5. Τοιούτους
ἔδει καὶ τοὺς λοιποὺς εἶναι πλείους· ὡς τοῖς γε μὴ τοῦτο ποιοῦσι
ἐρεῖ τις « Τί μικρολόγος εἶ; » - « Πλεῖαί τοι οἶνου κλισίαι· δαίνυ
δαῖτα γέρουσι θάλειαν· ἐοικέ τοι. » Τοιοῦτος ἦν τῇ μεγαλοψυχίά ὁ
᾿Αλέξανδρος
Livre I. 3 d
C'est ainsi que doivent agir tous les hommes riches. A ceux qui
n'agissent pas ainsi on leur dira : « Pourquoi es-tu si avare? - Les
tentes sont assurément pleines de vin; déployez un repas magnifique
pour les vieillards : cela leur convient. * » C'est dans cette
magnificience que vivait Alexandre le Grand.
* Iliad IX. 70, VII. 475
Παρ' ῾Ομήρῳ
δὲ οἱ ἀριστεῖς κοσμίως δειπνοῦσιν ἐν ᾿Αγαμέμνονος. Εἰ δ' ἐν
᾿Οδυσσείᾳ φιλονεικοῦσιν ᾿Αχιλλεὺς καὶ ᾿Οδυσσεὺς καὶ ᾿Αγαμέμνων «
Χαῖρε νόῳ », ἀλλ' ὠφέλιμοι αἱ φιλοτιμίαι ζητούντων <εἰ> λόγῳ ἢ μάχῃ
αἱρεθῆναι δεῖ τὸ ῎Ιλιον. ᾿Αλλ' οὐδ' ὅτε μνηστῆρας εἰσάγει μεθύοντας,
οὐδὲ τότε τοιαύτην ἀκοσμίαν εἰσήγαγεν ὡς Σοφοκλῆς καὶ Αἰσχύλος
πεποιήκασιν, ἀλλὰ πόδα βόειον ἐπὶ τὸν ᾿Οδυσσέα ῥιπτούμενον.
31. Καθέζονται δ' ἐν τοῖς συνδείπνοις οἱ ἥρωες, οὐ κατακέκλινται.
Τοῦτο δὲ καὶ παρ' ᾿Αλεξάνδρῳ τῷ βασιλεῖ ἐνίοτε ἦν, ὥς φησι Δοῦρις.
῾Εστιῶν γοῦν ποτε ἡγεμόνας εἰς ἑξακισχιλίους ἐκάθισεν ἐπὶ δίφρων
ἀργυρῶν καὶ κλιντήρων, ἁλουργοῖς περιστρώσας ἱματίοις. ῾Ηγήσανδρος
δέ φησι οὐδὲ ἔθος εἶναι ἐν Μακεδονίᾳ κατακλίνεσθαί τινα ἐν δείπνῳ,
εἰ μή τις ἔξω λίνων ὗν κεντήσειεν· ἕως δὲ τότε καθήμενοι ἐδείπνουν.
Κάσανδρος οὖν πέντε καὶ τριάκοντα ὢν ἐτῶν ἐδείπνει παρὰ τῷ πατρὶ
καθήμενος, οὐ δυνάμενος τὸν ἆθλον ἐκτελέσαι καίπερ κυνηγὸς ἀγαθός
Livre I. 17 e – 18 a
Chez Homère, les nobles mangent avec décence dans la tente
d'Agamemnon. Mais, dans l'Odyssée, Achille et Ulysse se querellent
et Agamemnon “se réjouit intérieurement.” Mais leurs disputes
étaient toujours utiles quand ils cherchaient s'il fallait prendre
Troie soit par stratagème soit par combat. Mais lorsqu'Homère
introduit les prétendants ivres, il ne dépeint leur conduite
indécente comme l'ont faits Sophocle et Eschyle : il fait simplement
mention d'un pied de boeuf lancé vers Ulysse.
Lors des banquets, les héros sont assis et non couchés. C'était
aussi parfois le cas à la cour du roi Alexandre, selon Douris. C'est
arrivé, en tout cas, quand il a reçu presque six mille officiers :
il les a fait asseoir sur des tabourets argentés et sur des divans,
déployant des manteaux pourpre sur les sièges. Hégésandre dit qu'en
Macédoine ce n'était pas l'habitude qu'on se couche lors d'un repas
à moins d'avoir transpercé un sanglier sans employer de filet. Avant
cela on devait manger assis. C'est pourquoi Cassandre, à trente-cinq
ans, continuait à manger assis chez son père, ne pouvant accomplir
l'exploit, bien qu'il fût courageux et bon chasseur.
