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ATTENTION : police Athenian pour le grec.

LIVRE XIV

 

LIVRE XIV.

PRÆCEPTAT. Il ordonne souvent.

PRÆCEPTAT. Dans les chants saliens, ce mot signifie il ordonne souvent.

PA est pour pater, et po, pour potissimum dans les chants saliens.

PROMENERVAT. Dans les mêmes chants, ce mot est employé pour monet.

PRAEDOPIONT pour praeoptant .

PROSPICES, pour propice.

PENSIS pour pennis, comme on disait Casmenae pour Camenae, et caesnae pour caenae.

POLTEO, pour ulterior

POLET, pour pellet parce que les anciens ne redoublaient pas encore les consonnes.

PLISIMA, pour plurima.

PLISIMA, pour plurima.

PRAE TET TREMONTI PRAETREMUNT TE. Ils tremblent devant lui qui trembles toi-même.

PERFINES, pour perfringas

PROMERION, qui a mérité beaucoup mieux que les autres. Nous disons ainsi soit pro morÛÄ, c'est-à-dire pour une particule ; ou en sens indivis.

PRIVICLOES, pour privis, c'est-à-dire à chacun eu particulier.

PETILA SURA. C'est la corne blanche d'un cheval.

PETILA SURA, jambe sèche et resserrée, selon le sens vulgaire. Selon Scévola, on appelle ainsi le sabot blanc d'un cheval.

PILUMNAE POPLAE. Dans les chants saliens, cette expression désigne les Romains, parce qu'ils étaient accoutumés à se servir du javelot, ou parce que surtout ils repoussent les ennemis.

PRAEPETES. Quelques critiques disent qu'on appelle ainsi les oiseaux, parce que, par leur vol, ils donnent un augure favorable ; selon d'autres, parce qu'ils indiquent ce que nous désirons plus, ou parce qu'ils passent devant nous en volant. D'autres pensent que ce mot vient du grec, parce qu'ils volent à nos yeux ; mais ceux-ci forment maladroitement ce mot d'une préposition latine et d'un mot grec. Du reste les poètes nomment indifféremment ainsi toute espèce d'oiseaux.

PILARE et COMPILARE. Ces mots viennent du grec ; les Grecs , en effet, appellent les voleurs phitetae.

PILARE, COMPILARE. Ce sont...

PILAT, il commence à avoir des poils ; il signifie quelquefois il arrache les poils ; d'où le mot depilati.

PILA, pilier qui soutient un mur ; il est ainsi nommé d'opponere.

PILENTUM, sorte de voiture sur laquelle les matrones se font traîner.

PILANT, ceux qui combattent avec des javelots.

PELLICATOR, celui qui cajole pour tromper.

PELLIRIS, chapeau ainsi nommé parce qu'il est fait de peau.

PELLEXIT, il a induit en erreur.

PELLUVIA, bassins à laver les pieds, comme on appelle MALLUVIAE les bassins à laver les mains.

PICATI. On nomme ainsi certains individus dont les pieds ont la forme de ceux des sphinx ; ce mot vient de ce que les Doriens appellent les sphinx ficae.

PETULANTES et PETULCI. On appelle ainsi ceux qui se précipitent d'un bond nuisible, et qui se jettent souvent en avant pour faire du mal à autrui. C'est ainsi que Virgile dit, au livre IV des Géorgiques : - Neque oves haedique petulci floribus insultent ; et Lucrèce : Corrigeras norunt matres.... agnique petulci. Et Afranius dans son Ida : - Nostrum in conventum aut consessum, ludum lapsumque petulcum. Les anciens semblent avoir employé quelquefois ce terme dans le sens de velox, comme on peut le supposer d'après ce vers : Exiluit quas petulcus quidam, pedibus convibravit.

PETRARUMLes pierres sont de deux espèces : l'une est le rocher naturel qui s'avance dans la mer, et dont Ennius parle dans son livre XI : Alte delata petrisque ingentibus tecta ; et Livius dans les Centaures : Ubi Echo saepta petris. L'autre espèce est travaillée de main d'homme, ainsi que nous l'apprend Elius Gallus : Petra est qui locus dextra ac sinistra fornicis expletur usque ad libramentum summi fornicis.

PETISSERE. Les anciens ont dit ainsi pour petere, employant la même forme que l'on remarque dans les verbes lacessere et incessere ; mais, à ce qu'il me semble, lorsqu'ils voulaient dire demander souvent, comme.... dit petessant, qu'ils demandent souvent.

PELAMYS, sorte de poisson qui séjourne dans la vase. En grec la vase se dit p®low.

PELLIS. On représente Hercule couvert d'une peau, dans le but de rappeler aux hommes leur antique vêtement. Ceux qui pleurent un parent se couvrent aussi d'une peau dans les jours de deuil.

PILLEA. Les anciens ont représenté Castor et Pollux avec un bonnet, parce qu'ils étaient de Lacédémone, et que les Lacédémoniens ont coutume de combattre couverts de bonnets.

PELTA, sorte de bouclier.

PETRONES. aa On appelle ainsi les gens de la campagne, de l'aspérité et de la dureté des rochers.

PETRONES. Les campagnards sont ainsi appelés à cause de leur rudesse antique, et parce que les parties les plus mauvaises et les plus escarpées du sol sont nommées petrae ; de même on les appelle rupices, de rupes.

PETAURISTAE. Lucilius semble croire que les danseurs de corde ont été appelés ainsi de petaurum lorsqu'il dit : Siculi mechanici , quum alto exsiluere petauro. Mais Elius Stilo pense que ce nom vient de ce qu'ils voltigent en l'air, lorsqu'il dit : Petaurista proprie Graece ideo quod is pròw ‹¡ra p¡tatai.

PETORITUM, voiture gauloise. D'autres pensent que ce mot appartient à la langue osque, où petora signifie quatre. Or, cette voiture a quatre roues.

PETORITUM. On croit que c'est un chariot gaulois, et que ce nom lui vient du nombre de ses roues (il en a quatre). Selon d'autres, ce mot est osque, parce que chez les Osques aussi petora signifie quatre. Selon d'autres, il est grec et appartient au dialecte éolien.

PETIMINA, ulcères aux épaules des bêtes de somme.

PETIMINA. On appelle ainsi vulgairement des ulcères aux épaules des bêtes de somme, et Lucilius en parle lorsqu'il dit: Ut petimen naso aut lumbos cervicibus tangat; mais Névius témoigne,  dans la description du lard, que l'on désignait habituellement sous ce nom ce qui est entre les deux épaules du cochon, ou sa poitrine, lorsqu'il dit : Petimine piscino qui meruerat.

PENNAE. On dit que les anciens écrivaient ce mot petnae conformément à la langue des Grecs, parce que ceux-ci appellent pethn‹ les choses qui se rapportent au vol des oiseaux. Les anciens disaient de même pesnae, comme ils disaient caesnae.

PICTOR. Le peintre Zeuxis mourut à force de rire ; il s'était laissé aller à cet accès de folle gaîté en regardant une veille femme (graèw) qu'il avait peinte. Je ne vois pas le motif qui a pu déterminer à placer ici ce fait, Verrius, qui s'était donné pour tâche d'écrire sur la signification des mots; il a d'ailleurs rapporté aussi des vers relatifs à cette anecdote, et d'ailleurs assez mauvais ; du reste, il ne donne pas le nom de l'auteur. Après tout les voici : "Car que fera-t-il à force de rire, à moins qu'il ne veuille faire comme ce peintre, qui est mort de rire ?"

PICTA. La toge que l'on appelle aujourd'hui peinte se nommait anciennement de pourpre, et n'avait nul dessin. On en a une preuve dans deux tableaux placés dans le temple de Vertumne et dans celui du dieu Consus : l'un représente M. Fulvius Flaccus et l'autre L. Papirius Cursor. Tous deux y sont peints en triomphateurs et revêtus de la toge de pourpre.

IMPETUS, INDUSTRIUS, INDULGENS. Verrius dit que ces mots sont composés de la même manière que impune et immunis ; mais il ne me persuade pas suffisamment.

PICTA . La toge que l'on appelle maintenant toge peinte, était auparavant appelé toge de pourpre, et elle n'était ornée d'aucun dessin.

PIETAS. Les Romains honoraient la Piété comme ils honoraient les autres dieux.

PIETAS. On dit que le temple de la Piété fut consacré par Acilius dans l'endroit même où avait jadis habité la femme qui nourrit secrètement du lait de ses mamelles son père enfermé dans un cachot : en récompense de ce dévouement elle obtint sa grâce.

PICUS. Quelques auteurs pensent que le pic-vert a été ainsi nommé de Picus, roi des Aborigènes.

PENDERE POENAS, signifie payer sa peine ; cela vient de ce qu'à l'époque où les Romains n'avaient d'autre monnaie que du cuivre brut , ils payaient leurs dettes avec ce cuivre pesé et non avec une monnaie comptée. De là vient aussi le mot pensiones .

PENETRALIA. Ce sont les chapelles des dieux pénates.

PENICULI, éponges longues, ainsi nommées à cause de leur ressemblance avec les queues. Car le mot penes signifie queues.

PENETRARE, entrer tout à fait.

PENNATAE IMPENNATAEQUE AGNAE. Cette expression, dans les chants Saliens, signifie les épis garnis ou non garnis de leur barbe... a voulu que l'on entende par là les nouvelles brebis.

PENORA. On appelle ainsi les choses nécessaires à la nourriture de chaque jour, et on appelle penarius le lieu où on les serre.

PENTATHLUM. Les anciens appelaient le pentathle quinquartium. Or ce genre d'exercice se compose de ces cinq talents : le jet du disque , la course, l'habileté à sauter , le jet du javelot, la lutte.

PISCATORIUM AES. On appelle, par un antique usage, argent de la pêche celui que l'on donne sur le mont Albain pour les poissons.

PEDA. On appelait ainsi l'empreinte du pied de l'homme.

PEDA. On trouve ordinairement dans certains commentaires que les anciens appelaient principalement ainsi l'empreinte du pied de l'homme.

PESCIA. Élius Stilo dit que dans les chants Saliens ce mot signifie des bonnets faits de peau de moutons ; et que ce terme vient du grec : les Grecs, en effet, appellent les peaux au pluriel et au genre neutre pesce.

PESTIFERUM FULGUR. On nomme ainsi l'éclair qui d'ordinaire présage la mort ou l'exil.

PISATILIS. Névius a désigné par ce mot un individu né à Pise.

PISATILIS. Névius appelle ainsi Pantaléon , c'est-à-dire un tyran né à Pise; mais aujourd'hui on désigne par le nom de Pisani ceux qui viennent de cet endroit.

PEDES, poux ; au diminutif pediculi. De là le nom de pedicosi donné à ceux qui ont des poux , comme dans ce passage : Pedicosus , squalidus ubi me vidit, caput scabit, pedes legit

PEDIBUS OBSTITUS, couvert de poux. Titinius appelle pedicosus celui qui a des poux, témoin ce passage : Rus detrudetur pedicosus squalidus. Plaute, dans le Charançon, a employé, en effet, le mot pedes pour pediculi : Item genus est lenonium inter homines meo quidem animo, ut muscae, culices, cimices, pedesque, pulicesque. Livius, dans le Petit glaive: --Pulicesne, an cimices, anpedes? responde mihi ; et Lucilius: Ubi me vidit, caput scabit, pedes legit.

PESESTAS. On disait ainsi pour pestilentia.

PESESTAS. Ce mot, qui s'emploie avec d'autres dans les prières lorsqu'on purifie un champ, semble signifier peste, contagion, comme on peut le comprendre par analogie, lorsqu'on dit : Avertas morbum, mortem, labem, nebulam, impetiginem.

PEDUM, sorte de bâton recourbé. Virgile a dit : At ut sume pedum.

PEDUM, sorte de bâton recourbé. Ce mot se trouve dans les Bucoliques de Virgile, où ce poète dit: At tu sume pedum, quod me quum saepe rogaret.

PEDEM STRUIT. On employait cette expression pour fugit.

PEDEM STRUIT. Ces mots, au dire de Serv. Sulpicius, signifient il fuit, dans la loi des Douze-Tables.

PISTUM. Les anciens employaient plus fréquemment que nous ne le faisons maintenant, ce mot formé de pisere, pour molitum

PEDARIUS SENATOR. Lucilius a en vue un sénateur qui vote du pied, lorsqu'il dit : Agipes vocem mittere coepit. Le sénateur est appelé pedarius, parce qu'il fait connaître son avis en passant, sans rien dire, du côté de celui dont il approuve l'opinion.

PISCATORII LUDI. On célébrait ces jeux pour le gain des pêcheurs.

PISCATORII LUDI. On appelle ainsi les jeux que l'on a coutume de célébrer au mois de juin, au delà du Tibre, pour le gain des pêcheurs.

PISCINA PUBLICA. Le nom de la piscine publique s'est conservé jusqu'à nos jours, mais la piscine elle-même n'existe plus. Le peuple y venait pour nager, ou pour se livrer à tout autre exercice. De là Lucilius dit : Praeco obtuso ore,  pugit piscinensis reses.

PECTENATUM TECTUM, toit monté sur deux pignons, ainsi nommé à cause de sa ressemblance avec un peigne comme l'on appelle testudinatum le toit monté sur quatre pignons.

PECTENATUM TECTUM, toit monté sur deux pignons, ainsi nommé parce que sa forme est à peu près celle d'un peigne ; de même qu'on appelle testudinatum un toit monté sur quatre pignons.

PLARI, d'après Verrius, s'applique proprement à ceux qui, ayant peu de sens, parce qu'ils ne jouissent pas de leur raison, sont délivrés du leur infirmité au moyen de certaines paroles.

PIGNOSA se disait pour pignora, comme on disait Valesii, Auselii , Pinasi , Papisi.

PECTUSCUM PALATI. On a donné ce noie à ce quartier de la ville que Romulus a placé sur le revers du mont Palatin, dans cette partie où se trouvait la plus grande étendue de territoire romain vers la mer, et par où l(accès de la ville était le plus facile, parce que le Tibre séparait le territoire romain du territoire étrusque, tandis que les autres quartiers avaient en face d'eux quelques collines.

PECULATUS, vol pulic. Ce mot, de même que pecunia, vient de pecus parce que les anciens Romains n'avaient pas d'autres richesses que les troupeaux.

PECULATUS. Ce nom désigne, il est vrai, de nos jours , toute espèce de vol commis aux dépens du trésor public ; mais il vient de pecus, comme aussi le mot pecunia lui-même. Car anciennement les coupables étaient punis par une amende en bétail, parce qu'on ne connaissait encore l'usage d'aucune monnaie ni de cuivre ni d'argent. C'est pour cela qu'on appelle encore aujourd'hui suprema rnulta, l'amende la plus forte, celle dont le montant en numéraire représente la valeur de trente boeufs et de deux moutons.

PIATRIX. Ce nom désignait la prêtresse qui faisait d'habitude les expiations; d'autres l'appellent saga. On nommait aussi piamenta les cérémonies de l'expiation.

PIATRIX. Ce nom désignait la prêtresse qui faisait d'habitude les expiations. D'autres l'appellent simpulatrix, saga ou expiatrix  ; et l'on appelle piamenta toutes les choses dont elle se sert dans l'expiation, et que d'autres nomment purgamenta.

PIACULARIS PORTA, porte de Rome ainsi nommée à cause de certaines expiations qui s'y faisaient.

PIACULARIS PORTA. Cette porte est ainsi nommée à cause de certaines expiations qu'on y faisait. Ou bien, selon Cloatius, parce que par le fait de la république quelqu'un est chargé d'y faire une expiation, et qu'alors on immole près de cette porte quelques victimes pour expier une faute et rendre les dieux favorables.

