Hydace

HYDACE

 

CHRONIQUE

Oeuvre numérisée et traduite par Marc Szwajcer

 

 

 

 

 

 

HYDACE[1]

CHRONIQUE[2]

(379 – 469)

PROLOGUE.

Hydace, serviteur de notre Seigneur Jésus-Christ, à tous ceux qui croient en notre Seigneur Jésus-Christ

et le servent dans la vérité, salut.

Les œuvres des hommes les plus estimables en tout, ceux surtout que l’on considère avoir touché la vérité par leur foi catholique et la perfection de leur vie, brillent par la beauté du langage mais se recommandent aussi à notre admiration par leur mérite, car elles jouissent d’une pérennité remarquable.

Hydace, natif de la cité de Lémica dans la province de Galice, élevé au haut ministère épiscopal par la faveur divine plus que par mes propres mérites, parvenu tant à la fin de mes jours, qu’habitant à l’extrémité de la terre, bien que très peu versé dans les sciences profanes, et encore moins dans la lecture salutaire des livres saints, j’ai continué des travaux antérieurs, suivant les possibilités de mon intelligence et de mon verbe, dans le chemin tracé par les saints et les Pères très érudits. Le premier d’entre eux est Eusèbe, évêque de Césarée, qui a écrit, parmi de nombreux écrits, ses histoires ecclésiastiques en grec, à partir du début du règne du roi Ninus, empereur des Assyriens, d’Abraham, patriarche des Hébreux, et les autres rois contemporains, jusqu'à la vingtième année de l'empereur Auguste Constantin, où se termine sa Chronographie. Un écrivain contemporain prit la suite, le prêtre Jérôme, surnommé Eusèbe, parfait connaisseur de toutes sortes de monuments historiques et littéraires ; il traduisit son œuvre du grec en latin, et la continua de l’an XX de Constantin, jusqu'à l’an XIV de Valens. Il est possible qu’à l’époque où il vécut dans les lieux saints à Jérusalem, depuis cette année de Valens susmentionnée jusqu'à la fin de sa vie, il ait ajouté beaucoup d’événements qui se passèrent après ; car, tant qu'il put le faire, il ne cessa jamais d'écrire sur tel ou tel autre sujet. Je suis certain de l’avoir vu, étant encore très jeune au moment de mon pèlerinage dans ces régions, où il resta heureux quelques années. Si donc je prends la suite de son propre travail, on saura de façon certaine ceux par les mains desquels sont passés tous ses écrits, mais, comme il dit avec un soin particulier quelque part[3] que, à cause de l’arrivée des barbares déchaînés dans l'empire romain, tout fut bouleversé et dans la confusion, j’en déduis qu’à cette chronologie déjà ajoutée par lui, il n’a rien ajouté lui-même sur les temps suivants.

Toutefois, comme le cours de l'histoire nous amène, comme nous l’avons déjà dit, jusqu'à notre époque, et que le manuscrit de cette histoire, qui m'est arrivé entre les mains est l'œuvre de quelqu'un qui n'avait pas vécu à notre époque, l’idée m’est venue de parler de ce que je savais en suivant les pas de ceux des deux auteurs indiqués précédemment, même si je devais marcher moins bien qu’eux à tout point de vue.

Les suivant fidèlement avec le regard du cœur, et utilisant tantôt les travaux d'autres auteurs, tantôt l'histoire authentique de témoins sûrs, tantôt mes connaissances acquises à la triste époque de mon existence, j'ai ajouté ce qui suit, dont tu distingueras le contenu historique, ô lecteur, de la façon suivante: ce qui est compris de l'an I de Théodose Auguste jusqu’à l’an III de Valentinien Auguste, fils de la reine Placidia, pour obéir à la préoccupation susdite, j’ai utilisé des documents écrits ou des relations orales. Ensuite, consacré, malgré mon peu de mérite, à l’épiscopat, et bien placé pour connaître les calamités d’une si triste époque, j'ai dépeint à la fois la fin de l'Empire romain enfermé dans une situation critique avant sa chute et, ce qui est plus triste encore, le honteux état de l'église dans cette extrême partie de la terre appelée la Galice ; la mort de l'honnête liberté, effet de créations indiscrètes et la ruine quasi-totale de la religion, dominant la discipline divine, en raison des profonds troubles produits par les nations iniques et furieuses. Ayant rapporté tout cela, il reste à compléter l'histoire de tels malheurs pour ceux qui s’affligent des temps à venir. je laisse le soin d'achever l’histoire de tels malheurs à ceux qui s’affligent des temps à venir.

 

 

 

 

HYDATII EPISCOPI CHRONICON

 

Romanorum XXXIX, THEODOSIUS per Gratianum in consortium regni assumptus, cum ipso, et Valentiniano juniore regnat annis XVII.

I. Theodosius natione Hispanus, de provincia Gallaecia, civitate Cauca, a Gratiano augustus appellatur.

Inter Romanos et Gothos multa certamina conseruntur.

II. Theodosius Constantinopolim ingreditur in primo consulatu suo, quem cum Gratiano agebat augusto.

Alexandriae XXI habetur episcopus Theophilus vir eruditissimus, insignis qui a primo consulatu Theodosii augusti Laterculum per centum annos digestum de paschae observatione conscripsit.

III. (Olymp. CCXC.) Athanaricus, rex Gothorum, apud Constantinopolim decimo quinto die ex quo a Theodosio fuerat susceptus, interiit.

IV. (Aer. Hisp. CDXC.) Gothi infida Romanis pace se tradunt.

Ambrosius in Italia Mediolani episcopus, Martinus in Galliis Turonis episcopus, et vitae meritis et patratis miraculis virtutum habentur insignes.

V. Theodosius Arcadium filium suum augustum appellans, regni facit sibi esse consortem.

VI. (Eus. MMCD.) Honorius nascitur filius Theodosii.

Legati Persarum ad Theodosium Constantinopolim veniunt.

VII. (Olymp. CCXCI.) Greothingorum gens a Theodosio superatur.

Priscillianus declinans in haeresim Gnosticorum, per episcopos quos sibi in eadem pravitate collegerat, Abulae episcopus ordinatur: qui aliquot episcoporum conciliis auditus, Italiam petit et Romam. Ubi ne ad conspectum quidem sanctorum episcoporum Damasi et Ambrosii receptus, cum his cum quibus iverat, redit ad Gallias. Inibi similiter a sancto Martino episcopo, et ab aliis episcopis haereticus judicatus, appellat ad Caesarem quia in Galliis his [Ms. hisdem] diebus potestatem tyrannus Maximus obtinebat imperii.

VIII. Arcadii quinquennalia celebrantur.

Romanae Ecclesiae XXXVI habetur episcopus SIRICIUS.

IX. Priscillianus propter supra dictam haeresem ab episcopatu depulsus, et cum ipso Latronianus laicus, aliquantique sectatores ejus apud Trevirim sub tyranno Maximo caeduntur. Exin in Gallaeciam Priscillianistarum haeresis invasit.

X. Maximus tyrannus occiditur per Theodosium tertio lapide ab Aquileia quinto kalendas Augustas: et eodem tempore vel ipso anno in Galliis per Arbogastem [Ms. Arvagastem] comitem filius Maximi nomine Victor exstinctus est.

Cynegius Theodosii praefectus habetur illustris, qui factis insignibus praeditus et usque ad Aegyptum penetrans gentium simulacra subvertit.

XI. (Olymp. CCXCII.) Theodosius cum Honorio filio suo Romam ingressus est.

XII.

XIII.

XIV. Valentianus junior apud Viennam scelere comitis Arbogasti [Ms. Arvagasti] occiditur, et Eugenius tyrannus efficitur.

XV. (Olymp. CCXCIII. Aer. Hisp. CDXXX.)

XVI. (Eus. MMCDX.) Eugenius a Theodosio augusto superatus occiditur.

XVII. Theodosius invaletudine hydropis apud Mediolanum defunctus est anno regni sui XVII. Et iste annus, qui Theodosii XVII ipse Arcadii et Honorii in initio regni eorum primus est: quod ideo indicatur ne olympiadem quinque annorum turbet adjectio, in hoc loco tantum propter regnantum inserta [a] principium.

Romanorum XL, ARCADIUS et HONORIUS Theodosii filii defuncto patre regnant annis XXX.

I.

II. (Olymp. CCXCIV.)

III. [Romanae Ecclesiae XXXVII habetur episcopus ANASTASIUS.]

IV.

V. In provincia Carthaginiensi in civitate Toleto synodus episcoporum contrahitur, in qua quod gestis continetur, Symphosius et Dictinius, et alii cum his Gallaeciae provinciae episcopi, Priscilliani sectatores haeresem ejus blasphemissimam cum assertore eodem professionis suae subscriptione condemnant. Statuuntur quaedam etiam observanda de Ecclesiae disciplina, communicante in eodem concilio Ortigio episcopo qui Caelenis fuerat ordinatus, sed agentibus Priscillianistis pro fide catholica pulsus factionibus exsulabat.

VI. (Olymp. CCXCV.)

VII.

VIII. Solis facta defectio tertio idus Novembris feria secunda.

Romanae Ecclesiae XXXVIII [Ms. XXXVII] habetur episcopus INNOCENTIUS.

IX. (Eus. MMCCCCXX.) Theodosius Arcadii filius nascitur.

X. (Olymp. CCXCVI.) Constantinopoli Joannes episcopus praedicatur insignis, qui ob fidem catholicam Eudoxiam Arcadii uxorem infestissimam patitur Arianam.

XI.

XII. Hierosolymis Joannes, Caesarea Eulogius, Cypro Epiphanius, Alexandria Theophilus qui supra, episcopi habentur insignes.

Hieronymus presbyterio praeditus, in Bethleem Judae vicina consistens, praecipuus habetur in cunctis.

XIII. Post supra scriptos sane Arianos, qui Hierosolymis ante Joannem episcopi fuerint, Idatius qui haec scribit, scire non potuit. Hunc vero sanctum cum sanctis Eulogio, Theophilo et Hieronymo vidit, et infantulus et pupillus.

XIV. (Olymp. CCXCVII.)

XV. Alani, et Wandali, et Suevi Hispanias ingressi aera CCCCXLVII, alii quarto kalendas, alii tertio idus Octobris memorant die, tertia feria, Honorio VIII et Theodosio Arcadii filio III consulibus.

Alaricus, rex Gothorum, Romam ingressus, cum intra et extra urbem caedes agerentur, omnibus indultum est qui ad sanctorum limina confugerunt.

Placidia Theodosii filia, Honorii imperatoris soror, a Gothis in urbe capta.

Alaricus moritur, cui Ataulfus succedit in regno.

Barbari qui in Hispanias ingressi fuerant, caede depraedantur hostili. Pestilentia suas partes non segnius operatur.

XVI. Debacchantibus per Hispanias barbaris, et saeviente nihilominus pestilentiae malo, opes et conditam in urbibus substantiam tyrannicus exactor diripit, et miles exhaurit [Ms. milites]: fames dira grassatur, adeo ut humanae carnes ab humano genere vi famis fuerint devoratae: matres quoque necatis vel coctis per se natorum suorum sint pastae corporibus. Bestiae occisorum gladio, fame, pestilentia, cadaveribus assuetae, quosque hominum fortiores interimunt, eorumque carnibus pastae passim in humani generis efferantur interitum. Et ita quatuor plagis ferri, famis, pestilentiae, bestiarum, ubique in toto orbe saevientibus, praedictae a Domino per prophetas suos annuntiationes implentur.

XVII. Subversis memorata plagarum grassatione Hispaniae provinciis, barbari ad pacem ineundam, Domino miserante conversi, sorte ad inhabitandum sibi provinciarum dividunt regiones. Gallaeciam Wandali occupant et Suevi, sitam in extremitate Oceani maris occidua. Alani Lusitaniam et Carthaginiensem provincias, et Wandali cognomine Silingi Baeticam sortiuntur. Hispani per civitates et castella residui a plagis, barbarorum per provincias dominantium se subjiciunt servituti.

