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LIVRE III

LIVRE III.

CORONA. Quoique ce mot semble venir de chorus, il n'a pourtant pas l'aspiration. Le mot coronae vient encore de ce que les couronnes honorent ceux sur la tête de qui on les pose.

COTURNIX, Ce nom a été donné à la caille, d'après la nature de don cri.

CORNUA. On représente avec des cornes Bacchus, au. quel on attribue l'invention du vin, parce que l'excès du vin rend les hommes féroces.

CORGO. Les anciens employaient ce mot pour l'adverbe profecto.

CORBITAE, vaisseaux. de transport, ainsi appelés parce qu'ils parlent suspendues à leur grand mât des corbeilles en signe distinctif.

COLURNA, bois de lance fait de cornouiller.

COTHONES. On appelle ainsi des ports intérieurs creusés dans la mer par l'industrie ou par la main des hommes.

COLLATIA était une place voisine de Rome, ainsi appelée, parce que les richesses des autres villes y étaient réunies. La porte Collatine, à Rome, avait été appelée ainsi du nom de cette ville.

CONLUCARE. On désignait par ce mot l'action d'éclaircir un bois profane en coupant les branches qui interceptent la lumière.

COLLATIVUM, On appelle ainsi un sacrifie fait à frais communs.

COLOPHON. On a employé ce mot pour exprimer que la dernière main avait été mise à une chose.

CONCINNARE, ajuster convenablement. En effet, concinere veut dire s'accorder ensemble.

CONCILIUM . Ce mot vient de consensus populi, ou bien encore de concalare, convoquer, appeler.

CONCILIABULUM C'est le lieu où se tient une assemblée.

CONCIO. Ce mot signifie assemblée ; mais il s'applique exclusivement à l'assemblée convoquée par un héraut sur l'ordre d'un magistrat ou d'un prêtre public.

CONTUBERNALES, individus ou soldats qui logent dans la même tente ou baraque : la baraque était faite de planches. De là vient aussi le mot de tabernacula donné aux tentes, quoique celles-ci soient faites de peaux tendues.

CONTUBERNIUIM. On appelle ainsi l'habitation commune de plusieurs individus ou soldats : la chambrée.

CONCLAVIA. On nomme ainsi des appartements qui se ferment par la même clef.

CONTEMPLARI. Ce mot vient de templum, lieu qui peut être vu de toutes parts, ou bien d'où le regard peut se porter dans toutes les directions. Un lieu ainsi disposé était appelé templum par les anciens.

COMITIALES. On donnait ce nom aux jours où l'on se réunissait dans le comitium, ce lieu a été nommé ainsi de coire, c'est-à-dire du fait de venir ensemble.

CALATORES, nom donné aux esclaves, du mot grec kaleÝn, qui signifie appeler, parce qu'on peut les appeler à tout instant, par suite de leur condition d'esclaves.

CONDULUS, sorte d'anneau.

CONDALIUM. C'est également une sorte d'anneau.

CONTESTARI. Ce mot. s'emploie lorsque les deux parties assignées en justice disent : Testes estote,

CODETA, terrain en friche, où s'élèvent des arbrisseaux en forme de queues de cheval.

CONDICTUM, ce qui a été dit en commun.

COCTUM, de cogere, parce qu'en cuisant un mets on le réduit, on le force à devenir utile à l’alimentation.

COCULA, vases d'airain propres à la cuisine. D'autres appellent cocula des morceaux de bois coupés très mince, et qui servent à cuire facilement les mets,

COHUM, lien avec lequel on attache le timon de la charrue au joug des bœufs ; de cohibere.

COHUM. Les poètes ont appelé ainsi le ciel, du mot chaos ; car ils pensent que le ciel a été formé du chaos.

COMOEDIA. Il est constant que ce nom vient de ce que, dans le principe, les jeunes gens avaient coutume de se réunir souvent dans les rues pour chanter.

COCLACAE, cailloux de rivière, ronds et assez semblables à des escargots. COCETUM, sorte de mets composé de miel et de pavot.

CONFUGELA, mot employé par les anciens pour confugium.

COMPRAEDES. Répondants solidaires envers le peuple pour la même chose.

COMPASCUUS AGER, terrain laissé en commun aux voisins avec droit de vaine pâture.

COMPESCERE. C'est comme retenir dans le même pâturage.

COMPITALIA, fêtes célébrées dans les carrefours.

CONGRUERE. Ce mot a été formé du nom des grues. Celles-ci, en effet, ne vont presque jamais isolément, soit lorsqu'elles volent, soit lorsqu'elles paissent.

COGNOMINES, individus qui portent le même nom.

CERRONES, sots, légers. Ce nom vient des claies d'osier, parce que les Siciliens se servirent contre les Athéniens, en guise de boucliers, de claies d'osier, que les Grecs appellent g¡rrai.

CONITUM, sorte de gâteau employé dans les sacrifices et saupoudré de farine. COMPTUS. Afranius a employé ce mot pour ornatus et cultus.

CONFLAGES, lieux exposés à tous les vents, de confligere.

COPONA. On appelait ainsi une auberge, du mot copia.

COMPILARE. C'est réunir et rassembler en un seul tout .

COMPERNES, hommes qui ont les genoux trop tournés en dedans.

CONFOEDUSTI, unis par une alliance.

COMMISSATIO. Ce mot vient des villages que les Grecs appellent kÅmai ; car on habitait dans des villages avant la fondation des villes, et dans ces lieux on s'invitait les uns les autres pour manger ensemble.

COMMITTERE, c'est proprement envoyer ensemble : maintenant nous employons aussi ce mot dans le sens de faire, laisser ou commencer.

CONDERE, c'est proprement mettre des choses dans un même lieu intérieur, afin de les garder plus aisément. Ce verbe signifie tantôt écrire, tantôt faire, tantôt composer et disposer.

CONSULAS. Les anciens employaient ce mot non seulement pour demande conseil et interroge, mais encore pour juge et décide.

COSSI. Les anciens appelaient ainsi les hommes dont la peau est naturellement ridée, à la manière des vers qui se forment dans le bois, et que l'on appelle cossi.

CONSILIUM, vient de consulere ; ou bien encore de consilere, parce que les intelligences de plusieurs personnes se réunissent et s'accordent sur un même avis ; mais il est plus croyable que ce mot est tiré de silentium, parce que le silence est plus favorable à la réflexion, au conseil.

