LIVRE XII
NAENIA
C'est un poème que, dans les funérailles, on chante au son de la flûte, en
l'honneur du mort. Quelques auteurs pensent que ce mot signifie fin. Selon
d'autres, on appelle ce chant naenia, parce que ce mot rend bien le ton
plaintif sur lequel on le chante.
D'autres prétendent que le mot naenia vient du nom du dernier intestin ;
car en grec
n¡aton
signifie le dernier. Ou bien encore on a appelé les derniers accents du chant naenia,
parce que la dernière des cordes s'appelle n®th.
NAENIA. C'est un chant que l'on chante au son de la flûte dans les
funérailles en l'honneur du mort ; Afranius s'est servi de ce mot dans les Materterae...
: Exequias cantitabant. D'autres ont cru que ce mot signifiait fin, comme
lorsque Plaute dit dans le Pseudolus : Abi ergo circumvortor, cado : id fuit
naenia ludo. On lit dans le même auteur : Huic homini amanti mea hera
dixit domi, et apud nos de bonis naeniam esto . Selon d'autres encore, il
est évident que ce mot vient de ce que les accents plaintifs de ceux qui
pleurent sont fort bien figurés par les sons qu'il forme. Certains auteurs
disent que le mot naenia vient du nom du dernier intestin .... Plaute s'en sert,
dans les Deux Bacchis : - Si tibi est machedem, ad nobis veruina est domi,
qua quidem te reddam, ubi tu me irritaveris, confossiorem soricina naenia ;
ils ajoutent que le mot naenia vient, en conséquence, de ce que c'est le
dernier son que nous faisons entendre en pleurant ; de plus, le mot gerc n¡atow
signifie dernier ; ou bien encore on a appelé naenia les derniers sons
d'un chant, parce qu'en grec la dernière corde d'un chant est nommée n®th.
NAENIA. On
avait dédié à cette déesse une chapelle hors la porte Viminale.
NAENIA. Une, chapelle avait été consacrée à cette déesse hors de la
porte Viminale.
NAVALIS CORONA.
Il est d'usage de donner la couronne navale à celui qui s'est élancé le
premier en armes sur un vaisseau ennemi.
NAVALIS CORONA. Il est d'usage de donner la
couronne navale à celui qui s'est élancé le premier en armes sur un vaisseau
ennemi, ou par l'aide ou la main duquel un vaisseau ennemi a été pris. Elle
fut méritée , dans la guerre des Pirates, par M. Terentius Varron, qui la
reçut des mains de Cn. Pompée. D'autres l'obtinrent également, et parmi eux
M. Atilius, dans la guerre qui fut soutenue contre les Carthaginois, ainsi que
cela se trouve consigné dans les chants saturniens ; car les généraux ont
l'usage de constater les faits sur des tablettes qui restent à l’Etat, et sur
lesquelles on écrivait les noms de ceux qui recevaient la couronne navale.
NEUNQUAM
s'emploie pour nullatenus et pour non ita.
NEFRENDES. On
a appelé ainsi les béliers, parce qu'ils ne peuvent grincer des dents. Selon
d'autres, on appelle nefrendes les enfants qui ne grincent pas encore des
dents, c'est-à-dire qui ne broient pas encore les aliments avec les dents.
Livius : Quem ego nefrendem alui lacteam immulgens opem. Selon d'autres
encore, on appelle nefrendes les testicules, que les Lanuviens nomment nebrunindes,
les Grecs
nefroÛ,
ceux de Préneste nefrones.
NEFRENDES. Q. Mucius Scévola assure qu'on appelle
ainsi les béliers, parce qu'ils ne peuvent grincer des dents. Ateius Capiton
dit que celle qualification s’applique aux petits enfants qui ne grincent pas
encore des dents, c'est-à-dire qui ne s'en servent pas encore pour broyer.
Livius.... : Quem ego nefrendem alui lacteam immulgens opem .... D'autres
font nefrendes synonyme de nefrundines, mot qui, par une acception
nouvelle, désigne les reins ou les testicules, que les Lanuviens appellent nebrundines,
les Grecs nefroÛ,
les Prénestins nefrones.
NECEUNT, pour
non eunt.
NECEUNT , pour non eunt comme nec
pour non.
NECERIM
,
pour nec eum.
NECERIM, pour nec eum.
NEMORA. Ce
mot signifie des bois agréables.
NEMORA. Ce mot signifie des forêts agréables ; il
a le même sens que le grec n¡mow,
terme employé par Homère, lorsqu'il dit dans l'Iliade : ƒEn
n¡meÝ skierÒ ¤pÛ te lÝn ¦mbale daÛmvn
; il n'est pas douteux qu'il ne désigne un lieu qui contient des champs et des
pâtures ; car le mot grec n¡mow
est formé diŒ tò nomŒw eänai ¤n
aétÒ.
NEMUT
,
à moins que, ou à savoir.
NEMUT. Caton s'est servi de ce mot pour nisi
etiam ou nempe, en parlant de la puissance tribunitienne, lorsqu'il
dit : Nemut.... aerumnas.
NEMINIS.
Caton a employé ce mot au génitif, lorsqu'il a dit : Sunt multi corde quos
non miseret neminis.
NEMINIS. Caton s'est servi de ce mot au génitif...
: Et quis diceret quum sit neminis ? Le même, en parlant des édiles
dont l'élection a été entachée : Neminisque... Ennius, dans
Erechthèe : - Lapideo sunt corde multi, quos non miseret neminis .
NEMO, pour nec
homo.
NEMO. Ce mot semble composé de ne et homo
: ce qui confirme mieux encore cette opinion, c'est qu'il s'emploie toujours au
singulier, et qu'il ne prend pas la forme du pluriel, parce qu'il s'entend dans
le sens de nullus.
NECI DATUS.
On appelle ainsi proprement l'individu qui est mis à mort sans recevoir de
blessure ; comme par le poison ou par la faim.
NECI DATUS. On appelle ainsi proprement l'individu
qui est mis à mort sans recevoir de blessure ; comme par le poison ou par la
faim.
NECESSARIUM.
Chose dont il faut s'occuper sans relâche.
NECESSARIUM : Opilius Aurelius dit que ce terme
s'applique à toute chose dont il faut s'occuper sans retard ou sans laquelle on
ne petit bien vivre ; ou de toute chose que l'on ne peut empêcher de se faire.
NECESSARII.
On appelle ainsi les parents et les alliés, envers lesquels on est tenu à des
devoirs nécessaires.
