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ATTENTION : police Athenian pour le grec.

LIVRE XVII

S.... [ Cet article est tellement altéré, qu'il est impossible d'y trouver un sens.]

SUSQUE DEQUE signifie plus ou moins.

SUSQUE DEQUE. Cette locution s'emploie souvent pour plus ou moins ; mais elle signifie proprement sens dessus dessous, parce que les anciens disaient aussi susque pour sursum

SONIVIO, qui retentit.

SONIVIO signifie retentissant dans le chant.... augural.

SINE SACRIS HEREDITAS. On disait ainsi proverbialement, lorsque quelque chose échéait à quelqu'un sans aucun accessoire gênant ; parce qu'autrefois on s'acquittait avec le plus grand soin, non seulement des sacrifices publics, mais aussi des sacrifices privés ; et l'héritier n'héritait pas seulement de la fortune, mais aussi des sacrifices : de sorte qu'il devait nécessairement s'en acquitter avec la plus rigoureuse exactitude.

SUPPUS. Les anciens disaient ainsi pour supinus, employé aujourd'hui.

SUPPUS. Les anciens disaient ainsi pour supinus employé aujourd'hui. Ils avaient formé ce mot du grec en ajoutant la lettre s pour remplacer l'aspiration, de même que les Grecs disent hylas et nous silvas. De même sex pour §j ; et septem pour ¥pt‹. Lucilius consigne aussi ce mot : Si vere das, quod rogat, et si suggeri suppum (Mais si tu donnes ce qu'il demande, ou si tu lui fournis le terne au jeu de dés).

SEMPRONIA HORREA On appelle ainsi, un emplacement destiné par une loi de Gracchus à la garde des blés de l'Etat. On voit encore la statue de ce jouteur qui, frappé jadis de la foudre dans le Cirque, fut enseveli sur le Janicule. Plus tard des prodiges et les réponses des oracles déterminèrent le sénat à décréter que les ossements fussent rapportés dans l'intérieur de la ville et ensevelis dans le Volcanal , qui est au-dessus de la place où s'assemblent les comices. Et sur ce nouveau tombeau on plaça une colonne surmontée de la statue de cet infortuné.

SERVILIUS LACUS, bassin de Rome, ainsi nommé de son fondateur.

SERVILIUS LACUS. Ce lac artificiel a été ainsi nommé de Servilius qui l'avait fait creuser à l'entrée de la rue Jugaria ; il était attenant à la basilique Julienne, à l'endroit où M. Agrippa fit placer la figure de l'hydre.

SONTICUM, juste. Névius dit : Sonticam esse oportet causam, quamobrem perdas mulierem. 

SONTICUS MORBUS. Elius Stilon dit que dans la loi des Douze-Tables ce terme signifie une maladie certaine, avec une juste cause ; selon l'opinion de quelques-uns, il signifie qui nuit, parce que le mot sontes a le même sens que nocentes. Névius dit : Sonticam esse oportet causam, quamobrem perdas mulierem.

SACRA VIA. La voie Sacrée, à Rome, fut ainsi appelée, parce que le traité entre Romulus et Tatius y fut conclu.

SACRA VIA. Quelques-uns pensent que la voie Sacrée fut ainsi nommée parce que l'alliance entre Romulus et Tatius y fut conclue. Selon d'autres, ce nom lui est venu de ce que les prêtres y passent pour aller faire les sacrifices iduliens. Il ne faut donc point, comme le vulgaire le suppose, l'appeler Sacrée depuis le palais du roi jusqu'à la maison du roi des sacrifices, mais aussi depuis la maison du roi jusqu'à l'oratoire de Strenia, et encore depuis la maison du roi jusqu'à la citadelle. Verrius dit qu'il ne faut pas l'appeler Sacravia d'un seul mot, mais séparer les deux mots, comme on le fait pour les autres voies, Flaminia, Appia, Latine de même qu'il faut écrire Nova via (la voie Neuve, en deux mots), et non Novavia (en un seul mot).

SCITA PLEBEI. On appelle plébiscites les résolutions prises par le peuple sans le concours du sénat, sur la proposition d'un magistrat du peuple.

SOLITAURILIA. Ce mot signifie le sacrifice de trois victimes d'espèce différente, d'un taureau, d'un bélier, d'un verrat, parce que ces animaux sont tous entiers de corps et non châtrés. Car , dans la langue des Osques, solum signifie tout entier, non diminué. De là on appelle solliferrea certaines armes offensives tout entières de fer ; sollers un homme habile dans les beaux-arts, et solida les corps qui ne sont ni ramollis ni creux dans aucune de leurs parties.

SOLITAURILIA. Ce mot signifie le sacrifice de trois victimes d'espèce différente, d'un taureau, d'un bélier, d'un verrat, parce que tous ces animaux sont entiers de corps et non châtrés (il en est autrement des boeufs, des moutons et des cochons). Ce terme vient de qu'en langue osque sollum signifie tout entier, non diminué. De là on appelle solliferrea certaines armes offensives tout entières de fer ; sollers un homme habile dans les beaux-arts, et solida les corps qui ne sont ni ramollis ni creux dans aucune de leurs parties. Quant aux trois victimes dont nous avons parlé, elles ont toutes intactes les parties que l'on coupe dans la castration. Quelques-uns pensent que de ces trois victimes le nom du taureau seul a été joint au mot solidus, parce que le taureau est la plus grande d'entre elles. Selon d'autres, les noms mêlés des trois victimes, du verrat, du bélier, du taureau, ont fait que toutes ont été confondues dans la même dénomination. Si ce nom, de l'ancien langage est formé de sollum et de taurus, il n'est pas étonnant qu'il ne soit rendu que par une seule l, car alors on ne redoublait aucune lettre en écrivant. Ennius, dit-on, changea cet usage ; comme il était Grec, il suivit l'usage des Grecs qui, en écrivant et en lisant, redoublaient les lettres muettes, les demi-voyelles et les lettres liquides.

SOCORDIA. Quelques-uns ont employé ce mot pour ignavia ; Caton l'a employé pour stultitia. Il semble composé de se, abréviation de sine, et de cor.

SOCORDIA. Quelques-uns ont employé ce mot pour ignavia M. Caton l'a employé pour stultitia, lorsqu'il dit au liv. VII des Origines :.... par son immense timidité et par sa sottise, il était cause que.... rien ne se fit des affaires publiques. Du reste, ce mot parait composé de se, abréviation de sine, et de cor.

SEMIS, SEMODIUS, SEMUNCIA. Ces mots sont tirés du grec, comme plusieurs autres, où la lettre s remplace le signe de l'aspiration des Grecs ; tels ¥pt‹ septem, ìlai silvae, De même les mots que nous venons de citer sont dérivés du grec ´misu

SEMIS, SEMODIUS, SEMUNCIA.De même que d'autres mots sont tirés du grec et remplacent l'aspiration grecque par la lettre s, comme septem de ¥pt‹, silvae de ìlai ; de même les mots que nous venons de citer sont dérivés du mot grec ´misu.

SULPICIUS PONS. Selon quelques-uns, le pont Sublicien a été ainsi nommé de sublicium, mot particulier à la langue des Volsques, où il désigne des poutres étendues en largeur ; de là vient que les habitants de Formies ne donnent pas d'autre nom à un pont :.... d'autres auteurs appellent ces poutres sublices. Quelques personnes pensent, au contraire, que le pont Sublicius a été ainsi appelé de liquere parce que l'eau s'écoule claire sous lui. Cette opinion a été adoptée par.... et Névius fait aussi mention du pont Sublicius, lorsqu'il dit dans son livre de la Guerre punique :.... [ Ici une lacune que nous ne pouvons restituer] Salluste, au liv. IVe de ses Histoires : ... [ Cette citation de Salluste est également trop altérée pour que nous puissions lui donner un sens.]

SUPERVACANEUM, superflu.

SUPERVACANEUM. Verrius , à ce qu'il semble, sépare ce mot de vacuum, parce que l'on appelle uniquement vacuum ce qui est en excès et en abondance dans une famille, tandis que l'on appelle supervacaneum ce qui est inutile ; mais cette distinction n'a pas été approuvée.

STRUFERTARII. On appelait ainsi des hommes qui faisaient certains sacrifices devant les arbres frappés de la foudre, du mot fertum qui désigne un genre d'offrande.

STRUFERTARII. Les anciens appelaient ainsi.... comme dit.... des hommes soldés qui font, devant les arbres frappés de la foudre, et pour l'expiation des fautes commises, certaines cérémonies sain-tes, en offrant. deux espèces de gâteaux, l'un appelé strues et l'autre fertum, et en récitant des paroles consacrées : « Je te prie, Jupiter, de m'être volontiers propice. » Ces mêmes offrandes se faisaient aussi sans l'emploi des strufertarii.

SUBERIES, sorte d'arbre dont on détache une écorce qui surnage sur l'eau Lucilius.... [ Lacune.]

SILICERNIUM. C'était une sorte de repas qui purgeait une famille de son deuil. Or, ce repas est appelé silicernium, parce que celui en l'honneur de qui il se faisait, voyait déjà le silence. Cécilius dit : Credidi silicernium ejus me esse esurum (J'ai cru être sur le point de prendre part au festin de ses funérailles).

SILICERNIUM, c'est le repas funèbre que les Grecs appellent perÛdeipnon mais.... Verrius pense qu'une sorte de mets que nous appelons farcimen, et que l'on servait lorsqu'une famille purgeait son deuil, était nommée silicernium, parce que celui en l'honneur de qui ce mets était servi.... voyait déjà le silence. Cécilius dit dans l'Usurier : - Credidi me silicernium ejus esse esurum (J'ai cru être sur le point de prendre part au festin de ses funérailles).

SUDUM, sec ; comme seudum, pour sine udo.

SUDUM. Verrius dit que ce mot est contracté de subudum. Mais on est forcé d'admettre, par les exemples de tous les auteurs que sudus signifie sec. Ainsi sudum est pour seudum, c'est-à-dire sine udo, de même que securus est formé de sine cura.

SECURUS, sans souci.

SUBLESTA, choses faibles, sans force. Plaute dit : Gravior paupertas fit, fides sublestior (La pauvreté devient plus lourde, la bonne foi pluss légère), c'est-à-dire plus faible. Le même poète appelle le vin sublestissimum, parce qu'il affaiblit les hommes soit de corps, soit d'esprit.

SUBLESTA. Les anciens appelaient ainsi les choses faibles et sans force. Plaute dit dans le Perse : - Ad paupertatem si immigrant infamiae, gravior paupertas fit , fides sublestior (Si les hontes passent du côté de la pauvreté, la pauvreté devient plus lourde, la probité plus légère)  c'est-à-dire plus faible. Le même auteur, dans la Chaîne, appelle le vin sublestissimum , parce qu'il affaiblit les hommes, soit de corps, soit d'esprit.

SATUR, VIR, et CARO n'ont point d'analogie.

SUPELLECTILIS et SENIS se disaient, l'un au nominatif, et l'autre par relation ; ces mots semblent maintenant être contraires aux proportions de la terminaison : parce que tous les mots qui se terminent par la lettre x s'allongent d'une syllabe dans la déclinaison des cas obliques. Mais ces deux mots, comme plusieurs autres, sont en dehors de cette règle. Ce sont des exceptions qui ne doivent pas infirmer la règle.

SCURRA. Verrius dit, par une très grande erreur, que ce mot a été tiré soit du grec skuropaikteÝn, ou de sequi, étymologie qui lui plaît mieux, parce que les hommes d'une condition inférieure et d'autres qui accompagnent un personnage pour lui faire honneur, ont coutume de marcher non pas devant lui, mais derrière lui. Il s'appuie de ce que Lucilius dit : «Notre Cornelius Publius (je veux parler du descendant des Scipions), lorsqu'il tourmente le temps lui-même par les délices de l'oisiveté, avec celui qui fuit la lumière et avec le jeune effronté, et pour parler plus juste, avec son complaisant (avec son bouffon), il se rendait par hasard chez lui , et nous le suivons en grand nombre et avec empressement.» Il veut voir dans les gens qui le suivaient non des hommes qui lui rendaient les hommages accoutumés, mais des gens qui le poursuivaient de leurs raille-ries.

SECUS, autrement ; haud secus, non autrement.

SECUS. Valgius pense que ce mot vient du grec ¥kaw ; mais il se trompe, car, par les exemples de presque tous les auteurs qui l'ont employé, ce mot signifie manifestement autrement.

STIPES. Ce mot signifie argent monnayé ; ce qui le prouve, c'est qu'on nomme stipendium l'argent donné en solde à la troupe, et qu'on dit spondere pour promettre de l'argent, ce qu'on appelle stipuler.

STIPES signifie argent monnayé ; ce qui le prouve , c'est qu'on nomme stipendium l'argent donné en solde à la troupe, et qu'on dit spondere pour promettre de l'argent, ce qu'on appelle stipuler.

SOBRINUS, c'est le fils du cousin de mon père, et le fils de la cousine de ma mère.

SOBRINUS, c'est, selon Gallus Elius, le fils du cousin de mon père, et le fils de la cousine de ma mère. Par la même cause, la femme donne les noms de frater, frater patruelis, consobrinus au parent qui est plus proche que le cousin et que la cousine issus de germain. Il y a les mêmes degrés de parenté pour la cousine issue de germain.

SORORIUM TIGILLUM. Voici pourquoi le joug de la soeur a été ainsi nommé. Le roi Tullus Hostilius et Metius Sufetius, chef des Albains, étaient convenus que trois frères de chaque armée, les trois Horaces d'un côté, les trois Curiaces de l'autre, se battraient, et que l'empire resterait à la nation dont les champions auraient été vainqueurs. Horace, notre champion , l'ayant emporté et rentrant victorieux, dans ses foyers, sa soeur alla au-devant de lui, et ayant appris la mort de son fiancé, tué de la main de son frère, elle repoussa les baisers de celui-ci; et pour cette raison Horace la tua. Et quoiqu'il eût été absous de ce crime par son père, il fut accusé de parricide devant les duumvirs. Condamné, il interjeta appel au peuple. Par le jugement de celui-ci, le vainqueur dut passer, comme sous le joug, sous une solive placée par son père en travers sur deux autres solives ; puis, après qu'on eut consacré en ce lieu des autels à Junon Sororia et à Janus Curiatius, il fut déclaré absous de toute culpabilité du crime avec l'approbation des augures. Depuis ce temps, ce joug a été appelé le joug de la soeur.

SORORIARE se dit des mamelles des jeunes filles lorsqu'elles commencent à se gonfler.

SORORIARE se dit des mamelles des jeunes filles lorsqu'elles commencent à se gonfler ; de même que, dans le même cas, fraterculare se dit des mamelles des jeunes garçons. Plaute dans les Colifichets : - Fraterculabant mulieri papilles primum: sed illud volui dicere, sororiabant : quid opus est verbis pluribus ? (Les mamelles de cette femme commençaient à pousser comme deux frères, je voulais dire comme deux souers.  Qu'est-il besoin de plus de mots?)

SURREGIT et SORTUS. Lucilius a souvent employé cette forme pour surrexit , comme si sortus pouvait faire surrectus.

SURREGIT et SORTUS. Les anciens employaient souvent ces mots pour surrexit et pour son participe, qui serait dans ce cas surrectus. L. Livius a fait un fréquent usage de ces formes.

SORS signifie aussi patrimoine ; d'où le mot consortes. Sors signifie aussi la réponse d'une divinité, et ce qui échoit à chacun dans un partage au sort.

SORS signifie patrimoine, d'où le mot consortes ; il signifie de plus la réponse d'une divinité, et la part qui échéait à quelqu'un dans un partage au sort.

SORACUM, c'est le chariot sur lequel on transporte le bagage des comédiens.

SORACUM, c'est le chariot sur lequel on transporte le bagage des comédiens. Plaute dit dans le Perse: - Librorum eccillum habeo plenum soracum.

SOBRIUS VICUS. On croit que cette rue de Rome a été ainsi nommée, soit parce qu'il ne s'y trouve point de taverne, soit, parce que l'on y faisait, en l'honneur de Mercure, des libations de lait, et non de vin.

SOBRIUS VUCUS. On croit.... et Elius, que la voie Sobre a été ainsi nommée, parce qu'on n'y donnait place ni aux tavernes ni aux cabarets. Selon d'autres, ce nom lui vient de ce qu'on avait coutume d'y faire en l'honneur de Mercure des libations de lait, et non de vin.

SONIVIUM TRIPUDUM. Ce frémissement accompagné de bruit, comme dit Appius Pulcher, a lieu lorsque la bouillie tombe du bec d'un poulet ou de la bouche d'un quadrupède.

SONS, coupable ; insons, innocent.

SONS, coupable, comme, par opposition, insons signifie innocent.

SODALES. Les camarades ont été ainsi appelés parce qu'ils s'assoient et mangent ensemble ; soit parce que d'ordinaire ils se nourrissent de mets donnés de leur fonds, soit parce qu'ils se conseillent réciproquement ce qui est utile.

SODALIS. Selon quelques-uns, les camarades ont été ainsi appelés, parce qu'ils s'assoient et mangent ensemble; selon d'autres, parce que d'habitude ils se nourrissent de vivres donnés de leur propre fonds ; selon d'autres encore, parce qu'ils se conseillent mutuellement ce qui est utile. Comme ils se réunissent souvent, on croit aussi qu'on les appelle congerrae du mot grec g¡rra.

SODES, pour si audes, comme sis pour si vis, et illico pour in loco. Térence, dans l'Andrienne : -Dic, sodes, quis heri Chrysidem habuit ?

SODES, pour si audes, comme sis pour si vis, et illico pour in loco. Térence, dans l'Andrienne : Dic, sodes, quis heri Chrysidem habuit?

SURUS, mot dont on a fait le diminutif surculus.Ennius dit : Unus surus surum ferret, tamen defendere possent (Un seul pieu porerait un seul pieu, et cependant ils pourraient se défendre).

SURUS, mot dont on a fait le diminutif surculus. Plaute, dans.... : Surus non est tibi. On appelait surus un poteau.... [ Lacune.] Ennius dit : In unum surum ad surum ferte : tamen defendere possent (Apportez ensemble pieu contre pieu , et cependant ils pourraient se défendre).

SUREMIT, il a pris : inque manus suremit hastam. Surempsit, pour sustulerit.