CONSCRIPTI. On appelait ainsi les personnes prises dans l'ordre équestre et inscrites sur la liste du sénat, afin de compléter le nombre des sénateurs.

CONSPOSI. Les anciens nommaient ainsi les personnes liées entre elles par une foi mutuelle.

CONSUALlA. On donnait ce nom à des jeux célébrés en l'honneur de Consus, que l'on considérait comme le dieu du conseil.

CONVENTUS. Ce mot il quatre significations différentes : 1° pour exprimer qu'un homme a reçu la visite de quelqu'un, nous disons ab aliquo conventus est ; 2° conventus désigne une multitude d'hommes de diverses espèces réunis en un même lieu ; 3° il signifie l'assemblée du peuple convoqué par les magistrats pour rendre la justice ; 4° une grande affluence d'hommes réunis dans un lieu pour y faire des prières ou rendre des actions de grâces.

CONVICIUM. Ce mot semble formé de vicus : car les hommes habitèrent d'abord dans des villages; ou peut-être par l'altération d'une lettre est-il l'équivalent de convocium.

CONTUOLI. On donne cette épithète à des yeux rétrécis par le clignement des paupières.

CONSTERNATIO. C'est une sorte d'ébranlement subit causé par quelque crainte ; et ce mot vient de sternutamentum, éternuement, parce que l'éternuement secoue tout notre corps.

CONSIDERARE. Ce mot semble venir de la contemplation des astres.

CONSTITUTUS. Ce mot dérive de consistere, à cause de la multitude des assistants.

CONVALLIS, plaine entourée de tous les côtés de montagnes ou de collines. La vallée est une plaine fermée seulement de deux côtés. Vallis donne pour diminutif vallicula.

CONVOTI, personnes liées par les mêmes vœux.

CIBUS. Ce mot nous vient des Grecs, qui appellent kÛbisiw la besace où ils mettent les vivres.

CICCUM, écorce mince des oranges.

CISPIUS MONS, hauteur de Rome, dans la région Esquiline, ainsi appelée du nom d'un certain lpersonnage.

CITIMUS, très voisin de vous. Car uls fait ultra, ultimus, cis fait citra, citimus

CICINDELA, genre de mouches qui brillent la nuit. Ce mot vient de candela, d'où l'on croit que vient aussi le mot candelabrum.

CITROSA VESTIS, étoffe nuancée ; ce nom lui vient de sa ressemblance avec les veines du bois de citronnier.

CIVICA CORONA, couronne que donnait le citoyen sauvé dans un combat, en reconnaissance de son salut ; elle était d'yeuse, et gardait toujours son feuillage.

CIRCANEA. On appelle ainsi le milan, oiseau qui tourne en volant.

CIRCITES, cercles faits d'airain.

CILIUM, sorte d'enveloppe qui couvre l'œil, d'où l'on a fait supercilium .

CIMMERII. On donne ce nom à des hommes qui habitent des terres engourdies par le froid; tels étaient les habitants du pays entre Baïes et Cumes, contrée où une plaine est entourée, de tous côtés, d'une chaîne de montagnes assez élevées, de sorte que le soleil n'y pénètre jamais, ni le matin ni le soir.

CIMBRI. On appelle ainsi les voleurs en langue gauloise.

CINGULI. On donnait cette épithète aux hommes qui sont assez minces de la partie du corps où s'attache d'ordinaire la ceinture.

CILLIBAE, tables rondes.

CHILO, surnom tiré de la grandeur des lèvres. Cilo, sans aspiration, s'applique à un individu qui a le front trop élevé, et comme coupé à pic à droite et à gauche.

CISTERNA, réservoir ainsi nommé, de ce qu'il est en deçà, c’est-à-dire sous la terre.

CAMILLUS. Ce mot désigne proprement un jeune enfant de condition libre.

CAPUA ville de Campanie. Quelques auteurs disent que ce nom lui vient de Capys, nommé lui-même Falco par nos anciens, parce qu'il avait un pied recourbé en dedans ; selon d'autres, Capoue aurait tiré son nom de ce qu'elle est située dans une plaine.

CAMENAE, nom donné aux Muses, de carmen, soit parce qu'elles chantent les louanges des anciens, soit parce qu'elles président à la chasteté de l'âme.

CAMARA et CAMURI, épithète appliquée aux bœufs en raison de la courbure de leurs cornes. Ces mots viennent du grec k‹mph.

CAPPAE. Les Grecs appellent ainsi les chevaux marins, à cause de la courbure des parties postérieures de leur corps.

CATAMPO, sorte de jeu.

CARISSA, mot employé par Lucilius au lieu de vafra.

CAERIMONIAE. Quelques-uns pensent trouver l'étymologie de ce mot dans le nom de la ville de Caeré ; d'autres croient la trouver dans caritas.

CAELEBS. On croit que le célibataire est ainsi appelé, parce qu'il mène une vie digne du ciel.

CATAMITUS. On a désigné ainsi Ganymède, qui fut le mignon de Jupiter.

CAECULUS fonda Préneste, On croit que de lui descendaient les Cécilius, famille illustre de Rome, D'autres croient que ce nom leur venait du,Troyen Caecas, compagnon d'Énée.

CAELIUS MONS. Ce mont a été ainsi appelé d'un certain Célis d'Etrurie, qui donna du secours à Romulus contre les Sabins, et qui eut sa demeure sur cette hauteur.

CAECUM. Cette épithète s'applique à un retranchement où des pieux très aigus, fichés en terre, sont cachés par des herbes ou par du feuillage.

CATILLONES. Les anciens donnaient ce nom aux gourmands.

CATILLATIO. On infligeait ce reproche comme un grave opprobre aux hommes de noble famille, s'il leur arrivait de spolier les provinces amies du peuple romain. CAESTICILLUS, bourrelet qu'on met sur la tête pour porter plus commodément un fardeau.

CAESPES, tertre coupé de biais et garni de gazon, ou bien encore souche d'arbre taillée et tronquée.

CATULINAM CARNEM ESITAVISSE. Expression employée par Plaute dans son Saturion, pour dire que les Romains ont mangé de la chair de chien.