NECESSARII. Ce sont , suivant Gallus Elius, ceux
qui nous sont unis par des liens de parenté ou d'alliance, et envers lesquels
nous avons à remplir, de préférence à tous autres, des devoir nécessaires.
NECLEGENS
Celui qui ne choisit point ou qui n'a pas choisi ce qu'il doit faire.
NECLEGENS. On a appelé ainsi celui qui ne choisit
pas ou n'a pas choisi ce qu'il doit faire, faute de se rendre compte de son
devoir.
NEC, est une
conjonction disjonctive comme lorsqu'on dit : Nec legit , nec scribit.
Elle s'emploie aussi pour non. Turpilius : Nec recte dici mihi
jamdudum audio.
NEC. Les grammairiens disent que cette conjonction
est, pour ainsi dire disjonctive, comme dans cette phrase : Nec legit, nec
scribit : si l'on y regarde plus près, comme l'a fait Sinnius Capiton, on
peut croire qu'elle a été employée par les anciens pour non, ainsi
qu'on le voit, du reste, dans les Douze-Tables : Ast ei custos nec escit.
Et. encore : Si adorat furto, quod nec manifestum erit. Et dans le Fantôme
de Plaute : Nec recte si illi dixeris. Et dans le Demetrius de
Turpilius : Nec recte dici mihi, quod jam dudum audio.
NECUNQUEM
,
pour nec unquam quemquam.
NECUNQUEM , pour nec unquam quemquam.
NEQUALIA,
dommages.
NEQUALIA, dommages.
NEQUINONT,
pour nequeunt.
NEQUINONT, pour nequeunt, de même que les
anciens disaient solinunt, ferinunt, pour solent et feriunt.
Livius dans son Odyssée : - Partim errant, nequinont Graeciam redire.
NEQUITUM et NEQUITUR.
Ces mots ont été employés pour non posse.
NEQUITUM et NEQUITUR
se disaient pour non posse, comme dans Pacuvius : Sed quum contendi
nequitum vi, clam tendenda est plaga. Plaute dans le Satyrion : -
Retrahi nequitum, quoquo progressa est semel. Et Caton, au liv. 1er des Origines
: - Fana. in eo loco compluria fuere : ea exauguravit, praeterquam quod
Termino fanum fuit : id nequitum exaugurari.
NEQUIQUAM, en
vain.
NEQUIQUAM. Il est clair, par de nombreux exemples
des auteurs, que ce mot est synonyme de frustra.
NECTERE,
lier.
NECTERE. Ce mot signifie lier, et il est souvent
employé chez beaucoup d'auteurs ; bien plus , il se trouve dans le commentaire
des choses saintes ainsi qu'il suit : Pontifex minor ex stramentis napuras
nectito, c'est-à-dire qu'il fasse de petites cordes destinées à attacher
les porcs.
NECTAR, en
grec, signifie boisson des dieu.
NECTAR, en grec, signifie boisson des dieux. De là
Virgile dit : Stipant et dulci distendunt nectare cellas ; de même
Lucrèce, au liv. II : Et nardi florem, nectar qui naribus halet.
NON
PRIDEM se dit indifféremment avec raison et souvent, pour jampridem,
quampridem.
NEQUAM AURUM EST
AURIS QUODVIS VEHEMENTIUS AMBIT. Par ce vers, Lucilius semble vouloir dire
que l'or est dangereux qui blesse les oreilles, par le poids des pendants
d'oreille, lorsque l'oreille est déchirée ; peut-être aussi a-t-il en vue la
passion de l'argent.
NEQUAM AURUM EST, AURIS QUODVIS VEHEMENTIUS AMBIT.
Sinnius Capiton dit que, par ce vers Lucilius veut dire que l'or est pernicieux
qui blesse l'oreille ; soit que le poids des pendants d'oreille blesse la partie
la plus molle de l'oreille lorsque celle-ci est déchirée; soit que par aurum
on doive entendre la monnaie de ce métal, dont l'amour et le désir excessif
entraînent les homme à commettre des fautes.
NON
MULIERI... Il ne faut se fier ni à la femme ni au giron. Ce
proverbe est fondé sur ce que la femme est d'un caractère léger et incertain,
et sur ce qu'ordinairement les objets posés sur le giron tombent à terre,
parce qu'en se levant tout à coup on oublie qu'on les tient.
NEXUM.
Par ce mot comme le dit Gallus Élius, on exprime tout ce qui se suppute par
numéraire et par balanc-, de là on dit que cela est lié : de cette espèce
sont la confection d'un testament, l'engagement par obligation ; la libération
d'une obligation.
NERVUS. Nous
appelons encore ainsi un lien de fer, qui entrave les pieds ou même la tête.
NERVUS. On appelle encore ainsi un lien de fer, qui
entrave les pieds. Pourtant Plaute dit aussi qu'il sert à entraver la tête : Perfidiose
captus eo edepol nervo cervices probat.
NEXUM
AES. Les anciens appelaient ainsi l'argent engagé par contrat.
NEGUMATE,
pour negate.
NEGUMATE. Dans les chants du poète Cn. Marcus, ce
mot signifie negate, lorsqu'il dit : Quamvis moventium duonum negumate.
NEGRITU,
mot augural qui signifie chagrin.
NEBULO
.
On appelle ainsi un homme qui ne vaut pas plus qu'un nuage, ou qui ne laisse pas
facilement deviner ce qu'il est.
NEBULO. Selon Élius Stilo, on appelle
ainsi un individu qui ne vaut pas plus qu'un nuage, ou qui ne laisse pas
facilement deviner ce qu'il est ; vaurien, étourdi.
NEGIBUNDUS a
été usité pour negans.
NEGIBUNDUS. Cette forme se trouve chez
les anciens pour negans. Caton, dans [la lettreI qu'il a écrite .... , dit : negibundus
....
NEUTIQUAM,
employé pour nullo modo.
NEUTIQUAM... est témoin que ce terme
a été pris pour nullo modo, lorsqu'il dit : Sed mihi neutiquam cor
consentit cum oculorum aspectu. Cicéron : Indissolubiles quidem esse non
potestis, neutiquam tamen dissolvemini.
NEPOTES. On
donne cette qualification aux hommes d'une vie débauchée, parce qu'ils n'ont
pas plus de soin de leur fortune patrimoniale, que n'en ont ceux dont le père
et l'aïeul vivent encore.
NEPOS . Ce
mot est formé de ce que le petit-fils est né, par rapport au père, à un
degré plus éloigné que le fils.