SUREMIT, il a pris : Inque manum suremit hastam ; et : Puerum surempsit, il aura enlevé un enfant. Il a dit Syrius et non Scyrius.... [Lacune considérable]... Scyrius et plus Syrius.... [ La lacune continue ].... il avait entassé dans le livre.... qu'il avait intitulé Scyrius.

SUMMUSSI, gens qui murmurent. Névius dit : Odi summussos, proinde aperte dice, quid sit (Je déteste ceux qui murmurent ,dis donc tout haut de quoi il s'agit). Térence a employé mussare dans le sens de se taire , lorsqu'il dit : Sile, cela, occulta, tege, tace, mussa (Silence, cache, mets à l'ombre, couvre, tais-toi, sois muet).

SUMMUSSI. On appelait ainsi les gens qui murmurent ... Névius : Odi summussos, proinde aperte dice, quid siet, quod times (Je déteste ceux qui murmurent, dis donc tout haut l'objet de ta crainte). Ennius, au livre VI des Annales : - Intus in occulto mussabant (Ils murmuraient en dedans et en secret). Ennius dit encore dans Andromaque : - Dicere.... non est : nam mussare si .... Juventius, dans son Anagnorizomène : - Quod potes, sile, cela, occulta, tege, tace; mussa, mane (Silence ! cache, dissimule, couvre, tais tout ce que tu peux ; sois muet, reste coi).

SUM. Ennius a employé ce mot pour eum.

SUM. Ennius, au livre Ier, a employé ce mot pour eum : - At te non ut sum summam servare decet rem (Mais il ne convient pas, comme à lui, de sauver la masse des choses) . Et au livre II : Ad sese sum quae dederat in luminis oras (Vers elle qui l'avait lancé vers les espaces du jour).

SOLLO. Chez les Osques, ce mot ale même sens que chez nous le mot totum. Livius appelle une sorte d'arme offensive solliferreum, c'est-à-dire tout entière de fer. De là viennent sollers, habile en toutes choses, et sollemne, ce qui doit être fait tous les ans.

SOLLO. Chez les Osques, ce mot a le même sens que chez nous le mot totus. Lucilius : Vasa quo que omnino redimit non ullo dupundi (Il rachète aussi tout à fait les vases à moins de deux livres), c'est-à-dire non tota. Le même Lucilius appelle sollicuria une femme soigneuse de toutes choses, et solliferreum une sorte d'arme offensive tout entière en fer. Sollers aussi veut dire habile en toutes choses ; et sollemne, ce qui doit être fait tous les ans.

SOLLA, sièges où ne peut s'asseoir qu'une seule personne ; aussi l'on dit de ceux qui sont chargés du sellisternium, qu'ils étendent le coussin appelé soliar, et l'on nomme soliaria Babylonica les sièges sur lesquels on étend ces coussins.

SOLLA. On appelle ainsi des sièges où une seule personne peut s'asseoir : aussi l'on dit de ceux qui sont chargés du sellisternium qu'ils étendent le coussin appelé soliar, et l'on nomme soliaria Babylonica les sièges sur lesquels on étend ces coussins. Tous ces mots, comme le dit Verrius, sont tirés de solus. Les sièges institués pour se laver le corps, et où se met une seule personne, sont appelés solia. Leur nom parait venir de sedere plutôt que de solus.

SOLLISTIMUM. App. Pulcher, au livre Ier de la Science augurale, dit que c'est un tressaillement qui a lieu lorsqu'un oiseau laisse tomber de son bec ce qu'il y porte, ou lorsqu'un rocher tout entier ou un arbre à racine vive, qui ne succombe ni sous une infirmité, ni sous la force de l'homme, sont arrachés ou repoussés de terre.

SOLUM. On appelle ainsi la terre.

SOLUM, la terre. Ennius, au livre III : Tarquinio dedit imperium simul et sola regni (Il donna à tarquin l'empire, et en même temps le sol du royaume) ; et ailleurs : Sed sola terrarum postquam permensa parumper (Mais après que l'on eut parcouru un peu le sol de la terre).

SOLEA. On appelle ainsi la semelle placée sous la plante des pieds ; de plus une espèce de poisson, et encore une poutre de chêne sur laquelle on élève une cloison.

SOLEA. Ce mot, selon Verrius, ne désigne pas seulement la semelle placée sous la plante des pieds, mais aussi une poutre de chêne sur laquelle on élève une cloison.

SOLOX, laine grasse, ou troupeau qui n'est pas couvert. Titinnius dit : Lana soloci ad purpuram data (La laine grasse une fois donnée pour être teinte en pourpre) ; et Lucilius : Pascali pecore ac montano, hirto atque soloce (Par les troupeaux des près et des montagnes, le poil hérissé, et à la laine grasse). 

SOLOX, laine grasse, et troupeau qui paît çà et là, sans être à couvert. Titinius dit, dans le Barbu : - Ego ab lana soloci ad purpuram data (Moi, depuis la laine grasse donnée pour être teinte en pourpre) ; et Lucilius : Pascali pecore ac montano, hirto atque soloce.

SOS. Les anciens disaient ainsi pour eos ; Ennius, par exemple : Constitit inde loci propter sos dea diarum (A cet endroit la déesse des déesses s'arrêta près d'eux).

SOS. On employait quelquefois cette forme pour suos ; on la trouve au datif dans Ennius : Postquam lumina sis oculis pour suis.

SOS. Les anciens disaient ainsi pour eos ; Ennius, par exemple, au livre II : Constitit inde loci propter sos dea diarum. Et au livre III : Circum sos quae sunt magnae gentes opulentes (Les grandes et puissantes nations qui sont autour d'eux) ; et encore au livre XII : Dum censent terrere minis, hortantur ibei sos (Tandis qu'ils imaginent effrayer par leurs menaces, ils les encouragent alors même) ; de plus, au livre XI : Contendunt Graios Graecos memorare solent sos (Ils les prétendent Grecs et ont coutume de les appeler Grecs). Quelquefois on employait cette forme pour suos, comme on le voit par Ennius, qui la donne, en ce sens, au datif : Postquam lumina sis oculis bonus Ancus reliquit (Après que le bon Ancus eut laissé la lumière de ses yeux).

SULTIS, pour si vultis. On lit dans Plaute : Sequimini me hac sultis ; et dans Caton : Audite, sultis, milites.

SULTIS pour si voltis. Plaute, dans les Colifichets : -- Sequimini me hac sultis legiones omnes lavernae (Suivez-moi par ici, si vous le voulez bien, vous toiutes, légions de la déesse Laverne) ; et dans le Cordage : - Curate haec sultis magna diligentia (Soignez, s'il vous plaît, ces choses avec la plus grande attention).
M. Caton pour L. Césetias : - Audite sultis milites, si quis vestrum in bello superfuerit, si quis non invenerit pecuniam, egebit (Ecoutez, si vous voulez, soldats, si quelqu'un de vous a survécu à la guerre, si un homme ne trouve point d'argent, il est pauvre).

SOLARI. Les anciens ont employé ce verbe sans y joindre de préposition ; c'est ce que prouve Pacuvius , lorsqu'il dit : Solatur, auxiliatur, hortaturque me (Il me console, il m'aide, il m'exhorte).

SOLATUM, sorte de maladie.

SOLATUM, sorte de maladie ainsi nommée surtout par les gens de la campagne, et dont parle aussi Afranius dans.... [Lacune.]

SOLIPUGNA, espèce de petite bête malfaisante, ainsi nommée parce que la chaleur du soleil la rend plus vive et plus mauvaise.

SOLIPUGNA, espèce de petite bête malfaisante, ainsi nommée parce que la chaleur du soleil la rend plus vive et plus mauvaise.

SOSPES, sain et sauf. Ennius cependant a employé sospes dans le sens de sauveur.

SOSPES, signifie chez presque tous les auteurs sain et sauf ; c'est en ce sens qu'Afranius remploie dans une lettre : Di te sospitem servent tuis (Que les dieux te gardent sains et saufs pour les tiens). Virgile de même, au livre VIII de l'Enéide: - Maxime Teucrorum ductor, quo sospite nunquam (Le plus grand chefs des Toyens, tant que tu vécus, jamais..). Ennius, dans... : Parentem et patrem di servate sospitem (Dieux conservez sains et sauf celui qui m'a donné le jour, mon père). Accius, dans... : Si rite ad patriam sospes pervenisset (S'il était, comme cela se devait, arrivé sains et sauf dans sa patrie). Ennius semble employer ce mot dans le sens de sauveur, lorsqu'il dit : Quo sospite liber. Du reste, Verrius dit que sospitare signifie animer d'un bon espoir, ou ne pas tromper un bon espoir.

SOSPITARE, c'est inspirer une bonne espérance, ou ne pas la tromper.

SUCCROTILLA VOX, voix grêle et haute : Titinnius dit : Feminina fabulare succrotilla verba.

SUCCROTILLA. On appelait ainsi une voix grêle et haute. Titinnius, dans.... Feminina fabulare succrotilla vocula. Afranius dans une lettre : Loquebatur succrotilla voce serio (Il parlait sérieusement d'une voix fluette). Plaute, en décrivant les jambes grêles des femmes, dans le Syrien : - Cum extortis talis , cum todillis crusculis (Avec tes talons tournés en dehors, avec de petites jambes bien grêles). Cela est très bien, puisqu'elles n'ont pas de force dans les pieds.

SUCULA, sorte de machine d'un bois poli, foré et épais, autour de laquelle se tiennent, comme autour de la mamelle d'une truie, des barres de bois appelées porculi, qui la font tourner en la mouvant sur elle-même par le câble qui doit amener un fardeau. Nos auteurs appellent encore ainsi les cinq étoiles, que les Grecs ont appelées Hyades du mot qui, dans leur langue, désigne la pluie. Les nôtres, pensant peut-être que dans un siècle peu éloquent on avait donné à ces étoiles le nom de truies, les ont appelés Suculae.

SUCCINGULUM, baudrier.

SUCCINGULUM. Les anciens appelaient ainsi le baudrier. On lit dans Plaute : Ob Hippolyte succingulum Hercules aeque magno neutiquam abstulit periculo (Hercule n'a pas couru un si grand danger pour enlever le baudrier d'Hyppolyte).

SUCERDA , fiente de porc. Titinius dit : Quid habes nisi unam arcam sine clavi, eo condis sucerdas?

SUCERDAE. On appelle ainsi la fiente de porc.... : Simus sucerdae, Titinnius dit : Quid habes nisi unam arcam sine clavi, eo condis sucerdas ? De même que sucerda vient de sus, ovicerda vient de ovis... [ Lacune. ]

SCISCITO, je donne mon avis.

SUBURANA TRIBUS. On croit que cette tribu a été anciennement appelée Succusana.... [Lacune]... du village de Succusanum, où les soldats allaient s'exercer.

SUCCIDANEA HOSTIA. On appelait ainsi la victime que l'on immolait la seconde : ce nom lui est venu de succedere.

SUCCIDANEA HOSTIA. On appelle ainsi la victime qui est immolée la seconde, parce qu'elle est, en quelque sorte égorgée, sous la première : d'autres font venir ce nom de succedere, et non de succidere.

SUGGILLATUM. Ce mot vient du grec. Les Grecs appellent, en effet, kælon cette partie qui est sous l'oeil.

SUGGILLATUM. On croit que ce mot vient du grec, parce que les Grecs appellent kælon cette partie du visage qui est au-dessous de l'oeil

SYCOPHANTAE. Voici, dit-on, l'origine de cette dénomination. On raconte que jadis de jeunes Athéniens avaient coutume d'envahir les jardins et d'y cueillir des figues. Il fut donc établi par une loi que quiconque se rendrait coupable de ce délit, aurait la tête tranchée, et l'on appela sycophantes ceux qui réclamaient l'application d'une peine si grave pour un si mince dommage.

SYCOPHANTAE . Voici comment quelques auteurs racontent l'origine de ce mot. Jadis des jeunes gens d'Athènes avaient, disent-ils, coutume d'envahir les jardins d'autrui et d'y cueillir des figues. On établit donc par une loi que qui-conque commettrait ce délit serait condamné à perdre la tête ; et ceux qui, pour une perte si légère, exigeaient l'application d'une peine si terrible, furent appelés sycophantes.

SOLCUS vient du grec. Les Grecs disent õlkñw

SULCI. On appelle ainsi les sillons que trace la charrue, soit pour répandre la semence, soit pour marquer l'enceinte d'une ville que l'on fonde ; c'est encore une fosse à côtés droits, peur y planter des arbres. Ce mot, selon quelques-uns, est tiré du grec õlkñw.

SUASUM. On appelle ainsi une couleur faite avec de la suie liquide sur une étoffe blanche. Plaute dit : Suaso infecisti propudiosa pallulam. Quelques-uns veulent que toute couleur soit appelée suasum, parce que l'étoffe se laisse, en quelque sorte, persuader de passer du blanc à une autre couleur.

SUASUM. On appelle ainsi une couleur faite avec de la suie liquide sur une étoffe blanche. Plaute dit : Quia tibi suaso infecisti propudiosa pallulam. Mais quelques-uns lisent in suaso. Il y a d'ailleurs des critiques qui prétendent que le mot suasum s'applique à toute couleur donnée par la teinture, parce que l'étoffe se laisse, en quelque sorte, persuader de passer du blanc à une autre couleur.

SALTUS. Gallus Elius, au livre II de la Signification des termes qui appartiennent au droit, définit ainsi ce mot : "On appelle saltus un terrain où se trouvent des bois et des pâturages, et par suite des pâturages, des cabanes : et si quelques parcelles de ce terrain sont cultivées pour la commodité des bergers ou des gardiens, le terrain ne perd pas pour cela le nom de saltus, pas plus que le fonds de terre, qui consiste en terres labourées, pour l'exploitation desquelles on a construit un bâtiment, ne perd le nom de fundus, s'il s'y trouve une partie de bois.

SUPERESCIT, pour supererit. Ennius : Dum quidem unus homo Romae superescit

SUPERESCIT a le même sens que supererit. Ennius : Dum quidem unus homo Romanus toga superescit (Tant qu'il restera un seul homme romain portant la toge). Et Accius, dans son Chrysippe : Quin huic si superescit, Spartam atque Amyclas trado (Et pourvu qu'il survive à celui-ci, le livre Sparte et Amyclée). Super signifie par lui-même au-dessus de, comme lorsque nous disons : super ilium sedit (Il s'assit au-dessus de lui) ; mais il s'emploie aussi pour de, par analogie avec l'usage des Grecs qui emploient en ce sens le mot êp¡r. Plaute dit, dans le Soldat glorieux : - Mea opera super hac vicina, quam ego nunc concilio (Mes soins au sujet de cette voisine dont je dispose maintenant en ta faveur). Et dans le Revenant : - Ehem vix tandem percipio, super rebus nostris loqui te (Eh ! je m'aperçois à peine, enfin, que tu parles de nos affaires). Pacuvius, dans le Mède : -- Qua super re interfectum esse Hippotem dixisti (Et pour quelle cause as-tu dit qu'Hippos a été tué ?). Caton contre Annius ; - Nemo antea fecit super tali re cum hoc magistratu utique rem (Sur d'autres choses que celles dont tu as commencé à t'occuper). Afranius, dans la Vierge: - Aliis de rebus nec qua coepisti super (Quant aux autres choses, tu n'as rien entrepris non plus pour elle).

SUPERCILIUM.. On appelle sourcil ce qui est au-dessus du cil, c'est-à-dire le voile supérieur de l'oeil.

SUB JUGUM MITTERE, c'est planter deux lances en terre, en attacher une troisième en travers et au-dessus, et forcer les ennemis à passer dessous sans armes.

SUB JUGUM MITTERE , se dit des ennemis vaincus, auxquels, après avoir arraché toutes leurs armes offensives et défensives, et après avoir planté eu terre deux lances sur lesquelles une troisième est attachée en travers, on ordonne de passer sous cette sorte de machine en courbant la tête.

SUBICES. Ennius a employé ce mot pour subjecti.

SUBICES. Ennius, dans son Achille, a employé ce mot pour subjecti, lorsqu'en parlant des mages , il dit : Per ego deum sublimas subices humidas, unde oritur imber sonitu saevo spiritu.

SUPERSTITES. Anciennement on appelait ainsi les témoins.

SUPERSTITES PRAESENTES. Cette expression signifie témoins présents. Les parties entre lesquelles le différend est élevé reçoivent l'ordre de prendre jouissance de la chose au sujet de laquelle le témoignage est requis, les témoins étant présents. Plaute dans Artamon : - Nunc mihi licet quid vis loqui, nemo hic adest superstes. Dans l'usage vulgaire, le mot superstes désigne ceux qui restent et sont toujours. C'est ainsi que l'on dit que les enfants restent, après leurs parents .... Quamobrem progredi cuperem ulterius vivendo, quanquam omnes superstites mihi velim.

SUPERVAGANEA. Les augures ont appliqué cette épithète à l'oiseau qui a fait entendre un cri du sommet d'un arbre, et ils l'ont nommé ainsi, parce qu'il vague ou chante au-dessus de tout.

SUPERVAGANEA. Les augures ont appliqué cette épithète à l'oiseau qui a fait entendre un cri du sommet d'un arbre, parce qu'il vague, pour ainsi dire, au haut des airs et au-dessus de toutes choses,

SUPERCILIA. On croyait que les sourcils étaient sous la protection spéciale de Junon, parce qu'ils protègent les yeux, au moyen desquels nous jouissons de la lumière ; celle-ci pensait-on, était un bienfait de Junon ; d'où cette déesse a été aussi nommée Lucine.

SUPERCILIA. On croyait les sourcils sous la protection de Junon, ainsi que les femmes, parce que les sourcils protègent les yeux au moyen desquels nous jouissons de la lumière, dont Junon est la dispensatrice. C'est pour cela, à ce qu'il semble, que cette déesse a aussi été appelée Lucine.

SUPPERNATI. On appelle ainsi les hommes à qui l'on a coupé les cuisses de la même manière que l'on coupe les jambons au porc. Ennius dit : His pernas succidit iniqua superbia Pœni.

SUPPERNATI. On désigne par ce mot ceux à qui l'on a coupé les cuisses à la manière des jambons de porcs. Ennius, dans ses Annales : His pernas succidit inique superbia Poeni. Et Catulle, à la ville de Colonia : - In fossa Liguri jacet suppernata securi

SUPPREMUM signifie tantôt le plus élevé, tantôt le dernier, tantôt le plus grand.

