LIVRE XIII
LIVRE XIII.
OB. Cette préposition s'emploie tantôt pour circum, comme lorsque nous disons urbem obsideri, obsignari, obvallari, tantôt au lieu d'une autre préposition, c'est-à-dire de propter, comme dans ces locutions : ob merita, ob superatos hostes ; d'où le mot obsides pour ob fides, les individus livrés à l'ennemi comme garants de l'exécution des promesses de la patrie ; tantôt enfin pour ad : c'est ainsi qu'Ennius a écrit : Ob Romam noctu legiones ducere coepit.
OB. Cette préposition s'emploie tantôt pour circum, comme lorsque nous disons d'une ville obsideri, obvallari, obsignari; tantôt elle se prend pour une autre préposition, pour propter, comme dans ces locutions : ob merita, ob superatos hostes. De là le mot obsides appliqué aux hommes qui sont remis à l'ennemi pour répondre de la foi de leur patrie. D'autres fois ob est pris pour ad ; c'est ainsi qu'Ennius a écrit : Ob Romam noctu legiones ducere coepit ; et ailleurs Ob Trojam duxit.
OCULISSIMUS, le plus cher. Plaute : Oculissimum ostium amicae.
OCULATUS. Plaute s'est servi de ce mot pour praesens, lorsqu'il a dit : Oculata die. Cet auteur a encore dit, dans le même sens : Pluris est oculatus testis unus, quam auriti decem, c'est-à-dire celui qui déclare avoir vu lui-même.
OCULISSIMUS, très cher. Plaute, dans le Charançon, a dit : Oculissimum ostium amicae ; il a également employé le mot oculissime dans le sens de carissime. Le même auteur, dans le Pseudolus, s'est servi de oculatus pour praesens, lorsqui'il a dit : Emito die caeca, hercule, olivum,id vendito oculata die. Ce poète donne ailleurs à Argus l'épithète d'oculatus, parce qu'Argus a des yeux sur tout le corps. Il dit encore : Pluris est oculatus testis unus, quam auriti decem. Il entend par là celui qui affirme avoir vu lui-même. Or Verrius dit que cette forme est tirée de l'apparition de l'oeil.
OCULITUS se dit aussi comme l'on dit funditus, penitus, et ce mot signifie qu'une chose nous est aussi chère que nos yeux.
OCULITUS. On dit ainsi, comme l'on dit funditus, penitus, et l'on entend par là que l'on tient une chose ou une personne comme aussi chère que ses yeux, ou à l'égal des yeux.
ODEFACIT. On disait ainsi pour olfacit, et ce mot est tiré du grec
ôsm®.ODEFACIT. Les anciens employaient ce mot, dérivé d'odor, pour olfacit, par suite de l'ancien usage, de changer l'une pour l'autre les lettres qui sont contenues tant ailleurs que dans ce livre. Ce mot, d'après l'opinion de certains auteurs, est tiré du grec ôsm®.
OCTAVIAE. On appelle Octaviens deux portiques dont l'un, près du théâtre de Marcellus, fut construit par Octavie, soeur d'Auguste ; l’autre, voisin du théâtre de Pompée, fut bâti pour y célébrer les sacrifices des décemvirs par Cnéius Octavius, fils de Cnéius, qui fut édile curule, préteur, et consul, et qui triompha du roi Persée dans un triomphe naval. Ce dernier portique ayant été brûlé , César Auguste le fit reconstruire.
OGYGIA MOENIA. On a ainsi nommé les murs de Thèbes, construits par Ogygès.
OGYGIA MOENIA. Accius, dans son Diomède, appelle murs d'Ogygès la ville de Thèbes, parce que selon la tradition, celle-ci fut fondée par Ogygès.
OCCASIO, moment favorable arrivant par le hasard du temps.
OCCASIO, moment favorable que présente un certain hasard du temps.
OCCASUS, mort, ou le moment où le soleil se plonge dans l'océan.
OCCASUS, mort, ou coucher du soleil, lorsque du haut des cieux il descend au-dessous de la terre. Ennius, dans son livre II, s'est servi de ce mot dans le sens d'occasio : Hic occasus datus est, at Oratius inclutu' saltu. De même au livre V : Inicit inritatus , tenet occasus, juvat res. De même encore au livre VIII : Aut occasus ubi, tempusve audere repressit.
OCCISUS, Ce mot est distinct de necatus. Car occisus dérive de caedo, et necatus vient de sine ictu.
OCCISUS. Quelques auteurs disent que ce mot diffère de necatus, en ce que le premier désigne un individu tué par coups et blessures, et l'autre un individu tué sans avoir été frappé ; et que c'est en ce sens qu'il a été écrit dans les lois du roi Numa Pompilius : Si hominem fulmen Jovis occisit, ne supra genua tollitor. Et ailleurs: Homo si fulmine occisus est, ei justa nulla fieri oportet.
OCTOBER EQUUS. On appelait ainsi le cheval qui, au mois d'octobre, était immolé dans le champ de Mars en l'honneur du dieu Mars. La tête de ce cheval était vivement disputée entre ceux du quartier Subura et ceux de la voie Sacrée ; ceux-ci voulaient l'attacher aux murs du palais des rois ; ceux-là aux murs de la tour Mamilia. La queue de ce même cheval était portée en toute hâte au palais des rois, afin de faire égoutter dans le foyer le sang qui s'en échappait.
