Rohaïr

El Harith Ben Hilliza,

 

 الحارث بن حلزة اليشكري

 

Moallaca

Traduction française : P. CAUSSIN DE PERCEVAL

Oeuvre numérisée par Marc Szwajcer

 

 

 

 

(Extrait de Caussin de Perceval, Essai sur l’histoire des Arabes avant l’islamisme, t. II)

 

 

Hârith,[1] fils de Hillizé.

 

Alors un poète bacrite de la branche de Yachcor, Hârith, fils de Hillizé,[2] s'avança; et, prenant la parole à la place de Nomân, il improvisa, dit-on, le poème qui a rendu son nom célèbre, et qui est rangé parmi les moallacât. Tandis qu'il le récitait, il se tenait appuyé sur son arc, dont un bout lui perça la paume de la main sans qu'il s'en aperçût, tant il était animé. Comme il était affligé de la lèpre, on l'avait fait placer derrière une tenture qui le séparait du roi. Mais, en l'écoutant, Amr, fils de Hind, fut si charmé de son éloquence, qu'il fit enlever la tenture, lui ordonna plusieurs fois de se rapprocher, et finit par le faire asseoir à ses côtés.[3]

Le roi, après avoir également entendu l'orateur de Taghlib, Amr, fils de Colthoum, qui le blessa par sa hauteur, décida qu'aucune indemnité pour la mort des otages taghlibites ne serait payée par les Bènou Bacr,[4] et rendit à ceux-ci leurs otages. Mais auparavant il fit couper à ces jeunes gens les cheveux du front, et remit ces chevelures à Hârith, fils de Hillizé, pour indiquer que c'était à lui qu'ils devaient leur liberté. Amr, fils de Hind, recommanda ensuite à Hârith de ne jamais réciter son poème sans s'être purifié par une ablution.[5]

Le savant Abou-Amr-Chaybâni s'étonnait que Hârith eût pu improviser une œuvre si belle, et disait : « S'il eût mis une année à la composer, ce n'aurait pas été trop.[6] » Hârith y repousse vivement les inculpations dirigées par les Bènou-Taghlib contre sa tribu, dont il vante les exploits et la gloire. Il rabaisse ses adversaires, et cite plusieurs occasions où les Taghlibites ont laissé impunis des affronts qu'ils avaient reçus. Il rappelle qu'ils ont refusé de marcher avec Amr, fils de Hind, pour venger Moundhir III; il cite les combats où les Bènou-Bacr ont soutenu la cause des rois de Hîra, et notamment d'Amr, fils de Hind, lui-même. Voici, au reste, la traduction de ce poème dans son entier :


 

Mu’allaqa de Hârith.[7]

 

Esmâ s'est éloignée. Ah! Esmâ n'est point de celles dont la présence prolongée peut devenir importune.

Elle me délaisse après les doux, moments que nous avons passés ensemble sur la terre de Chemmâ.

Khalsâ, la plus voisine des stations de sa tribu, Mohiyyât, Safah, les sommités de Fétâk, Adhib, Wafâ,

les prairies de Cata, les vallées qui sont nu pied du mont Chorayb, les deux pics, Aylâ, tous ces lieux témoins de mes amours,

n'offrent plus à mes regards celle que j'y voyais naguère. Aujourd'hui, dans mon délire, je verse des larmes de regret : mes larmes peuvent-elles me rendre ce que j'ai perdu ?

Hind a allumé un feu qui a frappé mes yeux, de l'endroit élevé où il était placé.

Je l'ai aperçu de loin sur la cime de Khazâza. Hélas ! je n'ai pu jouir de sa douce chaleur.

Hind l'avait allumé entre Akîk et Chakhsâni avec un bois odoriférant, dont la flamme brillait comme les rayons de l'astre du jour.

