mort, et il ne percevait rien, ni acte, ni parole; le corps était étendu et roide. Le malade vécut et se réveilla.

3. (Pleurésie ; purgatif ; délire; mort. )Scomphus, à OEniades, pris de pleurésie, mourut le septième jour, délirant ; il but un purgatif ce même septième jour ; la veille il avait son intelligence ; il ne fut pas beaucoup évacué ; pendant l'évacuation il délira.

4. (Gonflement de la mâchoire; gangrène; mort. Charbon? pustule maligne?) A OEniades, chez Phénix et Andrée, frères, 207 un côte de la mâchoire se gonfla, ainsi que la partie de la lèvre attenant à la mâchoire et jusque vers l'œil ; en examinant l'intérieur de la bouche, on n'apercevait rien, et an dehors il n'y avait pas de suppuration ; mais la mâchoire gonflée fut frappée d'une pourriture sèche; et Phénix mourut. Andrée présenta les mêmes symptômes ; lui mourut le septième jour, il but un évacuant et ne fut pas soulage. Quant à Phénix, on lui excisa un lambeau circulaire putréfié, et la plaie se mondifia beaucoup avant qu'il mourût ; néanmoins il succomba, lui aussi, ayant vécu plus longtemps.

5. (Péripneumonie ; mort.) A OEniades, Eurydamas, malade d'une péripneumonie, commença, le dixième jour, à délirer; traité, il reprit la raison, et les crachats devinrent plus purs. La maladie marchant vers le mieux, il tomba dans un sommeil profond, les yeux jaunirent, et il mourut vers le vingtième jour.

6. (Affection incertaine des voies digestives.) A OEniades, un homme était affrété de celte maladie : quand il était à jeun, il éprouvait de violents gargouillements dans le ventre et de la douleur ; quand les aliments pris s'étaient digérés et que du temps s'était écoulé après le repas, il ne tardait pas à ressentir la même, chose; le corps dépérissait et se consumait ; les aliments pris ne le nourrissaient pas; et les selles étaient mauvaises et brûlées. Mais, immédiatement après avoir mangé, c'était le moment où il avait le moins de gargouillements et de souffrance. Cet homme prit des vomitifs et des purgatifs de toute espèce, sans soulagement aucun; mais, saigné tour à tour de chaque bras jusqu'à devenir exsangue, il fut soulagé, et son mal le quitta.

7. (Maladie de la hanche; saignée du pied; abcès; cautérisation ; mort.) A OEniades, Eupolème souffrait beaucoup dans la hanche droite, dans l'aine, dans la partie interne de la cuisse depuis l'aine jusqu'à l'ischion et dans la partie antérieure de la hanche. On lui tira, à la cheville, une très-grande quantité d'un sang noir et épais ; il prit un médicament évacuant ; et il 209 fut abondamment évacué ; il se trouva un peu soulagé. Mais les douleurs ne cessèrent pas; il se forma du pus dans la hanche, à la partie interne et supérieure de la cuisse, et dans l'aine ; la douleur devint plus vive en ces parties ; le pus était plutôt vers l'os que dans la profondeur des chairs. Cet état resta quelque temps méconnu, jusqu'à ce que le malade se fût beaucoup affaibli. Alors avec le feu on lui fil beaucoup d'eschares ; elles étaient grandes et voisines les unes des autres ; il s'écoula beaucoup de pus épais. Le malade succomba peu de jours après tant à la grandeur et au nombre des plaies qu'à la faiblesse. Il semble que, si on avait pratiqué une seule large incision, et évacué Je pus par cette voie (s'il en avait fallu une seconde, on l'aurait faite large aussi), il semble que, cela étant pratiqué à temps, le malade aurait guéri.

8. (Maladie de la hanche ; évacuants ; ventouses; saignées; guérison.) A OEniades, Lycon présenta les mêmes accidents, si ce n'est que les douleurs ne s'étendirent pas beaucoup dans le membre inférieur et qu'il ne se forma pas de pus ; il guérit an bout d'un longtemps. On lui faisait prendre des évacuants, on lui appliquait des ventouses, on le saignait, et son état semblait s'amender par l'action de ces moyens.

9. (Prurit et épaississement de la peau; guérison par des eaux thermales ; hydropisie; mort.) A Athènes, un homme était affecté d'un prurit par tout le corps, surtout aux testicules et au front; l'affection avait beaucoup d'intensité, la peau était «paisse par tout le corps, c'était comme une lèpre pour l'apparence, et nulle part vous n'auriez pu pincer la peau à cause de l'épaississement qu'elle avait subi. Personne ne put le soulager. Il se rendit à l'île de Mélos, là où sont les bains chauds : il fut, à la vérité, guéri du prurit et de l'épaississement de la peau, mais il devint hydropique et mourut.

211 10. (Choléra; hellébore; eau de lentilles; ablutions chaudes; guérison.) À Athènes, un homme fut pris de choléra ; il rendait par haut el par bas, il souffrait ; ni le vomissement ni les selles ne pouvaient être arrêtées ; la voix s'était éteinte ; il était impossible de le mouvoir hors du lit ; les yeux étaient ternes et caves ; il y avait des spasmes provenant du ventre; semblable m eut de l'intestin provenait le hoquet ; les évacuations alvines étaient beaucoup plus abondantes que le vomissement. Ce malade but de l'hellébore par-dessus de l'eau de lentilles; puis il but de nouveau de l'eau de lentilles autant qu'il put ; puis il revomit ; on le força à prendre quelque chose ; les selles et les vomissements s'arrêtèrent; mais il se refroidit; on le lava avec beaucoup d'eau jusqu'aux organes génitaux en bas, jusqu'à ce que les parties supérieures s'échauffassent aussi ; il réchappa; le lendemain il but une bouillie légère, faite avec de l'eau.

11. (Superfétation supposée; accouchement; accidents divers> et, quarante jours après, expulsion d'une chair; guérison,) A Larisse, la femme de Gorgias avait ses règles supprimées depuis quatre ans, à part une très-petite évacuation ; dans la matrice, de quelque cote qu'elle se couchât, il y avait battement et douleur. Celte femme devint enceinte et eut une superfétation ; elle accoucha, au neuvième mois, d'un enfant vivant, du sexe féminin, ayant une plaie à la hanche; l'arrière-faix suivit ; un flux très-abondant de sang eut lieu le lendemain, le surlendemain et le quatrième jour; il sortit aussi des caillots; la fièvre se maintint les dix premiers jours. Le reste du temps, il s'écoula du sang rouge ; le visage enfla beaucoup, ainsi que les jambes, les pieds et l'une des cuisses. Elle ne prenait aucun aliment; la soif était vive; l'eau la plus froide soulageait, mais le vin nullement. Le ventre, après la sortie du premier 213 enfant, diminua an peu de volume, mais ne s'affaissa pas complètement; il était plus dur, quoique sans douleur. Le quarantième jour à compter du premier, le produit de la superfétation sortit, c'était une chair ; le ventre s'affaissa, et disparurent tous les gonflements, l'écoulement ténu, et le sang fétide; et la femme guérit.