SUPREMUM signifie tantôt souverain, comme lorsque... dit : Suppreme belli atque armorum arbiter potens. Plaute : Me antidhac suppremum habuisti comitem

consiliis tuis ; tantôt dernier, comme dans les lois des Douze-Tables : Solis occasus diei sup-prema tempestas esto..., suppremo crimine necte tuo.... Ab illo sepeliri die suppremo.... Et quasi suppremo liventia tempera voltu. Caton sur.... qu'il n'a jamais refusé à nul accusé sa dernière assistance auprès du préteur ; tantôt ce terme s'emploie dans le sens de maximus lorsque, par exemple, on appelait supprema multa l'amende de deux brebis et de trente bœufs.

SUBSIDIUM. Ce mot se disait lorsque des soldats se tenaient en réserve aux derniers postes de l'ordre de bataille, et venaient au se-cours de l'armée au moment où elle pliait. La réserve se composait des soldats qui avaient acquis déjà leurs droits à la retraite ; ils gardaient néanmoins leur rang dans l'armée. C'était le troisième rang des triaires, comme on le voit dans les Colifichets de Plaute : Agite nunc, subsidite omnes, quasi solent triarii. Praesidiarii se disait d'une manière analogue de ceux qui étaient placés en avant des autres, ou postés dans un autre endroit.

SUBSOLANEAE. [Cet article est trop altéré pour qu'il soit possible de lui donner un sens.]

SUBSILLES. On nommait ainsi certaines petites feuilles de métal nécessaires dans les sacrifices.

SUBSILLES c'est ce que d'autres appellent ipsullices, à savoir de petites lames de métal employées dans les sacrifices, et que l'on dit contribuer beaucoup à l'efficacité des cérémonies saintes ; ou bien se sont de petites figures qui représentent des hommes ou des femmes.

SORORIUM TIGILLUM. On donnait ce nom à un lieu sacré dédié à Junon, établi par un certain Horace pour expier la mort de sa soeur qu'il avait tuée.

SUBSTILLLUM, c'est le moment, déjà presque humide, qui précède la pluie, et celui qui la suit et n'est pas tout à fait sec, parce qu'il tombe déjà des gouttes, ou qu'il n'a pas encore cessé d'en tomber.

SUBSTILLUM.. Les anciens appelaient ainsi le moment, déjà humide, qui précède la pluie, et celui qui, venant après, n'est pas tout à fait sec, parce qu'il tombe déjà des gouttes, ou qu'il n'a pas encore cessé d'en tomber.

SURSCUDES. On appelle ainsi de petits morceaux de bois au moyen desquels les planches s'emboîtent, parce que le point où ils s'engagent l'un dans l'autre est comme scié par le bas. Pacuvius dit : Nec ulla subscus cohibet compagem.

SUBCUDES. On appelle ainsi des morceaux de bois en forme de coins, au moyen desquels les planches s'emboîtent, parce que, pour arriver à ce résultat, on les pousse l'un dans l'autre à coups de marteau. Pacuvius dit (in Niptris) : Nec ulla subscus cohibet compagem alvei. Plaute, dans le Bât : - Terebratus multum sit, et subscudes addite.

SUB CORONA. On dit que les captifs sont vendus sous la couronne , lorsqu'on les vend la tête ornée d'une couronne. Caton dit : Ut populus potius ab rem bene gestam supplica­tum eat, quam re male gesta coronatus veneat.

SUB CORONA. On dit être vendu sous la couronne, parce que d'ordinaire on met une couronne sur la tête des captifs lorsqu'on les vend, comme le dit Caton, dans son livre sur l'Art militaire : - Ut populus sua opera potius ob rem bene gestam coronatus supplicatum eat, quam re mala gesta coronatus veneat. Or, ce signe marque que rien n'est payé par le peuple, ce que Plaute indique aussi dans le Jardinet : - Praeco ibi adsit cum corona; quiqui liceat, veneat.

SUBLIMIS signifie élevé en hauteur ; ce mot vient de limen superius, parce que cette partie de la porte est au-dessus de nous.

SUBLIMIS signifie élevé en hauteur, comme on le voit par Ennius, dans son Thyeste : - Aspice hoc sublime candens, quem vocant omnes Jovem. Virgile, au livre I des Géorgiques : - Hic vertex nobis semper sublimis

SUBLIMAVIT, c'est-à-dire il a élevé en haut. Caton a employé ce mot au livre II des Origines : - In maximum decus atque in excel­sissimam claritudinem sublimavit. Ce mot vient de limen superius, parce que cette partie de la porte est au-dessus de nous.

SUCCENTURIARE c'est lever des recrues pour compléter une centurie. Cécilius dit : Nunc meae malitiae, astutia, opus est, succenturia.

SUCCENTURIARE c'est lever,encadrer des recrues pour compléter une centurie. Plaute, dans Saturion : - Subcenturia, centum require, qui te delectent domi. Et Cécilius dans le Triomphe : - Nunc meae malitiae, astutia, opus est, subcenturia.

SUBRUMARI se dit des chevreaux , lorsqu'on les approche de la mamelle, parce que celle-ci est appelée rumis, ou bien parce qu'en suçant ils tirent le lait du pis.

SUBRUMARI se dit des chevreaux, lorsqu'on les approche de la mamelle, parce que celle-ci était appelée rumis, on parce qu'en suçant ils tirent le lait du pis.

SUBULO, en langue étrusque, signifie joueur de flûte.

SUBULO, en langue étrusque, signifie joueur de flûte - Aussi lit-on dans Ennius : Subulo quondam marinas propter adstabat plagas.

SUBURA quartier de Rome qui a pris son nom du village de Succusa, dont il était voisin.

SUBURA. Verrius, dans un autre de ses livres, dit que ce quartier a pris son nom du village de Succusa. Cela appuie surtout l'autorité de ceux qui disent que ce quartier de la ville et cette tribu ont été ainsi nommés d'une garnison permanente habituée à voler au secours des Esquilles, lorsque ceux de Gabies venaient ravager cette partie de Rome, et qu'on trouve une preuve de ceci en ce que le nom de cette tribu s'écrit encore par la lettre c et non par la lettre b.

SUBVERBUSTA signifie brûlée à la broche.

SUBVERBUSTA. Plaute a employé ce mot dans le sens de brûlée à la broche , lorsqu'il dit : Ulcerosam, compeditam, subverbustam, sordidam.

SUBOLES vient d'olescere, c'est-à-dire croître, de même qu'adolescentes, adultae et indoles. Lucrèce dit : Sive virum suboles , sive est muliebris origo.

SUBOLES vient d'olescere, c'est-à-dire croître, de même qu'adolescentes, adultae et indoles. Lucrèce dit au livre V : Sive virum suboles, sive est muliebris origo. Et Virgile : Cara, deum suboles, magnum Jovis incrementum.

SUBUCULA. On appelle ainsi une sorte de gâteau fait de farine et d'huile, et de plus, une sorte de vêtement.

SUBUCULA. Elius Stilon et Cloatius font voir presque dans les mêmes termes que ce mot signifie ce que l'on donne aux dieux du froment, de l'huile et du miel ; car tout le monde sait que ce mot désigne aussi une sorte de tunique.

SUB VOS PLACO, pour supplico.

SUB VOS PLACO. Lorsque cette formule à peu près s'emploie dans les prières, elle a le même sens que supplico ; comme l'on dit dans les lois : Transque dato, endoque plorato.

SUFFISCUS , enveloppe des testicules du bélier, dont on se servait en guise de bourse, et qu'on appelait ainsi à cause de sa ressemblance avec un sac.

SUFFISCUS. On appelait ainsi l'enveloppe des testicules du bélier, dont on se servait communément en guise de bourse, et ce nom lui venait peut-être de sa ressemblance avec un sac.

SUBACTUS signifie tantôt amolli, tantôt vaincu, tantôt poussé ensemble , comme lorsque nous disons : Pecus sub arborem subactum ; tantôt forcé.

SUBACTI, amollis; quelquefois, poussés ensemble et forcés, comme lorsque nous disons : Pecus sub arborem subactum ; d'autres fois, vaincus.

SUPPLICIA. Les anciens appelaient ainsi certains sacrifices, de supplicare.

SUPPLICIUM diffère de supplicia, comme on le voit par l'usage, en ce que dans le langage ordinaire, le mot supplicia s'applique aux dieux, et le mot supplicium aux hommes. Car pour qu'un supplice soit infligé à quelqu'un.... c'est-à-dire pour qu'on lui fasse subir un châtiment, afin que l'ordre soit donné de le mettre à mort. Mais les supplicia sont des rameaux que portent les hérauts, et que l'on détachait d'un arbre d'heureux augures ; or il n'est pas permis de faire ces rameaux d'autre matière que de verveine. Sinnius Capiton dit que lorsqu'un citoyen était mis à mort, l'usage était de faire un sacrifice à Semonia, et de lui immoler une brebis de deux ans, afin que les citoyens étant par ce sacrifice absous de tout châtiment, la tête même du condamné et son patrimoine fussent voués à la divinité à laquelle ils étaient dus. L'exécution d'un condamné, ajoute-t-il, fut nommé supplice, parce que, lorsqu'elle avait lieu, le roi des sacrifices venait en public pour prier les dieux. Cela a été rapporté souvent par beaucoup d'auteurs : par cet exemple, il montre que les prières appelées d'abord supplicia ont été nommées ensuite supplicamenta ; maintenant on n'emploie plus guère le mot supplicia que pour désigner le châtiment infligé aux criminels.

SUFES, consul dans la langue des Carthaginois. Calidius dit : Senatus censuit, re­ferentibus sufetis.

SUFES. Le premier magistrat des Carthaginois a été ainsi appelé, comme on a donné à celui des Osques le nom de Meddix tuticus. Calidius dit, dans son discours contre Q. Calidius : - Nonne vobis, judices, scintillam et fumus prosequi et fumum flamma videtur.

Senatus censuit referentibus sufetis.

SUB VITEM HASTAS JACERE se dit du vélite lorsqu'il jette les javelots en l'air en les faisant passer sous sa main. Lucilius dit : Ut veles bonus sub vitem qui summisit hastas. Veles fait au génitif velitis.

SUB VITEM HASTAS JACERE. Se dit du vélite, lorsqu'il jette les javelots en l'air en les faisant passer sous sa main. Lucilius dit : Ut veles bonus sub vitem qui subsicit hastas.

SUB VITEM PROELIARI se dit des soldats lorsqu'il faut recourir au cep de vigne du centurion pour les forcer à combattre. Lucilius dit : Neque prodire in alturn, proeliari procul sub vite.

SUB VITEM PROELIARI se dit des soldats lorsqu'il faut recourir au cep de vigne du centurion pour les forcer à combattre. Lucilius dit : Neque prodire in altum, proeliari procul sub vite.

SUB VINEAM JACERE. On dit des soldats qu'ils jettent sous la vigne, lorsque, sous la surveillance des centurions, ils sont forcés de lancer des pieux à distance.

SUB VINEAM JACERE. On dit des soldats qu'ils jettent sous la vigne,lorsque, sous la surveillance des centurions, ils sont forcés de lancer des pieux à distance.

SUPPARUS, vêtement de lin réservé aux jeunes filles ; on l'appelle aussi subucula, c'est-à-dire chemise. Afranius dit : Puella non sum, supparo si induta sum.

SUPPARUS. On appelait ainsi un vêtement de lin réservé aux jeunes filles ; on l'appelle aussi subucula. Titinius dit dans l'Apprêteuse d'étoffes : - [ Ici une lacune.] Névius, dans sa Guerre punique, donne ce nom à un vêtement d' un rouge éclatant. Et, dans les Matelots, il appelle supparus un vêtement consacré à Neptune. Mais maintenant nous appelons suppari des voiles de lin déployées en croix ; toutefois, supparus semble désigner un vêtement réservé aux jeunes filles, puisque Afranius dit : Puella non sum, supparo si induta sum.

SUPAT, il jette ; d'où dissipat, il jette de côté et d'autre, et obsipat, il jette en avant, et insipat, il jette dans.

SUPAT signifie il jette, d'où dissipat, il jette de côté et d'autre, et obsipat, il jette devant ; et insipit, il jette dans, et insipit far in aulam, il jette la farine dans la marmite.

SUTELAE. On a ainsi appelé les artifices et les fourberies, par analogie avec ceux qui cousent.

SUTELAE. On a ainsi appelé les artifices et les fourberies par analogie avec ceux qui cousent.

SUSPECTUS vient à la fois de suspicor et de suspicio.

SUSPECTUS. Ce mot a divers sens, car il vient à la fois de suspicor et de suspicio. Il n'est donc pas étonnant qu'on ne puisse lui donner une seule et même signification.

SUTRIUM QUASI EANT. Voici l'origine de ce proverbe. Jadis, dans le tumulte des Gaulois, il fut résolu par un édit que les légions se tinssent prêtes à Sutrium avec les vivres nécessaires. On employa ensuite cette locution en parlant de ceux qui devaient fournir quelque chose de leur fortune et de leurs ressources à ceux à qui ils devaient. Plaute dit : Sed facito dum meminerint versus, quos cantat Colax cum cibo suo quisque facito veniant, quasi eant Sutrium.

SUOPTE, de son propre ; comme meopte, de mon propre ; tuopte, de ton propre.

SUOPTE, de son propre; comme meopte, de mon propre ; tuopte, de ton propre.

SUILLUM GENUS. Les poètes ont dit que l'espèce des porcs est odieuse à Vénus, parce qu'Adonis, aimé de cette déesse, avait été tué par un sanglier. Selon d'autres, parce que les cochons sont les plus immondes de tous les animaux privés, et les plus ardents à l'amour. De sorte que l'on a tiré de là une injure pour les femmes, lorsqu'on leur applique les verbes subare et surire.

SUS MINERVAM. Proverbe pour dire qu'une personne prétend apprendre à une autre ce qu'elle ne sait pas elle-même. Varron et Evhémère ont mieux aimé envelopper de mythes absurdes ce proverbe mis, comme ils disent, en circulation, que le rapporter simplement.

STRUES. Ce sont des espèces de gâteaux assez semblables à des doigts réunis , et étaient renfermés dans une enveloppe jetée par-dessus et en travers.

STRUES. Ce sont des espèces de gâteaux assez semblables à des doigts réunis, et renfermés dans une enveloppe jetée par-dessus et en travers.

STRUICES. On appelait ainsi des amas de toutes choses.

STRUICES. Les anciens appelaient ainsi des amas de toutes choses. Plaute dit : Cerialis caenas dat. Ita mensas exstruit, tantas struices concinnat patinarias. Et Livius : Quo Castalia, per struices saxeas lapsu accidit.

STRUERE. Les anciens employaient ce mot dans le sens d'augmenter, d'où le verbe instruere.

STRUERE. Les anciens employaient ce mot dans le sens d'a-jouter, augmenter, d'où M. Caton a aussi dit industrii : Jure, lege, libertate, republica communiter uti oportet : gloria atque honore, quo modo sibi quisque struxit. Quant à ces mots des Douze-Tables : Si calvitur pedemve struit : manu endo jacito ; les uns pensent que cela signifie aller en arrière ; d'autres, aller d'un autre côté ; ceux-ci, fuir ; ceux-là, hâter le temps ; d'autres, ralentir sa marche, lorsqu'un individu met à peine un pied devant l'autre, marche lentement, s'arrête.

STROPPUS, que l'on appelle en grec strñfion ; c'est un ornement de tête réservé aux prêtres ; selon d'autres, c'est une couronne.

STROPPUS. C'est, selon l'opinion d'Ateius Philologus, ce qui, en grec, est appelé strñfion ; à savoir, un ornement de tête que portent les prêtres. Selon d'autres, c'est une couronne ou un orne-ment qui tient lieu de la couronne, tel qu'est le strophium ; par conséquent, le jour de fête appelé chez les Falisques Struppearia, est manifestement ainsi nommé, parce qu'alors ils se promènent une couronne sur la tête. On ajoute que les habitants de Tusculum appellent struppus ce que l'on place sur le coussin de Castor.

STRUTHEUM , nom donné au membre viril, principalement par les mimes, d'après la lubricité du moineau, appelé strouyñw, en grec.

STRUTHEUM. On nomme ainsi,surtout dans les farces, la partie honteuse de l'homme. Ce nom lui vient de la lubricité du moineau, appelé strouyñw en grec.

STRENA. On appelait ainsi un présent que l'on faisait en un jour consacré par la religion, en signe de bon présage, du nom de nombre qui marque qu'il en viendra un second et un troisième de même avantage, comme si l'on disait trena, en faisant précéder ce mot de la lettre s, ce qui était fréquemment usité chez les anciens.

STRENA. Nous appelons ainsi un présent que l'on fait en un jour consacré par la religion, en signe de bon présage, du nom de nombre qui marque qu'il en viendra un second et un troisième de même avantage, comme si l'on disait trena, en faisant précéder ce mot de la lettre s ; ce que les anciens avaient coutume de faire dans les mots locus et lis.

STREBULA. On appelait ainsi dans la langue des Ombriens certaines parties des viandes offertes en sacrifice.

STREBULA, mot de la langue des Ombriens dont Plaute se sert pour désigner les cuisses des victimes, que les Grecs appellent mhrÛa, et que l'on avait coutume de déposer sur les autels, comme le dit Plaute dans les Colifichets :... agnina tene.... strebulis.

STLATA, sorte de navire plus large que profond, et ainsi appelé de sa largeur. On disait stlata par une modification semblable à celle que l'on trouve dans les mots stlocus pour locus et stlis pour lis.

STLATA. C'était une sorte de navire plus large que profond , ainsi nommé à cause de sa largeur. On disait stlata par une modification analogue à celle que les anciens employaient lorsqu'ils disaient stlocus pour locus et stlis pour lis.

STLEMBUS, lourd, tardif, dans le sens où Lucilius appelle stlembus un cheval lent et paresseux.

STLEMBUS, lourd, lent, comme dit Lucilius : ... Apulidae pedibus stlembi, en parlant d'un cheval paresseux et lent.

STELLIO. C'est, dit-on, une sorte de lézard. Selon Verrius, ce nom lui vient de ce qu'il distille du poison sur sa nourriture, et non, comme d'autres le prétendent, parce que, en raison de la variété de ses couleurs, il ressemble à une réunion d'étoiles.