CATAX, boiteux.

CAECULTARE, c'est contrefaire les aveugles.

CAESARIATI, chevelus.

CATULARIA PORTA, porte de Rome, ainsi nommée parce que, non loin d'elle, se trouvait un lieu où l'on immolait des chiennes rousses pour apaiser l'astre de la canicule, funeste aux moissons, afin que les moissons déjà jaunissantes arrivassent à maturité.

CAEDES. On fait dériver ce mot du grec, parce que dans cette langue kaÛnein signifie tuer.

CAENINA. Cette ville, qui fut voisine de Rome, avait reçu son nom de Caenis, son fondateur

CATULUS, sorte de lien que l'on appelle aussi quelquefois canis.

CAESTUS, gantelet avec lequel combattent les lutteurs au pugilat ; c'est aussi une sorte d'ornement des femmes.

CAEDITIAE, baraques de la voie Appienne, ainsi appelées du nom de leur propriétaire.

CAVILLATIO, mensonge ou chicane plaisante.

CATI FONS, fontaine d'où l'eau pétronienne coule dans le Tibre. Ce nom lui était venu de ce qu'elle se trouvait sur le terrain d'un certain Catus.

CACULA, esclave de soldat. On lit dans Plaute : Video caculam militarem. Ce mot vient du grec klon, parce qu'habituellement on armait ces esclaves de bâtons et de massues de bois pour la défense de leurs maîtres.

CANALICOLAE, hommes pauvres de la place publique, ainsi nommés parce qu'ils se tenaient le long des canaux du Forum.

CANA, mot grec ; chez nous canistra, et comme diminutif canistella.

CANICAE, son séparé de la farine ainsi appelé parce qu'on en nourrissait les chiens.

CANCRI. Les anciens appelaient ainsi ce que, comme diminutif, nous appelons maintenant cancelli. Le mot calces est du même genre; nous en avons formé le diminutif calculi.

CANENTAS, ornements de tête.

CANTA. On écrivait ainsi pour cantata.

CAUDICARIAE NAVES, navires faits de planches plus épaisses.

CANDELABRUM, ustensile ainsi nommé, parce qu'on y fixe la chandelle.

CANTHERIUS. Il y a entre lui et le cheval la même différence qu'entre le porc châtré et le verrat, entre le chapon et le coq, entre le mouton et le bélier. Le cheval dit cantherius est celui auquel on a coupé les testicules.

CAVILLUM, le même que cavillatio, c'est-à-dire dérision.

CAUDEC.AE, sorte de corbeilles, ainsi appelées parce que le jonc dont elles sont faites ressemble à une queue de cheval.

CAULAE. Ce mot vient de cavus, parce qu'anciennement, ayant l'usage des toits, les moutons étaient renfermés dans des cavernes.

CAVUM. Ce mot vient du chaos et de son vide.

CACULACUM, servitude.

CALONES, sorte de chaussure faite de bois.

CALCENDIX, sorte de coquille

CALPAR, sorte de vase d'argile.

CALCES, flacons de plomb.

CALBEI, bracelets que portaient les triomphateurs, et que l'on donnait aux soldats en récompense de leurs exploits.

CAUX, nom donné à une sorte de coupe, parce qu'on y boit chaud

CALPURNI. Cette famille descend de Calpus, fils du roi Numa.

CALLIM. Les anciens écrivaient ainsi pour clam comme nis pour nobis, sam pour suam, im pour eum .

CALICATA, bâtiments blanchis à la chaux.

CALIPTRA, sorte de vêtement dont on se couvrait la tête.

CALATHUS. Les Grecs appelaient ainsi le panier que nous nommons quasillus.

CADUCEATORES, députés qui viennent demander la paix. On lit dans Caton

Caduceatori nemo homo nocet.

CARINANTES, les gens qui vomissent des invectives. Ce mot vient de carina: la carène est la partie la plus basse du vaisseau ; de même ces hommes sont du plus bas étage.

CADMEA, la calamine, que l'on mêle avec le cuivre pour faire le laiton.

CASA, mot formé de cavatio.

CASCUM, ancien.

CASNAR signifie vieillard dans la langue des Osques.

CASSICULUM, petit filet ; diminutif de cassis.

CASEUS, mot fait de coire.

CASSILA Les anciens écrivaient ainsi pour cassis,

CASSABUNDUS, qui tombe souvent.

CASARIA, femme qui garde la maison.

CASSIA VIA, pavée par Cassius.

CAPUT mot tiré du grec ; les Grecs, en effet, désignent quelquefois la tête par le mot k‹ra.

CAPERATUS. Ce mot vient de ce que les rides d'un homme ressemblent aux rugosités que présentent les cornes du bouc.

CAPIS, sorte de coupe. Ce mot vient de capere.

CAPSAE Ce mot vient du grec. Les Grecs appellent les cassettes k‹mptrai.

CAPITAL crime qui s'expie par la peine capitale.

CAPRONAE, crinière des chevaux qui pendent sur le front : a capite pronae.

CAPIDULUM, sorte de vêtement, qui servait à couvrir la tête.

CAPRAE. Les chèvres sont ainsi nommées, parce qu'elles broutent toute pousse d'arbre ; ou encore du bruit que font leurs pieds. D'où les anciens les ont aussi appelées crepae.

CUPPES et CUPPEDIA. Les anciens appelaient ainsi les friandises, les mets délicats. De là aussi ils appelaient le marché forum Cupedinis. En effet, le mot cupedia vient de cupiditas. Ou bien encore, suivant Varron, ce nom, donné au marché, vient de ce que l'on y voyait la maison d'un chevalier nommé Cupedo, qui fut condamné pour brigandage.

CAPRUNCULUM, vase d'argile.

CURATORES On appelle ainsi les personnes que l'on donne aux pupilles pour leur tenir lieu de tuteurs ; ou bien encore les préposés aux approvisionnements de blé ou au partage des terres.

CURIA, lieu où l'on discutait les intérêts publics. La curia calabra était le lieu où l'on ne traitait que des choses saintes. On appelle encore curiae les fractions de citoyens où l'on discute les intérêts de chaque partie du peuple romain : telles étaient les curies en lesquelles Romulus divisa le peuple ; il y en avait trente, mais plus tard on y en ajouta cinq ; et, par suite de cette organisation, chacun observait dans sa curie les sacrifices publics et les fêtes. On prétend que chacune de ces curies reçut le nom de l'une des jeunes filles de Cures que, jadis les Romains enlevèrent aux sabins.