OCTOBER EQUUS. On appelle ainsi le cheval immolé chaque année, au mois d'octobre, dans le champ de Mars, en l'honneur du dieu Mars ; c'est celui qui tient la droite dans l'attelage des biges qui ont remporté le prix. D'ordinaire, une lutte assez sérieuse s'élevait au sujet de la tête de ce cheval entre les Gens de Subura et ceux de la voie Sacrée ; ces derniers voulaient l'attacher aux murs d u palais des rois ; les autres, aux murs de la tour Mamilia. La queue du même cheval est portée au Palais des rois avec tant de précipitation, qu'on peut encore en faire égoutter le sang dans le foyer, afin de participer aux choses divines. On dit que ce cheval était immolé en victime à Mars, dieu de la guerre, et non pas, comme le vulgaire le pense, parce qu'on se venge sur lui, parce que les Romains tirent leur origine d'Ilium , et que les Troyens ont été pris par l'ennemi au moyen d'un cheval de bois. En effet, chez beaucoup de nations le cheval fut mis au nombre des victimes. Témoins les Lacédémoniens, qui, sur le mont Taygète, immolent un cheval aux vents, et l'y brûlent sur l'autel, afin qu'en soufflant sur ses cendres, ils les dispersent le plus loin possible sur les limites de leur territoire ; témoins encore les Salentins, qui, jettent un cheval tout vivant dans les flammes en l'honneur de Jupiter Menzana ; témoins enfin les Rhodiens, qui, chaque année, précipitent dans la mer un quadrige consacré au soleil, parce que, dit-on, le soleil fait le tour du monde sur un char de ce genre.
OCCIDAMUS. Plaute a employé ce mot pour contra cedamus.
OCCIDAMUS. Plaute a employé ce mot pour contra cedamus ; beaucoup d'autres prépositions se joignant plus volontiers à ce verbe.
OCCENTARE. On disait ainsi pour faire un bruit injurieux, parce que le bruit se fait alors tout haut et avec un certain éclat de voix, afin qu'il puisse s'entendre de loin, ce qui était considéré comme outrageant pour celui qui est l'objet du bruit, parce qu'on ne pense pas qu'on arrive à cette extrémité sans motif ; de là vient le mot cantilena, gémissement traînant et plaintif, parce que, je pense, il n'a pas l'agrément du chant régulier.
OCCENTASSINT. Les anciens disaient ainsi pour rendre ce que nous exprimons aujourd'hui par convicium fecerint, parce qu'un bruit injurieux se fait avec éclat et avec un certain retentissement, afin qu'il puisse s'entendre de loin. Ce bruit est considéré comme outrageant pour celui qui en est l'objet, parce qu'on ne s'imagine pas qu'il puisse se faire sans motif. Je crois que de là on appelle aussi ce tapage injurieux cantilena parce qui n a nullement le charme d'un chant régulier.
OCRIS. Les anciens appelaient ainsi une montagne à plusieurs pitons. De là on appelle ocreae des bottes dont le cou-de-pied est inégalement bombé.
OCRIS. Les anciens, comme le rapporte Atéius le philologue dans son livre des Gloses, appelaient ainsi une montagne à plusieurs pitons ; c'est ainsi qu'on lit dans Livius : Sed qui sunt hi, qui ascendunt altum ocrim ? et encore : Celsosque ocris, arvaque putria et mare magnum ; ailleurs ; Namque Tenari celsos ocris ; ailleurs aussi : haut ut quem Chiro in Pelio docuit ocri. C'est peut-être aussi de là que vient le nom d'ocreae donné aux bottes dont le cou-de-pied est inégalement bombé.
OCCARE et OCCATOR. Ces mots viennent de occaedo, parce que le herseur coupe avec la herse de grandes mottes de terre.
OCCARE et OCCATOR. Verrius pense que ces mots viennent de occaedere, parce que le herseur coupe de grandes mottes de terre ; Cicéron disant avec beaucoup de grâce que ce mot vient de obcaecare fruges satas.
OCIUS et OCISSIME. Le positif de ces deux adverbes n'existe pas en latin. L'un et l'autre viennent du grec
Èk¡vw.OCIUS. Ce mot est usité au second rapport ,et ensuite ocissime au troisième rapport. Selon d'autres, ces termes ne sont pas tirés de notre langue, mais du grec Èk¡vw, dont la signification au premier degré, duquel il faut passer à la comparaison, n'existe pas chez nous ; quant au dernier rapport de comparaison, dont les exemples sont plus rares, on le trouve dans la pièce de Plaute intitulée la Chaîne : - Ocissime nos liberi possimus fieri .... Quicquam ocissime .... Célius, dans son livre... des Histoires : - Concitantur ocissime .... [Suit une lacune qu'on ne peut remplir.]
OCIMUM. Le nom de cette plante est grec et vient de la rapidité avec laquelle elle pousse.
OCIMUM. Le nom de cette plante est grec, et vient de la rapidité avec laquelle elle pousse.
OCCUPATICIUS AGER. On appelle ainsi une terre abandonnée par les hommes qui devraient réellement la cultiver, et qui est occupée par des étrangers.
OCCUPATICIUS AGER. On appelle ainsi une terre .... qui, ayant cessé d'être exploitée par ses propriétaires, a commencé d'être occupée par d'autres. [ Le reste de cet article est tellement altéré, qu'il est impossible de lui donner un sens.]
ORCHITIS sorte d'olive; ce mot vient du grec, parce que cette olive est aussi grosse qu'un testicule.
ORCHIS. Ateius le philologue dit dans .... que c'est une sorte d'olive - dont le nom vient du grec örxeiw, mot qui désigne ce qui est de la grosseur d'un testicule ; et que cette sorte d'olive est appelée orchis, parce qu'elle est plus grosse que les espèces ordinaires.
ORCHESTRA, partie de la scène.
ORCHESTRA. Partie de la scène où jouaient ceux que l'on appelle maintenant planipedes ; on n'y admettait pas les histrions, si ce n'est durant le temps où se déroulaient des pièces qui ne pouvaient se développer sans eux. Les planipedes ne portaient point de socques, afin de se tenir plus en équilibre : de là est venu leur nom.
ORCA, bête marine de la plus grande espèce ; par similitude, on appelle orcae les vases destinés à contenir des figues ; elles sont, en effet, polies à la surface et d'une forme disgracieuse.
ORCA. On appelle ainsi une bête marine de la plus grande espèce, et, par similitude, on nomme orcae les vases destinés à contenir des figues. Ces vases, en effet, ont la surface lisse et une forme disgracieuse. [La lacune ne peut se remplir.]
ORIRI, naître ou se lever.
ORIRI, naître ou se lever.
ORBA. Les poètes appellent ainsi une femme privée d'une personne chérie.
ORBA. La femme qui a perdu son père ou ses enfants, comme si elle avait perdu la lumière.