Φύλαρχος δὲ
Σανδρόκοττόν φησι τὸν ᾿Ινδῶν βασιλέα Σελεύκῳ μεθ' ὧν ἔπεμψε δώρον
ἀποστεῖλαί τινας δυνάμεις στυτικὰς τοιαύτας ὡς ὑπὸ τοὺς πόδας
τιθεμένας τῶν συνουσιαζόντων οἷς μὲν ὁρμὰς ἐμποιεῖν ὀρνίθων δίκην,
οὓς δὲ καταπαύειν.
Livre I. 18 d – e
Et Phylarchus raconte que parmi les présents que le roi indien
Sandrocottus envoya à Seleucus il y avait des aphrodisiaques si
efficaces qu'une fois placés sous les pieds d'amoureux ils ont
causés chez certains des éjaculations comme celles des oiseaux,
alors que chez d'autres ils les ont empêchées tout à fait.
34. ῞Οτι
᾿Αριστόνικον τὸν Καρύστιον, τὸν ᾿Αλεξάνδρου σφαιριστήν, ᾿Αθηναῖοι
πολίτην ἐποιήσαντο διὰ τὴν τέχνην καὶ ἀνδριάντα ἀνέστησαν. Τὰς γὰρ
βαναύσους τέχνας ῞Ελληνες ὕστερον περὶ πλείστου μᾶλλον ἐποιοῦντο ἢ
τὰς κατὰ παιδείαν γινομένας ἐπινοίας. ῾Εστιαιεῖς γοῦν καὶ ᾿Ωρεῖται
Θεοδώρου τοῦ ψηφοκλέπτου ἐν θεάτρῳ χαλκῆν εἰκόνα ἀνέθηκαν ψῆφον
κτατοῦσαν· ὡς αὕτως Μιλήσιοι ᾿Αρχελάου τοῦ κιθαριστοῦ. ᾿Εν δὲ Θήβαις
Πινδάρου μὲν οὐκ ἔστι εἰκών, Κλέωνος δὲ τοῦ ᾦδοῦ, ἐφ' ἧς
ἐπιγέγραπται
Πυθέα υἱὸς ὅδ' ἐστὶ Κλέων Θηβαῖος ἀοιδός,
ὃς πλείστους θηντῶν ἀμφέθετο στεφάνους
κρατὸς ἐπὶ σφετέρου, καὶ οἱ κλέος οὐρανόμηκες.
Χαῖρε, Κλέων, Θήβας πατρίδ' ἐπευκλεῖσας.
῾Υπὸ τούτου τὸν ἀνδριάντα, ὅτε ᾿Αλέξανδρος τὰς Θήβας κατασκάπτων...,
φησὶ Πολέμων φεύγοντά τινα χρυσίον εἰς τὸ ἱμάτιον κοῖλον ὂν
ἐνθέσθαι, καὶ ἀνοικιζομένης τῆς πόλεως ἐπανελθόντα εὑρεῖν τὸ χρυσίον
μετὰ ἔτη τριάκοντα.
Livre I. 19 a - c
Aristonicos de Carystos, le joueur de balle d'Alexandre, fut fait
citoyen par les Athéniens en raison de sa compétence, et on lui
érigea une statue. Plus tard les Grecs ont estimé plus les arts
manuels que les facultés intellectuelles. c'est pourquoi les
habitants d'Hestiaea et d'Oreus, ont élévé dans leur théâtre une
statue en bronze du jongleur Theodoros, tenant un caillou dans la
main. De même les Milésiens en ont érigé une d'Archelaos le joueur
de lyre, et bien qu'il n'y ait aucune statue de Pindare à Thebes, il
y en a une du chanteur Cléon, sur laquelle se trouve cette
inscription :
"Voici le fils de Pytheas, Cléon, l'aède de Thèbes, qui a placé sur
son front plus de lauriers que tout les autres mortels, et dont la
gloire a atteint les cieux. Adieu, Cléon tu as glorifié Thèbes, ta
terre natale."
Selon Polémon, quand Alexandre rasa la ville de Thèbes, un réfugié
plaça une somme d'argent dans le manteau creux de cette statue, et
tente ans plus tard quand la ville fut reconstruite il rentra et
retrouva l'argent.
῎Ενδοξοι δ'
ἦσαν καὶ παρ' ᾿Αλεξάνδρῳ θαυματοποιοὶ Σκύμνος ὁ Ταραντῖνος,
Φιλιστίδης ὁ Συρακούσιος, ῾Ηράκλειτος ὁ Μιτυληναῖος.
