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LIVRE XVI

RUFULI. On appelait ainsi les tribuns des soldats créés par le consul et non par le peuple; ils ont été nommés Rufuli et dans la suite Rutuli, parce que leurs attributions avaient été fixées en vertu d'une loi portée par Rutilius Rufus.

RUFULI. On appelait ainsi les tribuns des soldats nommés par le consul et non par le peuple, dont les droits avaient été déterminés par une loi que proposa Rutilius Rufus, et qui prenait à leur égard diverses précautions. (En effet, on les avait classés de manière que la prépondérance appartenait à ceux qui avaient été créés par les suffrages du peuple.) D'après le surnom de Rutilius, ils ont été appelés d'abord Rufi et dans la suite Rufuli.

RUNA. Ce mot désigne une sorte de trait. On lit dans Ennius : Runata recedit; c'est-à-dire elle se retira armée d'un javelot.

RUNA. Ce mot désigne une sorte de trait. [Lacune.] Ennius dit de même au livrer: Runata recedit, c'est-à-dire elle s'est retirée armée d'un javelot.

RUCTARE. Il faut dire ainsi et non ructari. Flaccus : Videres alios ructare ac respuere pulcherrima saperbia (Tu eusses vu les autres roter et cracher avec le plus bel orgueil). Cicéron pourtant a dit ructaretur.

RUCTARE. Il faut dire ainsi et non ructari. [Lacune.] Flaccus dit : Videres alios ructare , ac respuere.... pulcherrima superbia (Tu eusses vu les autres roter et cracher avec le plus bel orgueil) . M. Cicéron pourtant a dit.... ructaretur.

RESPARSUM VINUM. On a employé cette expression, parce qu'on répandait du vin sur le tombeau d'un mort.

RESPARSUM VINUM. Chez les anciens, cette expression désigne le vin répandu sur le bûcher, parce que dans les sacrifices appelés novendialia, on versait du vin sur le tombeau d'un mort. Ces sacrifices se faisaient le neuvième, jour après les funérailles.

ROMANI LUDI. Les jeux Romains ont été appelés ainsi, selon quelques auteurs, parce qu'à l'époque où l'on commença à les célébrer, les Romains n'avaient pas encore recours au travail des ouvriers étrangers, qu'ils firent venir dans la suite des cités étrusques. Tous les jeux, en effet, que l'on célèbre aujourd'hui n'existaient pas encore: mais ils furent successivement institués à différentes époques. De là, dit-on, ces jeux furent nommés jeux Romains. D'autres prétendent que les jeux Romains ou les Grands jeux étaient ceux de la Grande-Déesse, et que tout le peuple se cotisait pour en couvrir les frais, d'où ils ont été appelés jeux Romains. D'autres encore pensent que ce nom leur vient de ce qu'on s'y livrait à la course, à l'équitation, au jet du javelot, en un mot aux mêmes exercices imposés aux soldats romains, et de ce que des couples étant assortis, les lutteurs y figuraient les évolutions d'usage dans les combats.

RUBIDUS. Dans Plaute, ce mot désigne du pain peu cuit ; de même on appelle ordinairement rubidae des flacons de cuir mal poli.

RUBIDUS. On appelle ainsi le pain mal cuit, parce que le pain de cette nature est ordinairement de couleur roussâtre. Plaute dit dans Casine : - In furnum calidum condito, atque ibi torreto me pro pane rubido (Enferme-moi dans le four chaud, et là, fais-moi rôtir comme un pain mal cuit). De même on a coutume d'appeler rubidae des flacons de cuir que leur vétusté a couverts de rides , et qui sont de la même couleur.

ROMANA PORTA. Les Sabins ont appelé porte de Rome une porte qui est pour eux l'entrée la plus proche de cette ville.

ROMANA PORTA. Le vulgaire appelle porte Romaine l'endroit où l'eau coule de l'épistyle. Les anciens nommaient d'ordinaire ce lieu les Statues Cinciennes, parce que l'on y voyait le tombeau de la famille Cincia. Mais la porte Romaine fut construite par Romulus au bas de la descente de la Victoire; cet endroit est disposé en carré et garni de degrés. Elle était appelée Romaine surtout par les Sabins, parce qu'elle était pour eux l'entrée de Rome la plus voisine.

RUTABULUM. Le fourgon du boulanger a été nommé ainsi , parce qu'il sert à remuer le feu qui cuit le pain. Ce même mot se trouve employé pour désigner le membre viril.

RUTABULUM, c'est le fourgon dont les campagnards se servent pour remuer le feu, afin de faciliter la cuisson du pain. Novius dit dans son Économe : - Quid ego facerem, otiosus rodebam rutabulum (Que faire ? oisif, je rongeais le fourgon). Névius dit en décrivant les parties honteuses de l'homme : Vel quae sperat se nuptum datam viro adolescentulo, ea licet senile tractet retritum rutabulum (ou qu’elle espère être donnée en mariage à un homme très jeune, quoiqu’elle manie le membre d’un vieillard)

RUTA CAESA. On nomme ainsi les parties meubles que le vendeur d'une possession a retranchées pour son usage, et qu'il a retirées de la masse en les renversant.

RUTILIUS signifie roux ; dans l'antiquité même les femmes ont recherché cette couleur, d'où le nom de rutiliae.

RUTILIUS signifie roux, couleur que, même dans l'antiquité, les femmes ont recherchée, d'où elles ont pris le surnom de rutilae, comme on le voit fréquemment dans Afranius.

RUTRUM. Le hoyau a été ainsi nommé, parce qu'il sert à remuer le sable.

RUTRUM. Un voit au Capitole l'image d'un jeune homme à l'âge de puberté, tenant une bêche et remuant le sable à la manière des Grecs, pour s'exercer. Pompée le Bithynique apporta à Rome cette statue qui avait fait partie du mobilier du palais des rois de Bithynie.

ROTUNDA. On donnait la forme ronde au temple de Vesta, par analogie avec celle d'une balle, parce que l'on croyait que cette déesse était la même que la terre.

RUTUNDA. Numa Pompilius, roi des. Romains, semble avoir consacré à Vesta un temple de forme ronde, parce qu'il croyait cette déesse la même que la terre qui subvient à la vie des hommes ; et il lui donna la figure d'une balle, afin que cette déesse fût honorée dans un temple fait à son image.

RUSCUM. C'est, selon Verrius, une plante un peu plus grande que l'herbe et plus petite que les buissons et les arbrisseaux, assez semblable au jonc. Caton, au livre VII de ses Origines, nous apprend que les femmes se servaient habituellement d'objets de la couleur de cette plante; voici ses expressions : Mulieres opertae auro, purpuraque, arsinea, rete, diadema, coronas aureas, rusceas fasces, galbeas lineas, pelles, redimicula (Les femmes couvertes d’or, de pourpre, elles portent l’arsineam (ornement de tête, le filet, le diadème, des couronnes d’or, des touffes de myrte, des robes de lin, des fourrures, des bandelettes).

RUPITIA signifie qu'il ait causé du dommage.

RUPITIAS. Dans la loi des Douze-Tables, ce mot signifie qu'il ait causé du dommage.

REDUS ou RAUDUS Lorsqu'on emploie ce mot, il signifie une chose grossière et imparfaite ; nous appelons aussi rudis un homme maladroit.

RODUS ou RAUDUS signifie uni. chose grossière et imparfaite. Car les poètes appellent aussi une pierre raudus, comme Acinus dans son Mélanippe : - Constitit, cognouit, sensit, conlocat sese in locum celsum. Hinc manibus rapere raudus saxeum grande et grave (Il s’est arrêté, il a connu, il a senti; il se place dans un lieu élevé, pour saisir de là, avec ses mains, un quartier de rocge gros et pesant) ; et dans son Chrysipppe : - Neque erat quisquam a telis vacuus, sed uti cui quid obviam fuerat, ferrum alius, alius saxeum raudus sumpserat (Et il n’y avait personne qui fût dépourvu de projectiles, mais chacun avait pris le premier objet qui s’était offert à lui, l’un du fer, l’autre un quartier de pierre). Le vulgaire aussi a employé ce mot non seulement dans le sens de cuivre non travaillé, comme Lucilius, lorsqu'il dit : Plumbi pauxillum rodus linique metaxam (Un très petit morceau de plomb et un peloton de fil) ; mais aussi dans le sens de cuivre monnayé, parce que dans la mancipation on touche la balance avec un as lorsqu'on prononce ces mots : Rudsusculo libram ferito (Qu’il frappe la balance avec un morceau de cuivre). Cincius, dans son traité des Mots anciens. s'exprime ainsi : « De même que presque toute matière non transformée par le travail est appelée rudis, de même on appelle rude tout vêtement qui n'est pas d'un travail fini; de même on appelle rudusculum le cuivre non travaillé. Du cuivre fondu était posé sur la terre près du temple d'Apollon; on l'appelait adrudus...dans l'estimation censorienne, le cuivre non travaillé est appelé rudus.» Le verbe rudiari vient de ce même mot, pour dire que le tailleur met la dernière main aux manteaux neufs des soldats. Nous donnons l'épithète de rudis à un homme maladroit.

RUDENTES. On nomme ainsi les cordages d'un vaisseau, et les ânes lorsqu'ils braient.

RUDENTES. On nomme ainsi les cordages d'un vaisseau, et les ânes lorsqu'ils braient.

RUSPARI. C'est chercher souvent.

RUSPARI. C'est chercher souvent, comme on le voit par ce vers : Et ego ibo , ut latebras ruspans rimer maritimas (Et moi j’irai pour fouiller en furetant les endroits cachés de la mer).

RUSTICA VINALIA. Les fêtes champêtres où l'on faisait à Jupiter des libations de vin nouveau, se célébraient le quatorzième jour avant les calendes de septembre, jour où l'on apportait le premier vin nouveau à Rome.

RUSTICA VINALIA. On appelait ainsi dans le mois d'août, le 15 des calendes de septembre, un jour consacré à Jupiter, parce que les Latins, en guerre avec Mézence. vouèrent à ce dieu les libations de tout vin. Ce même jour ont été consacrés les temples de Vénus. l'un près du Grand Cirque, l'autre dans le bois sacré de Libitine. parce que les jardins sont sous la protection de cette déesse.