CURRICULO s'employait autrefois pour cursim. Plante dit : Licet vos abire curriculo.

CURRICULUM, diminutif de currus.

CURTILACUM, emplacement qui a reçu son nom de Curtius, qui, là même, se précipita volontairement au fond d'un gouffre pour sauver le peuple romain.

CURIONIUM AES. On appelait ainsi l'argent qu'on donnait au curion pour les fonctions sacerdotales du curionat.

CURIS. Ce mot signifie lance dans la langue des Sabins. De là Romulus, qui portait une de ces lances, a été appelé Quirinus, et de ce nom de Quirinus, on a fait celui de Quirites appliqué au peuple romain; selon d'autres, il viendrait du nom de Cures, qui fut une ville très florissante des Sabins.

CURITIS, nom donné à Junon, parce que l'on croyait qu'elle portait la lance dont il vient d'être parlé.

CURIALES, les hommes de la même curie comme l'on dit tribules et municipes.

CURULES EQUI, les chevaux attachés à un quadrige.

CURIATA COMITIA, les comices par curies.

CENTURIONUS, le même mot qu'est aujourd'hui centurio; on disait de même curionus pour curio, et decurionus pour decurio.

CURRULES. On appelait ainsi les magistrats qui avaient droit de se faire porter sur un char.

CURIA TIFATA, curie ainsi appelée de Curius, qui avait une maison sur son territoire.

CURA, ainsi nommée, parce qu'elle ronge le coeur, ou parce qu'elle le brûle.

CUM IMPERIO EST. Les anciens appliquaient cette expression à celui auquel le peuple avait nominativement conféré le commandement en chef. - CUM POTESTATE EST se disait de celui que le peuple mettait à la tête d'une affaire.

CUNICULUM, sorte d'excavation cachée sous terre, ainsi nommée, soit parce qu'elle est faite par un animal de l'espèce du lièvre, qui d'habitude se cache sous la terre en la creusant, soit parce qu'elle ressemble à un coin qui pénètre dans tous matériaux en les fendant.

CLUNACLUM, couteau de bouclier ou de sacrificateur ; on l'appelle ainsi, soit parce qu'il sert à couper en morceaux les parties postérieures des victimes, soit parce que ceux qui s'en servent le portent suspendu derrière le dos.

CUMERUM, panier nuptial. Ce nom lui venait de ce qu'il ressemblait aux paniers d'écorce de palmier ou de sparte qui servaient au peuple.

CULCITA, matelas ; de inculcare, parce qu'il est rempli de bourre.

CULTICULA, sorte de petit bâton, ou de petit morceau de bois étroit dont on se servait dans les cérémonies sacrées.

CUMALTER, pour cum altero. Les anciens employaient ce mot par abréviation. Ils disaient de même sodes pour si audes, scilicet pour scias licet, sis pour si vis.

CULLIOLA, coquilles de noix vertes. Ce nom leur vient de leur ressemblance avec les outres où l'on renferme le vin ou l'huile.

CUSSILIRIS. Les anciens employaient ce mot pour ignavus.

CUM POPULO AGERE, c'est appeler le peuple à l'assemblée ou aux comices.

CUNCTI. Ce mot est, il est vrai, synonyme de omnes ; mais il s'applique à tous réunis et assemblés; tandis que omnes s'applique à tous séparés ou épars en divers lieux.

CUNIRE, c'est déposer ses excréments, d'où vient le mot inquinare.

CUTURNIUM, vase dont on se servait pour verser le vin dans les sacrifices.

CULIGNA, vase à boire.

Caton dit : Culignam in foeno Graeco ponit, ut bene oleat.

COCTIONES. Ce nom semble avoir été donné aux colporteurs, du mot cunctatio, parce qu'en achetant et en vendant les marchandises, ils n'arrivent que lentement à consentir à un prix raisonnable. C'est à cause de cette étymologie que les anciens écrivaient par un U la première syllabe de ce mot.

CUSTODELA. Ce mot, chez les anciens, avait la même signification que nous donnons aujourd'hui à custodia.

CUMBA, en grec kæmbh

CUTIS. Ce mot a une origine grecque. Les Grecs, en effet, disent kætiw.

CUTILLAE LACUS. Lac ainsi nommé, parce qu'il est situé dans une île appelée par les Grecs Kotælh.

CNEPHOSUS. Chez les anciens, ce mot était employé pour tenebricosus. En grec, en effet, kn¡faw signifie obscurité.

CYMBIUM, sorte de vase à boire, ainsi nommé à cause de sa ressemblance avec le navire, appelé kumbÛw

CALASIS, sorte de tunique appelée parles Grecs kal‹sinon.
Selon d'autres, c'est le noeud d'une tunique ou d'une sorte de manteau de femme ; ce noeud ramassait en l'attachant le haut de cette tunique ou de ce manteau sur la tête, d'où ce vêtement retombait ensuite pour couvrir le corps.

CYPARISSIAE, certains météores ignés. Ce nom leur vient de leur ressemblance avec le cyprès.

CYBEBE MATER, Cybèle ou la Grande-Déesse, ainsi appelée parce qu'elle met les hommes hors d'eux-mêmes, en fureur, ce que les Grecs appellent kæbhbon.

CYBELE, nom donné à la même déesse, d'un lieu situé en Phrygie.

CYTHEREA. Vénus est ainsi appelée de la ville de Cythère, où, dit-on, elle arriva d'abord sur une coquille, lorsqu'elle fut née du sein de la mer.

CYLLENIUS, surnom de Mercure, vient de ce que l'éloquence fait toutes choses sans le secours des mains ; les Grecs appellent kulloÛ les individus privés de ces parties du corps. D'autres prétendent que Mercure fut ainsi nommé, parce qu'il fut élevé sur le chemin de Cyllène ; d'autres encore, parce qu'il fut élevé sur le mont Cyllène en Arcadie, d'autres enfin, parce qu'il fut élevé par la nymphe Cyllène.