Pour moi, lorsqu'il faut quitter le séjour du repos et franchir rapidement les espaces, j'emploie, pour vaincre les difficultés de mes entreprises,

le secours d'une chamelle égale en vitesse à l'autruche habitante des déserts, dont le col est long et recourbé, qui fuit vers ses petits,

quand, aux approches du soir, elle a entendu un bruit léger, et qu'elle craint les surprises des chasseurs.

Dans la course de ma chamelle, le mouvement précipité de ses pieds battant le terrain fait lever derrière elle un nuage de poussière fine, semblable à un tourbillon de fumée.

On voit ses semelles de cuir tomber l'une après l'autre sur le sol qui les a arrachées.[8]

Avec elle j'affronte les plus vives ardeurs du soleil, tandis que d'autres, abattus par les peines de leur esprit, demeurent immobiles comme l'animal privé de la vue, attaché près du tombeau de son maître pour y périr de langueur.

Une fâcheuse nouvelle nous a émus et affligés :

Nos frères les Arâkim[9] (les Taghlibites) nous calomnient, et forment contre nous d'injustes prétentions.

Ils confondent celui qui est exempt de crime avec le coupable; l'innocent ne trouve pas dans son innocence un abri contre leurs attaques.

Ils veulent que tous ceux qui chassent l'onagre dans le désert soient nos parents, et que nous portions la responsabilité de leurs actions.

Sur le soir ils ont concerté leur projet hostile, et dès l'aurore un bruit affreux s'est fait entendre dans leur camp;

l'air a retenti du son confus des voix qui se répondaient, et des hennissements des coursiers, auxquels se mêlaient les cris des chameaux.

O toi qui nous peins aux yeux d'Amr sous d'odieuses couleurs, crois-tu que tes impostures puissent longtemps se soutenir?

Ne t'imagine pas que tes instigations perfides nous soient funestes. D'autres ennemis avant toi ont cherché à nous nuire.

Malgré leur haine jalouse, nous n'avons pas cessé de tenir le haut rang auquel nous élèvent les exploits de nos guerriers, notre gloire qui n'a jamais souffert aucune atteinte,

notre gloire dont l'éclat a déjà plus d'une fois aveuglé les yeux de nos rivaux, et allumé dans leur cœur le dépit et la rage.

Le sort, en nous lançant ses traits, semble attaquer un mont sourcilleux et noir, dont la cime perce les nues;

un mont dont la masse solide résiste aux efforts du temps, et que ne peuvent ébranler ni entamer les coups les plus terribles du destin.

Quel que soit le grief que vous vouliez choisir contre nous, parlez hautement, et que tous les hommes soient nos juges.

Si dans nos champs de bataille entre Milha et Sâkib vous remuez la poussière des morts, vous réveillerez les haines des vivants.

Si vous épluchez les comptes qui existent entre nous, les hommes en feront un sévère examen, et l'on verra alors quels sont les coupables et les innocents.

Mais si vous gardez prudemment le silence, nous imiterons ceux qui ont une paille dans l'œil et ferment leurs paupières.

Enfin, si vous refusez le maintien de la paix qu'on vous propose, que craindrions-nous? à quels guerriers vous a-t-on dit que nous le cédions en valeur ?

Ne savez-vous pas ce que nous avons fait dans ces temps de trouble, où les tribus s'attaquaient et se pillaient mutuellement, où partout retentissaient des cris belliqueux?[10]

Nous avons fait parcourir à nos chameaux tout l'espace compris depuis les palmiers du Bahrayn jusqu'à El-Hiçâ;

ensuite nous avons fondu sur les enfants de Témîm, et leurs filles étaient devenues nos esclaves, lorsque la période sacrée a mis fin aux combats.

Dans ces temps, le brave même n'osait habiter dans la plaine; le lâche ne trouvait pas son salut dans la fuite;

les lieux du plus difficile accès, le sommet des plus hautes montagnes, étaient un asile inutile pour ceux qui cherchaient à nous échapper.

Le prince qui m'écoute règne sur le monde ; nul mortel ne l'égale.

Il est d'antique et noble race, digne de mener des cavaliers aux combats; les ennemis des guerriers qu'il commande trouvent toujours la victoire rebelle à leurs désirs.