R. Les anciens ont souvent employé cette lettre pour S ; ainsi ils disaient majosibus, meliosibus, lasibus, fesiis, pour majoribus, melioribus, laribus, feriis.

ROBARII. On appelait ainsi les soldats armés à la légère qui engageaient les premiers le combat, parce que, de même que d'ordinaire, une sorte de rosée précède une forte pluie, de même on nommait ces soldats rorarii, parce qu'ils entraient en lutte avant les troupes pesamment armées.

ROBUS. Ce mot signifie évidemment de couleur rouge et comme roux, ainsi que les paysans nomment le boeuf. D'où la matière qui a un grand nombre de veines de cette couleur est appelée robur. De là aussi on donne la qualification de robusti aux hommes forts et de bonne couleur. On appelle encore dans une prison robus le lieu où l'on précipite cette espèce de malfaiteurs qu'antérieurement on enfermait dans des cages de chêne.

ROBIGALIA, jour de fête, le septième avant les calendes de mai, où les Romains sacrifiaient à leur dieu Robigo, qui, dans leur croyance, détournait la rouille des blés.

RORARIUM, le vin que l'on donnait aux vélites.

RUSTUM vient de rubus, buisson où on pouvait sa coucher pour prendre les auspices.

ROGATIO, se dit lorsque le peuple est consulté au sujet d'un ou de plusieurs individus, ce qui lie concerne pas tout le monde, et au sujet d'une ou de plusieurs choses, sur lesquelles la sanction n'est pas donnée pour tous. Car la résolution prise par le peuple pour tous les citoyens ou pour les affaires générales, s'appelle loi.

ROGATIO se dit lorsque le peuple est consulté au sujet d'un ou de plusieurs individus, ce qui ne concerne pas tous les citoyens ; et au sujet d'une ou de plusieurs choses, sur lesquelles la sanction n'est pas donnée pour tous. Car la résolution prise par le peuple pour tous les citoyens ou pour les affaires générales s'appelle loi. Aussi Gallus Élius dit : « Il y a entre la loi et la rogation cette différence : la rogation est une espèce de loi ; la loi n'est pas toujours une rogation. La rogation ne peut pas ne pas être une loi, si toutefois elle a été portée dans des comices régulièrement tenus »

ROMULUS et REMUS ont été ainsi appelés de robur, force, énergie.

ROMULUS. Quelques auteurs out fort niaisement prétendu que Romulus avait tiré son nom du figuier ruminal ; d'autres ont soutenu aveu tout aussi peu de raison qu'il avait été nomme ainsi parce qu'il avait été nourri par la mamelle d'une louve. Il est croyable qu'il tira sou nom, ainsi que son frère, du grand développement de sa force.

ROMA. Romulus appela ainsi Rome de son nom; il l'appela Roma et non Romula, afin qu'en supprimant la forme du diminutif, le vocable ayant un sens plus étendu, annonçât un sort plus prospère à sa patrie.

ROMA. D'après Céphalon Gergithius, qui paraît avoir écrit sur l'arrivée d'Énée en Italie, Rome fut ainsi appelée du nom d'un homme qui avait suivi Énée ; ce personnage fonda la ville après avoir pris possession du mont appelé aujourd'hui Palatin, et la nomma Rhoma. Apollodore dit, dans son Euxenis, que d'Énée et de Lavinie naquirent Maylles, Mulus et Rhomus, et que ce fut ce dernier qui donna son nom à la ville. Alcimus avance qu'Énée eut de Tyrrhénie un fils appelé Romulus, que de celui-ci vint Alba, petite-fille d'Énée; et que le fils de cette princesse, appelé Rhomus, fonda la ville de Rome. Antigone, qui a écrit une histoire d'Italie, prétend qu'un personnage du nom de Rhomus, fils de Jupiter, fonda une ville sur le mont Palatin et lui donna le nom de Rome. L'auteur de l'histoire de Cumes raconte que certains individus, partis d'Athènes pour Sicyone et Thespies, n'ayant pu trouver à s'établir dans ces villes, un grand nombre d'entre eux les quittèrent pour se diriger vers les pays étrangers, furent poussés en Italie, et lurent appelés Aborigènes à cause de leurs longues courses. Il ajoute que ceux qui furent soumis au méchant Cacus et à un gouvernement tout fondé sur la force physique, appelèrent le mont Palatin, où ils se fixèrent en plus grand nombre, Valentia, d'après la force de leur chef. Lorsqu'Evandre et Énée arrivèrent. en Italie avec un grand nombre d'hommes qui parlaient grec, ce nom aurait été traduit en cette langue, et aurait commencé à se transformer en celui de Rhoma. Agathocle, qui a écrit sur les affaires de Cyzique, dit qu'Énée, poussé par la prophétie d'Hélénus, se dirigea vers l'Italie emportant avec lui sa petite-fille, née d'Ascagne et nommée Rhoma, et que, lorsque les Phrygiens se furent rendus maîtres de l'Italie et surtout des contrées qui sont maintenant les plus voisines de la ville, cette princesse fonda la première de toutes un temple de la Bonne-Foi sur le mont Palatin. L'auteur ajoute que lorsque dans la suite on fonda la ville sur ce même mont, on jugea équitable de lui donner le nom de Roma, qui la première avait consacré ce même lieu à la Bonne-Foi. Agathocle affirme qu'il y a beaucoup d'auteurs qui disent qu'Énée fut enseveli dans la ville de Bérécynthie, près du fleuve Nolon, et que l'un de sus descendants nommé Rhomus vint en Italie, où il fonda une ville appelée Roma. Callias qui a composé l'histoire d'Agathocle le Sicilien, pense que parmi les Troyens qui s'enfuirent après la prise d'Ilium il se trouvait un homme du nom de Latinus, qui avait pour femme Rhoma; et que cette dernière, après que Latinus se fut rendu maître de l'Italie, appela Rhoma la ville dont elle fut la fondatrice. Lembos, qui est appelé Héraclides, admet que lorsque les Achéens revinrent d'Ilium, quelques-uns d'entre eux, jetés par une tempête dans les régions d'Italie, suivirent le cours du Tibre, arrivèrent à l'endroit où est maintenant Rome ; que là leurs captives, fatiguées de leur navigation, et excitées par l'autorité d'une vierge d'un âge mûr, nommée Rhoma, incendièrent la flotte, et que, forcés de rester en cet endroit, les Achéens y fondèrent une ville à laquelle ils donnèrent de préférence le nom de la vierge dont le conseil leur avait assuré ces demeures. Clinias a écrit qu'après la mort d'Énée, la souveraineté de l'Italie avant passé à Latinus, fils de Télemaque et de Circé, et ce prince ayant eu de Rhoma deux fils, Romus et Romulus, ce fut là la cause principale qui fit donner le nom de Rhoma à la ville fondée sur le nient Palatin. Dioclès de Péparèthe dit qu'llia, fille de Numitor, roi d'Albe, mit au monde deux jumeaux, qui, par ordre du tyran Amulius, furent exposés sur la rive la plus basse du Tibre. Comme ils étaient couchés près d'un figuier, appelé plus tard ruminal, du nom de Romulus, ils furent allaités par une louve, et nourris par le pic-vert consacré à Mars ; ensuite ils furent trouvés par Faustulus et élevés par Acca Larentia , femme de celui-ci. Plusieurs auteurs cependant soutiennent qu'ils furent nourris au su de Numitor, qui fournit pour eux des aliments, parce qu'Uni assurait qu'elle les avait eus du dieu Mars, et qu'ils furent secrètement instruits et formés à Gables dans les lettres, et, en un mot, dans toute la science des Grecs; et comme ils passaient leur première enfance dans les exercices du corps, et l'emportaient sur tous ceux de leur âge par leur force, on les nomma Romulus et Rémus. Selon d'autres, ils furent exposés sur la rive du Tibre, parce qu'ils étaient le fruit d'un inceste, à savoir les enfants d'une vierge vestale violée par un homme. Là, une louve descendue de la montagne voisine, leur présenta la mamelle ; ce qui fit que, après qu' ils eurent été trouvés et élevés par Faustulus ils furent nommés Romulus et Romus, du mot ruma, qui signifie mamelle. Lorsqu'ils eurent appris de quelle mère ils étaient nés, ils commencèrent, assure-t-on, par rendre le trône à Numitor, leur aïeul. Ensuite, quand il s'agit de fonder une ville, ils s'en rapportèrent aux augures pour décider lequel des deux la fonderait et lui donnerait son nom. Par suite de l'approbation manifeste des dieux, Romulus fonda la ville; mais il la nomma Roma plutôt que Romula d'après son nom, afin qu'en supprimant la forme du diminutif, ce vocable ayant un sens plus étendu, présageât un sort plus prospère à sa patrie. Terentius Varron pense, il est vrai, que Rome fut dans le principe appelée Romula, d'après Romulus, et il juge croyable que plus tard ce nom s'altéra en celui de Rome. Du reste, Verrius prétend avoir trouvé dans les livres sacrés la raison pour laquelle on tait le véritable nom de Rome.

ROMANA PORTA. La porte Romaine fut primitivement appelée Romula, parce qu'elle avait pris son nom de Romulus.

ROMULIA TRIBUS. La tribu romulienne était ainsi appelée, parce qu'elle se recrutait sur le territoire enlevé par Romulus aux Véiens.

ROMULIA TRIBUS. La tribu romulienne a été ainsi appelée par Romulus, dit Denys, parce qu'elle se recrutait sur le territoire conquis par ce prince sur la nation des Véiens. Mais Terentius Varron dit qu'elle avait été ainsi nommée, parce qu'elle était la plus voisine de Rome. [Ici se trouve une lacune assez considérable.]

RUMEX, sorte de trait semblable au dard gaulois.

RUMEX, sorte de trait semblable au dard gaulois, et dont Lucilius fait mention : Tum spara, tum rumices portantur, tragula porro (Alors on porte et les dards et les javelots et on présente en avant les demi-piques).