12. (Douleurs de tête habituelles, cessant par la grossesse.) A Phères, une femme souffrait beaucoup de la tête depuis longtemps ; et nul ne pouvait la soulager aucunement, pas même en lui purgeant la tête (V. note 4) ; elle était le plus à l'aise quand les règles coulaient librement. Pendant qu'elle souffrait violemment de la tête, on lui mettait des pessaires odoriférants (Ép. vii, 64), ce qui la soulageait ; et la matrice se purgea un peu. Étant devenue enceinte, les douleurs de la tête cessèrent.

13. (Perte ; accouchement d'un enfant mort, ayant le bras adhérent au côté, ) A Larisse, une femme enceinte : au dixième mois il lui sortit beaucoup de sang pendant quatorze jours, surtout pendant les trois jours qui précédèrent l'accouchement. Le quatorzième tomba de l'utérus l'enfant, mort, ayant le bras droit adhérent au côté ; le chorion vint trois jours après, dans la nuit, à l'heure où était venu l'enfant. Le flux blanc qui succéda, alla pendant trois jours et trois nuits modérément; après cela, la fièvre s'établit pendant deux jours et deux nuits ; et la femme souffrit dans le ventre tout entier et dans les hanches, mais surtout dans la région sous-ombilicale.

14. (Controverse sur la nature de la maladie; l'auteur ne croit pas qu'il s'agisse d'une péri pneumonie; avec raison, je pense : c'est un cas de fièvre pseudo-continue.) A Larisse, Hipposlhène parut aux médecins avoir une péripneumonie; il n'en était rien. Au début, luttant, il tomba sur un lieu dur, à la renverse, son adversaire par-dessus lui ; il prit un bain froid , 215 il dîna et il se sentait devenir plus pesant. Le lendemain, fièvre, toux assez sèche, respiration fréquente. Le cinquième jour, il expectora des crachats sanguinolents, non en grande quantité ; il commençait à délirer. C'est quand il toussait qu'il souffrait dans la poitrine et dans le dos. Le sixième jour, ayant étérnué, il rendit du sang par les narines, la quantité de quatre cotyles ( 1 litre, 08); vers le soir il ne parlait pas, il était insensible aux actes et aux paroles. Le onzième jour, il mourut. Les cinq derniers jours, tantôt il avait sa connaissance, tantôt il ne l'avait pas; il y eut même apyrexie ; il n'expectora pas et n'eut pas de râle, il n'y avait, en effet, point de liquide [dans les voies aériennes].

15. (Séquestre , incision; spasmes ; embrocations ; purgatif trop violent; mort,) A Larisse, Scamandre eut la hanche frappée de sphacèle, et un séquestre qui se détachait lentement; on lui fit une incision grande et jusqu'à l'os , puis on le cautérisa. Alors, le douzième jour après l'incision, commença un spasme qui alla en augmentant : la jambe du côté malade était tirée jusque sur les côtes ; le spasme passait aussi de l'autre coté; la jambe se fléchissait et s'étendait; elle mettait en mouvement les autres parties, les mâchoires se fixèrent. Cet homme mourut dans les spasmes le huitième après l'invasion des accidents spasmodiques. Pour le traitement on employa des fomentations faites au moyen d'outrés et des embrocations sèches fuites avec de l'ers, par tout le corps; on lui fit prendre des lavements, ce qui évacua un peu de matières anciennes. Il but le purgatif foncé, qui évacua quelque chose, mais ne soulagea aucunement ; il dormit un peu ; buvant derechef dans la soiréele fort purgatif foncé , il mourut au soleil levant. Il aurait, ce semble, résisté davantage, sans la force du purgatif.

16. (Plaie de tête ; trépanation jusqu'au diploé ; érysipèle ; cautérisation; purgatif; guérison.) A Larhse, un palefrenier de Paîamède, âge de onze ans, fut blessé par un cheval au front, au-dessus de l'œil droit ; l'os parut n'être pas sain, et il sortit un peu de sang. Le blessé fut largement trépané jusqu'au diploé ( Des plaies de tête § 21 ) ; et il fut traité ayant ainsi l'os, 217 traitement qui dessécha la portion sciée tout d'abord. Vers le vingtième jour, une tuméfaction (ib., § 20) commença auprès de l'oreille, avec fièvre et frisson; le gonflement était, le jour, plus considérable et plus douloureux; le mouvement fébrile débuta par un frisson ; les yeux se tuméfièrent ainsi que le front et tout le visage ; le côté droit de la tête était le plus affecté ; cependant la tuméfaction passa aussi du côté gauche. Il n'en résulta rien de fâcheux; vers la fin, la fièvre devint moins continue ; cela dura huit jours. Le blessé réchappa : il fut cautérisé, prit un purgatif, et eut des applications médicamenteuses sur le gonflement ; la plaie n'était pour rien dans les accidents.

17. (Affection de vessie; diurétique âcre; mort,) À Larisse, le garçon de Théophorbe avait une affection psorique de la vessie ; il urinait des viscosités, souffrait en commençant et eu finissant d'uriner, et se frottait le prépuce. Ce malade ayant bu le diurétique acre, rien, il est vrai, n'alla par la vessie, mais il vomit beaucoup de matières purulentes et de la bile ; et il eut, par le bas, des évacuations semblables; il souffrait dans le ventre, il était brûlé à l'intérieur, et froid dans le reste du corps; il tomba dans une paralysie générale, et il ne voulait rien prendre. Ce malade eut le ventre fortement ulcéré par la violence du médicament ; il succomba trois jours après l'avoir pris.

18. (Grossesse; anorexie; constipation; superpurgation mortelle.) A Larisse, la femme d'Antimaque était grosse depuis environ cinquante jours ; privée d'appétit pendant ce temps, elle souffrit en outre de cardialgie dans les sept derniers jours, 219 et elle fut prise de fièvre. Elle n'avait pas été à la selle pendant ce temps; on lui donna un purgatif plus fort qu'il ne fallait : elle vomit de la bile brûlée et par l'abstinence et par la fièvre ( car elle ne prenait même pas de boisson) mais en petite quantité ; elle vomit aussi des grumeaux avec des efforts violents; puis elle avait des soulèvements de cœur qui la quittaient, elle se sentait faible, et elle ne voulut pas, buvant de l'eau, revomir. Ensuite une douleur violente s'empara du ventre inférieur; car il avait été ulcéré par le médicament; et elle rendit, immédiatement après les faeces, des raclures sanguinolentes; la faiblesse et les soulèvements de cœur croissaient incessamment ; il y avait cinq cotyles ( l litre, 350) de matières évacuées. Les déjections s'arrêtèrent à la suite d'effusions d'eau abondantes sur le ventre; elle ne voulut recevoir rien autre, elle mourut vers le milieu de la nuit. Il semble qu'elle aurait réchappé, si elle avait pu boire l'eau et revomir aussitôt avant délier par le bas.