Constantinus post triennium invasae tyrannidis ab Honorio duce Constantio intra Gallias occiditur.

XVIII. (Olymp. CCXC III.) Jovinus et Sebastianus fratres intra Galliam, et in Africa Heraclianus pari tyrannidis inflantur insania.

Augustinus Hipponeregiensis episcopus habetur insignis, inter cujus studia magnifica, Donatistas ab eo Dei adjutorio superatos, probata fides demonstrat auctorum.

XIX. (Eus. MMCCCCXXX.) Jovinus et Sebastianus oppressi ab Honorii ducibus Narbona interfecti sunt.

Gothi Narbonam ingressi vindemiae tempore.

Heraclianus movens exercitum de Africa adversus Honorium, Utriculo in Italia in conflictu superatus effugit in Africam, caesis in loco supra dicto L millibus armatorum. Ipse post Carthagine in aede Memoriae per Honorium percussoribus missis occiditur.

XX. Ataulfus apud Narbonam Placidiam duxit uxorem, in quo prophetia Danielis putatur impleta, qui ait filiam regis Austri sociandam regi Aquilonis, nullo tamen ejus ex ea semine subsistente.

XXI. Hierosolymis Joanne quo supra episcopo praesidente, sanctus et primus [Ms., praesidente sancto et primus] post Christum Dominum martyr Stephanus revelatur.

Hieronymus, qui supra praecipuus in omnibus, elementorum quoque peritissimus Hebraeorum, in lege Domini, quod scriptum est, diurna nocturnaque meditatione continuus, studia operis sui reliquit innumera. Ad ultimum Pelagianorum [Ms., Pelagiani] sectam eum ejusdem auctore adamantino veritatis malleo contrivit. Adversum hos et adversum alios haereticos exstant ejus probatissima monimenta.

XXII. (Olymp. CCXCIX.)

Ataulfus a patricio Constantio pulsatus, ut relicta Narbona Hispanias peteret, per quemdam Gothum apud Barcinonam [Ms. Barcelonam] inter familiares fabulas jugulatur. Cui succedens Wallia in regno, cum patricio Constantio pace mox facta, Alanis et Wandalis Silingis, in Lusitania et Baetica sedentibus adversatur.

Alexandrinae Ecclesiae post Theophilum quis praesederit, ignoravi haec scribens.

Constantius Placidiam accepit uxorem.

(Fredibalum, regem gentis Wandalorum, sine ullo certamine ingeniose captum ad imperatorem Honorium destinat.)

XXIII. Wallia, rex Gothorum, Romani nominis causa intra Hispanias caedes magnas efficit barbarorum.

XXIV. Solis facta defectio die decimo quarto kal. Augusti, qui fuit quinta feria.

Romanae Ecclesiae XXXIX praesidet episcopus ZOSIMUS [Ms., Eulalius].

Durante episcopo quo supra, gravissimo terraemotu sancta in Hierosolymis loca quassantur et caetera, de quibus in gestis ejusdem episcopi scripta declarant.

Wandali Silingi in Baetica per Walliam regem omnes exstincti.

Alani qui Wandalis et Suevis potentabantur,des in Aquitanica a Tolosa usque ad Oceanum acceperunt.

Wallia eorum rege defuncto, Theodoricus succedit in regno.

XXV. Inter Gundericum Vandalorum, et Hermericum Suevorum reges certamine orto, Suevi in Nervasi [Ms., Nerbasis] montibus obsidentur a Wandalis.

Valentinianus Constantii et Placidiae filius nascitur.

In Gallicana regione, in civitate Biterris, multa signa effecta terrifica, Paulini episcopi ejusdem civitatis epistola enarrat ubique directa.

XXVI. (Olymp. CCC.) Wandali Suevorum obsidione dimissa, instante Asterio Hispaniarum comite, sub vicario Maurocello, aliquantis Bracarae in exitu suo occisis, relicta Gallaecia ad Baeticam transierunt.

[Romanae Ecclesiae XL praesidet episcopus BONIFACIUS.]

Honorius apud Ravennam Constantium consortem sibi facit in regno.

XXVII. Constantius, imperator Ravennae, moritur in suo tertio consulatu.

XXVIII. Castinus magister militum cum magna manu et auxiliis Gothorum, bellum in Baetica Wandalis infert: quos cum ad inopiam vi obsidionis arctaret, adeo ut se tradere jam pararent, inconsulte publico certamine confligens, auxiliorum fraude deceptus ad Tarraconam [Ms., Terraconam] victus effugit.

Bonifacius palatium deserens Africam invadit.

XXIX. (Eus. MMCCCCXI.)

XXX. (Olymp. CCCI.) Honorius actis tricennalibus suis Ravennae obiit.

Paulinus nobilissimus et eloquentissimus, dudum conversione ad Deum nobilior factus, vir apostolicus, Nola Campaniae episcopus habetur insignis: cui Therasia de conjuge facta soror, testimonio vitae beatae aequatur et merito. Exstant operis ipsius egregii studia praedicanda.

Romanorum XLI, THEODOSIUS Arcadii filius, ante aliquot annos regnans in partibus Orientis defuncto patre, post obitum Honorii patrui, monarchiam tenet imperii, cum esset annorum viginti sex.

Joannes arripit tyrannidem.

I. Theodosius Valentinianum, amitae suae Placidiae filium, Constantinopoli Caesarem facit, et contra Joannem mittit: sub quo a ducibus qui cum eo per Theodosium missi fuerant, apud Ravennam primo anno invasae tyrannidis occiditur, et Felix patricius ordinatur ex magistro militum [Ms., et magister militum].

Valentinianus qui erat Caesar, Romae Augustus appellatur.

Wandali Balearicas insulas depraedantur: deinde Carthagine Spartaria, et Hispali eversa et Hispaniis depraedatis, Mauritaniam invadunt.

II. Romanae Ecclesiae XLI [Ms. XL] praesidet episcopus COELESTINUS.

III.

IV. (Olymp. CCCII.)

Gundericus, rex Wandalorum, capta Hispali, cum impie elatus manus in ecclesiam civitatis ipsius extendisset, mox Dei judicio daemone correptus interiit. Cui Gaisericus frater succedit in regno. Qui ut aliquorum relatio habet, effectus apostata de fide catholica in Arianam dictus est transisse perfidiam.

V. Gaisericus, rex de Baeticae provinciae littore, cum Wandalis omnibus, eorumque familiis, mense Maio ad Mauritaniam, et Africam relictis transit Hispaniis. Qui prius quam pertransiret, admonitus Hermigarium Suevum vicinas in transitu suo provincias depraedari, recursu cum aliquantis suis facto, praedantem in Lusitania consequitur. Qui haud procul de Emerita, quam cum sanctae martyris Eulaliae injuria spreverat multis per Gaisericum caesis, ex his quos secum habebat, arrepto, ut putavit, Euro velocius fugae subsidio, in flumine Ana divino brachio praecipitatus interiit. Quo ita exstincto, mox quo coeperat Gaisericus enavigavit.

IV. Suevi sub Hermerico rege medias partes Gallaeciae depraedantes, per plebem quae castella tutiora retinebat, acta suorum partim caede, partim captivitate, pacem quam ruperant, familiarum quae tenebantur, redhibitione restaurant.

Per Aetium comitem haud procul de Arelate quaedam Gothorum manus exstinguitur, Anaolfo optimate eorum capto. Juthungi per eum similiter debellantur et Nori.

Felix qui dicebatur Patricius Ravennae tumultu occiditur militari.

VII. Aetius, dux utriusque militiae, Noros edomat rebellantes. Rursum Suevi initam cum Gallaecis pacem libata sibi occasione conturbant. Ob quorum depraedationem Idatius episcopus ad Aetium ducem qui expeditionem agebat in Galliis, suscipit legationem. Vetto, qui de Gothis dolose ad Gallaeciam venerat, sine aliquo effectu redit ad Gothos.

VIII. (Olymp. CCCIII.) Superatis per Aetium in certamine Francis et in pace susceptis, Censorius comes legatus mittitur ad Suevos, supra dicto secum Idatio redeunte.

Bonifacius in aemulationem Aetii de Africa per Placidiam evocatus in Italiam ad palatium redit. Qui depulso Aetio in locum ejus succedens, paucis post mensibus, inito adversum Aetium conflictu, de vulnere quo fuerat percussus interiit. Cui Sebastianus gener substitutus per Aetium de palatio superatus expellitur,

IX. (Eus. MMCCCCL.) Regresso Censorio ad palatium, Hermericus pacem cum Gallaecis quos praedabatur assidue, sub interventu episcopali datis sibi reformat obsidibus.

Symphosius episcopus per eum ad comitatum legatus missus, rebus in cassum frustratur arreptis.

In conventu Lucensi contra voluntatem Agrestii, Lucensis episcopi, Pastor et Syagrius episcopi ordinantur.

Aetius, dux utriusque militiae, Patricius appellatur.

X. Sebastianus exsul et profugus effectus, navigat ad palatium Orientis.

Romanae Ecclesiae XLII [Ms. XLI] habetur episcopus XYSTUS.

XI. Hierosolymis Juvenalem episcopum praesidere, Germani presbyteri Arabicae regionis exinde ad Gallaeciam venientis, et aliorum Graecorum relatione comperimus, adjicientibus Constantinopolim eum cum aliis, et Palaestinae provinciae et Orientis episcopis evocatum, sub praesentia Theodosii augusti, contracto episcoporum interfuisse concilio ad destruendam Hebionitarum haeresim, quam Nestorius [Ms., Atticus] ejusdem urbis episcopus pravo stultissimae sectae resuscitabat ingenio.

Quo vero tempore sancti Joannes, Hieronymus et alii quos supra diximus, obierint, vel quis Joanni ante Juvenalem successerit, sicut et fecisse cognitum est in brevi seniorem quemdam, referentum sermo non edidit.

XII. (Olymp. CCCIV.) Narbona obsideri coepta per Gothos.

Burgundiones qui rebellaverant, a Romanis duce Aetio debellantur.

Uno eodemque tempore Alexandriae Cyrillum episcopum praesidere, et Constantinopoli Nestorium haereticum Hebionaeum, Cyrilli ipsius ad eumdem epistola, et haeresim destruentis et regulam fidei exponentis ostendit. Haec cum aliis habentur allata.

XIII. Narbona obsidione liberatur Aetio duce et magistro militum. Burgundionum caesa viginti millia.

Rursus Censorius et Fretimundus legati mittuntur ad Suevos.

XIV. Gothorum caesa octo millia sub Aetio duce.

Suevi cum parte plebis Gallaeciae cui adversabantur, pacis jura confirmant.

Hermericus rex morbo oppressus Rechilam filium suum substituit in regnum: qui Andevotum cum sua quam habebat manu ad Singillionem Baeticae fluvium aperto marte prostravit, magnis ejus auri et argenti opibus occupatis.

XV. Carthagine fraude decepta die decimo quarto kalen. Novembris omnem Africam rex Gaisericus invadit.

Bello Gothico sub Theodorico rege apud Tolosam, Litorius Romanus dux inconsultius cum auxiliari Hunorum manu irruens, caesis his, ipse vulneratus capitur, et post dies paucos occiditur.

Inter Romanos et Gothos pax efficitur:

Gaisericus elatus impie, episcopum clerumque Carthaginis depellit ex ea, et juxta prophetiam Danielis, demutatis ministeriis sanctorum, ecclesias catholicas tradit [Ms., tradidit] Arianis.

Rechila, rex Suevorum, Emeritam ingreditur.