RUMITANT, ils font courir des bruits. Névius dit : Simul alius aliunde rumitant inter sese (Ils bavardent entre eux, ils apportant des nouvelles, l’un d’un côté, l’autre de l’autre).

RUMITANT signifie ils font courir des bruits, comme dit Névius : Simul alius aliunde rumitant inter se (Ils bavardent entre eux, ils apportant des nouvelles, l’un d’un côté, l’autre de l’autre).

RUMINALIS. On a ainsi appelé un certain figuier parce que c'était au pied de cet arbre qu'une louve avait offert sa mamelle à Romulus et à Rémus. Or la mamelle s'appelle rumis, et les gens de la campagne appellent subrumi les chevreaux qui se tiennent encore sous la mamelle.

RUMINALIS. Varron dit qu'on donna ce nom à un figuier situé près de la salle du sénat au-dessous de Veteres, parce que ce fut sous cet arbre qu'une louve accourue de la montage présenta sa mamelle à Rémus et à Romulus. Or la mamelle était appelée rumis; d'où les gens de la campagne appellent subrumii les chevreaux qui tètent encore, parce qu'ils se tiennent encore sous les mamelles. Selon d'autres, ce figuier fut nommé ruminal, parce qu'on avait coutume de faire paître le bétail sous son ombrage.

RUMEN. C'est cette partie du cou par laquelle la nourriture s'absorbe, d'où l'on disait rumare pour ruminare forme aujourd'hui usitée.

RUMEN. C'est cette partie du cou par laquelle la nourriture s'absorbe, d'où l'on disait rumare, pour ruminare, forme aujourd'hui usitée.

RUMENTUM. interruption.

RUMENTUM. Dans la science des augures, ne mot signifie interruption ou suspension : Dum verba ancilibus movendis praeit, si interim avis canerit.... o, augurio rumentum estod. (Si le chef des saliens les précède en récitant les paroles sacrées pour leur faire agiter les anciles, et si en ce moment un oiseau se met à chanter, qu’il y ait une interruption pour l’augure).

RHEGIUM. C'est te nom de ce municipe, qui est sur le détroit de Sicile ; et il lui vient de rompre.

RHEGIUM. Ce nom écrit par rh doit, selon Verrius, désigner le municipe qui est situé sur le détroit du côté de la Sicile : en effet, il a été nommé ainsi du grec =an°nai, qui signifie rompre, d'autant plus qu'une ville de la Gaule Cisalpine, située sur l'emplacement où était jadis le forum Lepidi, s'appelle Regium.

RHONCHES ICADIONQUE. Lucilius s'est servi de ces mots comme surnoms de pirates, en faisant allusion à son corps et à sa santé, aussi cruels pour lui que ces pirates l'étaient pour le salut des navigateurs.

RHINOCEROS. Quelques auteurs disent que le rhinocéros est une espèce de bœuf d'Égypte.

REDEMPTORES. On appelait proprement ainsi, par un vieil usage, les entrepreneurs qui, s'étant engagés à faire un travail ou des fournitures pour l'État, ne recevaient l'argent qu'après avoir rempli leurs obligations. Car anciennement le mot emere s'employait pour accipere. Mais aujourd'hui on appelle redemptores ceux qui ont affermé une chose pour le service et l'usage.

REDIBITUR signifie proprement ce qui a été rendu et refusé comme mauvais ; ce mot exprime aussi que celui qui a donné est forcé d'avoir une seconde fois ce qu'il a eu précédemment.

REDHIBITUM. On nomme proprement ainsi ce qui a été rendu et refusé comme mauvais; de sorte que celui qui a donné est forcé de reprendre ce qui lui avait déjà appartenu.

REDIVIA ou RELUVIUM Cette expression désigne la peau qui se détache autour des ongles; car luere signifie détacher.

REDIVIA. Quelques-uns appellent ainsi, et d'autres reluvium, la peau qui se fend en se détachant autour des ongles, parce que luere signifie détacher. Titinius dit, dans la pièce intitulée Setina : - Lassitudo conservum, rediviae flagri (La fatigue des compagnons d’esclavage, les parcelles de peau enlevées par le fouet). Et Lévius : Scabra in legendo reduviosave offendens (Rencontrant, en cueillant, des choses rudes et qui écorchent la peau) .

REDHOSTIRE, c'est rendre grâces ; car on s'est aussi servi du mot hostire pour signifier égaler [ou égaliser].

REDHOSTIRE, rendre grâces. Névius, dans le Loup : - Ubi Veiens regem salutat : jubeo Albanum Amulium comiter senum sapientem, contra redhostit Maenalus (Si le Véïen salue le roi, il dit : je commande honnêtement l’Albain Amulius sage vieillard et ménale rend la pareille). Et Accius, dans son Amphytrion :- Cedo ecquid, redhostit, ut cum ea se oblectet facilius (Je cède quelque chose : il rend la pareille, afin de se délecter plus facilement avec elle). Car on a employé hostire dans le sens de rendre la pareille. Ennius, dans son Cresphonte : - Audi atque auditis hostimentum adjungito (Ecoute, et rends la pareille à ce que tu as entendu).Et, dans la rançon d'Hector : - Quae mea cominus machaera, at que hasta hostibit e manu (Il répondra aussitôt à ce que je lui ai fait sentir par mon épée et ma lance). Et Pacuvius, dans son Teucer - Nisi coerceo protervitatem atque hostio ferocium (Si je ne réprime son insolence, et si je ne réponds pas à son orgueil).

REDANTRUARE. On emploie ce terme dans les danses des Saliens, parce que, lorsque leur chef a fait une pirouette, c'est-à-dire lors qu'il a fait certains mouvements, on lui répond par les mêmes mouvements. Lucilius dit : Praesul ut amptruat inde : ita volgus redamptruat ollim (Si le prêtre principal danse de là, le vulgaire lui répond avec les mêmes mouvements). M. Pacuvius : Promerenda gratia : simul quum videam Graios nihil mediocriter redamptruare, opibusque summis persequi (Il faut mériter sa faveur, d’autant que je vois les Grecs ne répondre médiocrement à aucune avance, et vous accabler des plus grandes politesses)

REDIVIUM, c'est ce qui est renouvelé de l'ancien. Cicéron, dans sa première Verrine, dit : Utrum existimatis minus opens esse unam columnam efficere ab integro novam nulle lapide redivivo (Ou croyez-vous qu’il en coûte plus de travail pour faireune seule colonne tout à fait neuve, sans remettre une seule pierre en oeuvre).

REDERGUISSE. On dit que Scipion l'Africain, fils de Paul, a prononcé ce mot avec la lettre e, de même qu'il avait dit pertisum Lucilius rappelle ce fait, lorsqu'il dit: Quo facetior videare, et scire plusquam ceteri, pertisum hominem non pertaesum fortunam, genus (pour paraître plus agréable, et pour avoir l’air de savoir plus que les autres, c’est un genre de dire pertisum et non pertaesum fortunam, en parlant d’un homme qui est fatigué du sort).

REDIMICULUM. Les femmes appellent ainsi une petite chaîne, dont elles se servent surtout comme d'ornement.

REUS. L'accusé est ainsi appelé de res, parce qu'il a promis et doit une chose.

REUS STIPULANDO, c'est l'équivalent de qui stipulatur.

REUS PROMITTTENDO celui qui a promis quelque chose à un autre pour un tiers.

REUS. On appelle maintenant ainsi celui qui plaide; et aussi celui qui a promis quelque chose, qui s'est engagé comme caution, et qui duit. Mais Gallus Elius dit, au livre II de son traité de la Signification des mots qui appartiennent au droit : « On appelle reus celui qui a une contestation judiciaire avec une autre personne soit comme demandeur, soit comme défendeur. Ce reus stipulando est le même que le stipulator , ou celui qui a reçu en son nom une stipulation d'une autre personne, et non celui qui s'est joint à la stipulation d'un autre. On appelle reus promittendo celui qui a promis en son nom quelque chose à un autre, et non celui qui a promis quelque chose pour autrui. » Capitus Ateio, de son côté, est de la même opinion; mais il appuie son explication sur un exemple : en effet, dans la seconde des Douze-Tables à la seconde loi où il est écrit : Si quid horum fuat unumjudici arbitrore reove, eo die diffensus esto ( Si l’une de ces choses arrive à un juge, à un arbitre ou à un plaiseur, qu’il soit ajourné pour ce jour); ici l'un et l'autre, le demandeur et le défendeur sont appelés au jugement de la cause; et de même l'accusateur est appelé de la voie publique, en vertu de l'ancien usage et de la vieille coutume.

RIVUS. On appelle ordinairement ainsi un faible cours d'eau, et qui n'est point fait artificiellement par un conduit on par une tranchée, mais se produit par son impulsion naturelle : mais on appelle aussi rivi les cours d'eau faits de main d'homme, soit au moyen d'un fossé à la surface de la terre, soit au-dessous d'une caverne; ce mot vient du grec =eÝn.

RETANDA. On loue pour les curer les eaux Pomptines; or on appelle retae les arbres qui s'élèvent au bord des rivières, nu qui surgissent de leur lit même.

RITUS, usage ou coutume. Mais RITE signifie bien et exactement.

RITUS signifie usage ou coutume : rite signifie bien et exactement. [Lacune.] Plaute dit dans les Ménechmes: - Certe haec mulier canterino ritu astans somniat (Assumèrent cette femme, si bien appuyée contre cette perche, est en train de rêver) [Encore une lacune; mais celle-ci est plus considérable.]

RETRACTARE, c'est manier de nouveau.

RETRACTARE , c'est manier de nouveau.

RABIDUS vient de rabies, rage, qui est une maladie des chiens.

RABIDUS vient de rabies, rage, qui est une maladie des chiens. Catulle dit dans ses Galliambes : Abit in quiete molli rabidus furor animi (La rage furieuse de l’âme s’en va dans un mou repos).

RAVI COLORIS. On dit qu'ils sont d'un jaune roux, de ceux qui tiennent le milieu entre les roux et les blonds, et que Plaute appelle ravistelli. Il dit : Quis haec est mulier et ille ravistellus qui venit ? (Quelle est cette femme, et ce blondin qui vient par ici ?).