CYPRIA. Vénus est ainsi nommée, parce que ce fut dans l'île de Cypre que l'on construisit le premier temple en son honneur, ou parce qu'elle présidait aux accouchements ; car, en grec, kæein signifie accoucher.

CYNTHIUS. Apollon fut ainsi surnommé du mont Cynthus, dans l'lie de Délos.

CHALCIDICUM, sorte d'édifice, ainsi appelé de la ville de Chalcis.

CHORAGIUM, machine de théâtre.

CHAOS. Hésiode appelle ainsi une certaine unité confuse et sans ordre, qui existait au commencement du monde, béante et ouverte en profondeur. De là les Grecs disent x‹skein, et nous hiare. De là, et en supprimant l'aspiration, vient le nom de Janus, parce qu'il fut le premier de tous; c'est lui le premier que l'on invoquait dans les prières, comme le père des humains, et parce qu'on le regardait comme le commencement de toutes choses.

CHOENICA, sorte de mesure.

CYBIUM. Le cube a été ainsi appelé, parce que chacune de ses parties est également l'expression ou l'équivalent de sa racine ; les géomètres appellent cette figure kæbow. De là les dés sont appelés kæboi. De là encore on appelle cybios un genre de poisson, parce que ceux qui le pêchent semblent jouer un jeu de hasard.

CNASONAS, aiguilles avec lesquelles les femmes se grattent la tête.

CREPERUM, douteux; de là nous disons increpitare parce que les incriminations sont presque incertaines et douteuses.

CREPITULUM, ornement de tête, qui produit un léger bruit lorsqu'on remue la tête.

CROCOTILLUM, ce qui est excessivement mince. Plaute dit : Extortis talis cum crocotillis crusculis.

CRUSCULUM, diminutif de crus.

CRINES. Ce mot vient de discretio, mot que les Grecs rendent par krÛsiw. Les Grecs appellent les cheveux krÛnidew.

CROCATIO, le cri du corbeau.

CRUCIUM, ce qui tourmente. De là Lucilius a appelé le vin insuave crucium.

CROCOTINUM, sorte de pâtisserie.

CRUSTARIAE, cabarets, ainsi appelés de ce que l'on s'y servait de vases à boire plaqués.

CRACENTES, grêles. On lit dans Ennius : Succincti gladiis media regione cracentes.

CREVI signifie tantôt je suis arrivé à l'hérédité ; tantôt je suis plus âgé ou plus imposé au cens ; tantôt j'ai jugé; tantôt j'ai divisé. Tous ces sens viennent des deux verbes cresco et cerno ; l'un et l'autre ont la même étymologie et viennent du grec ; en grec, en effet, kraÛnein signifie parfaire, achever.

CRETERRAE. Ce mot vient de crater.

CRATICULUM. Ce mot vient du grée krateutaÛ.

CENTURIA. Aux champs, ce mot signifie deux cents arpents ; en termes militaires, une compagnie de cent hommes.

CENTURIATUS. Ce mut, joint au mot ager, signifie un territoire divisé en deux cents arpents, parce que Romulus assigna deux cents arpents par cent citoyens.

CENTURIATA COMITIA. On disait comices par centuries de même que comices par curies, parce que le peuple romain était divisé en compagnies de cent hommes.

CENTENARIAE COENAE. On appelait ainsi certains festins où, en vertu de la loi Licinia, on ne dépensait pas plus de cent sous romains en sus des produits de la terre ; les sous étaient des monnaies de cuivre faibles.

COENA. C'était, chez les anciens, le repas qui fait aujourd'hui notre dîner. - VESPERNA était le souper, le repas du soir, que nous appelons maintenant coena.

CENSIONEM FACERE. Cette expression s'employait pour dire que le censeur infligeait une amende à un chevalier.

COENACULA, le plus haut étage d'une maison, où l'on monte par une échelle.

CENTUMVIRALIA JUDICIA, les jugements rendus par les centumvirs. Comme il y avait à Rome trente-cinq tribus appelées aussi curies, on choisit dans chaque tribu trois citoyens pour rendre les jugements, et on les appela centumvirs ; et, quoique leur nombre excédât cent de cinq, on ne les en nomma pas moins centumvirs pour plus de facilité.

CENTAURION, médicament inventé par le centaure Chiron.

CENSERE signifie tantôt penser, tantôt persuader, tantôt décider.

CENSIO HASTARIA. Cette expression s'employait lorsque, pour quelque faute dans le service, on condamnait par forme de punition un soldat à rendre sa pique.

CERCOLOPIS, sorte de singe qui a l'extrémité de la queue velue.

CERRITUS, furieux.

CERVUS. Le cerf est ainsi appelé parce qu'il a des cornes, en grec k¡rata.

CEREI, bougies de cire données en présent aux Saturnales par les petits aux grands, parce que les pauvres se servaient de chandelles, et les riches de bougies de cire.

CELSUS. Ce mot vient du grec k¡llein.

CELERES. Les anciens donnèrent ce nom à ceux que nous appelons aujourd'hui chevaliers, de Celer, meurtrier de Rémus, qui, dans le principe, fut mis à leur tête par Romulus ; ils furent, dans l'origine, choisis au nombre de dix par tribu ; ils étaient donc en tout trois cents.

CERMALUS, nom donné à un endroit de la ville de Rome.

COLUMNAE. Les colonnes sont ainsi nommées parce qu'elles soutiennent le faîte.

CERNUUS, sorte de chaussure.

CREPIDINES, rochers élevés.

CLOACAE. Ce mot vient du verbe colluere, laver, nettoyer.

CLUNAE. On croit que l'on a donné ce nom aux singes parce qu'ils ont les fesses pelées.

CRUSTUMINA, tribu ainsi appelée de Crustumena, ville des Tusques.

CLUCIDATUM se disait pour doux et agréable.

CLOELIA. Ce nom d'une famille romaine lui venait de Clolius, compagnon d'Enée.

CLUMAE, la balle de l'orge.

CLUTUM se dit en grec klutñn. Le mot inclytus se forme en ajoutant la préposition in à clutus. Car nous employons souvent la préposition in pour marquer l'augmentation, comme dans invocavit, inclamavit.

CLYPEUS . Les anciens ont aussi donné ce nom, à cause de sa forme ronde, à la peau de boeuf sur laquelle avait été transcrit le traité des Gabiens avec les Romains.