19. (Évacuations spontanées de bile; fièvre; purgatif; mort.) A Larisse, la servante d'Aenésidême eut l'estomac et le» intestins ulcérés par de la bile mise spontanément eu mouvement; elle rendit, par haut et par bas, de la bile et du sang; il y avait de la fièvre. Cette malade étant faible, ou lui donna on purgatif faible, potion petite et étendue d'eau ; ce médicament la fit vomir beaucoup, et amena par le bas des déjections abondantes; ce qui se renouvela le soir. Le lendemain, la fièvre existait, maie faible; le ventre avait été ulcéré, et il y avait encore des évacuations semblables aux précédentes. Elle mourut le troisième jour dans la soirée, la fièvre l'ayant prise avec beaucoup de force. Cette femme paraissait constamment près de mourir, mais elle ne paraissait nullement telle lorsqu'elle buvait de l'eau froide, tant que le vomissement dura : le ventre supérieur, purgé par l'eau, s'étant refroidi,  elle prit de l'eau d'orge froide, puis un lavement.

221 20. (Hémorroïdes; applications locales; mauvais résultat; fièvre ; mort. ) A Larisse, Eudéme avant des hémorroïdes très-fortes, et à la longue étant devenu exsangue, la bile se mit en mouvement ; mais son corps se trouva un peu mieux, le ventre se dérangea, il y eut des selles bilieuses, et les hémorroïdes cessèrent de fluer. Ayant bu un purgatif, il fut bien purgé; puis il prit de l'eau d'orge; le ventre était encore dérangé, et de la douleur était ressentie aux hypochondres. Alors on se mit à opérer sur les hémorroïdes chez un malade dont le ventre n'était guère en bon état, et qui avait encore besoin d'être traité et de vomir. Une onction ayant été pratiquée sur le carcinome (voir. note 5), la fièvre survint et n'abandonna plus le malade jusqu'à sa mort; quand le frisson le quittait, la fièvre, succédant, le prenait ; il rendait de la bile et des gaz; des gaz, une partie était expulsée, une autre demeurait, et il y avait douleur dans le ventre. Les hémorroïdes étaient, depuis les purgations, hors du rectum pendant tout le temps; c'étaient elles qui étaient cause de la production des gaz, elles avaient commencé à sortir à l'occasion d'un éternuement.

21. (Plaie pénétrante de l'abdomen.) A Larisse, un homme fut blessé en arrière par une lance large tenue à la main ; la pointe pénétra au-dessous de l'ombilic et parcourut un long trajet; lividité; tuméfaction. Après la blessure, une violente douleur se fit d'abord sentir; le ventre se gonfla. A ce blessé on donna le lendemain un purgatif; il rendit un peu de matières sanguinolentes et mourut. Il paraissait que les intestins n'étaient pas sains, et que du sang remplissait le ventre.

22. (Maladie incertaine, peut-être de nature épileptique, ne prenant que la nuit et terminée, après une intermission de six mois, d'une manière fatale.) Apellée de Larisse était âgé d'environ trente ans, ou peu s'en fallait. Il était affecté de la ma- 223 ladie (V. p. 221, note 13). Elle le prenait la nuit plutôt que le jour, dans le sommeil ; il fut malade deux ans avant de mourir, vomissait parfois de la bile amère, après le réveil ; il vomissait aussi de la bile noire. Cet homme ayant eu la tête fortement purgée et pendant longtemps, et ayant bu deux fois un médicament évacuant, il y eut une intermission de six mois. Il était grand mangeur, il avait le corps bilieux ; ayant lutté beaucoup, il eut un fort frisson, la fièvre; et la maladie le prit la nuit; le lendemain, il paraissait bien portant, ainsi que le jour suivant ; mais la nuit qui suivit (il avait fait le repas du soir), la maladie le saisit après le premier sommeil, et elle le tint la nuit et le jour jusqu'au dîner. Il mourut avant de reprendre connaissance ; il avait des spasmes, d'abord à droite dans la face et le reste du corps, puis à gauche; quand il semblait avoir un intervalle de relâche, c'était le coma qui le tenait ; et il râlait, puis survenait un accès de la maladie.

23. (Rigidité des membres ; impossibilité de les étendre ou de les fléchir; une chute sur la tête guérit subitement cette affection. ) Chez Eumêle de Larisse les membres inférieurs et supérieurs et les mâchoires devinrent roides ; il ne pouvait ni étendre ni fléchir les membres à moins qu'un autre ne les lui fléchit eu étendit, ni ouvrir les mâchoires à moins qu'un autre ne les lui ouvrit ; du reste, il n'avait rien ; il ne souffrait pas ; il ne mangeait que de la pâte d'orge, et il buvait de l'hydromel. An vingtième jour, assis, il tomba à la renverse, et se frappa violemment la tête contre une pierre ; aussitôt des ténèbres se répondirent sur ses yeux ; peu après il se relève : il était guéri, tout était délié, si ce n'est qu'après le sommeil il ressentait, au moment du réveil, un peu de roideur dans les articulations. Il avait douze ou treize ans ; il fut malade trois ou quatre mois ( V. note 18).

223 54. (Phtisie. ) A Larisse, une jeune fille vomit du sang, non en grande quantité ; suppuration ; fièvre qui ne cessa qu'avec la vie. Elle mourut au bout de trois mois ; avant la mort, elle perdit l'ouïe, et elle n'entendait que si on criait très-fort. Avant le vomissement de sang, elle était malade.

25. ( Pierre de la matrice. ) A Larisse, une domestique de Dyseris, étant jeune, souffrait considérablement dans le coït : en tonte autre circonstance, elle n'éprouvait aucune douleur. Elle ne devint jamais enceinte. Parvenue à l'âge de soixante ans, elle souffrit, à partir du milieu de la journée, comme de (bries douleurs d'accouchement ; avant le milieu de la journée elle avait mangé beaucoup de porreaux ; prise d'une douleur plus forte que tontes les précédentes, elle se leva et sentit avec la main quelque chose de raboteux à l'orifice de la matrice. Puis, comme déjà elle tombait en faiblesse, une autre femme, introduisant la main, fit sortir par pression une pierre telle que le bouton du fuseau, et raboteuse; la malade se trouva guérie aussitôt et demeura telle.