STIPS. On appelait ainsi une pièce monnayée, parce qu'on la foule en la fabriquant ; d'où l'on dit stipulari en parlant d'une personne qui en somme une autre de déclarer si elle s'engage à payer de l'argent.

STIRPS. Les anciens employaient au masculin, comme synonyme de femme , et par forme de métaphore, ce mot qui est aujourd'hui du genre féminin. Livius dit : ... [Lacune.] Ce même Livius dit encore : Ostrymon.... Graio stirpe exortum. Ennius, dans ses Annales : - Nomine Burrus uti memorant, a stirpe supremo.... Satis est, revoca fratrem eodem stirpe gnatum, plaudite. Gallus Elius définit ce mot en ces termes : Stirps est l'ordre de génération d'une famille, selon qu'un de ses membres a été engendré par un autre. Or, on appelle ces successions stirpes, par métaphore, d'après les rejetons qui naissent au bas des arbres.

STIPATORES, gardes du corps, ceux que les anciens appelaient latrones. Car ils entourent armés de fer la personne des rois.

STIPATORES. On donne ce nom aux gardes du corps, que les anciens appelaient latrones, c'est-à-dire aux mercenaires, qui, réunis comme en troupe et armés de fer, entourent la personne des rois.

STIPES, bâton fiché en terre. 

STIPES, bâton fiché en terre. Afranius, dans : ... [Citation trop altérée pour qu'on la puisse interpréter.] ... et.... Ennius .. : [Autre citation intraduisible pour la même cause. ].... à moins qu'il n'ait voulu employer le mot stipes dans le sens de javelot ou de lance. Accius, dans les Bacchus : - Ecquem stipitem abiegnum aut alneumus.... M. Ennius.... [Encore une citation trop incomplète pour qu'on puisse lui donner un sens.]

STRITAVUS. Les anciens disaient ainsi pour tritavus

STRITAVUS. Les anciens disaient ainsi pour tritavus, qui est le père du quadrisaïeul et de la quadrisaïeule ; de même qu'ils disaient slis pour lis.

STRIGORES, hommes forts et trapus.

STRIGORES. On trouve ce mot employé dans le chant de Nélée pour strigosi, qui signifie hommes forts et trapus : Strigores exerciti.

STRIGAE. On appelle ainsi des séries d'objets placés à la suite les uns des autres ; ce mot vient de stringere.

STRIGAE. On appelait ainsi des séries d'objets placés à la suite les uns des autres ; ce mot vient de stringere.

STRIX. C'est, selon Verrius, ce que les Grecs appellent strÛgj, nom donné aux femmes adonnées aux maléfices, et que l'on nomme aussi volaticae. Aussi les Grecs ont-ils coutume de les éloigner en quelque sorte par cette formule : SurrÛnta pompeÝen næktiko mŒn strintatol‹on örnin nv numÛon Èkupñrouw ¤pÜ n®aw.

STATUS DIES, jour fixé pour un jugement.

STATUS DIES. On appelle ainsi le jour fixé pour une affaire judiciaire avec un étranger. Car les hommes de ce genre étaient appelés hostes par les anciens, parce qu'ils étaient égaux en droit avec le peuple romain, et que le mot hostire s'employait comme synonyme d'aequare. Plaute, dans le Charançon : - Si status condictus cum hoste intercedit dies, tamen est eundum, quo imperant ingratis.

STATULIBER, c'est celui qui est mis eu liberté par testament à charge de certaine condition. Et s'il arrive par le fait de l'héritier que l'esclave ainsi mis en liberté ne peut s'acquitter de l'obligation qui lui est imposée, il n'en est pas moins libre.

STAGNUM. Quelques critiques pensent que l'étang a été ainsi nommé parce que l'eau y reste constamment immobile. Selon d'autres, ce mot vient de ce qu'un étang est appelé en grec stegnñw, parce qu'il retient fort bien l'eau.

SATURA. On appelle ainsi une sorte de mets composé de matières diverses, et une loi formée de la réunion de beaucoup d'autres lois, et une sorte de poème où l'on traite d'un grand nombre de sujets.

SATURA, c'est une sorte de mets composé d'éléments différents ; c'est encore une loi formée de la réunion de beaucoup d'autres lois. C'est pour cela qu'on ajoute dans la sanction des lois cette formule : Nunc per saturam abrogato aut derogato. T. Annius Luscus dit dans son discours contre Tib. Gracchus : - Imperium, quasi plebes per saturam dederat, id abrogatum est. Et C. Lélius, dans son discours pour lui-même : Dein postero die, quasi per saturam sententiis exquisitis in deditionem accipitur.

STATA MATER. La statue de cette déesse était révérée dans le Forum.

STATA MATER. La statue de cette déesse était révérée dans le Forum. Après que Cotta eut fait paver cette place, afin que les pierres ne fus-sent pas altérées par les feux nom­breux qu'on y allumait pendant la nuit, une grande partie du peuple rapporta le culte de cette déesse dans ses quartiers respectifs.

STALAGMIUM, sorte d'ornement des oreilles : Ex aure ejus stalagmium domi habeo.

STALAGMIUM. Cécilius , dans la Pleureuse, semble désigner par ce mot une sorte de pendant d'oreille, lorsqu'il dit : Tum ex aure ejus stalagmium domi habeo.

STOLIDUS, sot.

STOLIDUS, sot. Ennius dit (liv. Ier) : Nam vi depugnare sues stolidi soliti sunt. Et dans son Alexandre : - Hominem appellat ; quid lascivis, stolide ? Non intellegit.

Et Cécilius dans l'Enfant supposé : - Abi hinc, tu stolide , illi ut tibi sit pater? Et dans son Androgyne : - Sed ego stolidus, gratulatum med oportebat prius.

STUPRUM. Les anciens ont employé ce mot dans le sens de honte ; de là on lit dans un chant : Foede stupreque castigor cottidie.

STUPRUM. On voit par le poème de Nélée que les anciens ont employé ce met dans le sens de honte : Foede stupreque castigor cotidie. Et dans les Pensées d'Appius : Qui animi compotem esse, nequid fraudis, stuprique ferocia pariat. Névius : Seseque ii perire mavolunt ibidem, quam cum stupro redire ad suos popularis. Et de même : Sin illos deserant fortissimos virorum, magnum stuprum populo fieri per gentis.

STUPPA. Les Grecs Doriens appellent ainsi le lin brut.

STURA, fleuve du territoire de Laurente.

STURA, fleuve du territoire de Laurente, que quelques-uns appellent Astura.

SUBER, sorte d'arbre , et le liège dont on se sert pour nager dans les thermes.

STERILAM, pour sterilem

STERILA. On appelait ainsi la femme que les Grecs nomment steÛra ; celle qui ne retient pas la semence génératrice.

SEPLASIA ou SEPLASIUM, place [de Capoue] où se vendaient, dit-on, les parfums précieux. Pomponius, dans ses Adelphes : Di te perdant inferi, Antipho, quod unde hoc unguentum sit, quaeris; dic mihi, lepidum unde unguentum, nisi quod ex Seplasia, est ?

STULTORUM FERIAE. On appelait fêtes des fous les Quirinales, parce qu'en ce jour ceux-là sacrifiaient qui n'avaient pu s'acquitter des obligations religieuses au jour consacré, ou qui n'avaient pas su qu'ils eussent à le faire.

STULTORUM FERIAE. On appelait ainsi les Quirinales, qui étaient la fête de Quirinus, parce qu'en ce jour sacrifiaient tous ceux qui n'avaient pu accomplir aux Fornacales leurs devoirs religieux, ou qui n'avaient pas su le jour consacré à leurs Fornacales privées ; et ils expiaient alors, selon l'usage, la faute qu'ils avaient commise. Et ils avaient l'air de sots, ceux auxquels il était permis de célébrer une fête après la fête.

SANCTUM. Opilius Aurelius dit qu'on appelle saint, ce qui n'est ni sacré ni consacré par la religion ; mais Elius Gallus pense que ce mot s'applique à ce qui est à la fois sacré et consacré par la religion : toutefois la plupart croient que c'est toute chose dont la violation entraîne pour celui qui en est l'auteur une peine ou une amende déterminée par la loi... [Lacune. ].. d'où le mot sanctio, appliqué aux lois.... [Autre lacune. ]

SANQUALIS, le même oiseau que l'on appelle ossifraga.

SANQUALIS, nom donné à l'oiseau qui, dans les Mémoires des augures, est appelé ossifraga, parce qu'il est sous la protection du dieu Sangus.

SACCOMORUM, genre d'arbre ainsi nommé, selon Pomponius, de ficus et de morus, parce qu'il tient du figuier et du mûrier: d'où son nom a été formé de ceux du mûrier et du figuier.

SOL. Le soleil a été ainsi appelé parce qu'il est seul. On le nomme tantôt soleil, tantôt Apollon : Tu es Apollo, tu Sol in caelo.

SACRIS. Verrius dit qu'on appelle ainsi le porc, lorsqu'on le regarde comme déjà purifié des souillures de la mise bas ; d'où, dit-il , on l'a appelé sacré. Il ajoute ainsi une chose qui n'est pas nécessaire ; mais il a laissé de côté la forme du mot. Plaute : Adulescens, quibus hic pretis porci veneunt sacres, sinceri ? - Nummo. - Nummum a me accipe. Jube te piari de mea pecunia. Et dans le Cordage : - Sunt domi agni et porci sacres. Caton, dans son discours contre Q. Minucius Thermus, après sa censure : ... [Lacune considérable.]

SACRIMA . On appelait ainsi le vin nouveau offert à Bacchus pour la conservation des vignes, des vases et du vin lui-même ; de même que l'on offrait à Cérès le praemetium, c'est-à-dire les prémices des épis moissonnés les premiers.

SACRIMA, c'est, comme le disent... et Cloatius, du vin nouveau mis dans une amphore aux Méditrinales pour en faire des offrandes, pour la conservation des vignes, des vases et du vin, qui, par là , deviennent en quelque sorte sacrés : cette offrande se fait à Bacchus, de même que le praemetium se fait à Cérès.

SACRIFICULUS REX. On a donné ce titre au prêtre chargé de faire les sacrifices que les rois avaient coutume d'accomplir.

SACRIFICULUS REX. On donne ce titre au prêtre chargé de faire les sacrifices que les rois avaient coutume d'accomplir. Sulpicius Cornutus fut, selon la tradition, revêtu le premier de cette dignité, après l'expulsion des rois.

SACELLA. On nomme ainsi des lieux consacrés aux dieux, mais non couverts d'un toit.

SACELLA. On nomme ainsi des lieux consacrés aux dieux, mais non couverts d'un toit.

SACROSANCTUM. On appelait ainsi une chose établie avec la sanction d'un serment, de sorte que, si quelqu'un la violait, il était puni de mort.

SACROSANCTUM. On donne cette qualification à une institution sanctionnée par serment, et dont la violation est punie de mort. De cette nature sont les tribuns du peuple et les édiles du même ordre. C'est ce qu'affirme M. Caton dans le discours qu'il a écrit pour dé-montrer que les édiles plébéiens sont inviolables.

SACRATAE LEGES. On donnait ce nom à des lois par lesquelles il était établi que quiconque ferait un acte contraire à leurs prescriptions, serait dévoué à quelqu'un des dieux avec sa famille et sa fortune.

SACRATAE LEGES. Ce sont des lois par lesquelles il est établi que quiconque agira contre leurs prescriptions sera dévoué à quelqu'un des dieux avec sa famille et son patrimoine. Quelques auteurs prétendent que l'on appelle spécialement ainsi les lois que le peuple conjuré promulgua sur le mont Sacré.

SECLUSA SACRA. On nommait ainsi les cérémonies religieuses que les Grecs appelaient must®ria.

SECLUSA SACRA. On nommait ainsi les cérémonies secrètes que les Grecs appellent mystères.

SCENA ou SACENA, la hache des prêtres.

SCENA. Les uns donnent ce nom et les autres celui de sacena à la hache des prêtres.

SARISSA, la lance macédonienne.

SARISSA, c'est une sorte de lance particulière aux Macédoniens.

SACER MONS. Le mont Sacré, situé au delà du fleuve Anio, et au delà de la troisième pierre milliaire, parce qu'il avait été consacré à Jupiter.

SACER MONS. On appelle mont Sacré un mont situé de l'autre côté de l'Anio, un peu au delà de la troisième pierre milliaire, parce que le peuple, lors de sa séparation d'avec le sénat, et après la création des tribuns du peuple, établis pour lui venir en aide, le consacra à Jupiter au moment de s'en retirer. Mais on donne l'épithète de sacer à l'homme que le peuple a jugé pour un crime ; il n'est pas permis de l'immoler, mais celui qui le tue n'est pas condamné comme parricide : car la première loi tribunitienne porte cette disposition : Si quis eum, qui eo plebei scito sacer sit, occiderit, parricida ne sit. De là, dans le langage familier, on appelle sacer tout homme méchant et mauvais. Gallus Elius dit que l'on appelle sacer tout ce qui a été consacré d'une manière quelconque et par une loi de l'Etat, que ce soit un temple, un autel, une statue, un emplacement, de l'argent, ou toute autre chose qui a été dédiée et consacrée aux dieux ; il ajoute que la partie de leurs biens que des particuliers vouent aux dieux par un principe de religion privée n'est point considéré comme sacré par les pontifes romains. Mais si quelque acte religieux des particuliers a été accepté, de manière à être accompli par l'ordre des pontifes en un jour fixé ou en un lieu déterminé, cet acte est appelé sacer, comme un sacrifice ; le lieu où doivent se faire ces cérémonies religieuses des particuliers ne paraît guère devoir être regardé connue sacer.

SACRANI . On a appelé ainsi des colons originaires de Réate, qui chassèrent du Septimontium les Liguriens et les Sicules ; ce nom leur venait de ce qu'ils étaient nés au printemps sacré.

SACRANI. On a appelé ainsi des colons originaires de Réate, qui chassèrent du Septimontium les Liguriens et les Sicules ; car ils étaient nés au printemps sacré.

SAGMINA. On désignait par ce mot les feuilles de verveine que l'on faisait apporter d'un lieu saint, lorsque des ambassadeurs partaient pour faire une alliance ou pour déclarer la guerre ; ce mot venait peut-être de sancire, c'est-à-dire confirmer. Névius dit : Scopas atque verbenas sagmina sumpserunt.

SAGMINA. On appelle ainsi la verveine, c'est-à-dire les plantes pures, parce que le consul ou le préteur les faisait apporter d'un lieu sacré, lorsque des ambassadeurs partaient pour contracter une alliance ou pour déclarer la guerre ; ce mot vient peut-être de sancire, qui signifie confirmer. Névius dit : Jouis sacratum jusjurandum.

SAGACES. On applique cette qualification aux hommes d'un esprit fin et subtil, d'où l'on a aussi appelé sagaces les chiens quêteurs.

SAGACES. On désigne par ce mot les hommes de beaucoup d'esprit et d'un esprit vif. Afranius, dans l'Habitante de Brindes : - Quis tam sagaci corde, atque ingenio unico ? Lucrèce, au livre II : Nec minus haec animum cognoscere posse sagagem .. a de plus appliqué l'épithète de sagax à un chien : Invictus canis atque sagax et viribus fretus. Saga se dit encore d'une femme instruite des choses saintes, et sagus est l'équivalent de sapiens. Dans sagus on fait longue la première syllabe, peut-être pour éviter toute ambiguïté

SAGA. On appelle encore ainsi une femme instruite dans les choses saintes, et un homme d'expérience, en allongeant la première syllabe, pour éviter l'ambiguïté.

SANATES. Certains personnages ont été appelés ainsi, comme si l'on disait sanati, individus dont l'esprit a été rendu à la santé. Serv. Sulpicius Rufus ... et Opilius Aurelius pensent que l'on appelle ainsi les peuplades de la plaine et de la montagne, tels que les Tiburtins au-dessus de Rome, et d'autres qui s'étaient réunis au peuple de Tibur sur le territoire de Tibur, et qui avaient attiré à eux des hommes des bords de la mer et des régions basses. De là, il est dit dans les Douze-Tables : Nexi solutique, ac forti sanatisque idem jus esto, c'est-à-dire aux gens de bien et à ceux des alliés qui avaient manqué. Quelques auteurs prétendent que l'on appelle aussi colonies inférieures celles qui furent conduites chez les anciens Latins ; celles que le roi Tarquin envoya le long de la mer.... au-dessous de Rome dans les cités des Latins, et que ces peuples furent appelés Sanates, parce que Tarquin l'Ancien les avait domptés contre toute espérance, les avait ramenés à la raison, et avait pu faire un pacte avec eux, ainsi que le dit Cincius, dans son second livre sur les Devoirs du jurisconsulte. Valerius Messala lui-même, dans son explication des Douze-Tables, n'a pas éclairci cette matière. Cet écrivain toutefois, dans le livre qu'il intitule d'une manière assez obscure, Des paroles, pense que les Forcti et les Sanates étaient deux nations voisines, au sujet desquelles avait été rédigée la loi par laquelle il était établi qu'elles devaient avoir manifestement le même droit que le peuple romain, et il croit que cette loi n'a en ce sens en vue nuls autres que les Forcti et les Sanates. Il est beaucoup de critiques auxquels ne plaît pas ce qui plaît à ceux-là, et qui expliquent sanates forcti par sanati insani.

SARPTA VINEA, vigne taillée, c'est-à-dire rendue nette ; d'où l'on appelle sarmenta les petites branches qu'on en a coupées. Car les anciens employaient sarpere dans le sens de nettoyer.

SARPTA VINEA, vigne taillée, c'est-à-dire rendue nette. En effet, les petites branches qu'on laisse à la vigne nuisent d'ordinaire à sa fécondité, aussi a-t-on soin de les couper. C'est encore de là que les auteurs font venir le mot sarmenta. Car les anciens disent sarpere dans le sens de nettoyer.

SARTE. On employait ce mot pour integre. C'est pour cette raison qu'on appelle sarta tecta les bâtiments publics loués à condition d'être rendus en bon état. En effet, sarcire signifie rétablir dans son intégrité.

SARTE. Ce mot est employé, dans les livres auguraux, pour integre : - Sane sarteque audire, videreque. C'est pour cette raison qu'on appelle sarta tecta les bâtiments publics loués à condition d'être rendus en bon état. En effet, sarcire signifie rétablir dans son intégrité.