CLASSES CLYPEATAE. Les anciens appelaient ainsi les armées ; nous employons aujourd'hui le mot exercitus.

CLOELIAE FOSSAE. Ces fosses furent ainsi nommées de Clélius, chef des Albains.

CLAUDERE et CLAVIS viennent du grec. On considérait comme protecteur des clôtures et des clefs Portunus, que l'on supposait tenir une clef à la main, et que l'on regardait comme le dieu des portes.

CLAVIS. C'était la coutume de donner une clef aux femmes comme symbole de la facilité de l'enfantement.

CLAUSULA, en grec ¤pÄdñw, chute d'une période, vers qui termine les strophes d'une épode, parce qu'il les clôt avec brièveté.

CLAVATA. Ce nom se donne aux vêtements garnis de noeuds de distance en distance, ou aux chaussures garnies de clous.

CLAVUS ANNALIS, clou que l'on enfonçait annuellement dans le mur des temples pour supputer le nombre des années par le nombre des clous.

CLASSIS PROCINCTA, armée bien équipée.

CLINGERE, ceindre, vient évidemment du grec kukloèn.

CERCOPS. Les Grecs appellent ainsi, par analogie avec, k¡rdvn, celui qui vise au gain par tous les moyens. Nous employons dans le même sens le mot lucrio.

CLASSICI TESTES, témoins que l'on prenait dans la première classe pour signer les testaments.

COMMETACULUM, sorte de baguette dont on se servait, dans les sacrifices.

CERVARIA OVIS brebis que l'on immolait faute de biche.

CREPPI. On appelait ainsi les prêtres de Pan et de Faunus, à cause du bruit qu'ils faisaient en frappant avec leurs lanières : car c'était chez les Romains la coutume de ces prêtres de courir nus par la ville durant les Lupercales, et de frapper d'une lanière toutes les femmes qu'ils rencontraient.

CONDERE, composer.

CINCIA, endroit de Rome où se trouvait le monument des Cinciens.

CAPITAL sorte de voile dont on se servait dans les sacrifices.

CASTRENSIS CORONA, couronne que l'on donnait à celui qui entrait le premier les armes à la main dans le camp ennemi; elle représentait une palissade d'or.

COLLUVIARIS PORCUS, porc que l'on engraisse en mêlant dès ordures à sa nourriture.

COGNITOR, celui qui se charge du procès d'un autre devant celui auquel il a été donné. Le procureur devient demandeur au nom d'un absent.

CLAUDIANA TONITRUA. Cette expression vient de ce que Claudius Pulcher imagina d'amasser derrière la scène des pierres dont le bruit, lorsque dans les jeux publics on les roulait, imitait celui du véritable tonnerre.

Car, avant lui, on ne produisait, dans ce but, qu'un bruit léger et faible en heurtant des clous et des pierres contre un bassin de cuivre.

CAESONES, enfants tirés par incision du sein de leurs mères mortes.

CAESAR, surnom de la maison Julienne, de caesaries, parce que Jules vint au monde avec des cheveux.

CAPSIT, il aura pris.

CAPREOLI, liens enroulés de la vigne, ainsi appelés parce qu'ils tendent à prendre place.

CAPILLATA ou CAPILLARIS ARBOR,arbre auquel on suspendait sa chevelure après l'avoir coupée.

CONTESTARI LITEM. Cette expression s'emploie en parlant de deux ou de plusieurs adversaires, parce que, le jugement établi, l'une et l'autre partie disent ordinairement : Testes estote.

CAVIARES HOSTIAE. Cette expression vient de ce qu'on appelait caviae les parties des victimes jusqu'à la queue ; on les réservait en sacrifice pour le collège des pontifes tous les cinq ans.

CONFETA SUS. On appelait ainsi une truie que l'on menait toute pleine au sacrifice.

CONCLAVATAE. On appliquait cette épithète aux femmes enfermées sous la même clef.

COLOSSUS, mot dérivé du nom de Caletus, artiste qui fit le colosse. C'était, dans l'île de Rhodes, une statue du Soleil haute de cent cinq pieds.

CODETA. On appelait ainsi un terrain au delà du Tibre, parce qu'il y pousse des arbrisseaux dont la forme ressemble à celle d'une queue de cheval.

CENSUI CENSENDO. On appelle proprement ainsi des champs qui peuvent s'acheter et se vendre par droit civil.

COMEDUS. Les anciens donnaient ce nom à celui qui dissipe son bien.

COMEDO, COMEDONIS, celui qui, comme le précédent, dissipe sa fortune.

CENSORES, ainsi appelés parce que, d'ordinaire, chacun estime son bien au taux que les censeurs ont fixé à sa valeur.

CONSILUERE. Ennius a employé ce mot pour conticuere.

CLARITUDO, clarté.

CASUS. Nous appelons ainsi, non seulement ce qui arrive à l'homme par hasard, mais encore les formes des mots, parce qu'ils tombent ou finissent en diverses désinences.

CATACHRESIS, trope ; nom donné à l'abus de termes, lorsque nous usons de termes figurés comme de termes propres, quand le terme propre manque.

COCUS et PISTOR. Nous trouvons que le cuisinier et le boulanger étaient le même personnage chez les anciens. Névius dit : Cocus edit Neptunum, Venerem, Cererem. Par Cérès, le poète entend le pain ; par Neptune, les poissons ; par Vénus, les légumes.

CAMENSIS CURSOR. Titinnius a employé cette expression comme l'équivalent de pistor

COLLATIVUS. Plaute donne cette épithète à un ventre gros et gonflé, parce qu'il s'y entasse toute sorte de mets.

CONVEXUM ce qui va en baissant de tout côté ; telle est la forme du ciel, qui semble s'abaisser de tous ses points vers la terre.

CALICATUS, blanchi à la chaux.

CONFECERUNT, ils ont fait ensemble.

CREBRISURO. Ce mot désigne, dans Ennius, un fossé garni d'un grand nombre de pieux

CYPRIO BOVI MERENDA. Ennius, en employant cette expression dans un vers obscène, a fait allusion à une pratique en usage dans l'île de Cypre, où l'on nourrit les boeufs d'excréments humains. De même, lorsqu'il dit : Propter stagna, ubi lanigerum pecus piscibus pascit, il indique qu'il existe un marais où naissent des poissons semblables à de petites grenouilles, que les moutons recherchent et mangent.

