Scipion Nasica 132 |
VELLEIUS PATERCULUS : Velleius Paterculus fut préfet de cavalerie de Tibère. Il écrivit une Histoire romaine allant du retour de Troie au règne de Tibère. |
VELLEIUS PATERCULUS raconte le rôle de Scipion Nasica dans la mort de Tiberius. Il soutient les valeurs du Grand Pontife contre le fauteur de troubles nommé Tibérius Gracchus. |
le grand-père : Publius CORNELIUS SCIPIO NASICA Periochae, 29. La Mère de l'Ida fut transportée à Rome, de Pessinonte, ville de Phrygie : on avait trouvé dans les livres Sibyllins un oracle en vertu duquel on pourrait chasser d'Italie un ennemi d'une autre race, si la Mère de l'Ida était transportée à Rome. Elle fut livrée aux Romains par Attale, roi d'Asie. C'était une pierre dont les habitants disaient qu'elle était la Mère des Dieux. Elle fut reçue par P. Scipion Nasica, fils de Cnaeus, celui qui était mort en Espagne : il avait été jugé l'homme le meilleur par le sénat, alors qu'il n'était qu'un jeune homme pas encore d'âge à être questeur, parce que la réponse de l'oracle stipulait que cette divinité fût reçue et consacrée par l'homme le meilleur. le père : Publius CORNELIUS SCIPIO NASICA CORCULUM fondateur des portiques sur le Capitole DIODORE DE SICILE : Extraits.XXXV. Le consul Scipion Nasica fut un homme distingué et par la grandeur de sa naissance et par l’éclat de sa vertu : car il descendait de ces hommes célèbres qui avaient porté le surnom d’Africains, d’Asiatiques et d’Espagnols, qu’ils avaient mérité en joignant ces grandes provinces à l’empire romain. Son père surtout et son aïeul avaient été les personnages les plus célèbres de la république ; ils s’étaient vus l’un et l’autre princes du Sénat, et ils opinèrent toujours les premiers jusqu’à la fin de leur vie. Leur aïeul avait été déclaré par le Sénat le plus homme de bien de Rome. Car quand on eut trouvé dans les livres des Sibylles des vers qui ordonnaient aux Romains d’élever un temple à Idaea, mère des dieux et d’apporter sa statue de Pessinonte d’Asie, pour être reçue dans Rome par tous les ordres ou par tous les corps de la ville assemblés ; de telle sorte que les hommes seraient précédés par le plus homme de bien de la ville, et les femmes par la plus vertueuse d’entr’elles : le Sénat voulant se conformer en tout aux ordres donnés par l’oracle, désigna P. Nasica pour le plus honnête homme de la ville, comme Valeria pour la plus vertueuse de toutes les femmes. Il ne se distinguaiat pas seulement par la pitié envers les dieux, mais consulté sur les matières d’état, son avis et la manière même de dire respirait toujours la sagesse et la retenue. En effet, au lieu que Caton qui avait été surnommé le Démosthène de Rome, étant consulté sur quelque manière que ce pût être, après avoir dit son avis sur cette matière, ajoutait toujours, et que Carthage soit détruite : P. Nasica soutenait au contraire qu’il fallait conserver Carthage. L’un et l’autre avis paraissait avoir ses difficultés : mais les plus sages pensaient comme Nasica. Ils disaient que la grandeur et la majesté du peuple romain ne se tiraient pas du nombre de villes qu’ils auraient détruites, mais du nombre de celles auxquelles ils commanderaient. D’ailleurs l’existence de Carthage entretiendrait toujours dans Rome une certaine crainte avantageuse pour maintenir les esprits dans la concorde, et prévenir les vexations des grands à l’égard des petits : seule source de la conservation et de l’agrandissement d’un état. Au lieu qu’ôtant aux Romains cet objet de crainte, il était impossible que les guerres civiles ne s’allumassent dans Rome, et que toutes les villes alliées ne s’élevassent contre elle, pour se venger des vexations et de l’avidité insatiable des gouverneurs et des magistrats qu’on leur envoyait. C’est en effet ce qui arriva aux Romains d’abord après la destruction de Carthage. La chute de cette ville fut suivie des factions les plus turbulentes, des lois agraires, des plus fâcheuses défections de ses alliés, de guerres civiles aussi longues que périlleuses et enfin de tous les maux que Scipion avait prédits. Son fils Nasica devenu un peu plus âgé, accompagné des plus braves sénateurs tua de sa main Tib. Gracchus qui tentait de se faire roi. Le peuple ayant mal pris cette action, et voulant sévir contre les auteurs ; tous les complices qui craignaient la fureur populaire, niaient le fait et tâchaient de se laver du complot par des réponses obliques : le seul Scipion avoua hautement que le coup partait de sa main : et ajouta que ses complices pouvaient avoir ignoré les desseins de Gracchus, mais qu’ils étaient parfaitement connus et de lui et de tout le Sénat. A l’égard du peuple, quoiqu’il eût d’abord regretté la personne du mort, gagné pourtant par l’autorité et par la confiance de celui qui avait fait le coup, il prit enfin le parti de se taire. Scipion Nasica fils de celui dont nous venons de parler, et qui mourut cette année dans son consulat, ne dégénéra point des vertus de ses ancêtres. Plein d’intégrité et de religion, il ne se laissa jamais corrompre par des présents ; et pénétré des préceptes de la plus haute philosophie, il ne se contenta pas d’en faire le sujet le plus ordinaire de ses discours, mais il en fit encore la règle constante de sa vie. |