SARRA, île d'Épire.

SARRA était une île qui est maintenant devenue l'Épire.

SARDARE, comprendre. Névius dit : Quod bruti nec satis sardare queunt.

SARDARE signifie comprendre. Névius dit dans le livre.... de la Guerre punique : - Quod bruti nec satis sardare queunt.

SARDI VENALES ALIUS ALIO NEQUIOR. Ce proverbe semble être venu de ce que, dans les jeux Capitolins, célébrés par les campagnards revêtus de la robe prétexte, on fait d'habitude une vente à l'encan de Véiens, dans laquelle le crieur public amène pour le mettre en vente le dernier (et c'est aussi le plus pitoyable), un vieillard revêtu de la robe prétexte et portant une bulle d'or. C'étaient là les ornements habituels des rois des Étrusques, que l'on appelait Sardi, parce que la nation étrusque est originaire de Sardes en Lydie. Car Tyrrhenus, parti de cette ville avec un grand nombre de ses habitants, s'établit dans cette partie de l'Italie qui porte aujourd'hui le nom d'Etrurie. Mais Sinnius Capiton dit que le consul Tib. Gracchus, collègue de P. Valerius Falto, soumit la Sardaigne et la Corse, et que de tout le butin l'on ne prit que les captifs, dont il y eut une multitude de très peu de valeur.

SARCITO, qu'il paye le dommage.

SARCITO. Servius Sulpicius dit que dans les Douze-Tables ce mot signifie qu'il paye le dommage, qu'il en rende la valeur.

SARDANAPALE, roi des Assyriens, fut singulièrement débauché, passant tout son temps au milieu des femmes et des festins.

SARGUS, sorte de poisson de la mer d'Égypte.

SARGUS, sorte de poisson qui naît aux environs de la mer d'Egypte. Lucilius dit : Quem praeclarus helops, quem Aegypto sargus movebit.

SATURNIA. On donnait ce nom à l'Italie, et l'on appelait aussi Saturnius le mont que l'on nomme aujourd'hui Capitolin, parce qu'on les considère comme placés sous la protection de Saturne. On nommait encore Saturnii ceux qui habitaient le fort construit tout au bas du Capitole, où l'on voit un autel consacré à Saturne antérieurement à la guerre de Troie, parce qu'ils font leurs prières devant cet autel, la tête découverte. Car les Italiques, suivant la prescription d'Énée, se voilent la tête, parce que ce prince, rendant les honneurs religieux à Vénus, sa mère, sur le rivage du territoire de Laurente, et craignant d'interrompre le sacrifice s'il était reconnu par Ulysse, se voila la tête et évita ainsi d'être vu par l'ennemi.

SATEURNUS, pour Saturnus.

SATURNE. La fête de Saturne se célèbre au mois de décembre, parce que c'est en ce mois que le temple de ce dieu fut bâti ; et il semble présider à la culture des terres, d'où vient aussi qu'on lui donne la faux pour attribut. De plus, on appelle saturniens les vers les plus anciens, dans lesquels Faune paraît avoir prédit l'avenir aux hommes. C'est en vers saturniens que Névius a écrit son poème sur la guerre Punique ; et beaucoup d autres auteurs ont employé ces mêmes vers pour la composition de nombreux ouvrages. Dans les chants saliens, ce dieu est appelé Sateurnus, nom qui vient de sationes.

SAS, pour suas. Ennius dit : Virgines nam sibi quisque domi Romanus habet sas.

SAS. Verrius pense que ce mot est employé pour eas, et cite en témoignage Ennius, qui dit en son livre Ier : Virgines nam sibi quisque domi Romanus habet sas. Pourtant sas parait plutôt être mis pour suas. Mais en tout cas, il faut avouer qu'au livre IV du même auteur, ce mot signifie eam. lorsqu'il dit : Nec quisquam so­phiam, quae doctrina Latina lingua non habet, sapientia quae peribetur, in somnis vidit prius, quam sam discere coepit. Il en est de même lorsque ce poète dit sam pour elle-même et non une autre, ce qui a lieu dans son livre XIII : Quo res sapsa loco sese ostentatque jubetque; et Pacuvius, dans son Teucer: - Nam Teucrum regi sapsa res restibiliet.

SAM, pour eam. Le même Ennius : Nec quisquam philosophiam in somnis vidit prius, quam sam discere coepit .

SAPSA, pour ipsa. de même Ennius : Quo res sapsa loco sese ostentat.

SCAEVA RES, chose de mauvais présage, comme si l'on disait chose qui se présente la gauche ; car en grec skaiñw signifie qui est du côté gauche.

SCAEVA. Le vulgaire emploie ce mot et en bonne part et en mauvaise part, lorsqu il dit une chose de bon augure et une chose de mauvais augure qui se présente à gauche. Mais les écrivains ont l'habitude de prendre ce terme en mauvaise part, comme on trouve skaiñn employé par les Grecs. Hostius, dans son livre de la Guerre d'Istrie, s'est servi de scaevus dans le sens de sinister.... [Lacune.]

SAPERDA, sorte de poisson de très mauvaise qualité.

SAPERDA, sorte de poisson de très mauvaise qualité. Ce mot signifie aussi sage, par exemple, lors-que Varron dit : Videmur nobis saperdae, quum simus saproÛ.

SANDARACA, sorte de couleur. Névius dit : Merula sandaracino ore.

SANDERACA. Il dit que c'est une sorte de couleur que les Grecs appellent sandyx. Névius : Merula sanderacino ore.

« SABINI. QUOD VOLUNT SOMNIANT » Sinnius Capiton dit que c'est un vieux proverbe ; et, selon lui, il vient de ce que chaque fois qu'il se faisait un sacrifice au sujet d'un voyage, on avait coutume d'y employer un Sabin, car ce Sabin promettait de faire un songe pour les voyageurs. A son réveil, il racontait à ceux qui faisaient le sacrifice tout ce qu'il avait vu durant le temps de son repos, ce qui d'ailleurs n'avait rien de commun avec la sainteté du sacrifice. C'est de là, dit-on, qu'est venue cette locution proverbiale : que les Sabins rêvent ce qu'ils veulent. Mais comme un goût déréglé pour la boisson poussait quelques vieilles femmes à rechercher ces rêves, on employa aussi cette locution populaire : une vieille femme rêve ce qu'elle veut ; car d'ordinaire nous voyons à peu près en songe l'image de ce qui occupe notre esprit tandis que nous sommes éveilles.

SAMBUCA, sorte d'instrument, d'où vient le mot sambycistriae. C'est aussi une machine qui sert à battre en brèche les murs d'une ville : car de même que les cordes se tendent sur l'instrument de musique en question, de même les câbles se tendent sur cette machine.

SAMBUCA. On appelle ainsi unesorte d'instrument de musique, d'où vient aussi le mot sambycistriae. On a encore, par analogie, donné ce nom à une machine de guerre qui sert à battre les murs d'une ville ; car de même que les cordes se tendent sur l'instrument de musique dont il est question, de même les câbles se tendent sur cette machine.

SAMNITES. Les Samnites ont pris ce nom d'une sorte de javelot que les Grecs appellent saænion : en effet , ils avaient coutume de porter de ces javelots ; ou bien encore ce nom leur est venu de la colline Samnienne, où ils s'établirent en arrivant du pays des Sabins.

SAMNITES. Les Samnites, selon?..., ont été ainsi nommés d'une sorte de javelot que les Grecs appellent saænion. D'autres disent que cette race d'hommes ayant été, par suite d'un voeu fait au printemps sacré, rejetée par les Sabins hors des limites de leur territoire, s'établit, sous la conduite de Comius Castronius, sur une colline appelée Samnienne : de là leur nom.

SALARIA VIA. La voie Salarienne à Rome a été ainsi appelée, parce que les Sabins y passaient pour apporter le sel des bords de la mer.  

SALARIA VIA.... dit que cette voie commence à la porte qui est maintenant appelée Colline, de la colline Quirinale. Elle était nommée Salaria, parce qu'il fut permis d'y passer pour porter le sel de la mer dans le pays des Sabins.

SALACIA. On donnait ce nom à la déesse de l'eau, qui, selon l'opinion commune , mettait la mer en mouvement. D'où Ovide a dit : Nymphaeque salaces ; les poètes ont employé ce mot pour désigner l'eau. Pacuvius dit : Hinc saevitiam salaciae fugimus.

SALACIA. Cette déesse a reçu ce nom, parce qu'elle soulève la mer ; anciennement les poètes ont employé ce mot pour désigner l'eau elle-même. Pacuvius, dans.... [ Ici se trouve une lacune assez considérable.]

SALUTARIS PORTA,porte de Rome, ainsi nommée du temple du Salut, dont elle était voisine.  

SALUTARIS PORTA. Cette porte a été ainsi appelée du temple du Salut, dont elle était voisine, ou bien encore à cause des salutations qui s'y faisaient.

SCENICOS. Les jeux que l'on nomme maintenant Thyméliens étaient anciennement appelés scéniques. Les historiens nous apprennent qu'ils furent célébrés pour la première fois par C....lius et M. Popilius m. f., édiles curules. Dans ces jeux les mimes avaient coutume de s'avancer sur l'orchestre, avec des gestes indécents, tandis que les pièces se jouaient sur la scène. Salva res est, dum cantat senex. Verrius, dans son livre V, où il explique les mots qui commencent par la lettre P, a dit pourquoi les parasites d'Apollon (cest-à-dire les acteurs) répètent souvent ces paroles sur la scène. Sous le consulat de P. Sulpicius et de Cn. Fulvius, M. Calpurnius Pison, préteur de Rome, célébrant des jeux, les citoyens coururent tout à coup aux armes à la nouvelle de l'approche de l'ennemi ; victorieux, ils revinrent au théâtre, dans la crainte que l'interruption des jeux ne fût une chose de mauvais augure, et qu'il ne fallût les recommencer. Ils y trouvèrent C. Pomponius, fils d'affranchi, comédien très âgé, qui dansait aux accords de la flûte. Le cri de joie qu'ils poussèrent en voyant que cette solennité religieuse n'était pas interrompue, se répète donc encore aujourd'hui. Mais, dans ce livre, Verrius rapporte les paroles de Sinnius Capiton. Celui-ci dit que ces jeux en l'honneur d'Apollon furent célébrés sous le consulat de Claudius Fulvius, et établis en vertu des livres Sibyllins et d'un oracle du devin Marcius ; et il n'est nullement question d'un Pomponius. Il rend ici ridiculemeut raison de l'appellation même de parasites d'Apollon, après avoir omis cette explication à sa véritable place ; car il dit qu'on les appelle ainsi, parce que C. Volum­mus, qui avait dansé au son de la flûte, jouait le second rôle, celui de parasite, qui est donné à presque tous les mimes. Ce n'est pas sans rougir que j'ai rapporté cette légèreté de notre Verrius.

SALII. Quoique l'on ne doive pas douter que les Saliens aient été nommés ainsi de salire et de saltare, cependant Polémon dit qu'il y eut un certain Arcadien nommé Salius, qu'Enée emmena de Mantinée en Italie, et qui apprit aux jeunes Italiens la danse appelée ¤nñplion. Mais, selon Critolaüs, ce fut Saon de Samothrace, le même qui transporta avec Énée les dieux pénates à Lavinium, qui institua la danse salienne. D'où le nom des Saliens. Comme chaque jour et en quelque lieu qu'ils demeurent, on leur sert des repas copieux, on appelle saliares tous autres grands repas que l'on peut faire.

SPONDERE. On croit que ce verbe se dit de toute promesse faite par quelqu'un de son propre mouvement, c'est-à-dire de sa propre volonté.

SPONDERE. Verrius pense que ce verbe se dit d'une promesse, parce qu'on la fait spontanément, c'est-à-dire de sa propre volonté. Mais, dans le chapitre suivant, il oublie cette étymologie, lorsqu'il dit que les mots sponsus et sponsa viennent du grec, parce que le nouvel époux et la nouvelle épouse, ayant recours aux choses divines, font des libations.

SALMACIS. C'est, dit-on, de cette Nymphe, fille du Ciel et de la Terre, qu'a pris le nom de Salmacis une source d'Halicarnasse. Celui qui buvait de l'eau de cette source s'amollissait dans l'impudicité. Aussi comme les abords en sont resserrés entre des murs, l'occasion est donnée aux jeunes gens dont les passions sont vives de violer les jeunes garçons et les jeunes filles qui s'y rendent devant eux, parce qu'il n'y a point là de moyen de fuir pour les victimes. Énnius dit : Salmaci da spolia sine sanguine, et sudore.

SALIAE. Cincius dit que les Saliennes sont des vierges salariées, ornées de bonnets en pointe et garnis d'une houppe, que l'on adjoint aux Saliens. Élius Stilon a écrit qu'elles font le sacrifice dans le palais des rois avec le pontife, et qu'alors elles ont la tête couverte d'un bonnet en pointe et orné d'une houppe, comme est celui des Saliens.

SALIX. Le même auteur dit que c'est une sorte d'arbuste, et non d'arbre ; et l'étymologie qu'il donne à ce mot est ridicule ; il prétend, en effet, qu'il vient de ce que le saule croît avec une telle rapidité, qu'il semble sauter hors du sein de la terre.

SALENTINI. Les Salentins ont pris leur nom de salum.

SALENTINI. On a, dit-on, appelé Salentins, de salum, les Crétois et les Illyriens, qui, dans leurs courses maritimes, s'unirent aux Locriens de cette contrée de l'Italie qui a reçu d'eux son nom.

SALINUM. Verrius dit que l'on a coutume de placer sur la table une salière au lieu d'une aiguière avec un plat, parce que le sel n'est autre chose que de l'eau.

SECULARES LUDI. Les jeux Séculaires se célébraient chez les Romains tous les cent ans, parce qu'ils croyaient que l'étendue du siècle était de cent ans.

SECULARES LUDI. Les jeux Séculaires du roi Tarquin le Superbe furent célébrés dans le champ depuis l'époque où le consul Valerius Publicola consacra ce champ à Mars, parce que précédemment le peuple romain avait fait des sacrifices en ce lieu, et avait, de plus, consacré à Pluton et à Proserpine, à cette extrémité du champ de Mars que l'on appelle Terentum , un autel enfoncé d'environ vingt pieds sous terre, et sur lequel le peuple romain avait coutume de faire des sacrifices pour détourner les malheurs. Ces jeux furent établis cent quatre-vingt-douze ans plus tard, sous le consulat de Popillius Lénas, après que le peuple romain eut fait pendant trois jours et trois nuits des sacrifices de victimes noires ; ensuite on décida que ces jeux auraient de nouveau lieu au bout de cent ans, d'où ils ont été appelés Séculaires, parce que l'on prend un espace de cent ans pour un siècle.

SCUTILUM, tout ce qui est mince et maigre, et où l'on ne voit qu'une peau très faible.

SCUTILUM, mince et maigre (ce mot vient du grec) ; ainsi lorsque nous disons scutilus homo, nous désignons un homme maigre, qui n'a que la peau sur les os. S'il s'agit d'une marche religieuse, le mot scutilum a un autre sens : dans ce cas, scutilum semble dérivé de scrutilum par la suppression de la lettre R, et ce mot désigne une personne qui, par une faculté particulière, peut pénétrer au fond des choses. Mais le mot scutilo vient du grec lorsqu'il désigne un corroyeur.

SQUALIDUS, sale et malpropre. Ce mot vient de ce que la malpropreté rend la peau très semblable aux écailles des poissons.

SQLALIDUS. Ce mot qui signifie sale et malpropre, vient, selon Verrius, de squama, parce qu'une peau malpropre a une grande ressemblance avec les écailles de poisson, ou du moins avec les écailles des poissons qui, vivant cachés dans les profondeurs des marais, sont plus sales que tous les autres. D'où Énnius dit dans son Télèphe : Convestitus, squalida saeptus stola.

SQUARROSI. On appelait ainsi les hommes qui ont la peau rude au toucher. Ce mot vient encore de ce que, dans cet état, la peau ressemble aussi à des écailles de poisson, s'élevant en quelque sorte par couches, par suite de la crasse qui s'y est amassée. Lucilius dit : Varonum ac rupicum squarrosa incondita rostra.

SQUARROSI. Le même auteur dit que l'on appelle ainsi, de squama, écaille de poisson, les individus dont la peau est raboteuse, parce que, semblable à ces écailles, elle s'élève, pour ainsi dire, par couches, à cause de la crasse qui s'y amasse. Lucilius dit : Varonum ac rupicum squarrosa, incondita rostra.

SCHOENICULAE. On donne ce nom aux courtisanes, parce qu'elles font usage de la pommade de racine de jonc, qui est de l'espèce la plus mauvaise.

SCHOENICULAE. Plaute semble donner ce nom aux courtisanes, parce qu'elles font usage de la pommade de jonc, qui est de l'espèce la plus mauvaise. Aussi a-t-il dit : Diobolares schoeniculae, miraculae, cum extritis talis, cum todillis crusculis. Le même poète dit : Prosedas pistorum arnicas, reliquias haliedrias, miseras schaeno dilibutas, servilicolas,sordidas.

SCORTA. On appelle ainsi les courtisanes, parce qu'elles sont foulées comme des peaux. Car on appelle scortea toutes les choses faites de peau.

SCORTA. On appelle ainsi les courtisanes, d'après la coutume des gens de la campagne, qui disaient d'ordinaire, comme on le voit chez les anciens, dans les atellanes, qu'ils apportaient une petite peau au lieu d'un cuir : car on appelle scortea toutes les choses faites de peau.

SCORTES, c'est-à-dire peaux des testicules du bélier, ainsi appelées de ces mêmes peaux.

SCORTES, c'est-à-dire peaux des testicules des béliers. Verrius dit qu'on les a appelées ainsi de ces mêmes peaux ou cuirs.

SCANDULACA, sorte d'herbe funeste aux blés, parce qu'elle les fait périr en grimpant autour d'eux à la façon du lierre.

SCANDULACA, sorte d'herbe pernicieuse pour les blés, parce qu'elle les fait périr en grimpant autour d'eux à la façon du lierre.

SCAPTENSULA, endroit de la Macédoine, d'où l'on tire de l'argent. Ce nom vient d'un mot qui signifie fouiller. Car en grec sk‹ptein veut dire fouir. Lucrèce dit Quales exspiret Scaptensula subter odores.

