Épicure dit : "Quand j'étais malade, je ne m'entretenais avec personne des
souffrances de mon corps ; jamais, dit-il, je n'en parlais à ceux qui venaient
me visiter. Toujours je discutais sur mon chapitre habituel, la nature des
choses ; je cherchais à voir comment la pensée, bien qu'en communication avec
ces sortes de mouvements qui affectent le corps, peut-être exempte de trouble,
en se maintenant dans la jouissance du bien qui lui est propre. Je ne donnais
pas, dit-il encore, une occasion aux autres de s'enorgueillir par l'idée de
l'importance de leurs secours. Ma vie, même alors, était heureuse et
tranquille." Imite donc Épicure : dans la maladie, si tu es malade, dans tous
les accidents de la vie ; car il ne faut jamais défaillir à la philosophie,
quelques circonstances qui adviennent, ni partager les sottises des ignorants et
de ceux qui ne connaissent pas la nature des choses.
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