RAVI COLORIS. On dit qu'ils sont d'un jaune roux de ceux qui tiennent le milieu entre les roux et les blonds. Lacune. Plaute appelle cette sorte d'hommes ravistelli : Sed quis haec est mulier et ille ravistellus qui venit? (Quelle est cette femme, et ce blondin qui vient par ici ?)

RATES, ce sont des poutres attachées ensemble, et que l'on pousse sur l'eau. Ce mot désigne aussi quelquefois les navires.

RATES. Ce sont des poutres liées ensemble et que l'on peut pousser à travers l'eau ; ce mot désigne quelquefois aussi les navires eux-mêmes. Afranius, dans la lettre :.... Vento perculsam ratem (Vaisseau battu par le vent). On a même donné cette dénomination aux rames. Attius dit, dans son Néoptolème : - Atque ego repercutio ratibus mare (Et moi je frappe la mer à coups de rames); et, dans un autre endroit : Sed jam propellunt caeruleum rates salum (Mais déjà les rames repoussent l’eau salée et verdâtre) .

RADERE. Il est défendu , par une loi des Douze-Tables, d'égratigner les joues, c'est-à-dire de déchirer les joues avec les ongles.

RABULA. On appelle ainsi un individu dont l'attention est attirée par beaucoup d'objets, et qui est prêt à enlever et à emporter quelque chose, ou bien parce qu'il est trop âpre à faire des affaires et comme enragé.

RABULA. On appelle ainsi un individu dont l'attention est attirée par beaucoup d'objets, et qui est tout prêt à enlever et à emporter quelque chose. Ou bien, on lui a donné ce nom, parce qu'il est trop âpre à faire des affaires et comme enragé....

RODUSCULANA PORTA, porte de Rome ainsi nommée, parce qu'on l'avait laissée ébauchée et non polie, ou bien parce qu'elle était attachée avec du cuivre appelé raudus.

RAUDUSCULANA PORTA. Cette porte de Rome semble avoir été ainsi nommée parce qu'elle a été laissée inachevée et non polie, ou bien parce qu'elle était attachée avec du cuivre : car le cuivre, comme nous l'apprend Varron dans ses livres des Antiquités, s'appelait raudus, d'où cette formule dans la mancipation : Raudusculo libram ferito (Qu’il frappe la balance avec une pièce de cuivre). [Ici une lacune. ]

RASORES. On a appelé ainsi les joueurs d'instruments à cordes, parce qu'ils semblent racler les cordes avec l'archet.

RASORES.. Les anciens appelaient ainsi les joueurs d'instruments à cordes, et, selon Verrius cette dénomination semble leur avoir été appliquée parce qu'ils paraissaient racler par un certain procédé, et en les frappant, les cordes de l'instrument.

RATITUS QUADRANS. On croit que le quart de l'as a été nommé ainsi, parce que, comme sur le tiers de l'as, on y voyait la figure d'un radeau, de même que l'as portait l'empreinte d'un navire.

RATITUS QUADRANS. Tarquitius, dans le livre auquel il a donné pour titre.............. et Opilius Aurelius pensent que le quart d'as était dit au radeau, parce que, de même que le tiers d'as, il portait l'image d'un radeau, comme l'as portait celle d'un vaisseau. De là Lucilius a aussi employé l'expression de ratitus quadrans. Antoine mentionne aussi le tiers d'as au radeau, et il pense que les tiers d'as au radeau ont été nommés ainsi parce que. [Ici une lacune considérable.]

RAVIS. Ce mot s'employait pour raucitas, d'où le verbe ravio, ravias.

RAVIS. Les anciens disaient ainsi pour raucitas. Plaute : Ubi si quid poscam, usque ad ravim poscam prius ( Et si je demande quelque chose, je le demanderai plutôt jusqu’à l’enrouer). Et ailleurs : Expurgabo hercle omnia ad raucam ravim (Par Hercule, je viendrai jusqu’au dernier degré d’enrouement) . Et dans Artemon : Et. [Lacune]. Cécilius, dans l'Enfant supposé : - Prius ad ravim.... ntam feceris (Tu feras plutôt... jusqu’à l’enrouement).

RATUS SUM signifie je pense; de même ratus signifie certain et assuré.

RATUS SUM signifie j'ai pensé ; du reste, on emploie ratus et ratum pour assuré, certain, Ennius : Occiduntur, ubi potitur ratus Romulus praedam (Ils sont tués dès que Romulus est décidément maître de sa proie). Et Accius, dans son Mélanippe : - Neque ratam est, quod dicas, neque quae agitas, dicendi est locus (Ce que tu dis n’est pas certain, et ce n’est pas le lieu de dire ce que tu prétends faire).

RR. Dans un grand nombre de discours, lorsqu'on discute les actes de quelqu'un, on emploie d'ordinaire une abréviation représentée par ces deux lettres; elle signifie rationum relatarum (des comptes rendus), parce que ces tables apprennent aux juges ce qui a été donné et reçu au nom de l'État.

RAVILLAE. On a ainsi appelé certaines femmes, de la couleur verdâtre de leurs yeux , comme on a appelé caesullae celles qui ont les yeux bleus.

RAVILLAE. On a ainsi appelé certaines femmes, la couleur verdâtre de leurs yeux, comme on a appelé caesullae celles qui ont les yeux bleus.

RATUMENA PORTA. Porte de Rome ainsi appelée du nom d'un certain cocher.

RATUMENNA PORTA. porte de Rome ainsi appelée du nom d'un jeune homme de race étrusque et de Véïes, qui, vainqueur dans les jeux, à la course du quadrige, vit ses chevaux s'abattre, fut renversé de son char, et périt à Rome. On raconte que ses chevaux ne s'arrêtèrent que lorsqu'ils furent arrivés au Capitole, et à la vue des quadriges d'argile placés sur le faîte du temple de Jupiter : les Romains avaient confié l'exécution de ces quadriges à un Véïen habile dans l'art de travailler l'argile. Ils furent recouvrés par la guerre : on les avait jetés dans une fournaise ; mais ils y avaient tellement grandi, qu'il avait été impossible de les détruire. Ce prodige semblait présager que la ville qui les posséderait deviendrait plus puissante que toutes les autres.

RECIPERATIO. Le recouvrement a lieu lorsqu'une loi est convenue entre des États étrangers, en vertu de laquelle les biens privés doivent être rendus à chaque individu et recouvrés par lui.

RECIPERATIO. Lorsqu'entre le peuple romain, et les rois des nations ou des États étrangers, une loi ou un traité a réglé la manière dont des commissaires nommés à cet effet, doivent rendre les biens particuliers enlevés de part et d'autre pendant la guerre, et en remettre la possession aux propriétaires légitimes, à la suite d'une enquête sur ces mêmes biens, alors, dit Gallus Elius, a lieu ce qu'on appelle reciperatio (recouvrement).

RECIPROCARE. Les anciens ont employé ce mot dans le sens de demander de part et d'autre; car procare signifie demander,... agiter l'eau par un mouvement de flux et de reflux, la soulever de ses profondeurs, et entre-choquer ses vagues.

RECIPROCARE. Les anciens ont employé ce mot dans le sens de demander de part et d'autre; car procare signifie demander. Pacuvius a dit, dans son Teucer : - Rapio, reciproco, percito animo, ultro citro (J’enlève, et l’âme vivement agitée, je réclame de côté et d’autre). Et, dans son Oreste - Reciprocare undam , eque gremiis subjectare, ac fligere (Agiter l’eau par un mouvement de flux et de reflux, la soulever du sein de ses abîmes, et entre-choquer les vagues). Plaute dans l'Étrier : - Quasi tolteno aut pilum Graecum reciprocas plagas ita (Et comme un machine à soulever les poids, ou comme in pilon grec, de même tu rends les coups).

RECELLERE, pencher en bas ou en arrière; excellere, élever en l'air.

RECELLLERE, pencher en bas ou en arrière; excellere, élever en l'air.

RECINIUM, tout vêtement carré, d'où le nom de reciniati donné aux mimes.

RECINIUM, tout vêtement carré , comme l'ont expliqué ceux qui ont interprété la loi des Douze-Tables. Selon Verrius, c'est la robe prétexte ornée d'une bande de pourpre, que portaient les femmes; d'où l'on a appelé reciniati les mimes qui louent les petites farces. Sautra a traité avec soin ce sujet dans son second livre de l'Antiquité des mots.

RECONDUIT, REFECERIT comme on dit condere, facere, aedificare urbem, ainsi que le montre Cincius dans son traité des Mots anciens.

RICA et RICULAE. On appelle ainsi des petits manteaux carrés; tels que les voiles faits pour couvrir la tête.

RICAE et RICULAE. On appelle ainsi des petits manteaux carrés, tels que les voiles faits à l'usage de la tête. Granius, à la vérité, dit que c'est un bandeau à l'usage des femmes, et dont l'épouse du flamine se ceint le front en guise de bandelettes.

RECTAE. On désigne sous ce nom les vêtements d'homme, qui sont tissés en hauteur par des ouvriers qui , pour faire ce travail, se tiennent debout.

RECTAE. On appelle ainsi des vêtements d'homme que les pères font faire pour leurs enfants en signe de bon présage : ce nom leur a été donné, parce qu'ils sont tissés en hauteur par des ouvriers qui, pour faire eu travail, se tiennent debout.

REMANCIPATA. Gallus Elius dit qu'on entend par ce mot l'esclave qui a été vendue par celui aux mains duquel elle est tombée.

RIENES. Les anciens appelaient ainsi les reins , parce que les Grecs les nomment nefroÛ. Plaute dit : Glaber erat tamquam rien (Il n’avait pas plus de poil qu’un rognon).

RIENES. Les reins, qu'aujourd'hui nous nommons ainsi, étaient nommés par les anciens nefrundines, parce que les Grecs les appellent nefroÛ. Plaute, dans son Satyrion : - Male tibi evenisse video, glaber erat tamquam rien (Je crois qu’il t’es advenu mal ;il n’avait pas plus de poil qu’un rognon).