ORBA. Chez les poètes, ce mot signifie une femme privée d'une personne chérie ; chez les orateurs, la femme qui a perdu son père ou sa mère, comme Serv. Sulpicius dit : Quae liberos quasi oculos. [Ce qui suit est tellement altéré, qu'on ne saurait même en soupçonner le sens.]
ORTYGIA, l'île de Délos.
ORTYGIA. On donnait anciennement ce nom à l'île que l'on appelle maintenant Délos.
ORBIUS. La pente Orbienne semble avoir été appelée ainsi à cause de ses sinuosités. C'est parles détours sinueux de cette pente, que T ullie, fille du roi Servius Tullius, et avec elle L. Tarquin le Superbe gendre de ce prince, s'étaient dirigés en toute hâte après avoir assassiné le roi dans la salle du sénat, pour aller prendre possession de la demeure royale sur le mont Esquilin. Or, comme cette pente était très raide à monter, le roi Tullius avait commencé à pratiquer un accès facile vers le mont, en formant des chemins en quelque sorte circulaires, et elle prit le nom d'Orbius, précisément de ces chemins courbes.
ORATORES. Les ambassadeurs ont été ainsi appelés, du grec
Žrht°rew, parce que, envoyés vers les rois et les nations, ils ont coutume de prendre à témoins les dieux. Quelquefois on les appelle legati .ORATORES. On croit qu'on a nommé ainsi les ambassadeurs, du mot grec Žrht°rew, parce que les personnages envoyés vers les rois et les nations, dans l'intérêt de notre république, par le peuple romain avaient coutume de prendre à témoin (Žrsyai) les dieux, en termes consacrés.... Nos anciens leur donnent ce nom, au lieu de celui de legati. Caton, par exemple dit, dans le discours qu'il a écrit sur ses mérites contre Thermus : M. Fulvio consuli legatus sum in Aetoliam, propterea quod ex Aetolia complures venerant : Aetolos pacem velle : de ea re oratores Romam profectos ; et, dans le livre I des Origines : - Propter id bellum coepit Claelius pr. Albanus. Oratores misit Romam cum .... Ailleurs ce mot a été employé dans le sens de deprecatores ; ainsi Térence dit : Orator venio, facite exorator sim. Afranius dit de même, dans l'Émancipé : - Sic est orator, si qui oritur .... D'autresfois il s'emploie dans le sens de disertus et eloquens, parce que les anciens disaient orare pour agere ; c'est pour cette raison qu'on appelle orationes les discours des hommes éloquents et diserts.
ORATA, sorte de poissons ainsi nommés, parce qu'ils sont de couleur d'or ; les gens de la campagne disaient orum pour aurum, comme oriculas pour auriculas.
ORATA. On appelle ainsi une sorte de poisson (la dorade), parce qu'elle est couleur d'or ; en effet, les gens de la campagne disaient orum (pour aurum), de même qu'ils disaient oriculae pour auriculae. On dit que, pour la même raison, un certain Sergius, fort riche, fut surnommé Orata, parce qu'il portait deux grands anneaux d'or.
ORAE. On appelle ainsi les bords extrêmes de la terre, c'est-à-dire ceux qui touchent à la mer, d'où l'on a donné le même nom aux bords extrêmes des vêtements, qu'on peut appeler également les premières parties. Cécilius, dans Aethrion, s'est servi de ce mot dans le sens de commencement d'une chose, en disant : Oram reperire nullam qua me expediam,queo.
OREAE. On appelle ainsi le mors, parce qu'on le passe dans la bouche du cheval.
OREAE. Le mors est ainsi appelé, parce qu'on l'introduit dans la bouche du cheval. Titinius dit, dans Setine : - Et si tacebit, tamen gaudebit sibi promitti oreas ; et Névius, dans le Devin : - Deprandi autem leoni si obdas oreas. Caton, au livre III des Origines: Equos respondit : oreas mihi inde, tibi cape flagellum. Célius, en parlant pour lui-même devant le peuple : Equusque mihi sub feminibus occisus erat, oreas detraho inspectante L. Stertinio.
OREUS. On donne ce nom à Bacchus et aux nymphes celui d'Oréades, parce qu'ils se plaisent dans les montagnes.
OREOS. On donne ce nom à Bacchus et aux Nymphes celui d'Oréades, parce qu'ils se montrent sou vent sur les montagnes.
ORDINARIUS HOMO. L'homme bouffon et malicieux qui suit assidûment les procès, et qui, pour cette raison, se tient dans les rangs de ceux qui se présentent devant le préteur ; ou bien encore on l'appelle ainsi par antiphrase, parce qu'il ne vit nullement dans l'ordre.
ORDINARIUS HOMO. Oppius dit qu'on appelait habituellement ainsi un bouffon, un homme malicieux, qui suit assidûment les procès, et qui, pour cette raison, se tient dans les rangs de ceux qui se présentent à l'audience du préteur, Mais, selon Elius Stilon , c'est l'homme qui ne vit nullement dans l'ordre .... dans le discours qu'il a écrit au sujet de ses services contre Thermus : Quid mihi fieret, si non ego stipendia in ordine omnia ordinarius meruissem semper ? Quelques auteurs pensent aussi que l'on a appelé ordinarius le simple soldat, parce qu'il est du dernier rang.
ORNATUS. On donne cette qualification à un homme doué de bonnes qualités et qui est parvenu aux honneurs. Le mot ornatus désigne aussi la parure elle-même dont un individu est orné.
ORNATUS. Cette qualification se donne à un homme bien élevé et qui a obtenu du peuple les honneurs ; ce mot signifie encore adroit, lorsque, par exemple, on parle d'un soldat, d'un gladiateur ; il signifie aussi prêt à jouer un rôle. De plus, ornatus désigne aussi le costume même dont s'orne un individu, comme lorsque nous disons qu'un acteur s'avance sur la scène revêtu du costume comique ou du costume tragique ....