PIGERE s'emploie tantôt pour être en retard, tantôt pour se repentir.

PIGERE s'emploie tantôt pour être retardé, tantôt pour se repentir.

PANGERE, ficher ; d'où l'on applique le verbe pangi aux plantes que l'on enfonce en terre; c'est de là encore que l'on emploie ce même verbe pour dire que des vers sont consignés sur la cire.

PANGERE, ficher. De là on dit en parlant des plantes, pangi lorsqu'on les enfonce en terre....

PEGASIDES. Les Muses ont été ainsi nommées de la fontaine que Pégase, dit-on, fit jaillir en frappant la terre du pied. C'est également pour cette raison que les Grecs ont appelé les Muses ßppokr°nai.

PIPATIO. C'est, dans la langue des Osques, le cri d'un homme qui se plaint.

PIMPLEIDES. Nom donné aux Muses, d'une fontaine de Macédoine remarquable par la légèreté extraordinaire de ses eaux.

PETISSERE, pour petere.

PITPIT, quicquid dans la langue des Osques.

PlCENA REGIO. Ce pays, où est Asculum, est ainsi nommé parce qu'au moment où les Sabins partirent pour Asculum, un pic-vert vint se poser sur leur étendard.

PERDITUM, c'est ce qui se détruit et ne peut être recouvré.

PERRITERE a été employé par Plaute pour perire.

PERGERE. On disait ainsi pour expergefacere.

PERGITE, allez. Virgile dit : Pergite, Pierides.

PERGRAECARI , c'est se livrer sans réserve au boire et au manger, Titinnius a dit : Hominem improbum, nunc ruri pergracatur.

PERMISSUS. On appelle ainsi un bélier qui n'a pas été tondu depuis plusieurs années.

PERMUTATUR semble se dire proprement d'une chose transportée d'un lieu dans un autre ; commutatur, au contraire, d'une chose substituée à une autre. Mais ces deux mots se prennent déjà l'un pour l'autre dans l'usage.

PIERIDES. Les Muses ont été ainsi nommées du mont Piérius.

PIERIDES. Les Muses semblent être ainsi nommées à cause des beautés et de la solitude du mont Piérius , parce que, pour mieux se livrer aux études libérales, elles se plaisent dans les lieux retirés.

PERCONTATIO. Ce mot semble venir de l'usage ou sont les mariniers de sonder avec un croc la profondeur de l'eau. D'autres veulent que l'on dise percunctatio, parce que celui qui est curieux, interroge partout.

PERCONCTATIO. Ce mot semble avoir été employé pour interrogation d'après l'usage des mariniers, qui se servent d'un croc pour sonder, et connaissent ainsi, dans leur navigation, la profondeur de l'eau. Verrius dit que c'est la raison pour laquelle on écrit habituellement par un o la seconde syllabe de ce mot. Mais cela me parait faux : car le vrai mut est percunctatio, et il doit s'écrire par un u, parce que l'homme qui interroge avec curiosité, passe en revue toutes choses.

PERFUGA et TRANSFUGA, celui qui fuit vers l'ennemi et passe de son côté.

PERFUGA. Selon Gallus Élius, c'est l'homme libre ou l'esclave qui a passé à l'ennemi par sa volonté; on l'appelle aussi transfuga : pourtant quelques critiques pensent que le perfuga n'est pas tant l'individu qui fuit d'autres hommes, que  celui qui fuit vers quelqu'un dans l'espoir d'obtenir quelque avantage.

PERFACUL et PERSEFACUL. Les anciens employaient ces formes au lieu des formes actuelles facile et perfacile. De là le mot facultas est resté en usage.

PRAEFACUL et PER SE FACUL. Les anciens disaient ainsi comme nous disons maintenant facile; de là le mot facultas est resté dans l'usage.

PEREMPTALIA FULGURA. Gracchus dit que l'on appelle ainsi les coups de foudre qui, par leur force, détruisent les coups de foudre ou les prodiges antérieurs, et cela de deux manières : d'abord en supprimant les premiers, ou bien par un coup plus significatif, de sorte que le troisième soit plus faible que le deuxième, et le deuxième plus faible que le premier; que, par conséquent, le coup de foudre qui vient de se faire entendre est vaincu par un coup d'une valeur augurale plus grande, afin que la foudre l'emporte sur tous les présages.

PEREDIA et BIBESIA. Plaute, en employant ces deux mots, a voulu désigner le désir de manger et de boire.

PEREDIA et BIBESIA. Plaute a forgé ces mots, selon son habitude, pour signifier le désir de boire et de manger.

PEREMERE. Les uns se sont servis de ce mot dans le sens d'empêcher, les autres dans le sens de vicier.

PEREMERE, d'après Cincius dans son livre sur les mots anciens, a le même sens que prohibere ; mais Caton, dans son livre sur l'art militaire, s'en est servi dans le sens de vicier, lorsqu'il dit : les magistrats n'osent rien commander, de peur que le consul ne vicie en quelque chose, l'auspice.

PERIHODOS. C'est une certaine partie d'un poème lyrique ; en prose, c'est une pensée rendue par un circuit de paroles.  Dans les combats gymniques , on dit peri­hodon vicisse de celui qui a vaincu aux jeux Pythiques, Isthmiques, Néméens, Olympiques, parce qu'il a parcouru le cercle de ces spectacles.

PEREMPTA et INTEREMPTA. Les poètes emploient d'ordinaire ces mots dans le sens de tués. Lucrèce dit : Quum corpus simul atque animi natura perempta.

PERPETEM. Les poètes ont dit ainsi pour perpetuo.

PERPETEM. Les poètes ont dit ainsi pour perpetuo. Pacuvius, dans Ilione : Fac ut coepisti, hanc operam mihi des perpetem oculis transaxim.

PERSILLUM. On appelait ainsi une sorte de vase enduit de poix, où était renfermé l'onguent dont on frottait les armes de Quirinus.

PERSILLUM. Les prêtres appel-lent ainsi un vase grossier de terre enduite de poix, d'où le flamine portunal tire l'onguent dont il frotte
les armes de Quirinus.

PERSICUS PORTUS. Lorsque Plaute emploie cette expression, il semble désigner la mer d'Eubée, parce que, dit-on, la flotte des Perses s'y mit en station , non loin de Thèbes.

PERSICUS PORTUS. On donne ce nom à la mer d'Eubée, parce que la flotte des Perses y avait pris station.

PERSONATA. Une pièce de Névius porte ce titre, parce qu'elle est la première, à ce que l'on croit, qui fut jouée par des acteurs masqués. Mais comme elle fut jouée bien des années après l'époque où les acteurs comiques et tragiques avaient introduit l' usage des masques, il est plus vraisemblable que, par suite du manque d'acteurs , cette nouvelle pièce fut jouée par les Atellans, qui sont proprement appelés personati , parce qu'on n'a pas le droit de les contraindre à ôter leur masque sur la scène, ce que les autres histrions ne peuvent se refuser à faire.

PERSICUS a été employé par Plaute dans le sens de très aigu.

PERSIBUS semble signifier très aigu; ainsi Plaute : Nihil deconciliares ibus, nisi quid persibus sapis. Et Névius : Et qui fuerit persibus carpenti adest ratio.

PERPETRAT, il fait jusqu'au bout, il achève.

PERPETRAT, il fait tout à fait, il achève. Pacuvius, dans son Teucer : - Neque perpetrare precibus impetrita quit. Et ailleurs (in Niptris) : Spartam reportare instat, id si perpetrat. Ce mot a été même employé sans la préposition, et sous cette dernière forme on lui a déjà donné un sens obscène.

PERPULIT, il a persuadé, il a poussé à....

PERPULIT, il a persuadé, il a poussé à.... en.... il m'a poussé à..., c'est-à-dire il m'a excité à....

PERTISUM. On a dit ainsi pour pertaesum

PERTISUM. Les anciens ont dit ainsi pour pertaesum.

PUTEUS. Varron écrit que ce mot vient de ce que l'on peut prendre de l'eau dans un puits, si l'on n'aime mieux le faire dériver de potus.

PUTICULI. Les fosses communes ont été appelées ainsi, parce que les puits étaient le plus ancien genre de sépulture ; et on les nomme puticuli, parce que les cadavres y deviennent putrides.

PUTICULI. Ces fosses, dit-on, ont été ainsi nommées parce que, dans les temps les plus anciens, on ensevelissait les morts dans les puits, et ces fosses étaient un lieu public.... hors de la porte Esquiline.... Mais Elius Stilon pense que ce nom de puticuli vient plutôt de ce que, comme les pères de familles.... jetaient en ce lieu les bêtes mortes de maladie et les esclaves de la dernière classe, ces cadavres y tombaient en putréfaction.

PUTUS. Les anciens employaient ce mot pour purus, d'où l'on a dit putatae en parlant des vignes et des arbres, parce qu'ils restent propres et nettoyés lorsqu'on en a coupé tout ce qui peut les gêner. On dit aussi habituellement aurum putatum, pour or purifié, et ratio putata pour compte apuré.

PUTUS, d'après Cornificius, a été employé par les anciens pour purus et de là on a appelé putatae les vignes et les arbres desquels on a coupé toutes les parties qui pouvaient les gêner. Ennius n'a pas entendu ce mot autrement lorsqu'il a dit dans son Alexandre :... purus amidio putus. De même Plaute : Purus putus hic sycophanta est.... On applique aussi d'habitude l'adjectif putatum à l'or, pour marquer que ce métal est purifié, et l'on dit ratio putata pour compte apuré.... a rendu aux héritiers.

PUTITIUS a été employé par Plaute dans le sens de sot.

PUTITIUS. Plaute emploie ce mot dans le sens de sot : Publie stultior est barbaro. Or voici l'origine de ce mot : les Potitiens ayant reçu d'Hercule les rites des sacrifices, les révélèrent, dit-on, moyennant mille livres de monnaie forte, à cinquante esclaves publics du peuple romain. Les Potitiens, en punition de ce fait, moururent tous dans l'espace de trente jours ; les membres de cette famille étaient au nombre de douze.

PUBES, adolescent, et de plus la réunion de plusieurs individus de même âge.

PUBES. On appelle ainsi l'ado­lescent, qui peut déjà devenir père; le mot opposé à pubes est impubes On donne aussi d'ha­bitude le nom de pubes à une réu­nion de plusieurs individus du même âge.

PUTEOLI. Cette ville doit, dit-on, ce nom à la mauvaise odeur de l'eau chaude, ou, selon d'autres, au grand nombre de puits faits à cause des mêmes eaux.

PUTEOLI. Cette ville doit, dit-on, ce nom à la mauvaise odeur de l'eau chaude, ou, selon d'autres, au grand nombre de puits faits à cause des mêmes eaux. [ La suite est inintelligible.]

PUGNUS. Le poing est ainsi appelé de punctio, c'est-à-dire du coup qu'il porte.

PUGNUS. Le poing est ainsi nommé de punctio, c'est-à-dire du coup qu'il porte.

PEGASUS. Les poètes rapportent que le cheval Pégase avait des ailes ; on raconte que d'un coup de pied il fit jaillir une fontaine qui fut nommée Hippocrène. [Ici se trouve une lacune qu'on ne peut remplir. ]

PROSPERA NOMINA. On observait, en écrivant le contrôle d'une légion, les noms prospères, tirés des choses favorables.

PRAECIDANEA PORCA, truie ainsi nommée parce qu'on avait coutume de l'immoler avant de couper la nouvelle récolte.

PRAECIDANEA PORCA. Dans le premier de ces deux mots, la prononciation de la seconde syllabe doit être longue. Cette truie est dite tuée avant, parce que , comme nous l'apprend L. Cincius, ou l'immole avant de couper la moisson nouvelle, afin de purifier la famille. D'autres l'ont nommée praecidaria, parce qu'on appelait praecidarium l'espèce de victime que l'on immolait avant la moisson nouvelle. [Lacune.]

PORRICIAM, je jetterai en avant.

PORRICIAM, pour porro jaciam. Les anciens le disaient surtout des entrailles des victimes. On lit dans le Pseudolus de Plaute : Atque in manibus exta teneam, ut porriciam interea loci. Or, on jette en avant sur les tables et sur les autels ce qui doit être consacré à la divinité; ce qui est profané, au contraire, est brûlé par le vulgaire profane. D'autres auteurs sont d'une autre opinion , comme Verrius, dans le même livre de la Signification des mots (si je dis le contraire, que cela soit dit librement), pense que ces parties sont profanées par le peuple dans le temple, parce qu'il est nécessaire que ces parties, profanes aussi c'est-à-dire consacrées à la divinité, soient brûlées. Il ne m'est pas nécessaire maintenant de réfuter, ni en ceci ni en plusieurs autres choses, l'opinion de cet auteur ; car mon but, en dépouillant ses livres si nombreux, est de laisser de côté les mots déjà morts et comme ensevelis, et qui, de son propre aveu, ne sont de nul usage et de nulle autorité, et de résumer le reste le plus brièvement possible en quelques livres de peu d'étendue. Mais les termes sur lesquels il y a quelque dissentiment, se trouveront écrits avec clarté et précision, du mieux que je pourrai faire dans les livres que j'offre en ce moment au lecteur : ils ont pour titre : Des mots anciens avec des exemples.

PORIGAM. Les anciens semblent avoir dit ainsi pour porrigam parce qu'ils n'étaient pas dans l'usage de redoubler les lettres; ce mot vient de porro regam; mais cette étymologie parait frivole à d'autres critiques, puisque évidemment ce mot est tiré de ¤por¡gein. Les anciens d'ailleurs ont dit aussi porgam pour porrigam.

PORCAE. On appelle ainsi dans les champs (du verbe porceo) certains sillons, parce qu'ils empêchent l'eau de nuire au blé. Car les sillons plus rapprochés entre eux sont appelés limi.

PORCAE. On nomme ainsi des sillons peu rapprochés, que l'on trace pour faire écouler l'eau : ce nom leur vient de porceo, parce qu'ils empêchent l'eau de nuire au blé ; car les sillons plus rapprochés sont appelés lirae. 

POSTLIMINIUM RECEPTUS. C'est celui qui, ayant été pris hors du seuil, c'est-à-dire hors des limites de sa province , revient dans son bien.

POSTLIMINIUM RECEPTUS. Gallus Élius, dans le premier livre de la Signification des mots en ce qui touche au droit, dit que l'on appelle ainsi l'homme libre qui, parti d'une cité pour aller dans une autre cité, revient dans la première eu vertu du droit qui a été établi au sujet du retour dans l'Etat qu'un avait perdu. Il en est de même de l'esclave qui est tombé de nos mains en celles de l'ennemi, et qui revient parmi nous ; il redevient la propriété de celui à qui il avait appartenu précédemment. Il en est d'un cheval, d'un mulet et d'un navire comme d'un esclave. Ces sortes de choses reviennent en sortant des mains de l'ennemi pour rentrer en notre pouvoir. Les mêmes sortes de choses peuvent retourner de nous à l'ennemi. Avec les peuples libres, avec les alliés et avec les rois, le droit de postliminium est pour nous le même qu'à l'égard des ennemis. Les peuples qui son nos sujets...

POSTICUM, porte de derrière dans un édifice. Du reste, les anciens appelaient aussi posticus le voisin qui demeurait sur la partie postérieure de la maison. Enfin on appelle antica les choses qui sont devant nous, et postica celles qui sont derrière nous ; on appelle encore antica la droite, et postica la gauche. De même, on appelle antica la partie du ciel que le soleil éclaire vers le midi, et postica celle qu'il éclaire au septentrion. Puis elles sont encore divisées en deux parties, l'orient et l'occident.

