Guerre servile en Sicile

135 - 132

Eunus le Syrien

FLORUS : On ne sait rien de la vie de Florus. Il écrit une Histoire romaine en deux livres (-753 - + 9). Son oeuvre est publiée à la fin du règne d'Hadrien.

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Les esclaves devenaient de plus en plus nombreux dans les grandes propriétés romaines. La Sicile, grenier à blé de l'empire romain en comptait des centaines de milliers surtout dans les champs. En 135 A.C.N., une révolte éclata, elle ne fut réprimée qu'en 132.

Terra frugum ferax et quodam modo suburbana provincia latifundis civium Romanorum tenebatur. Hic ad cultum agri frequentia ergastula catenatique cultores materiam bello praebuerunt. Syrus quidam nomine Eunus - magnitudo cladium facit ut meminerimus - fanatico furore simulato dum Syriae deae comas iactat, ad libertatem et arma servos quasi numinum imperio concitavit; idque ut divinitus fieri probaret, in ore abdita nuce quam sulpure et igne stipaverat, leniter inspirans flammam inter verba fundebat. Hoc miraculum primo duo milia ex obviis, mox iure belli refractis ergastulis sexaginta amplius milium fecit exercitum; regisque, ne quid malis deesset, decoratus insignibus castella, vicos, oppida miserabili direptione vastavit. Quin illud quoque ultimum dedecus belli, capta sunt castra praetorum - nec nominare ipsos pudebit - castra Manli, Lentuli, Pisonis, Hypsaei. Itaque qui per fugitivarios abstrahi debuissent, praetorios duces profugos proelio ipsi sequebantur. Tandem Perpena imperatore supplicium de eis sumptum est. Hic enim victos et apud Hennam novissime obsessos cum fame quasi pestilentia consumpsisset, reliquias latronum compedibus, catenis crucibusque punivit; fuitque de servis ovatione contentus, ne dignitatem triumphi servili inscriptione violaret.

Florus, III, XX

  vocabulaire

La Sicile est une terre fertile et d'une certaine façon et on la considère comme une province voisine à cause des grandes propriétés des citoyens romains. Pour cultiver les champs il y avait beaucoup d'ergastules et ces paysans enchaînés furent la cause de la guerre. Un Syrien du nom d'Eunus - la grandeur des désastres fait que nous nous souvenons de lui - simula une fureur frénétique et tandis qu'il vantait la chevelure de la déesse syrienne il poussa à la liberté et aux armes les esclaves comme si c'était un ordre des dieux. Pour prouver qu'il le faisait inspiré par la divinité, il cachait dans sa bouche une noix qu’il avait remplie de soufre et de feu, sur laquelle il soufflait légèrement, et il jetait ainsi des flammes en parlant. Ce spectacle étonnant dans un premier temps réunit sur son passage deux mille hommes, ensuite il brisa les portes les ergastules et forma une armée de plus de soixante mille soldats. Pour couronner le tout il se para de décorations d'un roi. Il dévasta dans un affreux pillage les fortins, les villages et les villes. Bien plus, ce qui fut le pire déshonneur de la guerre, il prit le camp des préteurs - je n'ai pas honte de les nommer - Manlius, Lentulus, Pison et Hypsée. Ainsi des gens qui auraient dû être repris par des chasseurs d'esclaves, poursuivaient eux-mêmes des chefs prétoriens fuyant le combat. Cependant le général Perpena les châtia. Celui-ci les vainquit finalement près de la ville de Henna. Après les avoir assiégés il les réduisit par la faim suivie de la peste. Il mit aux fers le reste des brigands, les enchaîna et les mit en croix. Il se contenta pour des esclaves de l'ovation pour ne pas souiller par une inscription le prestige d'un triomphe remporté sur des esclaves.

Florus, III, XX

 

 

http://www.fordham.edu/halsall/ancient/3slaverevolttexts.htm

 

Le texte de Diodore de Sicile

Ceci n'est qu'une traduction rapide du texte anglais.

Livres 34/35. 2. 1-48

1. La Sicile, après que la chute de Carthage, connut soixante années de prospérité quand une guerre servile éclata pour la raison suivante : les Siciliens étaient devenus rapidement prospères et très riches et ils commencèrent à acheter un grand nombre d'esclaves qui étaient apportés en masse dans les marchés d’esclaves et étaient immédiatement marqués au fer rouge.

2. On utilisait les jeunes hommes comme bouviers, les autres suivant les besoins. Mais on les traitait dans leur travail très sévèrement et on leur fournissait très peu de soins, le strict minimum de nourriture et d’habillement. En conséquence la plupart d'entre eux trouvaient leur moyen de subsistance dans le brigandage et il y avait des meurtres partout depuis ques les brigands s’étaient organisés en les bandes éparpillées de soldats.