XVI. (Olymp. CCCV.) Gaisericus, Siciliam depraedatus, Panormum diu obsedit: qui damnati a catholicis episcopis Maximini, apud Siciliam Arianorum ducis, adversum catholicos praecipitatur instinctu, ut eos quoquo pacto in impietatem cogeret Arianam: nonnullis declinantibus, aliquanti durantes in catholica fide consummavere martyrium.

Censorius comes qui legatus missus fuerat ad Suevos, residens Mirtyli [Martyli], obsessus a Rechila in pace se tradidit.

XVII. Rex Suevorum, diuturno per annos septem morbo afflictus, moritur Hermericus.

Rex Rechila Hispali obtenta, Baeticam et Carthaginiensem provincias in suam redigit potestatem.

[Romanae Ecclesiae XLIII praesidet episcopus LEO.]

Sabino episcopo de Hispali factione depulso, in locum ejus Epiphanius ordinatur fraude, non jure.

Asturius, dux utriusque militiae, ad Hispanias missus, Tarraconensium caedit multitudinem Bacaudarum.

XVIII. Cometae sidus apparere incipit mense Decembri; quod per menses aliquot visum, subsequentis in pestilentia plagae quae fere in toto orbe diffusa est, praemisit ostentum.

Constantinopolitanae ecclesiae depulso Nestorio praesidet episcopus Flavianus.

XIX. (Eus. MMCCCCLX.) Asturio magistro utriusque militiae, gener ipsius successor ipsi mittitur Merobaudis, natu nobilis et eloquentiae merito, vel maxime in poematis studio veteribus comparandus, testimonio etiam provehitur statuarum. Brevi tempore potestatis suae Aracellitanorum frangit insolentiam Bacaudarum. Mox nonnullorum invidia perurgente, ad urbem Romam sacra praeceptione revocatur.

XX. (Olymp. CCCVI.) Sebastianus illic quo confugerat, deprehensus sibi adversa moliri, e Constantinopoli fugit admonitus, et ad Theodorem regem Gothorum veniens, conquaesitam sibi, qua potuit, Barcinonam hostis factus ingreditur.

XXI. In Asturicensi urbe Gallaeciae, quidam ante aliquot annos latentes Manichaei gestis episcopalibus deteguntur; quae ab Idatio et Turibio episcopis qui eos audierant; ad Antoninum Emeritensem episcopum directa sunt.

Wandali navibus Turonio in littore Gallaeciae repente advecti, familias capiunt plurimorum.

Sebastianus de Barcilone fugatus migrat ad Wandalos.

Per episcopum Romae tunc praesidentem gesta de Manichaeis per provincias diriguntur.

XXII. Vitus magister utriusque militiae factus, ad Hispanias missus, non exiguae manus fultus auxilio, cum Carthaginienses vexaret et Baeticos, succedentibus cum rege suo illic Suevis, superatis etiam in congressione qui ei ad depraedandum in adjutorium venerant, Gothis, territus miserabili timore diffugit. Suevi exin illas provincias magna depraedatione subvertunt.

XXIII. Romanae Ecclesiae XLIII [Ms. XLII] praesidet episcopus Leo: hujus scripta per episcopi Turibii diaconem Pervincum contra Priscillianistas ad Hispanienses episcopos deferuntur. Inter quae ad episcopum Turibium de observatione catholicae fidei et de haeresum blasphemiis disputatio plena dirigitur, quae ab aliquibus Gallaecis subdolo probatur arbitrio.

Solis facta defectio die nono kal. Januarias, qui fui tertia feria.

XXIV. (Olymp. CCCVII.) Rechila, rex Suevorum, Emeritae gentilis moritur mense Augusto: cui mox filius suus catholicus Rechiarius succedit in regnum, nonnullis quidem sibi de gente sua aemulis, sed latenter: obtento tamen regno, sine mora ulteriores regiones invadit ad praedam.

Pascentium quemdam urbis Romae qui de Asturica diffugerat, Manichaeum Antoninus episcopus Emeritae comprehendit, auditumque etiam de provincia Lusitania facit expelli.

Per Agiulfum Hispali Censorius jugulatur.

XXV. Rechiarius accepta in conjugium Theodoris regis filia, auspicatus initium regni, Vasconias depraedatur mense Februario.

Basilius ob testimonium egregii ausus sui congregatis Bacaudis in ecclesia Tyriassone foederatos occidit: ubi et Leo ejusdem ecclesiae episcopus, ab eisdem qui cum Basilio aderant, in eo loco obiit vulneratus.

Rechiarius mense Julio ad Theodorem socerum profectus, Caesaraugustanam regionem cum Basilio in reditu depraedatur. Irrupta per dolum Ilerdensi urbe, acta est non parva captivitas.

XXVI. Asturius vir illustris ad honorem provehitur consulatus.

Sebastianus exsul factus ad perniciosam sibi, sicut post exitus docuit, Gaiserici confugit potestatem: parvo post tempore quam venerat per eum jubetur occidi.

De Galliis epistolae deferuntur Flaviani episcopi ad Leonem episcopum missae, cum scriptis Cyrilli episcopi Alexandrini ad Nestorium Constantinopolitanum de Eutychete Hebionita haeretico, et Leonis episcopi ad eumdem responsa, quae cum aliorum episcoporum et gestis et scriptis per ecclesias diriguntur.

XXVII. Theodosius imperator moritur Constantinopoli anno aetatis suae quadragesimo octavo.

Post quem XLIII statim apud Constantinopolim MARCIANUS a militibus et ab exercitu, instante sorore Theodosii Pulcheria regina, efficitur imperator. Qua sibi in conjugium assumpta, regnat in partibus Orientis.

XXVIII. (Olymp. CCCVIII.) Valentiniani imperatoris mater Placidia moritur apud Romam.

In Gallaecia terraemotus assidui, signa in coelo plurima ostenduntur. Nam pridie nonas Aprilis tertia feria, post solis occasum, ab Aquilonis plaga coelum rubens sicut ignis aut sanguis efficitur, intermixtis per igneum ruborem lineis clarioribus in speciem hastarum rutilantium deformatis: a die clauso usque in horam noctis fere tertiam signi durat ostensio, quae mox ingenti exitu perdocetur.

Gens Hunnorum pace rupta depraedatur provincias Galliarum: plurimae civitates effractae, in campis Catalaunicis, haud longe de civitate quam effregerant, Mertis, Aetio duci et regi Theodori, quibus erat in pace societas, aperto marte confligens, divino caesa superatur auxilio: bellum nox intempesta diremit. Rex illic Theodores prostratus occubuit: CCC ferme millia hominum in eo certamine cecidisse memorantur.

Multa anno signa procedunt. Quinto kal. Octobris a parte Orientis luna fuscatur. In diebus sequentis paschae visa quaedam in coelo regionibus Galliarum, epistola de his Eufronii Augustodunensis episcopi ad Agrippinum comitem facta evidenter ostendit. Stella cometes a decimo quarto kal. Julias apparere incipit, quae III kal. diluculo ab Oriente visa, post occasum solis ab occidua parte mox cernitur. Kalendis Augusti a parte occidentis apparet.

Occiso Theodore Thorismo filius ejus succedit in regno.

Hunni cum rege suo Attila, relictis Galliis post certamen, Italiam petunt.

XXIX. (Eus. MMCCCCLXI.) Secundo regni anno principis Marciani, Hunni qui Italiam praedabantur, aliquantis etiam civitatibus irruptis, divinitus partim fame, partim morbo quodam plagis coelestibus feriuntur: missis etiam per Marcianum principem Aetio duce caeduntur auxiliis; pariterque in sedibus suis et coelestibus plagis, et per Marciani subiguntur exercitum: et ita subacti, pace facta cum Romanis proprias universi repetunt sedes, ad quas rex eorum Attila mox reversus interiit.

Ad Suevos Mansuetus comes Hispaniarum, et Fronto similiter comes, legati pro pace mittuntur et obtinent conditiones injunctas.

Thorismo, rex Gothorum, spirans hostilia a Theudorico et Frederico fratribus jugulatur: cui Theodericus succedit in regno.

XXX. Tertio regni anno principis Marciani regina moritur Pulcheria mense Julio.

Per Fredericum Theudorici regis fratrem Bacaudae Tarraconenses caeduntur ex auctoritate Romana.

In Gallaecia terraemotus, et in sole signum in ortu, quasi altero secum concertante monstratur.

Aetius dux et patricius fraudulenter singularis accitus intra palatium manu ipsius Valentiniani imperatoris occiditur. Et cum ipso per spatarium ejus aliqui singulariter intromissi jugulantur honorati.

His gestis legatos Valentinianus mittit ad gentes, ex quibus ad Suevos venit Justinianus.

XXXI. Quarto regni anorum motuum quos verebatur, perturbatione distortus, et quia in occisorum per Valentinianum, et in ipsius interitum Valentiniani, ambitu regni consilia scelesta patrata contulerat, cum imperium deserere vellet et Romam, vix quatuor regni sui mensibus expletis, in ipsa urbe umultu populi et seditione occiditur militari.

Ipso anno in Galliis Avitus Gallus civis ab exercitu Gallicano et ab honoratis, primum Tolosae, dehinc apud Arelatum Augustus appellatus, Romam pergit et suscipitur.

Usque ad Valentinianum Theodosii generatio tenuit principatum.

Romanorum XLIII, MARCIANUS quarto jam regni sui anno obtinet monarchiam.

I. (Olymp. CCCIX.) Per Avitum, qui a Romanis et evocatus et susceptus fuerat imperator, legati ad Marcianum pro unanimitate mittuntur imperii.

Gaisericus sollicitatus a relicta Valentiniani, ut malum fama dispergit, prius quam Avitus augustus fieret, Romam ingreditur, direptisque opibus Romanorum Carthaginem redit, relictam Valentiniani et filias duas, et Aetii filium Gaudentium nomine, secum ducens.

Suevi Carthaginienses regiones quas Romanis reddiderant, depraedantur.

Marcianus et Avitus concordes principatu Romani utuntur imperii.

Per augustum Avitum Fronto comes legatus mittitur ad Suevos. Similiter et a rege Gothorum Theudorico; quia fidus Romano esset imperio, legati ad eosdem mittuntur, ut tam secum quam cum Romano imperio, quia uno essent pacis foedere copulati, jurati foederis promissa servarent. Remissis legatis utriusque partis atque omni juris ratione violata, Suevi Tarraconensem provinciam quae Romano imperio deserviebat, invadunt.

De Erulorum gente septem navibus in Lucensi littore aliquanti advecti, viri ferme CCCC expediti, superventu multitudinis congregatae duobus tantum ex suo numero effugantur occisis, qui ad sedes proprias redeuntes, Cantabriarum et Vardulliarum loca maritima crudelissime depraedati sunt.

Legati Gothorum rursum veniunt ad Suevos: post quorum adventum rex Suevorum Rechiarius cum magna suorum multitudine regiones provinciae Tarraconensis invadit, acta illic depraedatione, et grandi ad Gallaeciam captivitate deducta.

Mox Hispanias rex Gothorum Theudoricus cum ingenti exercitu suo, et cum voluntate et ordinatione Aviti imperatoris ingreditur. Cui cum multitudine Suevorum rex Rechiarius occurrens duodecimo de Asturicensi urbe milliario, ad fluvium nomine Urbicum, tertio nonas Octobris die, sexta feria inito mox certamine superatur: caesis suorum agminibus, aliquantis captis, plurimisque fugatis, ipse ad extremas sedes Gallaeciae plagatus vix evadit ac profugus.

Theudorico rege cum exercitu ad Bracaram extremam civitatem Gallaeciae pertendente, quinto kal. Novemb. die dominico, etsi incruenta, fit tamen satis moesta et lacrymabilis ejusdem direptio civitatis. Romanorum magna agitur captivitas captivorum, sanctorum basilicae effractae, altaria sublata atque confracta, virgines Dei exin quidem adductae, sed integritate servata, clerus usque ad nuditatem pudoris exutus, promiscui sexus cum parvulis, de locis refugii sanctis populus omnis abstractus, jumentorum, pecorum, camelorumque horrore locus sacer impletus, scripta super Jerusalem ex parte coelestis irae revocavit exempla.