PALATIUM. Cette montagne de Rome a été ainsi nommée, soit parce que les troupeaux qui y paissaient avaient l'habitude de bêler, soit parce que le bétail avait coutume d'y vaguer ; selon d'autres, ce nom lui vient de ce qu'il avait été la demeure de Palanto, fille d'Hyperborée, qui eut Latinus d'Hercule ; d'autres encore pensent qu'il a été ainsi nommé parce que Pallas y fut enseveli.

PALMITES. On appelle ainsi les sarments de la vigne, parce qu'il s'en détache de petites branches comme les doigts se détachent de la paume de la main de l'homme.

PALMULAE. On donne ce nom aux rames à cause de leur ressemblance avec la main de l'homme.

PALLAS. Minerve a été ainsi appelée parce qu'elle avait tué le géant Pallas ; ou bien, comme on l'a cru, parce qu'elle était née dans le marais Pallas.

PAPPI, fleurs du chardon. Lucrèce dit :Vestem nec plumas avium papposque volantes.

PAPILLAE, les extrémités des mamelles, ainsi nommées parce qu'elles ressemblent à des boutons.

PAUPERIES. On appelle ainsi le dommage causé par un quadrupède.

PALPARI, caresser.

PAUCIENS. On disait ainsi pour raro. Titinnius : Uxorem pauciens videbo.

PANUS fait au diminutif panucula.

PANDANA PORTA. Cette porte de Rome a été ainsi nommée parce qu'elle restait toujours ouverte.

PANDICULARI. Ce verbe se dit de ceux qui, en bâillant, s'étendent de tout leur corps, parce qu'ils s'étalent.

PANDICULARIS. On appelait ainsi le jour que l'on nommait aussi communicarius, et où l'on sacrifiait en commun à tous les dieux.

PANCARPIAE. Ce mot désigne des couronnes faites de diverses sortes de fleurs.

PANES. On garnissait de pain la tête du cheval que l'on immolait aux ides d'octobre dans le champ de Mars, parce que ce sacrifice se faisait en reconnaissance du bon résultat des récoltes, et l'on immolait un cheval de préférence à un boeuf, parce que le cheval est propre à la guerre, tandis que le boeuf sert à la production des fruits de la terre.

PATULUS. Plaute donne cette épithète au boeuf dont les cornes s'écartent l'une de l'autre et s'ouvrent beaucoup.

PATAGIUM, sorte d'ornement qu'il est de mode de coudre au haut de la tunique ; on l'appelle aussi patagiata, et on donne le nom de patagiarii à ceux qui le confectionnent.

PATAGUS, espèce de maladie.

PATRIClUS VICUS, quartier de Rome ainsi appelé parce que les patriciens y avaient habité par ordre du roi Servius Tullius, afin qu'il pût les écraser du haut des quartiers élevés, dans le cas où ils formeraient quelque complot contre lui.

PAGANI. Ce mot vient de pagus. Les villages ont été appelés pagi, à cause des fontaines , parce qu'on s'y servait de la même eau. En effet, dans la langue dorienne, les eaux sont appelées pagaÛ.

PAGINAE. Les feuillets ont été appelés ainsi, parce que dans les livres ils occupent chacun leur région , comme les villages ; ou bien encore ce nom leur vient de pangere parce qu'on y empreint les vers.

PARENS. Par ce mot on désigne vulgairement le père et la mère ; mais les jurisconsultes disent que cette dénomination s'étend aux aïeuls et aïeules, aux bisaïeuls et bisaïeules.

PARERE, obéir.

PARET signifie il apparaîtra.

PARES EQUI. Les Romains se servaient dans les combats de chevaux pairs, c'est-à-dire de deux chevaux, afin que si l'un était couvert de sueur, ils pussent sauter sur celui qui se trouvait tout frais.

PARARIUM AES. On appelait ainsi la double paye donnée aux cavaliers qui avaient deux chevaux.

PARRICI QUAESTORES. On appelait ainsi les questeurs nommés pour procéder aux enquêtes dans les accusations capitales. Car on n'appelait pas seulement parricide celui qui avait tué son père ou sa mère, mais encore tout homme non encore jugé. C'est ce que montre la loi du roi Numa Pompilius, ainsi conçue : Si qui hominem liberurn dolo sciens morti duit, paricidas esto.

PARUMPER signifie peu, et est synonyme de perparvum, c'est-à-dire très peu ; il s'applique au temps.

PARASANGAE, mesure itinéraire chez les Perses.

PAENURIA. C'est ce qui est presque moins que le nécessaire.

PELLICES. Maintenant, il est vrai, on appelle ainsi non seulement les femmes, mais aussi les hommes qui se livrent aux désirs d'autrui ; mais les anciens nommaient proprement pellex la femme qui contractait des liens avec un homme déjà marié. Une peine particulière fut établie pour les femmes de cette espèce par Numa Pompilius. Voici sa loi : Pellex aram Junonis ne tangito; sitanget, Junoni crinibus demissis agnum feminam caedito.

PAEDIDI signifie sales et couverts d'ordures. Ce mot vient du grec paÝdew, enfants; parce que les enfants sont d'un âge où ils ne savent pas encore se préserver des ordures.

PAEAN. Ce nom a été donné à Apollon, parce que l'on croyait qu'il blessait en frappant de ses flèches. En effet, paÛein signifie frapper. D'autres supposent qu'il lui venait de ce qu'en guérissant les maladies il mettait fin aux souffrances qu'elles causent.

PELIGNI. Les Pélignes sont originaires de l'Illyrie. Partis de cette contrée sous la conduite du roi Volsimus, surnommé Lucullus, ils occupèrent une partie de l'Italie. Ce prince eut pour petits-fils Pacinus, d'où les Pacini, et Pelicus, qui donna son nom aux Pélignes.

PALES. C'était le nom de la déesse des bergers, et ses fêtes s'appelaient Palilia ; ou bien, comme d'autres le veulent, on les appelait Parilia, parce qu'on faisait des sacrifices à cette déesse pour la naissance du bétail.

PARTUS. Ce mot s'emploie comme synonyme de natus et de paratus.  Névius dit : Male parta male dilabuntur.

PARONES, sorte de navires ; une autre sorte de navire a été nommé myoparo, parce qu'elle ressemble à celle-là.

PASSER MARINUS, l'autruche, que le vulgaire appelle struthocamelus.

PARCITO LINGUAM, formule usitée dans les sacrifices , et qui signifie : réprime, contiens ta langue, tais-toi.

PASTILLUS, sorte de petit pain. Ce mot est un diminutif de panis.

PASSALES. On appelle ainsi les moutons et les poules, parce qu'ils cherchent çà et là leur nourriture.

PHASCOLA. Les Grecs nomment ainsi la besace, que le vulgaire appelle pera.

PRAETORIA COHORS, la cohorte prétorienne, ainsi nommée parce qu'elle ne quittait pas le préteur. Scipion l'Africain fut le premier qui choisit dans l'armée les hommes les plus braves, et en forma un corps qui ne le quittait pas durant la guerre, était exempt de tout autre service, et recevait une solde sextuple.

PRORSUM. Ce mot s'employait pour rectum.

PRANDIUM. Ce mot vient du grec pro¡ndion, car on appelait coena le repas de midi.

PRAETEXTAE. On appelait ainsi des pièces où étaient écrites les actions du peuple romain.

PRAETORIA PORTA. On a donné ce nom à la porte du camp par où l'armée sortait pour aller au combat , parce que, dans le principe, les préteurs remplissaient les fonctions assignées aujourd'hui aux consuls, et dirigeaient les opérations de la guerre : leur tente s'appelait aussi praetorium.

PRAES C'est celui qui s'oblige envers le peuple ; et si le magistrat lui demande s'il est garant, il répond Praes.

PRAESIDERARE. Ce verbe s'emploie pour dire que la saison d'hiver vient de meilleure heure, et comme avant le temps marqué par le mouvement des astres.

PRAESIDIUM, ce qui est disposé d'avance pour l'utilité et le salut de quelqu'un avec le caractère de secours. Subsidium, est ce qui est disposé après coup pour venir en aide à ceux qui souffrent.

PRAESTINARE. Dans Plaute, ce mot est le même que praeemere, c'est-à-dire tenir en achetant.

PRAESTES. Les anciens disaient ainsi dans le même sens que nous disons aujourd'hui antistes.

PRAESTOLARI se dit de celui qui s'arrête en se tenant debout où il veut recevoir une personne qui doit arriver.

PRAEFICAE. On donne ce nom aux femmes louées pour pleurer un mort, et qui donnent aux autres le ton des lamentations, étant comme préposées à cet office. On lit dans Névius : Haec quidem mehercle, opinor, praefica est, quae sic mortuum collaudat.

PRAESAGIRE, c'est deviner, sentir d'avance. Car sagax signifie fin et subtil.

PRAECIDANEA AGNA. On appelait ainsi la brebis qui était immolée avant les autres. On appelait de même la truie qui était immolée à Cérès par celui qui n'avait pas rendu les derniers devoirs à un mort, c'est-à-dire qui ne lui avait pas jeté une motte de terre ; parce que la coutume voulait que l'on remplît cette obligation avant de goûter de la récolte nouvelle.

PRAECIAE. On appelait ainsi les crieurs envoyés en avant par les flamines pour avertir les ouvriers de retirer la main du travail, de peur que si le regard d'un prêtre rencontrait un homme occupé à travailler, les choses saintes ne fussent souillées.

PRAEJURATIONES FA­CERE. Cette expression s'applique à ceux qui jurent avant les autres suivant les formules consacrées ; et après eux, ceux qui jurent conformément aux mêmes paroles se contentent de dire : Idem in me.

PRONURUS, femme du petit-fils.

PRAENESTE. Cette ville a été ainsi nommée parce que l'endroit où elle a été fondée est en avant des montagnes.

PROMISSUS CAPILLUS, longue chevelure ; de même barba promissa, longue barbe ; comme si l'on disait barbe portée en avant.

PROMISCAM. On disait ainsi pour promiscue.

PROMONSTRA, prodiges.

PRIMORDIA , commencements.

PROMULGARI. On dit que les lois sont promulguées, lorsqu'elles sont pour la première fois notifiées au vul­gaire ; c'est comme si l'on disait provulgari.

PROMULCO AGI, se dit d'un navire lorsqu'il est traîné par la corde d'un esquif.

PRINCIPALIS PORTA, porte d'un camp, ainsi nommée, parce que c'est vers elle que se dirigent les premiers rangs de l'armée.

PRAENOMEN. Les femmes ont reçu des surnoms ; c'est ce dont témoignent ceux de Cécilia et de Tarracia , qui l'une et l'autre étaient d'habitude appelées Gaiae ; il en est de même de Lucia et de Titia.

PRYMIXESIUS, amarre où l'on attache un cordage de navire, et que d'autres appellent tonsilla.

PROCARE, demander. De là les courtisanes sont appelées procaces, parce qu'elles sollicitent souvent, et l'on nomme aussi proci ceux qui demandent une femme en mariage.

PROCELLUNT, ils se courbent en avant.

PROCULUS. Ce surnom est, dit-on, donné à l'enfant né d'un père qui voyage loin de sa patrie. Selon d'autres, ce surnom se donne à des enfants nés de vieillards, de pères avancés loin en âge.

PROCAPIS, la race ; elle procède en effet d'une seule tête.

PROCUNCTA CLASSIS. Cette expression s'employait pour exprimer que l'armée ceinte à la manière des Gabiens, est prête à combattre sur-le-champ. En effet, dans l'ancien langage, on se servait du mot classis pour désigner une multitude d'hommes aussi bien qu'un grand nombre de navires.

PROCITANT, ils provoquent souvent. Car citare est synonyme de vocitare, d'où l'on disait procet, procit et procat, pour poscit.

PROCALARE, appeler dehors, provoquer, du grec kaleÝn, appeler. D'où viennent aussi les mots kalendae, calumnia, calones, caculae et calatores.

PROCERA, choses étendues en longueur ; comme de cire, à cause de la faculté qu'a cette matière de s'étendre.

PROCITUM. Ce mot, lorsque la première syllabe est brève, signifie demandé. Livius dit : Matrem procitum. plurimi venerunt.

PROCITUM TESTAMENTUM, comme si l'on disait procatum, provocatum , c'est-à-dire testament nul et anéanti.

PROCESTRIA, ouvrage avancé, par lequel on arrive sur le mur. Elius dit que l'on appelle procestria les constructions qui sont en dehors de la porte ; Artorius appelle procestria les retranchements en avant du camp. Ceux même qui n'ont pas de camp construisent des retranchements dont ils se servent comme d'un camp.

PROSAPIA, race, lignée ; comme si les enfants étaient répandus et en quelque sorte jetés en avant, parce que supare signifie jeter et jeter en divers sens.

PROSICIUM, ce qui se jette en avant après avoir été coupé.

PROSEQUIUM vient de prosequi et obsequium d'obsequi.

PROSEDAE. Plaute appelle ainsi les courtisanes qui se tiennent assises devant les écuries. Ce sont les mêmes que les prostibulae.

PRO SENTENTIA. C'est comme si l'on disait in sententia ; de même, pro rostris, comme si l'on disait in rostris.

PROSUMIA, sorte de petit navire pour aller à la découverte.

PROSITA, pour proposita.

PRIVI PRIVAEQUE. Les anciens disaient ainsi pour singuli. C'est pour cette raison que l'on appelle privata les choses qui sont à chacun en particulier ; de là aussi les mots privilegium et privatus ; cependant nous disons aussi privatus d'un homme à qui quelque chose a été enlevé.

PRIVIGNIUS. Le beau-fils est ainsi nommé parce qu'il est né avant que sa mère ne contractât un second mariage. Car les anciens disaient pri pour prae.

PRAEVARICATORES. Les prévaricateurs ont été ainsi appelés de ce qu'ils passent outre les limites.

PRISCI LATINI. On appelle proprement anciens Latins ceux qui existaient avant la fondation de Rome.

PRISCUS TARQUINIUS. Tarquin l'Ancien a été ainsi nommé, parce qu'il vécut avant Tarquin le Superbe.

PRISTINUS vient de prius ; il en est de même de prior.

PROLETARIUS CAPITE CENSUS. Les prolétaires, qui ne figurent sur le cens que pour l'impôt personnel , sont ainsi appelés parce que la cité se maintient par eux, quasi prolis progenie ; on les nomme aussi proletanei.

PROCITARE, attirer souvent, c'est-à-dire assigner en justice.

PROLOGIUM, exorde, prologue. Pacuvius : Quid est? nam me exanimasti prologio tuo.

PROLUGERE se dit de ceux qui prolongent le deuil plus qu'il n'est d'usage.

PROELIARES DIES. Ce sont les jours où il est permis de provoquer l'ennemi à la guerre. Car il y avait certaines fêtes publiques où il était défendu de le faire.

PROVINCIAE. Les provinces sont ainsi appelées, parce que le peuple romain les a vaincues auparavant.

PROTINAM, pour protinus. Térence : Protinam me coiciam in pedes.

PRUINA. La neige est ainsi appelée, parce qu'elle brûle les herbes et les arbrisseaux.

PRUGNUM, pour privignum.

PROPAGES, progéniture, de propagare, comme font les gens de la campagne lorsqu'ils recourbent en terre une vigne déjà vieille, pour en faire plusieurs d'une seule.

PROPETRARE, ordonner ce qui doit être fait : car impetrare signifie obtenir par des prières, et perpetrare signifie achever.

