LIVRE I
AUGUSTUS, nom donné à un lieu saint, des mouvements des oiseaux, parce qu'il a été désigné par les oiseaux ; soit du repos des oiseaux, parce que les oiseaux l'ont révélé après s'y être nourris.
AUGUR
vient d'avis (1) et gerere (2),
parce que l'augure interprète les mouvements des oiseaux ; ou bien d'avis
et garritus (3), d'où vient aussi augurium.
(1) Oiseau - (2) Se comporter - (3) Gazouillement ou cri.
AUSPICIUM
d'avis (1) et spicere (2) ; car le
mot aspicio, que nous employons aujourd'hui avec la préposition, se
disait chez les anciens spicio, sans la préposition.
(1) Oiseau - (2) Voir.
AFFECTARE,
c'est avoir l'âme disposée à faire une chose.
ARMILLUM,
vase destiné à contenir du vin dans les sacrifices ; on lui donne ce nom,
parce qu'il se porte sur l'épaule (1).
(1) Armus.
AERARII
TRIBUNI (1) : ils sont ainsi appelés de aes
(2) et de tribuere (3). Le trésor (4) du peuple romain était dans
le temple de Saturne.
(1) Les tribuns du trésor - (2) Monnaie de cuivre - (3) Donner - (4) Aerarium
APRICUS
LOCUS. Nous appelons ainsi, du mot grec
φρίκη , un lieu tout à fait exposé au soleil, comme
l'on dirait ἀφρικῆς, c'est-à-dire sans
frisson, à savoir de froid ; on pense que c'est de là aussi que vient le nom
d'Afrique.
AMOENA
LOCA (1) ; ainsi appelés parce qu'ils se font
aimer par leurs charmes, parce qu'ils attirent.
(1) Lieux aimables
AFFECTA
FEMINA, s'emploie en banne part, dans le
sens d'honorée, et en mauvaise part, dans le sens de réduite au dernier
danger.
AQUAGIUM,
contraction de aquae agium ; an appelle ainsi un aqueduc.
AQUAELICIUM.
Ce mot s'emploie lorsque l'eau de pluie est attirée (1) par certaines cérémonies,
comme jadis, s'il faut, en croire la tradition, lorsqu'on eut amené dans la
ville une pierre d'une nature particulière, dont le déplacement est toujours
suivi de pluie.
(1) Elicitur.
AQUA.
L'étymologie de ce mot est a (1) , qua (2) par laquelle nous
sommes récréés.
(1) Par. - (2) Laquelle.
(AQUA)
L'EAU et le FEU sont d'ordinaire
interdits aux condamnés; on les présente, au contraire , à la réception des
nouvelles mariées, parce que ces deux éléments contiennent plus que tous les
autres, la vie humaine. Ainsi ceux qui suivaient les funérailles devaient à
leur retour, peser sur le feu, après avoir été arrosés d'eau : ce genre de
purification s'appelait suffitio (1).
(1) Fumigation.
AXITIOSI.
On appelait ainsi les factieux, parce que plusieurs se réunissaient pour agir
et faire quelque chose de concert. On sait, en effet, que les anciens ont dit axit
pour egerit (1) ; d'où l'on a désigné par le mot axites des
femmes ou des hommes qui font une chose en commun.
(1) Il aura fait.
ALITES.
Voici les oiseaux que l'on croyait donner les auspices par leur vol : la buse,
l'orfraie, le petit vautour, l’aigle, le grand vautour.
AXAMENTA,
nom donné aux chants saliens, chantés par les prêtres saliens, et composés
en l'honneur de tous les hommes. Car les vers faits en l'honneur de chaque dieu
en particulier, portaient le nom de ce dieu : par exemple, Januliens, Junoniens,
Minerviens.
AXIS,
en grec ἄξων, a divers sens. Il désigne, en effet, la
partie septentrionale du ciel, un morceau de bois arrondi et poli, autour duquel
la roue tourne, et une planche susceptible d'être fendue.
ADOR,
genre de farine, appelée autrefois edor, d'edere (1), ou parce
qu'elle est exposée au feu pour être torréfiée ; c'est avec elle que, dans
les sacrifices, se fait le gâteau salé.
(1) Manger.
ADORIA.
On appelait ainsi la réputation ou la gloire, parce que l’homme qui avait de
la farine en abondance était considéré comme glorieux.
ARMA.
Ce nom se donne proprement aux armes retenues aux épaules (1), telles que le
bouclier, le glaive, le poignard , la dague : de même que l’ on appelle tela
les armes qui servent à combattre de loin.
(1) Armis.
ARMATA.
On appelait ainsi une vierge qui, en sacrifiant, tenait le pan de sa robe rejeté
sur l'épaule. Les lois de Laurente défendaient d'emporter sur l'épaule des
fruits cueillis dans le champ d'autrui ; c'est-à-dire de cueillir dans le champ
d'autrui des fruits en assez grande quantité pour qu'ils devinssent une charge
sur l'épaule.
ARMENTUM.
On appelle ainsi toute espèce de bétail propre aux travaux pour lesquels le
mouvement des épaules est nécessaire. On trouve cependant, dans Ennius, armentas
au féminin.
ALBUS
(1). Ce mot, employé chez nous, est tiré
du grec Žlfñw. Pourtant les Sabins ont dit alpus. On peut donc croire
que le nom des Alpes a été donné à ces montagnes à cause de la blancheur
des neiges qui les couvrent.
(1) Blanc.
ALBESIA.
On appelait ainsi les boucliers dont se servaient les Albains, lesquels sont
Marses d'origine. Ces mêmes boucliers étaient nommés decumana , parce
qu'ils étaient très grands; de même que fou dit decumani fluctus (1).
(1) Dixièmes flots, plus grands que ceux qui sont venus les premiers.
ALBIONA,
nom donné à un terrain au delà du Tibre, du bois sacré des Albionées ,
endroit où l’on sacrifiait une génisse blanche.
ALBULA.
On appelait ainsi le fleuve du Tibre, à cause de la couleur blanche de ses
eaux. Quant au Tibre, il tire ce nom de Tiberinus Silvius, roi des Albains,
parce que ce prince y trouva a mort.
AMBO
(1). Ce mot parait tiré du grec ; les
Grecs, en effet, disent ἄμφω.
(1) Tous deux.
AMBACTUS
signifie esclave dans Ennius et en langue
gauloise.
AM,
préposition qui ne s'emploie pas seule, mais jointe à d'autres mots; elle
signifie autour : de là le nom d'ambactus, c'est-à-dire conduit autour,
donné à l'esclave, comme nous venons de le voir.
AMBEST
(1), verbe employé exclusivement à la
troisième personne, de sorte qu'il n'a pas d'autre terminaison.
(1) Il mange autour, il ronge.
AMBEGNI.
On appelait ainsi un boeuf et un mouton, parce qu'à leurs deux côtés on
conduisait des agneaux au sacrifice.
AMBIDENS
ou BIDENS, nom donné à une brebis qui a
ses dents supérieures et inférieures.
ABEMITO
signifie ôte ou enlève. Car les anciens disaient
emere pour accipere (1).
(1) recevoir.
AMBARVALES.
On appelait ainsi des victimes qui étaient immolées par deux frères pour la
fertilité des champs.
AMBURBIALES.
On donnait ce nom à des victimes que l'on promenait autour de l'enceinte de la
ville de Rome.
AMBUSTUS,
brûlé tout autour.
AMBITUS
: c'est proprement le circuit des édifices , s'étendant
à deux pieds et demi en largeur, et ayant la même longueur que l’édifice ;
mais ce même mot s'applique à l'accusation d'avarice ou à la brigue des
honneurs.
ADOLESCIT
vient du grec
ἀδολήσκω , c'est-à-dire je prends de
l'accroissement. De là sont formés adultus, adulescens (1) ; altare
(2), parce que le feu s’accroît sur l'autel ; et exoletus, qui dépasse
la mesure de croissance ordinaire ; et inolevit, c'est-à-dire il s'est
accru.