3. Les gouverneurs (praetores) tentèrent de les réprimer mais comme ils n'osaient pas les punir en raison de la puissance et du prestige de la noblesse qui possédait ces brigands, ils furent forcés de participer au pillage de la province. En effet la plupart des propriétaires fonciers étaient des chevaliers romains (equites) et comme c'étaient les chevaliers qui étaient en même temps juges, quand des procès portant sur des affaires provinciales étaient intentés contre les gouverneurs, les magistrats avaient peur d’eux.

4. Les esclaves, accablés par leur situation et souvent humiliés et battus au delà de toute raison, ne purent supporter leurs mauvais traitements. Se réunissant quand l'occasion se présentait, ils se mirent à discuter de la possibilité de se révolter et finalement ils mirent leurs projets à exécution.

5. Il y avait un esclave syrien, appartenant à Antigenes d'Henna; il était originaire d’Apamée et avait des dons pour la magie et pour faire des merveilles. Il prétendait prévoir le futur en s'entretenant avec les dieux et par les rêves.  En raison de son talent il trompa beaucoup de monde. Sur sa lancée non seulement il rendit des oracles en se basant sur les rêves mais il prétendit même avoir eu des visions divines et avoir entendu le futur de leurs propres lèvres.

6. Parmi ses nombreuses prophéties quelques unes s’avérèrent par hasard vraies. On ne faisait pas attention à celles qui étaient fausses mais celles qui s’accomplissaient attiraient l'attention. C’est pourquoi sa réputation grandit rapidement. De plus, par un certain strtagème, dans un état de possession divine, il produisait du feu et des flammes à partir de sa bouche et délirait sur l’avenir comme un oracle.

7. Il plaçait le feu et le carburant pour le maintenir dans une noix -- ou quelque chose de semblable -- qui était percée des deux côtés puis la plaçait en bouche et soufflait dessus : il l'allumait alors par étincelles et maintenait une flamme. Avant la révolte il avait l'habitude de dire que la déesse syrienne lui était apparue en lui disant qu'il allait être roi et il le répétait non seulement aux autres mais aussi à son propre maître.

8. Comme il considérait ses affirmations comme des plaisanteries, Antigenes, amusé par sa supercherie, voulut présenter Eunus (c’était le nom de celui qui accomplissait des miracles) à un de ses banquets, le questionna sur sa royauté et lui demanda comment il traiterait chacun des hommes. Eunus fit sans hésitation un exposé qui expliquait avec quelle modération il traiterait les maîtres et en somme il fit un récit coloré de son charlatanisme. Les invités se mirent à rire et certains d'entre eux, prenant une délicieuse friandise sur la table, la lui présentèrent en ajoutant qu’ils faisaient cela pour que, quand il serait devenu roi, il se souvienne de cette faveur.

9. Mais finalement, son charlatanisme eut comme résultat la royauté et pour les faveurs reçues par plaisanterie dans les banquets, son charlatanisme eut en fait comme conséquence la royauté, et les faveurs reçues par plaisanterie lors des banquets il les rendit bien sincérement. Voici comment débuta la révolte.

10. Il y avait un certain Damophilus d'Henna, un homme de grande richesse mais arrogant dans son attitude.. Il maltraitait ses esclaves à l'excès et son épouse Megallis rivalisait aussi avec son mari dans les punitions et dans sa cruauté envers eux. Les esclaves, réduits par ces traitements dégradants au niveau de brutes, décidèrent de se révolter et d’assassiner leurs maîtres. Ils allèrent chez Eunus et lui demandèrent si leur décision avait la faveur des dieux. Eunus recourant à ses cérémonies habituelles leur promit la faveur des dieux et les persuadèrent d’agit.

11. Aussitôt ils rassemblèrent quatre cents esclaves de leurs amis et après avoir pris des armes là où ils les trouvaint, ils allèrent vers la ville d'Henna avec Eunus à leur tête.  Celui-ci accomplissait son miracle de flammes en leur faveur. Quand ils réussirent à pénétrer dans les maisons ce fut le carnage : ils n'épargnèrent même pas les nourrissons.

12. Ils les arrachèrent du sein de leurs mères et les jetèrent sur le sol, quant aux femmes -- et sous les yeux de leurs maris -- les mots ne peuvent indiquer l'ampleur de leurs outrages et les actes de lubricité!  Une foule d'esclaves de la ville les rejoignit ce jour-là. Ils se comportèrent avec une cruauté innommable contre leurs propres maîtres puis s’en prirent aux autres.

13. Quand Eunus et ses hommes apprirent que Damophilus et son épouse étaient dans le jardin qui s'étendait près de la ville, ils envoyèrent quelques hommes de leur bande et les emmenèrent. Tout au long du chemin, ils soumirent  l’homme et son épouse, enchaînés, les mains liées derrière le dos, à de nombreux outrages. Les esclaves n’eurent de la considération que pour la fille du couple à cause de sa gentillesses parce qu'elle avait été toujours compatissante et prête à secourir les esclaves. Cela démontre que les autres ont été traités comme ils l’ont été non à cause de la "sauvagerie naturelle des esclaves" mais plutôt ppour se venger des mauvais traitements précédemment reçus.