PROPUDIUM. On disait ainsi lorsqu'on voulait mettre à nu la turpitude d'un homme que l'on injuriait, comme si l'on avait dit porro pudendum. Quelques-uns pensent que propudium est tout ce qui s'éloigne de la pudeur et de la pudicité.

PROVORSUM FULGUR. On appelle ainsi le coup de foudre dont on ne sait s'il a eu lieu de nuit ou de jour. En conséquence, ce coup de foudre est attribué et à Jupiter et à Pluton , parce que les coups de foudre qui ont lieu de jour sont supposés venir de Jupiter, tandis que ceux qui ont lieu de nuit sont supposés venir de Pluton.

PROPATULUM, largement étendu et ouvert ; on appelle aussi patuli boves les boeufs dont les cornes s'écartent l'une de l'autre beaucoup plus que cela n'a lieu d'ordinaire.

PROPATULUM, largement étendu et ouvert ; on appelle aussi patuli boves les boeufs dont les cornes s'écartent l'une de l'autre beaucoup plus que cela n'a lieu d'ordinaire.

PROPRIASSIT, il se sera rendu une chose propre.

PROPERUS, prompt, d'où l'adverbe propere.

PROPERUS. Les anciens ont employé ce mot pour celer ; c'est ce dont témoigne l'adverbe de qualité propere.

PROPHETAE. Les anciens nommaient prophètes les prêtres des temples et les interprètes des oracles.

PROPHETAE. Julius, dans son Adraste, appelle prophètes les prêtres des temples et les interprètes des oracles il dit : Quum capita viridi lauro velare imperant prophetae, sancta ibi caste qui parant sacra.

PROFECTURI. Les voyageurs, au moment de leur départ, sacrifiaient à Hercule ou à Sancus.

PROPTER... C'est près de la route que se fait le sacrifice d'usage au moment du départ, en l'honneur d'Hercule, ou de Sancus, qui, du reste, est le même dieu.

PRODIGIA. On nomme ainsi les prodiges parce qu'ils annoncent ce qui doit arriver. Ce mot n'est autre que le mot prodicium , par le changement de la lettre g en c, car la lettre c était appelée g par les anciens.

PRODUIT, qu'il ait présenté en avant, comme on lit dans la loi Censoria : Porticum sartam tectamque habeto, prodito. Ailleurs ce mot est l'équivalent de prodiderit.

PRODIGERE, consumer, d'où vient prodigus.

PRODEGERIS, que tu aies consommé, que tu aies perdu, comme Cécilius dit dans son Hymnis : Prodigere est , quum nihil habeas, te inriderier. Et Plaute, dans la Chaîne : Producte prodigum esse me amatorern addecet.

PRODINUNT, pour prodeunt. Ennius dit : Prodinunt famuli, tum candida lumina lucent.

PRODINUNT, pour prodeunt ; dans Ennius, par exemple, au livre III des Annales : - Prodinunt famuli, tum candida lumina lucent.

PROBRUM, adultère, crime honteux.

PROBRUM, adultère, crime honteux ; Accius dit en ce sens, dans ses Hellènes : - Qui nisi probrum, omnia alia indelicta aestimant ; et Cécilius, dans son Davus : - Ea tum compressa parit huic puerum, sibi probrum.

PROBI, comme si l'on disait prohibi, ceux qui se retiennent de faire le mal.

PROBI, comme si l'on disait prohibi, ceux qui se retiennent de faire le mal.

PRODIGIATORES, aruspices, interprètes des prodiges.  

PRODIGIATORES, aruspices, interprètes de prodiges.

PRODIT, il remet à la mémoire et il trompe. De plus, il sort de l'intérieur d'un endroit. Et encore, il perd, comme dans Ennius : Non in sperando cupide rem prodere summam.

PRODIT, il confie à la mémoire et aussi , il trompe. De plus, il sort de l'intérieur d'un lieu. Et encore, il perd. En ce dernier sens, dans Ennius, au livre XVI : Non in sperando cupide rem prodere summam.

PUNICUM, sorte de gâteau dont l'usage est venu des Carthaginois. On l'appelait aussi probum, parce qu'il était beaucoup plus délicat que les autres.

PUNICUM. Ce que l'on appelle ainsi est une sorte de gâteau.... importé de Carthage. On l'appelait aussi probum, parce qu'il était beaucoup plus délicat que les autres....

PRO signifie in. C'est ainsi que l'on dit pro rostris, pro aede, pro tribunali.

PRO s'emploie pour in. C'est ainsi que l'on dit pro rostris, pro aede, pro tribunali.

PROGENER. L'aïeul appelle ainsi le mari de sa petite-fille. 

PROGENER. L'aïeul appelle ainsi le mari de sa petite-fille, comme il appelle pronurus la femme de son petit-fils.

PROFANUM. Ce qui n'est pas sacré. On lit dans Plaute : Sacrum an profanum habeas, parvipenditur.

PROFANUM , ce qui n'est pas sacré. Livius dit : .... Et Plaute : Sacrum an profanum habeas, parvipenditur....

PRO s'emploie aussi pour marquer l'agrandissement et l'action de faire quelque chose ouvertement ; comme dans ces mots : prodi , provocat, protrahe, propelle ; ailleurs il ajoute au mot principal le sens privatif ; exemples : propudium, prohibeo où l'adjonction de la préposition marque l'absence de pudeur et de puissance ; quelquefois il indique l'échange; exemple : pro pecunia, pro praedio, pro consule ; souvent il indique l'admiration, comme pro Jupiter ; ailleurs encore, il a le sens de ante : exemple : pro ostio ; en d'autres circonstances, il se met pour in ; exemple : promittere barbam et capillum.

PRO. Cette préposition désigne aussi l'agrandissement et l'action de faire une chose ouvertement ; comme dans les mots prodi, provoca, propelle, protrahe; d'autres fois elle ajoute au mot principal le sens privatif, comme dans propudium prohibeo, où l'adjonction de pro marque le défaut de pudeur et de puissance; souvent encore elle indique échange, remplacement, comme dans ces locutions : pro pecunia, pro praedio, pro consule ; tantôt elle marque l'admiration, dans cette exclamation, par exemple : pro Jupiter.... Accius dans son Ménalippe :.... par la main de tous... Plaute, dans l'Anneau de l'esclave :... tantôt elle s'emploie pour ante, comme lorsqu'on dit : pro ostio. Enfin elle s'emploie pour in, comme lorsqu'on dit : .... Promittere barbam et capillum.

PROFUNDUM. Ce dont le fond est loin de la surface.

PROFUNDUM. C'est ce qui est profond et dont le fond est loin de la surface. Pacuvius, dans le Mède : - "Neque..."

PROFESTI DIES. Les jours qui sont éloignés de ceux où l'on adore l'Etre divin.

PROFESTI DIES. Les jours ouvrables ont été ainsi nommés parce qu'ils sont à distance de ceux où l'on honore l'Être divin. Cécilius dans.... [Lacune qu'on ne peut remplir.] Afranius, dans le Beau-fils : - Aeque profeste concelebras focum die.

PROFUSUS, qui dépense au delà de toute mesure. Térence a dit : Profundat, perdat, pereat, nihil ad me attinet. Il signifie ailleurs étendu tout de son long. On lit dans Pacuvius : Profusus gemitu murmuro.

PROFUSUS, qui dépense au delà de toute mesure.... Térence dit, dans les Adelphes : - Profundat, perdat, pereat, nihil ad me attinet. Ailleurs ce mot signifie couché tout de son long ; ainsi Pacu­vius a dit dans son Teucer : -Profusus gemitu murmuro occisitans ruat.... [Lacune qu'on ne peut combler.]

PLAUTI. On appelle ainsi les chiens dont les oreilles sont tombantes et flasques et paraissent avoir trop de largeur.

PLAUTI. On nomme ainsi les chiens dont les oreilles sont molles et flasques, et paraissent être trop larges. [Ici une lacune qu'on ne peut remplir.]

PLANTAE. Les semences des légumes, appelées ainsi parce qu'elles sont plates ; nous disons, par analogie, la plante de nos pieds. 

PLANTAE. C'est le nom des semences des légumes, et il vient de ce que ces semences sont plates: on dit par analogie la plante des pieds.

PLANCAE, planches plates, d'où vient que l'on appelle planci les individus dont les pieds sont extraordinairement plats.

PLANCAE. On appelait ainsi des planches plates; c'est encore pour cette raison que l'on donne le nom de planci aux individus dont les pieds sont extraordinairement plats.

PLAUSTRUM PERCULI. Les anciens employaient cette expression en parlant de ceux qui.... faisaient verser le chariot.... et elle a passé en proverbe. Plaute dit, dans son Epidicus : - Epidicus mihi fuit magister. Perii, plaustrum perculi.

PLEBEIUM MAGISTRATUM.. Il n'est permis à nul individu d'arriver à une magistrature plébéienne, s'il n'est plébéien de naissance.

PLEBEIUS MAGISTRATUS.... Nul ne peut remplir une magistrature plébéienne, s'il n'est plébéien de naissance : de cette nature est toute magistrature qui est désignée par le nom de plébéienne.

PLUTEI, claies couvertes de peau non tannée, que l'on était dans l'usage de placer devant les soldats qui travaillaient aux retranchements ; on les appelait militares. Maintenant on donne le même nom aux planches dont on se sert pour faire une clôture.

PLUTEI. On appelait ainsi des claies couvertes de peau non tannée, que l'on était dans l'usage de placer devant les soldats qui travaillaient aux retranchements ; on les appelait militares. Maintenant on donne le même nom aux planches dont on se sert pour faire une clôture.

PLEBEII AEDILES. Les édiles plébéiens furent créés lorsque le peuple se sépara des sénateurs.

PLEBEI AEDILES. On nomme édiles plébéiens ceux qui ont été nommés par un plébiscite, lorsque, sur l'appel d'un magistrat plébéien, le peuple a donné son suffrage par tribus, sans le concours des patriciens ; et ils sont collègues des tribuns du peuple, lesquels furent créés pour la première fois lorsque le peuple se sépara du sénat.

PLEBEIAE TABERNAE. On appelle aujourd'hui pavillons neufs les pavillons du peuple, lorsqu'on dit qu'il y a cinq pavillons ; mais on dit qu'ils étaient jadis au nombre de sept. On les appelle plébéiens, à cause du caractère des magistrats auxquels on les doit. En effet, ils furent construits par ordre de M. Junius Brutus et de Q. Oppius, édiles du peuple.

PLEXA, choses liées ensemble, d'où perplexa.

PLEXA, choses liées ensemble ; ce mot vient du grec, et nous y joignons aussi une préposition lorsque nous disons perplexa.

PLENTUR. Les anciens employaient ce verbe sans le faire précéder d'une préposition.

PLENTUR Les anciens employaient ce verbe sans le faire précéder d'une préposition.

PLERA. Les anciens se servaient de ce terme ; c'est ce dont témoigne Pacuvius, lorsqu'il dit : Plera pars pessumdatur

PLOXINUM. On a ainsi appelé un coffre.

PLOXINUM. Catulle dit que l'on appelle ainsi le coffre d'une voiture ou une cassette ; voici ses termes: Gingivas vero ploxini habet veteris.

PLORARE. Ce mot signifie maintenant pleurer. Implorare avec la préposition, signifie invoquer ; mais, chez les anciens, il a simplement le sens de crier vers. On lit dans les lois du roi Romulus et de Tatius : Si nurus... sacra divis parentum estod. Dans les lois de Servius Tullius se trouve celle-ci : Si parentem puer verberit, ast olle plorassit, puer divis parentum sacer esto. C'est-à-dire, s'il a crié, s'il a fixé un jour.

PEDULLA. Ce que nous appelons ainsi est évidemment ce que les Grecs appellent p¡dila.

PAX. Ce mot a été formé de pactio.

PAX. Sinnius Capito pense que ce mot vient de pactio, c'est-à-dire de la convention des conditions que chacun des peuples contractants doit observer de son côté.

PENIS. On nommait ainsi la queue d'où l'on appelait offa penita un morceau de porc avec la queue. De là on nomme peniculi la vergette avec laquelle on nettoie la chaussure, parce qu'elle est faite des poils qui garnissent le bout de la queue. Enfin le mot penis vient de pendere

PENIS. Les anciens donnaient ce nom à la queue. C'est d'après ce vieux sens qu'aujourd'hui encore on appelle offa penita le morceau de porc avec la queue que l'on sert dans les repas aux époques d'abstinence. On appelle aussi peniculi les brosses dont on se sert pour nettoyer la chaussure, parce que les anciens faisaient ces brosses avec les poils qui garnissent le bout de la queue. Penis vient peut-être de pendere. Névius dit, dans la Faiseuse de tuniques : - Theodotum appellas, qui aras compitalibus sedens in cella circumtectus tegetibus Lares ludentis peni pinxit bubulo. Il veut dire par là avec un grand pinceau, c'est-à-dire avec une queue.

PROPIUS SOBRINO, c'est le fils de mon cousin et le cousin de mon père.

PROPIUS SOBRINO. C'est pour moi le fils de mon cousin germain et le fils de ma cousine germaine ; c'est encore le cousin germain de mon père et le cousin germain de ma mère.

POSSESSIO. La possession est un certain usage d'un terrain ou d'un bâtiment; mais ce n'est pas le fonds ou le ter­rain lui-même.

POSSESSIO. Selon la définition de Gallus Élius, c'est un certain usage d'un terrain ou d'un bâtiment , et ce n'est pas le fonds ou le terrain lui-même. Car il n'y a pas de possession dans les choses qui peuvent être touchées.... Celui qui dit qu'il possède, celui-là ne peut dire qu'il possède sa chose. Aussi, dans les actions légitimes, personne, d'après le droit des Quirites, n'ose invoquer sa possession, mais il vient demander une sentence provisionnelle, afin que le préteur prononce cette formule : "Comme vous possédez maintenant le fonds dont s'agit, puisque vous ne le possédez ni de force ni clandestinement, ni à titre précaire l'un de l'autre ; que vous le possédiez ainsi, et je défends que l'un emploie la force contre ces choses."

PRAEFECTURAE. On appelait en Italie préfectures les villes où se rendait la justice et où se tenaient les marchés, et qui jouissaient d'un certain droit républicain, sans avoir toutefois leurs magistrats propres. On y envoyait tous les ans des préposés aux lois pour rendre la justice. Il y avait deux classes de préfectures : l'une, composée des villes où se rendaient quatre préfets choisis entre les vingt-six hommes élus par le suffrage du peuple : ces villes étaient Capoue, Cumes, Casilinum, Volturne, Literne, Pouzzol, Acerrae, Suessule, Atella, Calatium; l'autre, qui comprenait les villes où le préteur de Rome envoyait chaque année, et dans chacune de ces places , en vertu de ses ordonnances, des officiers spéciaux : dans cette classe étaient Fundi, Formies, Cære, Venafrum, Allifas, Pri­verne, Anagnie, Frusinone, Béate, Saturnie, Nursie, Arpinurn, et plusieurs autres villes.

PARRET. Ce mot, qui se trouve dans les formules, a dû se pro­noncer de manière que la première syllabe fût longue, sans que, dans le mot écrit, la lettre r fût redoublée; de sorte qu'il se réduisait à paret; ce cas se trouve aussi dans comparet, apparet.

PORTUS. Les anciens se sont fréquemment servis de ce mot au lieu de domus.

PORTUS. Presque tous les auteurs s'accordent à reconnaître que dans les Douce-Tables ce mot a été employé pour domus : - Cui testimo­nium defuerit, is tertiis diebus ob portum obvagulatum ito.