(1) Adulte, adolescent. - (2) Autel.
ALTARIA,
les autels sur lesquels le feu se développe.
ALIUTA.
Les anciens employaient ce mot pour aliter (1) ; ils l'empruntaient au
grec ἀλλοίως. De là cette expression des
lois de Numa Pompilius : "Si quelqu'un fait autrement (2) qu'il soit
voué à Jupiter. "
(1) Autrement. - (2) Aliuta
ASTU,
signifie astuce chez les poètes ; on tire l'origine de ce mot du grec
ἄστυ, ville, parce que les individus qui habitent
continuellement la ville, passent pour fins et rusés.
ALGEO
(1) est dérivé du grec
ἀλγῶ , c'est-à-dire j'éprouve de la douleur, de sorte
que le froid est une espèce de douleur causée par la roideur des membres.
(1) J'ai froid.
AST
signifie mais (1).
(1) At,
sed ou autem.
ANUS.
On appelle ainsi une vieille femme, à cause du grand nombre de ses années :
les anciens ne redoublaient pas les consonnes ; ou encore parce qu'elle arrive
à manquer de sens, ce que les Grecs rendent par ἄνους.
AMUSSIM.
Régulièrement, tiré à la règle, qui sert à redresser un objet, et que l'on
appelle amussis. Quelques critiques prétendent que amussim
signifie non tacitement, parce que muttire est quelquefois synonyme de loqui
(1).
(1) Parler.
ADGRETUS.
Dans Ennius, adgretus fari est employé dans le même sens que adgressus,
ayant commencé : ce mot vient du grec .... surgo (1).
(1) Je me lève.
AGNUS
(1) est tiré du grec
ἀμνός ; c'était chez les anciens un nom du genre
commun, de même que lupus (2), qui vient du mot grec
λύκος.
(1) Agneau. - (2) Loup.
AEGRUM
(1), dérivé du grec
ἀνιγρόν; quelques-uns lui donnent pour
racine le cri de douleur, qui est αἴ.
(1) Douloureux.
ANNUS
vient du grec : les Grecs appellent l'année
ἔννον, et ce que nous nommons trimum (1) est
appelé chez eux τρίεννον.
(1) Qui a tois ans.
ALTERUM
(1). Sinnius dit que ce mot a le même sens
que le grec ἕτερον. Quelques-uns le regardent
comme composé de deux mots ἄλλος et
ἕτερος.
(1) L'autre, parlant de deux.
ALTER
(1) est aussi employé pour non bonus
(2); c'est ainsi que dans les augures on appelle avis altera (3) l'oiseau
qui ne donne pas un présage favorable : ainsi alter est quelquefois
employé pour adversus (4) et pour malus (5).
(1) L'autre parlant de deux. - (2) Non bon. - (3) L'autre oiseau. - (4)
Contraire - (5) Mauvais.
ALLIESIS.
Les Romains appelaient ainsi un jour du plus mauvais augure : du fleuve Allia,
près duquel l'armée romaine fut mise en fuite par les Gaulois.
ALLECTI.
Les Romain donnaient ce nom aux personnages que l'on faisait passer de l'ordre
équestre au rang des sénateurs, lorsque le nombre de ceux-ci était incomplet.
Car on appelle patres (1) ceux qui sont de race patricienne; conscripti
(2), ceux qui sont inscrits sur les listes du sénat.
(1) Pères. - (2) Conscrits.
ALTERCATIO,
altercation, querelle.
ALTERNATIO,
succession à tour de rôle.
ALMA,
sainte ou belle, ou nourricière, de alere (1).
(1) Nourrir.
ALTELLUS,
nom donné à Romulus, comme nourri dans la terre, ou parce qu'il nourrissait sa
terre; ou bien parce qu'il se nourrissait par les armes; ou encore parce que,
Tatius, roi des Sabins, ayant sollicité de lui une conférence au sujet de la
paix, il parla et écouta tour à tour. De même, en effet, que de macer
on a fait le diminutif macellus, et de vafer, vafellus ; de
même on a fait d'alternus, altelus.
ALTUS
(1) est formé d'alere (2). On a encore fait altus d'atlidudo (3).
(1) Nouuri. - (2) Nourrir. (3) Haut ou profond.
ALTERPLEX,
le même que duplex (1).
(1) Double.
ALTERTRA,
pour alterutra (1).
(1) L'une ou l'autre.
ALCEDO
se disait, chez les anciens, pour alcyon,
de même que Catamitus pour Ganymède, et Melo pour Nilus.
ALICA,
sorte de froment ou de fromentée ; ainsi nommée parce qu'elle nourrit (1) le
corps.
(1) Alit.
ALICARIAE.
On appelait ainsi en Campanie deux femmes publiques qui se tenaient d'habitude
devant les moulins des faiseurs de fromentée pour faire leur métier, de même
que celles qui se tenaient as sises devant les écuries étaient appelées prostibula.
ALMITIES
(1), qualité des choses belles ou qui arrivent à leur développement.
(1) Beauté ou accroissement.
ALLUS,
le pouce montant sur le doigt voisin, parce qu'il semble sauter sur un autre, ce
que les Grecs rendent par ἅλλεσθαι.
ALVEOLUM,
table pour les jeux de hasard.
ALVUS,
le ventre de la femme ; mot tiré d'alere (1). Il est du genre féminin.
(1) Nourrir.
ANGOR,
tourment de l'âme ou du corps; ce mot est dérivé au propre du grec
ἀγχόνη , c'est-à-dire strangulation ; d'où la
maladie de la gorge est appelée angine. "Je voudrais, dit Plaute,
être changé en angine, pour serrer la gorge de cette petite vieille."
ANTIGERIO.
Les anciens employaient ce mot pour valde (1).
(1) Fort, beaucoup.
ANTEHAC
, employé par Térence pour antea (1).
(1) Avant ce temps.
ANTEURBANA,
domaines ruraux voisins de la ville.
ANTARIUM,
guerre qui se fait devant une ville.
AXARE,
nommer.
ANTIPAGMENTA,
ornements des portes, qui sont attachés ou fixés aux jambages.
ANTEFIXA,
ouvrages en terre cuite que l'on attache aux toits au-dessous des gouttières.
AUREAX,
cocher. En effet, on appelait aureae (1) le frein , parce qu'il se
rattachait aux oreilles des chevaux; oriae (2), la partie du frein qui
pressait la bouche.
(1) Tétière. - (2) Mors.
AURITUS,
épithète donnée à qui a de grandes oreilles, comme sont celles des ânes et
des lièvres; ou encore à celui qui a l’ouïe bonne.
AURUM,
nom donné à l'or, parce qu'on le garde avec un soin tout particulier. En
effet, en grec, ὡρείν signifie garder; de là vient
aussi thesaurus (1). Hippocrate le médecin dit que ce métal a été
ainsi appelé du nom de son inventeur, qui, selon lui, se nommait Aurion.
Quelques-uns pensent que l'or a été appelé ainsi, à cause de sa ressemblance
avec la couleur de l'aurore ; d'autres, parce qu'il séduit les esprits des
hommes; d' autres enfin croient que ce nom a été emprunté aux Sabins,
lesquels disaient ausum.
(1) trésor.
AURICHALCUM
ou ORICHALCUM. Quelques-uns pensent que
c'est un alliage d'airain et d'or, ou que ce nom lui a été donné parce qu'il
est de couleur d'or. Sans doute on l'appelle orichalcum , parce, qu’on
le trouve dans les localités montagneuses : car montagne se rend en grec par ὄρος.