II. Rechiarius ad locum qui Portucale appellatur, profugus regi Theudorico captivus adducitur: quo in custodiam redacto, caeteris qui de priore certamine superfuerant, tradentibus se Suevis, aliquantis nihilominus interfectis, regnum destructum et finitum est Suevorum.

Hisdem diebus Rechimeris comitis circumventione, magna multitudo Wandalorum, quae se de Carthagine cum LX navibus ad Gallias vel ad Italiam moverat, regi Theudorico nuntiatur occisa per Avitum.

Hesychius tribunus legatus ad Theudoricum cum sacris muneribus missus ad Gallaeciam venit, nuntians ei id quod supra, in Corsica caesam multitudinem Wandalorum, et Avitum de Italia ad Gallias Arelate successisse. Orientalium naves Hispalim venientes per Marciani exercitum caesas nuntiat.

Occiso Rechiario mense Decembri, rex Theudoricus de Gallaecia ad Lusitaniam succedit.

In conventus parte Bracarensis latrocinantum depraedatio perpetratur.

Aiulfus deserens Gothos in Gallaecia residet.

Suevi qui remanserant in extrema parte Gallaeciae, Massiliae filium nomine Maldram sibi regem constituunt.

Theudoricus Emeritam depraedari volens, beatae Eulaliae martyris terretur ostentis.

III. Avitus tertio anno postea quam a Gallis et a Gothis factus fuerat imperator, caret imperio, Gothorum promisso destitutus auxilio, caret et vita.

In Orientis partibus septimo anno imperii sui moritur Marcianus.

 

 

CHRONIQUE[4]

39e lignée des empereurs Romains

Théodose,[5] associé à l’empire par Gratien, régna 17 ans avec lui et Valentinien le jeune.[6]

379 I. Théodose, natif d’Espagne, originaire de Cauca[7] dans la province de Galice, fut nommé Auguste par Gratien.

Nombreux combats entre Romains et Goths

380 II. Théodose de Constantinople entre dans son premier consulat, qu’il remplissait avec l’Auguste Gratien.

Théophile,[8] homme insigne et très érudit, est élu 21e évêque d’Alexandrie ; il composa un Comput des jours de Pâques sur une période de 100 ans,[9] depuis le premier consulat de Théodose Auguste.

381 III. (290e Olympiade.)[10]

Athanaric, roi des Goths, meurt à Constantinople, quinze jours après avoir été reçu par Théodose.[11]

382 IV. (Ere Hispanique[12] CDXC.) Les Goths se soumettent aux Romains dans une paix trompeuse.[13]

Ambroise, évêque de Milan en Italie, et de Martin, évêque de Tours en Gaule, sont renommés pour leurs vertus, les mérites de leur vie et les miracles accomplis.

383 V. Théodose déclare son fils Arcadius Auguste et l’associe à l’empire.[14] (Première époque d’Arcadius)

384 VI. (Eus. MMCD.)[15] Naissance d’Honorius, fils de Théodose.

Des ambassadeurs de Perse[16] viennent voir Théodose à Constantinople.

386 VII. (291e Olympiade.) Théodose soumet le peuple des Greothingues.[17]

Priscillien,[18] tombé dans l’hérésie des Gnostiques, fut ordonné évêque d’Avila par les évêques qu’il avait rassemblé dans sa dépravation intellectuelle, et jugé par quelques conciles d’évêques, il va en Italie à Rome.[19] N’ayant pas été admis à rencontrer les évêques Damase et Ambroise, il repart en Gaule avec ceux qui l’avaient accompagné. Là, déclaré à nouveau hérétique par saint Martin et d’autres évêques, il en appelle à César: c’était alors en Gaule le tyran Maxime[20] qui détenait le pouvoir impérial.

387 VIII. Célébration des fêtes quinquennales d’Arcadius.[21]

Sirice[22] est élu 26e évêque de l’Eglise de Rome (pape.

IX. Priscillien, déchu de son épiscopat à cause de son hérésie susdite, est décapité à Trèves,[23] sous le tyran Maxime, avec le laïc Latronien[24] et quelques autres de ses disciples. Dès lors l’hérésie priscillianiste se propage en Galice.

388 X. Théodose fait exécuter le tyran Maxime à 3 milles d’Aquilée, le 5e jour avant les calendes d’août,[25] et à la même époque, ou la même année, le comte Arbogast tue aussi dans les Gaules, le fils de Maxime appelé Victor.

Cynegius,[26] préfet de Théodose, devient très renommé; il accomplit des faits glorieux, et, pénétrant jusqu’en Egypte, il jette à bas les idoles des Gentils.

389 XI. (292e Olympiade.) Théodose fait son entrée à Rome avec son fils Honorius

390 XII.

391 XIII.

392 XIV. Valentinien le Jeune est assassiné près de Vienne[27] suite à la trahison du comte Arbogast et Eugène[28] usurpe le trône.

393 XV. (293e Olympiade. Ere hispanique. CDXXX.) Première époque d’Honorius

394 XVI. (Eus. MMCDX.) Eugène est vaincu par l’Auguste Théodose et exécuté.[29]

395 XVII. Théodose mourut d’hydropisie près de Milan, la 17e année de son règne. Cette même année est la première du règne d’Arcadius et d’Honorius, ce qu’on remarque, afin que l’addition d’une année impériale, faite ici seulement pour distinguer les règnes, ne modifie pas l’Olympiade, revenant tous les cinq ans.[30]

40e lignée des empereurs Romains

I. Arcadius et Honorius fils de Théodose défunt, règnent 30 ans.

396 II. 294e Olympiade

397 III. Anastase, 37e pape

398 IV.

400 V. Dans la province de Carthagène à Tolède, se tient un synode d’évêques au cours duquel, Symphosius et Dictinius[31] et d’autres évêques de la province de Galice, condamnent Priscillien et son hérésie si misérable, adoptant une profession de foi. Certains règlements sont adoptés pour la discipline ecclésiastique ; on communique le cas de l’évêque Ortigius: ordonné à Celenis,[32] chassé de là par les bandes priscillianistes pour défendre la foi chrétienne, il avait été chassé par des factieux.[33]

VI. 295e Olympiade

401 VII.

402 VIII. Il y eut une éclipse de soleil le 3e jour des ides de Novembre, deuxième férie.[34]

Innocent est élu 38e évêque de l’Eglise de Rome.

403 IX. (Eus. MMCCCCXX.) Naissance de Théodose, fils d’Arcadius.

404 X. (296e Olympiade.) Le célèbre évêque Jean[35] arrive à Constantinople; il est aux prises, à cause de sa foi chrétienne, avec Eudoxie, épouse d’Arcadius, une païenne des plus funestes.

405 XI.

406 XII. Les évêques Jean de Jérusalem, Euloge de Césarée,[36] Théophile d’Alexandrie surtout, illustrent leurs noms dans l’épiscopat.

Le prêtre Jérôme,[38] vivant dans les alentours de Bethléem en Judée, est considéré comme supérieur à nous tous.

407 XIII. Hydace, qui écrit ceci, ne peut raisonnablement pas savoir avec certitude si les évêques indiqués ci-dessus précédant Jean à Jérusalem, furent ariens; encore qu’il a vu ce saint ainsi que les saints Euloge, Théophile et Jérôme étant enfant et élève.

408[39] XIV. 297e Olympiade

409 XV. Les Alains, les Vandales et les Suèves envahirent l’Espagne en (l’année) 447 de l’ère. Certains disent le 4e jour avant les calendes d’octobre,[40] d’autres le 3e avant les ides,[41] férie troisième,[42] quand les consuls étaient Honorius pour la 8e fois et Arcadius fils de Théodose pour la 3e fois.

410 Alaric, roi des Goths, pénètre dans Rome,[43] commettant de nombreux meurtres dans et hors la ville; il épargne tous ceux réfugiés dans les lieux saints.

Placidia, fille de Théodose et sœur de l’empereur Honorius, est retenue captive dans la ville par les Goths.

Mort d’Alaric. Athaulf lui succède.[44]

Les Barbares ayant pénétré dans les Espagnes, les dévastent de façon sanguinaire. La peste, de son côté, n’est pas moins virulente dans ses ravages.

XVI. Pendant que les Barbares se répandent dans les Espagnes, et que la peste ne produit pas moins de ravages, le tyrannique collecteur d’impôts vole et les soldats pillent les réserves et les richesses entreposées dans les villes. Une famine apparaît, si effroyable que les humains, poussés par la faim, se font cannibales; les mères tuent même leurs enfants et cuisent leurs corps pour se nourrir. Les bêtes féroces, habituées aux cadavres tués par l’épée, par la faim ou la maladie, tuent n’importe quel être humain ayant quelque force restante, se nourrissant de sa chair, préparant sauvagement la destruction du genre humain. Ainsi les châtiments de Dieu prédits par les prophètes s'accomplirent dans les quatre plaies qui désolaient toute la terre : le fer, la famine, la peste et les bêtes

411 XVII. Après avoir répandu sur les provinces d’Espagne ces plaies, le Seigneur eût pitié et les Barbares furent contraints à la paix, se répartissant les territoires des provinces pour s’y établir. Les Vandales occupèrent la Galice et les Suèves la partie située à l’ouest au bord de l’Océan. Les Alains s’allouèrent les provinces de Lusitanie et de Carthagène, les Vandales Sillings,[45] la Bétique. Dans les villes et forteresses les Espagnols épargnés par les malheurs se soumirent à la domination des Barbares qui dirigeaient leurs provinces.

Constantin[46] est tué dans les Gaules par le duc Constance, général d’Honorius, trois ans après s’être proclamé tyran.

412 XVIII. 298e Olympiade

Les frères Jovin et Sébastien[47] en Gaule, Héraclien en Afrique, s’érigent de façon insensée en tyrans.

De l’illustre évêque Augustin d’Hippone, parmi ses nombreuses études magnifiques, il faut noter des rapports certains et de bonne foi montrent les Donatistes[48] vaincus par lui avec l’aide de Dieu.

413 XIX. (Eus. MMCCCCXXX.)

Jovin et Sébastien sont vaincus par les généraux d’Honorius et meurent à Narbonne.[49]

Les Goths pénètrent dans Narbonne à l’époque des vendanges.

Héraclien se dirige depuis l’Afrique avec son armée contre Honorius et est vaincu à la bataille d’Utriculum,[50] en Italie, ayant perdu dans cette lutte 50.000 combattants. Le même meurt plus tard à Carthage, dans le temple de la déesse Memoria,[51] de la main d’assassins envoyés par Honorius.

414 XX. Athaulf, à Narbonne, épouse Placidia; ainsi se réalise, pense-t-on, la prophétie de Daniel qui dit: la fille d’un roi du Midi s’unira en mariage avec un roi du Nord, et qu’il n’en restera postérité.[52]

XXI. Occupant le siège de l’épiscopat de Jérusalem, Jean découvre les reliques de saint Etienne, premier martyr après notre Seigneur Jésus.

Jérôme, supérieur à tous, comme on l’a déjà dit, très versé dans la langue des Hébreux, méditant sans cesse, le jour et la nuit sur les Ecritures saintes, laissa un nombre immense d’œuvres, résultats de ses études. Prêt à s'éteindre, il retrouva assez de force pour broyer la secte pélagienne et son auteur sous le marteau de diamant de la vérité; et on conserve de lui de très précieux ouvrages contre d’autres hérétiques.