NEPOS. Les Tusques nomment ainsi
l'homme luxurieux ; ou bien les hommes d'une vie débauchée ont été appelés nepotes,
parce qu'ils ne s'inquiètent pas plus de leur patrimoine que ceux dont le père
et l'aïeul vivent encore. Ce nom est tiré de ce que le petit-fils est né d'un
degré plus éloigné du père que le fils. Quelques-uns, et parmi eux
Aristarque, interprète d'Homère, le croient d'origine grecque, et citent ces
mots d'Apollonius : TeoÝsi nepñdessin
¥toÛmh.
NEFASTI DIES.
Les jours néfastes sont marqués de la lettre N.
NEFASTI DIES. Les jours néfastes sont
marqués par la lettre N , parce qu'en ces jours il est défendu au préteur
devant lequel est pendante une action légale, de prononcer ces trois mots : Do,
dico, addico.
NP.
On marque de ce signe les jours qui suivent un jour néfaste, et dont la
première partie est faste : en ces jours les esclaves sont mis en liberté, les
élections ont lieu , les armées se lèvent, et il est permis de se rendre dans
les provinces : on accomplit aussi les cérémonies saintes, et d'ordinaire l'on
s'acquitte des voeux faits aux dieux et l'on consacre des temples.
NEPA. Dans la
langue des Africains, c'est l'astre nommé cancer, ou, comme d'autres le
veulent, scorpion. Plaute dit : Dabo me ad parietem, imitabor nepam.
NEPA. C'est, dans la langue des.
Africains, l'astre que nos auteurs appellent cancer, ou, selon quelques-uns, le
scorpion. Plaute dans Casine : - Recessim dabo me ad parietem, imitabor nepam.
NEPUS, non
pur.
NEPUS, non pur.
NESI.
Cette forme se trouve pour sine dans la loi de la dédicace de l'autel de
Diane sur le mont Aventin.
NAUTEA, herbe
à graines noires, dont se servent les corroyeurs : ce mot vient de navis,
parce qu'il forme nausea, par le changement de t en s.
NAUTEA. Opilius Aurelius dit que c'est
une sorte de plante à graines noires, dont se servent les corroyeurs ; le nom
de cette plante semble tiré de navis, parce qu'elle forme le mot nausea,
en changeant l'une pour l'autre, selon l'habitude des anciens, les lettres du
milieu t et s. Plaute, dans Artémon : - Unguentum, quod naribus mulionum
nauteam fecisset .... lem atque aromatum. Le même dans le Charançon : -
Nam odor unguentum omnium prae tuo nautea est. Le même encore dans Casine :
- Ei pro scorto supponetur hircus unctus nautea. Labéon, dans un
commentaire sui le droit des pontifes, dit qu'on appelle nautea une
matière rougeâtre qui sert à teindre certains vêtements des pontifes.
NATIO, race
d'hommes qui n'est pas venue d'ailleurs, mais qui est née sur le sol qu'elle
habite. Dans les troupeaux aussi, le bon produit d'une portée s'appelle bona
natio.
NATIO. Race d'hommes née sur la terre
même qu'elle habite. Cincius dit que ce mot désigna une race d'hommes qui
n'est point venue du dehors, mais qui est née sur le sol même qu'elle occupe.
Selon le même auteur, le mot natio ne se dit pas seulement de tous les
hommes d'une même race en général, mais est aussi appliqué aux hommes de
cette race individuellement. Quant à Sinnius Capito, il dit que presque toutes
les races d'hommes sont divisées en nations ; que les Picentins, par exemple,
sont Sabins de race et Picentins de nation. Dans les troupeaux aussi, le bon
produit d'une portée s'appelle bona natio.
NAUTII. La
famille des Nautii descend, dit-on, des Troyens.
NAUTII. La famille des Nautii descend,
dit-on, des Troyens. En effet, elle a pour auteur Nautès, qui apporta à Rome
la statue d'airain de Minerve, déesse à laquelle, dans la suite, les Nautii
étaient dans l'habitude de faire des sacrifices. De là, et pour cette raison,
la déesse elle-même reçut le nom de Nautia .... enrôlés par les Bruttiens
.... L. Cécilius Metellus, envoyé à l'attaque de Messane...
NATINATIO,
s'employait pour negotatio . De là on a dit natinatores pour seditiosi.
NATINATIO.
Ce mot était employé pour negotiatio ; et de là on appelle natinatores
les hommes livrés à des machinations séditieuses. M. Caton a écrit au livre
V des Origines : - Audito tumultu Macedoniae, Etruriam, Samnites,
Lucanos, inter se natinari, atque factiones esse.
NACCAE. On
nomme ainsi les foulons, parce qu'ils ne valent pas un zeste, c'est-à-dire
parce qu'ils ne valent rien. Presque tous les ouvrages de laine sont appelés nacae
par les Grecs.
NACCAE. On appelle vulgairement ainsi
les foulons, dit Curatius, parce qu'ils ne valent pas un zeste, c'est-à-dire
parce qu ils ne valent rien. Cincius pense de même. Selon d'autres, cette
qualification leur vient de ce que les Grecs appellent nacae presque tous
les ouvrages en laine.
NAUCUS. Ce
mot est employé pour nugae, et ailleurs pour noyau d'olive ou de noix.
Selon d'autres, on appellerait ainsi l'écale de quelque chose que ce soit.
Quelques-uns prétendent que, formé du grec
naÛ
kaÛ oéxÛ, ce mot signifie un homme léger.
Quelques-uns encore veulent qu'il désigne la petite membrane qui se trouve au
milieu de la noix.
NAUCUS. Ateius le philologue dit que
ce mot s'emploie pour nugae. Selon Cincius, c'est la partie intérieure
de l'olive et de la noix ; selon Élius Stilo, c'est l'écale de quelque chose
que ce soit. D'après les auteurs de gloses, c'est la partie du grain de la
fève qui adhère à la cosse. Quelques-uns pensent que ce mot signifie homme
léger, du grec naÛ kaÛ oéxÛ.
Suivant d'autres, c'est la membrane intérieure qui sépare en deux, par le
milieu, la noix que Verrius appelle juglanda. Plaute dit, dans le Parasite
paresseux : - Ambo magna laude lauti, postremo ambo sumus non nauci.
Le même dans le Revenant : - Quod, id esse dicam verbum nauci, nescio
: et dans le Brutal : - Amas hominem non nauci ; et Névius dans la
Faiseuse de tunique : - Ejus noctem nauco ducere. Ennius de son
côté : Illuc est nugator nihili , non nauci homo.