26. ( Fracture des cotes ; abcès sinueux ; mort au bout de dix mois. ) L'homme de Malie, une voiture chargée lui passa sur la poitrine et lui fractura des côtes ; au bout d'un certain temps il se forma, au bas des côtes, de la suppuration. Cautérisé au-dessous de la rate, et porteur d'une plaie pansée avec des tentes de charpie, il arriva jusqu'à dix mois. La peau étant fendue, une ouverture apparut allant des deux côtés dans l'épiploon, et conduisit, par un trajet frappé de corruption, jusqu'au rein et aux os. On n'avait pas reconnu que l'habitude du corps de cet individu était bilieuse ; et il y avait corruption dans le corps et dans la maladie. Corruption considérable de l'épiploon et des autres chairs, qu'il fallait autant que possi-227 ble faire tomber à l'aide d'un médicament siccatif, tant que le naïade eut quelque force ; en effet, les substances humides, loin de lui profiler, augmentaient la corruption. L'humeur étant retenue par les tentes de charpie, il survint frisson et lèvre ; la corruption fit des progrès ; il s'écoulait un liquide putride, noirâtre, de mauvaise odeur, tel qu'il en sortait en abondance avant le commencement du traitement ; ce liquide ne coulait pas facilement. On reconnut que la maladie essentielle était placée plus loin que sous la peau. Quand même tout aurait été bien fait, le patient ne paraissait pas pouvoir tire sauvé, et la diarrhée le prit.

27. (Plaie de tête ; lésion des sutures; trépanation tardive; mort. ) A Omilos, Autonomus mourut le seizième jour d'une plaie de tête, avant, au cœur de l'été, reçu une pierre lancée a la main au milieu du bregma dans les sutures. Je ne reconnus pas que cette lésion exigeait l'emploi du trépan ; ce qui m'induisit en erreur, ce furent les sutures sur lesquelles avait porté la lésion faite par le corps vulnérant ; plus tard, en effet, la chose devient évidente. Douleur très-violente d'abord à la clavicule, puis au côlé; le spasme s'empara des deux bras; car la plaie siégeait dans le milieu de la tête et du bregma. Le patient fut trépané le quinzième jour ; et il vint du pus, en médiocre quantité ; la méninge fut trouvée sans corruption.

28. (Plaie de tête ; lésion des sutures; demi-trépanation; la portion d'os laissée suppure ; achèvement de la trépanation ; mort. ) A Omilos, une jeune fille d'environ douze ans meurt, au milieu de l'été, d'une plaie de tête le quatorzième jour. Quelqu'un la frappa avec une porte ; l'os fut contus et frac-tore; les sutures étaient dans la plaie. On reconnut avec justesse le besoin de la trépanation ; mais on ne trépana pas au- 229 tant qu'il fallait ; et dans la portion d'os laissée, du pus se forma. Au huitième jour, frisson; la fièvre succéda; l'état n'était pas satisfaisant, le blessé, dans les moments où il n'y avait pas de fièvre, se trouvant comme les jours précédents. Le neuvième, on acheva la trépanation ; très-peu de.pue se montra avec du sang; la méninge était intacte. A la vérité il vint du sommeil ; mais la fièvre ne lâcha point prise de nouveau ; le spasme saisit le bras gauche, la plaie était en effet plus à droite.

29. ( Abcès dans le ventre ; cautérisation; écarts de régime ; diarrhée ; mort.) A Omilos, Cyrénius, ayant eu une suppuration dans le ventre inférieur, fut cautérisé trente jours plus tard qu'il ne fallait; il alla passablement; et le pus tarit dans le ventre. Mais usant, dans la saison la plus chaude, de fruits et d'autres aliments mal choisis, il fut pris de fièvre, de diarrhée, et il mourut.

30. (Abcès dans le ventre; cautérisation; écarts de régime; mort.) A Omilos, Hécason, comme le précédent, fut cautérisé tardivement; toutefois le pus du ventre tarit, du moins presque complètement; mais la dysenterie le prit; et, ayant réchappé de cette maladie, il mangea de tout, jusqu'à ce qu'enfin il enfla tout entier ; il rendit du pus par le bas ; la diarrhée survint, et il mourut.

31. ( Douleur de la hanche, qui cesse et est remplacée par de la fièvre; amendement ; irruption du mal sur les voies inférieures ; mort.) A Omilos, Hécason, par l'effet d'impuretés et d'une purgation mauvaise : une douleur aiguë se fixa sur la hanche; elle cessa, il est vrai, mais des fièvres succédèrent ; et il fut longtemps alité, ne buvant pas, n'ayant pas soif, étant faible et éprouvant des frissonnements. La maladie fut enlevée; le corps en bon état, comme il convenait, et profitant de ce qu'il prenait. Mais sur la fin, la maladie fit éruption par les voies inférieures, tout sortit à cause de l'abondance de la bile, il délira et mourut. Il semblait devoir réchapper.

231 32. (Plaie du ventre; évacuant.) A Salamine, celui qui tomba sur l'ancre fut blessé au ventre ; il souffrait beaucoup ; il but un médicament évacuant, sans évacuer ni par le bas ni par le haut.

33. ( Plaie ; évacuant. ) La femme qui s'égorgea elle-même, étouffait ; on lui donna beaucoup trop tard un purgatif, qui produisit des selles.

34. (Selles abondantes, qui furent arrêtées; fièvre ; évacuant; mort.) Le jeune bomme qui venait de l'Eubée, ayant par intervalles d'abondantes évacuations par le bas, on les arrêta, et il fut saisi de fièvre ; puis, paraissant avoir besoin d'être évacué par le haut, il prit un faible vomitif, une racine d'élatérion ; et, quatre jours après celte médication, il mourut sans avoir rien rendu; mais il eut du sommeil, et rien ne put faire cesser la soif.

35. (Évacuant ; mort.) La femme esclave à qui un évacuant fit rendre peu de chose par le haut et avec étouffement, mais beaucoup par le bas ; elle mourut dans la nuit ; c'était une femme barbare.

36. (Suppuration de la main et de l'avant-bras; évacuant; mort. ) L'homme d'Eubius, ayant bu un évacuant, fut évacué pendant trois jours, et il mourut, il avait la main en suppuration [et l'avant-bras ] jusqu'au coude.

37. (État bilieux ; fièvre ; évacuant; mort.) Le garçon de Symmaque était étouffé par la bile la nuit en dormant et avec de la fièvre; ayant bu un évacuant, il ne le garda pas, et n'eut point d'évacuation pendant six jours qui précédèrent.

38. (Évacuation de sang par haut et par bas ; mort. ) L'individu habitant près du Cours, ayant vomi du sang pendant la nuit, mourut le lendemain, vomissant beaucoup de sang et suffoquant ; la rate aussi fut attaquée et il eut beaucoup de selles sanguinolentes.

39. (Plaie du ventre; mort.) Un enfant blessé par un sanglier au ventre et au foie, mourut le quatrième jour; la respiration était fréquente; il n'avait pas sa raison, et m fièvre le tenait.

233 40. (Fièvre. ) Le fils d'Hermophile fut malade onze jours ; il y avait fièvre, anorexie, constipation ; et d'abord il délira , mais cela cessa la nuit. Le jour suivant, il gisait sans voix, râlant, les yeux tournés, ayant de la fièvre; une plume étant introduite [dans la gorge], il vomit de la bile noire ; et un lavement provoqua la sortie de beaucoup d'excréments.