416 XXII. 299e Olympiade

Athaulf, forcé par le patrice Constance à quitter Narbonne pour passer en Espagne, est égorgé par un goth à Barcelone, tandis qu'il était en conversation avec ses courtisans. Wallia,[53] qui lui succède, fait la paix avec le patrice Constance; il fait la guerre aux Vandales Sillings, qui occupaient la Lusitanie et la Bétique.

Qui succéda à Théophile dans l’église d’Alexandrie, je l’ignore en écrivant ceci.[54]

Constance prend Placidia pour épouse.[55]

S’étant habilement emparé de Fredibal, roi des Vandales, il l’envoie à l’empereur Honorius.

417 XXIII. Wallia, roi des Goths, agissant au nom de l’empire romain, fait de grands massacres de barbares dans en Espagne.

418 XXIV. Eclipse de soleil le 14 avant les calendes d’août, férie cinquième.[56]

Zosime 39e pape de l’Eglise romaine.

Un violent tremblement de terre détruit les saints lieux de Jérusalem, dont l’évêque a déjà été mentionné et a laissé dans ses écrits les autres choses qui en résultèrent.

Tous les Vandales Sillings en Bétique furent exterminés par le roi Wallia.

Les Alains, qui dominaient les Vandales et les Suèves, furent presque complètement exterminés par les Goths. Ceux qui restèrent, désespérant après la mort de leur roi Atax,[57] de pouvoir maintenir le souverain qu'ils éliraient, renoncèrent à l'avantage d'avoir un roi particulier, et se mirent sous la domination de Gundéric, roi des Vandales, qui s'était établi en Galice.

Constantin demanda aux Goths d’arrêter les combats et de revenir en Gaule; il leur attribue l’Aquitaine qu’ils occupent, région qui va de Toulouse jusqu’à l’océan.

Mort de Wallia, Théodoric[58] lui succède.

419 XXV. Un conflit éclata entre Gundéric,[59] roi des Vandales, et Herméric,[60] roi des Suèves. Les Vandales assiègent les Suèves dans les collines Nerbasiennes.[61]

Naissance de Valentinien,[62] fils de Constance et de Placidia

Dans la ville de Béziers,[63] en Gaule, se produisent de nombreux prodiges terrifiants que Paulin, évêque de cette ville, rapporte par écrit et envoie partout.

420 XXVI. (300e Olympiade.)

Astérius, comte d’Espagne, force par son intervention les Vandales à lever leur siège des Suèves. Le vicaire Maurocellus en tua un grand nombre à Braga quand ils se retiraient. Abandonnant la Galice, ils passèrent en Bétique.

Boniface 40e pape

Honorius associe Constance à l’empire à Ravenne.

421 XXVII. L’empereur Constance meurt à Ravenne pendant son troisième consulat.[64]

422 XXVIII. Le général Castinus[65] avec de nombreuses troupes et des alliés Goths, porte la guerre en Bétique aux Vandales qu’il assiège et affame; mais, au moment où ils vont se rendre, il engage précipitamment avec eux une bataille rangée, et trahi par ses alliés, il est battu et s’enfuit à Tarragone.

Boniface, quittant la cour, envahit l’Afrique.

423 XXIX. (Eus. MMCCCCXI.)

424 XXX. 301e Olympiade

Honorius meurt à Ravenne, après ses fêtes triennales.[66]

Paulin,[67] illustre par sa noblesse et par son éloquence et devenu depuis longtemps plus illustre par sa conversion. Homme vraiment apostolique il se fixe à Nole en Campanie,[68] où il exerce l’épiscopat avec beaucoup de gloire. Avec lui Thérèse, son épouse devient sœur, et l’égale par sa vertu et son mérite. De cet homme remarquable on conserve des œuvres de premier ordre.

41e lignée des empereurs Romains

Théodose,[69] fils d’Arcadius, après avoir régné quelques années sur le partage d’Orient à la mort de son père, devint seul souverain et unique monarque de tout l’empire après la mort de son oncle paternel Honorius, comptant à ce point 26 ans de règne.

Jean se proclame brusquement tyran.

425 I. Théodose nomme César à Constantinople Valentinien, fils de sa tante paternelle Placidia, et l’envoie contre Jean.[70] Celui-ci est tué à Ravenne, pendant sa première année de tyrannie, par les généraux envoyés par Théodose; et Félix, de général, devient patrice.

Le César Valentinien reçoit le titre d’Auguste à Rome.

Les Vandales ravagent les îles Baléares; puis ils détruisent Carthagène et Séville, dévastent l’Espagne et envahissent la Maurétanie

426 II. Célestin 41e pape de l’Eglise romaine.

427 III.[71]

428 IV. (302e Olympiade.)

Gundéric, roi des Vandales, prend Séville et ayant, dans sa superbe, posé audacieusement sa main impie dans l’église de cette même ville, sur le champ, par une disposition divine, il est châtié par le démon et meurt. Son frère Genséric[72] lui succède, étant apostat, comme quelques-uns le rapportent, il laisse la foi catholique pour embrasser la perfide hérésie arienne.

429 V. Le roi Genséric, en mai, quitte l’Espagne depuis la côte de la province de Bétique, avec tous les Vandales et toutes leurs familles ; il passe en Maurétanie et en Afrique. Informé auparavant que le Suève Hermigarius[73] dévasnbsp;; ne trouvant d’autre recours que dans la fuite, plus rapide que le vent, Hermigarius périt précipité par le bras divin dans la rivière Guadiana. Hermigiarius mort ainsi, Genséric fit tranquillement voile vers le lieu où il se dirigeait auparavant.

430 VI.

Les Suèves, dirigés par leur roi Herméric, dévastent l’intérieur de la Galice; ils font de nombreux morts et captifs parmi la population qui gardait les forteresses les plus sûres, rompant la paix, et selon leur habitude, la restaurant par le biais des familles captives.

Le comte Aétius écrase une troupe de Goths à proximité d’Arles, faisant prisonnier leur chef Anaulf; il défait aussi les Juthunges[74] et les Noriques.[75]

Le patrice Félix meurt à Ravenne dans des troubles militaires.[76]

431 VII. Aetius, maître des deux milices, soumet les Noriques révoltés.[77] Les Suèves établis en Espagne, rompirent l'accord qu'ils avaient fait avec les Romains ou les anciens habitants de la Galice. Les hostilités que commettaient ces Barbares, furent cause que l’évêque Idace alla comme député trouver Aétius, maître des deux milices, qui pour lors donnait tous ses soins à une campagne qu'il avait entreprise dans les Gaules. Vetton que les Goths avaient envoyés aux citoyens de la Galice, pour les tromper, s'en retourna sans avoir rien fait.

432 VIII. (303e Olympiade.) Après avoir battu les Francs et fait la paix, Aetius envoya le comte Censorius[78] en ambassade auprès des Suèves et Hydace, déjà nommé, repartit avec lui.

Boniface, revient d’Afrique en Italie, appelé à la cour par Placidia, et en rivalité avec Aétius.[79] Ce dernier déposé, Boniface lui succède et meurt peu de mois après, à cause d’une blessure reçue dans un combat contre Aétius. Son gendre Sébastien, qui lui succède, vaincu par Aétius, est expulsé de la cour.

433 IX. (Eus. MMCCCCL.) Après le retour de Censorius au palais, Herméric qui pillait constamment, refait la paix avec les Galiciens en demandant des otages. Ce fut le résultat de la médiation des évêques.

L’évêque Symphosius est envoyé par Herméric en ambassade auprès de l’empereur,[80] mais l’initiative est un échec, des tromperies s’étant insinuées.

Contre la volonté de l’évêque Agreste de Lugo, on ordonna deux évêques Pastor et Syagrius dans l’audience de Lugo.

Aétius, maître des deux milices, est nommé patrice

434 X. Sébastien, exilé et fugitif, part en bateau pour la cour d’Orient.

Sixte 42e pape

435 XI. Pour la relation de Germain, prêtre d’Arabie, en route pour la Galice avec d’autres Grecs, nous savons que l’évêque Juvénal dirigeait l’église de Jérusalem et que, appelé à Constantinople avec d’autres évêques de la province de Palestine et d’Orient, il assista au concile des évêques célébré sous les auspices de Théodose Auguste pour combattre l’hérésie des Ebionites,[81] que Nestor, évêque de la même ville, avivait avec l’esprit dépravé d’une secte aussi folle.

A cette époque meurent les saints Jean, Jérôme et d’autres mentionnés auparavant; mais qui succéda à Jean avant Juvénal ? nos informations ne le disent pas, bien qu’on sache que peu de temps auparavant il occupa ce siège très âgé.

436 XII. 304e Olympiade. Les Goths commencent le siège de Narbonne.

Les Burgondes, rebellés, sont vaincus par les Romains dirigés par le duc Aétius.

A la même époque l’évêque Cyrille dirigeait l’église d’Alexandrie et il prouva par une lettre l’hérésie de Nestor de Constantinople, hérétique ébionite, le réfutant, exposant la règle de foi et discutant de quelques autres sujets.

437 XIII. Le duc Aétius libère Narbonne du siège. 20.000 Burgondes sont tués.

Censorius et Frétimond sont envoyés une seconde fois en ambassade auprès des Suèves.

438 XIV. Les Romains dirigés par le duc Aétius font périr 8.000 Goths

Les Suèves acceptent la paix avec le peuple de Galice auquel ils faisaient la guerre.

Affligé par une maladie grave, le roi Herméric abdique la couronne en faveur de son fils Réchila,[82] lequel, au bord du Singilon,[83] rivière de la Bétique, déroute Andevotus[84] et les troupes qu’il dirigeait, dans une bataille ouverte s’attribuant de grandes richesses en or et en argent.

439 XV. Le roi Genséric, s’étant rendu maître de Carthage par ruse le 14e jour avant les calendes de novembre,[85] il envahit toute la province d’Afrique.

Dans la guerre contre les Goths sous leur roi Théodoric, le général romain Litorius[86] se lance imprudemment dans la bataille avec une troupe auxiliaire de Huns à proximité de Toulouse; ses troupes sont détruites et il est blessé, fait prisonnier et tué quelques jours après.

Une paix s’institue entre Goths et Romains

Genséric, emporté par l'impiété, chasse l'évêque et le clergé de Carthage hors de cette ville, et selon la prophétie de Daniel,[87] les ministres des saints sont changés et il livre les églises catholiques aux ariens.

Réchila, roi des Suèves, entre à Mérida.

440 XVI. (305e Olympiade.) Genséric ayant dévasté la Sicile, fait un long siège de Palerme. Influencé par Maximin, chef des ariens de Sicile condamné par les évêques, il se met à persécuter les chrétiens, en les obligeant, de quelque façon que ce soit, à professer la foi arienne. Quelques catholiques eurent une foi vacillante, mais les autres, persévérant, subirent le martyre.

Le comte Censorius, envoyé en ambassade auprès des Suèves, est assiégé par Réchila dans Myrtilis,[88] où il se trouvait; il se rend à composition.

441 XVII. Le roi des Suèves Herméric, meurt après une maladie de sept ans

Le roi Réchila, après s’être emparé de Séville, soumet à son obédience la Bétique et la province de Carthagène.

Léon, 43e pape.

Sabinus,[89] évêque de Séville est expulsé par une faction, et Epiphane usurpe son siège par ses fourberies.

Asturius, maître des deux milices, envoyé en Espagne, massacre une multitude de Bagaudes[90]de Tarraconaise.

442 XVIII. Une comète apparaît au mois de décembre; on la vit plusieurs mois et ce fut le présage de la peste désastreuse qui vint après et se répandit presque partout.