REFRIVA. Ce mot désignait ce qu'on apportait chez soi de la récolte, pour en tirer un auspice et en faire une of-

REFRIVA FABA. On appelle ainsi, comme le dit aussi Cincius, une fève que l'on a coutume de rapporter, pour en faire une offrande, de la moisson chez soi, afin d'en tirer un auspice, comme si elle rappelait les fruits de la terre, afin qu'ils enrichissent la maison : telle est la vertu de cette fève employée dans les cérémonies saintes. Élius ne peut décider si c'est celle que l'on rapporte à la maison après qu'elle est arrivée au degré de maturité où elle doit être cueillie, ou celle que l'on fait sécher en la torréfiant. Mais ce qui vient à l'appui de l'opinion de Cincius, c'est que dans les sacrifices publics lorsque la bouillie de fèves est offerte aux dieux, elle est appelée refriva.

REMEARE, revenir, de même que commeare signifie aller de côté et d'autre : d'où l'expression commeatus dari, pour dire que l'on a donné à une personne le temps d'aller et revenir sans trop de gêne.

REMEARE, revenir; on dit de même commeare, aller de côté et d'autre. De là l'expression commeatus dari pour marquer que l'on a donné à une personne le temps d'aller quelque part et d'en revenir. Afranius, dans son Emancipée : - Vetuit me sine mercede prosum Paccius remeare in ludum (Paccius m’a défendu, j’en réponds, de retourner au jeu sans récompense).

REMELIGINES et REMORAE. Ces mots viennent de morari. Plaute dit : Quid nunc illae tamdiu intus remorantur remeligines (Et pourquoi maintenant ces retards arrêtent-ils si longtemps à l’intérieur ?). Et Lucilius : Quaenam vox ex te resonans meo gradu remoram facit ? (Et quelle voix résonnant de ta bouche retarde mes pas ?)

REMELIGINES et REMORAE. Ces deux mots, qui signifient retards, viennent de remorari, retarder, et se trouvent dans la Casine de Plaute : Nam quid illae nunc tamdiu intus remorantur remiligines (Et pourquoi maintenant ces retards arrêtent-ils si longtemps à l’intérieur ?). Afranius a dit, dans le Trahi : - Remeligo a laribus missa sum haec, quae cursum cohibeam (C’est moi qui ai été envoyé ppar les dieux lares, comme obstacle, pour arrêter ta course). [ Lacune.] Plaute, dans le Trinummus : - Quae in rebus multis obstant odiosaeque sunt, remoramque faciunt rei privatae et publicae (Qui embarassent et sont très gênantes en beaucoup de choses, et entravent les intérêts privés et les intérêts publics). Lucilius : Quaenam vox ex te re sonans meo gradu remoram facit (Et quelle voix résonnant de ta bouche retarde mes pas ?)

REMURINUS AGER. On a ainsi nommé un certain terrain, parce qu'il avait été possédé par Rémus; et la demeure de Rémus a été nommée Remoria. Mais on appelle aussi Remoria un emplacement situé au haut de l'Aventin, et où Rémus avait pris les auspices pour la fondation de Rome.

REMURINUS AGER, terrain ainsi appelé parce qu'il fut possédé par Rémus; Rémus eut aussi pour habitation Remoria. D'autre part, on appelle Remoria un emplacement situé au sommet du mont Aventin, et on dit que ce nom lui a été donné parce que Rémus , lors de sa discussion avec Romulus au sujet de la fondation de Rome, prit les auspices en ce lieu. [ Lacune. ]

REMORES AVES. On ap­pelle ainsi dans les auspices les oiseaux qui déterminent une personne à ajourner ce qu'elle a dessein de faire.

REMORES. On appelle ainsi dans les auspices les oiseaux qui déterminent une personne à ajourner ce qu'elle a dessein de faire.

RIMARI, c'est chercher avec soin, et, pour ainsi dire, jusque dans les fentes.

RIMARI, chercher avec soin, comme quelqu'un qui cherche jusque dans les fentes. [Lacune qui devait être remplie par une citation du livre XI des Annales d'Ennius.]

REMILLUM. Ce mot est synonyme de repandum.

REMILLUM. Ce mot s'emploie dans le sens de repandum. Lucilius : [La citation qui se trouvait ici ne peut être rétablie.] Et Afranius. [Lacune.]

REMORBESCAT, qu'il retombe dans la maladie.

REMORBESCAT. Ennius semble avoir employé ce mot pour in morbum recidat

REFUTARE, rétorquer. Mot composé de fari, en changeant l'a en u.

REFUTARE signifie rétorquer un argument. Pacuvius, dans son Hermione. [Lacune.] Ce mot est formé de fari, par le changement d'a en u. De même, dans recludere, au a été changé en u.

RENANCITUR signifie il aura ressaisi; d'où nous disons encore maintenant nanciscitur, et nanctus, c'est-à-dire acquis.

RENANXITUR. Verrius... dit que ce mot signifie il aura repris De là nous disons encore aujourd'hui nanciscitur et nanctus, c'est-à-dire acquis.

REOR, je pense , et toutes les acceptions qui découlent de ce mot.

REOR, je pense, et tous les mots qui dérivent de reor, et dont la valeur est passive.

REMULCO, se dit lorsqu'un grand vaisseau est traîné à force de rames par une petite embarcation.

REMULCO se dit lorsqu'un grand vaisseau est traîné à l’aide de rames à la suite d'un petit navire.

RIGIDUM Ce mot signifie tout à la fois excessivement froid et extrêmement dur.

RIGIDUM. Ce mot a deux sens : il signifie excessivement froid et extrêmement dur. [ Lacune.]

REGIFUGIUM. On appelait ainsi une fête établie pour célébrer le jour où Tarquin s'enfuit de Rome.

REGIFUGIUM. Ce jour est maqué dans les fastes au VI avant les calendes de mars, et non au IX avant les calendes d'avril. On croit qu'on lui a donné ce nom, parce que ce fut ce même jour que le roi Tarquin s'enfuit de l'assemblée publique; cela a été démontré faux par [ Lacune. ] et par Julius qui [Encore une lacune.] écrivent qu'en ce jour les pontifes et les Saliens assistent le roi des sacrifices, qui fait en ce même jour un sacrifice dans l'assemblée publique, et prend la fuite dès que le sacrifice a été accompli. On reconnaîtra la vérité de cette dernière opinion, si on remarque que dans les fastes deux jours portent cette indication : Q. R. C. F., ce qui doit être lu ainsi : Quando rex comitiassit fas, c'est-à-dire lorsque le roi s'est rendu à l'assemblée publique. Car en ces fêtes seulement et en nulle autre, il est permis au roi des sacrifices de venir dans l'assemblée. Cette coutume paraît importée d'Étrurie. Le second de ces jours se trouve dans les fastes au IX avant les calendes de juin ; il porte également la note Q. R. C. F. L'un et l'autre de ces jours doivent porter le caractère NP., et non le caractère N., parce qu'après la fuite du roi, ils deviennent fastes de néfastes qu'ils avaient été jusqu'au moment de cette fuite.

REGIA. La maison où ha-bite le roi.

REGIA. On appelle ainsi un édifice ou les prêtres convoqués par le pontife se réunissent comme dans un temple, parce qu'en y accomplit les cérémonies saintes réservées d'ordinaire au roi des sacrifices.

REGIAE FERIAE. On a, ce semble, appelé fêtes royales, celles qui se célèbrent pour purifier le forum et le lieu où s'assemblent les comices. [Lacune.]

REGLESCIT, dans Plaute, est synonyme de crescit.

REGLESCIT. Plaute, en em­ployant ce mot, l'a pris comme synonyme de crescit, dans ce vers : .... [Il est impossible de rétablir le vers de Plaute cité en cet endroit.] Ce mot est formé de gliscit : c'est de là aussi, à ce qu'il semble, qu'on a donné le nom de glires à ceux qui prennent de l'embonpoint.

REAPSE, pour reipsa. Pacuvius dit : Si non est ingratum reapse, quod feci (Si réellement ce que j’ai bien fait n’est pas désagréable).

REAPSE, pour reipsa. Pacuvius dit, dans le Jugement des armes: - Si non est ingratum reapse quod feci bene (Si réellement ce que j’ai bien fait n’est pas désagréable).

REGIMEN. Les poètes emploient ce mot pour regimentum. Ennius ( liv. XVI) : Primus senex bradys in regimen bellique peritus (Le premier vieillard actif au gouvernement et habile à la guerre).

RELEGATI. On appelle proprement relégués ceux qui, par leur ignominie ou par le châtiment qu'ils ont encouru, sont forcés de quitter la ville de Rome ou quelque autre lieu en vertu d'une loi, d un sénatus-consulte ou d'un édit d'un magistrat, comme d'ailleurs Elius Gallus le fait voir.

RELIGIOSUS. Cette qualification ne s'applique pas seulement à l'homme qui professe un profond respect pour la sainteté des dieux, mais encore à celui qui se montre prêt à rendre service aux hommes. Les jours consacrés par la religion (ou plutôt désignés comme funestes) sont ceux où Il n'est pas permis de faire autre chose que ce qui est absolument nécessaire : tels sont les trente-six jours appelés noirs, le jour de la bataille d'Allia, et ceux durant lesquels le Monde est ouvert. Gallus Élius appelle religieux (ou plutôt contraire à la religion ) tout acte qu'il n'est absolument pas permis à l'homme de faire, de telle sorte que s'il le fait, il semble agir contre la volonté des dieux. Parmi les actes de cette espèce, on compte les suivants : qu'un homme s'introduise dans le temple de la Bonne-Déesse ; qu'une loi soit soumise au peuple au mépris des auspices ; qu'une action judiciaire soit portée avant le préteur un jour néfaste. Quant à ce qui différencie les mots sacer, sanctus et religiosus, cet auteur le fait très bien sentir : Un édifice est sacré, il est consacré à un dieu ; saint est le mur qui entoure une ville ; sanctifié par la religion est le tombeau où un mort a été enseveli ou enterré. Ces distinctions, dit Gallus Elius, sont assez connues. Mais comme, eu égard aux circonstances et au temps, ces mots peuvent, en apparence, avoir la même valeur, il croit que ce qui est sacré a également été rendu saint par la loi ou par les institutions des anciens, de sorte qu'on ne peut le violer sans châtiment ; il ajoute que c'est également un lieu sanctifié par la religion, parce qu'il est des choses qu'Il n'est pas permis à un homme d'y faire ; et que, s'il y fait une de ces choses défendues, il semble la faire contre la volonté des dieux. Il pense qu'il faut observer la même règle au sujet du mur et du tombeau, de telle sorte que les caractères de la consécration, de la sainteté et de la religion se réunissent en la même chose, de la manière toutefois que nous l'avons exposé plus haut, lorsque nous avons parlé de ce qui est sacré.