41. (Gangrène spontanée; diarrhée; mort.) Chez la femme esclave d'Aristion le pied se spbacéla de lui-même, vers le milieu, en dedans, sur le côté; les os, frappés de corruption, se détachèrent, et ils sortirent peu à peu, tout percés de trous; la diarrhée survint ; la malade mourut.

42. (Purgatif pris en bonne santé; accidents formidables; affluions froides ; guérison. ) Une femme en santé, en embonpoint, fut prise, à la suite d'un purgatif administré pour conception, de douleurs dans le ventre; tortillements dans l'intestin; elle gonfla ; la respiration devint gênée; anxiété avec douleur; elle n'avait guère vomi ; elle resta morte cinq fois au point de paraître avoir passé. Le vomissement par l'eau froide ne lui procura aucune relâche, pas même, quand la douleur était pressante, pour la dyspnée. On lui fit des effusions d'eau froide sur le corps, environ trente amphores ; et cela seul parut la soulager. Plus tard elle rendit par le bas beaucoup de bile; mais quand la douleur la tenait, rien ne pouvait être rendu ; elle réchappa.

43. ( Purgatif; accidents mortels. ) Antandre, à la suite d'un purgatif, n'éprouvant rien du reste, parut avoir de la douleur vers la vessie ; aussitôt il rendit rapidement beaucoup d'urine; à partir du milieu du jour, une très forte douleur se fit sentir dans le ventre ; étouffement, anxiété, jactitation ; il vomissait, ne rendait rien par le bas ; il souffrit la nuit, et le sommeil ne vint pas. Le lendemain il rendit beaucoup par le bas, du sang en dernier lieu, et il mourut.

44. (Ulcération phagédénique de la bouche. Ép, iv, 19.) L'enfant mâle d'Athenades étant affecté d'ulcération phagédénique, la dent du bas à gauche et la dent de haut à droite ; l'oreille droite suppura au moment où il ne souffrit plus.

45. (Plaie de la cuisse par instrument piquant; probablement lésion de l'artère ou de la veine; mort. ) Le cordonnier, perçant une semelle, se piqua , avec l'alêne, au-dessus du genou dans la cuisse ; l'instrument pénétra d'un doigt environ. Il ne s'écoula pas de sang, et la blessure se ferma bientôt; mais la cuisse entière se tuméfia, et la tuméfaction s'étendit à l'aine et an flanc. Ce blessé mourut le troisième jour.

46. (Plaie de l'aine; la pointe de la flèche reste perdue dans les chairs. ) Mais celui qui fut blessé d'une flèche dans l'aine, et que nous avons vu, fut sauvé de la façon la plus inattendue ; ni la pointe ne fut extraite (elle était trop profondément logée ), ni une hémorragie de quelque importance ne survint, ni ta plaie ne s'enflamma, ni le blessé ne demeura estropié. Au moment où nous partîmes, il avait encore cette pointe, et cela depuis six ans; on pensait qu'elle était cachée entre les parties tendineuses, et que ni veine ni artère ne furent divisées.

47. (Plaie à la région postérieure du cou; convulsions; mort.) Celui qui fut blessé d'un trait aigu en arrière un peu au bas du cou, avait une plaie en apparence sans importance, car elle ne pénétrait pas en profondeur. Mais au bout de quelque temps, le trait ayant été retiré, le blessé fut saisi de contractions en arrière semblables à celles de l'opisthetonos ; les mâchoires devinrent rigides; s'il prenait quelque liquide dans la bouche et qu'il s'efforçât de l'avaler, le liquide revenait par les narines, et aussitôt les antres accidents s'aggravaient ; il mourut le second jour.

48. (Gangrène du talon; mort.) Un jeune homme ayant couru sur un chemin raboteux souffrit dans le talon, surtout à la partie inférieure ; ce lieu était trop resserré pour recevoir aucun dépôt; mais, au quatrième jour, tout l'endroit se noircit jusqu'à l'os nommé astragale et jusqu'au creux de la plante du pied; la partie noircie ne se sépara pas, le malade mourut auparavant; il vécut vingt jours en tout après sa course.

49. ( Plaie de l'œil. ) L'individu blessé à l'œil reçut le coup k la paupière, et la pointe pénétra avant; mais le crochet da fer était dehors. La paupière ayant été incisée, tout se gonfla; mais il n'y eut point de mal : l'œil fut conservé, et le blessé guérit promptement ; il s'écoula du sang en assez grande quantité.

50. (Commotion cérébrale; sortie de pus par l'oreille ; mort.) La jeune fille, la belle, enfant de Nérius, était âgée de vingt ans ; elle fut frappée du plat de la main au bregma, en jouant, par une jeune femme de ses amies ; sur l'instant elle perdit la vue et la respiration ; lorsqu'elle fut rentrée chez elle, la fièvre la saisit aussitôt ; douleur de tête et rougeur du visage. Au septième jour, il s'écoula, a l'oreille droite, du pus fétide, rougeâtre, plus d'un cyathe (0 litre, 045) ; elle sembla se trouver mieux; soulagement. Derechef la fièvre devint intense; somnolence ; perte de la parole ; la partie droite de la face était contractée ; il y avait dyspnée, spasme, tremblement ; la langue était gênée, et l'œil fixe. Le neuvième jour, elle mourut.

51. (Dépérissement sans fièvre. Ép. vii, 70. ) Le garçon de Cléomène commença à être malade dans l'hiver ; anorexie; il dépérissait sans fièvre; il vomissait les aliments et de la pituite; l'anorexie persista deux mois.

52. (Surdité. Ép. vii, 71.) Le cuisinier à Acanthos devint 239 sourd à la mile d'une phrénitis ; aucune purgation ne lui était avantageuse; ce qui lui convenait, c'était de boire du vin rouge pur, de manger du pain, de s'abstenir de bains, de se frotter doucement et de faire des fomentations non avec beaucoup d'eau, mais modérément.

63. (Avortement; inflammation intérieure; mort. Ép. vii, 74.) La femme de Simus, avortement au trentième jour; cela arriva à la suite de quelque abortif, ou spontanément. Douleur; vomissement de matières bilieuses, abondantes, jaunes, porracées, quand elle buvait ; elle avait des spasmes ; elle se mordait la langue. Je la visitai au quatrième jour ; la langue était grosse, noire ; le blanc des yeux était rouge ; insomnie. Elle mourut le quatrième jour dans la nuit.

54. (De l'origan. Ép. vii, 76.) L'origan en breuvage est mauvais pour les yeux et pour les dents.

55. (Chute; vomissement de sang ; guérison, Ép. vii, 77.) La jeune fille qui fit une chute du haut du précipice, perdit la voix; jactitation ; elle vomit la nuit beaucoup de sang, d'autant plus abondamment qu'elle était tombée sur le côté gauche; elle avalait difficilement l'hydromel ; raie, respiration fréquente comme celle des mourants ; veines du visage tendues ; décubitus sur le dos; pieds chauds, fièvre faible; perte de la voix. Le septième jour, la voix se fit entendre; la chaleur devint moindre ; guérison.