14. Les hommes de main traînèrent Damophilus et Megallis dans la ville, comme nous l’avons dit, et les amenèrent au théâtre où la foule des rebelles s'était réunie. Mais quand Damophilus commença à supplier qu'on lui laisse la vie et que par ses paroles il rallia à sa cause une grande partie de la foule, Hermeias et Zeuxis, deux hommes qui le détestaient, le dénoncèrent comme un escroc et sans attendre un véritable procès de l'assemblée, l’un se précipita sur lui avec une épée, l'autre lui coupa la tête à coups de hache. Alors Eunus fut choisi roi non pour son courage viril ou ses capacités en tant que chef militaire mais uniquement pour ses prodiges, pour son initiative de la révolte et parce que son nom semblait contenir un présage favorable car il évoquait le "bon vouloir" envers ses sujets.

15. Nommé commandant en chef des rebelles, il convoqua une assemblée et fit mettre à mort l'ensemble des habitants dHenna sauf les spécialistes dans la fabrication des armes: il les enchaîna et les assigna à cette tâche. Il donna Megallis aux servantes pour faire avec elle tout ce qu’elles voulaient. Elles la soumirent à la torture et la jetèrent d’un précipice. Il assassina lui-même ses propres maîtres Antigenes et Pytho.

16. Il plaça un diadème sur sa tête et se vêtit comme un roi. Il proclama son épouse reine (c’était une amie de Syrie et de la même ville que lui) et il désigna au conseil royal des hommes qu’il considérait doués d'une intelligence supérieure, parmi eux un certain Achaeus (son nom était Achaeus et il était Achéen de naissance), homme qui excella dans l’organisation et dans l'action. En trois jours Eunus arma, du mieux qu’il le pouvait, plus de six mille hommes, sans compter les autres qui le suivaient avec seulement des haches et des hachettes ou des frondes ou des faucilles ou des pieux durcis au feu ou même des broches de cuisine. Il commença par dévaster les campagnes. Puis, comme il continuait à recruter un nombre incalculable d'esclaves, il essaya même d’engager le combat contre les généraux romains. Pour engager le combat souvent il arrivait avec des troupes en nombre supérieur car à ce moment il avait plus de dix mille soldats.

17. A ce moment un Cilicien du nom de Cléon fut l’instigateur d’une révolte avec cent cinquante esclaves. Et bien qu’on espérât partout que les groupes révolutionnaires entrassent en conflit les uns avec les autres et que les rebelles en se détruisant eux-mêmes libérassent la Sicile de la guerre servile, contrairement aux espérances les deux forces s’unirent  : Cléon se mit sous les ordres d’Eunus et s’acquitta de la fonction d’un général au service d’un roi : sa propre bande était composée de cinq mille hommes. Il y avait maintenant environ trente jours que la révolte avait débuté.

18. Peu après, une bataille s’engagea contre Lucius Hypsaeus un général arrivé de Rome. Il avait avec lui huit mille soldats siciliens. Les rebelles remportèrent la victoire car il étaient alors vingt mille. Peu après leur bande atteignit un total de deux cent mille hommes et de nombreuses batailles contre les Romains leur furent favorables. Ils furent battus mais rarement.

19. Comme le bruit s’était répandu dans les environs, une révolte de cent cinquante esclaves, réunis en bande, éclata à Rome, une de plus de mille en Attique et aussi d'autres à Délos et dans beaucoup d'autres endroits. Mais grâce à la vitesse avec laquelle on envoya des forces et à la sévérité des mesures punitives, les magistrats de ces provinces se débarrassèrent immédiatement des rebelles et firent entendre raison à ceux qui hésitaient à se révolter. Cependant en Sicile la révolte se développait.

20. Des villes furent prises avec tous leurs habitants et beaucoup d'armées furent taillées en pièces par les rebelles jusqu'àu moment où le général romain Rupilius reprit Tauromenium pour les Romains après un siège total et en confinant les rebelles dans des conditions d'encerclement et de famine indicibles: la situation était telle qu’ils se mirent à manger les enfants, puis les femmes et finirent par se manger les uns les autres. A cette occasion Rupilius captura Comanus, le frère de Cléon alors qu'il essayait de s'échapper de la ville encerclée.

21. Finalement le syrien Serapion livra la citadelle. Le général s’empara de tous les esclaves fugitifs dans la ville et après les avoir torturés il les jeta du haut d’une falaise. Alors il marcha sur Henna, il en fit le siège de la même manière, mit les rebelles dans une position fâcheuse et leur enleva tout espoir. Cleon vint devant la ville avec quelques hommes mais après une lutte héroïque, couvert de blessures, il fut tué. Rupilius prit aussi cette ville par trahison car il était incapable de la prendre de force.

22. Eunus, avec ses gardes du corps, mille soldats entraînés, se sauva lâchement dans une région montagneuse. Mais les hommes qui l’accompagnaient étaient conscients de l’irréversibilité de leur destin car le général Rupilius marchait déjà contre eux. Il tua les uns par le fer, décapita les autres. Eunus, le faiseur de miracles et le roi, par couardise chercha refuge dans des cavernes. Il en fut délogé avec quatre autres personnes : un cuisinier, un boulanger, un masseur et un quatrième dont la fonction était de l’amuser dans ses beuveries.