REPOTIA. Le lendemain du jour des noces on soupe chez le nouveau mari, parce qu'on recommence en quelque sorte à boire.

REPOTIA. Le lendemain des noces on soupe chez le nouveau mari, parce que le banquet est en quelque sorte recommencé. Pacuvius, dans Ilione : Ab eo depulsum mamma paedagogandum accipit repotiali lacte (Et sa mamelle reçoit cet être chassé par lui, pour l’élever au moyen du lait du lendemain).

REPAGULA. Ce sont des barres pour ouvrir les portes, placées de telle sorte qu'elles soient appliquées en sens opposé de celui où la porte doit s'ouvrir. On les appelle aussi repages.

REPAGULA. Ce sont , comme le dit Verrius, des barres pour ouvrir les portes, placées de telle sorte qu'elles soient appliquées en sens opposé de celui où la porte doit s'ouvrir. Cicéron contre Verrès ( discours IV : Postea convolsis repagulis, efractisque valvis demoliri signum, ac vectibus labefactare conantur (Ensuite, ayant renversé les barrières et brisé les portes, ils s’efforcent de renverser la statue, et de l’abattre à coups de leviers). Les poètes appellent quelquefois ces barres repages.

REPUDIUM. On appelle ainsi la répudiation qui a lieu pour un motif honteux.

REPUDIUM. Verrius dit qu'on appelle ainsi la répudiation qui a lieu pour un motif honteux. Accius: Repudio ejeta ab Argis jamdudum exsulo (Chassée d’Argos par la répudiation, je suis depuis longtemps exilée).

REPEDARE revenir sur ses pas.

REPEDARE, revenir sur ses pas. Pacuvius : Paulum repeda, gnate, a vestibulo gradum (Mon fils, retire-toi un peu du vestibule).

REPASTINARI. On dit d'un champ qu'il est biné, parce qu'en le fouillant on en change la nature.

REPASTINARI. On dit, selon Verrius, d'un champ, qu'il est biné, lorsque sa nature est changée par les fouilles, ou bien lorsqu on arrache les souches d'arbres qui l'embarrassent, ou qu'on l'adoucit en brisant les pierres qui s'y trouvent, pour le rendre propre à produire des vivres, soit de l'herbe pour le bétail ou du blé pour les hommes. Caton, dans le discours qu'il a écrit sur ses mérites contre Thermus, dit : Ego jam a principio in parsimonia, atque in duritia, atque industria omnem adolescentiam meam abstinui agro colendo, saxis Sabinis, silicibus repastinandis, atque conserendis (Et moi, dès le principe, j’ai soutenu toute ma jeunesse par l’économie, et par la fatigue et par le travail, cultivant la terre, défrichant les rochers du pays des Sabins et les champs couverts de pierres, et les ensemençant). Afranius, dans le Répudié : - Repastinasse aetatem tu senex fugis (Toi, vieillard, tu évites de revenir à la vie).

RELUERE, dégager, retirer un gage.

RELUERE, dégager, retirer un gage. Cécilius, dans Carine : - Ut aurum, et vestem, quod matris fuit, reluat, quod viva ipsa opposuit pignori (Pour dégager l’or et les étoffes qui avaient appartenu à sa mère, et que celle-ci, durant qu’elle vivait encore, avait mis en gage).

RESIGNARE. Les anciens employaient ce mot pour rescribere; de même nous disons encore subsignare pour subscribere.

RESIGNARE Les anciens employaient ce mot pour rescribere, comme nous disons encore subsignare pour subscribere. Caton, en parlant sur les dépouilles, demande qu'on ne suspende dans les temples que celles qui ont été prises sur l'ennemi; il dit : Sed tum, ubi ii dimissi sunt, revertantur resignatis vectigalibus (Mais alors, dès que ceux-ci ont été congédiés, qu’ils reviennent après que les impôts ont été rétablis). [Il y a ici une lacune considérable.]

RESULTARE, rebondir souvent.

RESULTARE rebondir souvent.

RESTIBILIS. On appelle ainsi un champ qui est ensemencé deux années de suite d'épis de froment, ou de froment en épis. Ceux qui louent des domaines établissent d'ordinaire que cela ne doit pas se faire

RESTIBILIS. On appelle ainsi un champ qui est ensemencé deux années de suite d'épis de froment, ou de froment en épis. Ceux qui louent des domaines établissent d'ordinaire que cela ne doit pas se faire.

RESES, fainéant, parce qu'il reste assis.

RESES et RESIDUUS. On appelle ainsi le lâche, parce qu'il reste assis. Accius, dans.... [Lacune.] Residuos, somno deditos (Paresseux, livrés au sommeil). Afranius, dans la Rose.... [Lacune. ] Pacuvius, dans le Jugement des armes : - Tuque te desidere mavis residem, et contra nos hic esse in labore (Et tu aimes mieux rester assis dans l’oisiveté, tandis que nous sommes ici occupés au travail).

RESECRARE, dégager de la Malédiction religieuse. Si, par exemple, un accusé suppliait dans tes comices, au nom des dieux, pour être délivré du danger qu'il courait, le magistrat ordonnait de le relever des imprécations. Plaute : Resecroque mater, quod dudum obsecraveram (Et mère, je révoque la malédiction que j’avais prononcée jadis) .

RESECRARE, relever d'une obligation religieuse.... si, par exemple, dans les comices, un accusé priait le peuple au nom des dieux de le délivrer du danger auquel il était exposé, le magistrat ordonne de relever la malédiction prononcée contre lui.... [Ici une lacune considérable.] Plaute : Resecroque, mater, quod dudum obsecraveram.... (Et mère, je révoque la malédiction que j’avais prononcée jadis...)

RES COMPERENDINATA . On entend par là un jugement remis au troisième jour.

RES COMPERENDINATA. On entend par là.... un jugement remis à trois jours.

RAVA VOX, voix rauque et peu claire, dont le son ressemble assez à l'aboiement des chiens ; d'où encore on appelle rabula un avocat qui parle avec une sorte d'ardeur furieuse.

RAVA VOX. Selon..., cette expression désigne une voix rauque et peu claire, dont le son ressemble assez à l'aboiement des chiens; d'où l'on appelait aussi rabula un avocat qui parle avec une sorte d'ardeur furieuse, comme on lit dans Lucilius.... femmes aux yeux verdâtres.... blondins.... à moins que l'on n'aime mieux faire venir ce mot de ravis, comme on le voit dans Plaute, qui dit, dans la Marmite : -. Ubi si quid poscam, usque ad ravim poscam prius (Si je demande une chose, je la demande plutôt jusqu’à m’enrouer). Et ailleurs : Expurgabo hercle omnia ad raucam ravim (Par hercule, je rendrai jusqu’au dernier degré d’enrouement).

ROSEA On appelle ainsi un champ du territoire de Réate, parce qu'on y ensemence toujours la terre tandis qu'elle est humide de rosée.

ROSEA. On appelle ainsi un champ du territoire de Réate , parce qu'on y ensemence toujours la terre tandis qu'elle est humide de rosée.

REDICULI FANUM. Le temple du dieu Rediculus était hors de la porte Capène parce qu'Annibal, arrivé jusqu'à cet endroit en approchant de Rome, rebroussa chemin, effrayé par certaines visions.

REDICULI FANUM. Cornificius.... a établi que le temple de Rediculus, situé hors de la porte Capène, a été ainsi nommé, parce qu'Annibal, arrivé à cet endroit en approchant de Rome, rebroussa chemin, effrayé par certaines visions.

RESERARI. Ce mot vient de sera.

RESERARI ...... dit que ce mot vient de ce que les battants s'ouvrent si l'on détache la serrure du gond d'une porte; que de là on appelle reserata les choses ouvertes et non fermées. Car on appelle serae les bâtons fixés contre les portes fermées. Pacuvius , dans... : Pandite valvas, removete seras, ut complectar (Ouvrez les battants de la porte et ôtez les barres qui la ferment afin que je l’embrasse).

REMANT, ils reviennent vers. Ennius dit : Rivos camposque remant (Ils reviennent vers les fleuves et les champs).

REMANANT, ils retournent vers. Ennius, au liv. I : Destituunt rivos camposque remanant (Ils quittent les ruisseaux et viennent dans les champs).

REFERT. Lorsque nous disons ainsi, nous nous trompons, à ce que prétend Verrius car le mot exact est rei fert, rei étant au datif, et non à l'ablatif. Mais, ajoute cet auteur, l'usage a consacré cette faute.

RIDICULUS, celui dont on se moque en des choses honteuses.

RIDICULUS. On appelle propre-ment ainsi celui dont on se moque en des choses honteuses.

«RIDEO, INQUIT GALBA CANTERIO » est un proverbe que Sinnius Capiton interprète ainsi : Si des hommes perdent courage dès le premier moment où ils ont commencé une chose. Sulpicius Galba, se mettant en route pour la province qui lui était échue, vit son cheval tomber à la porte même de la ville : Je ris, dit-il, ô cheval, de te voir déjà fatigué, ayant un si long voyage à faire, et l'ayant à peine commencé.

RETRICIBUS. Caton, en se servant de ce mot, entend désigner l'eau qui sert à arroser les jardins.