NARES.
On croit que les narines sont ainsi nommées, parce qu'au moyen de ces
ouvertures du nez nous reconnaissons toute espèce d'odeur.
NARITA sorte
de petit poisson.
NARICA. C'est une sorte de petit
poisson. Plaute : Muriaticam autem video in vasis stagneis, naricam bonam et
canutam, et taguma quinas fartas, conchas piscinarias.
NANCITOR,
pour nactus erit.
NANCITOR, est dans les Douze-Tables,
pour nactus erit, il aura pris. De même, dans le traité avec les Latins
: Pecuniam quis nancitor, habeto ; et encore : Si quid pignoris
nasciscitur, sibi habeto.
NARE est
formé de navis parce que celui qui nage est porté sur l'eau, comme un
navire.
NATARE, c'est nager souvent. On dit de même dictitare, factitare.
NARE. Cornificius dit que ce mot vient
de navis, parce que celui qui nage est porté sur l'eau, comme un oiseau.
Ennius, liv. VII : Alter nare cupit, alter pugnare paratu'st. Plaute,
dans la Marmite : -- Quasi pueri, qui nare discunt scirpea induitur
ratis. Natare s'emploie donc pour nager souvent. On dit d'une manière
analogue : dictitare. factitare.
NAVUS.
On appelle ainsi, par analogie avec la rapidité des navires, un homme agile et
actif.
NAVUS L'homme actif, brave, semble
être appelé ainsi d'après la rapidité des vaisseaux. Ennius, au livre VI :
Navus repertus homo - Graio patre Graius homo rex : et au livre XVI : Navorum,
imperium servare est insuperantum . Plaute, dans les Colifichets. - Nave
agere oportet , quod agas non ductarier.
NAVALIS SCRIBA.
Le scribe qui figurait sur un navire était considéré comme le plus infime
parmi les autres sortes de scribes parce que ses fonctions l'exposaient de plus
à des dangers. Plaute dit : Non ego te novi, navalis scriba, columbari
impudens. Soit parce l'on appelle sur un vaisseau columbaria la
partie supérieure des rames, soit, parce que le gain de celui qui élève des
pigeons est soumis au hasard et incertain.
NASSITERNA,
sorte de vase à anse et à large ouverture, destiné à contenir de l'eau.
NASSITERNA, sorte de vase à anse et
à large ouverture, destiné à contenir de l'eau ; tel est celui dont on se
sert d'ordinaire pour jeter de l'eau sur les chevaux. Plaute, dans les Deux
Bacchis : - Ecquis evocat cum nassiterna et cum aqua istum impurissimum ?
Et dans la Chaîne. - Ecquis huc effert nassiternam cum aqua sine suffragio ?
Et Caton, dans le discours qu'il a composé contre Q. Sulpicius : Quoties
vidi truilos nassiternas perfusas aqualis matellas sine ansis.
NASSA, sorte
de vase de pêcheur, d'où le poisson ne peut plus sortir une fois qu'il y est
entré. Plaute dit : Nunquam ex ista nassa hodie ego escam petam.
NASSA.
C'est une sorte de vase à l'usage des pêcheurs, et d'où le poisson ne peut
plus sortir une fois qu'il y est entré. Plaute dit : Nunquam hercule ex ista
nassa hodie ego escam petam.
NAPURAE,
petites cordes.
NAPURAS NECTITO. Lorsque le pontife a
prononcé ces paroles, on fait de petites cordes avec de la paille.
NAUSTIBULUM,
vase de la forme d'un navire.
NAUSTIBULUM. Les anciens appelaient
ainsi un vase semblable à une baignoire, parce que sa forme se rapprochait
assez de celle d'un navire.
NAVIA,
vaisseau de bois creusé à la manière d'un navire, dont on a coutume de se
servir pour les vendanges.
NAVIA.
C'est un vase creusé dans une seule pièce de bois, comme un bateau ; on se
sert de cette sorte de vase au temps des vendanges. On appelle aussi Navia, du
nom de l'augure Attius Navius, un figuier qu'on voit dans la place où
s'assemblent les comices. Voici d'où lui vient ce nom. Tarquin l'Ancien,
voulant modifier les tribus instituées par Romulus, en était détourné par
Attius au moyen des augures. Pour déjouer son savoir, il lui demanda si ce
qu'il avait dans l'idée pouvait se faire. Attius après avoir consulté les
augures, qui se trouvèrent favorables, répondit que cela se pouvait. Le roi se
fit apporter une pierre et un rasoir. Ces deux objets ayant été apportés,
l'augure, auquel il fait demander si cette pierre pouvait être poupée,
répondit affirmativement, et tout à coup le rasoir coupa la pierre. Alors
Navius, averti par ce prodige que Tarquin n'oserait rien faire de plus contre le
droit, voulut que l'on enfouit sous le terrain consacré cette pierre et ce
rasoir, et il prédit qu'un figuier pousserait dans l'espace de terrain
renfermé dans les limites sacrées ; et il ordonna que si jamais cet arbre
venait à sécher sur pied, on en plantât un autre à sa place, en prenant ses
propres rejetons pour cet effet. Cela fut fait, et après un long espace de
temps beaucoup d'autres figuiers étant poussés en ce même lieu, on les fit
par la suite arracher de ce lieu saint. On rapporte que de tous les figuiers qui
se trouvaient là, un seul repoussa et prit un rapide accroissement. Les dieux
annonçaient par là, ce qui d'ailleurs était confirmé par les réponses des
auspices et par des prodiges divins, que, tant que ce figuier vivrait, la
liberté du peuple romain resterait intacte ; en conséquence, on entretint dès
lors religieusement ce figuier.
NAUSCIT, se
dit de la graine de la fève lorsqu'elle se fait jour pour sortir de son
enveloppe, parce qu'alors sa forme est assez semblable à celle d'un navire.
NAUSCIT, se dit de la graine de la
fève lorsqu'elle se fait jour pour sortir de son enveloppe, parce qu'alors sa
forme est assez semblable à celle d'un navire.
NAVITAE.
Par un usage non encore corrompu, les anciens nommaient ainsi ceux
qu'aujourd'hui nous appelons nautae. C'est ce dont témoigne Caton, dans
la lettre qu'il écrivit lors de son départ pour l'Espagne, où il dit : Navitae
quod secum portaverant vinum atque oleum, usus eodem sum.
