Le temps des Gracques

Réformes agraires

Une terre usurpée

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Ager publicus
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Tite-Live


(59 ACN - 17 PCN)

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Autre texte de Tite-Live

Une longue inimitié

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Biographie

Tite-Live est né à Padoue, mais a vécu à Rome au temps d'Auguste. C'était un honnête homme, un patriote enthousiaste, un admirateur du temps passé; il est l'auteur d'une Histoire Romaine en 142 livres allant des origines de Rome jusqu'à 9 PCN et dont il reste 35 livres.

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Fundus, possessio, ager, praedium?

FUNDUS (terme générique)

Si HUMAIN

POSSESSIO

AGER

pas de droit de propriété droit de propriété
POSSESSIO + AGER = PRAEDIUM

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Une terre usurpée

Aptissimum tempus erat, vindicatis seditionibus, delenimentum animis Bolani agri divisionem obici, quo facto minuissent desiderium agrariae legis quae possesso per iniuriam agro publico patres pellebat; tunc haec ipsa indignitas angebat animos: non in retinendis modo publicis agris quos vi teneret pertinacem nobilitatem esse, sed ne uacuum quidem agrum, nuper ex hostibus captum plebi dividere, mox paucis, ut cetera, futurum praedae

Tite-Live, IV, 51


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Une terre usurpée

." (5) Le moment eût été bien choisi, après avoir frappé les séditions, de proposer, pour calmer les esprits, le partage du territoire de Bola : on eût affaibli par là tout désir d'une loi agraire qui devait chasser les patriciens des héritages publics injustement usurpés. (6) Le peuple était alors vivement préoccupé de cette indignité avec laquelle la noblesse s'acharnait à retenir les terres publiques qu'elle occupait de force, et surtout de son refus de partager avec lui, même les terrains vagues pris naguère sur l'ennemi, et qui deviendraient bientôt, comme le reste, la proie de quelques patriciens.

Tite-Live, IV, 51


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Traduction de

Article by George Long, M.A., Fellow of Trinity College
on pp37-44 of William Smith, D.C.L., LL.D.:
A Dictionary of Greek and Roman Antiquities, John Murray, London, 1875.

Article : Agrariae leges (suite)

Origines de l'Ager Publicus

Nous ne savons rien de l'origine de la terre publique romaine, sauf qu'elle a été acquise par conquête, et une fois acquise elle a appartenu à l'état, c.-à-d., au populus, sous le nom de publicus (populicus). Le populus initial c'était uniquement les patriciens. Nous pouvons supposer que dans les premiers temps de l'état romain, les terres conquises étant la propriété du populus, pouvaient être utilisées par les membres de ce corps social, selon leur bon vouloir. Mais il n'est pas tout à fait évident de savoir comment ces terres conquises ont été initialement occupées. Le passage suivant d'Appien (guerres civiles, i.7) semble donner un compte rendu probable de la façon de faire et qui n'est pas contradictoire avec des faits tels que sont connus en d'autres endroits:. " le Romain, " dit-il, " quand il avait conquis une région de l'Italie prenait une partie des terres ainsi que les villes déjà existantes ou envoiyait des colons romains pour s'installer dans les villes qui existaient déjà. Ces villes étaient conçues pour être des endroits de garnison. De cette terre ainsi conquise immédiatement ils distribuent la partie cultivée à des colons ou la vendent ou la louent. Quant à la terre qui n'était plus entretenue à cause de la guerre et c'était la plus grande partie, comme on n'avait pas le temps de la distribuer, on notifiait publiquement que celui qui en voulait pouvait en attendant cultiver cette terre en donnant comme payement une partie de la production annuelle à savoir un dixième du produit des terres arables et un cinquième de la production des olives et des vignes. Un tarif était également fixé pour ceux qui faisaient paître du bétail (sur cette terre non répartie) sur les animaux plus grands et plus petits. Ceci avait pour but d'augmenter le nombres d'Italiens qui étaient réputés pour leur résistance au travail et pour avoir des auxiliaires. Mais c'est le contraire qui se passa. Ce sont les riches qui occupèrent la plupart de ces terres non réparties et après un long moment ils crurent qu'ils ne seraient jamais privés de celles-ci et voulant posséder les portions qui touchaient leurs terres ils s'emparèrent des parties plus petites qui appartenaient aux pauvres, soit en les achetant, soit par la force : ils devinrent des cultivateurs des zones étendues au lieu de cultivateurs de fermes. Et pour que leurs cultivateurs et bergers puissent être exemptés du service militaire, ils utilisèrent des esclaves à la place des hommes libres et tirèrent un grand profit de leur rapide augmentation favorisée par le fait que les esclaves étaient exempts de service militaire. De cette façon les grands devinrent très riches et les esclaves devinrent nombreux dans tout le pays. Mais ce système réduisit le nombre d'Italiens, qui étaient accablés par la pauvreté, les impôts, et le service militaire. Chaque fois qu'ils avaient un sursis de ces maux, ils n'avaient plus rien à faire parce que la terre était occupée par les riches et ceux-ci utilisaient des esclaves à la place d'hommes libres." Ce passage, bien qu'il semble contenir beaucoup de vérité historique, n'explique pas distinctement le mode initial d'occupation. Nous avons de la peine à croire qu'il n'y avait pas de règles prescrites au sujet de l'occupation de cette terre non répartie. Tite-Live ne dit rien de clair sur la façon dont ces possessions ont été acquises quoiqu'il dise dans quelques passages que les terres conquises ont été occupées par les nobles et que l'occupation (occupatio) dans son sens premier signifie la possession d'une terre inoccupée. Comme le nombre de ces nobles n'était pas très élevé, nous pouvons facilement le concevoir pour les premières périodes de la république qu'ils pouvaient régler par eux-mêmes la façon d'occuper. Les plaintes contre les nobles (patres) peu avant l'établissement des lois liciniennes provenaient de gens qui étaient en désaccord avec ceux qui gardaient des terres qu'ils possédaient illégalement (possesso per injuriam agro), mais aussi qu'ils refusaient de distribuer à la plèbe la terre inoccupée (vacuum agrum ) qui venait d'être prise à l'ennemi (Liv. iv.51, vi.5.35; OCCUPATIO). Probablement, il est arrivé que la terre publique soit occupée ou squatted (pour utiliser une expression nord-américaine) par des aventuriers.