ORDO SACERDOTUM. La hiérarchie des prêtres des dieux s'établit selon celle des dieux eux-mêmes, selon que chacun des dieux est le plus grand. Le plus grand paraît être le roi ; puis vient le flamine de Jupiter ; après lui le prêtre de Mars, en quatrième lieu celui de Quirinus, au cinquième rang le grand pontife. Ainsi, dans les festins, le roi se place seul sur le lit au-dessus de tous. De même le prêtre de Jupiter prend place au-dessus de celui de Mars et de Quirinus, et celui de Mars au-dessus de ce dernier. De même tous prennent. place au-dessus du pontife. Le roi, parce qu'il est le plus puissant ; le flamen Dialis parce qu'il est le prêtre du monde entier, qui est appelé Dium ; le prêtre de Mars, parce que Mars était le père dut fondateur de Rome ; le prêtre de Quirimis, parce que Quirinus avait été appelé de Cures pour être associé à la souveraineté romaine ; le grand pontife, parce qu'il est considéré comme le juge et l'arbitre des choses divines et humaines.
ORESTIADES, nymphes qui habitent les montagnes.
ORDIRI. C'est commencer une chose
ORDIRI, c'est faire le commencement d'une chose ; d'où les bords de ta toge sont appelés exordia.
OPACA, ombragée.
OPACA. On nomme ainsi les lieux ombragés.
OPALIA. On appelait ainsi les jours de fête où l'on adressait des prières à Ops.
OPALIA. On appelle ainsi les jours de fête où l'on adresse des prières à la déesse Ops. L'un de ces jours...
OBNUBIT, il se couvre la tête. De là le nom de nuptiae a été donné aux cérémonies du mariage, parce qu'on s'y couvre la tête.
OPPIDUM. On appelle ainsi une ville, parce que les gens y concentrent leurs ressources. On nomme encore oppidum la partie du cirque d'où on lance les quadriges.
OPPIDO, tout à fait, beaucoup. Cette expression est venue du langage familier de gens qui causent entre eux, et se demandent combien chacun a fait de récolte ; afin de faire comprendre qu'on avait fait une récolte très considérable, on répondait souvent : autant qu'il en faudrait pour suffire à une ville. De là il est venu en usage d'employer le mot oppido pour valde multum. Si donc on l'emploie en parlant d'autres choses, si, par exemple, on dit : oppido didici, spectavi, ambulavi, on se trompe ; car il ne peut se joindre à aucun de ces mots, pas même dans le sens de satis
OPITER. C'est l'individu dont le père est mort du vivant de l'aïeul. Ce mot vient, soit de ce que l'individu est né obitu patris, soit parce qu'il a son aïeul ob patrem, c'est-à-dire au lieu de père.
OPITULUS et OPITULATOR. Ces deux surnoms ont été donnés à Jupiter dans le sens d'opis lator.
OBTURARE. Ce mot vient du grec ; dans cette langue, en effet,
yuraÛ signifie portes.OPTIO. Ce mot est synonyme d'optatio ; mais en termes militaires on appelle optio l'individu que le décurion ou le centurion choisit pour le charger de ses affaires privées, afin de pouvoir lui-même s'acquitter plus facilement de son service public.
OBTESTATIO. C'est l'action de prendre une divinité à témoin en bonne part ; detestatio et la même action en mauvaise part.
OBICES, pênes, serrures.
OBBRUTUIT, il a été frappé de stupeur; du mot brutus, que les anciens ont employé dans le sens de lourd, et quelquefois dans celui de stupide. Afranius dit : Non possum verbum facere, obbrutui.
OBAMBULARE, marcher en sens contraire aux autres, et comme s'opposer, se présenter de front à celui qui marche.
OBROGARE. C'est porter une nouvelle loi pour ôter vigueur à une loi antérieure.
OBACERARE, parler contre, et couper d'une manière choquante la parole à autrui ; ce mot parait tiré du grec
xuron, qui signifie paille. C'est pourquoi l'on appelle acerosus le blé et le pain où se trouve de la paille, et aceratum de la terre grasse mêlée de paille.OBLITERATUM. Selon les uns, ce mot vient d'oblivio ; selon les autres, il vient de litus, parce que tout ce que l'on peut tracer sur le sable du rivage est d'ordinaire effacé et enlevé par les flots.
OBPROBRARE, jeter une insulte à la face de quelqu'un.
OBACERBAT, pour exacerbat.
OBLUCUVIASSE. Les anciens employaient ce mot pour être devenu fou ; comme si l'on avait rencontré quelqu'un des dieux dans un bois sacré.
OBOEDIRE, pour obaudire
OPPERIRI, attendre.
OBTRACTAT, il traite contre son opinion.
OBTUTU, comme si l'on disait obtuitu, du verbe tuor, qui signifie je vois.
OPTUTU, comme si l'on disait optuitu, du verbe tuor, qui signifie je vois.
OPTATA HOSTIA. On appelle ainsi, et d'autres appellent optima hostia la victime que l'édile choisit, pour l'immoler, entre trois victimes qui lui sont présentées.
OPIS. On a donné ce nom à l'épouse de Saturne, par laquelle on a voulu figurer la terre, parce que la terre gratifie le genre humain de tous les biens, d'où l'on appelle opulenti ceux qui regorgent des biens de la terre, victimes opimes celles qui se distinguent par leur graisse, et dépouilles opimes des dépouilles magnifiques et considérables.