ACUS
(1) est l'instrument dont se sert la
couturière ou la femme qui travaille pour la toilette. Certaines pailles qui se
détachent du froment sont aussi appelées acus ; on donne encore ce nom
au front de bataille d'une armée, parce que cette partie des soldats a le plus
de force pour blesser l'ennemi par la pointe des traits. Mais tout cela vientdu
grec : les Grecs, en effet, rendent coudre par
ἀκέσασθαι.
(1) Aiguille.
ASSIDUUS
(1). On qualifie ainsi l’homme qui
semble s'être assis au travail qu'il fait fréquemment. D'autres pensent que
cette épithète a été appliquée à l'homme riche, dans le sens d'homme de
beaucoup d'as. D'autres encore supposent qu'on l'a appliqué à l'homme, qui
servait dans l'armée à ses propres frais, ab asse dando (2).
(1) Assidu. - (2) C'est-à-dire à cause de l'argent qu'il devait dépenser.
ANDRUARE,
revenir en courant, du grec
ἀναδραμεῖν ; de là le mot drua
(1).
(1) Navette ? écumoire ?
ANTROARE,
rendre grâce à. - TRUANT, ils se meuvent. - TRUA, ustensile avec
lequel les cuisiniers remuent les tripes, en les faisant cuire.
ACUPEDIUS.
On donnait ce nom à celui qui courait le mieux sur la pointe des pieds.
ADRUMAVIT,
il a fait da bruit, ou bien il a murmuré ; quelques-uns pensent que ce mot dérive
de rumen, c’est-à-dire d'une partie du gosier.
ACIERIS,
hache d'airain dont les prêtres se servent dans les sacrifices.
APLUSTRIA
(1), ornements des navires, que l'on
appelait aussi amplustria, d'amplius, parce qu'ils étaient plus
grands que l'utilité ne l'exigeait.
(1) Banderoles.
AGINA
(1), le trou où l'on fait passer le fléau
de la balance; c'est-à-dire le trou dans lequel se meut la balance. De là le
nom d'aginatores donné aux hommes que le moindre intérêt fait mouvoir.
(1) Châsse.
AGONIUM.
On appelait ainsi le jour où le roi immolait une victime : en effet, les
anciens appelaient la victime agonia. On a pensé aussi que le nom d'Agonius
désignait le dieu qui présidait aux choses à faire, et que sa fête était
appelée Agonalia. Ou encore, parce que l'on appelait les montagnes agones,
on nommait agonia sacrificia, les sacrifices qui se faisaient sur
les montagnes ; de là, à Rome, le mont Quirinal était appelé Agonus,
et la porte Colline Agonensis.
AGONIUM,
c'est-à-dire jeu. Ce nom vient de ce que, dans le principe, le lieu où les
jeux se célébraient n'avaient point d'angle ; ces fêtes s'appelaient Agonalia.
AGEA
(1), le pont d'un navire, parce que
d'ordinaire c'est sur le pont que l'on fait toute chose.
(1) D'agere, faire.
AGONIAE.
On croit que les victimes ont été appelées ainsi d'agere(1).
(1) Faire, pousser, conduire.
ALBOGALERUS
(1), de galea (2). C'est le bonnet
dont se couvraient la tête les flamines Diales, c'est-à-dire les prêtres de
Jupiter. Il se faisait avec la peau d'une victime blanche immolée en l'honneur
de Jupiter, et on y attachait en guise de houppe une petite branche d'olivier.
(1) Bonnet blanc. - (2) Casque.
APLUDA.
C'est une sorte de très petite paille du blé ou de panic, au sujet de laquelle
Névius dit : "Par Hercule, il n'y a pas aujourd'hui de mauvaise paille qui
vaille moins que toi." Quelques critiques pensent que le mot apluda
désigne une sorte de breuvage extrêmement clair, qu'un souffle suffit pour répandre
ou renverser.
ARIDUM.
C'est proprement ce qui a perdu l'humidité naturelle. On le dit, par
signification contraire, de ce qui a cessé d'être arrosé. Car, en grec,
ἀρδεύειν veut dire arroser.
APTUS,
tout en se prenant dans sa signification propre (1), s'emploie cependant aussi
d'ordinaire pour adeptus (2), de même que apisci pour adipisci
(3).
(1) Apte à une chose. - (2) Qui a acquis. - (3) Acquérir.
AREA
désigne proprement un terrain vide, comme s'il s'était desséché et ne
pouvait rien produire.
ANGULUS
(1) vient du grec
ἀγκύλον , ou de ce qu'il est
ἐγγύς, c'est-à-dire proche.
(1) Angle
ADUNCANTUR
(1), se dit des lignes qui, tirées de
points différents, donnent en se réunissant la forme d'un angle.
(1) Se recourbent.
AFFINES,
les individus dont les champs se touchent, ou qui sont unis par les liens du
sang.
ANCLARE
(1) dérive du grec. Livius dit :
"Ils puisaient (2) la fleur dans les coupes de Bacchus."
(1) Puiser. - (2) Anclabant.
ANCLABRIS,
table préparée pour le service des dieux. On appelait aussi anclabria,
les vases placés sur cette table. et dont les prêtres se servent.
ANCUNULENTAE.
On donne ce nom aux femmes au temps de leurs menstrues : de là vient inquinamentum
(1).
(1) Souillure.
ANTRAS,
vallées, ou les intervalles entre les arbres.
ARFERIA,
l'eau qui servait à faire des libations aux dieux infernaux : ainsi appelée de
fero (1) ou bien un vase de vin employé dans les sacrifices.
(1) Je porte.
AFFATIM,
vient de la faculté de manifester ; ou bien il signifie abondamment. Livius :
"J'ai mangé, j'ai bu, j'ai joué tout à loisir. (1)" Térence a
employé le mot affatim, pour dire : Jusqu'à la fatigue.
(1) Affatim.
AMENTA,
bandes de cuir auxquelles on attache les javelots, afin de pouvoir les lancer;
ou bien les courroies des sandales. On les appelle ainsi du grec
ἅμματα, ou parce que, en les arrangeant, on les
ramène vers le menton.
ADTEGRARE
: c'est ajouter à la quantité de vin dans les
sacrifices. Car integrare et adtegrare signifient remettre dans
son premier état ce qui avait été diminué.
ADTRITUM
et TRITUM, usé, dérive du grec : les
Grecs, en effet, appellent τρίβωνες un
vêtement usé.
ATTESTATA.
On donnait cette qualification aux éclairs redoublés, parce qu'ils témoignaient
de la signification des premiers (1).
(1) parce qu'ils confirmaient le présage tiré des premiers.
ADTIBERNALIS,
l'habitant d'une cabane en bois permanente : ce fut le plus ancien genre
d'habitation des Romains; on peut le prouver par l'exemple des nations étrangères,
qui vivent encore dans des maisons faites avec des planches : de là aussi les
barques des camps sont appelées tabernacula, quoiqu'elles soient
couvertes de peaux.
ATTAE.
On appelle, ainsi ceux qui, par suite d'un vice de conformation des jambes ou
des pieds, se tiennent sur la pointe des pieds, et effleurent la terre plutôt
qu'ils ne marchent. On a donné ce surnom au poète Quinctius.
ATTA.
Nous donnons, par respect, ce titre à tout vieillard: c'est comme si nous
l'appelions aïeul.
ADAGIA
, paroles bonnes à mettre en pratique (1).
(1) Ad agendum.
ADASIA,
vieille brebis qui vient de mettre bas.
ABROGARE,
infirmer.
AD
(1) se construit proprement avec les noms
de personne; par exemple : Je vais vers (2) Pompée ; ou avec les noms de lieu,
par exemple : Il s'en alla au (3) théâtre.
(1) Vers, en ,
à. - (2) Ad - (3) Ad.
APUD
(1) désigne un rapport réciproque entre
le lieu et la personne ; comme lorsque nous disons : Je soupe chez un ami.
(1) Chez.
AT
(1) marque ta différence des choses,
comme lorsque nous disons : Scipion est guerrier, mais Marcus Caton est orateur.