23. Eunus fut conduit en prison. Sa chair se décomposa sous une masse de poux. Il trouva une mort qui convenait à un bandit. Il mourut à Murgantia. Alors Rupilius traversa toute la Sicile avec des troupes d’élite et la débarrassa des poches de résistance des bandits plus vite qu’il ne l’avait pensé.

24. Eunus, roi des rebelles, appelé par lui-même Antiochus et sa horde de Syriens rebelles.

S’approchant d’Eunus ils lui demandèrent si son projet avait l'approbation des dieux. Il se mit en transe et quand il sut la raison de leur venue il indiqua clairement que les dieux étaient favorables à leur révolte à condition de ne pas tarder mais de passer immédiatement à l’acte ; en plus il annonça que le Destin avait décidé qu’Henna, la citadelle de toute l'île, devait devenir leur terre. En entendant ces mots, persuadés de l'aide de la Providence dans leur projet, ils furent tellement acquis à la révolte qu'ils la commencèrent immédiatement. Aussitôt ils enlevèrent leurs chaînes et rassemblant ceux qui se trouvaient dans les environs ils se réunirent à environ 400 dans un domaine situé non loin d’Henna. Ils conclurent un accord et pour le sceller ils jurèrent la nuit sur des victimes sacrifiées. Ils s’armèrent chacun comme il le pouvait; mais tous étaient équipés de la meilleure des armes : le but de leur fureur était de liquider leurs maîtres arrogants. Leur chef était Eunus. Avec des cris d'encouragement ils entrèrent de force dans la ville au milieu de la nuit et ils passèrent les habitants au fil de l’épée.

25. Il n'y eut jamais de révolte d’esclaves aussi grande que celle qui éclata en Sicile. Cette révolte amena la calamité sur beaucoup de villes.  Beaucoup d’hommes, de femmes et d’enfants éprouvèrent les plus grands malheurs. Toute l’île courut le danger de tomber aux mains d'esclaves fugitifs qui n’avaient comme unique point de repaire de leur autorité que la douleur excessive d’être nés libres. Pour la plupart des gens ces événements furent une surprise inattendue et soudaine mais pour ceux qui étaient capables de réfléchir ils ne se produisirent pas sans raison.

26. La trop grande prospérité de ceux qui exploitaient les ressources de cette île puissante amena presque tous ceux qui étaient devenus riches d'abord à un train de vie luxueux puis à l'arrogance et à l'insolence. Le résultat fut que les mauvais traitements envers les esclaves et l’éloignement de leurs maîtres allèrent de pair et quand l’occasion se présenta il y eut un violent accès de haine. Ainsi des dizaines de milliers d'esclaves joignirent leurs forces pour éliminer leurs maîtres. A la même période il y eut des événements semblables dans l'ensemble de l'Asie. Quand Aristonicus réclama illégitimement un royaume, les esclaves, en raison des mauvais traitements de leurs maîtres, le rejoignirent dans sa folle entreprise et de grands malheurs s’abattirent sur de nombreuses villes.

27. De la même manière chacun des grands propriétaires fonciers achetait des marchés entiers d’esclaves pour travailler leurs terres; . . . pour les enchaîner, pour épuiser d'autres par la sévérité de leurs tâches et ils les marquèrent aux fers. En conséquence une si grande multitude d'esclaves inonda toute la Sicile que ceux qui en entendaient le nombre restaient incrédules. En fait les Siciliens étaient devenus tellement riches qu’ils rivalisaient maintenant avec les Italiens par leur arrogance, leur avarice et leur bassesse. Et les Italiens qui possédaient un grand nombre d'esclaves habituaient leurs bouviers au crime en ne leur fournissant aucune nourriture et en leur permettant de piller.

28. Un telle permission était donné aux hommes qui avaient la résistance physique pour accomplir leurs méfaits, qui avaient l’envergure et les loisirs d’en saisir l’opportunité. Celui qui voulait de la nourriture était contraint à s'embarquer dans des entreprises périlleuses et on en arriva à une situation d'anarchie. Ils commencèrent à assassiner seuls ou à deux les hommes qui voyageaient dans les coins les plus visités . Ensuite ils commencèrent à attaquer en bande, la nuit, les fermes peu protégées, les détruisirent, s’emparèrent de la propriété en tuant tous ceux qui résistaient.

29. Ils devinrent de plus en plus audacieux au point que les voyageurs n’osèrent plus s’aventurer la nuit en Sicile. Les indigènes ne s’y trouvèrent plus en sécurité : ce n’était que violence, vol et carnage partout. Mais les bouviers grâce à leur habitude de vivre à l’extérieur et leur équipement militaire, avaient le moral au plus haut et devenaient de plus en plus audacieux. Ils avaient des gourdins ou des lances ou bâtons; leurs corps étaient protégés par les peaux de loups ou de sangliers. Leur aspect était terrifiant.