OPIMA SPOLIA. On dit que les dépouillés opimes tirent leur origine d'Ops, épouse de Saturne parce que ce dieu est considéré connue le cultivateur des champs, que son nom vient de satus, et qu'on le représente armé de la faux, qui est le signe distinctif du laboureur. C'est pourquoi cette déesse est aussi surnommée Conciva, et on croit qu'elle est la terre. Elle est honorée par le peuple romain dans le palais royal, parce que la terre donne toutes les richesses au genre humain ; en conséquence on appelle opulents les hommes qui possèdent en abondance les biens de la terre ; victimes opimes celles qui sont les plus grasses, et choses opimes celles qui sont magnifiques et considérables. De là le nom donné aux dépouilles qu'un général en chef du peuple romain a enlevées à un général en chef des ennemis. Ce cas arrive si rarement qu'en un peu moins de cinq cent trente ans il n'a illustré que trois fois le nom romain : les premières dépouilles opimes furent enlevés par Romulus à Acron ; les secondes par le consul Cossus Cornelius à Tolumnius ; les troisièmes par M. Marcellus à Viridomar ; elles furent toutes suspendues dans le temple de Jupiter Férétrien. M. Varron dit que les dépouilles sont opimes, même lorsqu'elles sont enlevées par un simple soldat, pourvu qu'elles soient arrachées à un général en chef ennemi. Quant à ce que toutes sortes de dépouilles ne sont pas d'habitude déposées dans le temple de Jupiter Férétrien, il en donne pour témoignage les livres des pontifes, où il est écrit que pour les premières dépouilles on doit immoler aux frais de l'État un boeuf, pour les secondes un seul taureau, pour les troisièmes un agneau, et que la loi du roi Pompilius, au sujet des dépouilles opimes, était conçue en ces termes : «Celui sous les auspices duquel des dépouilles opimes ont été prises en bataille rangée doit immoler un boeuf à Jupiter Férétrien, et il faut donner trois cents pièces de monnaie à celui qui les a prises ; pour les secondes dépouilles, qu'il immole sur l'autel de Mars, dans le champ de Mars, un seul taureau, de l'âge qu'il voudra ; pour les troisièmes dépouilles, qu'il immole un agneau mâle à Janus Quirinus, et qu'il donne cent pièces de monnaie à celui qui les aura prises. Que celui sous les auspices de qui elles auront été prises fasse un sacrifice expiatoire aux dieux. » Il n'existe point de loi du temple de cette divinité ; et l'on ne sait point si elle a un temple ou non.
« UT QUI OPTIMA LEGE FUERINT. » Cette formule s'ajoute habituellement lorsque certains magistrats sont créés ....
OBSCUS. Ce mot, dit-on, signifie sacré. De là aussi le terme leges obscatae, c'est-à-dire les lois sanctionnées par l'autorité sainte.
OPICUS. Ce mot se trouve aussi pour Oscus ; car les Osques se livraient très habituellement aux plaisirs sales, d'où l'on appelle obscènes les paroles impudiques. Titinius dit : Obsce et Volsce fabulantur, nam Latine nesciunt.
OBSCUM. Ce mot a deux significations diverses et contraires ; car Cloatius pense que ce terme est synonyme de sacrum, d'où l'on appelle aussi leges obscatae les lois consacrées par les formules sacramentelles. De plus, dans presque tous les anciens mémoires on écrit Opicum pour Obscum, comme dans la pièce de Titinius à Quintus : Qui Obsce et Volsce fabulantur, nam Latine nesciunt. D'où encore les paroles impudentes et arrogantes sont appelées obscena, parce que l'usage des voluptés sales était très répandu chez les Osques. De plus, on donne le même nom à un lieu du territoire de Véies, dont on raconte que les augures romains étaient habitués à jouir.
OBINUNT
pour obeunt.OBINUNT pour obeunt.
OBIGITAT, pour ante agitat comme l'on dit obambulat.
OBIGITAT. Les anciens disaient ainsi pour ante agitat, comme ils disaient obambulare.
OBJURARE, lier par serment.
OBJURARE, lier par serment.
OBITUS. Ce mot se disait pour aditus.
OBITUS. Les anciens employaient ce mot pour aditus.
OPIPARUM, appareil de grandes provisions.
OBESCET, pour oberit ou adetit.
OFFERUMENTA. On appelait ainsi les offrandes que l'on faisait.
OBSECRARE. C'est denander du secours aux chose saintes.
OBESUS, gras, comme si l'on disait devenu gras ob edendum.
OPERTAT, il couvre souvent.
OBNOXIUS, soumis à une peine par suite d'un délit.
OPILIO, sorte d'oiseau.
OPUNCULO, espèce ainsi nommée parce qu'elle imite le chant de l'opilio.
OBPUVIAT, il frappe, de puvere, c'est-à-dire frapper. D'où les enfants sont appelés pueri, parce qu'on les contraint puviendo, c'est-à-dire par des coups; de là encore le mot pavimentum.
OBDERE, placer contre, apposer ou couvrir.
OB VOS SACRO pour vos obsecro, comme sub vos placo pour supplico.
OB VOS SACRO. Cette formule s'emploie, dans certaines prières, pour vos obsecro, comme l'on dit sub vos placo pour supplico.
OBHERBESCERE, se couvrir d'herbe.
OBHERBESCERE, se couvrir d'herbe.
OPPORTUNE. Ce mot vient de ce que les ports sont essentiellement utiles aux navigateurs, et que ceux-ci les désirent vivement.
OPPORTUNE. Ce mot vient de ce que les ports sont essentiellement utiles aux navigateurs, et que ceux-ci les désirent vivement.
OBORITUR , il naît auprès
OBORITUR, il naît à côté ; car la préposition ob s'employait habituellement pour ad. On en a la preuve dans ce vers : Tantum gaudium oboriri ex tumultu maximo ; et dans Ennius : Ob Romam noctu legiones ducere coepit.
OBNECTERE, lier autour.
OBNECTERE, lier autour, s'emploie surtout dans les cérémonies nuptiales.
OBSERVASSE. Oit dit que celui-là a observé qui observe ce qu'il doit faire et pour quelle cause il doit le faire. Ainsi, parce qu'il observe, on dit qu'il a fait la cour à quelqu'un.
OMMENTANS. Livius, en disant dans son Odyssée: - In Pylum adveniens, aut ibi ommetans, a voulu dire obmanens, mais dans le sens fréquentatif ; car celui-ci est mantare.
OPS. Les anciens appelaient ainsi l'homme opulent, d'où, par contraire, ils disaient inops.
OPS. Les anciens employaient ce terme dans le sens du mot actuel opulentus. On en trouve la preuve, non seulement dans le mot contraire inops, mais encore dans le mot cops, comme dans cette phrase : Is cops edit, ego egens emortuus sum.
OBSIDIONALIS CORONA. La couronne obsidionale se donnait à celui qui avait délivré une armée assiégée par les ennemis. Elle était faite de gazon vert pris sur le lieu même où les troupes avaient été enfermées. Cette couronne donnait à celui qui l'avait méritée une grande considération. La couronne civique marquait que l'on avait sauvé un seul homme ; la couronne obsidionale marquait que l'on avait sauvé tous les citoyens.