56. ( Le médecin Pythoclès. Ép. vii, 75. ) Pylhoclès donnait de l'eau aux malades, mêlant du lait à beaucoup d'eau.

57. (Des engelures. Ép. vii, 76. ) Pour les engelures, scarifier, tenir chauds les pieds, les échauffer autant que possible avec du feu et de l'eau.

58. ( Des feux ; des oreilles ; des douleurs lombaires. Ép. vii, 76.) Pour les yeux, pour les oreilles, les lentilles sont mauvai- 241 ses; des fruits, des choses douces, des légumes verts. Pour les douleurs des lombes, des jambes, des hanches, qui résultent de fatigues, faire des effusions chaudes avec l'eau de mer et le vinaigre, et, mouillant des éponges, faire des fomentations; maintenir ces éponges avec des laines en suint et des peaux d'agneaux.

50. ( Tumeurs dans les aines et au cou ; observation fort obscure. Ép. ni, 81.) Chez les foulons, des tumeurs dures et indolentes se développèrent dans les aines; des tumeurs semblables et grosses survinrent au cou ; fièvre ; dès auparavant ils avaient de la toux. Le troisième ou le quatrième jour, le ventre se fondit ; des chaleurs survinrent ; langue sèche ; soif; déjections fielleuses; ils moururent.

60. (Plaie de tête; mort. Ép. vii, 32.) L'individu blessé à la tête d'un coup de pierre par un Macédonien tomba ; le troisième jour il avait perdu la voix ; jactitation ; fièvre, pas très-forte ; léger battement dans les tempes ; il n'entendait absolument rien; il n'avait pas sa raison, et était agité; mais le quatrième jour il survint de la moiteur autour du front, sous le nez et jusqu'au cou, et il mourut.

61. (Plaie pénétrante de l'abdomen; mort. Ép. vii, 33.) L'homme d'Aenos, à Délos, blessé d'un javelot dans le côté en arrière, à gauche, ne souffrait point dans la plaie. Le troisième jour, douleur violente du ventre; il n'allait point a la selle; 247 un lavement amena des excréments dans la nuit ; la douleur n'avait pas d'intermission. Douleur siégeant dans les lombes le quatrième jour, et envahissant avec violence le pubis et le ventre ; il ne pouvait rester en place ; il vomit des matières bilieuses foncées; les jeux comme chez ceux qui s'évanouissent , il mourut après cinq jours ; il y avait une légère chaleur.

62. (Plaie du foie; mort. Ép. vii, 31.) Chez l'individu blessé d'un javelot au foie, se répandit aussitôt une couleur cadavéreuse ; yeux creux, jactitation ; malaise ; il mourut avant la fin du marché, ayant été blessé au point du jour.

63. ( Angine ; saignée; mort, Ép. vii, 28.) Cher la femme de Polémarque prise d'angine, en hiver, gonflement sous la gorge ; beaucoup de fièvre ; saignée ; l'étouffement provenant de la gorge cessa; la fièvre persista. Vers le cinquième jour, douleur et gonflement du genou gauche; il lui semblait que quelque chose s'amassait sur son cœur, elle respirait comme respirent les plongeurs sortant de l'eau ; du bruit venait de sa poitrine, comme chez les femmes appelées ventriloques ; voilà ce qui arrivait. Vers le septième ou le neuvième jour, dans le nuit, le ventre fit éruption ; déjections liquides, abondantes, regardées comme mauvaises ; perte de la voix ; elle mourut.

64. (De l'administration des évacuants. Ep. vii, 60.) Il faut purger les ventres dans les maladies quand les humeurs sont cuites : le ventre d'en bas, quand vous les voyez fixées; le signe en est si les malades n'ont pas de nausées ou de pesanteur de tête, et lorsque la chaleur est le plus douce, ou lorsqu'elle tombe après le paroxysme ; le ventre d'en haut, dans les paroxysmes, car c'est alors que les humeurs gagnent spontanément le haut, les malades ayant des nausées, de la pesanteur de tète et de l'agitation.

65. (Des plaies de l'avant-bras. Ép. vii, 61.) L'avant-bras étant blessé par l'effet d'une chute, il y a sphacèle et suppuration; 245 la maturation étant déjà venue, on en exprime un ichor visqueux, comme chez Cléogéniscus et chez Démarque, enfant d'Aglaotéles; dans des cas tout à fait semblables, il ne se forma pas de pus, comme il arriva chez l'enfant d'Eschyle ; la plupart de ceux qui eurent de la suppuration furent pris de frisson et de fièvre.

66. (Surdité. Ép. vii, 63. ) Chez l'enfant de Parméniscus, surdité, il convenait de ne pas faire d'injection, de nettoyer avec de la laine seulement, d'injecter de l'huile ou de l'huile d'amandes amères, de se promener, de s'éveiller matin, de boire du vin blanc.

67. (Douleur de dents; collutoire; soulagement. Ép. vii, 64.) A la femme d'Aspasius, douleur violente de dents; les mâchoires se gonflèrent ; ayant usé d'un collutoire composé de castoréum et de poivre, elle fut soulagée.

68. (Tumeur au cou; cataplasmes ; guérison. Ép. vii, 65.) Chez le fils de Callimédon, pour une tumeur située au cou, dure, grosse, crue et douloureuse, il fut avantageux de saigner au bras, d'appliquer un cataplasme de farine de lin pétrie; on humectait la farine avec du vin blanc et de l'huile, et on attachait le cataplasme après l'avoir bien fait cuire ; ou bien on faisait cuire dans i*oxymel la farine de fenugrec, ou d'orge, ou de froment.

69. (Gencive tuméfiée; saignée. Ép. vii, 66.) Chez Mélésandre, la gencive étant envahie, douloureuse et se tuméfiant beaucoup, on le saigna au bras; l'alun d'Egypte réprime au début.

70. (Traitement de l'hydropisie. Ép. vii, 67 bis.) Un hydropique doit se fatiguer, suer; manger du pain chaud dans de l'huile, ne pas boire beaucoup, se laver même la tête avec de l'eau tiède; un vin blanc léger et le sommeil sont utiles.

71. (Choléra. Ép. vii, 82.) Il arriva que Bias, le pugiliste, naturellement gros mangeur, tomba dans une affection cholérique, après avoir usé de viandes, surtout de porc succulent, 247 du vin aromatique, de gâteaux, de friandises au miel, de melon (cucumis melo L.), de lait, et de polenta fraîche. En été règnent les affections cholériques et les fièvres intermittentes.

72. (Suppression d'un catarrhe habituel ; fièvre ; sueur de la tête; guérison. Ep. vii, 69.) Timocharés, en hiver, avait un catarrhe, surtout dans les narines; le coït sécha tout cela ; lassitude; il survint de la chaleur ; tête pesante ; sueur abondante de la tète; il transpirait beaucoup, même en santé; le troisième jour, gnomon.