SCAPTENSULA, endroit de la Macédoine où il y a des mines d'argent. Ce nom vient d'un mot qui signifie fouiller. Car en grec sk‹ptein veut dire fouir. Lucrèce dit : Quales exspiret Scaptensula subter odores.

SPARA, dards de la plus petite espèce, ainsi appelés de spargere. Lucilius dit : Tum spara, tum rumices portantur, tragula porro.

SPARA, dards de la plus petite espèce, ainsi nommés parce qu'on les répand en quelque sorte. Lucilius dit, au livre.... de ses Satires : - Tum spara, tum rumices portantur, tragula porro.

SCITUM POPULI. Cette expression s'employait lorsque, sans le concours des plébéiens, l'ordre des patriciens avait porté par ses suffrages seuls un décret sur la proposition d'un patricien. Les résolutions prises sur la proposition de l'un des membres du sénat et avec les suffrages des plébéiens, étaient appelées lois écrites. Mais le plébiscite est toute résolution proposée au peuple par un tribun du peuple , sans le concours des patriciens (ou sur laquelle un tribun a consulté les plébéiens), et décrétée par l'assemblée populaire. Or, on appelle plebes tout le peuple à l'exception des sénateurs et des patriciens.

SCITAE. Les poètes appellent ainsi, tantôt les femmes de bonne mine, tantôt les femmes bien élevées. Térence dit, dans le Phormion - Satis scita est. Le même, dans le Bourreau de soi-même : -At si scias, quam scite in mentem venerit. Ennius, au livre VI : Lumen... scitus agaso.

SCENA. Il est évident que c'était une sorte de fer, mais on ne sait pas si c'était une hache ou un couteau. Cincius, au livre II des Mots anciens, dit que c'était le couteau du pontife. Livius dit dans Lydius : - Corruit quasi ictus scena, haut multo secus.

SCIRPUS. C'est la plante qui naît dans les endroits marécageux, et qui sert à faire les nattes. De là est venu ce proverbe appliqué aux choses qui ne présentent aucune difficulté : In scirpo nodum quaerere. Ennius dit : Quaerunt in scirpo, soliti quod dicere, nodum ; et Plaute, dans la Mar-mite : - Quasi pueri qui nare discunt, scirpeo induitur ratis. Névius, dans les Phéniciennes : - Sume arma, jam te occidam clava scirpea.

SPIRA. On appelle ainsi la base d'une colonne à une seule ou à deux moulures ; de plus une sorte de pâtisserie ; et aussi un câble de navire. Toutes ces acceptions viennent de la même analogie. Mais Ennius appelle spira une multitude d'hommes.

SPIRA. On appelle ainsi la base d'une colonne à une ou à deux moulures et, de plus, une espèce de pâtisserie; et encore un cordage de navire roulé en rond : toutes ces acceptions dérivent de la même analogie. Pacuvius dit : Quid cessatis, socii, eicere spiras sparteas ? Ennius, il est vrai, désigne par ce mot une multitude d'hommes, lorsqu'il dit : Spiras legionibus nexunt.

SPECTU. Pacuvius a employé ce mot sans y joindre de préposition.

SPECTU. Pacuvius, dans Oreste esclave, a employé ce mot sans préposition, lorsqu'il dit : Amplus, rubicondo colore, et spectu protervo ferox.

SPETILE, chair d'une apparence toute particulière qui se trouve au-dessous du nombril du cochon.

SPETILE. On appelle ainsi la chair qui se trouve au-dessous du nombril du cochon ; elle a un caractère particulier, elle est sans os, et les anciens en faisaient usage telle qu'elle était. Plaute, lorsqu'il énumère, dans les Charbonniers, les mets tirés du cochon, parle ainsi de cette chair : Ego pernam, sumen sueris spectile,callum, glandia.

SPICIT. Les anciens ont également dit ainsi sans joindre à ce mot une préposition.

SPICIT. Les anciens ont également dit ainsi sans préposition. Plaute : Flagitium est, si nihil mittetur, quo superciliio spicit. Ils ont dit encore spexit. Ennius, au livre VI : Quos ubi rex.... ulo spexit de montibus celsis.

SPIRILLUM. On appelle ainsi la barbe de chèvre.

SPIRILLUM. Opilius Aurelius dit que l'on appelle ainsi la barbe de chèvre.

SPINTIRNIX, sorte d'oiseau hideux à voir. Selon Santra, il s'appelle en grec spinyarÛw.

SPINTYRNIX, sorte d'oiseau hideux à voir : Occursatrix artificum, perdita spinturnix. Cet oiseau , selon Santra, s'appelle en grec spinyarÛw.

SPICUS. Les anciens disaient ainsi au masculin, comme ils disaient hunc stirpem et hanc amnem. Voici un vers ancien : Quasi messor per messim unumquemque spicum collegit.

SPERES. Les anciens employaient ce pluriel, témoin Ennius, au livre II : Et simul effugit speres ita funditus nostras. Et au livre XVI : Spero, si speres quicquam prodesse potissunt.

SPECTIO. Ce mot est employé dans les livres auguraux pour aspectio ; il y a vue et avertissement pour ceux qui ont dans son entier le droit des choses saintes, pour les augures ; et il n'y a que vue simple pour ceux par le conseil desquels les affaires se font, pour les magistrats, de sorte qu'ils ne peuvent rien empêcher en annonçant tout ce qu'ils ont vu. Mais on leur a concédé la vue sans avertissement pour qu'ils agissent eux-mêmes en vertu de l'auspice, et non pour qu'ils empêchent, par leurs avertissements, les autres d'agir.

SCRIPTURARIUS, terrain public où l'on paye un droit en argent pour y faire paître les troupeaux ; parce que le fermier de l'Etat établit par écrit ses comptes avec le berger.

SCRIBAE. Les anciens appelaient proprement de ce nom et les copistes de livres et les poètes. Mais maintenant on appelle scribes les copistes qui transcrivent les comptes publics sur les registres. Aussi, lorsque, dans la seconde guerre punique Livius Andronicus eut écrit un poème qui fut chanté par les jeunes filles en l'honneur des premiers succès de la république romaine, il fut fondé par l'Etat, en l'honneur de Livius, un temple de Minerve sur le mont Aventin, où il fut permis aux écrivains et aux acteurs de se présenter et de faire des offrandes, parce que Livius faisait des pièces de théâtre, et y jouait lui-même un rôle.

SCRAPTAE, femmes de rien et méprisables.

SCRAPTAE. On appelait ainsi des femmes de rien et méprisables,comme le dit Verrius ; ce mot vient de ce qu'on appelait screa les matières que toute personne crache d'ordinaire, afin de se purifier par celte action. Titimus, dans Prilla : - Rectius mecastor Piculetae Postumae lectum hodie stratum vidi scrattiae mulieris

SCRUTILLUS, ventre de cochon farci de farine assaisonnée.

SCRUTILLUS. On appelle ainsi un ventre de cochon rempli de farine assaisonnée. Plaute dit : ... [ Citation trop altérée pour que nous puissions la traduire.]

SPINTER, sorte de bracelet dont les femmes ornaient le haut de leur bras gauche.

SPINTHER, c'était le nom d'une sorte de bracelet qu'anciennement les femmes portaient en haut du bras gauche. Plaute dit : Jubeasque spinther novum reconcinnarier.

SCRUPI. On appelle ainsi des roches rudes et qu'il est difficile d'escalader ; d'où nous donnons la qualification de scrupulosa à une chose qui a en elle quelque chose de rude.

SCRUPI. On nomme ainsi des roches rudes et difficiles à gravir, et des rochers dont les navigateurs n'approchent pas d'ordinaire, ou.... [Ici une lacune.] Ennius dit, dans son Andromède: - Scrupeo investitae saxo atque ostreis squamae scaprent. De là nous appelons scrupulosa une chose qui a en elle quelque chose de rude. Cornelius Sisenna dit au livre IV de ses Histoires : - His tum injectus est levis scrupulus et quaedam dubitatio...

SCRAUTUM étui de peau où l'on serre les flèches. Ce mot a la même étymologie que scortum. Skætow, en effet, signifie peau en grec. De là viennent encore les mots scuticae et scuta, car les choses qu'ils désignent sont faites ou garnies de peau ou de cuir.

SCRAUTUM. On appelait ainsi un étui de cuir où l'on serre les flèches. Ce mot a la même origine que scortum ; car l'un et l'autre de ces mots viennent du nom de la peau, qu'en grec on appelle skætow. D'où encore les mots scuticae et scuta, car ces objets sont également garnis de peau.

SCELERATUS CAMPUS. Le champ du Crime se trouvait près de la porte Colline. On y enterrait vives les vestales qui avaient commis un inceste.

SCELERATUS CAMPUS. Ce nom désigne un terrain voisin de la porte Colline, où l'on enterrait vives les vestales qui avaient commis un inceste.

SCRIBONIANUM PUTEAL. On appelle ainsi le couvercle du puits situé devant les portiques, et que fit, faire Scribonius. Celui-ci avait reçu du sénat la mission de faire une enquête sur les chapelles qui avaient été frappées par la foudre. Et il fit établir ce couvercle de puits , parce qu'en ce lieu il y avait eu une chapelle atteinte par la foudre. On n'avait su, selon certains auteurs , comment couvrir la foudre qui s'y trouvait cachée ; car on sait qu'il est défendu de couvrir les lieux ainsi frappés par le moyen d'une petite ouverture, on voit constamment le ciel de dessous cette voûte.

SCELERATUS VICUS. La rue du Crime à Rome était ainsi nominée, parce que Tarquin le Superbe, ayant fait tuer le roi Servius, son beau-père, la fille de celui-ci, impatiente de prendre possession, de la maison paternelle, fit passer le char qui la portait sur le cadavre de son père, gisant dans cette rue.

SCELERATUS VICUS. La rue du Crime est ainsi nommée, parce que Tarquin le Superbe, ayant fait tuer le roi Servius, son beau-père, la fille de celui-ci, impatiente de prendre possession de la maison paternelle, fit passer le char qui la portait sur le cadavre de son père, gisant dans cette rue.

SCELERATA PORTA. Ce nom a été donné à la porte que l'on appelle aussi Carmentale, parce que les trois cent six Fabius, qui sortirent par elle avec cinq mille clients pour marcher contre les Etrusques, furent tous tués près du fleuve Cremera.

SCELERATA PORTA. Quelques-uns donnent ce nom à la porte qui est appelée aussi Carmentale, parce qu il existait près d'elle une chapelle de Carmenta. Le nom de Scelerata lui vient de ce que les trois cent six Fabius qui sortirent par elle avec cinq mille clients, pour aller combattre les Étrusques, furent tous tués près du fleuve Cremera. Cela fut cause que l'on re­garda comme un mauvais présage d'entrer ou de sortir par cette porte.

SCHEDIA, sorte de navire construite sans art, c'est-à-dire formée seulement de pièces de bois liées les unes aux autres, d'où l'on donne le nom de schedia aux mauvais poèmes.

SCHEDIA, sorte d'embarcation construite sans art, formée seulement de pièces de bois liées les unes aux autres, et sur laquelle on emporte les marchandises quand le vaisseau est perdu. Lucilius donne ce même nom de schedia à des poésies fugitives et à des vers qui ne sont pas assez achevés, lorsqu'il dit : Qui schedium faciunt inconditum et ...

SEXAGENARII. On précipitait jadis du haut du pont des hommes âgés de soixante ans. Voici la cause que Manilius donne à ce fait : Les premiers Aborigènes qui avaient habité Rome, avaient, dit-il, la coutume d'immoler chaque année à Pluton un homme âgé de soixante ans. A l'arrivée d'Hercule, ils renoncèrent à cette coutume ; mais, par suite d'une religieuse observance de ce rite antique, ils décidèrent que l'on jetterait, pour rappeler le vieil usage, du haut du pont dans le Tibre des mannequins de jonc représentant des hommes. Selon d'autres, cet usage remonte au séjour d'Hercule en Italie, et vient de ce qu'une partie de ses compagnons s'établirent le long des bords du Tibre, et s'appelèrent Argéens du nom d'Argos, leur patrie ; leur souvenir, propagé à travers le temps, serait rappelé par ce genre de sacrifice. D'autres encore racontent qu'aux anciens temps, un nommé Argée, envoyé des Grecs, séjourna à Rome. Cet ambassadeur étant mort, les prêtres ordonnèrent que son image, faite en jonc, serait, lorsque.... [ Lacune.] renvoyée par le fleuve et par la mer dans sa patrie. Quelques-uns disent que Rome ayant été délivrée des Gaulois, le manque de vivres poussa les Romains à jeter dans le Tibre les hommes âgés de soixante ans : l'un d'eux, caché par la piété de son fils, rendit souvent des services à la patrie par l'organe de ce fils. Dès que ce mystère fut connu, on pardonna au jeune homme et l'on donna la vie au sexagénaire. Quant à la cachette où il avait tenu éloigné le vieillard, c'est-à-dire où il l'avait tenu à l'écart et caché, elle parut digne d'être consacrée par la religion, et fut appelée arcaea. Mais le motif très constaté de cette coutume est qu'au temps où pour la première fois on traversa le pont pour aller donner son suffrage dans les comices, les hommes dans la force de l'âge s'écrièrent tous qu'il fallait repousser du pont les sexagénaires, qui ne s'acquittaient plus d'aucune des charges publiques, afin que préférablement à eux ils choisissent eux-mêmes celui qui devait les gouverner : cette opinion est celle de Sinnius Capiton. Quant à l'opinion mal fondée sur le pont du Tibre, Afranius l'a soutenue dans son Répudié.

SECUS signifie autrement.

SEXUS. Ce mot, qui désigne la nature ou l'habitude extérieure, vient du grec §jiw.

SEXU, de nature et d'habitude du corps ; ce mot vient du grec §jiw. Afranius dit, dans le Beau-fils : - Sic aiunt orbus virili sexu adoptavit sibi. Et Pacuvius, dans son Atalante : - Triplicem virilisexu partum procreat.

SIMPLUDIARIA. On appelait ainsi les funérailles où l'on célébrait des jeux.

SIMPLUDIARIA. Ce sont les funérailles où l'on n'admet le concours que des danseurs et des bateleurs. Quelques auteurs prétendent que ce sont celles que l'on fait sans jeux d'aucune espèce. En effet, on appelle indictiva les funérailles où l'on ne se contente pas de célébrer des jeux, mais où l'on appelle aussi les bateleurs; ces dernières étaient les plus riches.

SEX SUFFRAGIA. On appelait les six suffrages , dans les centuries des chevaliers, celles que le roi Tarquin l'Ancien ajouta au nombre de ces centuries.

SESTERTIUS, c'est le quart du denier, au temps où le denier valait dix as, c'est-à-dire deux livres et un demi-as.

SESTERTIUS, c'est le quart du denier, au temps où celui-ci valait dix as, c'est-à-dire deux livres, etc., S.

SEX MILIUM ET DUCENTORUM... Gaïus Marius leva le premier une légion de six mille deux cents hommes ; avant lui elle était de quatre mille hommes, d'où elle était aussi appelée quadrata.

SIBUS, rusé ou fin.

SED. On trouve que les anciens ont employé ce mot pour sine.

SINISTRAE AVES, oiseaux de bon augure, et sinistrum ou sinistimum auspicium, heureux auspice, c'est-à-dire qui permet qu'une chose se fasse. Varron dit au livre V de ses Questions épistolaires: - A deorum sede quum in meridiem spectes, quod ad sinistrum sunt partes mundi exorientes, ad dexteram occidentes ; factum arbitror, ut sinistra meliora auspicia, quam dextera esse existimentur. Sinnius Capito et Cincius sont à peu près du même avis.

SYBINA. Les Illyriens appellent ainsi un trait semblable à un épieu. Ennius dit : Illyrii restant licis sybinisque fodentes.

SEDICULUM, siége.

SUDICULUM. On nomme ainsi une espèce de fouet, parce qu'il fait suer ceux qui en sont battus.

SECTARIUS, le bélier qui marche en tête d'un trou-peau de moutons.

SECESPITA. Selon quelques-uns, c'est une hache; selon d'autres , une doloire de cuivre ; selon d'autres encore, un couteau.

SICILICUM, la quatrième partie d'une once ; ce nom lui vient de ce qu'elle coupe en deux parties la demi-once.

SECESSIONES, narrations.

SICILES, fers larges et pointus des pertuisanes. Ennius dit : Incedit veles vulgo sicilibus latis.

SECTIO, poursuite, exécution du droit.

SECUNDAE RES. Cette expression désigne les choses favorables ; et on les appelle ainsi, non pas du nom de nombre secundus, mais parce qu'elles suivent le cours que nous désirons.

SINCINIA, chant à une seule voix.

SECTORES. Ce sont et ceux qui coupent quelque chose, et ceux qui veulent se mettre en possession des biens qu'ils ont achetés.

SICYONIA, sorte de chaussure. Lucilius dit : Et pedibus laeva sicyona demit honesta.

SIMULTAS, c'est la même chose que la haine, et celle-ci est nommée simultas par opposition, parce que les individus qui se haïssent ne sont nullement ensemble ; on peut croire aussi que simultas vient de simulatio, parce que les individus qui se haïssent parlent l'un de l'autre avec dissimulation.

SEMENTIVAE. Les fêtes des semailles ont été instituées afin que les fruits de la terre poussent en quelque sorte d'eux-mêmes.

SIMPULUM, petit vase assez semblable au cyathus, dont on se servait pour faire les libations de vin dans les sacrifices. D'où l'on a donné le nom de simpulatrices aux femmes qui s'adonnent aux choses divines.

SENACULUM, lieu où se tiennent les sénateurs.

SENTINARE, se donner beaucoup de mouvement. Ce mot vient de la sentine d'un navire, que l'on s'efforce de vider pour en retirer l'eau ; en conséquence sentinare signifie se soustraire adroitement à un danger. Cécilius dit : Capit consilium, postquam sentinat satis.

SENTINARE, se donner beaucoup de mouvement. Ce mot vient de sentina, parce que si le navire prend beaucoup d'eau, il est en danger. Cécilius dit, dans son Aethrion : - Cum Mercurio capit consilium, postquam sentinat satis.