PATROCINIA. On a commencé à employer le mot de patronage, lorsque le peuple fut réparti entre les sénateurs, afin d'étre protégé par leur puissance.

PATROCINIA. On a commencé à employer le mot de patronage, lorsque le peuple fut réparti entre les sénateurs, afin d'être protégé par leur puissance.

POSTICA LINEA. Dans la division des champs, c'est une ligne tirée de l'est à l'ouest. 

POSTICA LINEA. Ser. Sulpicius a ainsi nommé, en termes d'arpentage, une ligne tirée du levant au couchant. [Ici une lacune que nous ne pouvons remplir. Selon toute apparence, il s'y trouvait une citation de la loi des Douze-Tables, ou de toute autre loi ancienne.]

POMPTINA TRIBUS. Cette tribu a pris son nom de la ville de Pomptia.

POMPTINA TRIBUS. La tribu pomptine a tiré son nom de la ville de Pometia ; cette ville a également donné son nom aux marais Pomptins, près de Terracine.

PAPIRIA TRIBUS, tribu ainsi nommée de Papirius.

PAPIRIA TRIBUS. La tribu papirienne est ainsi appelée de Papirius, ou bien du nom du territoire.... [Encore une lacune. Nous avons cru inutile de traduire les mots isolés qui ont été conservés et auxquels il eût été bien difficile de trouver un sens. ]

PUPINIA TRIBUS, tribu ainsi nommée du champ Popinien.

PUPINIA TRIBUS. La tribu pupinienne a pris son nom d'un terrain appelé Pupinien, et situé entre Tusculum et Rome. [Lacune.]

POPILLIA TRIBUS. La tribu popiliennea été ainsi nommée de la femme à laquelle re­montait son origine.

POPILLIA TRIBUS, l'une des trente anciennes tribus ; car elles étaient au nombre de trente avant l'expulsion des rois. Cette tribu tirait ce nom d'heureux augure de la femme à laquelle les Popillius devaient leur origine. De même la tribu pinarienne était ainsi nommée de la soeur de Pinarius, qui célébra le premier des sacrifices en l'honneur d'Hercule.

POPULI... Le suffrage commun du peuple est le suffrage des patriciens réuni à celui du peuple. Car les comitia centuriata sont formés des patriciens et des plébéiens divisés en centuries ; mais lorsque le peuple s'assemble en comices sans le concours des patriciens, ce que le peuple a résolu s'appelle pébliscite, et non suffrage du peuple.

PATRUM... Le suffrage commun des patri­ciens....

PRORSI LIMITES. On appelle, en termes d'arpentage, limites droites, celles qui sont tracées vers l'orient.

PRORSI LIMITES. Ce sont, en termes d'arpentage, les limites tirées en ligne droite vers l'est.

PUGIO. On appelle ainsi le poignard, parce qu'il sert à frapper de pointe.

PUGIO. Il semble que le poignard a été ainsi nommé de ce qu'avec lui on combat de pointe. [Ici une lacune.]

PRAEBIA, remèdes. 

PRAEBIA. Ce sont les remèdes propres à guérir un mal , c'est-à-dire ceux que l'on présente pour guérir.

PARARE INTER SE MUNUS. On se servait de cette expression pour désigner que les magistrats du peuple romain convenaient entre eux, sans tirer au sort, de celui d'entre eux qui devait remplir telle ou telle fonction ou recevoir une province. [Lacune]. Car il était établi par la loi que, dans un nombre de jours fixé, les magistrats désignés devaient se distribuer à l'amiable ou tirer entre eux au sort les provinces.

PRAETOR. Des deux préteurs, l'un rendait la justice aux citoyens, l'autre aux étrangers. Car, le préteur créé le premier par la loi n'ayant pas suffi à l'administration de la justice, on créa pour ce motif deux préteurs.

PRAEMETIUM, blés coupés avant la moisson pour être offerts en prémices.

PRAEMETIUM. On appelle ainsi les blés coupés avant la moisson, comme si l'on disait præmessum pour être offerts en prémices.

PROTELARE, repousser au loin ; du grec t°le qui signifie au loin.

PROTELARE signifie repousser au loin, du grec t°le qui signifie au loin.

PRIVATO SUMPTU... Les soldats romains se sont entretenus à leurs propres frais, à peu près jusqu'à l'époque où Rome fut prise par les Gaulois.

PRIVATO SUMPTU... Les soldats romains servaient à leurs propres frais avant qu'on leur eut alloué une solde, et cet usage fut en vigueur jusqu'à une époque un peu antérieure à celle ou les Gaulois s'emparèrent de la ville de Rome. Depuis lors, on ne fit plus de soldats sans leur donner une solde aux dépens de l'Etat.

PORCI EFFIGIES... Parmi les enseignes militaires, l'image du porc avait le cinquième rang, parce qu'à la suite de la guerre, la paix se faisant entre deux peuples, on avait coutume de cimenter le traité par le sacrifice d'une truie.

PORCI EFFIGIES ... Parmi les enseignes militaires, l'image du porc avait le cinquième rang, parce qu'à la suite de la guerre la paix se faisant entre deux peuples, on a coutume de cimenter l'alliance en immolant une truie.

POLIMELNTA. On appelle ainsi les testicules des porcs, lorsqu'on les châtre, par analogie avec le nettoiement des vêtements, parce qu'on les nettoie de même qu'on fait des vêtements.

POLIMENTA. Selon Verrius, les anciens appelaient ainsi les testicules des porcs, lorsqu'ils les châtraient ; ce nom leur venait du nettoiement des blés ou des vêtements, parce qu'on les nettoyait de même.

PATER PATRIMUS. On donne ce nom à l'homme qui, étant père, a lui-même encore son père.

PATER PATRIMUS. Les anciens donnaient ce nom à l'homme qui, devenu père , avait alors lui-même encore son père.

PORTICULUS. C'est, dans un port, celui qui dirige la manoeuvre d'une flotte. Or, c'est un maillet

PORTISCULUS. C'est, comme l'écrit Élius Stilon, celui qui, dans un port, commande la manoeuvre d'une flotte. Ce même mot signifie maillet. Il se trouve en ce sens dans le discours prononcé par Caton pour détourner les Romains de leurs desseins à l'égard du roi Attale, et au sujet des contributions d'Asie : C. Licinio pr. remiges scribti cives Romani sub portisculum, sub flagrum conscribti veniere passim.

PRO SCAPULIS. Caton, en employant cette expression , a voulu dire, pour l'injure des coups.

PRO SCAPULIS. Caton emploie cette expression pour injure des coups. Car il avait été proposé contre les citoyens plusieurs lois qui autorisaient la peine du fouet. Caton fait voir qu'il a contenu beaucoup de ses concitoyens, en s'exprimant ainsi dans son discours contre M. Célius : Si em, percussi, saepe incolumis abii ; praeterea pro republica pro scapulis atque aerario multurn populus Romanus profuit

PRIMANUS TRIBUNUS. c'était le tribun qui fixait la taxe de la première légion.

PRIMANUS TRIBUNUS. C'est le tribun qui fixe la taxe de la première légion.

PROPERARE n'a pas le même sens que festinare. Celui qui achève une seule chose à temps, se presse, celui qui commence plusieurs choses à la fois et n'en achève aucune, se hâte.

PROPERARE. Dans le discours de Caton contre Thermus, au sujet de ses qualités, on lit cette phrase : Aliud est properare , aliud festinare : qui unum quodque mature transigit, is properat; qui multa simul incipit, neque perficit, is festinat.

PRORSUS, tourné en avant.

PRORSUS, pour porro versus, à moins qu'il ne vienne du mot grec prñ. Caton, au sujet de l'usure, dans la loi Julia : Camerini cives nostri oppidum pulchrum habuere, agrum optimum atque pulcherrimum, rem fortunatissimam. Quum Romam veniebant, prorsus devertebantur pro hospitibus ad amicos suos.

PROHIBERE COMITIA. C'est vicier le jour par le mal qui est  appelé vulgairement majeur, et que d'ailleurs, pour cette raison même, on appelle comitiales. Caton dit, dans le discours qu'il a écrit au sujet de l'accomplissement d'un sacrifice : Demi quum auspicamus, honorem me deum immortalium velim habuisse ; servi, ancillae, si quis eorum sub centone crepuit, quod ego non sensi, nullum midi vitium facit. Si cui ibidem servo aut ancillae dormienti evenit, quod comitia prohibere solet ne id quidem mihi vitium facit.

PENATORES, ceux qui portent les provisions de bouche. Caton, dans son quatrième discours contre M'. Aciléus : - Postquam navita ex navibus eduxi, non ex mititibus atque nautis piscatores penatores feci, sed aurum dedi.

PEREGRINA SACRA. On appelle cérémonies étrangères celles qui, par l'effet du sentiment religieux, ont été importées d'autres villes.

PEREGRINA SACRA. On appelle mystères étrangers ceux que l'on a introduits à Rome par suite de l'évocation que l'on fait des dieux des villes assiégées, ou bien ceux que, pour certaines raisons religieuses, on importe par des voies pacifiques : ainsi les mystères de la Mère des dieux ont été empruntés à la Phrygie, ceux de Cérès à la Grèce, ceux d'Esculape à Épidaure : on les célèbre avec les mêmes rites qu'emploient les peuples desquels on les tient.

PECULATUS, c'est-à-dire vol commis aux dépens de l'Etat. Ce mot vient de pecus, et l'usage s'en est introduit à l'époque où les Romains n'avaient d'autre fortune que des troupeaux.

PECULATUS. Le vol public a été ainsi appelé du mot pecus ; parce que dans l'origine ce délit, s'est d'abord exercé sur les troupeaux : en effet, avant que l'on eût monnayé l'or ou l'argent, la peine la plus forte imposée pour un délit consistait en une amende de deux moutons et de trente boeufs. Cette loi sanctionna cette règle sur l'avis des consuls T. Menenius Lanatus et P. Sestius Capitolinus. Lorsque le peuple romain commença à faire usage de monnaie, le bétail provenant des amendes fut estimé en numéraire en vertu de la loi Tarpéia, chaque boeuf à cent as, et chaque mouton à dix as.

POTITIUS et PINARIUS. Hercule, ayant offert, devant l'autel qu'on appelle aujourd'hui le Grand autel, la dîme des boeufs enlevés à Géryon et qu'il emmenait à Argos sa patrie, enseigna les rites de ce sacrifice à Potitius et à Pinarius. Cette famille et ses descendants ne firent pas faute à quiconque offrait la dîme aux dieux jusqu'au temps du censeur Ap. Claudius ; celui-ci leur donna cinquante mille livres d'argent, afin qu'ils enseignassent les cérémonies de ces sacrifices à des esclaves publics ; cela fait, les Potitiens, dont la famille comptait alors douze membres, moururent tous dans l'espace de trente jours. Comme Pinarius n'assista point à ce sacrifice, on interdit à l'avenir à tout membre de cette famille de manger de la viande provenant de cette offrande.

PLEBEIA PUDICITIA. L'oratoire de la Pudeur Plébéienne était honoré à Rome comme les autres sanctuaires.

PLEBEIA PUDICITIA. L'oratoire de la Pudeur Plébéienne est dans la rue Longue ; voici quelle en fut l'origine. Lorsque le mariage fut permis entre les patriciens et les plébéiens, Virginie, femme de race patricienne, épousa la première le plébéien L. Volumnius, consul ; mais les matrones patriciennes lui interdirent l'entrée du temple de la Pudeur Patricienne et toute participation à leurs sacrifices. Alors, ainsi que l'écrit..., fut fondé l'oratoire de la Pudeur Plébéienne ; les matrones plébéiennes qui n'avaient eu qu'un seul mari, et qui étaient d'une chasteté éprouvée, avaient le droit d'y sacrifier suivant les rites usités dans les mystères des matrones patriciennes.

PORTORIUM. On appelle ainsi le droit que l'on paye aux receveurs qui ont affermé.... [Tous les mots qui suivent n'étant pas susceptibles de former une phrase, nous n'avons pas cru devoir en donner la traduction.]

PRIMIGENlUS SULCUS. On appelle ainsi le sillon qui, lors de la fondation d'une ville et pour en marquer l'enceinte, est tracé par une charrue attelée d'un boeuf et d'une vache.

PRIMIGENUS SULCUS. C'est le premier sillon tracé lors de la fondation d'une nouvelle ville, avec une charrue attelée d'un boeuf et d'une vache ; et , par cet accouplement de ces deux animaux, on voulait donner comme un symbole du mariage. [Encore une série de mots dont on ne saurait tirer aucun sens.]

PARILIA. Romulus fonda Rome le jour des Parilies, parce que cette fête était surtout celle de la jeunesse.

PARILIA. Romulus fonda Rome le jour des Parilies, parce que cette fête était surtout celle de la jeunesse.

PRAETEXTA PULLA. Nul autre que celui qui faisait des funérailles n'avait le droit de se revêtir d'une robe de deuil.

PRAETEXTA PULLA. Nul ne pouvait se revêtir de la prétexte de deuil, si ce n'est celui qui célébrait des funérailles, et dans le cas encore où il avait l'autorité d'une magistrature ou s'il donnait des jeux publics. En cette dernière circon­stance, il a le même droit que les magistrats ; et comme eux, il est assisté d'un scribe ; mais ce privilège se borne à la célébration des jeux qu'il donne.... Les consuls et les préteurs, faisant des voeux à cause de leur ignorance des rites sacrés nouveaux..., avaient reçu le droit de se vêtir de la prétexte ; il en était de même de ceux qui s'acquittaient d'un voeu.... [Nouvelle mutilation du texte, qui ne permet pas de traduire.]

PILATES, sorte de pierre. Caton dit : Lapis candidior quam pilates.

PILATES, sorte de pierre dont Caton parle au livre V des Origines : - Lapis candidior quam pelastes.

PILAE ET EFFIGIES... Aux fêtes Compitales, on suspendait dans les carrefours des mannequins et des figures d'hommes et de femmes faits de laine, parce que, selon l'opinion commune, ce jour était consacré aux dieux infernaux, que l'on appelle Lares ; on leur offrait autant de mannequins qu'il y avait de têtes d'esclaves, et autant de figures qu'il y avait d'individus libres, afin qu'ils épargnassent les vivants et se tinssent pour contents de ces mannequins et de ces simulacres.

PILAE.. Aux fêtes Compitales on suspend dans les carrefours des mannequins et des figures d'hommes et de femmes, parce que l'on regarde ce jour comme consacré aux dieux Infernaux appelés Lares ; on suspend en leur honneur autant de mannequins que l'on compte de têtes d'esclaves, et on leur offre autant de figures qu'il y a d'hommes libres dans une famille, afin que, se contentant de ces mannequins et de ces images, ils épargnent les vivants.

PRIMIGENIA FORTUNA. P. Sempronius, dans une bataille contre Annibal, fit voeu de construire un temple à la Fortune Créatrice parce qu'il rapportait l'origine de sa race à la Fortune, de même que C. Julius César construisit un temple à Vénus, à laquelle il donna le surnom de Genitrix. Mais ce temple de la Fortune ne fut bâti et dédié que lorsque les Romains eurent triomphé de la ville de Carthage, cette rivale de leur empire, c'est-à-dire au bout de dix ans, par le décemvir Q. Marcius Ralla, quand la guerre punique fut terminée, et que Sempronius eut fourni les fonds pour la construction de ce temple, comme il y était obligé par son voeu.

PUERI. On ne désigne par ce nom que les individus qui ne sont pas encore à l'âge de puberté ; ainsi Atta abuse de ce nom.... apprend par ses vers.

