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ATTENTION : police Athenian pour le grec.

LIVRE II

LIVRE II.

BONA, c'est-à-dire la substance des choses. On leur a donné le nom de bona, parce que les gens de bien sont dignes de les posséder.

BOMBIZATIO, bourdonnement des abeilles, par imitation du bruit même que font les abeilles ; c'est ainsi que l'on dit le mugissement des bœufs, le hennissement des chevaux.

BOARE, c'est-à-dire crier: ce mot vient du grec.

BOARIUM FORUM, nom donné à une place de Rome, parce que l'on y vendait les bœufs.

BOCAS, nom donné à une sorte de poisson, du verbe boare, qui signifie émettre un son, crier.

BARRIRE. Ce verbe désigne le cri des éléphants, comme balare celui des moutons. Ces deux mots sont imitatifs ; ils reproduisent le cri même de ces deux espèces d'animaux.

BALAENA, bête marine ; on dit que c'est la même que la pistrix, la même aussi que le celus.

BACCHANALIA , fêtes de Bacchus.

BASILICA, de basileæw mot grec qui signifie roi.

BASILICUM, royal.

BOVINATUR, il est injurié.

BOVA, serpent d'eau que les Grecs appellent îdrow ; ses piqûres font enfler ceux qui les reçoivent. On nomme aussi bova l'enflure des jambes causée par la fatigue de la marche.

BATUS, espèce d'herbe.

BACRIO, nom donné à une sorte de vase dont le manche est plus long que celui des autres. D'autres l'appellent trulla.

BACAR, vase à vin semblable au bacrio.

BARATHRUM. Les Grecs appellent ainsi un précipice d'où l'on ne peut sortir. On lui donne ce nom, parce qu'il est profond, en grec bayæw

BALAENA. Ce mot vient du grec. Ils appellent la baleine f‹laina par un vieil usage, comme ils disent purrñw pour burrus , pæjow pour buxus.

BURRUS. Les anciens employaient cet adjectif où nous employons maintenant l'adjectif rufus ; de là les paysans appellent burra une génisse qui a le museau roux. De même on appelle burrus, l'homme qui, en sortant de table, a le visage tout rouge à force d'avoir bu et mangé.

BASILISCUS, nom donné à un serpent d'une espèce particulière, soit parce qu'il a sur la tête un signe blanc assez semblable à un diadème, ou bien parce que les autres espèces de serpents fuient devant sa force.

BARBARICUM, clameur d'une armée ; ainsi appelée, parce que les barbares emploient ce genre de cri.

BREVE vient du grec barxæ.

BRUTIANI, ceux qui rem plissaient auprès des magistrats les fonctions serviles ; ce nom leur vient de ce que les Brutiens furent les premiers à se livrer à Annibal, et persévérèrent à le soutenir jusqu'au moment où il quitta l'Italie.

BRUMIA. Ce nom vient de ce que les jours d'hiver sont les plus courts de l'année.

BRUTUS. Les anciens employaient ce mot pour gravis.

BRACHIUM, En grec braxÛvn, dérivé de braxæw, c’est-à-dire court, parce que les bras sont plus courts de l'épaule à la main, que ne le sont les jambes du haut de la cuisse à la plante des pieds.

BRASSICA. Ce mot vient du verbe praesecare.

BRUTIANAE PARMAE, boucliers dont se servaient les Brutiens.

BUBINARE, c'est être taché du sang que les femmes perdent dans leurs menstrues. Lucilius dit : Haec te imbubinat, at contra te imbulbitat. Imbulbitare est souiller d'excréments d'enfants ; ce mot vient de la fiente, que les Grecs appellent bñlbiton.

BUCERUM PECUS, troupeau de bœufs.

BUSTUM. Ce mot désigne proprement le lieu où un mort a été brûlé et enseveli, et bustum est l'équivalent de bene ustum, bien ou complètement brûlé. Le lieu, au contraire, où un mort a été seulement brûlé, tandis qu'on l'a enseveli ailleurs, s'appelle ustrina, de urere ; mais à présent bustum est synonyme de sepulcrum.

BUTEO, sorte d’oiseau qui se nourrit de ce qu'il peut arracher à l'épervier, et qui est une cause de dégât pour les lieux où il entre, comme le butor, d’où celui-ci est aussi appelé biuteo.

BUCINA, en grec buk‹nh, mot imitatif, d'après le son même de l'instrument qu'il désigne.

BULIMA. Les Grecs appellent ainsi une grande faim ; car ils ont l'habitude de donner pour préfixe aux noms de choses grandes et considérables la syllabe bou, d'après la grandeur du bœuf. De là vient qu'ils appellent boæpaidew des enfants d'une grande taille et boæsukon une grosse figue sans saveur.

BUBLEUM, certaine espèce de vin.

BUCEPHALUS, nom donné au cheval du roi Alexandre, parce que sa tête ressemblait assez à celle d'un bœuf.

BENNA. Ce mot désigne, en langue gauloise, une sorte de voiture, d'où l'on appelle combennones les personnes assises dans la même benne.

BES, ainsi appelé, parce qu'il est le double du triens, quoiqu'il y ait ici un rapport difficile ; en effet, le bes contient huit onces, le triens trois.

BELLUM. Ce mot vient de bellua, parce que la discorde est pernicieuse entre les bêtes.

BARIUM, ville d'Italie. Ce nom lui fut donné par ses fondateurs, parce qu'ils avaient été chassés de l'île de Barra, peu éloignée de Brindes.

BRUNDISIUM, ville que certains poètes ont appelée Brenda par abréviation.