NAEVIA , bois
situé près de Rome, ainsi nommé parce qu'il avait appartenu à un certain
Névius.
NAEVIA SILVA. On appelait ainsi un
bois situé hors de Rome, à la distance de la quatrième pierre milliaire,
parce qu'en cet endroit se trouvait jadis la maison d'un certain Névius.
Verrius dit qu'on l'appelait aussi Naevia nemora. Les anciens jetaient le
nom de ce bois comme une injure à la face de certaines gens, parce que les
hommes perdus et pervers se retiraient d'habitude dans ce boi s; c'est ce dont
témoigne M. Caton dans le discours qu'il composa contre M. Célius.... C'est de
là, dit-on, qu'est venu le proverbe : E nemoribus Naeviis, qui est
rapporté par Verrius.
NUDIUS TERTIUS.
Ce mot est composé de nunc et de dies tertius.
NUDIUS TERTIUS. Cette expression
semble composée de nunc et de dies tertius.
N....
[ Dans l'impossibilité de trouver un sens à cet article, nous avons cru ne pas
devoir traduire le petit nombre de mots qui ont été conservés entiers dans le
texte.]
NUPTA. Ce mot
est tiré du grec ; car les Grecs appellent la nouvelle mariée
n¡a
næmfh.
NUPTA. On a prétendu que l'épouse a
été ainsi appelée de nubere ; de même que les femmes qui servent dans
les mariages ont été appelées pronubae, par suite de la même
étymologie, c'est-à-dire du verbe nubere. Cependant beaucoup d'auteurs
ont prétendu que l'épouse a été ainsi nommée parce que les Grecs appellent
la nouvelle mariée n¡a næmfh
; d'autres, parce qu'Homère appelle l'épouse nuñw,
par un vieil usage, lorsqu'il dit au liv. III de l'Iliade : ƒEj
ŽpÛhw gaÛhw nuòn ŽndrÇn aÞxmht‹vn.
NUMERO. On
disait ainsi pour nimium.
NUMERO. Comme les anciens employaient
ce mot pour nimium, il paraît que .... [ Ici de nouvelles lacunes que
nous ne saurions remplir]. C'est-à-dire pourquoi êtes-vous morts si tôt ? De
même dans le poème de Nélée : Nunquam numero matri faciemus volup.
C'est-à-dire nous ne ferons jamais trop. Dans Névius : Neminem vidi, qui
numero sciret, quod scito ut opus ; c'est-à-dire qui sache trop. Mais
Panurgus Antonius dit qu'ici numero signifie trop vite, avec trop de
précipitation : comme Plaute dans Casine : - Here mi ? - Quid vis mea
ancilla ? - Nimiurn saevis numero dicis ; trop vite. Attius, dans Enomaüs :
- Ego ut essem adfinis titi, non, ut te exstinguerem, tuam peti gnatam,
numero te expugnat timor. M. Afranius, dans La Femme suspecte : Per
falsum, et abs te creditum numero nimis; vite. Cécilius dans Éthrion : -
Ei peri ! - Quid ita ? - Numero venit : fuge domum. Afranius, dans le
Dissimulé : - Ei misera, numero, ac nequicquam egi gratias.
NUMERIUS,
prénom tiré de l'aïeul.
NUMERIUS. On dit que ce prénom ne fut
usité dans aucune famille patricienne avant ce Fabius qui survécut seul des
trois cent six Fabius tués par les Étrusques, et qui, séduit par des
richesses considérables, épousa la fille d'Otacilius de Maleventum, comme l'on
disait alors, à condition que le premier enfant qui naîtrait de ce mariage,
recevrait le nom de Numerius, son aïeul maternel.
NUMERA SENATUM.
C'est ce que dit un sénateur quelconque au consul, lorsqu'il veut empêcher de
faire un sénatus-consulte, et qu'il demande ou que les affaires dont on demande
compte soient divisées, ou que l'on consulte les assistants l'un après
l'autre, ou que l'on vérifie si les sénateurs ne sont pas en nombre suffisant
pour qu'il soit permis de rédiger un sénatus-consulte.
NUPTA VERBA.
Les anciens appelaient ainsi des paroles qu'il n'était pas permis à une vierge
de prononcer. On lit dans Plaute : Virgo sum ; nondum didici nupta verba
dicere.
NUPTA VERBA. Les anciens appelaient
ainsi les paroles qu'il n était pas permis à une vierge de prononcer; c'est
ainsi que Plaute dit dans le Fâcheux - : Virgo sum ; nondum didici nupta
verba dicere.
NUPTIAE.
Santra dit que ce mot vient de ce que les anciens Grecs appelaient le mariage numfeÝa,
et de là la nouvelle rnariée n¡a næmfh.
Cornificius, parce qu'une nouvelle union est recherchée. Elius et Cincius,
parce que l'on couvre la tête de la jeune mariée d'un voile couleur de feu, ce
que les anciens appelaient obnubere : ils ajoutent que, pour cette raison
encore, la loi du parricide ordonnait de voiler la tête de celui qui avait tué
son père, ce qu'on exprime par obvolvere.
NON OMNIBUS
DORMIO. Ce proverbe vient, à ce qu'il
semble, d'un certain Cipius, surnommé Pararhenchon, parce qu'il faisait
semblant de dormir, afin que sa femme se livrât impunément à un autre.
Lucilius rappelle ce fait.
NUNCUPATA
PECUNIA. C'est, comme le dit Cincius,
au livre II de son traité des Devoirs du jurisconsulte la somme d'argent
nommée, déterminée, énoncée en termes et noms précis : Quum nexum
faciet mancipiumque, uti lingua nuncupassit, ita jus esto : c'est-à-dire
que le droit soit établi d'après ce qu'il aura nommé, d'après la manière
dont il aura parlé. On appelle vota nuncupata les voeux que font les
consuls, les préteurs, lorsqu'ils partent pour leurs provinces : ils sont
transcrits sur des tables, en présence d'un grand nombre de témoins. Mais
Santra, au livre II de son traité de l'Antiquité des mots, conclut que
l'expression satis multis nuncupata ne signifie pas directement,
expressément dénommés, mais promis, et comme affirmés devant témoins,
déterminés ou circonscrits, et reçus, ce qui est aussi le mode le plus
convenable pour faire régulièrement des voeux.
NUSCICIOSUS,
celui qui voit peu à cause d'une infirmité des yeux, et celui qui voit mieux
le soir qu'à midi.