(1) Mais.
ADDICERE
signifie proprement dire la même chose et
approuver en disant ; dans un autre sens addicere veut dire condamner.
AEDIS,
demeure construite dans un lieu élevé, simple, et d'une seule entrée. Ou bien
encore ce nom lui vient de ce qu'on y passe la vie (1), que les Grecs appellent
ἀιών. Ainsi, bien que aedificare signifie
proprement construire une aedis, il se dit par catachrèse de toute espèce
de construction.
(1) Aevum.
AEDITUUS,
le gardien, c'est-à-dire le conservateur d'un édifice sacré. AEDITIMUS,
officier de l'intérieur d'un temple.
AEDILIS.
Dans le principe on nommait ainsi un magistrat qui avait l'intendance, non
seulement des édifices publics, mais encore des édifices privés. Mais plus
tard ce nom s'étendit à la magistrature elle-même. L'édile était appelé
ainsi, parce que le peuple pouvait facilement l'aborder (1). Le mot aedilatus
désignait cette même dignité, comme les mots pontificatus, magistratus,
désignaient celle des pontifes et des magistrats.
(1) Aditus.
ATRIUM.
C'est proprement une sorte de bâtiment situé au-devant de la maison, et
contenant au milieu un espace vide, qui reçoit la pluie qui tombe de tout le
toit. On l'a appelé atrium, soit parce que les premiers bâtiments de ce
genre ont été construits à Atria, en Étrurie, soit parce qu'il s'élève de
terre, comme si l’on disait aterrium.
AVUS
(1). Le père du père ou de la mère ; il
est tiré d'un mot grec πάππος, en changeant
quelques lettres. D'autres veulent que ce terme vienne du mot également grec
αὖς, qui signifie grand, parce que l'aïeul est comme un grand père.
D'autres encore pensent que l'aïeul a été appelé anus, parce qu'il
tient à deux êtres, comme si l'on disait adduum, ou parce qu'il est
ajouté au père.
(1) Aïeul.
ABAVUS
(1), ainsi nommé parce qu'il est déjà
plus éloigné (2) de l'aïeul, et qu'il est l'aïeul de l'aïeul.
(1) Trisaïeul - (2) Abest
ATAVUS
(1), parce que, selon le terme enfantin,
il est l’atta c'est-à-dire le père de l'aïeul.
(1) Bisaïeul.
AVUNCULUS,
le frère de ma mère : cette appellation lui est venue de ce qu'il est, comme
l'aïeul, le troisième à partir de moi, mais non au même droit : c'est pour
cela que l'on a fait ce diminutif du mot avus. Ou bien encore il est
appelé avunculus, parce qu'il tient la place de l'aïeul, et protège,
par sa parenté, la fille de sa soeur.
AMITA,
la soeur de mon père ; ainsi appelée parce que , comme l'aïeule, elle est la
troisième à partir de moi : il peut sembler que ce nom lui vient de ce que les
anciens l'appelaient avita. Ou bien on l'a nommée amita, parce
qu'elle a été aimée de mon père : car d'ordinaire, les frères ont plus
d'affection pour leurs soeurs que pour leurs frères, à cause de la
dissemblance des personnes (1), entre lesquelles s'élèvent d'autant moins de
dissentiments qu'il existe entre elles moins de rivalité.
(1) Peut-être à cause de la différence du rôle que jouent le frère et la
soeur dans la famille.
AVILLAS,
agneau nouveau-né.
AGNUS
(1) vient du grec
ἀγνός, qui signifie chaste, parce que l'agneau est
une victime pure et propre à être immolée.
(1) Agneau.
AVERE
n'a pas d'autre sens que celui de cupere (1).
Nous en avons pour preuves avidus (2) et aviditas (3), mots qui désignent
le désir principal : ce terme signifie aussi se réjouir.
(1) Désirer. - (2) Avide. - (3) Avidité.
ADSCRIPTI
(1). On appelait ainsi ceux qui faisaient
porter leur nom sur le rôle des colonies, afin d'être colons.
(1) Littéralement : Ajoutés par écrit.
ADSCISCERE.
C'est adjoindre ou prendre avec soi.
ADSCRIPTITII
(1). Ou appelait ainsi des hommes portés
sur certaines listes, et qui étaient inscrits pour remplacer, en cas de besoin,
les légions. On les nommait aussi accensi (2), parce qu'ils étaient
inscrits pour le dénombrement ou recensement des légions. D'autres les
appellent velati, parce qu'ils suivent, habillés et sans armes, l'armée.
Quelques-uns les appellent ferentarii, parce que, destinés à combattre
avec des frondes et des pierres, ils ne portaient que les projectiles qu'ils
devaient jeter sur l'ennemi. D'autres enfin les nomment rorarii, parce
que ce genre d'hommes, avant que les armées n'en vinssent aux mains,
ressemblait, par sa manière de combattre, à un nuage qui se résout en rosée.
(1) Littéralement : Ajoutés par écrit, inscrits à la suite. - (2) Littéralement
: Ajoutés
AUCTARIUM.
Les anciens appelaient ainsi ce qu'on ajoutait à la juste mesure ou au poids
exact ; c'est ce qu'on appelle comble dans le boisseau.
AUCTUM
(1). On appelait ainsi l'espace parcouru
dans le cirque, en surplus de celui que l'on devait rigoureusement pour
remporter la victoire.
(1) Surcroit.
ARGENNON,
argent très blanc.
ARBITER.
On appelle arbitre un juge, parce que l'affaire est exclusivement remisse à sa
disposition et à sa discrétion.
AMICINIUM,
le pédicule de l'outre, par où l'on fait couler le vin.
ARBOSEM.
Les anciens disaient arbosem pour arbor (1) et robosem pour
robur (2).
(1) Arbre. - (2)
Chêne.
ARBITRIUM. C'est la sentence, rendue par
l'arbitre.
ARBITRARIUM,
chose en litige, se dit lorsque l'affaire est encore pendante devant l'arbitre.
AMICITIA
(1) dérive d'amor (2), quoique
l'amour soit quelquefois blâmable. Or, les anciens rendaient ameci et amecae
(3) par l'emploi de la lettre E.
(1) Amitié. - (2) Amour. - (3) Amis et amies, pour amici et amicae.
ADPROMISSOR.
C'est celui qui promet aussi pour un autre ce qu'il a promis en son propre nom.
ARCERE.
C'est contenir. De là, dans les édifices, le nom d'arc, parce que l'arc se
soutient par lui-même. D'autres prétendent que l'arc a été ainsi appelé d'arrigo,
parce que c'est un ouvrage qui doit être dressé en hauteur.
ARCIRMA,
espèce de voiture de médiocre grandeur, suffisante pour porter un homme.
ARGEOS.
On appelait ainsi des figures faites de jonc, que les vierges vestales jetaient
chaque année dans le Tibre.
ARCERE
(1). C'est empêcher. De même, ABARCET,
il empêche (2). Les anciens ont aussi dit PORCET, contraction de porro
arcet, et qui s'emploie comme synonyme de continet (1). D'où nous
disons coercere dans le sens de contenir. Or, ce mot est tiré de la
magistrature des Grecs, que ceux-ci appellent ἀρχή, et qui
a le droit de contraindre ou d'empêcher.
(1) Ou éloigner, tenir à distance. - (2) Il éloigne, il tient à
distance. - (3) Il contient.
ARCANUM
(1). Le sens de ce mot vient, soit d'arx
(2), qui est la partie la plus sûre de la ville, soit d'une sorte de
sacrifice que les augures font dans la citadelle, et tellement dérobé à la
connaissance du vulgaire, qu'on n'en confie pas même les formules à l'écriture,
mais qu'on ne le célèbre que par la mémoire des successeurs; soit du coffre
(3) où restent en sûreté les objets qu'on y a renfermés : l'origine du mot arca
lui-même vient de arcere.