OBSIDIONALIS CORONA. La couronne obsidionale se donne à tout général qui a délivré du siège une a armée assiégée par les ennemis. Elle est faite de gazon vert coupé à peu près dans le lieu même où les troupes avaient été enfermées. Or quelques exemples nous apprennent que chez les anciens l'herbe était un symbole de victoire. Cette couronne donnait une grande considération à celui qui l'avait obtenue. Il en fut même donné deux à P. Decius : l'une par toute l'armée, l'autre par le troupes qui avaient été assiégée dans leur garnison. L. Sergius Dentatus que l'on a considéré comme l'Achille romain, et qui dit-on, avait combattu cent vingt fois pour la république, fut gratifié de vingt-six couronnés, dont huit d'or, quatorze civiques, trois murales, une obsidionale. Voici la différence qui existe entre la couronne obsidionale et la couronne civique celle-ci marque que l'on a sauvé un seul citoyen ; l'autre indique que l'on en a sauvé plusieurs
OBSITUM, violé.
OBSTITUM. Cloatius et Élius Stilon disent que ce mot s'applique à ce qui a été violé et touché par la foudre. Cincius dit qu'il s'applique à celui qui s'est mis en face d'un dieu ou d'une déesse, c'est-à-dire qui a vu ce que les lois divines défendent de voir.
OBSTINAT, il affermit.
OBSTINATO , à celui qui est affermi, qui persévère, comme dit Pacuvius : Obstinari exorsus ; comme dit encore Accius dans son Amphitryon : - Ut tam obstinato animo confisus tuo ; et Caton, dans son discours contre Q. Thermus au sujet des décemvirs : Rumorem, famam flocci fecit intercutibus stupris obstinatus, insignibus flagitiis ; et Névius dans son Lycurgue: - Vos qui adstatis obstinati.
OBSTRUDANT, qu'ils dévorent avidement.
OBSTRUDANT, OBSATULENT. Ces mots viennent de avide trudere in gulam, et non de sumere cibum. De là Titinius a employé le mot obstrudulentum : - Obstrudulenti aliquid , quod pectam sedens aut luculentaster, aut formaster frigidus.
OBSIDIUM se dit fort bien comme l'on dit praesidium, subsidium. C. Lélius a employé ce mot dans son discours pour sa défense devant le peuple : Uti nobis terra marique simul obsidium facerent. Et Salluste, au livre Ier de ses Histoires : - Magnis operibus perfectis obsidium coepit per L. Catilinam legatum.
OBSTITUM, oblique.
OBSTIPUM, oblique. Ennius, au livre XVI : Montibus obstipis obstantibus, unde oritur nox. Et au livre VIII : Amplius exaugere obstipo lumine solis. Cécilius , dans les Imbres: - Resupina obstipo capitulo sibi ventum facere tunicula. Lucrèce : Omnia mendose fieri, atque obstipa necesse est.
OBSALUTARE, se présenter pour saluer.
OBSALUTARE. Les anciens disaient ainsi an lieu de se présenter pour saluer, comme ils disaient consultare, persalutare.
OBSEQUELA, complaisance.
OLEAGINEAE CORONAE. Les serviteurs des triomphateurs portaient des couronnes d'olivier, parce que Minerve était considérée comme la déesse de la guerre.
OLENTICA, lieux qui sentent mauvais.
OLIVETA , récolte de l'olive, ainsi appelée de oliva, comme vindemia vient de vinum.
OFFICIOSUS. Ce mot est formé d'efficio.
OFFUDAE, tromperies.
OFFUCARE, verser de l'eau dans le gosier pour la faire boire.
OFFECTORES, teinturiers.
OXIME , pour ocissime.
OENIGENOS, pour unigenitos.
OESTRUM. Ce mot, en grec, signifie folie furieuse.
OMEN, comme si l'on disait oremen, augure qui se tire de la voix de l'homme, et non du chant des oiseaux ou de toute autre manière.
OVIS. Ce mot s'est employé au masculin, de sorte que l'on disait ovibus duobus, et non duabus.
OVANTES, hommes joyeux. Ce mot vient du cri que poussent, en redoublant la lettre o, les soldats qui reviennent vainqueurs du combat.
OVALIS CORONA, couronne de myrte que portaient ceux qui faisaient leur entrée dans la ville avec les honneurs de l'ovation, lorsque la guerre n'était pas déclarée, ou qu'elle s'était terminée sans effusion de sang.
OBVARICATOR. On appelait ainsi l'individu qui se présentait de front devant un autre, et l'empêchait de continuer son droit chemin.
OBVARICATOR. On appelait ainsi l'individu qui se présentait de front devant un autre, et, l'empêchait de continuer droit son chemin.
OUFENTINA TRIBUS, tribu ainsi appelée du fleuve Oufens.
OUFENTINA TRIBUS. Cette tribu tire sa dénomination du nom du fleuve Oufens, qui coule dans le territoire des Privernates, entre la mer et Terracine. Lucilius dit : Priverno Oufentina venit, fluvioque Oufente. Dans la suite, d'autres individus de diverses villes furent aussi inscrits par les censeurs sur les rôles de cette même tribu.
OSCILLUM. Santra dit qu'on appelle ainsi les balançoires, parce qu'elles oscillent, et sont poussées de haut en bas.
OSCILLANTES. Cornificius dit qu'on nommait ainsi les gens qui se font balancer, parce que ceux qui se livraient à ce jeu avaient coutume de se couvrir par bienséance la figure d'un masque. On dit que ce fut le roi Latinus qui donna lieu à l'invention de la balançoire, parce que, dans le combat qu'il eut à soutenir contre Mézence, roi de Cère, on ne le vit nulle part, et qu'en conséquence il était devenu Jupiter Latiaris. On prétend que par suite, aux jours qui lui étalent consacrés, les hommes libres et les esclaves, durant la fête, avaient coutume de le chercher non seulement sur la terre, mais aussi dans le ciel, autant qu'on pouvait s'y élever au moyen de la balançoire ; sorte d'image de la vie humaine, où tantôt la plus haute fortune descend au degré le plus bas, et où tantôt la plus basse fortune s'élève au plus haut degré. On croit aussi qu'on rappelle le début de la vie où l'enfant est bercé dans son lit et nourri de lait, parce qu'en ces jours de fête on se fait bercer sur des balançoires, et qu'on se sert de lait pour boisson. D'autres pensent que les Italiens ont en cela suivi l'exemple des Grecs, parce que ceux-ci, après la mort injuste d'Icare, et lorsque sa fille Erigone eut mis fin à ses jours en se pendant à un arbre, se balançaient en se suspendant aux arbres.