C'est un roi plein de justice, c'est le plus généreux des humains; aucun éloge ne peut atteindre à la hauteur de ses grandes qualités.

Mettra-t-on en parallèle avec nos services dans l'expédition de Syrie,[11] cette insolente réponse : « Sommes-nous des bergers du fils de Hind ? »

Le sang des Taghlibites sur lesquels la punition est tombée a coulé sans obtenir de vengeance, et leurs corps ont été ensevelis dans la poussière de l'oubli.

Oui, nous nous sommes signalés dans cette expédition où Amr conduisit le palanquin de Mayçoun à Alyâ, puis à Auçâ, limite de la patrie de sa captive.

Autour de lui s'étaient réunis de toutes parts des braves dont la pauvreté aiguillonnait le courage, et qui ressemblaient à des aigles.

Il a marché à leur tête, leur fournissant des dattes et de l'eau.[12] Toujours les décrets de Dieu s'accomplissent, et les pervers subissent le châtiment qui leur est réservé.

Dans votre fol orgueil, vous appeliez de vos vœux cette armée : vœux insensés, qui bientôt l'ont amenée vers vous!

Elle ne vous a pas attaqués par surprise, mais au grand jour, et quand le mirage élevait à vos yeux les guerriers au-dessus du sol.

O toi qui nous calomnies auprès d'Amr, mettras-tu on terme à tes fausses imputations?

Nous avons à sa bienveillance trois titres que personne ne saurait nous contester.

— L'un, nous l'avons acquis à l'orient de Chakika, lorsque parurent avec leurs drapeaux de nombreuses tribus issues de Maâdd,

se pressant autour de Cays, fortes de la présence de ce héros du Yémen, à l'aspect imposant.

Et les Awâtik, cette horde redoutable que des glaives longs et étincelants pouvaient seuls arrêter,

nous les avons forcés à reculer en leur faisant des blessures pareilles à des ouvertures par lesquelles s'échappe l'eau contenue dans des outres;

nous les avons poussés jusque sur les hauteurs de Thah-lâni, et chassés devant nous en rougissant leurs cuisses de leur sang.

Le fer de nos lances, qui se plongeait dans leurs corps, était comme le seau qu'on agite, pour le remplir, au fond d'un puits obstrué de pierres.

Dieu seul sait combien d'entre eux sont tombés sous nos coups et ont péri sans vengeance.

Nous avons aussi combattu ce Hodjr, fils d'Oumm Catâm, qui vint avec sa troupe couverte d'armures brunies, ouvrages de la Perse;

c'était dans les batailles un lion au poil fauve, aux ongles terribles; c'était un printemps bienfaisant, lorsqu'une année stérile menaçait l'existence du pauvre.

Les nombreux guerriers conduits par El-Djaun, par cet El-Djaun, chef des Bènou-l-Aus, formaient une masse semblable à une montagne;

au milieu des tourbillons de poussière, notre courage a toujours été le même, soit que l'ennemi pliât devant nous, soit que le feu de la guerre fût dans toute sa violence.

— Nous avons brisé les chaînes d'Imroulcays;[13] nous l'avons délivré de sa longue et dure captivité.

Pour venger la mort de Moundhir, nous avons immolé à son fils un roi de Ghassân, malgré la valeur de ses soldats, que nous avons taillés en pièces;

Et nous avons amené à Hîra neuf princes illustres, dont les dépouilles étaient précieuses.

— Enfin, nous avons donné naissance a Amr : il nous appartient par son aïeule Oumra Iyâs.[14] Elle est encore récente l'époque où nous fut apporté le présent nuptial.

Cette parenté si proche est la source de notre dévouement aux fils de Moundhir, dévouement sans bornes, comme l'immensité des déserts.[15]

Renoncez donc à vos orgueilleuses prétentions ; cessez de méconnaître la justice. Votre aveuglement volontaire, si vous y persistez, vous deviendra funeste.