(1) Secret. - (2) Citadelle - (3) Arca.
ARCULUS.
On appelait ainsi une sorte de plateau circulaire qu'on se plaçait sur la tête
pour soutenir plus commodément les vases qu'on portait sur la tête dans les
sacrifices publics.
ARCULUS.
On pensait aussi que c'était un dieu qui veillait aux coffres.
ARCULATA.
On nommait ainsi des gâteaux ronds et plats que, dans les sacrifices, on
faisait avec de la farine.
ARCULA.
Ce mot désignait un oiseau qui, dans les auspices, empêchait qu'on ne fit une
chose.
ASSERES.
Ce sont les soliveaux ou les chevrons, appelés ainsi parce qu'ils sont comme
assis (1) sur les poutres et contre la muraille.
(1) Assident.
ASSARATUM.
Les anciens nommaient ainsi une sorte de breuvage mêlé de vin et de sang,
parce que les anciens Latins désignaient le sang par le mot assir.
AMBRICES,
planchettes droites interposées transversalement entre les chevrons et les
tuiles.
ANTES,
rangées extrêmes de pieds de vignes; d'où les jambages des portes tirent
aussi le nom d'antae.
AMBITUS.
Ce mot désigne proprement un espace de deux pieds et demi laissé entre les bâtiments
des voisins pour la facilité de la circulation. De là est venu aussi d'abord
le nom d'ambitus donné à la brigue des honneurs, à cause des allées
et venues, et des supplications auxquelles recourent les candidats.
AMNIS
(1) vient proprement de circumnare (2) ; en effet, am est tiré de
la préposition grecque ἀμφί, laquelle signifie autour, et
nare signifie couler.
(1) Fleuve. - (2) Couler autour.
AMBIGUUM.
C'est ce que l'esprit peut concevoir dans les deux sens opposés. Les Grecs
disent dans le même sens ἀμφίβολα.
AMBRONES.
Ce fut une nation gauloise qui, après avoir perdu ses demeures par suite d'un débordement
subit de la mer, recourut pour vivre, avec les siens, aux rapines et aux
brigandages. C. Marius les détruisit, ainsi que les Cimbres et les Teutons. De
là est venu que les hommes d'une vie honteuse furent appelés ambrones.
ANTIAE.
Les Grecs semblent avoir donné ce nom aux cheveux des femmes ramenés sur le
front; chez eux, en effet, le mot ἀντίον a le même
sens que chez nous le mot contra (1).
(1) En face de, vis-à-vis de.
AMNESES.
On appelle ainsi les villes situées près d'un fleuve, comme on appelle maritimes
celles qui sont situées près de la mer. De là les noms d'Interamnae et
d'Antemnae, parce que ces villes sont situées entre des fleuves, ou
parce qu'elles ont des fleuves devant elles.
AMTERMINI,
ceux qui demeurent le long des frontières d'une province. De là les mots amiciri
(1), amburbium (2), ambarvalia (3), amplexus(4).
(1) Etre enveloppé. - (2) Tour de la ville. - (3) Processions faites autour des
champs. (4) Enbassement.
ANGIPORTUS
(1). C'est dans une ville un chemin abrégé,comme
si l'on disait un port étroit, c'est-à-dire une entrée dans le port.
(1) Ruelle détournée.
ANGERONA
DEA. Les Romains ont institué des fêtes
en l'honneur de cette déesse, dans un temps où les animaux de toute espèce étaient
détruits par une angine : les fêtes de cette divinité étaient appelées Angeronalia.
ACTUS.
Ce mot signifie tantôt, dans les comédies et les tragédies, certains
intervalles entre les scènes ; tantôt un chemin large de quatre pieds laissé
entre des propriétés voisines ; tantôt, en géométrie, la plus petite partie
du jugerum, qui est de cent vingt pieds ; tantôt certains mouvements du
corps, comme ceux que font les histrions et les danseurs, d'où ils sont aussi
appelés actuosi (1).
(1) Acteurs.
AUXILIARES.
Ce sont, en temps de guerre, les alliés des Romains fournis par les nations étrangères.
Ce terme vient du grec αὔξησις, synonyme de
notre mot auctio, accroissement des choses qui s'agrandissent.
AUSONIA.
Auson, fils d'Ulysse et de Calypso, appela d'abord Ausonie cette partie de
l'Italie où sont les villes de Bénévent et de Cales ; dans la suite, toute
l'Italie, bornée par l'Apennin, a été aussi appelée peu à peu Ausonie, du
nom de ce même chef, auquel on attribue encore la fondation de la ville
d'Aurunca.
ALUMENTO
a été dit pour Laumedon par les anciens
Romains, non encore accoutumés à à la langue grecque. On disait de même Melus
pour Nilus, Catamitus pour Ganymedes, Alphius pour Alpheus.
ACCENSI.
On appelait ainsi ceux qui étaient subitement requis pour remplacer les soldats
morts, et ce nom leur venait de ce qu'ils étaient ajoutés au cens.
ACERRA
ARA, autel que d'ordinaire on plaçait
devant un mort, et sur lequel on brûlait des parfums. D'autres disent que c'est
une petite boîte à encens, c'est-à-dire où l'on mettait de l'encens.
APEX
(1), sorte d'insigne des prêtres. Ce mot
vient de ce que, pour serrer avec un lien, les anciens disaient vinculo apere.
De là on donne la qualification d'aptus à une personne convenablement
unie a une autre.
(1) Houppe.
ATHANUVIUM,espèce
de coupe d'argile, dont les prêtres romains se servaient dans les sacrifices.
ATROCES.
Les hommes atroces sont ainsi appelés du grec, parce que, dans cette langue, on
donne le nom d'ἄτρωκτα aux choses qui sont
crues; ou bien atrox vient de ce que l'homme auquel on applique cette
qualification ne craint rien: en effet, τρέσαι,
en grec, signifie craindre.
AUGURACULUM.
Les anciens appelaient ainsi ce que nous nommons arx (1), parce que les
augures y prenaient publiquement les auspices.
(1) Espace marqué dans le ciel.
ARSEVERSE
signifie détourne le feu. Car il est certain que,
dans la langue toscane, arse veut dire tourne, et verse feu.
De là Afranius a dit : "Que quelqu'un écrive sur la porte arseverse."
ABORIGINES.
On a ainsi appelé les populations errantes qui se sont réunies sur le
territoire qui est aujourd'hui celui du peuple romain. Ce fut la plus ancienne
nation de l'Italie.
ABOLOES
se disait pour ab illis (1); car les anciens ne doublaient pas la lettre.
(1) par eux.
AVENTINUS.
Le mont Aventin, compris dans la ville de Rome, ainsi nommé parce que
Aventinus, roi des Albains, y fut tué dans un combat et enseveli.
ADORARE,
chez les anciens, était synonyme d'agere (1); de là les ambassadeurs
sont appelés aussi oratores, parce qu'ils remplissent le mandat qu'ils
ont reçu du peuple.
(1) Agir.
ARMILUSTRIUM.
C'était, chez les Romains, une fête dans laquelle ils accomplissaient armés
les cérémonies divines, et sonnaient de le trompette durant le sacrifice.
ADEO
a deux sens. En effet, lorsque la première
syllabe est brève, il a la même signification que accedo (1), comme
quand nous disons : Adeo praetorem (2). Si, au contraire, la seconde
syllabe est brève, il signifie la même chose que usque eo (3) , non
suivant la raison, puisque la préposition ad entraîne l'accusatif, mais
par une vieille manière de parler.
(1) Je m'approche de. - (2) Je vais devant le préteur. - (3) Jusques-là
ARGEA.
On appelle ainsi certains endroit de Rome, parce que quelques Argiens illustres
y avaient été ensevelis.
ASPARAGUS.
L'herbe de l'asperge est ainsi nommée, parce qu'elle naît sur une tige qui
offre beaucoup d'aspérités.