OSTENTUM, pour ostentatum .
OSTENTUM. Ce mot n'a pas seulement le sens de portentum mais il s'emploie aussi comme participe. C'est ce que prouve Pacuvius dans Medus : - Atque eccum in ipso tempore ostentum senem ; et Accius dans les Bacchus : - Praesens hic praesto irridenti se nobis stupentibus voltu ultro ostentum obtutit.
OSCINUM
, augure tiré du chant des oiseaux.OSCINUM. C'est une sorte de tressaillement, qui signifie que quelque chose est présagé par le cri ; comme lorsqu'on entend le cri du corbeau, de la corneille, de la chouette, de la pie, du pic-vert.
OSTINET, pour ostendit.
OBSTINET. Les anciens employaient ce mot au lieu du mot actuel ostendit, comme on le voit n par ces vers antiques : Sed jam se caelo cedens Aurora obstinet suum patrem.
OSCINES, oiseaux qui donnent un auspice par leur chant.
OSCINES. Appius Claudius dit que ce mot désigne les oiseaux qui donnent un auspice par leurs cris, tels que le corbeau, la corneille, la chouette ; on appelle alites ceux qui donnent un auspice par le mouvement de leurs ailes et par leur vol ; tels sont le busard, l'orfraie, l'aigle, l''épervier, le vautour. Quant au pic-vert de Mars et de Feronia, et à la pie, on les range à la fois parmi les oscines et parmi les alites.
OSTIA, ville ainsi appelée de l'embouchure du Tibre.
OSTIA. Ce fut, dit-on, le roi Ancus Martius qui fonda la ville d'Ostie à l'embouchure du Tibre, et lui donna un nom féminin ; ce que l'on rapporte soit à la ville, soit à la colonie qui fut fondée dans la suite. Ni l’une ni l'autre de ces circonstances ne prouve que l'on dise Ostia au pluriel, usage qu'il ne faut pas tolérer.
OSOR. On a appelé ainsi celui qui hait un autre homme.
OLLIC, pour illic.
OSCULANA PUGNA. L’expression bataille d'Osculum est devenue proverbiale, pour signifier que les vaincus sont vainqueurs, parce que dans cette même bataille Valerius Lévinus, général romain, avait été vaincu parle roi Pyrrhus, et que bientôt Sulpicius Saverrio, également notre général, y avait à son tour vaincu ce même roi. Voici comment Titinius fait mention de ce fait : "C'est comme à la bataille d'Osculum, où ceux qui sont mis en fuite y ramassent les dépouilles.» Osculum signifie aussi baiser tendre, témoin Plaute, dans la Chaîne : - Osculum sat est mihi osculi vestri qui amabo, mi pater. Il fut établi par les anciens entre les parents et les proches, surtout entre les femmes ....
OBJURGATIO. Châtiment infligé après une action honteuse. - MONITIO, au contraire est l'avis donné avant l'accomplissement de l'acte.
OBTRECTATOR C'est celui qui fait quelque chose contre un homme qui agit bien.
OBMANENS, pour diu manens, comme on dit permanens.
OFFRINGI se dit de la terre lorsqu'elle reçoit une seconde façon par la charrue, lorsque celle-ci trace un sillon en sens contraire du premier.
OPTIMA LEX. Lorsque l'on disait la meilleure loi à la création du maître du peuple, vulgairement appelé dictateur, on voulait signifier que son autorité était la plus étendue possible, telle que fut l'autorité de Manius Valerius, petit-fils de M. F. Volusius, qui le premier fut créé maître du peuple. Mais après que ce magistrat eut accordé le droit d'appel au peuple, droit qui n'existait pas avant lui, on cessa d'ajouter à la formule d'élection les mots ut optima lege, puisque l'autorité des premiers maîtres du peuple se trouvait restreinte.
ORIGINUM LIBRI. En donnant le titre de Livres des Origines à l'un de ses ouvrages, Caton ne nous semble pas avoir embrassé tout le sujet qu'annonce ce titre, puisque ce qui concerne l'histoire du peuple romain l'emporte sur tout le reste.
OPTIO. Celui qu'on nomme ainsi de nos jours, s'appelait auparavant accensus. Il était donné comme aide au centurion par le tribun des soldats. Depuis l'époque où il a été permis aux centurions de choisir qui ils voudraient pour leur aide, cet aide a pris son nom de ce choix même. Plaute dit, dans l'Asinaire : - Qua me, qua uxorem, qua tu servum Sauream potes, circumduce aufer, promitto tibi non obfuturum si id effeceris tibi, optionem sumito Leonidam.
OBSIDIO. Il vaut mieux dire obsidio qu'obsidium ; Ennius nous appuie de son témoignage lorsqu'il dit dans son Télamon : - Scibas natum ingenuum Ajacem, cui tu obsidionem paras. Et de même, en un autre endroit : Hector, qui haud cessat obsidionem obducere.
ORARE. Les anciens ont employé ce mot pour agere. De là on a appelé oratores ceux qui plaident les causes, et encore ceux que l'on appelle maintenant legati, parce qu'ils sont chargés d'exécuter les ordres de la république.
ORARE. Les anciens ont employé ce mot pour agere. On peut citer en preuve les orateurs, et ceux qui maintenant sont appelés legati et que l'on nommait jadis oratores, parce qu'ils remplissaient les missions qui leur étaient confiées par la république; Ennius le prouve aussi, lorsqu'il dit, au livre Ier des Annales : - Face vero quod te cum precibus pater orat.