Une fois Nestor expulsé; l’église de Constantinople est dirigée par Flavien.[91]

443 XIX. (Eus. MMCCCCLX.) Mérobaude,[92] gendre d’Asturius, maître des deux milices, est envoyé pour le remplacer; il était d’origine illustre, digne d’être comparé avec les anciens pour son éloquence et surtout pour ses poésies, ainsi que le prouvent les statues élevées en son honneur. Pendant son bref commandement réprime l’insolence des Bagaudes Aracellitains.[93] Bientôt après, vivement tourmenté par quelques envieux, il est rappelé à Rome par un ordre de l’empereur

444 XX. (306e Olympiade.) Sébastien, repéré à l’endroit où il s’était réfugié, et prévenu d’un complot contre lui, s’enfuit de Constantinople. Venant auprès de Théodoric, roi des Goths, il est déclaré hors-la-loi et entra par un coup de main dans Barcelone, terme convoité de son périple.

445 XXI. A Astorga, ville de Galice, on découvre un certain nombre de Manichéens, restés cachés quelques années. Les évêques Hydace et Thoribius,[94] après les avoir jugé et fait les démarches épiscopales, ils envoyèrent les actes de cette procédure à Antonin, évêque de Mérida.

Des Vandales venant de Turon,[95] abordèrent à la hâte sur le littoral de Galice, et prirent de nombreuses familles en captivité.

Sébastien fuit Barcelone et passe chez les Vandales.

Les démarches instruites contre les Manichéens sont remises aux provinces par l’évêque qui dirige l’Eglise de Rome.

446 XXII. Vitus[96] est nommé maître des deux milices et envoyé en Espagne, il maltraite la Bétique et la Carthaginoise appuyé par des troupes auxiliaires assez nombreuses; mais, effrayé en voyant s’approcher les Suèves ; mais ces Goths qui venaient l’aider dans ses représailles, furent défaits et la peur saisit Vitus de telle sorte qu’il fuit avec une déplorable lâcheté. Les Suèves purent dévaster les provinces en exécutant de vastes rapines.

447 XXIII. Léon, 43e pape de l’Eglise romaine, dont les écrits contre les Priscillianistes sont amenés aux évêques d’Espagne par Pervincus, diacre de l’évêque Thoribius ; ils contiennent entre autres une large exposition sur l’observance de la foi catholique et sur les blasphèmes des hérétiques, observance reconnue de mauvaise foi pour un certain nombre d’évêques galiciens.

Eclipse de soleil le 10e jour avant les calendes de janvier, férie troisième.[97]

448 XXIV. (307e Olympiade.) Réchila, roi des Suèves, meurt impie à Mérida, au mois d’août, et son fils catholique Réchiarius,[98] lui succède immédiatement, malgré l’opposition secrète de quelques-uns de son peuple. Ayant le pouvoir, il envahit sans retard les provinces d’Espagne plus éloignées pour les dévaster.

Antonin, évêque de Mérida, appréhenda un certain manichéen nommé Pascencius, de la ville de Rome, qui avait fui d’Astorga et, après l’avoir entendu, le fit chasser de la province de Lusitanie

Censorius est égorgé par Agiulf,[99] à Séville.

449 XXV. Réchiarius prend pour épouse une fille du roi Théodoric et commence à régner sous de bons auspices; il met à sac en février la province de Vasconie.

Les Bagaudes ayant à leur tête l'audacieux Basile, surprirent un corps de barbares au service de Rome, au moment où ceux-ci étaient rassemblés dans l'église de Tarazona;[100] ils les égorgèrent jusqu'au dernier;[101] et en ce même endroit mourut Léon, évêque de l’église, blessé par ceux de Basile.

En juillet, Réchiarius va à la cour de son beau-père Théodore. En revenant, il pille, de concert avec Basile, la région Césaraugustane. Il prend la ville de Lérida par ruse et fait de nombreux habitants prisonniers.

450 XXVI. Asturius, homme illustre, est élevé à la dignité de consul.[102]

Exilé, Sébastien cherche un asile à la cour de Genséric, acte qui causera sa perte, comme la suite des événements le démontrera, car il fut exécuté sur son ordre peu de temps après y avoir séjourné.

On envoie des Gaules aux différentes églises les lettres de l’évêque Flavien à l’évêque Léon, avec les écrits de l’évêque Cyrille d’Alexandrie à l’évêque Nestor de Constantinople, au sujet d’Eutychius, hérétique ébionite, et les réponses de l’évêque Léon ainsi que les lettres et écrits de plusieurs autres évêques. (449)

451 XXVII. L’empereur Théodose meurt à Constantinople âgé de 48 ans.[103]

Immédiatement Marcien est acclamé 43e empereur par les prétoriens et l’armée, aidé en cela par Pulchérie,[104y: Verdana">452 XXVIII. (308e Olympiade.) Mort à Rome de Placidia, mère de l’empereur Valentinien.

En Galice des tremblements de terre continuels surviennent ainsi que de nombreux signes dans le ciel. La veille des nones d’avrils, troisième férie,[105] après le coucher du soleil, le ciel devient rouge feu ou sang du côté de l’Aquilon, dessinant au milieu de ces lueurs des lignes claires plus éclatantes représentant des lances brillantes. Ce prodige dura de la tombée de la nuit jusqu’à la troisième heure, à peu près, et il se reproduisit bientôt de manière moins violente.

Les Huns violèrent la paix et pillèrent les provinces des Gaules. De nombreuses cités furent prises. Aux Champs Catalauniques, près de Metz qu’ils avaient prise, les Huns furent taillés en pièces, avec l’aide de Dieu, et par le général Aétius et le roi Théodoric, qui avaient fait la paix entre eux. La bataille dura jusqu’à la nuit avancée et le roi Théodore périt; selon les dires 300.000 combattants périrent dans cette bataille.

De nombreux signes apparurent cette année. Le 26 septembre eut lieu une éclipse de lune à l’est. Les jours suivant Pâques on vit dans le ciel, dans les régions de Gaule, certains prodiges, qu’Euphrone,[106] évêque d’Autun, décrit clairement dans la lettre qu’il envoya[107] à leur sujet au comte Agrippin.[108] Le 14e jour avant les calendes juillet,[109] une comète commença son apparition et le 3e jour avant les dites calendes,[110] au lever du jour, apparut à l’Orient, et après le coucher du soleil, à l’Occident et aux calendes d’août[111] pour la partie occidentale.

Théodoric étant mort, son fils Thorismond[112] lui succéda.

Les Huns et leur roi Attila quittèrent la Gaule après la bataille pour aller en Italie.

453 XXIX. (Eus. MMCCCCLXI.) La seconde année du règne de Marcien, les Huns qui avaient fait une invasion en Italie, où ils avaient saccagé quelques villes furent si maltraités par les fléaux du ciel, et si malmenés par les troupes auxiliaires que cet empereur avait prêtées à Aétius; et d'un autre côté ceux d'entre ces Barbares qui étaient restés dans leur pays, y furent aussi tellement affligés par les fléaux dont nous avons parlé et si vivement attaqués par une autre armée de Marcien , laquelle y fit une puissante diversion, que la Nation se trouva réduite à faire la paix avec les Romains. En conséquence de la paix, ceux des Huns qui étaient entrés en Italie en sortirent, et se retirèrent dans leur propre pays, où le roi Attila mourut peu de temps après qu'il y eut été de retour

Mansuetus et Fronton, tous deux comtes d’Espagne, sont envoyés en ambassade auprès des Suèves pour négocier la paix et ils obtiennent les conditions qu’ils avaient ordre de demander.

Thorismond, roi des Goths, manifestant des intentions hostiles, est égorgé par ses frères Théodoric[113] et Frédéric. Théodoric lui succède au pouvoir.

454 XXX. La 3e année du règne de Marcien, mourut la reine Pulchérie au mois de juillet.

Frédéric, frère du roi Théodoric, sous l’autorité romaine, bat les Bagaudes de la Tarraconaise.

On sentit un tremblement de terre en Galice et on vit comme deux soleils se lever ensemble et semblant se combattre l’un l’autre

Le duc et patrice Aétius est mandé insidieusement au palais par l’empereur Valentinien qui le tue de sa propre main. Introduites une à une, certaines personnes de qualité sont égorgées par un porte-glaive.

Après cela, Valentinien envoie Justinien chez les Suèves et d’autres envoyés aux peuples.[114]

455 XXXI. La 4e année du règne du prince Marcien, Valentinien, empereur à Rome est tué au camp et au milieu de son armée par deux barbares proches d’Aétius; il avait à ce moment 36 ans et régné 31 ans. Tout de suite après cela, Maxime, 43e consul, est proclamé Auguste à Rome; nommé empereur, il épouse la veuve de Valentinien et arrange le mariage d’une de ses filles avec l’un des fils d’un premier mariage, nommé Palladius qu’il avait fait César. Dans l’optique des troubles qu’il prévoyait, qu’il allait être agité et ne pouvant souffrir les reproches que lui faisait sa conscience d’avoir fait tuer (Aétius) et plusieurs autres par Valentinien et ensuite Valentinien même pour régner au lieu de lui, il voulait abandonner Rome et l’empire, après seulement quatre mois de règne et de fuir Rome. Il mourut dans cette même ville des mains de la milice et du peuple soulevés.

La même année, en Gaule, Avitus citoyen gaulois[115] est proclamé Auguste par l’armée et les magnats, d’abord à Toulouse puis à Arles; il va à Rome où il est reçu comme empereur.

Jusqu’à Valentinien, la famille de Théodose exerça le pouvoir suprême.

456 43e lignée des empereurs Romains.

Marcien entre au gouvernement de l’empire, alors qu’il règne depuis déjà 4 ans

I. (309e Olympiade.) Avitus, installé et accepté comme empereur par les Romains, envoya des légats à Marcien pour trouver un accord.

Avant qu’Avitus soit proclamé Auguste, Genséric, appelé par la veuve de Valentinien, à cause d’une rumeur répandue, entre dans Rome, s’approprie les richesses des Romains, retourne à Carthage avec la veuve et ses deux filles, un fils d’Aétius nommé Gaudence.

Les Suèves pillent les régions de Carthagène qui s’étaient rendues aux Romains.

Marcien et Avitus gouvernent en harmonie l’empire romain.

L’Auguste Avitus envoie le comte Fronton en ambassade chez les Suèves et le roi des Goths Théodoric, ami sûr de l’empire romain, envoie aussi des légats aux Suèves, pour que ces derniers respectent les promesses du pacte juré, tant du côté romain que du sien puisque lui et Rome étaient alliés par un traité de paix ; mais les Suèves renvoyant les légats l’un après l’autre, et sans se soucier ni des traités ni des règles de la justice, envahissent la Tarraconaise soumise à l’empire

Une petite force Hérule arrive composée de sept navires sur le littoral de Lugo avec environ 400 hommes, armés légèrement. Attaqués par une force locale rassemblée en grand nombre, ils repartent vers leur territoire, n’ayant perdu que deux hommes, et pillant au passage avec la plus grande cruauté les régions côtières de la Cantabrie et de la Vardulie.[116]

Des légats des Goths viennent pour la seconde fois chez les Suèves; après leur arrivée, Réchiarius, roi des Suèves, attaque avec une vaste force en hommes, les régions de la province Tarraconaise. Il les pille et ramène un grand nombre de prisonniers en Galice.

Peu après, le roi des Goths Théodoric, avec l’assentiment et les instructions de l’empereur Avitus, entre en Espagne avec une armée puissante. Le roi Réchiarius avec une horde de Suèves le rencontre à 12 milles de la ville d’Astorga sur la rivière Urbicus,[117] le 3e jour avant les Nones d’octobre, férie six. Réchiarius est battu, ses forces taillées en pièces, un grand nombre d’hommes sont faits prisonniers ou s’enfuient; lui-même, blessé et fugitif, se réfugie avec difficulté aux confins de son territoire de Galice.