73. ( Fièvres sudorales régnantes ; cas de Polycrate. Ep. vii, 1.) Après la canicule, les fièvres devinrent sudorales; après la sueur il n'y avait pas de refroidissement complet ; puis la chaleur reprenait, les fièvres étaient longues, passablement intempérées, et ne causaient pas beaucoup de soif; chez peu, elles cessèrent en sept et en neuf jours; elles furent jugées le onze, le quatorze, le dix-sept, le vingt. Polycrate fut pris de fièvre et eut les sueurs comme elles ont été décrites ; un purgatif procura des selles; la fièvre était modérée; derechef, petites sueurs aux tempes et autour du cou le soir, et puis sur tout le corps ; et de nouveau la chaleur reprit. Vers le douzième et le quatorzième jour la fièvre devenait plus intense; petites selles; il avait, après la purgation, usé d'orge bouillie. Vers le quinzième, douleur dans le ventre, à la rate, et au flanc gauche ; les applications chaudes soulageaient moins que les froides; après un lavement émollient la douleur cessa.

74. (Écrasement d'un doigt ; tétanos ; mort. Eρ. vii, 36.) Le surveillant du grand navire eut le doigt indicateur cl l'os inférieur de la main droite écrasés par l'ancre ; il survint de l'inflammation, le sphacèle et la fièvre ; il fut purgé modérément ; chaleur et douleur médiocres; une petite portion du doigt se sépara. Après les sept jours il sortait une humeur 249 passable. Ensuite il se plaignit de la langue, disant ne pas pouvoir tout articuler ; pronostic, l'opisthotonos viendra ; les mâchoires se joignaient l'une contre l'autre ; puis le cou fut pris; le troisième jour le malade était contracté en arrière, avec sueur ; le sixième jour après le pronostic, il mourut.

75. (Entorse; tétaot; mort. Ép. vii, 37.) Téléphanès, fils d'Harpale et de l'affranchie, eut une entorse à la partie inférieure du pouce ; inflammation et douleur ; cela s'étant amendé, il alla à la campagne ; de retour il souffrit dans les lombes ; il se baigna ; les mâchoires se serrèrent ; l'opisthotonos était là; la salive, écumeuse, était à peine expulsée hors des dents ; il mourut le troisième jour.

76. (Plaie irritée par un médicament ; tétanos ; mort. Ép. vii, 38.) Thrinon, fils de Damon, avait, près de la cheville, une plaie voisine du tendon, déjà mondifiée; le médicament l'ayant irritée, il survint un opistotonos, qui l'emporta.

77. (Remarques sur les douleurs. Ép. vii, 57, in fine. ) Est-ce que dans toutes les suppurations et dans celles de l'œil, les douleurs sont pour la nuit ?

78. ( De toux qui régnèrent. Êp. vii, 58.) Les toux régnèrent l'hiver, surtout par le vent du midi ; chez ceux qui avaient une expectoration épaisse, abondante, blanche, il survenait de la fièvre assez forte, qui cessait le cinquième jour. La toux allait jusqu'aux quarante jours, par exemple chez Hégésipolis.

79. ( Choléra. Ép. vii, 67.) Eutychidès eut une affection cholérique qui se termina en accidents tétaniques des jambes ; en même temps qu'il allait par le bas, il vomit pendant trois jours et trois nuits beaucoup de bile foncée et très-rouge ; il était faible, avait des haut-le-cœur, ne pouvait rien garder, ni boissons ni aliments ; l'urine se supprima complètement, ainsi que l'évacuation alvine ; par le vomissement il rendit une lie molle, et il y eut éruption par le bas.

80. (Affection indéterminée, Ép. vii, 85. ) Chez Androphanès, perte de la voix, délire ; la résolution de cela s'étant faite, 251 il survécut encore un notable espèce de temps ; il y avait des récidives; la langue démettrait sèche tout le temps; s'il ne l'humectait pas, il n'était pas en état d'articuler; elle était presque toujours très-amère ; parfois il survenait aussi une douleur cardialgique que la saignée dissipa ; pour cette douleur il convenait de boire de l'eau ou de l'hydromel. Il prit une potion d'hellébore noir, ne rendit point de bile et ne fut que peu évacué. Enfin, alité dans l'hiver, il n'avait plus sa connaissance; les accidents du côté de la langue étaient les mêmes ; chaleur légère; jactitation ; langue décolorée; voix péripneumonique; épistaxis; il rejetait la couverture; il commandait qu'on l'emmenât sans pouvoir prononcer nettement; il mourut dans la nuit. 

81. (Affection mentale; terreur sans motif, Ep. vii, 81.) L'affection de Nicanor : quand il se lançait à boire, la joueuse de flûte l'effrayait ; entendait-il dans un festin les premiers sons de flûte ? des terreurs l'obsédaient ; il disait pouvoir à peine se contenir, quand il était nuit; mais, de jour, s'il entendait cet instrument, if n'éprouvait aucune émotion. Cela loi dura longtemps.

82. (Affection mentale ; terreur sans motif. Ep. vii, 87. ) Démoclès, qui était avec lui, paraissait avoir la vue obscurcie et le corps tout relâché ; il n'aurait passé ni près d'un précipice, ni sur un pont, ni par dessus le fossé le moins profond ; mais il pouvait cheminer dans le fossé même ; cela lui arriva pendant quelque temps.

83. (Névralgie particulière, Ep. vii, 88.) Pour Phœnix, il éprouvait à l'œil droit à peu près ceci : la plupart du temps il croyait voir briller comme un éclair ; au bout de peu de moments, il se fixait une douleur violente dans la tempe 253 droite, puis dans toute la tête et dans le cou à l'endroit où la tête s'attache en arrière à Invertébré ; tension et dureté des tendons; et s'il s'efforçait d'ouvrir la bouche, il éprouvait de la contraction. Des vomissements, quand il s'en opérait, détournaient les douleurs susdites et les rendaient plus modérées ; il était soulagé aussi par la saignée; et l'administration de l'hellébore procurait la sortie de matières de toute espèce, et surtout de matières porracées.

84. (Observation inachevée qui est complète Ep. vii, 89.) Chez Parméniscus il y avait, même antécédemment, des découragements, un désir de quitter la vie, et, derechef, bon courage.

85. (Affection encéphalique. Ep. vii, 90. ) La servante de Conon, la douleur ayant commencé par la tête, n'eut plus sa connaissance ; cris ; plaintes nombreuses ; rarement du repos. Elle mourut vers le quarantième jour; les dix jours qui précédèrent la mort, elle perdit la voix et eut des spasmes.

86. ( Affection mélancolique provoquée par une cause singulière; mort.) Un jeune homme, ayant bu beaucoup de vin pur, dormait sur le dos dans une tente; un serpent qu'on nomme argès lui entra dans la bouche ; ne pouvant deviner ce qu'il sentait, il serra les dents et enleva un morceau du serpent ; il fut pris d'une très-grande souffrance, il portait les mains [à sa gorge] comme suffoquant, il se jetait çà et là ; il mourut dans les convulsions.