30. De plus chacun avait à ses pieds une meute de chiens de garde. Ils leur avaient donné un caractère et un physique sauvages en les nourrissant abondamment de lait et de viande. Chaque région était parcourue par ces bandes éparses de soldats depuis qu’avec la permission de leurs maîtres on avait donné aux esclaves l’audace avec des armes.

31. Les préteurs essayèrent de contenir ces esclaves enragés mais ils n’arrivèrent pas à les punir en raison de la puissance et de l'influence de leurs maîtres. Ils furent forcés de laisser piller leur province. La plupart des propriétaires fonciers étaient des chevaliers romains et comme c’étaient les chevaliers qui étaient juges, quand les procès concernant des affaires provinciales étaient intentés contre les gouverneurs, les magistrats n’osaient rien dire.

32. Les Italiens qui faisaient de l'agriculture achetèrent un grand nombre d'esclaves. Ils les marquèrent tous au fer rouge mais ne leur fournirent pas suffisamment de nourriture et par un travail dur et accablant ils les amenèrent au .. désespoir.

33. C’est non seulement dans l'exercice de leur pouvoir politique que les hommes importants doivent s’occuper des plus faibles mais c’est aussi dans leur vie privée -- s'ils sont sensibles -- qu’il doivent traiter leurs esclaves avec douceur. L'arrogance mène aux luttes civiles et à la fracture entre citoyens et dans les maisons elle prépare le terrain aux révoltes des esclaves contre des maîtres et aux soulèvements terribles contre l'état entier. Plus la puissance est pervertie par la cruauté et l'anarchie, plus le caractère de ceux qui sont assujettis à cette puissance est rendu brutal jusqu’au désespoir. Celui qui est au bas de la pyramide sociale copie volontairement ses supérieurs dans leur distinction et leur considération mais s'il est privé de la considération qu’on lui doit il en arrive à considérer ceux qui ont agi sévèrement avec eux comme leurs pires ennemis.

34. Il y avait un certain Damophilus, natif d’Henna. C’était un homme très riche mais arrogant. Depuis qu’il possédait une grande quantité de terres et beaucoup de troupeaux de bétail, il se mit à copier non seulement le luxe affiché par les propriétaires fonciers italiens en Sicile mais également le nombre d'esclaves et la cruauté et la sévérité envers eux. Il allait dans ses campagnes avec des chevaux de prix, des chariots à quatre roues et une garde du corps composée d’esclaves. Il se glorifiait en outre de son grand équipage de beaux serviteurs et de ses parasites mal élevés.

35. En ville et dans ses villas il se donna beaucoup de peine pour faire une véritable exposition d’argenterie et de coûteuses nappes de pourpre. Il se faisait faire des repas copieux de façon somptueuse et royale qui surpassaient le luxe des Perses par ses dépenses et son extravagance et ils les surpassaient même en arrogance. En fait sa nature grossière et frustre l’avait mis en possession de d’un pouvoir dont il n’assumait pas la responsabilité et à la tête d'une vaste fortune : ce qui engendra d’abord la satiété, ensuite une fierté démesurée et enfin sa propre destruction et de grandes calamités pour son pays.

36. Il acheta un grand nombre d'esclaves, il les traita honteusement les marquant aux fers rouges les corps d’hommes qui dans leurs propres pays étaient des hommes libres mais qui par leur capture lors de la guerre était devenus des esclaves. Il en mit certains aux fers, d’autres dans des ergastules et il en plaça d’autres comme bouviers mais il négligea de leur fournir l'habillement ou la nourriture approprié.

37. En raison de son humeur arbitraire et sauvage il ne se passait pas un jour que ce même Damophilus ne torture certains de ses esclaves sans aucun motif. Son épouse Metallis qui adorait autant ces punitions arrogantes traitait cruellement ses servantes aussi bien que tous les autres esclaves qui tombaient en son pouvoir. Et en raison des punitions continuelles reçues de tous les deux, les esclaves se mirent à haïr leurs maîtres et considérant qu’il ne pouvait y avoir rien de pire que leurs malheurs actuels commencèrent à conspirer pour se révolter et pour assassiner leurs maîtres.

38. Un jour approché par un groupe de domestiques nus qui lui demandaient des vêtements, Damophilus d'Henna en colère refusa de les écouter. "Eh quoi?" dit-il "Est-ce que ceux qui voyagent dans le pays vont nus? Est-ce qu’il n’offre pas une source d'approvisionnement pour celui qui a besoin de vêtements?" Ayant dit cela, il ordonna de les lier à une colonne, de les rouer de coups et avec arrogance il les renvoya.