BENEFICIARII, soldats déchargés du service par le bénéfice de leur titre ; on appelait au contraire munifices , ceux qui n'étaient pas dispensés du service, mais qui s'en acquittaient pour la république.

BENIGNUS. On donne proprement cette qualification à celui qui fait des largesses aux gens honnêtes et dignes. Or, ce mot est composé de bonus, et gigno.

BELLONA, nom de la déesse de la guerre : devant son temple était une petite colonne que l'on appelait bellica , et par-dessus laquelle on lançait un javelot lorsqu'on déclarait la guerre.

BIDENTAL, nom donné il un temple, où l'on sacrifiait des brebis de deux ans. On appelle bidentes les brebis qui ont deux dents plus longues que les autres.

BISETA. On appelle ainsi une truie sur la tête de laquelle les soies sc divisent en deux rangées, lorsqu'elle commence à passer l’âge de six mois.

BIGNAE, jumelles; ainsi appelées, parce qu'elles sont nées le même jour d'un double accouchement.

BIGENERA. On appelle ainsi les animaux provenant de deux espèces différentes, comme le léopard, né du lion et de la panthère ; le cochon apprivoisé, né du sanglier et de la truie domestique ; le mulet, né de l’âne et de la jument.

BILLIS. Les Africains nomment ainsi la semence de l'homme répandue à terre.

BLATERARE, parler sottement et avec volubilité. Ce mot vient du grec bl‹j. Nous l'employons aussi pour désigner le cri du chameau.

BALATRONES et BLATEAE. On appelait ainsi les globules de terre ramassés sur la route, ou enlevés des semelles de la chaussure.

BILBlT, mot imitatif, pour désigner le bruit produit dans un vase. Névius dit, Bilbit amphora.

BIBLIOTHECAE. Ce nom désigne chez nous, comme chez les Grecs, une collection considérable de livres, aussi bien que le lieu même où les livres sont placés.

BLITUM. On croit que ce genre de légume a été appelé ainsi du grec à cause de son insipidité, parce qu'en grec bl‹j signifie stupide.

BARDUS. Le stupide est ainsi appelé à cause de la lenteur de son esprit. Cécilius dit : Nimis audacem nimisque bardum barbarum. Ce mot vient du grec bardñw qui a le même sens.

BA RDUS. C'est le nom gaulois d'un chantre qui chante les exploits des hommes courageux, de la race des Bardes dont parle Lucain : Plurima securi fudistis carmina Bardi .

BELUTUS, semblable à une bête.

BENEVENTUM. Lorsqu'une colonie fut conduite dans cette ville, on commença à lui donner ce nom en signe de meilleur augure. Car auparavant ses habitants grecs l'avaient appelée Melñenton.

BULGAE. Les Gaulois appellent ainsi de petits sacs de cuir.

BOS BIDENS, On prétend qu'on appelle ainsi le bœuf du nombre de ses dents.

BELLICREPA SALTATIO. On nommait ainsi une danse exécutée par des hommes armés ; elle fut instituée par Romulus, pour ne pas souffrir ce qu'il avait fait lui-même en enlevant les jeunes filles des Sabins au milieu des jeux.

BILINGUES BRUTTATES. Ennius appelle les Brutiens bilingues, parce qu'habituellement ils parlaient également la langue osque et la langue grecque. Les Brutiens sont un peuple d'Italie, voisin des Lucaniens.

BITIENSES. Ce nom se donne à ceux qui voyagent sans cesse.

BAJOLI. Les anciens appelaient ainsi ceux qu'aujourd'hui nous nommons operarii. De là on dit encore bajolari

BLANDICELLA, diminutif pour blanda verba.

BELLARlUM et BELLARIA. Sous ces termes on désignait les choses qui servent à la guerre .

BELLITUDO. Verrius a employé ce mot dans le sens de magnitudo.

BOLE, sorte de lien de bois ou de fer.

BOTULUS, sorte de saucisson appelé ainsi d'après le mot bolus , parce que les morceaux qui le forment sont très serrés.

BLENNUS, synonyme de stultus : c'est ce que prouve Plaute, lorsqu'il dit : Stulti, stolidi, fatui, fungi, bardi, blenni, buccones.

BINOMINIS, qui a un double nom, comme Numa Pompilius, Tullus Hostilius.

BARBABI. Anciennement on appelait ainsi toutes les nations, à l'exception des Grecs. De là vient que Plaute donne l'épithète de barbare à Névius, poète latin. C'est peut-être aussi pour cela que notre apôtre s'avoue débiteur et des Grecs et des barbares.

BELLULE. C'est dans Plaute un adverbe diminutif de bene, qui fait belle et bellule.

BURRANICUM, sorte de vase. - BUGAR désigne semblablement une sorte de vase. BUTUBATTA. Névius a employé ce mot dans le sens de niaiseries, fadaises, choses qui ne méritent pas qu'on en fasse le moindre cas.

BULLA AUREA. C'était l'ornement des enfants revêtus de la robe prétexte; et elle leur pendait sur la poitrine. On voulait signifier par là que, pour se conduire, cet âge a besoin des conseils d'autrui: le mot bulla vient du grec boul®, en latin consilium ; ou bien encore de ce que la bulle touche cette partie du corps, à savoir la poitrine, ou réside la réflexion naturelle, le conseil.

BOICUS AGER, le territoire boïen, celui des Gaulois Boïens. Il est situé dans la Gaule en deçà des Alpes, que l'on appelle Togata: les Milanais font partie des Boïens.

BURRANICA POTIO. Ou appelle ainsi un mélange de vin cuit et de lait, à cause de sa couleur rougeâtre ; burrus, en effet, signifie roux.