Caius
Gracchus |
VELLEIUS PATERCULUS : Velleius Paterculus fut préfet de cavalerie de Tibère. Il écrivit une Histoire romaine allant du retour de Troie au règne de Tibère. |
Déjà les Periochae parlaient pour Caius de perniciosas leges à propos des lois proposées par celui-ci, plus d'un siècle plus tard, Velleius Paterculus n'est pas tendre pour Caius. |
I.
Portrait de Caius Gracchus par Mommsen dans son Histoire romaine
http://bcs.fltr.ucl.ac.be/ENC4/02.html Gaius Gracchus (601-633), plus jeune de neuf ans que son frère, n'avait avec lui que bien peu de ressemblance. Comme Tiberius, il fuyait les joies et les habitudes grossières: comme lui, d'ailleurs, cultivé d'esprit et brave soldat. Il s'était distingué devant Numance, sous les ordres de son beau-frère, et plus tard en Sardaigne. Mais par le talent, le caractère et surtout l'ardeur, il dépassait de beaucoup la taille du premier des Gracques. A la sûreté de sa marche, à la netteté de ses vues, au milieu même des embarras les plus divers et parmi tant d'efforts déployés pour assurer le vote et l'exécution des lois nombreuses dont il se fit plus tard le promoteur, on ne peut méconnaître dans le jeune tribun l'homme d'État de premier ordre. De même, au dévouement entier et fidèle jusqu'à la mort de ses plus proches amis, on jugera quelles facultés aimantes enrichissaient cette noble nature. Durant neuf ans, il avait puisé à l'école de la douleur et des humiliations subies l'énergie de la volonté et de l'action: la flamme de sa haine, comprimée, mais non amoindrie au fond de sa poitrine, allait pouvoir enfin se déchaîner contre le parti coupable à ses yeux des maux de la patrie et du meurtre de son frère. La passion terrible qui s'agitait en lui en avait fait le premier des orateurs que Rome ait jamais entendus: sans cette passion et ses égarements, nous aurions à le compter sans doute parmi les plus grands politiques de son siècle. Que si nous jetons les yeux sur les rares débris de ses plus fameuses harangues, nous y retrouverons la trace d'une puissante et irrésistible parole: nous comprenons encore comment à l'entendre ou seulement à le lire, on se sentait emporté par l'ouragan de son discours. Toutefois, si grand orateur qu'il fût, la colère le dominait souvent, et alors le flot se troublait ou s'aheurtait, au plus fort de son éloquence. Image fidèle de sa carrière politique et de ses souffrances! Chez lui, plus rien de la veine sentimentale de Tiberius, de cette débonnaireté à vue courte et peu claire, recourant aux supplications et aux larmes pour ramener un adversaire politique. Entrant au contraire et sans broncher dans la voie de la révolution, il marche droit à son but et à sa vengeance! "Comme toi," lui écrit sa mère, "j'estime que rien n'est plus beau et plus grand [que la vengeance]: à la condition, toutefois, que la République en sorte saine et sauve! S'il n'en est point ainsi, que nos ennemis vivent et vivent longtemps et partout; qu'ils restent ce qu'ils sont, plutôt que de faire crouler et périr la patrie." Cornélie savait son fils par coeur. Il professait la maxime toute contraire. Il voulait se venger de ce misérable gouvernement, se venger à tout prix, dût Rome sombrer, et lui-même avec Rome! Se sentant voué au même destin précoce que son frère, il ne fit que se hâter davantage, pareil à l'homme mortellement blessé qui se précipite sur l'ennemi. La mère des Gracques pensait plus noblement, qui en doute? Mais la postérité, éprise du fils, de cette nature italienne si profondément passionnée et brûlante, a mieux aimé le plaindre que le blâmer. Elle n'a point eu tort en cela (Mommsen, Histoire romaine, p.115-116). II. Les lois de Caius http://www.cliohist.net/antique/rome/repub/cours/chap4.html Lui aussi pense que le
tribunat de la plèbe est un moyen politique puissant. En 124 il se fait
élire pour l'année 123. Appien précise contre le sénat et de la manière
la plus brillante. 1) Les mesures décidées a. Les mesures agraires Il s'appuie sur la lex
Sempronia, dont il a été chargé de l'application. Il la modifie néanmoins
sur quelques points, notamment en excluant les récupérations de terres
de l'ager
publicus appartenant
aux sénateurs. C'est un souci de ménagement. b. Les mesures frumentaires Elles sont regroupées dans
la lex Sempronia frumentaria. Elle est votée en
faveur des plus déshérités de Rome ; c'est une nouveauté. Chaque
citoyen de Rome pauvre reçoit tout les mois cinq modii ; cinq
boisseaux (45 L) de blé par mois à prix réduit. c. Mesures juridiques Caius crée des tribunaux où
les sénateurs sont à égalité avec les chevaliers. Ils sont 600 en
tout, et c'est parmi ceux-ci que l'on choisit les juges. Caius casse ainsi
le monopole judiciaire du Sénat. 2) L'échec de Caius Sempronius Gracchus Jusqu'en 122,
Caius réussit à se protéger, mais il va trop loin quand il veut donner
la citoyenneté romaine aux latins et le ius latinum
à tous les italiens. A terme, c'est l'accord de la citoyenneté romaine
à toute l'Italie. Caius rencontre finalement l'hostilité du Sénat, mais
aussi de ses amis et des chevaliers : ceux-ci qui étaient religieusement
contre la fondation de Carthage.