Rappelez-vous les serments faits à Dhou-l-Médjâz, les traités conclus, et les garanties données de part et d'autre,

pour prévenir désormais les iniquités et les violences. Des caprices insensés peuvent-ils détruire des engagements écrits?

Sachez que nous sommes les uns et les autres également enchaînés par les obligations contractées au jour de nos serments mutuels.

Elles sont vaines toutes vos allégations; vous agissez comme ces hommes qui sacrifient la gazelle au lieu de la brebis.[16]

Est-ce sur nous que pèse la faute des enfants de Kinda, dont les guerriers sont venus piller votre contrée? Est-ce de nous que vous devez exiger des réparations?

Sommes-nous coupables du mal que vous ont fait tant d'autres? Vous nous chargez d'absurdes griefs, comme on charge de lourds fardeaux les reins d'un chameau vigoureux.

Ceux dont les glaives vous ont frappés n'appartiennent pas à notre tribu ; les familles de Cays, de Djandal, de Haddhâ, nous sont étrangères.

Nous imputerez-vous aussi les délits des Bènou-Atîk ? Nous en sommes innocents; et si vous rompez la paix jurée, sur vous seuls tombera le blâme.

Sommes-nous complices des Hanîfa?[17] qu'avons-nous de commun avec les Mouhârib que la famine a réunis contre vous?

Et les Codhâa ? sommes-nous responsables de leurs torts, ou bien ces torts ne nous touchent-ils en rien?

Ce n'est pas nous qui avons abandonné sur la terre de Nitâ les enfants de Rizâh[18] à la merci de l'ennemi; ce n'est pas nous qu'ils accablent de malédictions.

Quatre-vingts guerriers de Témîm, armés de leurs lances qui portaient la mort au bout de leurs pointes acérées,

ont laissé sur la poussière des cadavres mutilés, et sont retournés chez eux avec un immense butin ; l'oreille était assourdie par les voix bruyantes des conducteurs qui chassaient devant eux les troupeaux enlevés.

On a marché enfin contre les ravisseurs pour leur arracher leur proie ; on n'a pu reprendre une seule chamelle, ni blanche, ni noire.

Les descendants de Taghlib sont revenus les reins brisés, dévorés d'un feu que l'eau ne pouvait éteindre.

Après tout cela, Allâk a fondu sur eux avec sa cavalerie, et les a impitoyablement massacrés.

Voici le juge qui décidera entre nous; il a été témoin de notre courage à la journée de Rhiârâni ; il nous a vus soutenir avec gloire la plus terrible épreuve.

 


 

[1] El Harith Ben Hilliza, (arabe : الحارث بن حلزة اليشكري) était un poète arabe de la période préislamique, mort vers 580 après J.-C. Il aurait été lépreux, appartenait à la tribu chrétienne des Bakr ben Wa'il.

On sait peu de choses de ce poète. On le voit fréquenter les rois de Hira, et notamment 'Amr ben Hind, à l'occasion entre d'un différent opposant les Bakr et leurs cousins, les Taghlib : des Bakr auraient empêché des Taghlib de s'abreuver à un point d'eau lors une expédition exigée par le roi, et auraient ainsi provoqué leur mort ; la demande de réparation n'ayant pas abouti, les deux parties cherchent un arbitrage auprès de 'Amr. Dans son poème, El Harith lie intelligemment sa cause à celle du roi, alors que son adversaire, 'Amr ben Koulthoum, qui représente les Thaglib, offense le roi en affirmant son indépendance et la puissance de sa tribu. (Wikipédia)

[2] La généalogie de ce poète, d'après l’Aghani, est : Hârith, fils de Hillizé, fils de Macroub, fils de Yazid, fils d'Abdallah, fils de Malik (fils d'Abdallah, fils de Malik), fils d'Abd, fils de Sad, fils de Djocham, fils d'Acim, fils de Dhobyan, fils de Kinana, fils de Yachcor. Les deux générations placées entre parenthèses sont certainement de trop : c'est une répétition, faite par erreur de copiste, des deux générations précédentes. Je crois aussi que le nom d'Acim, entre Djocham et Dhobyan, doit être retranché; il ne se trouve pas dans la généalogie de Hârith donnée par Reiske, d'après divers auteurs. Voy. le tabl. généal. du Prolog. ad Tarafœ moallacam.