PUERI aeneum.. On a placé près du grenier à sel l'image en bronze d'un enfant.... Cette figure a été apportée.... Beaucoup se sont efforcés d'en faire une copie exacte, mais personne n'a pu.... [Lacune qu'on ne peut remplir. ]

PLENA SUE.. On immolait à la Terre une truie pleine, parce que cette sorte de bétail était considérée comme nuisible à la culture, en ce qu'elle détruit les semailles et fouille le sol avec son groin.

PLOTI. On appelle ainsi ceux qui ont les pieds plats. C'est de là que le poète Accius, qui était Ombrien de Sarsina, fut appelé Plotus, et dans la suite Plautus, parce qu'il avait les pieds plats. On nomme aussi semiplotia les souliers pliés en deux et dont on se sert à la chasse, afin de pouvoir poser le pied plus à plat.

PLOTI. Les Ombriens appellent ainsi les individus nés avec des pieds plats. De là on appelle semiplotia les souliers qui se plient en deux, et dont on se sert, à la chasse, afin de pouvoir poser le pied plus à plat, et.... De là aussi le poète Accius, qui était Ombrien de Sarsina , fut d'abord appelé Plutus et plus tard Plautus, parce qu'il avait les pieds plats.

POSTUMUS, surnom donné à l'enfant né après la mort de son père. Plaute dit dans la Marmite: - Post mediam aetatem qui mediam ducit uxorem domum , si eam senex anum praegnantem fortuito fecerit, quid dubitas quin sit paratum his nomen pueris Postumi ?

PORCAE. Varron dit que l'on appelle ainsi les sillons que l'on fait dans les champs, parce que le blé s'en élève.

PORCAE. Varron dit que l'on appelle ainsi la terre qui s'élève entre deux sillons, parce qu'elle pousse en l'air le blé.

PARMULAE, sorte de petits boucliers dont les soldats ont coutume de se servir au combat. C. Marius en supprima l'usage, et y substitua le bouclier bruttien.

PORCAM AUREAM... Capito Ateius dit que l'on appelle truie d'or et truie d'argent celles qui, sans être au nombre des victimes à immoler, en portent néanmoins le nom ; il ajoute que l'une est faite d'or, et l'autre d'argent, et qu'on les emploie dans les sacrifices célébrés en l'honneur de Cérès.

PULCHER...Un boeuf est appelé beau, lorssqu'il est arrivé au dernier degré d'engraissement.

PROPUDIANUS PORCUS. On a donné ce nom, dit Capito Ateius, au porc qui, dans le sacrifice de la famille Claudia, est comme l'animal expiatoire, et l'acquit de toute obligation religieuse.

"PARUM CAVISSE VIDERI" Le magistrat prononce cette formule, lorsque, de l'avis du conseil, il doit condamner un individu à mort.

PISCATORII LUDI. On nomme ainsi les jeux que le peuple romain de la ville a coutume de célébrer tous les ans au mois de juin sur l'autre rive du Tibre, pour les pêcheurs du Tibre, dont la pêche n'arrive pas au marché, mais va presque tout entière sur la place de Vulcain, parce que cette sorte de petits poissons vivants est offerte à ce dieu pour les âmes des hommes.

PUBLICUS CLIVUS. La pente publicienne a pris son nom de deux frères, L. et M. Publicius Malleolus, édiles curules, qui, avec l'argent qu'ils avaient retiré des amendes prononcées contre les nourrisseurs de bestiaux, firent faire des travaux sur cette pente, afin que de Vélie on pût venir en voiture au mont Aventin.

PRAEBIA. Verrius dit que l'on appelle ainsi les remèdes que Gaia Cécilia, femme de Tarquin l'Ancien, découvrit, dit-on , et mêla à sa ceinture ; on voit sa statue, ornée de cette ceinture, dans le temple de Sancus, dieu qui est appelé dius fidius ; ceux qui sont en danger viennent prendre des raclures de cette ceinture. L'auteur que nous avons cité dit que ces remèdes sont appelés praebia, parce qu'ils chassent le mal.

PRISCAE LATINAE... Les colonies latines ont été nommées anciennes, pour les distinguer des colonies nouvelles, c'est-à-dire des villes auxquelles le peuple donna dans la suite le rang de colonies.

PRAETOR... Maintenant on salue du nom de préteur, à la porte de la ville, le magistrat qui se rend dans une province à la place du préteur ou du consul. Voici quel était l'usage en cette circonstance, selon Cincius, dans son traité du Pouvoir des consuls : « Les Albains dominèrent jusqu'au règne du roi Tullus ; ensuite, depuis la ruine d'Albe jusqu'au consulat de P. Decius Mus, les peuples latins eurent coutume de discuter leurs intérêts près de la tête de Férentine, qui est au dessous du mont Albain , et de gouverner leurs affaires d'après une délibération commune. En conséquence, l'année où il fallait envoyer à l'armée des généraux romains sur l'ordre du nom latin, plusieurs des nôtres observaient d'ordinaire les auspices au Capitole depuis le lever du soleil. Aussitôt que les oiseaux avaient signalé le soldat envoyé par l'assemblée des Latins, on avait coutume de saluer préteur celui que les oiseaux avaient signalé, et auquel on donnait cette mission avec le titre de préteur.»

PATRICII. Cincius, dans son traité des Comices, dit que l'on avait coutume de donner ce nom à ceux qu'on appelle maintenant ingenui.

POSSESSIONES. On appelle possessions des terrains d'une vaste étendue, appartenant à l'État ou aux particuliers, qui étaient tenus non en vertu de la mancipation, mais en vertu de l'usage, et que chacun possédait comme il les avait occupés.

PUNICI. On donne ce nom aux Phéniciens établis en Afrique, et non celui de Poeni, quoiqu'ils soient originaires de Phénicie.

PUNICI. On appelle ainsi, et non Poeni....  les Phéniciens établis en Afrique, quoiqu'ils viennent de Phénicie, et l'on dit Punicum bellum et non Poenicum, quoique l'on appelle Poeni les peuples qui ont soutenu cette guerre : car la diphtongue oe s'est changée, dans certains mots, en la voyelle u.

POTESTUR Scipion l'Africain a employé ce mot dans son discours au sujet du commandement de D. Brutus, et C. Gracchus a employé poteratur dans le discours qu'il prononça en parcourant les groupes des citoyens.

PROBRUM... Le déshonneur d'une vierge vestale devait être puni de mort, et celui qui l'avait souillée devait périr sous le fouet. La loi qui portait ces dispositions était attachée dans le vestibule du temple de la Liberté avec beaucoup d'autres lois ; elle fut détruite par le feu, comme nous l'apprend M. Caton dans le discours intitulé sur les Augures. Il ajoute aussi que d'abord les vierges vestales étaient dégradées du sacerdoce, qu'ensuite... [Ici une lacune considérable.] Cicéron : « Par cet exemple, tu as porté nominativement une loi sur la vie d'un citoyen non condamné. Les lois consacrées, les Douze-Tables défendent que des lois soient portées par des hommes privés. »
 
Les trente-cinq tribus ne condamnent nullement les empoisonneurs, parce qu'on les met à mort sans jugement.

PHILOLOGA. Ennius a employé cette forme dans sa Phénice; mais c'est par la faute des copistes, qui ne voulaient pas laisser la terminaison du masculin aux mots qui sont du genre féminin. Les Grecs eux-mêmes pourtant ont parlé ainsi, car ils disent d'une femme philologos, philargyros. Mais le copiste, voyant qu'il était question d'une femme, a changé la forme du mot, parce qu'en l'expliquant, il ne la trouvait pas exacte.... Nous disons aussi bien hic lapis que haec lapis.

PARTICIPIA. On appelle participes des mots qui, signifiant une certaine condition des choses, empruntent au nom les cas, au verbe les temps et les personnes, et participent, en conséquence, aux proprietés du nom et à celles du verbe.

PORTUNUS, qu'on appelle aussi Palémon, était honoré par les Romains au nombre des dieux.

PORTUNUS, appelé, sous un autre nom, Palémon, était honoré par les Romains parmi les dieux qui président à la mer.

POENAS PENDERE se dit au propre de celui qui paye de l'argent pour réparer un délit, parce que la monnaie s'évaluait au poids.

POENAS PENDERE se dit au propre de celui qui donne de l'argent au poids pour compenser un délit, parce qu'on se servait jadis de monnaie évaluée au poids.

PULLARIA Plaute adonné ce nom à la main droite.

PULLARIA Plaute , à ce qu'il semble, a ainsi appelé la main droite.... de palpare polios.

PROCEDERE s'employait tantôt pour succedere, tantôt pour porro cedere.

PROCEDERE. On disait ainsi pour succedere et pour porro cedere.

PERTUSUM DOLIUM. Lorsqu'on emploie cette expression, elle signifie le ventre.

PERTUSUM DOLIUM. Lorsqu'on emploie cette expression, elle signifie ventre.

PES.... [Lacune qui laisse à regretter un fragment d'Ennius.]

POLLIT, il joue à la balle.

POLLIT, il joue à la balle.... a dit....

PELLICULATIO. Caton a employé ce mot, formé de pellicere. 

PELLICULATIO. Caton, dans la lettre qu'il a écrite sur.... a employé ce mot formé de pellicere.

PRAEMIOSA, qui a beaucoup d'argent.

PRAEMIOSA. Caton a employé ce  mot pour pecuniosa dans le discours qu'il a écrit...: impudentia pecuniosam.

PASCALES OVES. Caton a dit ainsi pour pascuales oves.

PASCUALES... Caton a ainsi, à son insu, dans la lettre qu'il a écrite sur la brebis nouvelle, dit oves pascales pour pascuales : Ali pascalis ovis vetuit. De même, dans le discours qui a pour objet.... il appelle pellitas oves les brebis de Tarente : Eo precio Tarenti, plus C HS. emit pellitam ovem, quam in agro Tarentino quod pascatur, nominant.

PETREIA. On appelait ainsi une femme qui, dans les colonies ou dans les municipes , marchait en avant de la procession, en imitant une vieille femme ivre, et on lui donnait ce nom d'après les inconvénients des champs, c'est-à-dire d'après les pierres.

PETREIA. On appelait ainsi une femme qui, dans les colonies ou dans les municipes, marchait en avant d'une procession, en imitant une vieille femme ivre, et on lui donnait ce nom d'après les inconvénients des champs, c'est-à-dire les pierres.... de petites épines. C. Gracchus.... je me tournerai vers elle.... plus imprudent....

PERICULATUS SUM. Caton a employé cette expression dans un discours.

PERICULATUS SUM. Caton a employé ce terme dans le discours qu'il a écrit au sujet des amendes prononcées par les censeurs.

PARSI. Le même Caton a dit ainsi pour peperci.

PARSI. Caton a dit ainsi, et non peperi, dans ce même discours : Scio fortunas secundas neglegentiam prendere solere : quod uti prohibitum irem, quod in me esses, meo labori non parsi.

PRAEDONULI. Caton s'est servi de ce mot, comme diminutif êpokoristikÇw, comme disent les Grecs) pour praedones.

PRAEDONULI.. Caton a employé ce diminutif dans ses lettres : Quia saepe utiles videntur praedonuli

PRECEM s'est dit au singulier.

PRAECEM. Le même auteur s'est servi de cc singulier, dans son discours sur la conjuration.

PULCHRALIBUS s'est dit pour pulchris. 

PULCHRALIBUS atque CUPIDIIS Le même encore a employé ces deux mots dans son discours sur un champ d'oliviers.

PUNCTARIOLAE. Le même Caton a employé ce mot dans le sens de légers combats.

PUNCTATORIOLAE. Caton appelle ainsi les escarmouches , dans le discours qu'il a prononcé sur les opérations militaires en Istrie.

PROAEDIFICATUM. C'est la construction qui d'une propriété particulière, s'avance sur la propriété publique.

PROAEDIFICATUM. C'est un bâliment d'un particulier qui avance sur un lieu public.

PERCUNCTATUM... Caton, dans son discours pour détourner le peuple d'approuver la loi Orchia, dit qu'il avait été or-donné par une loi de demander le nom du père de famille, afin que personne ne pût envoyer son es-clave.

PRODIDISSE TEMPUS, avoir prolongé le temps.

PRODIDISSE ne se dit pas seule-ment de ceux qui ont trahi leur patrie pour ses ennemis, mais aussi de ceux qui ont tiré le temps en longueur. C'est ainsi que Caton dit : Te, C. Caecili,  diem prodidisse militibus legionis III, quum proditionem non haberent.

PAVIMENTA POENICA. lieux pavés de marbre de Numidie. 

PAVIMENTA POENICA. Caton entend par là des salles pavées de marbre de Numidie, lorsque, dans son discours pour empêcher que le même personnage ne devînt deux fois consul, il dit : "Je peux dire pour quels hommes ont été construits des maisons de campagne et des palais, qui s'élèvent ornés avec force travail de bois de citronnier et d'ivoire, et de pavés puniques."

PROLATO AERE signifie, dans Ennius, le bouclier tendu devant soi.

« PROLATO AERE ASTITIT. » En s'exprimant ainsi dans l'Achille d'Aristarque, Ennius veut dire le bouclier tendu devant lui.

PENITA OFFA. Névius appelle ainsi une tranche de viande avec la queue : les anciens appelaient offa une tranche coupée en forme de boule, de même qu'une bouillie épaisse roulée en pelote avec la main.

PRIVATAE FERIAE. On appelle fêtes privées celles des sacrifices propres à une famille, comme sont les anniversaires de naissance.

PRIVATAE FERIAE. On appelle fêtes privées celles où l'on célèbre les actes religieux particuliers ; tels étaient les anniversaires de naissance, les sacrifices, les fêtes [de trois jours] pour purifier la maison où quelqu un était mort.

PRONUBAE. On emploie dans les mariages, pour conduire la mariée chez elle, des femmes qui ne se sont mariées qu'une fois, pour donner le présage de la perpétuité du mariage.

PUDICITIAE SIGNUM. L'image de la Pudeur était honorée à Rome, en ce que nulle femme ne pouvait la toucher , si ce n'est celle qui n'avait été mariée qu'une fois.

PUDICITIA. L'image de la Pudeur est dans le marché aux Boeufs, où se trouve le temple Émilien d'Hercule. Quelques-uns pensentq ue c'est le temple de la Fortune. De même, sur la voie Latine, à la quatrième pierre milliaire, est le temple de la Fortune des femmes. Il est défendu de toucher cette image à toute autre personne qu'à la femme qui ne s'est mariée qu'une fois.

PATRIMI et MATRIMI PUERI. On employait dans les cérémonies du mariage trois enfants qui avaient encore leur père et leur mère : l'un pour ouvrir la marche en portant le flambeau d'aubépine, car on se mariait de nuit ; les deux autres pour tenir la mariée.

PATRIMI et MATRIMI PUERI... Trois jeunes garçons ayant encore leur père et leur mère, et revêtus de la robe prétexte emmènent la nouvelle mariée : l'un ouvre la marche en portant un flambeau d'aubépine, parce que le mariage se faisait de nuit ; les deux autres tiennent la mariée.

PILENTIS et CARPENTIS... On accorda aux matrones le droit de se faire porter par la ville eu voiture et en chariot couvert et suspendu, parce qu'elles s'étaient cotisées pour fournir l'or que Camille avait fait voeu d'offrir à Apollon de Delphes, et que l'on ne pouvait réunir pour acquitter ce voeu.

PRIMA et SECUNDA... On accordait aux époux , en signe de bon présage, la première et la deuxième heure du jour.