NUSCICIOSUS. Atéius le philosophe dit
que d'habitude on appelle ainsi celui qui voit peu, par suite d'une infirmité
des yeux. Mais, selon Opilius Aurelius, on entend par nusciciones les
aveuglements nocturnes. Elius Stilo dit qu'on appelle nusciciosus celui
qui voit mieux le soir qu'à midi, et ne distingue que ce qu'il approche très
près des yeux.
NONAE.
Selon quelques-uns, les nones sont ainsi appelées de la nouvelle lune, parce
qu'à celte époque tombe le commencement du cours de la lune. Selon d'autres,
ce nom leur vient de ce qu'elles se trouvent toujours au neuvième jour avant le
jour des ides, et ils pensent, en conséquence, qu'en écrivant la première
syllabe de ce mot, il faut y ajouter la lettre u.
NUNDINAE. On
a voulu que le marché se tînt les jours de fête, afin que les gens de la
campagne vinssent à Rome pour faire du commerce.
NUNDINAE. Les anciens ont voulu que le
jour de marché fût un jour de fête, afin que les gens de la campagne vinssent
à la ville pour faire du commerce et pour vendre, et qu'il fût néfaste, de
peur que, s'il était permis de discuter les affaires publiques dans le peuple,
les marchands ne liassent entravés dans leurs opérations.
NUNDINALIS
COCUS. Plaute a dit dans la Marmite : - Cocus ille nundialis est, in
nonum diem solet ire coctum. d'autres l'appellent nucendialis
et donnent à ce terme le sens de mauvais cuisinier ; les petites gens le
louaient pour qu'il fît la cuisine le neuvième jour.
NUCULAE. On
appelait ainsi les Prénestins, parce qu'enfermés par les Carthaginois dans
Casilinum, ils parèrent à la famine en se nourrissant de noix, ou bien encore
parce que leur pays produit beaucoup de petites noix.
NUCULAE. Les anciens appelaient ainsi
les Prénestins, parce qu'enfermés par les Carthaginois dans Casilinum, ils
parèrent à la famine en se nourrissant de noix ; ou bien encore parce que leur
pays produit beaucoup de petites noix.
NUMMUS. Ce
mot vient du grec
nñmisma.
NUMMUS. On croit que ce mot vient du
grec nñmisma,
et que dans notre langue, il a le même sens qu'en grec le mot noèmmen
parce que nous avons reçu les noms des pièces de monnaie des Siciliens, à
l'idiome desquels ce mot appartient particulièrement.
NUNTIUS. On
appelle ainsi le message lui-même, et l'individu qui l'apporte.
NUNTIUS. On donne ce nom et au message
lui-même et au messager au messager comme dans cette phrase : nuntius
advenit ; au message, comme dans celle-ci : nuntius allatus est ....
a fait, dit-on, cette distinction dans ses Commentaires.
NUPER a le
même sens que noviter ; nous disons de même novissime.
NUPER a le même sens que noviter,
comme si nous disions novissime, et ce mot se rapporte au temps passé.
NUMEN. C'est
comme le mouvement de tête et le pouvoir d'un dieu.
NUMEN. Ce mot est employé dans le
sens de mouvement de tête et puissance des dieux.
NUMELLA,
sorte de lien qui sert à attacher les quadrupèdes.
NUMELLA, sorte de lien qui sert à
attacher les quadrupèdes ; on le fait ordinairement de nerfs, ou, plus
habituellement , de cuir de boeuf non préparé.
NUMIDAE. Nous
appelons Numides les peuplades que les Grecs appellent Nomades; soit parce que
ces races d'hommes font le trafic du bétail, soit parce qu'elles se nourrissent
d'herbes comme les troupeaux.
NUMIDAE. Nous appelons Numides les
peuplades que les Grecs appellent les Nomades ; soit parce que ces races
d'hommes font le trafic de bétail, soit parce qu'elles se nourrissent d'herbes
comme les troupeaux.
NUCES. On
demande des noix pour les nouvelles mariées, et l'on en jette aux enfants, afin
qu'il y ait un auspice favorable pour la jeune mariée qui entre dans la maison
du nouveau marié.
NUCES. On demande des noix pour les
nouvelles mariées, et l'on en jette aux enfants, afin qu'en entrant dans la
maison du nouveau marié, la nouvelle épouse trouve un auspice favorable et un
bon présage.
NUMA POMPILIUS
a son tombeau sur le Janicule.
NUMA POMPILIUS. On rapporte que ce roi
fut déposé sur le mont Janicule, où son cercueil fut trouvé avec les livres
qui portent le nom de Numa par le scribe Terentius, occupé à biner son champ.
NONUNCIUM et TERUNCIUM
. On appelle ainsi deux poids, parce que le premier est de neuf onces et le
second de trois onces.
NONUNCIUS et SESCUNIA.
Ce que les maîtres d'école appellent ainsi signifie les trois quarts de la
livre et la moitié de trois onces, parce que chaque sescuncia vaut une
once et demie.
NOMEN. Ce mot
est contracté de novimen, parce qu'il fait connaître
NOMEN. Ce mot vient du grec önoma,
ou bien il est contracté de novimen, parce qu'il sert à distinguer, à
faire connaître une personne. Il ne s'applique pas à la famille, mais à la
race. Il s'emploie aussi pour dette ; c'est ainsi que nous disons exactum
nomen , lorsque l'argent a été payé par le débiteur.
NOCTUA. La
chouette a été ainsi appelée de nox, car la nuit est le temps où elle
fait entendre son cri, ou vole.
NOCTUA. La chouette semble avoir été
ainsi appelée de nox, parce que c'est durant la nuit qu'elle a
l'habitude de faire entendre son cri, ou de voler. C'est, d'après cet oiseau
que les Grecs appellent Minerve glaukÇpiw
parce que, comme lui, elle a les yeux verdâtres.
NONEOLAE. On
appelle ainsi l'espèce de mamelon qui pend sous le cou de chèvres.
NONEOLAE. On appelle ainsi l'espèce
de mamelon qui pend sous le cou des chèvres.
NOCTILUGA.
Lucilius a employé ce mot dans le sens d'obscène.
NOCTILUGA. Lucilius, au livre II, a
employé ce mot dans le sens d'obscène ....
NIHILI, qui
ne vaut pas même le petit point noir qui se trouve au bout de la fève de
marais.
NOVERCA On
appelle ainsi la femme qu'un homme, après la perte de ses enfants, prend pour
épouse , afin d'éloigner sa famille.