RETRICIBUS. Caton, en employant ce mot dans le discours qu'il a écrit pour discuter les actes de la censure de Fulvius Nobilior, a entendu désigner le cours d'eau qui est au-dessus de la voie d'Ardée, entre la seconde pierre milliaire et la troisième, et qui sert à arroser les jardins au-dessous de la voie d'Ardée et de la voie Asinaire jusqu'à la voie Latine.

RECEPTITIUS SERVUS, c'est un esclave rendu au vendeur en raison de quelque défaut.

RECEPTIVUS SERVUS. Caton, en employant cette expression dans son discours en faveur de la loi Voconia, entend parler d'un esclave rendu au vendeur en raison de quelque défaut : Ubi irata facta est, servum recepticium sectari atque flagitare virum jubet (Dès qu’elle s’est mise en colère, elle ordonne à son mari de poursuivre et de réclamer l’esclave rendu pour ses défauts)

ROGAT , c'est-à-dire il consulte le peuple, ou il lui demande d'approuver ce qu'il propose.

ROGAT, c'est-à-dire il consulte le peuple, ou il lui demande d'approuver ce qu'il propose. D'où il est passé en usage, parmi nous , d'employer rogare comme synonyme de petere et orare. Caton, dans son discours pour empêcher qu'il ne soit dérogé à la loi Bébia, dit : Hoc potius agam, quod hic rogat (Je ferai plutôt ce que celui-ci demande).

RESTAT. Ennius a employé ce mot pour distat.

RESTAT Selon Verrius, Ennius emploie ce mot pour distat, lorsqu'il dit : Impetus haud longe mediis regionibus restat (Le choc ne s’arrête pas bien loin du milieu de l’espace).

RURI ESSE. Il faut dire ainsi, et non rure, témoin Térence lorsqu'il dit : Ruri se continebat (Il se tenait à la campagne).

RURI ESSE. II faut dire ainsi, et non rure, témoin Térence, dans le Phormion, lorsqu'il dit : Ruri se continebat, ibi agrum de nostro patre (Il se tenait à la campagne, et là, il surveillait une terre venue de notre père).

RELIGIONI... C'est pour certaines personnes une crainte religieuse (ou plutôt superstitieuse) de sortir par la porte Carmentale; c'est encore une chose de mauvais augure que de tenir le sénat dans le temple de Janus, qui est en dehors de cette porte; parce que les trois cent six Fabius sortis par cette porte furent tous tués à Cremera, et que le senatus-consulte, qui ordonnait leur départ, avait été fait dans le temple de Janus.

RETIARIUS. Lorsque le rétiaire combat le myrmillon, on chante : « Ce n'est pas toi que je veux; je veux le poisson ; pourquoi me fuis-tu, Gaulois? » parce que le murmillonicum est une sorte d'armure gauloise, et qu'autrefois on appelait murmillones des Gaulois qui portaient l'image d'un poisson sur leur casque. Ce genre de combat a été institué par Pittacus, l'un des sept sages, qui, devant se battre avec Phrynon pour quelques différends élevés au sujet des limites entre les Athéniens et les Mityléniens, embarrassa Phrynon dans un filet qu'il avait secrètement apporté.

RETIARIUS. Lorsque le rétiaire combat le myrmillon, ou chante : « Ce n'est pas toi que je veux; je veux le poisson ; pourquoi nie fuis-tu, Gaulois? » parce que le murmillonicum est une sorte d'armure gauloise, et qu'autrefois ait appelait murmillones des Gaulois qui portaient l'image d'un poisson sur leur casque. Ce genre de combat a été institué par Pittacus. l'un des sept sages, qui, devant se battre avec Phrynon pour quelques différends élevés au sujet des limites entre les Athéniens et les Mityléniens, embarrassa Phrynon dans un filet qu'il avait secrètement apporté.

RESIGNATUM AES. On fait subir une retenue à un soldat lorsque, pour quelque délit et par ordre du tribun des soldats, son nom est porté sur les contrôles pour qu'on ne lui paye pas sa solde. Car on disait signare pour scribere.

RESIGNATUM AES. On fait subir une retenue à un soldat lorsque, pour quelque délit et par ordre du tribun des soldats, son nom est porté sur les tablettes avec défense de lui payer sa solde; car les anciens employaient quelquefois signare pour scribere.

RITUALES. On appelle rituels les livres des Étrusques où se trouvent consignés les rites que l'on doit observer dans la fondation des villes, dans la consécration des autels et des temples, dans la distribution des curies, des tribus et des centuries.

RITUALES. On appelle rituels les livres des Etrusques où sont contenues les prescriptions qui indiquent suivant quels rites il faut fonder les villes, consacrer les autels et les temples, avec quelles cérémonies saintes il faut construire les murs, par quel droit sanctifier les portes, comment on doit distribuer les tribus, les curies, les centuries, établir et ordonner les armées, en un mot, toutes les autres choses qui regardent la guerre et la paix.

RUTILE CANES. On immole des chiennes rousses, c'est-à-dire dont la couleur tire sur le rouge, comme le dit Ateius Capiton, dans le sacrifice appelé Canarium pour les biens de la terre et pour détourner la mauvaise influence de l'astre de la canicule.

RELIGIONIBUS... La majesté des censeurs est considérée comme entourée d'un grand caractère de sainteté, et l'on regardait comme de très mauvais augure toute atteinte que pouvait souffrir la personne à la dignité d'un censeur. Voici des exemples qu'en donne Varron dans ses livres de la Vie du peuple romain. M. Fulvius Nobilior, fait censeur avec M. Emilius Lepidus dont il avait été précédemment l'ennemi déclaré, et avec lequel il avait eu souvent des démêlés judiciaires, jugea que les haines qu'il avait montrées dans la vie privée étaient étrangères à la république, et une fois qu'il fut investi de ces fonctions il renonça aussitôt à son inimitié contre son collègue ; et ce jugement de son coeur fut agréa­ble à tous, et universellement applaudi. A. Postumius et Q. Fulvius avaient été nommés censeurs. Fulvius ayant perdu deux fils dans la guerre d'Illyrie, et ne pouvant, à cause d'une maladie d'yeux, remplir les fonctions de censeur, Postumius proposa de consulter les livres Sibyllins, et de faire des prières publiques pour la santé de son collègue. Tib. Sempronius, voyant la foi des censeurs ébranlée par Rutilius, tribun du peuple, irrité de ce qu'un pan de mur de sa maison avait été abattu , et son collègue C. Claudius ayant été condamné par le peuple, fit si bien que les mêmes centuries qui avaient condamné Claudius, l'absolvirent dans le lieu même où elles se trouvaient. La censure de L. Emilius Paulus et de Q. Philippe fut de mauvais augure Paulus, dans cette dignité, souffrit d'une violente maladie et faillit perdre la tête. Sinistre fut aussi la censure de P. Cornelius Scipion Nasica qui eut pour collègue M. Popilius, lequel vit ensuite son frère consul : car ayant été obligé de donner caution.... il est certain qu'il fut libéré par le peuple romain. M. Valerius Messala et C. Cassius Longinus, censeurs, furent déshonorés, parce que, durant leur magistrature, la pudeur avait reçu des atteintes. Car le palmier, né durant la guerre de Persée au Capitole, sur l'autel même de Jupiter très bon et très grand, fut, dit-on, alors renversé, et à sa place il poussa un figuier, ce qui rendit infâmes les censeurs qui avaient été sans aucun respect pour la pudeur. Ensuite vient la censure de L. Cornelius Lentulus et de C. Censorinus. Lentulus avait été condamné comme concussionnaire par un jugement public. Plusieurs craignaient donc que te censeur ne voulût se venger ; mais il ne fut inquiétant pour personne. La censure de P. l'Africain et de L. Mummius fut remarquable; mais Mummius doit y être signalé pour la négligence qu'il mit dans ses actes. Il retira, sans lui faire subir de châtiment, du nombre des hommes déchus du droit de suffrage, Asellus, en se moquant de la sévérité de l'Africain, qui avait privé cet Asellus du droit de suffrage. La censure de Q. Fulvius Nobilior et de son collègue App. Claudius Pulcher fut également très remarquable, trois réprimandes très sévères ayant été infligées à la noblesse. Durant la censure de Q. Pompeius et de Q. Cécilius Metellus Macedonicus, le sénat fut choisi; on éloigna en tout trois sénateurs, avec autant d'éclat qu'ils en avaient mis à ternir la pureté des autres.

REDINUNT pour redeunt.

REDINUNT signifie redeunt. Ennius, dans ses Annales....: Redinunt in patriam. De même on disait prodinunt, ferinunt, pour prodeunt, feriunt....

REGIUM, c'est ce qui appartient ou a appartenu à un roi. Regale, ce qui est digne d'un roi.

REGIUM, c'est ce qui appartient ou a appartenu au roi, comme l'esclave du roi et la maison royale qui appartint jadis à Numa Pompilius; maintenant elle est considérée comme un temple. Regale est ce qui est digne d'un roi.

ROMANI. Ennius, au liv. XI des Annales, appelle les Romains Grecs, lorsqu'il dit : Contendunt Graecos, Graios memorare solent, sos (On les prétend Grecs , on a coutume de les appeler Grecs). [Ici se trouve une lacune qu'il nous est impossible de remplir.]

«RIGIDO TUM CAERULA SURO » Ennius semble employer cette expression par forme de badinage.... caeruli. Or ce mot est emprunté au nom de la mer. Il s'est encore servi du même mot dans le même sens an livre II : «.... ponti caerula prata . Il a appelé la mer les prés verdâtres. Et ailleurs : Inde Parum, cui caerula vi valida assultabant (De là ils arrivent à Paros dont les bords étaient assaillis avec une force énergique par les flots verdâtres); il parle de l'île de Paros. De même : In unum surum ad surum ferte : tamen defendere possent (Pressés en su seul faisceau, pieu contre pieu, cependant ils pourraient défendre) . Or on appelle suri des bâtons, et on dit au diminutif surculi

REAQUE EAPSE, en effet, réellement.