SENATORES. L'on sait assez que les sénateurs sont ainsi nommés à cause de leur grand âge. Dans le principe, Romulus les choisit au nombre de cent, pour gouverner l'État par leurs conseils. C'est pour cela qu'ils sont appelés patres ; et maintenant, lorsque les sénateurs reçoivent l'ordre de se réunir, on ajoute ces mots à la formule de convocation : Quibusque in senatu sententiam dicere licet. Parce que ceux qui, parmi les plus jeunes, après la clôture du lustre, ont été revêtus de quelque magistrature, et donnent leur avis dans le sénat, ne prennent le titre de sénateurs que lorsque le cens les a classés parmi les anciens.

SENATUS DECRETUM A CONSULTO. Élius Gallus distingue ce décret, en ce sens qu'il y voit une petite partie du sénatus-consulte, comme lorsqu'une province est attribuée à un citoyen, ce qui ce-pendant est de l'essence du sénatus-consulte.

SENIS CRINIBUS... Les femmes, lorsqu'elles se marient, sont ornées de six tresses de cheveux, parce que ce genre d'ornement est le plus antique. Selon d'autres cela vient de ce que les vierges vestales se parent de cet ornement, et que les nouvelles mariées s'engagent envers leurs époux à leur conserver une chasteté semblable à celle des vestales.

SENTES, épines. Afranius : Quam senticosa verba pertorquet turba, c'est-à-dire que de paroles épineuses, piquantes.

SENTES. Il est certain que ce mot signifie épines ; et lorsque Afranius dit, dans la Femme séduite : - Quam senticosa verba pertorquet turba, il faut entendre le mot senticosa dans le sens despinosa

SENIUM. Cécilius, dans son Hymnis, a employé ce mot par analogie avec la mauvaise humeur et avec les incommodités de la vieillesse : Sine suam senectutem ducat utique ad senium sorbilo.

SENONAE GALLI. Verrius dit que, suivant l'opinion commune, les Gaulois Sénonais ont été ainsi nommés, parce qu'ils étaient venus récemment du pays d'au delà des Alpes, et que d abord ils furent appelés j¡noi, et dans la suite Sénonais.

SCENSAS. Les Sabins disaient ainsi pour coenas. Car ils appelaient coenae les repas que nous nommons aujourd'hui prandia, et vespernae ceux que nous appelons coenae.

SCENSAE. Les Sabins donnaient ce nom aux repas que nous appelons maintenant coenae. Ce dernier mot désignait chez les anciens les repas nommés aujourd'hui prandia, et vespernae ceux que nous appelons coenae.

SEPTENTRIONES. On appelle de ce nom sept étoiles, disposées de telle sorte que deux d'entre elles semblent deux boeufs attelés ensemble, que les gens de la campagne appellent triones, mot qui vient de terra, parce que attelés ensemble ils labourent la terre comme si l'on disait terriones. On appelle les autres l'axe, parce que les Grecs appellent cet astre †Amaja , et que l'une de ses parties ressemble à un timon. D'où Énnius dit : Superat Temo stellas. Mais les physiciens qui ont contemplé cette disposition de ces étoiles, disent qu'on les appelle septentriones, parce que ces étoiles sont disposées de telle sorte que, prises trois à trois, placées près les unes des autres, elles forment trois triangles.

SIGNA. Ce mot désigne et les images des choses et celles des dieux, soit de pierre, soit de terre cuite, ou toutes autres de même nature ou sculptées sur le marbre. Mais les images faites à la ressemblance d'une personne et élevées en son honneur s'appellent statues.

SEQUESTER. C'est une personne qui sert de médiatrice entre d'autres personnes qui sont en litige, et qui, suivant les conventions établies, retient un dépôt qu'elle doit remettre à celle qui établira son droit à le recevoir. Caton dit, dans le discours prononcé par lui au sujet des indigents : Sinunt miseros perire, ut bona rapiant ; aut, si superstites petant, sequestro dent. Et Plaute, dans le Marchand : - Imo sic sequestromihi data est.

SEPULCHRUM. Le sépulcre est, comme dit Gallus Elius , le lieu où un mort a été enseveli, et que les anciens appelaient bustum. Ce lieu est marqué par des tertres, ou par toute autre chose destinée à rappeler la mémoire du mort ; la sépulture a eu lieu dans l'espace ainsi délimité.

SEGNITIA. On appelle ainsi la lâcheté, parce qu'elle empêche tout effort utile et honorable.Térence dit : Enimvero, Dave, nihil loci est segnitiae neque socordiae.

SEGNITIA. La paresse a été ainsi nommée, parce qu'elle ne permet aucun effort utile ou honorable. Térence dit : Enimvero, Dave nil loci est segnitiae, neque socordiae.

SIGNARE signifie tantôt écrire, tantôt marquer d'une empreinte avec un anneau, tantôt faire une marque au bétail.

SIGNARE signifie de nos jours marquer, comme on le fait pour le bétail ; mais les anciens se servaient de ce mot dans le sens d'écrire, d'où l'on trouve subsignare et consignare employés pour subscribere et conscribere.

SEPTIMONTIUM. On appelait ainsi un jour de fête où l'on faisait des sacrifices en sept endroits différents, au mont Palatin, à Vélies, au Fagutal, à Subura, sur les monts Cermale, Oppius et Cispius.

SEPTIMONTIUM. On appelle ainsi un jour du mois de décembre.... Il vient après celui qui, dans les Fastes, est désigné par le nom d'Agonales , et ce nom lui a été donné parce qu'alors on fait des sacrifices sur les sept collines, sur le Palatin, à Vélie, sur le Fagutal, à Subira, sur les monts Cermale, Oppius, Cispius.

SIFUS. Ce mot a été employé pour tuyaux ; c'est ce que les Grecs appellent sÛfvn. Dans la loi sur les cours d'eau, qui fut rendue sur la proposition de Ser. Sulpicius....

SIPARIUM, sorte de voile de théâtre.   Montani, paganive, sifis aquam dividunto : donec eam inter se diviserint, praetoris judicatio esto.

SIPARIUM, voile dont les acteurs se servent sur la scène. Verrius dit que ce nom lui vient du vêtement de femme appelé supparum. On appelle supparum la voile du hunier, la plus petite des deux voiles sur un navire, comme on nomme la plus grande acation. Selon Sinnius Capito, on a employé supparum avec la signification de séparé, et comme détaché de la partie intérieure du navire.

SEPULTUM MORTE MEROQUE. Lorsque.... dit cela de L. Terentius, maître du quartier des Toscans, à Rome, il veut dire qu'il se précipita tout vivant du haut de la roche Tarpéienne, où il était venu assister à un repas, et qu'il fut poussé à ce suicide par la force du vin.

SEPLASIA, place de Capoue, où il y avait beaucoup de marchands de parfums. M. Cicéron en fait mention : « Comme je l'entendais dire, Seplasia, par Hercule, dès qu'elle t'a vu, t'a repoussé comme consul de Campanie. »

SATICULA. Cette place du Samnium fut prise : dans la suite, une colonie y fut menée par les triumvirs Valerius Corvus, Junius Scéva, P. Fulvius Longus, en vertu d'un sénatus-consulte, aux calendes de janvier, sous le consulat de L. Papirius Cursor et de Junius (celui-ci étant consul pour la seconde fois).

SEGESTA. Le lieu ainsi nommé est une ville de Sicile, qui, selon toute apparence, fut fondée par Énée, lequel en remit le commandement à Égeste, qui lui donna son nom. Mais on le fit précéder de la lettre S, afin que la ville n'eût pas un nom de mauvais augure. C'est ce qui eut également lieu pour Maleventum, que l'on appela Beneventum, et pour Épidamne, que d'ordinaire on nomme Dyrrachium.

SELIQUASTRA, sorte de siège.

SELIQUASTRA. On appelle ainsi des siéger d'une forme antique, par le changement de la lettre D en L, comme cela s'est fait dans les mots sella, subsellium et

solium qui ne dérivent pas moins de sedere.

SILUS. On appelait ainsi l'individu qui a le nez retroussé et les narines larges. D'où, par similitude, on a appelé les casques silae.

SILUS. On appelle ainsi l'individu qui a le nez retroussé et les narines très ouvertes ; d'où les casques étaient aussi nommés silae, à cause de leur ressemblance avec un nez de cette forme.

SILVI. On a donné ce nom aux rois d'Albe, du fils de Lavinie. Laissée enceinte de ce fils à la mort d'Énée, et craignant quelque danger pour sa propre vie et pour celle de l'enfant qu'elle portait dans son sein, Lavinie alla se cacher dans les forêts, où elle accoucha. Le jeune prince fut rétabli sur le trône après la mort d'Ascagne, de préférence à Iule, fils de son frère, le souverain pouvoir étant en litige entre eux.

SERTOR. Le répondant a été ainsi nommé de l'action de prendre, parce qu'en portant la main sur un individu pour le faire passer de l'esclavage à la liberté, il est appelé adsertor. Cependant il est plus vraisemblable que ce nom désigne celui qui plante quelque chose ; et que l'adsertor a pris son nom de serere, parce qu'il implante par sa demande un individu dans la liberté dont il jouit lui-même, c'est-à-dire parce qu'il l'y joint : car en plantant les végétaux, le planteur les joint à la terre. Verrius a introduit tout cela dans son livre sans aucune probabilité.

SEGES. On appelle ainsi cette partie de terrain qui est labourée et ensemencée, du verbe serere.

SERILLA, navires d'Istrie, garnis de lin et de sparte, ainsi nommés de conserere et de contexere.

SERILLA. Verrius pense que l'on désigne par ce nom des navires dont se servent les Istriens et les Liburniens, et qui sont garnis de lin et de sparte : ce nom leur viendrait de conserere et de contexere. Pacuvius dit en effet dans les Bains : - Nec ulla subscus cohibet compagem alvei : sed suta lino et sparteis serilibus, s'exprimant par périphrase, et se servant d'un mot forgé pour désigner les cordages qui sont faits de jonc.

SERO SAPIUNT PHRYGES « Les Phrygiens ne deviennent sages que tard. » Ce proverbe est venu des Troyens, qui ne commencèrent qu'au bout de dix ans à vouloir rendre aux Grecs Hélène et les trésors qu'ils avaient enlevés avec elle.

SISPES. Les anciens appelaient ainsi Junon, que l'on nomme communément Sospes. et ce mot semble tiré du grec sÅzein.

SULTIS, pour si vultis. Ennius dit : Pandite sulti genas et corde relinquite somnum.

SULTIS signifie si voltis, par une sorte de contraction, comme cela se fait en d'autres mots : sodes pour si audes ; sis, pour si vis ; ilicet pour ire licet ; illico pour in loco ; scilicet pour scis licet ou scias licet ; equidem pour ego quidem : Ennius dit : Pandite stulti genas, et corde relinquite somnum.

SERIUS. Accius a formé ainsi le comparatif de sero, car il dit : Ne, si forte paulo, quam tu, veniam serius.

SERIUS. Ce mot semble venir de sero. Accius dit, dans son Amphitryon : - Si forte paulo, quam tu, veniam serius.

SEDUM. Quelques-uns appellent ainsi, et d'autres sadum, une herbe que, selon Opillius Aurelius, on nomme sesuvium, et que l'on sème sur les tuiles ; mais il ne donne pas la raison pour laquelle on le fait.

SPECUS. Les anciens faisaient ce mut du genre féminin, de même que les mots metus et nepos ; de même, par Hercule, qu'ils employaient au masculin les mots stirps et frons, comme on le voit par Ennius : Tum cava sub montei late specus intus patebat, et par Pacuvius, dans Chrysès : - Est ibi sub eo saxo penitus strata harena ingens specus.

SPONDERE était employé pour dicere, d'où nous est encore resté le mot respondere ; mais avec le temps on a donné au verbe spondere le sens de promettre.

SPONDERE se disait autrefois pour dicere, d'où est resté jusqu'à présent le mot respondere ; mais avec le temps on prit ce mot dans le sens de promettre sur sommation.

SUBDITUS. On appelle substituée, la personne qui est donnée en place d'un juge mort à ceux qui avaient le défunt pour juge dans une affaire ou dans un procès.

SUBDITUS. On appelle substituée la personne qui est donnée, en place d'un juge mort, à ceux qui avaient le défunt pour juge, mais seulement pour la même affaire ou pour le même procès.

SATURNO... On sacrifie à Saturne la tête découverte. Le pontife Metellus avait ordonné que l'augure Claudius assistât à ce sacrifice, pour parti­ciper à l'inauguration du flamine Ser. Sulpicius Ser. ; mais Claudius s'en excusa sur ce qu'il en était empêché par les cérémonies saintes qui lui étaient particulières, et dans lesquelles il devait faire les supplications la tête couverte, tandis qu'il était nécessaire de célébrer la tête découverte les mystères de Saturne ; le pontife le condamna à l'amende : Claudius interjeta appel. Mais s'étant réconcilié avec le pontife, Claudius, après l'accomplissement des cérémonies de sa famille, se trouvant dégagé de ses obligations religieuses, fit le sacrifice à Saturne.

SAXUM TARPEIUM. On appela, dit-on, roche Tarpéienne la partie du mont qui avait été appelée ainsi, parce qu'on y ensevelit Tarpéia, cette jeune fille qui s'était engagée à livrer cette montagne aux Sabins. Ou bien encore ce nom venait de ce qu'un certain L. Tarpéius , s'étant déclaré l'ennemi de Romulus, à cause de l'enlèvement des jeunes Sabines, fut puni de son crime sur cette partie du mont où se trouve la roche. Aussi ne voulut-on pas que ce lieu funeste fût joint au Capitole.

SCAPTIA TRIBUS. La tribu Scaptienne est ainsi nommée de la ville de Scaptia.

SCAPTIA TRIBUS. La tribu Scaptienne a été ainsi nommée de la ville de Scaptia, qui était habitée par les Latins.

STELLATINA TRIBUS. La tribu Stellatine a tiré ce nom, non pas de ce territoire qui est dans la Campanie, mais de celui qui est vu éloigné de la ville de Capène, et où les Toscans étant partis, appelèrent ce territoire Stellatinum.

SABATINA, tribu ainsi nommée du lac Sabas.

SABATINA, tribu ainsi nommée du lac Sabas.

SABINI. Les Sabins ont été ainsi nommés à cause du culte qu'ils rendent aux dieux, c'est-à-dire de s¡besyai.

SABINI. Les Sabins, dit Varron... ont été ainsi nommés, parce que cette nation honore tout particulièrement les dieux, c'est-à-dire de s¡besyai.

SILERE signifie se taire. C'est un mot composé avec la lettre S, qui est la première du mot et le signe du silence même.

SILERE signifie se taire. C'est un mot composé avec la lettre S, qui est la première du mot silence, et le signe du silence même.

SELLA CURULIS. On assigna dans le Cirque et par marque d'honneur, au dictateur Valerius et à ses descendants, une place réservée où ils devaient occuper une chaise curule, de telle sorte qu'ils se trouvaient assis en face de l'oratoire de Murcia, d'où les magistrats assistaient aux spectacles.

SONTICA CAUSA. On appelle ainsi, de morbus sonticus, une cause légitime d'excuse. En effet, lorsque devant nous une personne éprouve les atteintes d'épilepsie, nous renvoyons à un autre jour ce que nous devions faire. M. Caton, dans son discours sur les Jeux Floraux : A. Atili, quid dicam causae exstitisse, timidus ne sis. An impedimento tibi causam sonticam fuisse ?

SANQUALIS PORTA, porte voisine du temple de Sancus.

SANQUALIS PORTA, parte voisine du temple de Sancus, a reçu pour cette raison le même nom qui a été donné à l'oiseau sanqualis

STIRICIDIUM, pour stillicidium, lorsque les gouttes tombent concrétées par le froid. Car stiria est le mot principal ; stilla est le diminutif.

STIRICIDIUM, pour stillicidium, lorsque tombent les gouttes concrétées par le froid. Caton, pour C.. . : - Nihilominus voluit semper de stiricidio in re praesenti cognoscere atque statuere.

SERVORUM DIES FESTUS. La fête des esclaves avait lieu aux ides d'août, parce qu'en ce jour le roi Tullius, fils d'un esclave, dédia le temple de Diane.

SERVORUM DIES FESTUS. On considère vulgairement le jour des ides d'août comme la fête des esclaves, parce qu'en ce jour Servius Tullius, fils d'un esclave, dédia sur le mont Aventin le temple de Diane, déesse tutélaire des cerfs, d'où l'on appelle cervi les fugitifs, à cause de la rapidité de leur course.

SACRAMENTUM. C'est un acte qui se fait avec la sanction du serment.

SACRAMENTUM. C'est un acte fait avec la sanction du serment. De là on dit qu'une personne est interrogée sous la foi sacrée, parce qu'on lui demande le serment. Caton contre Thermos, sur les Décemvirs: - Atque etiam aderant, ne mala fide appareret scelera nefaria feri, poscentes, ut sacramento traderentur, lege aestimarentur .

SIREMPS, c'est comme si l'on disait une chose semblable à elle-même. Ce mot se trouve dans les livres de Caton. 

SIREMPS s'emploie pour eadem ou proinde ac ea, comme si l'on disait similis res ipsa. Caton, dans son discours pour empêcher l'adoption de la loi.... qui nous a été conservée : Et praeterea rogas, quemquam adversus ea si populus condempnaverit, uti siremps lex siet, quasi adversus leges fecisset.

SPICIUNT. Les anciens ont employé ce verbe sans y joindre de préposition : c'est ce que prouve Caton dans le discours qu'il prononça contre Thermus au sujet des décemvirs : Ut solent evitare so­nivios, nisi qui sempiterni sunt, quos quum occurrant, nec spiciunt, neque ratos esse volunt.

SPATIATOR. Caton a employé ce mot dans le sens d'homme errant.

SPATIATOR. Caton demande dans son discours contre M. Célius, s'il l'a appelé ainsi, c'est-à-dire vagabond -: In coloniam me, hercules, scribere nolim, si trium virum sim, spatiatorem atque fescenninum.

STATA SACRIFICIA. On appelait ainsi des sacrifices qui se faisaient en des jours déterminés. Caton dit : Sacra stata, solemnia, sancta deseruisti

STATA SACRIFICIA. On appelle ainsi des sacrifices qui doivent se faire en des jours déterminés. Caton. dans te discours qu'il écrivit contre L. Verrius, au sujet du sacrifice commencé, lorsqu'il lui ôta son cheval : Quod tu, quod in te fuit, sacra stata, solemnia, caste sancta, deseruisti.