NOVERCA. On appelle ainsi la femme
qu'an homme, après la perte de ses enfants, prend pour épouse, afin
d'éloigner sa famille, c'est-à-dire pour la repousser. La première femme est
nommée par les anciens Annia.
NOVA VIA.
La voie Neuve fut, dit-on, construite sous le règne de Ser. Tullius, parce
qu'autrefois on y descendait du Vélabre sur les bords du fleuve, au-dessous de
l'endroit où le roi Aventinus avait été, selon la tradition, déposé sur le
mont Aventin.
NOVALIS AGER,
champ qu'on laisse reposer pour de nouvelles semailles.
NOVALIS AGER. Elius Stilo et ....
disent qu'un champ laissé en friche est ainsi nommé du grec, car les Grecs
l'appellent neiñw.
Et ils invoquent à l'appui de celte opinion le témoignage d'Homère, qui a dit
: NeioÝo bayeÛhw t¡lson Þk¡syai.
Mais Cincius dit que c'est le champ où la terre est laissée sans culture pour
attendre de nouvelles semailles.
NOVEM TRIBB. MIL.
Les Volsques s'étant révoltés et ayant engagé un combat terrible contre les
Romains, neuf tribuns militaires de l'armée de T. Sicinius furent, dit-on,
tués dans cette bataille, et leurs corps furent brûlés dans le Cirque, et on
les ensevelit contre le parapet voisin du Cirque : cet endroit fut dans la suite
pavé de pierres blanches. Ceux qui moururent en cette circonstance pour la
république furent Opiter Verginius Tricostus , M. Valerius Lévinus, Postumus
Cominius Aruncus, .... llius Tolerinus, P. Veturius Geminus, A. Sempronius
Atratinus, Verginius Tricostus, Mutins Scévola, Sex. Fusius Medullinus.
NOXIA. Ce
mot, chez les anciens, signifiait dommage; mais les poètes l'emploient dans le
sens de culpa Noxa se dit pour une faute ou pour le châtiment d'une
faute. pour la peine que la loi impose à la faute pour l'effacer.
NOXIA. Ce mot, comme le dit Ser.
Sulpicius Rufus, signifie préjudice ; mais chez les poètes et chez les
orateurs, il s'emploie dans le sens de faute. Mais noxa signifie faute,
ou la peine portée contre une faute, comme dit Accius dans son Ménalippe : -
Tete esse huic noxae obnoxium. De même, lorsque la loi ordonne de soumettre
à un châtiment, elle ordonne que l'on y soit soumis pour une faute. Cécilius
dit dans son Hypobolimaeus chaerestratus : - Nam ista quidem noxa muliebri
'st , magis quam viri.
NOVAE CURIAE.
Les nouvelles curies furent bâties tout près du carrefour de Fabricius, parce
que les anciennes, construites par Romulus, qui y avait distribué le peuple et
les choses saintes en trente parties, afin que l'on y soignât ces choses
saintes, étaient peu vastes ; lorsqu'on en fit l'évocation pour les faire
passer des anciens édifices dans les nouveaux, sept des curies ne purent être
évoquées par les cérémonies religieuses : en conséquence, les pratiques
sacrées des tribus Foriensis, Rapta, Veliensis, Velitiae s'accomplissent dans
les anciennes curies.
NOTHUS. Les
Grecs appellent ainsi l'enfant né d'une femme non légitime ; chez nous ce nom
s'applique à l'enfant né d'un père illégitime.
NOTHUS. Les Grecs appellent ainsi
l'enfant né d'une femme non légitime ; chez nous, ce nom s'applique à l’enfant
né d'un père illégitime, parce que Servius Tullius, qui fut roi de Rome,
était né d'une concubine, qui l'avait eu de Spurius Tullius de Tibur ; à
moins que nous n'aimions mieux croire qu'il fut mis au jour par une mère
esclave, par Oclisia, captive de Corniculum.
NOTA,
signifie tantôt une marque, comme celle que l'on fait au bétail ; tantôt une
ou deux lettres ; tantôt ignominie.
NOTA. Ce mot signifie tantôt signe,
comme on en fait sur le bétail, sur les tablettes, sur les livres ; une on deux
lettres ; tantôt ignominie.
NOBILIS. Les
anciens employaient ce mot pour notus. Plaute dit : Peregrina facies
atque ignobilis.
NOBILIS. Les anciens employaient ce
mot pour notus, et ils l'écrivaient par un g, comme Plaute dans le
Pseudolus: - Peregrina facies videtur hominis, atque ignobilis. Et : Oculis
meis obviam ignobilis objicitur. Accius, dans son Diomède : - Ergo me
Argos referam, nam hic sum nobilis. Livius (in Virgo) : Ornamento
incedunt gnobiles ignobili.
NOEGEUM,
sorte de manteau.
NOEGEUS, blanc. Livius dit : Lacrymas de ore noegeo detersit ;
c'est-à-dire de son visage blanc.
NOEGEUM. Selon les uns, c'est une
sorte de manteau garni de pourpre ; selon les autres, ce mot signifie blanc et
transparent, et est formé de naucus parce que l'écorce de certains
fruits est très mince et ne manque pas de blancheur ; c'est ainsi que Livius
dit dans son Odyssée : - Simul ac lacrymas de ore noegeo detersit ;
c'est-à-dire de son visage blanc.
NIXI DII.
On
appelait ainsi certains dieux , parce qu'on croyait qu'ils présidaient aux
efforts des femmes en couches.
NIXI DI. On appelle ainsi trois
statues agenouillées dans le Capitole devant la chapelle de Minerve, comme
présidant, aux efforts des femmes en couches. Quelques auteurs ont consigné
que ces statues, enlevées par le peuple romain après la défaite d'Antiochus,
roi de Syrie, furent apportées à Rome et placées à l'endroit où elles sont
par M. Acilius. Selon d'autres on les y amena après la prise de Corinthe, où
elles avaient servi de support à une table.
NICTARE,
faire souvent un effort par le mouvement des yeux ou d'autres membres. Nous
disons, en effet, nictatio et nictus. On lit dans Cécilius :
Hunc tremulis palpebris percutere nictu.
NICTARE, faire souvent un effort par
le mouvement des yeux ou d'antres membres. Ce mot a été employé en ce sens
par les anciens. Lucrèce (liv. IV) : Hic, ubi nictari neqneunt, insistereque
alis; par Cécilius, dans Hymnis : - Garruli sine dentes jactent, sine
nictentur perticis. Novius, dans Macchus le cabaretier : - Actutum
scibis, quum in nervo nictabere. De là quelques-uns ont dit nictatio,
d'autres nictus, comme Cécilius , dans l'Athléte : - Tum inter
laudandum hunc timidum tremulis palpebris percutere nictu : hic gaudere et
mirarier.