REQUE EAPSE. Scipion l'Africain, fils de Paul, dans son discours pour le temple de Castor, s'est servi de cette forme : Quibus de hominibus ego saepe, atque in multis locis opera, factis, consiliis, reque eapse bene meritus siem (Et moi, j’ai bien mérité de ces hommes souvent et en beaucoup de lieux, par mes oeuvres, mes actes, mes conseils, et en réalité), c'est-à-dire de fait, réellement.

RESPUBLICAE. C. Gracchus, dans le discours qu'il a écrit sur la loi de Pennus et sur les étrangers, s'est servi de ce mot au pluriel, en parlant de plusieurs États, lorsqu'il a dit : Eae nationes, cum aliis rebus, per avaritiam, atque stultitiam, respublicas suas amiserunt (Ces nations, indépendamment d’autres causes, ont perdu leurs Etats par l’avarice et la sottise).

« RECTO FRONTE CETEROS SEQUI SI NORIT, » dit Caton dans son examen du consulat. Ceci était un ancien usage, comme lorsque Ennius dit aussi : A stirpe supremo. Et : Ilia dia nepos ; et : Lupus feta, et encore : Nulla metus. On trouve aussi fréquemment dans les Mémoires des cérémonies pontificales. : - Hic ovis, et haec agnus, haec porcus. Nous devons considérer ces formes non comme des fautes, mais comme des preuves d'un antique usage.

RECIPIE, pour recipiam.

RECIPIE se trouve dans Caton pour recipiam, ainsi que beaucoup d'autres formes du même genre.

REDEMPTITAVERE. On dit ainsi comme l'on dit domitavere

REDEMPTITAVERE. Caton a encore employé ce mot , comme clamitavere dans le discours qu'il prononça sur les statues et les tableaux ; il dit : Honorem emptitavere ; et Malefacta benefactis non redemptitavere (Ils n’ont pas racheté leurs méfaits par des bienfaits).

REPULSIOR. Caton a em­ployé ce comparatif de repulsus.

REPULSIOR. Caton a employé ce mot au second rapport dans le discours prononcé devant le peuple contre Cornelius : Ecquis incultior, religiosior, desertior publicis negotiis repulsior (Quel homme plus inculte, de plus funeste augure, plus abandonné, plus antipathiqueaux affaires publiques).

RATISSIMA se dit, aussi des choses que nous appelons rata : d'où le mot rationes.

RATISSIMA. Nous appliquons aussi ce superlatif aux choses auxquelles nous appliquons le positif rata, d'où vient encore le mot rationes. Caton, dans son discours contre Q. Thermos : Erga rempublicam multa beneficia ratissima atque gratissima (Beaucoup de bienfaits très reconnus et très agréables envers la république).

REGILLIS... La veille du mariage, les vierges allaient se coucher revêtues de robes faites exprès pour cette circonstance, de tuniques blanches, de réseaux d'un jaune clair, tissus de haut en bas par des ouvriers debout, et cela en signe de bon présage, comme on avait coutume de l'observer aussi lorsqu'on donnait la robe virile.

RAPI SIMULATOR... Lorsqu'on remet une jeune fille à son mari, on fait semblant de l'arracher des bras de sa mère, ou, si elle n'a plus de mère, des bras de sa plus proche parente, en souvenir de ce qu'un enlèvement de ce genre réussit fort bien à Romulus.

RAPI SIMULATOR ... Lorsqu'on remet une jeune fille à son mari, on fait semblant de l'arracher des bras de sa mère, ou, si elle n'a plus de mère, des bras de sa plus proche parente, en souvenir de ce qu'un enlèvement de ce genre réussit fort bien à Romulus.

RAPI SOLET....On a coutume d'enlever le flambeau à la lumière duquel la nouvelle mariée a été conduite dans sa chambre par les amis des deux côtés, de peur que l'épouse ne le place cette nuit sous le lit de l'époux, ou que celui-ci ne le fasse brûler sur un tombeau : dans l'un ou l'autre cas, on y verrait un signe de mort prochaine pour l'un des deux nouveaux mariés.

RAPI SOLET... On a coutume d'enlever le flambeau à la lueur duquel la nouvelle mariée a été conduite dans sa chambre par les amis des deux côtés, de peur que l'épouse ne le place cette nuit sous le lit de l'époux, ou que celui-ci ne le fasse brûler sur un tombeau : dans l'un ou l'autre cas, on y verrait un signe de mort prochaine pour l'un des deux nouveaux mariés.

RECEPTUS MOS. On appelle coutume admise, celle qu'un Etat a introduite de sa propre volonté du dehors

RECEPTUS MOS. On appelle coutume admise, celle qu'un État a introduite de sa propre volonté du dehors..

RITUS. Le rite est une coutume acceptée dans l'accomplissement des sacrifices.

RELIGIOSI. On appelle ainsi les hommes qui ont le choix des choses divines qu'il faut faire ou omettre selon la coutume de l'Etat, et qui ne se laissent pas embarrasser dans les superstitions.

RENOVATIVUM FULGUR. On appelle ainsi un coup de foudre qui, lorsqu'un coup de foudre a commencé un présage, succède à ce premier coup, lui est semblable, et a le même sens.

REFERRI DIEM PRODICTAM. Qu'un jour fixé soit avancé, c'est un sacrilège, ainsi que Veranius le dit dans son traité des Augures relatifs aux comices; et il s'appuie sur l'exemple des censeurs L. Julius et P. Licinius qui avancèrent ainsi un jour sans aucune décision des augures; raison pour laquelle ce lustre ne fut pas très heureux.

REGALIA EXTA. On nomme ainsi les entrailles des victimes, qui annoncent aux puissants un honneur inespéré, aux petits des successions, au fils de famille les droits de maître.

REGALIA EXTA. 0n nomme ainsi les entrailles des victimes qui annoncent aux puissants un honneur inespéré, aux petits des successions, au fils de famille les droits de naître.

RESPICERE AVEM. Dans les auspices, cette expression signifie qu'une personne voit revenir un oiseau au même endroit où elle l'a d'abord aperçu.

RELIGIOSUM ac SACRUM. On appelle religieux et sacrés les édifices tels que les temples et les oratoires, que l'on appelle aussi sacratae. Mais il est des choses religieuses par elles-mêmes et non sacrées : tels sont les tombeaux qui ne sont pas sacrés, mais seulement religieux.

REUS Ce mot s'emploie dans les deux sens, comme le dit Sinnius, dans le livre qu'il a écrit sur.... : Celui qui plaide pour lui et agit contre toi; l'un et l'autre peuvent se servir de ton serment.

ROSCII. On appelait ainsi les personnes parfaites dans tous les arts, parce qu'un certain Roscius fut jugé seul parfait dans son art, qui était celui du comédien.

ROSCII. On appelle vulgairement ainsi ceux qui sont parfaits dans tous les arts, parce que le comédien Roscius fut seul si parfait dans son art, qu'il ne lui manquait rien pour avoir le plus haut degré de perfection, comme le dit Cicéron au liv. Ier de l'Orateur.

RUSTICA VINALIA. Les Fêtes champêtres où l'on faisait des libations de vin nouveau se célébraient au mois d'août, comme on le voit dans les Fastes, en l'honneur de Vénus, parce que le temple de cette déesse avait été consacré ce même jour; alors les bêtes de somme et les jardiniers se reposent de tout travail, parce que, selon l'opinion commune, tous les jardins sont sous la protection de Vénus.

RAUCI. Verrius dit que les hommes à voix rauque semblent avoir été appelés ainsi à cause de la sécheresse de leur gosier, ou d'une certaine ressemblance avec les épis de blé; car ce même Verrius nous apprend que les grains dorés enfermés dans les épis sont appelés rava.

RICA, c'est un vêtement carré, garni de franges, couleur de pourpre, dont les femmes des flamines se servaient en guise de petit manteau. Selon d'autres, ce nom lui vient de ce qu'il est fait de laine blanche encore humide, et confectionné par des vierges libres, ayant encore leur père et leur mère, citoyens, et teint ensuite de couleur bleue claire.

RICA, c'est un vêtement carré, garni de franges, de couleur de pourpre, dont les femmes des flamines se servaient en guise de petit manteau ou de mitre, comme le pense .... Mais Titius dit que ce nom de rica a été donné à ce vêtement, parce qu'il est fait de laine blanche encore humide, et qu'il y en a trois espèces, celles que font les vierges libres, les femmes qui ont encore leur père et leur mère, et les citoyens. Lorsqu'il est achevé, ajoute-t-il, on le lave dans une eau courante, et on le teint de couleur bleuâtre.

RESPICI. On dit qu'un oiseau est revu, lorsque le sacrifice achevé, son objet est comme obtenu.... comices terminés.... les prêtres selon leur usage.... [ Lacune importante.].... du vin leur était [ou leur était ] versé sur la tête avec des prières solennelles.

REMISSO EXERCITU... Lorsque l'armée est licenciée, l'augure dont le consul s'est servi pendant la guerre pour prendre les auspices, reçoit aussi l'ordre de se retirer, parce qu'alors, par sa retraite, il est constant que l'armée est licenciée; les choses toutefois se font de telle sorte que le consul peut ensuite, s'il en a besoin, rappeler auprès de lui l'augure. Car les consuls et les censeurs n'emploient pas continuellement des augures présents auprès de leur personne, comme le dit...; mais lorsqu'il s'agit d'un acte de leurs fonctions, les augures qu'ils désignent se tiennent à leur disposition. Antistius Labeo dit que le premier qui fit porter devant lui les haches, fut aussi le premier qui se choisit un augure. [Ici une lacune très regrettable.]

REPERTUM. Ce mot semble être une altération de repartum et de reparatum.

REPERTUM. Ce mot se dit lors-qu'on a le bonheur de recouvrer une chose perdue. C'est comme si l'on disait repartum et reparatum.

RICTUS, RIXAE, RIXOSAE et RINGITUR. Ces mots semblent venir de ce que les choses auxquelles ils s'appliquent se brisent en sens divers, et sont contraires au droit. Le mot rectum semble venir de regere.

RICTUS, RINGI, RIXAE, RIXOSAE. Ces mots semblent venir de ce que les objets auxquels ils s'appliquent se rompent en divers sens, et sont contraires au droit. Le mot rectum vient de regere. [ Lacune.]