ASSIDELAE.
On appelle ainsi les tables autour desquelles s'asseyent les flamines pour
accomplir leurs cérémonies.
ANCEPS
semble signifier toute chose qui a une tête de
chaque côté, comme les haches à deux tranchants ; mais il est plus
vraisemblable que ce mot vient de capere, et signifie ce que l'on peut également
prendre des deux côtés.
ANCUS
désigne une personne dont le bras est crochu et ne peut s'étendre.
ANCILLAE
(1). On les a ainsi nommées du roi Ancus
Martius, parce que, dans une guerre, ce prince fit prisonnières un grand nombre
de femmes. Ou bien encore ce nom leur vient de ce que les anciens disaient anculare
pour ministrare (2), d'où vient aussi, dit-on, le culte des dieux et des
déesses appelés Anculi et Anculae.
(1) femmes esclaves. - (2) Sevir.
ANCAESA.
Les anciens nommaient ainsi les vases que nous appelons ciselés, parce qu'on
les rend tels en entaillant (1) les contours. Le verbe caelare lui-même
a la même étymologie, la lettre D étant changée en L.
(1) Circumcaedendo.
AEROSA.
Les anciens ont appelé ainsi l'île de Chypre, parce qu'elle produit beaucoup
de cuivre.
AENESI.
On a donné ce nom aux compagnons d'Énée.
AENATORES.
On appelle ainsi les trompettes, c'est-à-dire ceux qui sonnent du cor.
AENARIA,
nom donné au lieu où Énée, venant de Troie, aborda avec sa flotte.
AUDACIA
, vient de avide agere (1).
(1) Agir avec rapidité, avec passion.
ACERATUM,
boue mêlée de paille.
ACLASSIS,
tunique noie cousue au haut des épaules.
ARILLATOR
COCTIO (1), appelé aussi cocio, semble
tiré du mot grec αἷρε, enlève, puis qu'il suit les
marchandises dont il a la chance de tirer quelque petit lucre (2). Lucellum
est le diminutif de lucrum (3)).
(1) Colporteur. - (2) Lucellum. - (3) Gain.
ARTITUS,
qui connaît les arts, habile.
ARNAE
CAPUT, tête de mouton.
ARSINEUM,
ornement de tête porté par les femmes.
ARTUS.
Ce nom donné aux membres vient du grec, où ils sont appelés
ἄρθρα ; ou bien encore ce mot vient de ce que les
membres sont articulés aux membres.
ARQUITES,
soldats qui combattent avec l'arc, et que l'on appelle maintenant sagittarii
(1).
(1) Qui lancent des flèches.
ARBILLA
ARVINA. C'est la graisse du corps.
ARTIFICES
(1), appelés ainsi, parce qu'ils
exercent leur industrie par leurs membres (2), ou bien parce qu'ils ajustent
habilement leurs ouvrages, raison d'où vient aussi le mot artes (3) .
(1) Ouvriers. - (2) Artus. - (3) Arts.
ARYTAENA
ou ARTENA, vase ainsi appelé de haurire (1).
(1) Puiser.
AMSEGETES.
Ce sont ceux dont les champs touchent la voie publique.
AMITES,
bâtons qui servent à la chasse aux oiseaux.
AMPENDICES.
Les anciens nommaient ainsi ce que nous appelons maintenant appendices,
parce qu'ils pendent autour de l'objet auquel ils sont attachés.
ABLEGMINA,
les parties des entrailles qui sont immolées aux dieux.
AMBULACRA,
promenades.
AMIAN,
genre de poisson.
AMERIA,
ville de l'Ombrie, ainsi appelée d'Amirus.
ADSIPERE
(1) et PRAESIPERE (2). Les anciens se servaient de ces mots de même que
nous disons aussi iniquum (3) d'aequum (4), inquirere (5)
de quaerere (6).
(1) Ad et sapere, savoir. - (2) Prae et sapere, savoir
d'avance - (3) Inégal ou injuste. - (4) Egal ou juste. - (5) rechercher.
- (6) Chercher.
ADMISSIVAE
(1) AVES (2). Les augures appelaient ainsi les
oiseaux qui ordonnent d'agir à ceux qui les consultent.
(1) Littéralement : Qu'on peut admettre - (2) Oiseaux de bon augure.
ADULARI
(1), mot composé d’accedere (2)
et ludere (3).
(1) Aduler. - (2) Approcher. - (3) Jouer.
ASSUBANUM
(1), douteux.
(1) Ad et dubium.
ADULTER
et ADULTERA (1) se disent parce que le premier se rapporte à la seconde,
et la seconde au premier (2).
(1) Adultère. - (2) De ad, vers, et alter, l'autre
AQUILUS,
couleur sombre et tirant sur le noir, d'où parait venir le nom d'aquila.
donné à l'aigle, quoique l'on prétende qu'il vient d'acute volare
(1). Or, la qualification d'aquilus donnée à cette couleur vient d'aqua
(2). Car, les anciens ne connaissaient que deux couleurs naturelles, le
blanc et le noir ; entre les deux se plaçait pourtant celle qui ne ressemble ni
à l'une ni à l'autre, de telle sorte néanmoins qu'elle tire sa propriété de
l'une et de l'autre ; ils ont donc de préférence tiré sa dénomination de
l'eau (3), dont la couleur est incertaine.
(1) Voler en ligne directe, très vite. - (2) Eau. - (3) Aqua.
AQUILO,
vent ainsi appelé du vol le plus rapide, comme celui de l'aigle.
ANQUIRERE,
c'est chercher autour de soi.
ANDRON
(1). On appelle ainsi une partie de
l'habitation , étroite et longue, où demeuraient plusieurs hommes ; de même ,
le gynécée tirait son nom des femmes (2).
(1) Du Grec ἀνήρ, homme. - (2) Du Grec
γυνή, femme.
APUD
et PENES (1) diffèrent en ce que l'un se rapporte à la personne et au
lieu, et l'autre à la personne et à la domination, et à la puissance : ce
dernier mot vient de penitus (2).
(1) Chez et entre lesmains de - (2) Tout à fait.
ANXUR,
nom d'une Ville de la nation des Vosques, appelée aujourd'hui Terracine. comme
dit Ennius : Vulsculus perdidit Anxur (1).
(1) le Volsque a perdu Anxur.
AQUARIOLI
se dit des hommes ignobles qui s'attachent aux femmes impudiques (1).
(1) Parce qu'ils se tenaient le long de l'eau ou des abreuvoirs ?
AQUIPENSER
(1), sorte de poisson.
(1) esturgeon ?
APELLINEM.
Les anciens disaient ainsi pour Apollinem (1).
(1) Apollon.
APERTA,
nom donné au même Apollon, parce qu'il rendait ses oracles par un trépied
ouvert.
ABDITIVI,
avortons.
APE.
Les anciens employaient ce mot dans le sens de prohibe (1), compesce
(2).
(1) Empêche. - (2) Calme, apaise.
APUA
(1) , genre de poisson très petit.
(1) loche ou anchois.
ABS,
préposition tirée du grec. Elle signifie une sorte de retraite ou de repli en
arrière.
APOLLINARES
LUDI, jeux en l'honneur d'Apollon; le
peuple assistait au spectacle couronné de lauriers, et chacun payait selon ses
moyens.
APICULUM
FILUM, le voile qui couvre la houppe du
bonnet des flamines.
ABACTI
(1). On appelait ainsi les magistrats
contraints, par force, à déposer leur pouvoir.
(1) Renvoyés ou chassés de.
AGERE
signifie tantôt pousser devant soi , c'est-à-dire mener. Virgile dit : Et
potum pastas age (1). Tantôt il signifie intenter un procès ; ainsi nous
disons : Agit cum eo furti (2) ; tantôt rendre ; ainsi nous disons
: Gratias ago (3) : tantôt indiquer par des paroles; ainsi nous disons :
Causam ago (4) ; il s'emploie, encore, lorsqu'à la parole se joignent le
geste et une certaine expression convenable de physionomie ; c'est ainsi que
l'on dit que les personnages en scène agissent.