CONSPONSOR, celui qui prête le même serment on prend le même engagement qu'un autre.

CANTURNUS, nom de lieu.

CENTENAE PONDO. En employant cette expression, les anciens entendaient dire cent livres.

COEPIAM, futur du verbe coepi. Caton dit : Coepiam seditiosa verba loqui . On trouve également chez les anciens l'infinitif coepere.

CONCIO. Les anciens ont employé ce mot au masculin.

COGNITU FACILIA. On dit aussi, par la même raison, dictu facilia et perspectu et factu facilia.

CONTAGIO. Il faut dire ainsi, et non pas contagium .

CLITELLAE. Ce mot ne désigne pas seulement le bât sur lequel on attache les sacs que portent les mulets, mais encore un endroit de Rome qui a la configuration d'un bât. Il désigne aussi certaines parties de la voie Flaminienne, diversement inclinées en pente régulière. On donne, de plus, ce nom à un instrument de supplice.

CLOACALE FLUMEN. Caton a employé cette expression comme synonyme de celle-ci : amas d'ordures de tous les égouts.

COMPLURIENS. Ce mot, synonyme de saepe vient de complures. Caton dit : Contumelias mihi dixisti compluriens.

CITERIA, sorte de marionnette que l'on faisait parler, et qui servait d'interprète à de malicieuses plaisanteries. On la portait avec une certaine pompe dans les fêtes. Caton, dans son discours contre Cécilius, dit, en s'adressant à son adversaire : Quid ego cum illo dissertem amplius, quem ego denique credo in pompa vectitatum ire ludis pro citeria, atque cum spectatoribus sermocinaturum ?"

CURIO. Plaute a donné si cette épithète à un agneau, comme si le souci l'avait fait maigrir.

CONJECTOR, interprète des songes.

COMPERCE. Les anciens ont employé ce mot pour compesce. Térence a employé comparsit pour compescuit.

CREDUAS, pour credas. On lit dans Plaute : Ipsus nec amat, nec tu creduas. Ipsus est pour ipse.

CORIUS. Les anciens ont employé ce mot au masculin pour corium. On trouve dans Plaute : Jam tibi tuis meritis crassus corius redditus est. On disait de même, en changeant le genre, haec lupus, haec metus, haec amnis, hic frons. On a dit également au masculin cullus. C'est un genre d'instrument de supplice fait de cuir.

CRURINA, espèce de petit sac. Plaute dit : Di bene vertant, tene cruminam, inerunt triginta minae.

CORINTHIENSES. On appela ainsi, depuis que des colons furent conduits a Corinthe, ceux qu'auparavant on appelait Corinthii ; cet usage se retrouve encore lorsque nous appelons Romanenses, Hispanenses, Sicilienses, les commerçants qui trafiquent dans des pays où ils ne sont pas nés.

CAVITIO, le même mot jadis que notre mot actuel cautio.

CONSUETIO. Ce mot a été employé par Plante pour consuetudo.

CORCULUM, de cor. Les anciens appliquaient ce mot à un homme fin et prudent. Plaute dit dans sa Casina : Ego sum liber, meum corculum, melliculum, verculum.

CASINA, titre d'une comédie de Plante, du nom de Casina, servante qu'il met en scène comme aimée d'un vieillard.

CONIVOLA, cachée.

COGITATIM, adverbialement pour cogitate.

CLIENTA. Plaute a dit ainsi pour cliens.

COMOEDICE. Ce mot vient de comoedus. On lit dans Plaute : Euge, euscheme adstetisti et dulice et comoedice !

CAPULUM. On appelle ainsi la poignée du glaive et le cercueil dans lequel on emporte les morts. Dans l'un et l'autre cas, ce mot vient de capio. De capio on fait capularis.

CELASSIS, pour celaveris.

CUSTODITIO, soin pris pour garder une chose.

CITIOR. Ce comparatif est formé de citus. Plaute dit : Nullam ego rem citiorem apud hommes esse, quam famam, reor.

CLUNES s'est employé au masculin. Plaute dit : Quasi lupus ab armis valeo, clunes infractos fero.

COQUITARE. Plaute a employé ce mot pour coctitare, c'est-à-dire cuire souvent .

CANITUDO, pour canities . On lit dans Plaute : Stultus est adversum aetatem et capitis canitudinem.

CONRUSPARI, chercher. Plaute dit : Conruspare tua consilia in pectore.

CAECULTANT, ils se rapprochent des aveugles par l'extrême faiblesse de leur vue. Plaute dit : Numnam mihi oculi caecultant ? Estne hic poster Hermio ?

CUDERE vient de caedere.

CONCIPILAVISTI a été employé par Névius pour corripuisti et involasti.

CLAVA, sorte d'arme dont se servait Hercule.

CALONES, valets d'armée, ainsi nommés parce qu'ils portaient des masses de bois que les Grecs appellent kla. On donne aussi le nom de clavator à celui qui se sert. d'une arme de cette sorte.

CONSIPTUM se trouve dans Ennius pour conseptum.

CURIONA SACRA, les cérémonies saintes qui s'accomplissaient dans les curies.

CORPULENTIS a été employé par Ennius pour magnis. Aujourd'hui nous appliquons l'adjectif corpulentus à tout homme qui a beaucoup d'embonpoint.

CONCILIATRIX. on nomme ainsi une femme qui procure des femmes aux hommes et des hommes aux femmes.

CONVENTAE CONDITIO. Cette expression désignait les premiers pourparlers au sujet d'un mariage et de ses conditions.

CONCEPTIVAE FERIAE. On appelait ainsi certaines fêtes qui se célébraient chaque année à des jours indéterminés, telles que les Sementinae, les Compitaliciae.

COELIBARIS HASTA, aiguille dont on ornait la tête d'une mariée. Cette aiguille était faite d'un javelot tiré du corps d'un gladiateur renversé et tué. Elle signifiait que l’épouse devait être unie à l’époux comme le javelot avait été uni au gladiateur; peut-être aussi rappelait-elle que les matrones sont sous la protection de Juron Curite, ainsi surnommée de ce qu'elle portait le javelot appelé curis dans la langue des Sabins ; peut-être encore présageait-elle que l’épouse donnerait le jour à des hommes vaillants ; peut-être enfin signifiait-elle que, par le droit du mariage, l’épouse est soumise à l'époux, parce que le javelot et la lance résument toute l'armure et sont le symbole du commandement. C'est pour cette raison que l'on en fait présent aux hommes vaillants, et que l'on vend sous elle les captifs, que les Grecs appellent duru‹lvtoi et dorækthtoi.