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a,
prép. : + Abl. : à partir de, après un verbe passif = par acrior, oris : comparatif de acer, acris, acre : vif, aigu ad, prép. : + Acc. : vers, à, près de ager, agri, m. : la terre, le territoire, le champ aliquando, adv. : un jour, une fois Alpes, ium, f. :les Alpes alter, era, erum : l'autre (de deux) animus, i, m. : le coeur, la sympathie, le courage, l'esprit annus, i, m. : l'année caveo, es, ere, cavi, cautum : faire attention, veiller à ce que (cautus, a, um : sûr, en sécurité, défiant, circonspect) civis, is, m. : le citoyen civitas, atis, f. : la cité, l'état colonia, ae, f. : la ferme, la colonie constituo, is, ere, tui, tutum :1. placer devant, dresser 2. fixer 3. établir, décider continuo, as, are : faire suivre immédiatement, faire succéder sans interruption cum, inv. :1. Préposition + abl. = avec 2. conjonction + ind. = quand, lorsque, comme, ainsi que 3. conjonction + subj. : alors que decem, adj. num. : dix deinde, adv. : ensuite denique, adv. : enfin divido, is, ere, visi, visum : diviser do, das, dare, dedi, datum : donner eam, 1. Acc. fem. sig. de IS-EA-ID = la (pronom), ce, cette 2. 1ère pers. sing. du Subj. Présent de IRE : aller eius, Gén. Sing. de IS-EA-ID : ce, cette, son, sa, de lui, d'elle eloquentia, ae, f. : l'éloquence eques, itis, m. : le chevalier, le cavalier error, oris, m. : l'erreur, la tromperie et, conj. : et. adv. aussi etiam, adv. : encore, en plus, aussi, même, bien plus exemplum, i, n. : l'exemple extendo, is, ere, tendi, tensum (tum) : étendre, étirer, allonger, élargir frater, tris, m. : le frère fraternus, a, um : de frère, fraternel frumentum, i, n. : le blé furor, oris, m. : la fureur, la folie furieuse Gaius, i, m. : Gaius, Caius Gracchus, i, m. : Gracchus gratia, ae, f. : la grâce, la reconnaissance (gratias agere = remercier), gratia + Gén : en vue de habeo, es, ere, bui, bitum : avoir (en sa possession), tenir (se habere : se trouver, être), considérer comme hic, haec, hoc : adj. : ce, cette, ces, pronom : celui-ci, celle-ci hic, adv. : ici idem, eadem, idem : le (la) même immotus, a, um : sans mouvement, immobile in, prép. : (acc. ou abl.) dans, sur, contre ingenium, ii, n. : les qualités innées, le caractère, le talent, l'esprit, l'intelligence ingredior, eris, i, gressus sum : entrer instituo, is, ere, tui, tutum : organiser, entreprendre interpono, is, ere, posui, positum : placer entre, opposer Italicus, a, um : italien iudicium, ii, n. : le jugement, la décision iugera, um, n. : l'arpent, le jugère lex, legis, f. : la loi, la (les) condition(s) d'un traité Licinius, a, um : de Licinius longe, inv. : longuement, au loin maior, oris : comparatif de magnus. plus grand. maiores, um : les ancêtres) mors, mortis, f. : la mort nihil, indéfini : rien novus, a, um : nouveau occupo, as, are : se saisir de, envahir, remplir, devancer, couper (la parole) omnis, e : tout paene, adv. : presque plebs, plebis, f. : la plèbe plus, adv. : plus, davantage portorium, i, n. : le péage possum, potes, posse, potui : pouvoir potentia, ae, f. : la puissance praemunio, is, ire, ivi, itum : fortifier d'avance praestantior, oris : comparatif de praestans, antis : supérieur, remarquable princeps, ipis, n. m. et adj. : premier, chef, empereur provincia, ae, f. : la province quam, 1. accusatif féminin du pronom relatif = que 2. accusatif féminin sing de l'interrogatif = quel? qui? 3. après si, nisi, ne, num = aliquam 4. faux relatif = et eam 5. introduit le second terme de la comparaison = que 6. adv. = combien qui, 1. N.M. S., N. M. PL. du pronom relatif = qui 2. faux relatif = et is - et ei 3. NMS ou N.M.PL. de l'interrogatif = qui? quel? 4. après si, nisi, ne, num = aliqui 6. en quoi quies, etis, f. : la tranquillité, le repos quietus, a, um : paisible, calme, sans ambition quin, inv. : pourquoi ne... pas ?, bien plus, construction des verbe de doute négatifs (non dubito quin) quingenti, ae, a : cinq cents quisquam, quaequam, quidquam ou quic- : quelque, quelqu'un, quelque chose quod, 1. pronom relatif nom. ou acc. neutre singulier : qui, que 2. faux relatif = et id 3. conjonction : parce que, le fait que 4. après si, nisi, ne, num = aliquod = quelque chose 5. pronom interrogatif nom. ou acc. neutre sing. = quel? regalis, e : royal, de roi, digne d'un roi relinquo, is, ere, reliqui, relictum : laisser, abandonner repeto, is, ere, ivi/ii, titum : chercher de nouveau, chercher à récupérer repleo, es, ere, evi, etum : remplir senatus, us, m. : le sénat similis, e : semblable status, us, m. : l'attitude, la position, la forme de gouvernement, le bon état sum, es, esse, fui : être summus, a, um : superlatif de magnus. très grand, extrême tam, adv. : si, autant Tib, abrév. : Tiberius tranquillus, a, um : calme, tranquille transfero, fers, ferre, tuli, latum : transporter, transférer, transcrire tribunatus, us, le tribunat usque, prép. : usque ad, jusqu'à vel, adv. : ou, ou bien, même, notamment (vel... vel... : soit... soit...) veto, as, are, ui, itum : interdire vindico, as, are : revendiquer, réclamer virtus, utis, f. : le courage, l'honnêteté |
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