39. Il y avait en Sicile une fille de Damophilus, une jeune fille nubile, remarquable par sa simplicité et sa bonté de coeur. Elle avait toujours l’habitude de faire tout ce qu’elle pouvait pour soulager les esclaves battus par ses parents. Comme elle prenait toujours parti pour ceux qui étaient mis aux fers, elle était follement aimée par tous pour sa bonté. A ce moment là les faveurs passées lui valurent la pitié de ceux à qui elle avait montré de la bonté, personne n’eut l’audace de porter la main sur la fille mais ils gardèrent sa jeune beauté fraîche inviolée. Ils choisirent parmi eux des hommes convenables, entr’autres Hermeias, son plus chaud admirateur et l’escortèrent jusqu’à la maison d’un parent à Catane.

40. Bien que les esclaves rebelles eussent de la rage contre la maison entière de leurs maîtres et eussent commis des abus persistants et se fussent vengés, il y a quelques indications que leur sauvagerie n’était pas innée mais qu’elle provenait plutôt du traitement arrogant qu’ils avaient reçus et qui les fit agir alors d'une manière insensée lorsqu’ils se retournèrent contre leurs persécuteurs.

41. Eunus, après s’être proclamé roi, mit tout le monde à mort sauf les gens qui dans le passé, quand son maître l’appréciait, l’avaient admis et lui avaient montré du respect lors de ses prophéties et lui avaient fait des cadeaux à table. Il les éloigna et les laissa libres. C’est un sujet d’étonnement : que leurs destins aient tellement changé et qu'un cadeau aussi insignifiant soit ainsi récompensé et avec pour eux un si grand un avantage.

42. Achaeus, le conseiller du Roi Antiochus [ Eunus ], était loin d'être satisfait de la conduite des esclaves fugitifs.  Il les critiqua pour leur insouciance et les avertit bien fort qu'ils seraient vite punis. Au lieu de le mettre à mort pour son franc-parler, Eunus non seulement lui fit cadeau de la maison de ses anciens maîtres mais le nomma conseiller.

43. Il y eut, en outre, une autre révolte d’esclaves fugitifs qui se réunirent en grand nombre. Un certain Cleon, un Cilicien de la région du Taurus s’était accoutumé dès l'enfance à une vie de brigandage et était devenu en Sicile un gardien de chevaux. Il attaqua constamment des voyageurs et perpétra des meurtres de toutes sortes. A la nouvelle du succès d'Eunus et des victoires des fugitifs qui l’accompagnaient, il se révolta et persuada quelques esclaves de le rejoindre dans sa entreprise folle. Il envahit la ville d'Acragas et de tout le pays environnant.

44. La nécessité qui les pressait et leur pauvreté forcèrent les esclaves révoltés à considérer chaque chose comme acceptable sans avoir le pouvoir de choisir.

45. Ils n’eurent besoin d’aucun présage pour se rendre compte que la ville allait être prise. Il était évident même pour le plus naïfs qu’en raison de la longue période de paix les murs s'étaient émiettés et que maintenant, quand quelques soldats seraient tués, le siège de la ville serait facilement mis en oeuvre.

46, Eunus posta son armée hors de portée de leurs projectiles, se moqua des Romains en disant que c'étaient eux et non ses hommes qui désiraient le combat. Pour les habitants de la ville, à une distance sûre (?), il mit en scène une représentation de mimes dans laquelle les esclaves mettaient en scène la révolte contre leurs différents maîtres, insistant sur leur arrogance et l'insolence excessive qui les avaient menés à l’extermination.

47. Comme pour les aléas de la fortune : bien que certains puissent être convaincus que la Providence ne se soucie de rien, il est pourtant dans l’intérêt de la société que la crainte des dieux soit profondément enfoncée dans les coeurs du peuple. Pour ceux qui agissent honnêtement parce qu'ils sont eux-mêmes vertueux c’est peu de choses mais la grande masse de l'humanité s’abstient de faire le mal pour une unique raison : à cause des pénalités de la loi et du châtiment des dieux.

48. Quand ces immenses troubles s’abattirent sur la Sicile, le petit peuple était non seulement opposé aux riches mais il se réjouissait de leur situation difficile car il ne supportait pas l'inégalité de leurs sorts respectifs et la disparité de leurs modes de vie. Leur envie, comme un chancre, se changea alors en joie quand ils s’aperçurent que le sort magnifique du riche changeait et qu’ils tombaient dans une condition vraiment indigne d’eux. Mais le pis de tout c’est que les rebelles qui avaient pris des dispositions prudentes pour l’avenir et qui n’avaient pas mis le feu aux domaines du pays ni endommagé les biens ni les moissons stockées et qui s'étaient abstenus de ne rien faire de nuisible contre tout ce qui se rapportait à l’agriculture, la populace, prenant prétexte des esclaves fugitifs, fit des incursions dans le pays et avec la méchanceté de l'envie non seulement ils pillèrent les domaines mais mirent aussi le feu aux bâtiments.