87. (Affection mélancolique, mort. Ép. v, 87.) Le domestique de Timocharis, par l'effet d'affections mélancoliques qui paraissaient pareilles et aussi grandes, mourut semblablement vers les mêmes jours.

88. ( Observation inachevée, qui est complète Ép. vii, 92. ) Le garçon de Nicolaiis, vers le solstice d'hiver, eut des frissons à la suite de boissons; dans la nuit, fièvre. Le lendemain, vomissement bilieux, intempéré, en petite quantité. Le troisième jour, le marché étant encore plein, sueur générale; la fièvre cessa.

255 89. (Hémitritée; cardialgie. Ep. vii, 95.) La scieur de Diopilhès avait une hémitritée ; cardialgie violente au moment dé l'accès, et qui dura toute la journée. La cardialgie était à peu près la même chez les autres femmes malades, si ce n'est au moment du coucher des Pléiades ; cet accident fut plus rare chez les hommes.

90. ( Dysenterie guérie par l'accouchement. Ép. vii, 99.) La femme d'Épicharme, avant d'accoucher, avait la dysenterie ; douleur intense ; déjections sanguinolentes, muqueuses ; aussitôt après l'accouchement, elle fut guérie.

91. ( Douleur de la hanche et perte de la voix, par suite d'une suppression des règles. Ep. vii, 100. ) La femme de Polémarque, ayant une affection arthritique, éprouva une douleur violente de la hanche, parce que les règles n'étaient pas tenues; la voix fui perdue toute la nuit jusqu'au milieu du jour ; elle entendait, comprenait et indiquait avec la main que la douleur était à la hanche.

92. (Douleur et pesanteur dans un bras ; vomissements ; eau pour boisson. Ep. vii, 103; comp. Ép. vii, 48.) Epicharme, vers le coucher des Pléiades, ressentit une douleur à l'épaule, une pesanteur dans le bras, de la stupeur; vomissements fréquents; eau pour boisson.

93. (Exanthème semblable à des morsures de cousins. Ep. vii, 104. ) Chez l'enfant d'Euphranor, exanthème comme sont les morsures de cousins, mais pendant peu de temps; 1« lendemain il avait la fièvre.

94. (Constitution saisonnière dans laquelle il y eut beaucoup de parotides, Ep. vii, 105.) La sécheresse régna beaucoup après le zéphyre jusqu'à l'équinoxe d'automne ; pendant la canicule, chaleurs étouffantes, vents chauds; fièvres sudorales ; beaucoup eurent des tumeurs près de l'oreille.

95. (Rire convulsif ; plaie supposée du. diaphragme ; mort. Ép. vii, 121.) Tychon, au siège de Datos, fut blessé d'un coup de catapulte dans la poitrine, et peu après il était pris d'un rire plein de trouble ; le médecin qui retirait le bois me 257 semblait avoir laissé quelque partie de la lance dans le diaphragme. Le blessé souffrant, le médecin, sur le soir, lui fit prendre un lavement et un purgatif. Le blessé passa péniblement la première nuit ; au jour, il parut au médecin et aux autres être mieux. Pronostic : le spasme survenant, il succombera promptement. La nuit suivante, mal-être, insomnie, décubitus, la plupart du temps, sur le ventre. Le troisième jour, au matin, il fut pris de spasme et mourut.

96. (Plaie pénétrante de poitrine ; guérison. Ép. vii, 34.) Billus ayant été blessé dans le dos, beaucoup d'air sortait avec bruit par la plaie ; hémorragie ; pansé avec le médicament enbème, il guérit; il en arriva autant à Dyslytas.

97. (Dénudation des os du crâne, nécrose, chez trois enfants, mort. Ép. vii, 35.) L'enfant de Philé, portant au front une dénudation de l'os, eut de la fièvre le neuvième jour ; l'os devint livide; il succomba. Il en fut de même chez l'enfant de Phanias et chez celui d'Évergète. Les os devenant livides et la fièvre apparaissant, la peau se détache de l'os, et on n'aperçoit pas de pus.

98. (Plaie pénétrante de l'abdomen; mort. Ép. vii, 29.) Aristippe reçut dans le ventre, en haut, un coup de flèche violent et dangereux ; douleur intense du ventre ; bientôt il y eut inflammation ; il n'allait point par le bas ; haut-le-cœur; bile foncée; et lorsqu'il vomissait, il paraissait plus à l'aise; mais peu après, derechef, douleurs violentes; le ventre, comme dans les iléus; chaleur; soif; il mourut dans les sept jours.

99. (Plaie pénétrante de l'abdomen. Ép. vii, 30.) Néapolis, blessé semblablement, souffrait les mêmes accidents; après un lavement acre, il y eut des déjections alvines; il se répandit sur lui une teinte légère, jaune, tirant sur le noir; yeux secs, somnolents, roulants, fixes.

100. (Sphacèle de la mâchoire. Ép. vii, 113.) A Cardia, l'enfant de Métrodore, à la suite d'une douleur de dent, eut un sphacèle de la mâchoire ; chairs bourgeonnantes sur les gen- 259 cives ; suppuration médiocre ; les dents molaires et la mâchoire tombèrent.

101. (Cancer du sein; mort. Ép. vii, 116.) Une femme, â Abdère, eut un carcinome au sein, et par le mamelon s'écoulait une humeur sanguinolente, l'écoulement ayant été arrêté, elle mourut.

102. (Catarrhe. Ép. vii, 56. ) Un catarrhe sur la moitié de la tête fit souffrir; un liquide s'écoulait par les narines, les malades avaient de la fièvre, la chaleur fébrile tombait assez complètement dans les cinq jours.

103. (Phtisie à la suite de la succussion dans l'accouchement. Ép. vii, 49. ) La femme de Simus ayant été secouée dans l'accouchement, il lui survint de la douleur à la poitrine et an côté ; expectorations purulentes ; la phtisie s'établit; les fièvres pendant six mois; diarrhée derechef; intermission de la fièvre ; le ventre se resserra ; elle mourut au bout de sept jours environ.

104. (Angine, mort. Ép. vii, 18.) La femme affectée d'angine souffrit du bras droit et de la jambe ; la fièvre persistait, mais modérée ; la suffocation s'amenda le troisième jour. Le quatrième, spasme, perle de la voix, râle, grincement des dents, rougeur des joues. Elle mourut le cinquième jour ou le sixième. Un signe apparut à sa main, ce fut un peu de lividité.

105. (Inflammation du palais; mort. Ép. vii, 15.) Une autre, ayant le palais affecté, râlait; langue sèche, péripneumonique ; elle mourut ayant conservé sa connaissance.

106. (Hydropisie, délire subit, mort. Ép. vii, 21.) Et à Olynthe, un hydropique perdit subitement la voix, eut le délire pendant une nuit et un jour, et mourut.

FIN DU CINQUIÈME LIVRE DES ÉPIDÉMIES.

Unicode MS">49. ( Plaie de l'œil. )