SOLEMNIA SACRA. On nomme ainsi des cérémonies saintes qui se font à des époques fixes et déterminées.

SOLEMNIA SACRA. On appelle ainsi des cérémonies saintes que l'on a coutume de faire en des saisons et des années déterminées.

SERRA PROELIARI. Cette expression s'emploie pour dire qu'en combattant l'on avance et l'on recule sans relâche, et que l'on ne s'arrête sur aucun mouvement.

SERRA PROELIARI. On dit combattre à la scie, lorsque les adversaires avancent et reculent sans relâche et ne s'arrêtent pas un seul instant. Caton, sur l'Art militaire : - Sive forte opus sit cuneo, aut globo, aut forcipe, aut turribus, aut serra, uti adoriare.

STERCUS. Les immondices sont enlevées du temple de Vesta le 16 avant les calendes de juillet, pour être portées dans le cul-de-sac qui se trouve à mi-côte du Capitole, et qui est fermé par la porte Stercoraire : tant nos anciens por­taient haut la sainteté de ce temple !

 SUMMISSIOREM... C. Marius, en faisant construire le temple de l'Honneur et de la Vertu, voulut qu'il fût moins élevé que les autres, afin qu'il ne fit point obstacle aux auspices publics, cas où les augures en eussent exigé la démolition.

SEX VESTAE... On institua six prêtresses de Vesta, afin que le peuple eût, pour chacune de ses parties, une prêtresse chargée de s'acquitter des fonctions saintes, parce que la cité romaine est divisée en six parties. Au premier et au second rang étaient les Titiens, les Ramnes, les Lucères.

SALINUM... Les potiers de terre regardent comme une chose de mauvais augure, de placer sur la table une salière avec du sel : voici d'où leur vient cette opinion. Jadis dans le quartier des Esquilies, tandis que le four d'un potier était chauffé pour cuire les vases dont il était rempli, le potier donnait tout près du four un festin ; ayant bu avec excès, il s'endormit avec ses convives ; la porte était ouverte ; un étourdi vint à passer, prit sur la table la salière, et la jeta dans le four : ayant ainsi causé un incendie, le potier fut brûlé avec les siens.

SACRAMENTUM. Ce mot désigne l'argent payé à titre d'amande.

SACRAMENTUM. Ce mot désigne l'argent payé à titre d'amende ou à celui qui est interrogé comme témoin , ou à celui avec lequel on élève une contestation. La somme qui doit être déposée est en certains cas de cinquante as, et en certains autres de cinq cents, entre les personnes qui ont une contestation judiciaire. Voici, à cet égard, la prescription textuelle de la loi du tribun du peuple L. Papirius : « Quiconque, à l'avenir, sera nommé préteur pour rendre la justice aux citoyens, doit demander au peuple trois hommes chargés de connaître des causes criminelles ; et ceux qui seront, à l'avenir, désignés pour être ces trois hommes, doivent exiger la somme fixée pour garantir le serment, juger, et être investis des mêmes droits, ainsi qu'il faut exiger, juger et être en vertu des lois et des plébiscites. Or, dans l'origine, cet argent fut nommé sacramentum, parce qu'il était employé aux choses de la religion, le trésor public étant insuffisant et les sacrifices publics très multipliés.

SEXTANTARII ASSES. Les as de deux onces ont commencé à être en usage au temps où , à cause de la seconde guerre punique, soutenue contre Annibal, le sénat décréta que les as, qui étaient alors d'une livre, seraient transformés en as de deux onces ; cette conversion, dès qu'elle serait appliquée aux payements, devait avoir pour résultat de libérer le peuple de ses dettes, et de ne pas causer un grand dommage aux particuliers qui devaient être payés de ce qui leur était dû par le trésor public.

SEPTUENNIO QUOQUE. Ennius s'est servi de cette expression,comme d'un nombre premier, mais elle ne s'est pas conservée dans l'usage, et on ne l'a pas appliquée aux nombres plus forts.

SENACULA. Nicostrate, dans le livre qu'il a intitulé de la Manière de tenir le sénat, nous apprend qu'il y avait à Rome trois endroits où le sénat avait coutume de s'assembler : l'un, sur l'emplacement où est maintenant le temple de la Concorde entre le Capitole et le Forum : là les magistrats délibéraient seulement avec les plus âgés ; le second, près de la porte Capène ; le troisième, en deçà du temple de Bellone, où le sénat recevait les ambassadeurs des nations étrangères, auxquels on ne voulait point permettre d'entrer dans la ville.

SCHOLAE. Les écoles ont été ainsi nommées d'un mot grec qui signifie loisir, parce que les enfants doivent se livrer aux études libérales à l'exclusion de toute autre occupation.

SCHOLAE. Les écoles ont été nommées ainsi non pas de l'oisiveté et de toute absence d'occupation, mais parce qu'à l'exclusion de tout autre travail, les enfants doivent se livrer aux études libérales ; c'est ainsi qu'on les appelle même ludi, et pourtant on n'y joue nullement ; mais ce nom leur est donné pour que les enfants ne s'effrayent pas d'un nom plus triste, et ne soient pas tentés de se soustraire à l'accomplissement de leurs devoirs.

SUBICI. On dit d'un bélier, qu'il est substitué, lorsqu'il est donné pour expier le meurtre d'un homme; cela se fait (comme le dit Cincius, dans son traité des Devoirs du jurisconsulte) à l'exemple des Athéniens, chez lesquels, dans un but d'expiation, un bélier est poussé [au sacrifice] par celui qui a commis un crime involontaire, et qui veut ainsi remplacer le châtiment qu'il eût encouru.

SPECIES. Nous appelons ainsi ce que les Grecs ont nommé eädow et Platon idée. Chez nous le mot species s'emploie dans le même sens.

SESTERTII NOTA.... dit que l'empreinte du sesterce contient les signes de la pièce des deux livres et du demi-as ; d'où l'on a dit sestertius pour semistertius. Mais il ajoute que dans la suite les as s'élevèrent à la valeur du sesterce. Chez les anciens, en effet, les deniers valaient dix as, et les pièces de monnaie que l'on appelait alors quadrigati, bigati, valaient dix as. Quant à la pièce de cinq as, elle s'appelait quinarius .... nous apprend que l'unité fondamentale de la monnaie fut élevée jusqu'à seize as, par la loi Flaminia, pour que l'on eût moins à payer, à l'époque où le peuple romain était pressé par la guerre d'Annibal.

SOLIDA SELLA. Selon VErrius, on fait asseoir une personne sur un siège massif, lorsque se levant de grand matin, elle s'est éveillée pour prendre les auspices, parce que les anciens faisaient, pour s'en servir dans les auspices, des sièges qui n'étaient en aucune façon creusés dans aucune de leurs parties intérieures. Et précisément parce que ces sièges n'avaient aucune partie creuse, on les appelait solidae, par la raison que solidum a le même sens que totum. Cela est absurde, à mon sens, car il dit que tout ce qui est tout entier est massif.

SILATUM. Les anciens donnaient ce nom au repas que nous appelons aujourd'hui jentaculum, parce qu'encore à jeun ils buvaient avant midi du vin dans lequel on avait fait infuser du séséli. 

SILATUM. Les anciens donnaient ce nom au repas que nous appelons aujourd'hui jentaculum, parce qu'encore à jeun ils buvaient avant midi du vin dans lequel on avait fait infuser du séséli.

SUFFRAGATORES. On donnait ce nom, chez les anciens, aux individus qui d'ordinaire étaient au service des candidats : car, afin que les suffrages parussent être mieux réunis, le suffragator marquait d'un point sur la liste des candidats celui dont il voulait l'arrivée à l'emploi vacant. C'est ce que nous apprend Varron au livre VII des Choses humaines.

STRUPPI. On appelait ainsi dans les cérémonies du lectisternium de petits bouquets de verveine que l'on plaçait devant la tête des dieux

STRUPPI. On appelle ainsi, dans les cérémonies du lectisternium, de petits bouquets de verveine que l'on plaçait. devant la tête des dieux.

SEPTEM DIES, ou simplement septem calo, Antistius Labéon dit que le magistrat public proclame cette formule quand les nones doivent tomber le 7 du mois.

SECESPITA, couteau de fer, oblong, à manche d'ivoire rond, massif, fixé par une virole d'or ou d'argent qui le rattache à la garde ; les clous sont de cuivre de Chypre. Les flammes et leurs épouses, vierges et pontifes s'en servaient pour les sacrifices. Ce couteau a été appelé secespita du verbe secare.

SECESPITA. Antistius Labéon dit que c'est un couteau de fer, oblong, à manche d'ivoire rond, massif, fixé par une virole d'or ou d'argent qui le rattache à la garde les clous sont de cuivre de Chypre. Les flamines et leurs épouses, les vierges et les pontifes s'en servent dans les sacrifices. [Lacune assez considérable, et qu'on ne peut restituer.]Ainsi les secespita, tirent leur nom de secare.

SECIVUM, gâteau que l'on coupe avec le couteau nommé secespita.

SECIVUM, pain ou gâteau que l'on coupe avec le couteau nommé secespita, et que l'on emploie dans les sacrifices indispensables.

SUFFIMENTA. On appelle ainsi une sorte de préparation composée de fèves et de millet moulu sur lequel on avait répandu du vin nouveau. On en faisait des offrandes aux dieux à l'époque où le raisin était foulé et écrasé par le pressoir.

SUFFIMENTA. Ce sont des préparations que l'on faisait avec des fèves et du millet moulu, sur lequel on a répandu du vin nouveau. On en faisait des offrandes aux dieux à l'époque où le raisin était foulé et écrasé par le pressoir.

SERPSIT. Les anciens ont employé cette forme pour serpserit. De là on appelait serpulae les reptiles que nous appelons maintenant serpentes, d'après les Grecs qui disent ¥rpet‹ ; nous rempla-çons leur aspiration par la lettre S, comme dans sex pour §j , septem pour ¥pt‹.

SERPSIT. Les anciens ont employé cette forme pour serpserit. 'est de là que vient, à ce qu'il semble, le nom de serpulae donné aux animaux que nous appelons aujourd'hui serpentes, d'après les Crec, qui disent ¥rpet‹; nous remplaçons leur aspiration par la lettre S, comme dans sex pour §j sepem pour ¥pt‹.

SUFFIBULUM, vêtement blanc, orné d'une bordure, carré, oblong, que les vierges vestales portaient sur la tête au moment des sacrifices, et qui était retenu par une fibule.

SUFFIBULUM, vêtement blanc, orné d'une bordure, carré, oblong, que les vierges vestales portent toujours sur la tète lorsqu'elles font un sacrifice; il est retenu par une fibule.

SILENTIO SURGERE. Cette expression, s'emploie en parlant d'un homme qui, après le milieu de la nuit, s'est levé silencieux de son lit pour prendre les auspices, et qui, dégage de son lit, s'est placé sur un siège massif et s'y tient assis, prenant garde de ne rien renverser en ce moment jusqu'à ce qu'il ait repris place jusqu'à son lit : car on appelle proprement silence l'absence de tout trouble dans les auspices. Veranius dit qu'il s'agit ici d'une personne qui se lève non pas précisément de son lit, mais d'une couche quelconque, et qu'il n'est pas nécessaire pour elle de retourner dans son lit.

SARPIUNTUR VINEAE. Cette expression se trouve dans les lois des Douze-Tables: Quandoque sarpta, donec dempta erunt

SUMMANALIA, gâteaux de farine auxquels on donnait la forme d'une roue.

SUMMANALIA , gâteaux de farine auxquels on donnait la forme d'une roue.

SCRIPTUS LAPIS. Antistius Labéon dit qu'il y avait une pierre écrite, et à laquelle on donnait précisément ce nom, sur le territoire de Médullie. [ Lacune. ].... faisait les cérémonies saintes.

SE QUAMQUE, pour seorsum quamque.

SUFFUERAT, il s'était trouvé sous le même toit.

SANATES. On a appelé ainsi les peuples qui habitèrent au-dessus et au-dessous de Rome, et ce nom leur fut donné, parce qu'après avoir fait défection aux Romains , ils rentrèrent bientôt dans leur amitié, revenus, pour ainsi dire, à la santé de la raison.

SANATES. On a appelé ainsi les peuples qui habitèrent au-dessus et au-dessous de Rome, et ce nom leur fut donné parce qu'après avoir fait défection aux Romains, ils rentrèrent peu de temps après dans leur amitié, revenus, pour ainsi dire, à la santé de la raison. Aussi les lois des Douze-Tables établissent-elles que le même droit doit exister pour les sanates que pour les forctes : ce dernier mot désigne les peuples bons et sincères, qui n'avaient ,jamais fait défection au peuple romain.

SEX VESTAE SACERDOTES. On avait établi six prêtresses de Vesta, afin que le peuple eût pour chacune de ses parties une de ces vierges chargées des fonctions saintes; car la cité romaine était divisée en six parties : au premier et au second rang étaient les Titiens, les Ramnes, les Lucères.

SUBLUCARE ARBORES, c'est tailler les branches inférieures des arbres, et envoyer, en quelque sorte, la lumière sous eux ; conlucare, au contraire, c'est remplir un espace de lumière, en coupant les arbres qui le garnissent.

SUBLUCARE ARBORES , c'est couper les branches inférieures des arbres , et envoyer, en quelque sorte, la lumière sous eux ; conlucare, au contraire, c'est remplir un espace de lumière , en coupant les arbres qui le garnissent.

SPURCUM VINUM. On appelait ainsi le vin auquel on avait mêlé de l'eau, ou qui avait senti le feu, ou encore le vin nouveau avant la fermentation.

SPURCUM VINUM, c'est le vin qu'il n'est point permis d'employer aux sacrifices, ainsi que le dit Antislius Labéon, au livre X de son Commentaire sur le droit pontifical. C'est du vin auquel on a mêlé de l'eau, ou bien du vin dit defrutum, c'est-à-dire qui a subi l'action du feu, ou encore du vin nouveau pris avant la fermentation.

SACRIFICIUM... On appelait Palatuar le sacrifice qui se faisait à Rome sur le mont Palatin.

SEPTIMONTIUM. C'est, comme le dit Antistius Labéon, la fête des montagnes dont les noms suivent : Palatin, où on célèbre un sacrifice dit Palatuar ; Vélie, où se fait de même un sacrifice ; le Fagutal ; Sulfura ; le Cermalus ; le mont Oppius ; le mont Cispius. Le mont Oppius avait été ainsi nommé, comme nous l'apprend Varron au livre VIII des Choses humaines, d'Opitre Oppius de Tusculum, qui, envoyé avec un secours de Tusculans à la défense de Rome, tandis que Tullus Hostilius assiégeait Véies, s'était établi aux Carènes, et y avait dressé son camp. Varron nous apprend encore que le mont Cispius prit de même son nom de Lévius Cispius d'Anagni, qui, pour le même motif, vint défendre cette partie des Esquilles qui s'étend vers le quartier des Patriciens, du côté où est le temple de Méfitis.

SISTERE FANA. Lors-qu'on employait cette expression, elle signifiait faire le lectisternium dans des parties déterminées d'un temple.

SISTERE FANA. Lorsque dans la formation d'une ville on emploie ces termes, ils signifient que l'on marque définitivement les emplacements où l'on doit élever plus tard les temples de la cité. Antistius Labéon dit, au livre XV du Commentaire sur le droit pontifical, que l'expression fana sistere signifie célébrer le lectisternium en des lieux fixés et en l'honneur de dieux détermines

SUBIGERE ARIETEM. Antistius dit, dans le même livre, que c'est donner un bélier qui doit être exécuté, tué en place de celui qui le donne.

BENE SPONSIS, BENEQUE VOLIS. L'augure Messala dit que dans la prière des augures , ces mots sont employés pour spoponderis, volueris

SERPULA SERPSERIT. Cette expression, qu'on lit dans Messala, signifie serpens irrepserit.

"SERPULA SERPSERIT." Le même Messala dit que ces mots sont l'équivalent de serpens irrepserit.

SOLINO a la même signification que consulo.

SOLINO , selon le même auteur, a la même signification que consulo.

SUAD TED, dit le même auteur, a le même sens que sic te.

STELLA. Atéius Capiton, s'appuyant en cela sur l'autorité de l'augure P. Servilius, dit qu'une lame d'airain découpée en forme d'étoile et attachée aux endroits inaugurés, est un joyeux et favorable auspice.

SINISTRUM. Atéius Capiton dit que dans l'action de prendre les auspices, ce mot signifie un auspice favorable et heureux ; tandis que le mot silentium marque seulement que l'auspice n'a rien d'irrégulier. Lors donc que l'on dit silentio surgere, cela signifie que ]'on n'est pas empêché d'agir. Le mot sinistrum, au contraire, marque que les auspices encouragent même ceux qui les consultent à faire l'acte qu'ils se sont proposé dans leur esprit.

SATIS. Verrius eût mieux fait, à mon avis, d'omettre ce mot que de déduire ses opinions si absurdes à cet égard ; je ne les ai pas consignées ici à dessein, tout aussi bien, par Hercule, que celles qu'il donne sur le mot scabrum qui, dans son livre , venait immédiatement après le mot satis.

STIPATORES, c'est-à-dire les gardes du corps, étaient ainsi appelés de stips, parce qu'ils recevaient une paye à titre de salaire.

STIPATORES. Cet auteur dit que l'on appelle ainsi, de la solde qu'ils reçoivent à titre de rémunération, les gardes du corps de quelque personnage que ce soit ; c'est encore de là, dit-il, que l'on appelle stipa la paille qui sert à assurer les amphores quand on les dresse, et stipites les bâtons que l'on enfonce en terre pour soutenir quelque chose.

SOLICITARE, c'est faire sortir du sol , c'est-à-dire faire changer de place. Or, qui doutera que solum signifie lieu , lorsque l'on appelle aussi exsules les individus chassés des lieux où est leur patrie ?

SOLLICITARE. Quelques auteurs pensent que ce mot est formé de citare ex solo, ce qui est détourner quelqu'un de sa place et de son opinion. Qui doute, en effet, que solum signifie lieu ? puisque d'ailleurs on appelle exsules les individus chassés du sol de leur patrie.

FIN DU LIVRE