NICTIT
se dit du chien lorsqu'en flairant la trace de la bête, il fait entendre un
faible cri. Ennius dit : Nare sagaci sensit, voce sua nictit ululatque ;
d'où vient aussi gannitio.
NICTIT se dit du chien, lorsqu'en
flairant la trace de la bête, il fait entendre un faible cri, comme dit Ennius
au livre X : Veluti quando vinclis venatica velox apta solet, si forte feras
ea nare sagaci sensit , voce sua nictit ululatque ibi acute. De là le mot gannitio
lui-même.
"NIQUIS
SCIVIT". C'est une centurie
établie, dit-on, par la roi Servius Tullius, où pouvait porter son suffrage
celui qui ne l'avait pas porté dans sa centurie, afin que nul citoyen ne fût
privé du droit de suffrage, car le mot sciscito signifie qu'il donne son
avis et porte son suffrage, d'où l'expression scita plebis. mais dais
cette centurie personne n'est recensé, et elle n'a pas à sa tête de
centurion, et elle ne peut avoir de, membres réels, parce que personne
n'appartient d'une manière fixe et certaine à cette centurie. Ni quis
scivit est pour nisi quis scivit.
NINGULUS,
pour nullus. Le poète Marcius dit : Ne ningulus mederi queat.
NINGULUS, pour nullus. Ennius
se sert de ce mot, au livre II : Qui ferro minitere, atque inte ningulus
mederi queat.
NEQUAM.
Celui qui ne vaut pas même autant que l'objet qui a la moindre valeur.
NIGER
LAPIS. La pierre noire marque dans la
place des Comices un lieu funeste, comme disent d'autres, destiné à la mort de
Romulus ; mais il n'arriva pas qu'il y fut enseveli ; mais Faustulus, son père
nourricier, y fut, dit-on, enseveli, ainsi que Quinctilius, aïeul de..., qui
soutenait le parti de Romulus, et dont la famille a été appelée, de son nom,
Quinctilia.
NANUS.
Les Grecs appellent ainsi un vase à eau bas et concave, que l'on nomme
vulgairement plat à barbe ; d'où les nains sont appelés nani.
NANUS.
Les Grecs appellent ainsi un vase à eau, bas et concave, que l'on nomme
vulgairement plat à barbe, ou pumilio ; car on appelle ainsi en latin
les nains.
NEX.
Il est certain que ce mot vient du grec ; car, en grec, n¡kuw
signifie un mort.
NEX. Verrius soupçonne que ce mot
vient du grec ; car en grec n¡kuw
signifie mort. De là nous disons : Neci da.
NIVEM.
Ce mot est interprété dans le sens de novum, du grec n¡on.
N.... signifie donne ....
NEQUINATES,
ceux de Narni.
NEQUINATES. On a donné ce nom aux
habitants de Narni, qui, après avoir expulsé les anciens habitants de la place
de Nequinum, s'y établirent. Caton dit, dans son discours contre Q. Thermus, au
sujet des décemvirs ....
NEGOTIUM,
ce qui n'est point le repos.
NEGOTIUM, opposé d'otium.
NAVUS.
Ce mot est appliqué aux gens alertes, par analogie avec la rapidité d'un
navire.
NAVI. Nous appelons ainsi les hommes
alertes, par analogie avec un navire, dont la course est fort rapide.
NIX.
Verrius explique ce mot par novum, à l'imitation des Grecs, qui disent n¡on,
et rendent le mot neiger par n¡fein.
NUMIDAE.
On appelle Numides les Nomades qui, dit-on, vivent fort longtemps ; de là,
Caton, dans .... donne aux Numides la qualification de vivaces, parce qu'ils
arrivent à une grande vieillesse.
NUCES.
Capito Sinnius dit que, dans les fêtes de Cérès, on jetait des noix à la
foule pour signifier qu'aux fêtes de Cérès on lançait des projectiles dans
le Cirque, parce que, la coutume étant établie de jeter des noix, nous voulons
désigner le tout par la partie et, en effet, on préfère, dans cette
circonstance, les noix à tous les autres projectiles, et celles que l'on
répand ainsi ont été passées au feu.
NOVENDIALES,
fêtes ainsi nommées du nombre des jours durant lesquels on les célèbre.
NOVENDIALES FERIAE. Ces fêtes furent,
dit-on instituées par le roi Tullus Hostilius , d'après l'avis des aruspices [
Quelques mots inexplicables], soit parce qu'une pluie de pierres était tombée
sur le mont Albain , soit parce qu'une voix s'était fait entendre, déclarant
que les Albains devaient célébrer, selon leurs rites particuliers, les
sacrifices qui avaient été négligés. Car les dieux voulurent que ce peuple
célébrât la mêmes sacrifices que dans le temps qui suivit la perte et la
ruine presque totale de leur ville qu'ils avaient commencé à négliger.
N
... machines qui furent, dit-on, inventées par le consul Marcellus, afin,
qu'en les approchant des murs de Syracuse, il lui fût plus facile de s'emparer
de cette ville.
NAVALIS
PORTA. Porte navale, ainsi nommée à cause de son voisinage de l'arsenal de
la marine.
NAVALIS PORTA. La porte Navale et
aussi la région Navale semblent avoir été ainsi nommées, parce qu'elles
étaient dans le voisinage de l'arsenal de la marine.
NONARUM
DIES. Les jours des ides, des nones, des calendes étaient considérés
comme défavorables aux nouvelles mariées, parce que, par un décret des
pontifes, ils étaient considérés comme sinistres; cela venait de ce que les
généraux romains avaient mal réussi pour les affaires de l'État chaque fois
qu'en ces jours, ils avaient adressé leurs prières aux dieux pour faire la
guerre.
NONARUM DIES. Les jours des nones, des
ides, des calendes, sont considérés comme contraires aux nouvelles mariées,
parce que l'en croit que le surlendemain des noces brille d'un mauvais éclat
pour les femmes qui se sont mariées l'un de ces jours ; cela vient de ce qu'un
décret des pontifes signale ces jours comme funestes, parce que chaque fois que
les généraux ont invoqué en ces jours les dieux pour faire la guerre, ils ont
compromis les intérêts de l'État.