 

abdo, is, ere, didi, ditum : placer loin de, écarter, cacher (abditus, a, um : caché, secret)
abstraho, is, ere, traxi, tractum
: tirer, traîner loin de, séparer de; arracher
ad
, prép. : + Acc. : vers, à, près de
ager, agri
, m. : la terre, le territoire, le champ
amplius
, adv. : plus
apud
, prép. : + Acc. : près de, chez
arma, orum
, n. : les armes
bellum, i
, n. : la guerre
capio, is, ere, cepi, captum
: prendre
castellum, i
, n. : la redoute, le fortin
castra, orum
, n. pl. : le camp militaire
catena, ae
, f. : la chaîne
catenatus, a, um
: enchaîné
civis, is
, m. : le citoyen
clades, is
, f. : la blessure, la perte, le dommage, le désastre militaire, la grave défaite
coma, ae
, f. : la chevelure, les cheveux
compes, edis
, f. : (svt au pl.) les entraves
concito, as, are
: pousser vivement, exciter, soulever, enflammer
consumo, is, ere, sumpsi, sumptum
: 1. employer, dépenser 2. consommer, épuiser 3. venir à bout, détruire
contentus, a, um
: content de, satisfait de
crux, crucis
, f. : la croix
cultor, oris
, m. : celui qui cultive, honore, l'agriculteur
cultus, us
, m. : l'action de cultiver, le culte, l'élégance raffinée, l'habillement
cum
, inv. :1. Préposition + abl. = avec 2. conjonction + ind. = quand, lorsque, comme, ainsi que 3. conjonction + subj. : alors que
de
, prép. + abl. : au sujet de, du haut de, de
dea, ae
, f. : la déesse
debeo, es, ere, ui, itum
: devoir
decoro, as, are
décorer, orner, parer
dedecus, oris
, n. : le déshonneur, la honte, l'ignominie, l'infamie
desum, es, esse, defui
: manquer
dignitas, atis
, f. : la dignité, la considération, l'estime, le prestige, l'honorabilité
direptio, ionis
, f. : le pillage, le vol
divinitus
, adv. : d'origine divine
dum
, conj. : 1. + ind. = pendant que, jusqu'à ce que 2. + subj. : pourvu que, le temps suffisant pour que
duo, ae, o
: deux
dux, ducis
, m. : le chef, le guide
eis
, D. ou ABL. PL. de is,ea,is : le, la, les, ce,...
enim
, conj. : car, en effet
ergastulum, i
, n. : l'ergastule (atelier d'esclaves ou bâtiment où on les enfermait; on y enfermait aussi certains condamnés)
et
, conj. : et. adv. aussi
Eunus, ,i
: Eunus (chef des esclaves révoltés en Sicile)
ex
, prép. : + Abl. : hors de, de
exercitus, us
, m. : l'armée
facio, is, ere, feci, factum
: faire
fames, is
, f. : la faim
fanaticus, a, um
: inspiré, rempli d'enthousiasme, exalté, frénétique
ferax, acis
: fertile, fécond