(1) Mène tes brebis boire après les avoir fait paître. - (2) Il le poursuit
pour vol. (3) Je rends grâces. - (4) Je plaide ta cause.
ABGREGARE
, c'est détourner du troupeau ; adgregare, amener au troupeau, segregare,
détourner des parties de plusieurs troupeaux ; d'où vient aussi egregius,
choisi dans le troupeau (1). Il n'est pas étonnant que l'usage habituel de ces
termes soit emprunté à la vie pastorale, puisque, dans l'antiquité, les
richesses et les patrimoines consistaient surtout en troupeaux, et que nous
disons encore aujourd'hui pecunias (2) et peculia (3).
(1) Ces mots signifient aussi adgregare, adjoindre, agréger; segregare,
détacher, séparer; egregius, distingué. - (2) Monnaie, parce que dans
l'origine, chez les Romains, elle portait l'empreinte des brebis (pecus).
- (3) proprement, épargne, ce qui appartient en propre à l'esclave ou au
soldat (le pécule).
ACETARE
s'employait dans le sens que nous donnons à agitare (1).
(1) Agiter.
AUTUMNUS
(1). Selon quelques auteurs, ce mot vient
de ce que, dans cette saison surtout, les ressources des hommes s'accroissent
par la récolte des fruits des champs.
(1) Automne.
AGEDUM
(1) signifie agis vivement. C'est une forme d'exhortation.
(1) Or ça, allons.
AULAE.
Les anciens employaient ce mot pour désigner ce que nous appelons ollae (1),
parce qu'ils ne redoublaient aucune lettre. En conséquence, ils appelaient aulicocia
(2) exta les entrailles d'animaux que l'on faisait cuire dans des
marmites, c'est-à-dire que l'on faisait bouillir.
(1) Marmites. - (2) Littéralement : Cuites au pot (de olla, marmite et coquere,
cuire)
AVIDUS.
L'homme avide est ainsi nommé parce qu'une excessive cupidité l'empêche de
voir (1), de même que le mot amens (2) désigne celui qui n'a pas sa
raison.
(1) Ce mot serait donc formé de l'a privatif et de videre, voir - (2)
Insensé, formé de l'a privatif et de mens, raison.
AURELIA.
On croit que cette famille, originaire de la nation des Sabins, a été ainsi
appelée du soleil, parce que le peuple romain lui donna aux frais de l'État un
terrain, pour y faire des sacrifices au Soleil ; ils étaient appelés Auseli,
comme on disait Valesii, Papisii, pour Valerii, Papirii.
AEMILIA
GENS. On dit que cette famille fut ainsi
appelée de Marnercus, fils du philosophe Pythagore, qui fut surnommé Aemylos
à cause de son aménité singulière. D'autres croient que ce nom lui venait de
ce qu'elle descendait d'Ascagne, qui aurait eu deux fils, Iule et Aemylos.
AERUMNULAE
(1). Plaute appelle ainsi de petites
fourches auxquelles les voyageurs attachaient leur bagage pour le porter. Comme
Gaius Marius en a rapporté l'usage, elles ont été appelées plus tard Mulets
de Marius (2). Par suite, le mot aerumnae signifie des travaux lourds (3)
; ou bien encore on peut faire venir ce mot du grec. Car le grec
αἴρειν, est l'équivalent du latin tollere (4).
(1) Petits crochets. ce mot signifie proprement, petites afflictions. -
(2) Muli Mariani - (3) Travaux fatigants, qui surchargent. Ce mot
signifie aussi misères, chagrins. - (4) Enlever.
AEMIDUM,
enflé.
AEQUIDIALE.
Les anciens appelaient ainsi ce que nous appelons aujourd'hui équinoxial,
parce que la nuit doit être comptée dans le jour, plutôt que le jour dans la
nuit. Les Grecs s'accordent avec les anciens sur ce point, lorsqu'ils disent ἰσημερία,
c'est-à-dire égalité de jour.
AERUSCARE,
ramasser de toutes parts des pièces de bronze, c'est-à-dire de l'argent.
AEQUILAVIUM.
Ce mot signifie la moitié du tout ; il est emprunté au lavage de la laine, que
l'on dit revenir à l'aequilavium (1), lorsque la moitié en est tombée
en ordures.
(1) Littéralement : Egalité ou plutôt Moitié par le lavage.
AEGEUM
MARE (1). On l'appelle ainsi, parce que les îles
y sont nombreuses, de manière à paraître semblables à des chèvres à ceux
qui les voient de loin ; soit encore parce qu'Égée, reine des Amazone y périt
; soit enfin parce qu'Égée, père de Thésée, s'y précipita.
(1) Mer Égée
AESTIMATE
POENA, amende en numéraire ; les anciens
l'ont ainsi appelée du mot aes, bronze ou monnaie, parce, qu'ils l'ont
estimée en numéraire, un mouton à dix as (1), un boeuf à cent as (2).
(1) Decussis. - (2) Centussis.
ALUCINATIO,
égarement.
ADIGAS
(1), force à donner.
(1) C'est l'impératif du verbe adigere.
ACIES,
ACUMEN, ACUS (1) et ACUERE (2) viennent
ἀκόνη, qu'en latin nous rendons par cotes (3).
(1) Pointe. - (2) Queux. - (3) Croc.
AUXILLA,
petite marmite.
AMPUTATA
, c'est-à-dire circumputata (1) : ce mot
vient de ce que les anciens disaient putus pour purus (2), d'où
viennent pudor (3) et pudicus (4).
(1) Les choses coupées autour, et aussi les choses nettoyées, aprce qu'on a
coupé les parties mauvaises. - (2) Pur. - (3) Pudeur. - (4) Pudique.
APPIA.
La voie et l'eau Appienne ont été ainsi nommées d'Appius Claudius.
ARIMINUM
tire son nom de celui d'un fleuve voisin.
ANIMULA.
Ce fut une ville peu considérable d'Apulie.
ARCA
(1) a pour diminutifs arcula et arcella, comme de porcus
(2) on a fait porculus et porcellus, et de mamma (3), mammula
et mamilla.
(1) Coffre. - (2) Porc. - (3) Mamelle.
ALEBRIA,
matières bien nourrissantes (1).
(1) Du verbe alere, nourrir.
AGASONES
(1), ceux qui poussent, c'est-à-dire qui
mènent les chevaux.
(1) Palefreniers, valets d'écurie.
ARCUBII
(1) , ceux qui faisaient le guet dans la
citadelle.
(1) De arx, citadelle et cubare, être couché.
ARMILLAE,
bracelets d'or que les hommes de guerre portent par un don des généraux ; on
croit que ce nom leur vient de ce que les anciens appelaient armi les épaules
avec les bras ; d'où est venu aussi le nom d'arma, donné aux armes
suspendues aux épaules et aux bras.
ABLIENATUS.
On désigne par ce mot, la personne qu'une autre a éloignée d'elle. - ALIENATUS,
qui est devenu étranger.
ASSERERE
MANUM, approcher la main, la porter sur une
personne ou sur une chose ; de là vient le verbe seri (1) que l'on
applique aux grains que l'on répand dans la terre (2) ; de là encore le nom de
serae, donné aux serrures parce que, appliquées aux portes, elles
s'engagent dans les jambages établis en face, de même que les objets qu'on
plante en terre.
(1) Être semé - (2) Que l'on sème.
ARVUM
désigne un champ non encore ensemencé.
APICA.
On appelle ainsi une brebis qui n'a pas de laine au ventre.
AE,
syllabe que les ancien rendaient par ai, à la manière grecque - c'est
ainsi qu'ils disaient aulai, musai (1).