Le roi Théodoric avança son armée jusqu’à Braga, cité la plus éloignée de Galice; pilla la ville, triste et lamentable, même sinon qu’aucun sang ne fut versé ni les vierges sacrées violées. Cela eut lieu le 5e jour avant les calendes de novembre, un dimanche.[118] De nombreux Romains furent faits prisonniers, le clergé fut dépouillé de ses habits sacerdotaux, jusqu’à la nudité. Tous furent traînés hors du refuge des lieux saints, sans distinction de sexe, les enfants également. Les lieux consacrés furent transformés en étables pour bétail, juments, chameaux ; tout ce qui rappelle selon les Ecrits le châtiment que la colère céleste infligea à Jérusalem.

457 II. Réchiarius s’était réfugié dans un lieu appelé Portucale.[119] Capturé, il fut amené au roi Théodoric et jeté en prison. Les Suèves qui avaient survécu au combat précédent se livrèrent; un certain nombre fut néanmoins tué; ainsi fut détruit et prit fin le règne des Suèves.

Ces mêmes jours, le roi Théodoric eut la nouvelle qu’une grande armée de Vandales, venant de Carthage avec 60 navires vers les Gaules et l’Italie, a été massacrée par Avitus grâce à un stratagème du comte Ricimer.

Le tribun Hésychius, envoyé en ambassade auprès de Théodoric, arrive en Galice avec des présents impériaux; il lui fait part de ce qui est dit ci-dessus: en Corse, une multitude de Vandales a été tuée et annonce qu’Avitus est passé d’Italie en Gaule à Arles. Les navires d’Orient venus à Séville ont été détruits par l’armée de Marcien.

Le roi Théodoric tua Réchiarius au mois de décembre et passa de Galice en Lusitanie

Dans une partie du couvent de Braga, des bandes de pillards s’activent.

Aiulf[120] quitte les Goths et fixe sa demeure en Galice.

Les Suèves restant dans la partie la plus reculée de la Galice, se donnent pour roi le fils de Massilia, nommé Maldras.

Théodoric, sur le point de piller Mérida, est terrifié par les prodiges de la bienheureuse martyre Eulalie.[121]

458 III. La 3e année[122] Avitus perd le trône, après avoir été proclamé empereur par les Gaulois et les Goths, et, privé de l’aide que ces derniers lui avait promis, il perd aussi la vie.

Marcien meurt en Orient la septième année de son règne.[123]


 

 

Romanorum XLIV, MAJORIANUS in Italia, et Constantinopoli LEO augusti appellantur.

I. Theudoricus adversis sibi nuntiis territus, mox post dies paschae, quod fuit quinto kal. Aprilis, de Emerita egreditur, et Gallias repetens partem ex ea quam habebat multitudine variae nationis, cum ducibus suis ad campos Gallaeciae dirigit: qui dolis et perjuriis instructi, sicut eis fuerat imperatum, Asturicam quam jam praedones ipsius sub specie Romanae ordinationis intraverant, mentientes ad Suevos qui remanserant, jussam sibi expeditionem, ingrediuntur pace fucata solitae arte perfidiae. Nec mora promiscui generis reperta illic caeditur multitudo, sanctae effringuntur ecclesiae, altaribus direptis et demolitis, sacer omnibus ornatus et usus aufertur. Duo illic episcopi inventi cum omni clero abducuntur in captivitatem: invalidior promiscui sexus agitur miseranda captivitas; residuis et vacuis civitatis domibus datis incendio, camporum loca vastantur. Palentina civitas simili quo Asturica, per Gothos perit exitio. Unum Coviacense castrum tricesimo de Asturica milliario a Gothis diutino certamine fatigatum, auxilio Dei, hostibus et obsistit et praevalet: quam plurimis ex eorum manu interfectis, reliqui revertuntur ad Gallias.

Aiulfus dum regnum Suevorum spirat, Portucale moritur mense Junio.

Suevi in partes divisi pacem ambiunt Gallaeciarum: e quibus pars Frantanem, pars Meldram regem appellat. Solito more perfidiae Lusitaniam depraedatur pars Suevorum Maldram sequens: acta illic Romanorum caede, praedisque contractis, civitas Ulyxippona sub specie pacis intratur.

Frantanes moritur per Pascha et Pentecosten. Jubente Maldra Suevi in solitam perfidiam versi, regionem Gallaeciae adhaerentem flumini Durio depraedantur. Quinto idus Junias die, quarta feria, ab hora quarta in horam sextam, ad speciem lunae quintae vel sextae, sol de lumine orbis sui minoratus apparuit.

II. (Olymp. CCCX.) Gothicus exercitus duce suo Cyrila a Theudorico rege ad Hispanias missus mense Julio succedit ad Baeticam. Legati Gothorum et Wandalorum pariter ad Suevos veniunt, et revertuntur.

III. Theudoricus cum duce suo Sunierico exercitus sui aliquantam ad Baeticam dirigit manum: Cyrila revocatur ad Gallias. Suevi nihilominus Lusitaniae partes cum Maldra, alii cum Rechimundo Gallaeciam depraedantur.

Eruli maritima conventus Lucensis loca nonnulla crudelissime invadunt ad Baeticam pertendentes.

Maldras germanum suum fratrem interficit, et Portucale castrum idem hostis invadit.

Inter Suevos et Gallaecos interfectis aliquantis honestis natu, malum hostile miscetur.

Legati a Nepotiano magistro militiae, et a Sunierico comite missi veniunt ad Gallaecios, nuntiantes Majorianum augustum et Theudoricum regem firmissima inter se pacis jura sanxisse, Gothis in quodam certamine superatis.

IV. (Eus. MMCCCCLXXX.) Maldras in fine mensis Februarii jugulatus merito perit interitu.

Per Suevos Luco habitantes, in diebus paschae, Romani aliquanti cum rectore suo honesto natu repentino securi de reverentia dierum occiduntur incursu.

Mense Maio Majorianus Hispanias ingreditur imperator: quo Carthaginiensem provinciam pertendente, aliquantas naves quas sibi ad transitum adversum Wandalos praeparabat, de littore Carthaginiensi commoniti Wandali per proditores abripiunt. Majorianus ita sua ordinatione frustratus ad Italiam revertitur.

Pars Gothici exercitus a Sunierico et Nepotiano comitibus ad Gallaeciam directa, Suevos apud Lucum depraedantur: quae Dictinio [Ms. Suevos apud Lucum depraedatur habitantes, quae Dictinio], Spinione et Ascanio delatoribus, spargentibusque ad terrorem propriae venena perfidiae, indicata recurrit ad suos: ac mox iisdem delatoribus quibus supra, Frumarius cum manu Suevorum quam habebat impulsus, capto Idatio episcopo septimo kalend. Augusti in Aquaeflaviensi ecclesia, eumdem conventum grandi evertit excidio.

Rechimundus vicina sibi pariter Auregensium loca, et Lucensis conventus maritima populatur.

Inter Frumarium et Rechimundum oritur de regni potestate dissensio.

Gallaeciorum et Suevorum pacis quaedam umbra conseritur.

A Theudorico legati ad Suevos veniunt et recurrunt.

Suniericus Scallabim cui adversabatur, obtinet civitatem.

Idatius qui supra, tribus mensibus captivitatis impletis, mense Novembri, miserantis Dei gratia, contra votum et ordinationem supra dictorum delatorum redit ad Flavias.

De rege Theudorico legati gentis perfidae revertuntur.

Gaisericus rex a Majoriano imperatore per legatos postulat pacem.

V. Majorianum de Galliis Romam redeuntem, et Romano imperio vel nomini res necessarias ordinantem, Rechimer livore percitus et invidorum consilio fultus, fraude interficit circumventum.

Romanorum XLV, SEVERUS a senatu Romae augustus appellatur anno imperii Leonis quinto. In provincia Gallaecia prodigiorum videntur signa diversa. Aera D, VI nonas Martias pullorum cantu, ab occasu solis luna in sanguinem plena convertitur. Idem dies sexta feria fuit.

Antiochia major Isauriae [Forte, majoris Syriae] inobediens monitis salutaribus, terra dehiscente demergitur, tantum ipsius civitatis aliquantis qui eum obaudientes timori Domini sunt secuti, de interitu liberatis, turrium etiam solis cacuminibus exstantibus super terram.

Gaisericus Valentiniani relictam Constantinopolim remittit. Filiae ipsius, una Gentoni Gaiserici filio, alia Olybrio senatori urbis Romae jure matrimonii copulantur.

Agrippinus Gallus et comes et civis, Aegidio comiti viro insigni inimicus, ut Gothorum mereretur auxilia, Narbonam tradidit Theudorico.

Adversus Aegidium comitem utriusque militiae, virum, ut fama commendat, Deo bonis operibus complacentem, in Armoricana provincia Fretiricus frater Theuderici regis insurgens, cum his cum quibus fuerat, superatus occiditur.

Cum Palegorio viro nobili Gallaeciae, qui ad supra dictum fuerat regem Cyrila legatus, ad Gallaeciam veniens, euntes ad eumdem regem legatos obviat Rechimundi: qui regressi in celeri, revertentem Cyrilam in Lucensi urbe suscipiunt. Post cujus mox egressum de Gallaecia, Suevi promissionum suarum ut semper fallaces et perfidi, diversa loca infelicis Gallaeciae solito depraedantur.

Per Theudoricum ad Suevos Remismundus et Cyrila cum aliquantis Gothis qui prius venerant, remittuntur. Cyrila in Gallaecia remanente, Remismundo mox recurrente ad regem, inter Gallaecos et Suevos indisciplinata perturbatio dominatur.

Romanae Ecclesiae XLIV [Ms. XLIII] praesidet episcopus HILARUS.

VII. II. Nepotianus recedit e corpore.

Frumario mortuo, Rechimundus omnibus Suevis in suam ditionem regali jure revocatis, pacem reformat elapsam.

Mense Maio supra dicti viri Aegidii legati per Oceanum ad Vandalos transeunt, qui eodem cursu Septembri mense revertuntur ad suos.

Decimo tertio kalend. Augusti die, secunda feria, in speciem lunae quintae sol de lumine suo ab hora tertia in horam sextam cernitur minoratus.

Legatos Remismundus mittit ad Theudoricum; qui similiter suos ad Remismundum remittit, cum armorum adjectione vel munerum, directa et conjuge quam haberet.

Vandali per Marcellinum in Sicilia caesi effugantur ex ea.

Aegidius moritur, alii dicunt insidiis, alii veneno deceptus. Quo desistente, mox Gothi regiones invadunt quas Romano nomini tuebatur.

Suevi Conimbricam dolose ingressi, familiam nobilem Cantabri spoliant, et captivam abducunt matrem cum filiis.

Legati eodem anno duabus vicibus a rege Suevorum mittuntur ad regem Theudoricum, ad quem et Arborius proficiscitur evocatus.

[VIII. III.] Reversi legati Suevorum obiisse nuntiant Severum imperii sui anno quarto, qui supra remittuntur ad Conimbricam.

Ajax natione Galata, effectus apostata et senior Arianus, inter Suevos regis sui auxilio hostis catholicae fidei et divinae Trinitatis emergit. Ad Gallicanam Gothorum habitationem hoc pestiferum inimici hominis virus advectum.

Suevi adversum Aunonensem saeviunt plebem: qua de causa legati a Theuderico ad Remismundum mittuntur incassum, spretique ab eo mox redeunt.

De Constantinopoli a Leone augusto Anthemius frater Procopii cum Marcellino, aliisque comitibus viris electis, et cum ingenti multitudine exercitus copiosi, ad Italiam Deo ordinante directus ascendit.

Romanorum XLVI, ANTHEMIUS octavo milliario de Roma Augustus appellatur, anno Leonis imperii octavo, mense Augusto.

IX. I. Expeditio ad Africam adversus Wandalos ordinata metabularum commutatione et navigationis inopportunitate revocatur.

Per Theudericum Salla legatus mittitur ad Remismundum regem Suevorum, qui reversus ad Gallias eum a fratre suo Eurico [In ms. Euverico] reperit interfectum.