OSCI. Verrius dit que ceux que nous appelons Osques étaient autrefois appelés Opsques ; témoin Ennius, lorsqu'il dit : De muris rem gerit Opscus. Il ajoute aussi que la fornication et les voluptés illicites sont appelées obscènes, parce que l'usage en est venu de ces peuples. Je ne suis pas bien persuade que ceci soit vrai, parce que presque tous les anciens donnent l'épithète d'obscena aux choses qui étaient regardées comme de mauvais présage ; on en trouve la preuve (pour nous dispenser de citer des exemples d'écrivains antérieurs), dans ces mots de Virgile : Harpyias obscenas volucres ; et Obscenamque famem.
OB. Les anciens employaient cette préposition pour ad. Témoin Ennius, qui dit au livre XIV : Omnes occisi, obcensique in nocte serena. Obcensi est ici pour adcensi. Et dans son Iphigénie : - Acherontem obibo, ubi mortis thesauri objacent. Il dit que obferre, obtulit, obcurrit, oblatus, objectus sont du même genre; mais il ne me persuade pas tout à fait.
OSTENTUM. Ce mot, dont nous nous servons maintenant quelquefois dans le sens de prodige, a également été usité comme participe ; c'est ce que C. Gracchus met hors de doute dans son discours sur les lois promulguées par lui, lorsqu'il dit : Quod unum nobis inostentum, ipsis inusum adportatur.
OCCISITANTUR, ils sont fréquemment tués.
OCCISITANTUR, sont fréquemment tués. C'est ainsi que C. Gracchus dit, dans son discours devant la tribune aux harangues contre P. Popillius : Homines liberi nunc in oppido occisitantur.
OSI SUNT. On disait ainsi comme l'on dit perosi sunt.
OSI SUNT
. Les anciens ont dérivé ce mot de odium. C'est ce dont témoigne C. Cracchus dans son discours sur la loi Minucia, lorsqu’il dit : Mirum si quid his injuriae fit, semper eos osi sunt. Ce terme s'emploie fréquemment force en recevant plus de force par l'adjonction d'une préposition, lorsque nous disons: semper perosi.OSTENDE OSTENDAM, comm e cela est manifeste par un très grand nombre d'autres exemple de ce genre ....
OPTIONATUS. Ce mot s'emploie comme l'on dit decurionatus, ou pontificatus.
OPTIONATUS. Ce mot s'emploie comme decurionatus, pontificatus ; Caton s'en est servi dans son discours, devant les chevaliers : Majores seorsum, atque diversum pretium paravere bonis atque strenuis, decurionatus, optionatus, hastas donaticas, aliosque honores.
OB OS signifie ad os.
OB OS signifie ad os..., comme il l'a prouvé encore par les exemples anciens.
OBSONITAVERE, ils sont allés souvent à la provision. Or ce mot signifie faire un festin.
OBSONITAVERE, ils sont allés souvent aux provisions. Caton, dans le discours où il vent persuader qu'on ne doit pas déroger à la loi Orchia : Qua antea octoni caenavere, postea centeni obsonitavere. Or ce mot signifie donner ou faire un festin.
OSTENTAS, tu montres souvent, par gloriole.
OSTENTAS, tu montres souvent, pour en tirer vanité. Mais ce mot doit aussi se dire comme participe, et il a été employé au féminin.
OPIGENA. Les matrones honoraient Junon sous ce nom, parce qu'on croyait qu'elle portait secours aux femmes dans l'accouchement.
OLETUM, excréments de l'homme. Veranius : Sacerdotula in sacrario Martiali fecit oletum .
OVIBUS DUABUS. Les anciens infligeaient une amende de deux moutons pour les délits de moindre gravité, et une amende de trente boeufs pour les délits les plus graves; et l amende ne dépassait pas ce dernier chiffre. Mais après que l'Etat eut commencé à se servir de métal monnayé, et comme le bétail produit par les amendes se détériorait par la négligence de ceux auxquels il était remis, d'où vient, du reste, l'origine de l'accusation de péculat, on fit une estimation de l'amende en bétail, et l'on évalua les boeufs à cent as et les moutons à dix as. C'est delà qu'on appelle la plus haute amende, c'est-à-dire la plus forte, celle de trois mille livres. L'amende fut fixée à vingt as, pour les petits délits.
OLIVITA. Les anciens appelaient ainsi la récolte des olives; de même ils appelaient messis la récolte de grains, et vindemia celle du raisin. Ce mot devait être d'autant plus usité que nous n'en avions point d'autre du même sens. Quelques-uns pourtant ont appelé olivitas la récolte des olives.
OPPIDUM. Ce nom a été donné aux villes fortifiées, parce qu'elles servent de défense
OPPIDUM. Cicéron, au livre I de son traité de la Gloire, explique très bien l'origine des villes. Il croit que le nom d'oppidum leur a été donné parce qu elles protègent, ajoutant : Ut imitetur ineptias stoicorum.
ORCUS Ce nom vient de urgere mortem. Car les anciens substituaient souvent le c au g.
ORCUS. Verrius dit que le dieu nommé par nous Orcus était appelé par les anciens Urgus, parce qu'ils rendaient par o le son de la lettre u ; et ils substituaient également le g au c. Mais il ne cite aucun exemple qui puisse nous faire croire qu'il en était ainsi ; si ce n'est que ce dieu nous presse plus que tous les autres.
OBMOVETO était employé par les anciens pour admoveto, de même que d'autres mots que nous avons cités.
OFFENDICES. On appelait ainsi les noeuds de la ligature, qui retenait la houppe du bonnet. Lorsque ces noeuds tombaient jusqu'au menton, on les appelait offendimentum.
OFFENDICES. Titius dit que ce sont les noeuds par lesquels on attache et on détache le bonnet des prêtres. Mais Veranius croit que ce sont des petits morceaux de cuir fixés aux courroies du bonnet, et qui servent à attacher et à détacher le bonnet, et que ce nom leur vient d'offendere ; car lorsqu'ils arrivent au menton, elles le frôlent.
OLVATUM. Selon Antistius Labéon, c'est une espèce de mesure.
OCCULTUM. C'est porter sous terre.
OBJACUISSE, avoir été couché devant, à l'opposite.