(1) Pour aulae, musae.
AUCETA,
souvent augmenté.
ABERCET,
il empêche.
ADVOSEM,
adversaire, ennemi.
"AXE
AGGLOMERATI UNIVERSI STANTES (1) " c'est-à-dire par cohortes ou par légions.
(1) Tous se tenant réunis en angles.
AERUMA,
vases d'airain de grande dimension.
AFVOLUNT,
ils s'envolent.
ASTASINT,
qu'ils se soient arrêtés.
"AMBAXIOQUE
CIRCUMEUNTES", circulant en troupe.
APOR,
pour apud (1).
(1) Auprès.
AMOSIO,
annuellement.
ANTIQUUM.
Les ancien, se sont servis de ce mot pour omnia
(1). Toutes choses.
AESTIMIAS,
évaluations.
ABISSE
se disait autrefois pour adisse (1).
(1) Etre venu auprès.
ABAMBULANTES,
ceux qui se retirent d'un endroit.
AQUILIUS,
prénom formé de l'adjectif aquilus, qui désigne la couleur noire.
ANTIQUARE
(1). C'est ramener à l'état ancien.
(1) C'est aussi rejeter, abroger.
ATTINGE.
On a employé cette forme pour attingam (1).
(1) J'atteindrai, ou que j'atteigne.
APPELLITAVISSE,
pour appellasse (1).
(1) Avoir appelé.
ALTERAS
était autrefois employé comme équivalent de l'adverbe alias (1).
(1) Ailleurs, dans un autre endroit.
ARGUTUM
IRI, être appelé en discussion.
AUREAE.
On appelait ainsi les têtières ou freins qui retiennent les oreilles des
chevaux.
AUSIS,
pour audeas (1).
(1) Ose, que tu oses.
AUDACIAE
(1). Caton s'est servi de ce mot au
pluriel.
(1) Les audaces.
AUDAX
(1) a pour diminutif audaculus (2).
(1) Audacieux. - (2) Un peu audacieux.
ARVOCITAT,
il appelle souvent à lui.
ANNARIA
LEX. Les anciens nommaient ainsi la loi
qui détermine les magistratures annuelles.
ALIORSUM
et ILLORSUM. Caton s'est servi de ces deux mots dans le sens d'introrsum
(1).
(1) Au dedans.
ABIETARIA
NEGOTIA. On appelait ainsi les opérations de
l'homme qui spécule sur les matériaux de construction, et que l'on désigne
maintenant par le mot materiaria ; ce mot venait d'abies comenda
(1).
(1) Poutre à acheter.
ALETUDO
(1), graisse du corps.
(1) Embonpoint; du verbe alere, nourrir ; par conséquent, littéralement :
Qualité dêtre bien nourri.
AERIBUS.
Caton a employé ce pluriel d'aes (1), c'est-à-dire tout ce qui est fait
de cuivre.
(1) Ablatif, comme on le voit ou au datif.
ADDUES,
pour addideris (1).
(1) Tu auras ajouté.
ARISTOPHORUM,
vase dans lequel on porte un mets, comme est un plat rond.
ALLICIT,
il entraîne quelqu'un à une chose ; ce mot vient de lacit, c'est-à-dire
il trompe. De là viennent les mots illicere et oblectare (1),
c'est-à-dire induire en erreur.
(1) Séduire et réjouir.
ABNUTARE
(1), refuser souvent.
(1) Fréquentatif d'adnuere.
ALIAE
REI. Plaute a dit ainsi pour ali rei
(1).
(1) A une autre chose.
AFFABRUM,
fait artistement.
ALIMODI,
pour alius modi (1).
(1) D'une autre manière.
AENEOLO
(1). Nous appelons ainsi ce qui est fait
de cuivre.
(1) Chaudron.
AENULUM,
petit vase de cuivre.
AD
EXITAM AETATEM (1), jusqu'à la dernière
vieillesse.
(1) Littéralement : Jusqu'à l'âge extrême, jusqu'aux dernières limites de
l'âge.
AMATIO
(1), mot formé d'amor (1).
(1) Amourette. - (2) Amour.
ANGINA
VINARIA. Nous disons de ceux que le vin étouffe
qu'ils ont une angine vineuse.
ADULTERINA
SIGNA (1). On appelle ainsi les seings marqués
avec les anneaux ou cachets d'autrui.
(1) Signes faux ou contrefaits.
AUSCULARI.
Les anciens écrivaient ainsi pour osculari (1), ce qui est approcher sa
bouche de celle d'une autre personne.
(1) Baiser.
ARABICE
OLET (1) c'est-à-dire il sent les
parfums d'Arabie.
(1) Il sent à la manière des Arabes.
ADAXINT
pour adegerint (1).
(1) Qu'ils aient poussé, enfoncé, contraint.
ARGUS
OCULEUS (1). Argus est le nom d'un homme que l'on
suppose avoir été couvert d'yeux.
(1) Argus plein d'yeux.
AMASSO,
pour amavero (1).
(1) J'aurai aimé.
AMICULUM
(1), genre de vêtements ainsi nommé de
ce qu'il se jette autour du corps.
(1) Manteau.
AUDITAVI,
j'ai souvent entendu.
ALLIVESCIT,
il commence à pâlir ou à devenir livide.
ATTICISSAT,
il parle attique. Plaute : Non atticissat, sed sicilissat (1), c'est-à-dire
il parle le dialecte sicilien.
(1) Il ne parle pas attique, mais sicilien.
ATRITAS
(2), de couleur noire.
(1) Dérivé d'ater, noir, ou de toute couleur sombre.
AEGYPTINOS,
Éthiopiens.
ADVELITATIO,
certaine jactance de paroles : ce mot est tiré, par figure, des piques des vélites.
On appelle velites des soldats armés à la légère, quasi volantes
(1).
(1) De telle sorte qu'ils semblent voler.
AUCTOR
(1) était employé, par les anciens, au
masculin et au féminin.
(1) Auteur.
ADNICTAT,
il approuve souvent et légèrement de l'oeil. Névius dit, dans Tarentilla :
" Elle approuve (1) l'un ; elle approuve souvent (2) l'autre : elle aime
(3) l'un ; elle tient (4) l'autre".
(1) Adnutat. - (2) Adnictat. - (3) Amat. - (4) Tenet.
ATRIPLEXUM,
herbe dont le nom actuel est atriplex (1).
(1) Arroche.
ADOPTATITIUS,
l'enfant né d'un fils adoptif.
ALEO,
joueur de profession. Naevius : " O le plus méchant des plus méchants,
effronté, débauché, coureur de mauvais lieux, joueur."
ADITICULUM
, petite entrée.
ATRA.
La bile est nommée ainsi d’ater, c'est-à-dire d'un vice de l'âme. En
effet, ater signifie noir, c'est-à-dire éloigné de la blancheur (1).
(1) ou de la candeur.
ANCTOS
(1), épuisés de tortures.
(1) De angere, tourmenter.
ANAS.
On appelait ainsi le mal des vieilles femmes, de même que l'on appelait senium
le mal des vieillards.
ALTARIA.
Ce nom a été donné aux autels à cause de leur hauteur, parce que les anciens
célébraient, dans des édifices élevés au-dessus de la terre, les sacrifices
en l'honneur des dieux du ciel ; à ras de terre, ceux en l'honneur des dieux
terrestres; dans des souterrains, ceux en l'honneur des dieux infernaux.
ASSA.
On appelait ainsi le son des flûte.
AVES
(1). Ce nom vient du mot adventus (2),
parce que les oiseaux arrivent du côté d'où on les attend le moins.
(1) Oiseaux. - (2) Arrivée.
AGOLUM,
le bâton pastoral, dont on se sert pour chasser devant soi le bétail.
ABORTUM,
avortement d'une femme enceinte, parce que l'enfant n'est pas né (1) à terme.
(1) Ortus.