CINGULUM. La nouvelle mariée était ceinte d'une ceinture que l'époux détachait au lit. Cette ceinture était faite de laine de brebis, et signifiait que, de même que cette laine, levée en flocons, était unie à elle-même, de même le mari était attaché comme par une ceinture et un lien étroit à sa femme. Le mari détache cette ceinture, nouée par le noeud d'Hercule, comme présage qu'il sera aussi heureux par le nombre de ses enfants que le fut Hercule, qui en laissa soixante-dix.

CAMELAE VIRGINES, déesses vierges auxquelles les filles sur le point de se marier adressaient des voeux.

CINXIA, surnom de Junon, sacré dans les cérémonies du mariage, parce que la consommation du mariage commençait par l'enlèvement de la ceinture dont la nouvelle mariée était ceinte.

CUMERA. Les anciens appelaient ainsi un vase que l'on portait couvert dans les cérémonies du mariage; il contenait les effets de la mariée : on l'appelait aussi camillum, parce qu'on nommait k‹smilow le jeune enfant qui servait dans ces cérémonies saintes.

COMPTUS, orné, vient du grec. En effet, dans cette langue, kosmeÝn est l'équivalent de notre mot comere, et kñsmiow, celui de comis ; on appelle comae une chevelure arrangée avec quelque soin.

COROLLA, diminutif de corona. La nouvelle mariée portait sous son voile une petite couronne faite de fleurs, de feuillages et d'herbes cueillis par elle.

CUPRESSI. On plaçait ces arbres devant la maison des morts, parce que cette espèce d'arbre, une fois coupée, ne renaît plus, de même qu'il n'y a rien à espérer d'un mort. C'est pourquoi l'on croyait que le cyprès était sous la protection de Pluton.

CURIALES FLAMINES, les prêtres des curies.

CYPARISSAE, certains météores ignés qui apparaissent d'ordinaire la nuit, et ressemblent à des cyprès.

CONINQUERE, couper.

CARNIFEX. On mettait sur la même ligne que le bourreau l'homme qui se blessait pour se faire mourir.

CAPITA DEORUM. On appelait ainsi de petits faisceaux de verveine.

CONSIPTUM, attaché avec des clous.

CORNISCAE DIVAE, lieu situé au delà du Tibre, et consacré aux corneilles, parce qu'on croyait ces oiseaux sous la protection de Junon.

COELESTIA AUGURIA, augures que l'on tirait de la foudre ou du tonnerre.

CADUCA AUSPICIA. Ces auspices se prenaient lorsque quelqu'un laissait tomber quelque chose dans le temple, quand, par exemple, on laissait tomber de sa main une baguette.

CLIVIA AUSPICIA. On appelait ainsi les auspices qui défendaient de faire une chose; car on appelait clivia toutes les choses difficiles, d'où le nom de clivi donné aux lieux escarpés.

CURIALES MENSAE, tables sur lesquelles on faisait des sacrifices en l'honneur de Junon, surnommée Curite.

CONTRARIUM AES, métal en barres, en lingots.

CENTUMVIRALIA JUDI CIA, causes du ressort des centumvirs.

CIRCUMLUVIUM, droit qui résulte d'un débordement pour le propriétaire du champ voisin.

CUMBA, mot sabin, désigne ce que les gens de guerre appellent lectica. Cubiculum semble dérivé de cumba.

CONIDICERE signifie annoncer en disant.

COMMETACULA, baguettes que les flamines portent en se rendant au sacrifice, et dont ils se servent pour éloigner d'eux la foule.

CASTA MOLA sorte de sacrifice que célébraient les vierges vestales.

CULIGNA, vase à contenir du vin. Ce mot vient du grec ; les Grecs appellent ce vase kælij.

CINCTA, femme de flamine vêtue de sa robe.

CAPTUS LOCUS, lieu disposé conformément aux rites pour les sacrifices.

CUPRALIA, nom d'un terrain que l'on appelle vulgairement ad Caprae paludes.

CANIFERA, femme qui id porte une canua, c'est-à-dire une corbeille du genre de celles qu'on appelle cista.

CONTIGNUM, pièce de viande dans laquelle se trouvent sept côtes.

CONAUDITUM se dit pour coauditum, de même que l'on dit conangustatum.

CENSIO, estimation, d'où le mot censores.

CORDA, sorte de froment. qui mûrit tard ; on dit aussi fenum cordum.

CONSENTIA SACRA, sacrifices établis du consentement de beaucoup de personnes.

CULINA. On appelle ainsi le lieu où, dans les funérailles, on brûle les mets.

CALPAR, vin nouveau que, l'on tire au tonneau pour un sacrifice, avant de le goûter. Car on offrait d'abord à Jupiter les prémices de son vin dans les fêtes appelées Vinalia.

CICATRICARE, fermer une plaie.

COMPESCERE LUCUM, restreindre un bois sacré dans ses limites.

COMMUGENTO, qu'ils convoquent.

CAPITARIUM AES, argent qui peut être pris.

COINQUERE, resserrer, restreindre.

CAPITALIS LUCUS, bois sacré dont la violation est punie de mort.

CLOACARE, souiller. De là vient le nom des cloaques.

CONREGIONE, en face, vis-à-vis.

CONDICTIO, renvoi à un jour déterminé de l'affaire en discussion.

CUBANS AUSPICATUR, se dit de celui qui cherche un augure dans son lit.

CONCIO, assemblée. Ce mot est formé per contraction de convocatio.

COGITATIO, pensée. Ce mot est formé de coagitatio, c'est-à-dire long examen de ta même chose, sans interruption, mais en tardant à développer une opinion.

CLAM vient de clavis, parce que nous enfermons sous clef les choses que nous voulons cacher.

CELLA, lieu retiré où l'on serre les objets que l'on veut céler aux regards.

CIERE, nommer.