PRIMA et SECUNDA... La première ou la seconde heure est consacrée aux fiançailles, en signe de bon présage, afin que le meilleur sort et le plus grand bonheur arrivent aux époux.

PRONUBAE. On choisit dans les mariages, pour conduire la mariée chez le marié, des femmes qui n'ont été mariées qu'une fois, afin de pré­sager que le mariage serait toujours unique.

PRAETEXTATI. II était défendu à ceux qui portaient la robe prétexte, de se servir d'un mot obscène, d'où l'on appelait praetextatus sermo une conversation qui n'avait rien d'obscène.

PRAETEXTATUS SERMO. Quelques-uns prétendent que cette expression vient de ce qu'il est interdit à ceux qui sont revêtus de la robe prétexte de prononcer des paroles obscènes ; selon d'autres, elle vient de ce que la multitude des enfants attaque, par des propos obscènes les personnes qui, au moment de se marier, ont quitté la robe prétexte.

PALATUALIS FLAMEN, prêtre établi pour faire les sacrifices en l'honneur de la déesse Palatua, que l'on considérait comme la patronne du mont Palatin.

PALATUALIS FLAMEN. Le prêtre de Palatua a été établi, parce que le mont Palatin est sous la protection de cette déesse.

PUER... Le jeune garçon qui était l'objet d'un honteux amour de la part d'un homme, était appelé le pullus de celui qui l'aimait. De là Q. Fabius, surnommé Eburnus à cause de la blancheur de son teint, fut appelé pullus Jovis, parce que sa fesse avait été frappée de la foudre.

PULLUS JOVIS. On appelait poulet de Jupiter Q. Fabius, surnommé Eburnus à cause de la blancheur de son teint, parce que sa fesse avait été atteinte par la foudre. Or, si un jeune garçon était [ honteusement ]aimé d'un homme, les anciens disaient qu'il était son poulet.

PAPISIOS. Caton dit ainsi, comme les anciens ont souvent substitué la lettre s à la lettre r dans certains mots, disant, par exemple robose et arboses (.... [Lacune n'offrant que quelques mots intraduisibles.]

PORTENTA. Quelques-uns pensent que ce mot désigne les prodiges de mauvais présage, tandis que le mot ostenta désigne les prodiges de bon présage. Selon d'autres, parmi les présages appelés portenta , quelques-uns sont bons, et parmi ceux qui sont appelés ostenta, quelques-uns sont mauvais. On nommerait portenta, ceux qui marquent ce qui est tendu en avant ; ostenta, ceux qui ne font que révéler ce qui est ; monstra , ceux qui prescrivent de plus des remèdes au mal.

POSTULARIA FULGURA, foudres qui demandent satisfaction pour quelque voeu ou quelque sacrifice négligé.

PESTIFERA, les foudres qui annoncent la mort ou l'exil.

PEREMPTALIA. les coups de foudre qui suppriment les coups de foudre ou les prodiges précédents, c'est-à-dire qui en détruisent l'effet.

PEREGRINUS AGER. Le territoire étranger est celui qui n'appartient ni aux Romains ni aux ennemis.

PUBLICA SACRA. On nommait sacrifices publics ceux qui se faisaient pour le peuple, et sacrifices privés ceux qui se faisaient pour les individus et pour les familles.

PUBLICA SACRA. On appelle sacrifices publics ceux qui se font aux frais de l'État pour le peuple, et ceux qui se font pour les montagnes, pour les villages, pour les curies, pour les chapelles. On appelle, d'autre part, sacrifices privés ceux qui se font pour les individus, pour les familles, pour les races.

PEREMNE AUSPICARI. On dit que celui-là prend les auspices d'après un courant d'eau, qui traverse, après avoir pris les auspices, une rivière, ou un cours d'eau qui prend sa source dans un lieu saint.

PRODIT ne signifie pas seulement il sort dans l'espace, mais encore il marche en avant.

PRODIT ne signifie pas seulement il sort en plein air, mais encore il va en avant.

PORTENTA RERUM. On dit qu'il se fait des prodiges, lorsque des corps solides se montrent rarement, tels que les comètes, les tourbillons, les abîmes, les coups de tonnerre par un ciel serein.

PORTENTA RERUM. On dit qu'il se fait des prodiges, lorsque des corps extraordinaires ou qui n'apparaissent que rarement, se montrent, tels que les comètes, les tourbillons, les abîmes, les coups de tonnerre par un ciel serein.

PULS. On donnait de préférence dans les auspices de la bouillie aux poulets, parce qu'il en tombait nécessairement une partie qui faisait un certain bond, c'est-à-dire un choc sur la terre : car puvire signifie frapper. On regardait comme un bon augure que les poulets dont on tirait les présages mangeassent, et que surtout, pendant qu'ils mangeaient, ils laissassent tomber quelque chose de leur bec. S'ils refusaient absolument de manger, on se croyait menacé d'un danger.

PULS. On donne de préférence de la bouillie aux poulets dans les auspices, parce qu'il en tombe nécessairement quelque chose qui fait un certain bond, c'est-à-dire un choc sur la terre. Or puvire signifie frapper. On regardecomme un mauvais augure que les poulets qui servent aux auspices, ne mangent pas ; c'est, au contraire, un bon augure s'ils mangent, et surtout si, en mangeant, ceux qui se trouvent effrayés laissent tomber quelque boulette de leur bec.

PEDESTRIA AUSPICIA. On appelait auspices pédestres ceux que donnaient le renard, le loup, le serpent, le cheval et les autres animaux quadrupèdes.

PEDESTRIA AUGURIA. On appelle ainsi les auspices que donnent le renard, le loup, le serpent, le cheval et les autres animaux quadrupèdes.

PROPTERVIA AUSPICIA. Ce sont les auspices qui se présentent près de la route....

PIACULARIA AUSPICIA. On nommait auspices à expier  ceux qui annonçaient quelque chose de triste aux sacrificateurs, lorsque, par exemple, la victime s'était échappée de l'autel, ou que, frappée, elle avait poussé un gémissement , ou encore lorsqu'en tombant, son corps portait sur une partie autre que celle qu'il fallait.

PIACULARIA AUSPICIA. On appelle ainsi, par une ancienne locution, certains auspices qui se manifestent dans les sacrifices ; si, par exemple , la victime s'échappe de l'autel, ou si elle pousse un gémissement lorsqu'elle est frappée, ou si en tombant elle porte sur une autre partie du corps qu'il n'eût fallu.

PESTIFERA AUSPICIA. Les auspices étaient appelés pestifères, lorsqu'il ne se trouvait point de coeur dans les entrailles ou de tête au foie de la victime.

PESTIFERA AUSPICIA. Ces auspices se présentent lorsqu'il n'y a point de coeur dans les entrailles ou de tête au foie.

PULLARIUM. Quelques-uns pensent que le gardien des poulets sacrés a été ainsi appelé de pulli , parce qu'il n'a point d'autre fonction spéciale que d'observer ces oiseaux pour prendre les auspices.

PRAEPETES AVES. Ce sont les oiseaux qui se portent en avant de ceux qui prennent les auspices. Car on disait praepetere pour anteire

PRAEPETES AVES. Ce sont les oiseaux qui se portent en avant de ceux qui prennent les auspices. Car on disait praepetere pour aiteire.

PECUNIA SACRIFICIUM... On disait qu'un sacrifice se faisait avec de la monnaie, lorsqu'on offrait des grains et des fruits, parce que c'est en ces choses que consiste ce que nous appelons maintenant pecunia.

PECUNIA SACRIFICIUM FIERI. Cette expression s'employait lorsque, dans les sacrifices, on offrait un gâteau de pure farine pour obtenir une bonne récolte de blé et de fruits, parce que tous les biens d'une famille, que nous comprenons maintenant sous le nom collectif de pecunia, consistent en ces choses.

PROCURATIONES. On appelle ainsi les sacrifices que l'on fait dans les lieux frappés de la foudre, dans les lieux ou la foudre est tombée, afin de chasser les maux et de procurer les biens.

P.... [Article dont on ne peut deviner le sujet.]

PARILIA FESTA, les fêtes des Parilies....

POLUBRUM, bassin à laver les pieds, que nous appelons pelvis.

POLUBRUM, bassin à laver les pieds, dont on se sert dans les sacrifices, et que nous appelons pelvis.

PUBLICI AUGURES... Les augures publics diffèrent des autres augures. [Lacune qu'on ne peut remplir. ]

PICUS. Verrius dit que ce roi fut ainsi nommé du pic-vert, parce qu'il tirait des augures de cet oiseau. Il eut pour fils Fatuus, appelé par d'autres Faunus : celui-ci donna le jour à Latinus, qui combla ses sujets de bienfaits. Latinus, ayant reçu comme son hôte Énée, roi des Troyens, qui fuyait devant les Grecs, lui donna.... une ville, et lui unit sa fille par le mariage.... [ Nouvelle lacune.]

PATRES. Les sénateurs ont été nommés pères, parce qu'ils avaient attribué à leurs inférieurs, comme à leurs propres enfants, des portions de territoire.

PATRES. On appelle ainsi les personnages qui formèrent dans le principe le sénat ; car dans les premiers temps de la fondation de Rome, Romulus choisit cent citoyens des plus recommandables, qui, par leurs conseils et leur sagesse, devaient administrer l'État ; et ces hommes furent appelés pères, parce qu'ils avaient attribué des portions de terre aux citoyens des moindres rangs, comme ils auraient fait à leurs propres enfants.

PONDO LIBRA. On disait livre de poids, parce que, dès l'époque de la fondation de Rome , on avait coutume de peser le métal qui servait aux transactions ; car alors on ne connaissait pas encore l'usage des espèces monnayées : c'est ce que nous apprennent encore au­jourd'hui les comptes publics et privés des anciens.

PUBLICA PONDERA... Junius, dans... conclut que les poids publics furent soumis à une règle, de ce que les deux Silius, P. et M., tribuns du peuple, avaient proposé une loi en ces termes : « Que les poids publics dont le peuple avait coutume de se servir en ce temps, soient soumis avec soin à l'uniformité, de sorte que l'amphore de vin soit du poids de quatre-vingts livres, le conge du poids de dix livres ; que six setiers forment le conge de vin ; que quarante huit setiers forment l'amphore ; que le setier soit égal à un poids égal en livres ; qu'il y ait dix livres au boisseau. Si quelque magistrat a fait ou a fait faire, contrairement à cette fixation des poids et par fraude, des boisseaux, des vases publics de médiocre grandeur, plus petits ou plus grands, ou s'il a employé la fraude pour les fabriquer, un magistrat quelconque qui voudra le mettre à l'amende, en aura le droit, mais seulement pour la moindre partie de sa fortune ; ou bien encore si l'on veut le vouer aux dieux infernaux, cela sera permis. »

PECUUM. Caton a employé ce génitif pluriel, formé du mot pecu.

PECUUM. M. Caton, en employant ce génitif pluriel, l'a formé du nominatif singulier, usité chez les anciens, qui disaient pecu, testu, tonitru, genu, veru, mots qui, au génitif pluriel, redoublent tous la lettre u ; mais comme nous disons maintenant pecus comme pectus, nous suivons la forme usitée dans les déclinaisons.

PROCARE. Ce mot signifie demander ; de là les amants sont appelés proci et les courtisanes procaces ; de là aussi le verbe procas c'est-à-dire tu demandes.

PRAETERITI SENATORES. Les sénateurs dont le nom était omis dans l'appel n'étaient pas autrefois déshonorés, parce que, de même que les rois choisissaient et élisaient à leur gré ceux qu'ils voulaient avoir dans le conseil de l'État, de même après l'expulsion des rois, les consuls et les tribuns militaires investis du pouvoir consulaire, choisissaient ceux des patriciens, et dans la suite ceux des plébéiens, auxquels les attachaient les liens les plus intimes. Cela dura jusqu'au temps où intervint la loi Ovinia Tribunitia, par laquelle il fut éta­bli que les censeurs choisiraient par curie, pour entrer au sénat, les meilleurs citoyens de tout ordre. D'où il résulta que ceux dont le nom était omis dans l'appel et qu'on laissait de côté, furent considérés comme déshonorés.

PRO CENSU CLASSIS JUNIORUM. Cette forme, employée par Ser. Tullius dans la fixation des centuries, doit être prise dans l'acception de in censu, comme le dit M. Varron, au liv. VI de son traité des Choses humaines. C'est ainsi que l'on a dit : pro aede Castoris, pro tribunali, pro testimonio.

PROCUS PATRICIUS. Dans la division des classes faite par Ser. Tullius, ce terme signifie procerus. Car les individus désignés ainsi sont les principaux, les premiers. Car on appelle proci, en grec mnhst°rew ceux qui demandent une femme en mariage. En effet, procare signifie demander, et l'on dit ainsi en constituant un juge : Si alium procas, nive eum procas, c'est-à-dire tu demandes. De là aussi les courtisanes sont appelées procaces.

PRAEROGATIVAE CENTURIAE. Varron, au livre VI de son traité des Choses humaines, dit qu'on appelait centuries prérogatives celles qui.... les Romains, qui ne connaissaient pas les candidats, pussent les voir plus facilement. Selon Verrius, il est plus probable qu'on les favorisait ainsi pour que, les candidats une fois désignés par les centuries qui avaient le droit de voter les premières, le peuple en vint à discuter le mérite ou le démérite des prétendants, et afin que chacun devînt plus diligent à porter son suffrage sur ceux-ci.

PECULIUM. Ce mot, qui désigne l'argent des esclaves, vient de pecus, ainsi que le mot pecunia, qui désigne l'argent des personnes notables.

PECULIUM. L'argent appartenant aux esclaves est appelé ainsi de pecus, de même que l'on appelle pecunia l'argent qui appartient aux pères de famille.

PUELLI, enfants, diminutif de pueri. Ennius dit : Poeni soliti suos sacrificare puellos.

PUELLI, petits enfants, diminutif de pueri. C'est ainsi qu'Ennius dit : Poeni soliti suos sacrificare puellos.  Et Lucilius : Quumque hic tam formosus homo, ac te dignus puellus. Et Plaute : Dolet huic puello sese venum ducier

PRAECIAMITATORES. On nommait ainsi les officiers qui marchaient devant le flamen Dialis, c'est-à-dire devant le prêtre de Jupiter, en criant, afin que les individus qui se trouvaient sur le passage suspendissent leur travail, parce que c'était une chose irréligieuse, que ces prêtres vissent des hommes occupés à l'ouvrage.

PRAECIAMITATORES. On appelle ainsi des officiers qui , marchant devant les prêtres de Jupiter, de Quirinus, de Mars, crient dans les fêtes publiques, afin que les individus qui se trouvent sur le passage s'abstiennent de leur travail, parce que la règle religieuse défend à ces prêtres de voir des hommes travailler.

PEDUM, bâton recourbé à l'usage des bergers, ainsi nommé parce qu'il sert à prendre les brebis par les pieds.

PEDUM. C'est un bâton recourbé dont les bergers se servent pour prendre par les pieds les brebis ou les chèvres. Virgile Maron en parle dans les Bucoliques, lorsqu'il dit : At tu sume pedum. Mais que dans ces vers de l'Iphigénie d'Ennius : Procede gradum, proferre pedum, nitere, cessas ? l'auteur ait eu en vue ce bâton, ainsi que le dit Verrius, je ne puis m'en étonner assez, puisque l'ordre des mots est celui-ci, qui rend le sens manifeste : Gradum proferre pedum cessas? nitere.

PONE. Ce mot, lorsque la première syllabe est longue, est adverbe de lieu.