Livre I. 20 a.
Du temps d'Alexandre, il y avait de célèbres illusionistes : Scymnus
de Tarente, Philistides de Syracuse et Heracleitos de Mitylène.
40. ᾿Ορχήσεις
δὲ ἐθνικαὶ αἵδε· Λακωνικαί, Τροιζήνιαι, ᾿Επιζεφύριοι, Κρητικαί,
᾿Ιωνικαί, Μαντινικαί ἃς προκρίνει ᾿Αριστόξενος διὰ τὴν τῶν χειρῶν
κίνησιν. Οὕτως δ' ἦν ἔνδοξον καὶ σοφὸν ἡ ὄρχησις ὥστε Πίνδαρος τὸν
᾿Απόλλωνα ὀρχηστὴν καλεῖ·
᾿Ορχήστ' ἀγλαίας ἀνάσσων,
εὐρυφάρετρ' ῎Απολλον,
καὶ ῞Ομηρος ἢ τῶν ῾Ορμηριδῶν τις ἐν τῷ εἰς ᾿Απόλλωνα ὕμνῳ φησίν·
᾿Απόλλων
φόρμιγγ' ἐν χείρεσιν ἔχων χάριεν κιθάριζε,
καλὰ καὶ ὕψι βιβάς.
Εὕμηλος δὲ ὁ Κορίνθιος ἢ ᾿Αρκτῖνος τὸν Δία ὀρχούμενόν που παράγει
λέγων·
Μέσσοισιν δ' ὠρχεῖτο πατὴρ ἀνδρῶν τε θεῶν τε.
Θεόφραστος δὲ πρῶτον φησι ῎Ανδρωνα τὸν Καταναῖον αὐλητὴν κινήσεις
καὶ ῥυθμοὺς ποιῆσαι τῷ σώματι αὐλοῦντα. ὅθεν σικελίζειν τὸ ὀρχεῖσθαι
παρὰ τοῖς παλαιοῖς· μεθ' ὃν Κλεόλαν τὸν Θηβαῖον. ᾿Ορχησταὶ δὲ
ἔνδοξοι Βολβὸς μὲν παρὰ Κρατίνῳ καὶ Καλλίᾳ, Ζήνων δὲ ὁ Κρὴς ὁ πάνυ
᾿Αρταξέρξῃ προσφιλέστατος παρὰ Κτησίᾳ. ᾿Αλέξανδρος δὲ ἐν τῇ πρὸς
Φιλόξενον ἐπιστολῇ μέμνηται Θεοδώρου καὶ Χρυσίππου.
Livre I. 22 b - d
Voici les danses nationales : Laconiennes, Trézéniennes,
Epizephyriennes, Crétoises, Ioniennes, et Mantinéennes; cette
dernière était préférée par Aristoxène en raison du mouvement des
bras. La danse était tellement estimée et elle impliquait un tel art
que Pindare appelle Apollon "danseur":
"Danseur, seigneur de la beauté, toi Apollon au large carquois. !"
Et Homère, ou un des Homérides, dans l'hymne à Apollon dit,
"Apollo, la lyre à la main, joue agréablement tout en marchant en
haut et avec élégance."
Et Eumelos de Corinthe (ou était-ce Arctinos?) présente Zeus en tant
que danseur par ces mots:
"Et au milieu dansait le père des dieux et des hommes."
Théophraste dit qu'Andron, joueur de flûte de Catane, fut le premier
à ajouter des mouvements rythmiques du corps au jeu de la flûte;
c'est pourquoi "faire le Sicilien" signifie "danser" chez les
anciens. Après lui il y eut Cléolas de Thèbes. Il y eut aussi comme
danseurs célèbres Bolbus, mentionné par Cratinus et Callias, et
Zénon de Crète, grand favori d'Artaxerxés, mentionné par Ctésias.
Alexandre, lui aussi, dans sa lettre à Philoxène, mentionne
Théodoros et Chrysippos.
῞Οτι παρ'
᾿Ινδοῖς τιμᾶται δαίμων, ὥς φησι Χάρης ὁ Μιτυληναῖος, ὃς καλεῖται
Σοροάδειος· ἑρμηνεύεται δὲ ῾Ελλάδι φωνῇ οἰνοποιός.
Livre I. 27 d
Chez les Indiens on adore une divinité - comme l'indique Charès de
Mitylène - dont le nom est Soroadeios; on le traduit en Grec par
vigneron.
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