fio, is, fieri, factus sum
: devenir
flamma, ae
, f. : la flamme
frequens, entis
: fréquenté, populaire
fruges, um
, f. : les récoltes
fugitivarius, i
, m. : l'home qui est à la recherche d'esclaves fugitifs
fundo, is, ere, fusi, fusum
: étendre, répandre, disperser
furor, oris
, m. : la fureur, la folie furieuse
Henna, ae
, f. : Henna (ville de Sicile)
hic, haec, hoc
: adj. : ce, cette, ces, pronom : celui-ci, celle-ci
hic
, adv. : ici
Hypsaeus, i
, m. : Hypsée (général romain)
iacto, as, are
: 1. jeter, lancer 2. agiter 3. débattre 4. jeter avec ostentation, vanter
id
, NOM-ACC N. SING. de is, ea, is : il, elle, le, la, ....
ignis, is
, m. : le feu
ille, illa, illud
: adjectif : ce, cette (là), pronom : celui-là, ...
imperator, oris
, m. : le général, l'empereur
imperium, ii
, n. : le pouvoir (absolu)
in
, prép. : (acc. ou abl.) dans, sur, contre
inscriptio, ionis
, f. : l'inscription, le stigmate
insignis, e
: remarquable, extraordinaire (insigne, is, n. : la marque, le signe, l'insigne, la décoration)
inspiro, as, are
: souffler
inter
, prép. : + Acc. : parmi, entre
ipse, a, um
: (moi, toi, lui,...) même
itaque
, conj. : c'est pourquoi, aussi, par conséquent
ius, iuris
, n. : le droit, la justice
latifundium, i
, n. : la grande propriété
latro, onis
, m. : le brigand
leniter
, adv. : doucement
Lentulus, i
, . : Lentulus (nom d'homme)
libertas, atis
, f. : la liberté
magnitudo, dinis
, f. : la grande taille, la grandeur
malus, a, um
: mauvais, malheureux, méchant (malum, i, n. : le mal, le malheur, les mauvais traitements)
Manlius, i,
m. : Manlius (nom d'homme)
materia, ae,
f. : la matière, le sujet, le prétexte
memini, isse
, impér. memento : se souvenir
mille,
n. : mille
miraculum, i
, n. : la chose, le spectacle étonnant
miserabilis, e
: pitoyable, pathétique
modus, i
, m. : la mesure, la limite, la manière
mox
, adv. : bientôt
ne
, 1. adv. : ... quidem : pas même, ne (défense) ; 2. conj. + subj. : que (verbes de crainte et d'empêchement), pour que ne pas, de ne pas (verbes de volonté) 3. adv. d'affirmation : assurément 4. interrogatif : est-ce que, si
nec
, adv. : et...ne...pas
nomen, inis
, n. : 1. le nom, la dénomination 2. le titre 3. le renom, la célébrité (nomine = par égard pour, à cause de, sous prétexte de)
nomino, as, are
: nommer, donner un nom
novissime
, adv. : finalement
numen, inis
, n. : l' assentiment, la volonté ; la volonté des dieux, la puissance divine; un dieu, une divinité
nux, nucis
, f. : la noix
obsideo, es, ere, edi, essum
: être assis; occuper un lieu, assiéger, bloquer, investir
obvius, a, um
: qui se trouve sur le passage de qqn., banal
oppidum, i,
n. : l'oppidum, la ville fortifiée
os, oris
, n. : le visage, la bouche, l'entrée, l'ouverture
ovatio, ionis
, f. : l'ovation, le petit triomphe
per
, prép. : + Acc. : à travers, par
Perpena, ae
, m. : Perpena
pestilentia, ae
, f. : la peste, l'épidémie; l'insalubrité
Piso, onis
, m. : Pison
praebeo, es, ere, bui, bitum
: fournir
praetor, oris,
m. : le préteur
praetorius, a, um
: de préteur
primo
, adv. : d'abord, en premier lieu
probo, as, are
: éprouver, approuver, prouver
proelium, ii
, n. : le combat
profugus, a, um
: fugitif, chassé, errant, vagabond
provincia, ae
, f. : la province
pudeo, es, ere, ui, itum
: avoir honte ; surtout impers. : me pudet + gén. : j'ai honte de...
punio, is, ire, ivi, itum : punir
quam
, 1. accusatif féminin du pronom relatif = que 2. accusatif féminin sing de l'interrogatif = quel? qui? 3. après si, nisi, ne, num = aliquam 4. faux relatif = et eam 5. introduit le second terme de la comparaison = que 6. adv. = combien
quasi
, conj. : comme si; adv. : pour ainsi dire, environ
qui
, 1. n N.M.S ou N.M.PL. du relatif 2. idem de l'interrogatif 3. après si, nisi, ne, num = aliqui 4. Faux relatif = et ei 5. interrogatif = en quoi, par quoi
quid
, 1. Interrogatif neutre de quis : quelle chose?, que?, quoi?. 2. eh quoi! 3. pourquoi? 4. après
si, nisi, ne num = aliquid
quidam, quaedam, quoddam/quiddam
: un certain, quelqu'un, quelque chose
quin
, inv. : pourquoi ne... pas ?, bien plus, construction des verbe de doute négatifs (non dubito quin)
quoque
, adv. : aussi
refringo, is, ere, fregi, fractum
: briser, enfoncer
reliquiae, arum
, f. : les restes
rex, regis
, m. : le roi
Romanus, a, um
: Romain (Romanus, i, m. : le Romain)
sequor, eris, i, secutus sum
: 1. suivre 2. poursuivre 3. venir après 4. tomber en partage
servilis, e
: d'esclave
servus, i,
m. : l'esclave
sexaginta
, inv. : soixante
simulo, as, are
: 1. rendre semblable 2. simuler, feindre, faire semblant
stipo, as, are
: entourer de façon compacte
suburbanus, a, um
: aux portes de la ville, voisin de la ville (suburbanum i, n. : une propriété près de Rome - suburbani, orum : les habitants de la banlieue de Rome)
sulpur, uris
, n. : le souffre
sum, es, esse, fui
: être

sumo, is, ere, sumpsi, sumptum
: 1. prendre, se saisir de 2. choisir 3. s'arroger, s'attribuer 4. admettre
supplicium, i
, n. : le supplice
Syria, ae
, f. : la Syrie
Syrus, a, um
: Syrien
tandem
, adv. : enfin
teneo, es, ere, ui, tentum
: 1. tenir, diriger, atteindre 2. tenir, occuper 3. tenir, garder 4. maintenir, soutenir, retenir 5. lier 6. retenir, retarder, empêcher
terra, ae,
f. : la terre
triumphus, i
, m. : le triomphe (entrée solennelle à Rome d'un général victorieux)

ultimus, a, um
: dernier
ut
, conj. : + ind. : quand, depuis que; + subj; : pour que, que, de (but ou verbe de volonté), de sorte que (conséquence) adv. : comme, ainsi que
vasto, as, are : dévaster
verbum, i, n. 1. le mot, le terme, l'expression 2. la parole 3. les mots, la forme
vicus, i
, m. : le quartier, le village
vinco, is, ere, vici, victum
: vaincre
violo, as, are
: traiter avec violence, profaner, outrager

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