PONE. Les anciens, en faisant longue la prononciation de ce mot, l'employaient comme adverbe de lieu. Mais.... [Ici une lacune que nous ne pouvons remplir.]

PURE LAUTUM, lavé dans l'eau pure.

PURE LAUTUM. Les anciens disaient ainsi pour lavé dans l'eau pure. [Autre lacune.]

PURA VESTIMENTA. Les prêtres avaient, pour les sacrifices, des vêtements purs, c'est-à-dire non usés , non frappés de la foudre , non funestes, et sans aucune tache.

PURA VESTMENTA. Les prêtres du peuple romain portent d'habitude, dans les sacrifices, des vêtements purs, c'est-à-dire non usés, non touchés par la foudre, non funèbres, sans aucune tache, par la raison que.... [Nouvelle lacune.]

PROCULATO qu'il provoque.

PROCULATO, qu'il provoque ; il se dit aussi pour citato.

PRAEFERICULUM, vase d'airain sans anses et à large ouverture, tel que le bassin à laver les pieds, dont on se servait dans les sacrifices.

PRAEFERICULUM. On appelle ainsi un vase d'airain sans anses et ayant une ouverture très large, tel que le bassin à laver les pieds, dont on se servait pour les sacrifices dans l'oratoire d'Ops Consivia.

PATELLAE, petits vases enduits de poix, propres à faire des sacrifices.

PATELLAE, petits vases enduits de poix, égarement convenables pour les sacrifices ; ils sont bas et larges d'ouverture , comme les gobelets; mais ils n'ont pas d'anses.

PANTICES, intestins.

PANTICES, intestins.... [La­cune.]

PERIMIT, il retranche, il enlève ; d'où peremptus, tué.

PERIMIT, il ôte, il enlève : d'où peremptus, tué.

PROCINCTA CLASSIS, multitude de soldats toute prête à la guerre; il n'était pas permis au prêtre de Jupiter de la voir.

PROCINCTA CLASSIS.  On appelait ainsi une armée toute prête et toute disposée pour le combat ; il était défendu au prêtre de Jupiter de la voir : or les anciens disaient procinctus homo, comme nous le disons encore aujourd'hui, pour signifier un individu tout équipé pour agir ; car les Romains avaient coutume autrefois de relever leur robe avec une ceinture pour aller au combat. De là on disait que les testaments faits avant la bataille étaient faits in procinctu.

POSIMERIUM, espace en dehors et en dedans des murs, réservé aux pontifes, et où ceux-ci prenaient les auspices. Ce mot est le même que pomoerium, et celui-ci est pour promurium, c'est-à-dire le plus près du mur.

POSIMERIUM. Antistius dit dans son Commentaire sur le droit pontifical , que c'est le même mot que pomoerium, c'est-à-dire un espace vide et en avant des murailles, comme le dit Platon. Car autrefois cet espace comprenait toute la ville excepté le mont Aventin ; mais aujourd'hui ses limites sont en dedans des constructions. Le mot pomoerium semble donc formé de promurium. Or, il est d'usage de ne donner le droit de porter en avant le pomoerium qu'a ceux qui ont enrichi le peuple romain d'un territoire conquis sur l'ennemi. Le plus ancien pomærium de Romulus avait pour limite la base du mont Palatin. Le roi Servius Tullius le recula. De même le dictateur L. Cornelius Sylla, imitant, à ce qu'il paraît, le roi Tullius, tenta de le porter plus avant. Mais quoique le pomoerium soit un lieu borné par des régions déterminées dans les limites d'un territoire consacré , et au delà duquel on ne peut prendre les auspices de la ville, et qu'il est, par conséquent, permis d'étendre, personne cependant n'a agrandi le pomoerium de manière à y comprendre le mont Aventin. On en donne pour raison que ce fut sur le mont Aventin que Rémus prit les auspices et que les oiseaux lui furent contraires. Le mont Aventin toutefois y fut aussi compris dans la suite. Si la foudre est tombée sur le pomoerium, un danger menace l'État de la part de l'ennemi. Quant aux livres des pontifes, ils appellent pomoerium tout lieu et tout terrain que les augures et les magistrats du peuple romain choisissaient pour les auspices de la ville. Ces mêmes livres nous apprennent que lorsqu'on étendait le pomoerium les augures publics du peuple romain marchaient en avant en prononçant ces paroles : « Dieux tutélaires de la ville ne faites point ce pomoerium plus grand ou plus petit, mais portez-le aux régions que j'aurai délimitées.... croit que le mot pomoerium est formé de post moerium, parce qu'il embrasse tout terrain à partir des murs de la ville.

PROMPTUM.... dit que ce mot semble signifier ce qu'un individu a acquis par son argent.... [Ce qui suit est tellement altéré qu'on ne peut y trouver un sens.] Mais quelques-uns prétendent que prolatum a le même sens que promptum. Mais,... dit que l'on appelle promptum ce qui a été fait pour l'avenir ; mais le mot penus contredit ce sens, puisque penus signifie une chose tout autre que promptuarium panis olei, vini.... [ Encore une lacune.]

POTITUS SERVITUTE. Les anciens désignaient par ces mots celui qui, selon l'expression de Labéon, sert sa servitude. Les coutumes de cette nature se rapprochent tout à fait des usages grecs. Les anciens disaient de même potitus hostium.

PENUS. On appelait ainsi un lieu retiré dans le temple de Vesta.

PENUS. On appelle ainsi un lieu retiré dans le temple de Vesta, entouré de nattes, et que l'on ouvre à des jours déterminés vers l'époque des fêtes de Vesta ; ces jours sont considérés comme sacrés.

PLANTA OLIAGINEA. C'est une branche d'olivier garnie de feuilles et détachée de l'arbre.

POMONAL. Le Pomonal est dans le champ Solonien, sur la voie d'Ostie, vers la douzième pierre milliaire, au détour du chemin, en partant de la huitième pierre milliaire.

PUBES, jeune garçon qui peut déjà engendrer. L'âge de puberté commence pour le sexe masculin à quatorze ans, et, pour les filles, à douze ans.

PUBES et PUBER, celui qui est capable d'engendrer. L'âge de puberté commence à quatorze ans pour les hommes ; la femme est en état de recevoir l'homme ou de supporter ses approches à l'âge de douze ans, comme le pensent quelques-uns

PRANDICULA, déjeuners.

PRANDICULA. Les anciens appelaient ainsi les repas que nous nommons maintenant jentacula.

PRODIGUAE HOSTIAE. On appelle ainsi les victimes qui sont consumées en entier par le feu, d'où les hommes adonnés au luxe sont appelés prodigues.

PRODIGUAE HOSTIAE. On appelle ainsi, comme le dit Veranius, les victimes qui sont consumées tout entières par le feu ; d'où l'on nomme prodigues les hommes adonnés au luxe.

PETRONIA, nom d'une rivière qui se jette dans le Tibre.

PETRONIA. C'est une rivière qui se jette dans le Tibre ; les magistrats la traversent après avoir pris les auspices, lorsqu'ils veulent faire quelque chose dans la campagne; on appelle peremne le genre d'auspices que l'on prend en cette circonstance. Or, les an­ciens donnaient au mot amnis le genre féminin.

PENETRALE SACRIFICIUM. On nommait ainsi un sacrifice qui se faisait dans la partie la plus retirée du temple. D'où le nom de penetralia donné au lieu le plus secret d'une maison ; de là encore l'on dit penes nos, pour exprimer qu'une chose est en notre pouvoir.

PENETRALE SACRIFICIUM. On nomme ainsi le sacrifice qui se fait dans la partie la plus retirée du temple. De là le nom de penetralia donné à la partie la plus secrète de toute habitation particulière ; de là encore l'expression penes nos, pour dire qu'une chose est en notre pouvoir.

PURI, PROBI, PROFANI, SUI AURI. On se servait de ces termes dans la manumission, par égard pour les choses saintes. On disait puri pour marquer que l'or n'avait pas servi à un usage immonde ; probi, pour marquer qu'il avait été convenablement dégagé, par la fonte, de tout alliage ; profani, pour marquer qu'il n'était pas consacré, et qu'il était libre de toute destination religieuse; sui, pour marquer qu'il n'appartenait pas à autrui.

PURI, PROBI, PROFANI, SUI AURI. On se sert de ces termes dans la manumission à cause des choses saintes. On dit puri, pour marquer que l'or n'a pas servi à un usage impur ; probi, pour marquer qu'il a été convenablement dégagé, par la fonte, de tout alliage ; profani, pour marquer qu'il n'est pas consacré et qu'il est libre de toute destination religieuse ; sui, pour marquer qu'il n'appartient pas à autrui.

PACIO. Les anciens appelaient ainsi ce que nous appelons aujourd'hui pactio, d'où les mots pacisci et paco sont restés jusqu'aujourd'hui eu usage.

PACIO. Les anciens appelaient ainsi ce que nous nommons aujourd'hui pactio. De là les mots pacisci et paco sont restés jusqu'aurd'hui en usage.

PRAESENTANEA PORCA. Selon Veranius, ce nom désigne la truie que l'on immole à Cérès pour purifier une famille ; et il vient de ce qu'une certaine partie de ce sacrifice se fait devant le mort dont on célèbre les funérailles.

PATERAM PERPLOVERE. Lorsque les anciens se servaient de cette expression, ils voulaient dire qu'une coupe était percée.

PATERAM PERPLOVERE. Lorsque cette expression est employée dans les sacrifices, elle signifie que la coupe est percée.

PASTILLUM, sorte de gâteau rond employé dans les sacrifices.

PASTILLUM. C'est une sorte de gâteau rond employé dans les sacrifices.

PUILIA SAXA. Fabius Pictor dit que les rochers ainsi nommés sont près du port qui est voisin du Tibre. Labéon pense que ce lieu était où fut Ficana, sur la voie d'Ostie, à la onzième pierre milliaire.

PAVERI FRUMENTA. Les anciens disaient des grains qu'ils avaient peur, lorsqu'ils ne sortaient pas bien de leur balle.

PALUDATI. armés, équipés. Car on appelait plaludamenta toutes pièces de l'équipement militaire.

PALUDATI. Dans les livres anciens ce mot signifie, nomme le dit Veranius, armés, ornés ; car, selon lui, le mot paludamenta comprend toutes les pièces de l'équipement militaire.

PURIMENSTRIO ESSE. Cette expression se dit de ceux qui, à cause des cérémonies religieuses, sont tout un mois en cérémonies, c'est-à-dire se tiennent purs en observant l'abstinence en des jours déterminés.

PROX, bonne parole, à ce que je puis croire, comme si l'on disait proba vox.

PROX, bonne parole, comme si quelqu'un semble donner un signe d'avance, comme le dit Labéon au livre XI de son traité du Droit pontifical.

PENATES. Les uns veulent que ce mot fasse penas au nominatif singulier ; d'autres veulent qu'il fasse penatis.

PENATIS, selon Labéon Antistius, peut se dire au singulier, parce qu'au pluriel on dit penates ; quoique l'analogie permette aussi de dire penas, comme l'on dit optimas, primas, Antias.

PROCULIUNT, ils jettent en avant.

PROCULIUNT. Antistius, au livre IX de son traité da Droit pontifical, dit que ce mot signifie ils poussent en avant.

POPULARIA SACRA.... Les actes religieux populaires sont, comme le dit Labéon, ceux que font tous les citoyens et qui ne sont pas réservés à des familles déterminées; tels sont les Fornacalies, les Parilies, les Laralies, la truie praecidanaea.

POLLUCERE merces... Les denrées qu'il est permis d'offrir à tous les dieux sont la farine pure, la farine séchée au feu, le vin, le pain levé, la figue cuite au soleil, le lard, la viande de boeuf, celle de mouton, les fromages, la viande de brebis, la fromentée, le sésame, et l'huile, les poissons qui ont des écailles, à l'exception du scare. Quant à Hercule, on peut lui offrir tout ce qui se mange et tout ce qui se boit.

PROFESTUS DIES. On appelait ainsi un jour qui n'était pas jour de fête.

PROFESTUM FACERE. C'est comme faire une chose profane, c'est-à-dire ce qui est permis de faire aux jours qui ne sont pas jours de fête ; ou bien, comme l'ont dit quelques-uns, faire en un jour comme s'il n'y avait pas de fête ; ou bien encore, faire ce qui n'est pas permis les jours de fête. Par conséquent on appelle dies profestus le jour qui n'est pas consacré à une fête.

PROFANUM. C'est ce qui n'est pas lié par la religion d'un temple.

PROFANUM. C'est ce qui n'est pas soumis à la religion d'un temple.

PROCUBITORES. On appelle ainsi ceux qui veillent la nuit en avant du camp pour le garder, lorsque le camp de l'ennemi n'est pas éloigné.

PROCURITORES. On appelle ainsi les vélites qui veillent, la nuit en avant du camp pour le garder, lorsque le camp ennemi n'est pas éloigné, ainsi que le dit M. Caton dans le traité qu'il a écrit sur l'art militaire.

PROPERA signifie alerte et brave.

PROPERA. Ce mot a été employé par les anciens dans le sens de celer et de strenua, comme le témoigne Caton dans son livre de l'Art militaire : - Tertia e castris eductio celeris properaque est.

PROP.... STA DOLIA. Labéon dit qu'on appelait ainsi les tonneaux, parce que.... [Lacune.]

PRAECIDERE, égorger devant, c'est-à-dire immoler devant.

PRAECIDERE, c'est-à-dire tuer devant, est la même chose qu'immoler devant.

PUBE PRAESENTE, en présence du peuple, par synecdoque, pour désigner tout le peuple, en n'exprimant que ceux qui sont à l'âge de puberté.

PUBE PRAESENTI signifie en présence du peuple, par synecdoque ; en ne désignant que ceux qui sont en âge de puberté, on veut désigner le peuple entier. [ Ici une lacune considérable.]

PECUNIA... L'argent accordé pour les jeux publics et les spectacles est dit pecunia lucari edicta, parce qu'il provient du produit des bois sacrés.... dans le même livre.... pense que le mot lucar vient de lux ; son opinion est partagée par Valerius Messala, dans son explication des Douze-Tables.

PIPULUM. On appelait ainsi l'action de pleurer.

PRIVERAS , femmes privées.

PRIVERAS. On appelait ainsi les femmes privées.

PROMELLERE LITEM, prolonger un procès.

PROMELLERE , c'est , d'après l'opinion de Verrius, prolonger un procès.

PURIME TETINERO, j'aurai tenu très purement.

PURIME TETINERO s'est dit pour purissime tenuero.

PEREGRINUS AGER. C'est, selon les augures publics, le territoire pacifié en dehors du territoire de Rome et de Gables, qui, par l'usage et le droit des augures, est distingué du territoire étranger.

PRODITIO DIEI est la même chose que prodictio diei ; car même encore à présent prodere est l'équivalent de prodicere.

PATRONUS. Que le nom de patron ait été formé du nom de père, le motif en est évident : cela vient de ce que les clients, de même que les enfants, peuvent en quelque sorte être comptés parmi la famille d'une maison.

PRISTINA équivaut à priustina.

PRISTINA, comme si l'on disait priustina. [Lacune.]

PRAESAGITIO. Le pressentiment est ainsi appelé, parce que praesagire signifie sentir vivement. D'où l'on appelle sagae les vieilles femmes qui savent beaucoup, et sagaces les chiens qui sentent de loin le gîte des bêtes.

PRAESAGITIO. Le pressentiment est ainsi appelé, parce que praesapire signifie sentir avec finesse ; d'où l'on appelle sagae les vieilles femmes qui savent beaucoup, et sagaces les chiens qui sentent de loin le gîte des bêtes