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Ager
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Auteur.

ager, agri, m. : la terre, le territoire, le champ
agrarius, a, um : agraire
ango, is, ere, -, - : serrer, étrangler, tourmenter, inquiéter
animus, i, m. : le coeur, la sympathie, le courage, l'esprit
aptissimus, a, um : superlatif de aptus, a, um : approprié, propre
Bolanus, a, um : l'habitant de Bola (ancienne ville du Latium)
capio, is, ere, cepi, captum : prendre
ceteri, ae, a : pl. tous les autres
delenimentum, i, n. : l'adoucissement, l'apaisement; l'attrait, le charme
desiderium, ii, n. : le manque, le désir, le regret
divido, is, ere, visi, visum : diviser
divisio, ionis, f. : le partage, la répartition, la distribution
ex, prép. : + Abl. : hors de, de
facio, is, ere, feci, factum : faire
futurus, a, um, part. fut. de sum : devant être
hic, haec, hoc : adj. : ce, cette, ces, pronom : celui-ci, celle-ci
hostis, is, m. : l'ennemi
in, prép. : (acc. ou abl.) dans, sur, contre
indignitas, atis, f. : l'indignité, l'humiliation
iniuria, ae, f. : l'injustice, la violation du droit
ipse, a, um : (moi, toi, lui,...) même
lex, legis, f. : la loi, la (les) condition(s) d'un traité
minuo, is, ere, ui, utum : concasser, mettre en pièces, amoindrir
modo, adv. : seulement ; naguère, il y a peu (modo... modo... tantôt... tantôt...)
mox, adv. : bientôt
ne, adv. : ... quidem : pas même, ne (défense) ; conj. + subj. : que (verbes de crainte et d'empêchement), pour que ne pas, de ne pas (verbes de volonté)
nobilitas, atis, f. : la réputation, la noblesse
non, neg. : ne...pas
nuper, adv. : naguère, récemment
obicio, is, ere, ieci, iectum : jeter devant, placer devant
pater, tris, m. : le père, le magistrat
pauci, ae, a : pl. peu de
pello, is, ere, pepuli, pulsum : chasser
per, prép. : + Acc. : à travers, par
pertinax, acis : qui tient bien, qui ne lâche pas prise
plebs, plebis, f. : la plèbe
possideo, es, ere, sedi, sessum : avoir en sa possession, posséder
praeda, ae, f. : le butin, les dépouilles, la proie
publicus, a, um : public
quae, 4 possibilités : 1. N.F.S. N.F.PL. N.N.PL., ACC. N. PL. du relatif = qui, que (ce que, ce qui) 2. idem de l'interrogatif : quel? qui? que? 3. faux relatif = et ea - et eae 4. après si, nisi, ne, num = aliquae
quidem, adv. : certes (ne-) ne pas même
quo, 1. Abl. M. ou N. du pronom relatif. 2. Abl. M. ou N. du pronom ou de l'adjectif interrogatif. 3. Faux relatif = et eo. 4. Après si, nisi, ne, num = aliquo. 5. Adv. =où ? (avec changement de lieu) 6. suivi d'un comparatif = d'autant 7. conj. : pour que par là
quos, 1. ACC. MASC. PL. du relatif. 2. Idem de l'interrogatif. 3. après si, nisi, ne, num = aliquos. 4. faux relatif = et eos
retineo, es, ere, ui, tentum : retenir, maintenir
sed, conj. : mais
seditio, onis, f. : la sédition, la division, la discorde, le soulèvement, la révolte
sum, es, esse, fui : être
tempus, oris, n. : 1. le moment, l'instant, le temps 2. l'occasion 3. la circonstance, la situation
teneo, es, ere, ui, tentum : 1. tenir, diriger, atteindre 2. tenir, occuper 3. tenir, garder 4. maintenir, soutenir, retenir 5. lier 6. retenir, retarder, empêcher
tunc, adv. : alors
ut, conj. : + ind. : quand, depuis que; + subj; : pour que, que, de (but ou verbe de volonté), de sorte que (conséquence) adv. : comme, ainsi que
vacuus, a, um : vide
vindico, as, are : revendiquer, réclamer, venger, punir
vis, -, f. : la force