a,
prép. : + Abl. : à partir de, après un verbe passif = par absens, entis : absent Africanus, a, um : africain alienus, a, um : d'autrui area, ae, f. : le sol libre et uni, l'aire à battre le blé, la place publique, la cour, le vestibule atque, conj. : et, et aussi autem, conj. : or, cependant, quant à - bracchium, ii, n. : le bras Capitolinus, a, um : Capitolin, du Capitole Capitolium, ii, n. : le Capitole caterva, ae, f. : la masse, la troupe, la foule celeberrimus, a, um : superlatif de celeber, bris, bre : très fréquenté, célèbre, très répandu censor, oris, m. : le censeur circumdo, as, are, dedi, datum : entourer clivus, i, m. : la pente Cn, inv. : abréviation de Cnaeus cognatio, ionis, f. : le lien de sang, la parenté concio, is, ire, conciui, concitum : assembler, réunir, mettre en mouvement consilium, ii, n. : le projet, le plan, le conseil consobrinus, i, m. : le cousin germain (côté mère) cum, inv. :1. Préposition + abl. = avec 2. conjonction + ind. = quand, lorsque, comme, ainsi que 3. conjonction + subj. : alors que decurro, is, ere, cucurri, cursum : descendre en courant, se précipiter dego, is, ere : passer le temps eas, 1. ACC. FEM. PL. de is, ea, is : il, elle, le, la, .... 2. 2ème PERS. SING. du SUBJ. PRES. de eo, ire : aller eius, Gén. Sing. de IS-EA-ID : ce, cette, son, sa, de lui, d'elle equester, tris, tre : équestre et, conj. : et. adv. aussi ex, prép. : + Abl. : hors de, de existimo, as, are : estimer facio, is, ere, feci, factum : faire filius, ii, m. : le fils finio, is, ire, ivi, itum : délimiter, finir fragmen, inis, n. : le morceau, le fragment frequentia, ae, f. : l'affluence, l'afflux fugio, is, ere, fugi : s'enfuir, fuir gloriosissime, adv. : très glorieusement Gracchus, i, m. : Gracchus gradus, us, m. : le pas, le degré hortor, aris, ari : exhorter, engager à ico, is, ere, ici, ictum : frapper immaturus, a, um : qui vient trop tôt in, prép. : (acc. ou abl.) dans, sur, contre insisto, is, ere : être assis, s'attacher à intactus, a, um : non touché, intact irruo, is, ere, irrui, - : faire irruption, se précipiter is, NOM M SING de is,ea,id : ce, cette, celui-ci, il Italia, ae, f. : l'Italie iudico, as, are : 1. juger, faire office de juge 2. rendre un jugement 3. requérir 4. décider lacinia, ae, f. : le pan de vêtement, le morceau, le bout laevus, a, um, adj. : gauche, opposé, stupide, aveuglé ; n. : la partie gauche maior, oris : comparatif de magnus. plus grand. maiores, um : les ancêtres) maximus, a, um : superlatif de magnus, a, um : grand melior, oris : comp. de bonus : meilleur mors, mortis, f. : la mort Nasica, ae, m. : Nasica (cognomen de Scipion) nepos, otis, m. : le petit fils ; péj. : le dissipateur, le dépensier non, neg. : ne...pas ob, prép. : + Acc : à cause de omnis, e : tout optimates, ium, m. : les conservateurs, les optimates optimus, a, um : très bon, le meilleur. superlatif de bonus ordo, inis, m. : le rang, l'ordre, la file (de soldats), la centurie P, abréviation de Publius paene, adv. : presque pars, partis, f. : la partie, le côté patria, ae, f. : la patrie patruus, i, m. : l'oncle perniciosus, a, um : pernicieux, funeste, dangereux plebs, plebis, f. : la plèbe pontifex, icis, m. : le pontife porticus, us, f. : le portique possum, potes, posse, potui : pouvoir praefero, fers, ferre, tuli, latum : porter devant, afficher, préférer primus, a, um : premier privatim, adv. : à titre privé, à titre individuel privo, as, are : priver de + abl. (privatus, a, um : particulier) (privatus, i, m. : le simple particulier) pronepos, otis, f. : l'arrière-petite-fille publice, adv. : publiquement, officiellement, aux frais de l'Etat, en masse publicus, a, um : public quam, 1. accusatif féminin du pronom relatif = que 2. accusatif féminin sing de l'interrogatif = quel? qui? 3. après si, nisi, ne, num = aliquam 4. faux relatif = et eam 5. introduit le second terme de la comparaison = que 6. adv. = combien qui, 1. N.M. S., N. M. PL. du pronom relatif = qui 2. faux relatif = et is - et ei 3. NMS ou N.M.PL. de l'interrogatif = qui? quel? 4. après si, nisi, ne, num = aliqui quisquis, quidquid ou quicquid : quiconque res, rei, f. : la chose, l'événement, la circonstance, l'affaire judiciaire; les biens salutaris, is : salutaire, utile, avantageux (- digitus = l'index) salvus, a, um : en bonne santé Scipio, onis, m. : Scipion se, pron. réfl. : se, soi senatus, us, m. : le sénat sequor, eris, i, secutus sum : 1. suivre 2. poursuivre 3. venir après 4. tomber en partage sto, as, are, steti, statum : se tenir debout subsellium, i, n. : le banc (de sénateur), le siège sum, es, esse, fui : être summus, a, um : superlatif de magnus. très grand, extrême superior, oris : plus élevé, supérieur, précédent suus, a, um : adj. : son; pronom : le sien, le leur Tib, abrév. : Tiberius toga, ae, f. : la toge togatus, a, um : vêtu de la toge, donc : citoyen romain totus, a, um : tout entier tum, adv. : alors vir, viri, m. : l'homme, le mari virtus, utis, f. : le courage, l'honnêteté vita, ae, f. : la vie volo, vis, velle : vouloir |
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