[3] Aghani, II, 359, Comment. de Tebrizi sur les Moallacat, man.de la Bibl. roy., provenant de Scheidius, f. 220 ; Reiske, Prolog. ad Tarafœ moallacam, p. XXXVIII.

[4] Aghani, II, 36o v°.

[5] Ceci est tiré d'un passage de Tebrizi, dont M. de Sacy a donné la traduction abrégée dans le vol. L des Mém. de l'Acad., p. 387. M. de Sacy remarque à ce sujet que les ablutions, avant certaines cérémonies qui avaient un caractère religieux, paraissent avoir été pratiquées par les Arabes du temps même du paganisme.

[6] Aghani, II, 360.

[7] On peut voir le texte imprimé dans le recueil des sept mu'allaqāt publié par mon père, un vol. in-4°, Paris, imprim. roy. Les manuscrits offrent de grandes différences, quant à l'ordre d'après lequel sont disposés les vers de la moallaca de Hârith. Je n'ai point toujours suivi exactement, dans ma traduction, l'ordre que présente l'édition donnée par mon père; j'en ai quelquefois adopté un autre, qui m'a paru plus conforme à la liaison des idées.

[8] Les Arabes garnissaient de doubles et triples enveloppes de cuir les pieds de leurs chameaux, afin de les préserver de la blessure des cailloux.

[9] Ce nom désigne proprement certaines familles taghlibites; la partie est ici prise pour le tout.

[10] Allusion à l'époque de désordre et d'anarchie générale dont il a été parlé précédemment.

[11] Le texte porte : dans l'expédition de Moundhir. Il s'agit de l'incursion faite en Syrie par Amr, fils de Hind, pour venger son père (voy. précédemment, liv. IV, p. 118). Le nom de Moundhir, pris comme titre commun aux rois de Hîra, est employé ici, à cause de la mesure du vers, pour désigner Amr.

[12] Les dattes et l'eau, dit un commentateur, étaient les seules provisions que les princes arabes fussent dans l'usage de fournir aux soldats enrôlés sous leurs drapeaux.

[13] Imroulcays, fils de Moundhir III et frère d'Amr.

[14] La Thàlabanienne.

[15] Les commentaires n'indiquent point d'une manière satisfaisante la division des trois titres que fait valoir le poète à la bienveillance d'Amr, fils de Hind. A ce qu'il me semble, le premier de ces titres comprend les services rendus par les Bacrites aux prédécesseurs d'Amr, surtout à son père Moundhir III ; le second se compose des services rendus à Amr lui-même dans l'expédition de Syrie ; la parenté des Bacrites avec Amr forme le troisième titre.

[16] Lorsqu'un Arabe avait fait vœu de sacrifier une brebis, il immolait quelquefois une gazelle à la place, afin d'épargner son troupeau. Le poète fait allusion à cette substitution peu scrupuleuse.

[17] Les Hanîfa, quoique d'origine bacrite, formaient une tribu séparée des autres descendants de Bacr, et étaient alliés des Taghlibites depuis les dernières années de la guerre de Baçous. Le poète fait ici allusion à l'assassinat de Moundhir III par Chammir, Arabe de Hanîfa (voy. liv. IV), et cherche à exciter Amr contre les Taghlibites, en rappelant un crime commis par un de leurs alliés (Aghani, II, 360).

[18] Les Bènou-Rizâh étaient une famille taghlibite qui, étant campée à Nitâ, sur les confins du Bahrayn, fut attaquée et pillée par un parti de Bènou-Sad-Ibn Zayd-Monât-Ibn-Témim, que commandait un certain Amr, fils d'Atar.