Euricus pari scelere quo frater, succedit in regnum: qui honore provectus et crimine, legatos ad regem dirigit Suevorum, quibus sine mora a Remismundo remissis, ejusdem regis legati ad imperatorem, alii ad Wandalos, alii diriguntur ad Gothos.

De Aunonensi plebe cui Suevorum adversabatur hostilitas, Opilio cum viris secum a rege profectis, et cum aliquantis qui cum ipso missi fuerant, revertitur.

Gothi qui ad Wandalos missi fuerant, supra dictae expeditionis rumore perterriti revertuntur in celeri: pariter et Suevi, qui post legatos, more solito per diversa loca in praedam dispersi fuerant, revocantur: sed paucis post mensibus ipse rex Suevorum ad Lusitaniam transit.

II. (Olymp. CCCXII.) Conimbrica in pace decepta diripitur: domus destruuntur cum aliqua parte murorum, habitatoribusque captis atque dispersis, et regio desolatur et civitas.

Legati de Gothico reversi portenta, in Galliis visa aliquanta, in conspectu. . . . . similem ipsi de continuo paruisse solem alium visum. . . . . solis occasu. Congregatis etiam quodam die concilii sui Gothis, tela quae habebant in manibus a parte ferri vel acie, alia viridi, alia roseo, alia croceo, alia nigro colore naturalem ferri speciem aliquamdiu non habuisse mutata. Medio Tolosae civitatis hisdem diebus e terra sanguinem erupisse, totoque diei fluxisse curriculo.

III. Legatorum Suevorum reditum aliquanta Gothorum manus insequens Emeritam petit.

Ulyxippona a Suevis occupatur, cive suo qui illic praeerat, tradente Lusidio. Hac re cognita Gothi qui venerant, invadunt et Suevos depraedantur, pariter et Romanos ipsis in Lusitaniae regionibus servientes.

Legati qui ad imperatorem missi fuerant, redeunt, nuntiantes sub praesentia sui magnum valde exercitum cum tribus ducibus lectis adversum Wandalos a Leone imperatore descendisse, directo Marcellino pariter cum manu magna eidem per imperatorem Anthemium sociata. Rechimerum generum Anthemii imperatoris, et patricium factum: Asparem degradatum ad privatam vitam, filium ejus occisum, adversum Romanum imperium, sicut detectique sunt, Wandalis consulentes.

Hilario defuncto sex sacerdotii sui annis expletis, XLV Romanae Ecclesiae SIMPLICIUS episcopus ordinatur.

Aunonenses pacem cum rege faciunt Suevorum, qui et Lusitaniae et conventus Asturicensis quaedam loca praedantes invadunt.

Gothi circa eumdem conventum pari hostilitate desaeviunt, partes etiam Lusitaniae depraedantur.

Lusidius per Remismundum cum suis hominibus Suevis ad imperatorem in legatione dirigitur.

Durissimus extra solitum hoc eodem tempore annus hiberni, veris, aestatis, autumni in aeris, et omnium fructuum permutatione diffunditur.

Signa etiam aliquanta et prodigia in locis Gallaeciae pervidentur. In flumine Minio, de municipio Lais milliaro ferme quinto, capiuntur pisces quatuor novi visu et specie, sicut retulere qui coeperant Christiani et religiosi, Hebraeis et Graecis litteris, Latinis autem aerarum numeris insigniti, ita CCCLXV anni circulum continentes, pari mensium intervallo. Haud procul de supra dicto municipio in speciem lenticulae viridissimorum ut herba quaedam forma granorum plena amaritudine defluxit e coelo, et multa alia ostenta quae memorare prolixum est.

 

44e lignée des empereurs Romains.

Sont proclamés Augustes, Majorien en Italie, et Léon[124] à Constantinople.

459 I. Théodoric, inquiété par des nouvelles, quitte Mérida peu après le jour de Pâques qui fût le 5e jour des calendes d’avril.[125] En regagnant la plaine de Galice, il dirige une partie de sa troupe, composée de nations diverses, sous ses généraux. Ils étaient habitués de la fraude et du parjure; attentifs aux ordres, ils se dirigent vers Astorga, déjà pillée par les troupes du même Théodoric, qui, sous couleur d’accomplir les ordres des Romains, l’avait prise et feignant par des moyens réprouvés avec sa perfidie habituelle, d’aller faire la paix et que l’expédition qu’on leur avait confiée avait pour objet de combattre les Suèves restant. Ils entrent dans la ville et passent immédiatement au fil de l’épée un grand nombre d’habitants de toutes classes et conditions; ils détruisent les saintes églises, démolissent les autels, s’appropriant tous les objets de culte sacrés ; ils font prisonniers deux évêques[126] qu’ils y trouvent avec leur clergé. Et ce qui est encore plus lamentable, ils emmènent en captivité les personnes les plus faibles et inoffensive de l’un ou l’autre sexe; ils incendient les maisons restées désertes dans la ville et dévastent les alentours de la région. La ville de Palencia périt de la même façon que celle d’Astorga. Seule la forteresse de Coviacum,[127] distante de 13 milles de cette dernière ville, épuisée par un long siège des Goths résiste et survit, avec l’aide de Dieu, de telle sorte que beaucoup de Goths sont tués dans la bataille, les autres regagnèrent les Gaules.

Aiulf convoitait le royaume des Suèves, mais il meurt à Porto au mois de juin.

Les Suèves, divisés en bandes, s’efforcent de rétablir la paix en Galice, les uns reconnaissant Frantanus[128] pour roi, les autres Maldras. Une partie des Suèves, aux ordres de Maldras, dévaste la Lusitanie avec sa perfidie accoutumée et, prétextant la paix, entrent dans la ville de Lisbonne, où ils exécutent un massacre de Romains et accumulent le butin effectué.

Mort de Frantanus entre Pâques et la Pentecôte. Sur l’ordre de Maldras, avec leur habituelle traitrise, les Suèves ravagent la région de Galice, limitrophe du Douro. Le 5e jour avant les ides de juin,[129] 4e férie, de la 4e à la 6e heure, le soleil apparut avec seulement une partie de son disque, comme la lune du 5e ou 6e jour.

460 II. (310e Olympiade.) L’armée des Goths commandée par Cyrila[130] et envoyée par le roi Théodoric en Espagne, atteint la Bétique en juillet. Des légats des Goths et des Vandales viennent voir les Suèves puis s’en retournent.

461 III. Théodoric envoie quelques troupes en Bétique commandées par le duc Suniéric. Cyrila est rappelé en Gaule. Quelques Suèves, néanmoins, dévastent, avec Maldras, une partie de la Lusitanie; d’autres avec Réchimond des parties de la Galice.

Les Hérules, se dirigeant vers la Bétique, envahissent avec la plus extrême cruauté quelques villes de la côte dans la région de Lugo.

Maldras tue son frère germain, et prend le château de Portucale.[131]

Le fait d’avoir tué des gens d’origine illustre exacerbe l’hostilité entre Suèves et Galiciens.

Les légats du maître de la milice Népotien et du comte Suniéric se présentèrent chez les Galiciens, annonçant que vaincus dans un combat les Goths, l’Auguste Majorien et le roi Théodoric avaient ratifié un traité de paix durable entre eux, après que les Goths eurent été vaincus dans une combat les Goths,

462 IV. (Eus. MMCCCCLXXX.) Maldras périt égorgé à la fin du mois de février, mort qu’il avait méritée.

Les Suèves font une incursion soudaine à Lugo, les jours de la Pâque, où un certain nombre de Romains y habitant, confiants dans le respect inspiré par de tels jours, sont massacrés avec celui qui gouvernait la ville.

Au mois de mai, l’empereur Majorien entre en Espagne et se dirige vers la province de Carthagène ; les Vandales, informés qu’il avait préparé quelques navires dans le port de Carthagène pour venir les combattre, les emmenèrent de connivence avec des traîtres. De fait Majorien, frustré de ses plans, fut obligé de retourner en Italie.

Une partie de l’armée des Goths des comtes Suniéric et Népotien, envoyée en Galice, pillent les Suèves vivant près de Lugo. Informés par les dénonciations de Dictinio, Spinión et Ascanius, qui dispensent leur propre perfidie pour répandre le bruit de découvertes de poison, les Goths retournent chez les leurs. Peu après, conseillé par les délateurs susmentionnés, Frumarius, à la tête d’un bon nombre de Suèves, fait prisonnier l’évêque Hydace dans l’église d’Aquae Flaviae,[132] le 7e jour avant les calendes d’août,[133] et recourt au même principe faisant d’horribles destructions.

Réchimond dévaste de même la contrée d’Auregensium,[134] avoisinant la sienne et les côtes de la région du couvent de Lugo.

Des dissensions apparaissent entre Frumarius et Réchimond sur l’exercice du pouvoir.

Entre les Galiciens et les Suèves se rétablit apparemment la paix.

Des légats de Théodoric arrivent et repartent.

Suniéric attaque la ville de Scallabis[135] et s’en rend maître.

Après 3 mois de captivité, Hydace revient à Aquae Flaviae, au mois de novembre, par la grâce de Dieu miséricordieux et malgré les désirs et les prétentions des délateurs susdits.

Les légats du perfide peuple goth reviennent, envoyés par le roi Théodoric.

Le roi Genséric demande la paix à l’empereur Majorien par le biais de légats.

463 V. Majorien quitta les Gaules pour revenir à Rome, et travailla aux choses nécessaires au nom et à l’empire romain. Ricimer mu par la haine et encouragé par les conseils des envieux, tue Majorien par surprise.

45e lignée des empereurs Romains.

Sévère est proclamé Auguste par le sénat romain la 5e année du règne de Léon.

VI. I. (311e Olympiade.)

464 Suniéric retourne en Gaule et Arborius[136] remplace Népotien sur ordre de Théodoric.

Plusieurs prodiges divers apparaissent dans la province de Galice. Pendant l’ère D,[137] le 6e jour avant les nones de mars,[138] depuis le coucher du soleil jusqu’au chant du coq, la pleine lune apparaît comme remplie de sang. Ce jour fut dans la férie sixième.

Antioche la grande, en Isaurie, pour ne pas avoir obéi aux avertissements salutaires fut abîmée dans la terre, épargnant seulement quelques-uns de ses habitants, ceux obéissant à Dieu par respect. Il n’y avait plus autre chose que les pinacles des tours qui paraissaient hors de terre.

Genséric renvoie à Constantinople la veuve de Valentinien. Ses filles s’unissent en mariage, l’une à Genton, fils de Genséric, l’autre avec Olybrius, sénateur de la ville de Rome.

Frédéric, frère du roi Théodoric, se soulève en Armorique contre Egidius, maître des deux milices, homme jouissant d’une excellente réputation et qui plaisait à Dieu par ses bons offices. Frédéric et avec lui tous ceux qui l’avaient rejoint furent vaincus et tués.

Cyrila, revenant d’une légation avec Palegoire,[139] noble illustre de Galice, auprès de la cour de Théodoric, marche à la rencontre des légats envoyés par Réchimond. Ces légats firent telle diligence, qu’à leur retour, ils trouvèrent encore Cyrila à Lugo, qui revenait de la cour de Réchimond. Cyrila à peine sorti de Galice, les Suèves, fallacieux et perfides comme d’habitude dans leurs promesses, dévastent, selon leur coutume, divers endroits de la pauvre Galice.

Rémismond et Cyrila sont envoyés par Théodoric chez les Suèves avec quelques Goths venus auparavant. Cyrila demeura en Galice tandis que Rémismond retourna aussitôt à la cour de Théodoric et, entre Suèves et Galiciens le trouble et la perturbation causés par l’indiscipline subsistèrent.

Hilaire, 44e pape de l’Eglise romaine.

465 VII. II. Mort de Népotien.

Frumarius mort, Réchimond réunit sous son autorité souveraine tous les Suèves et restaure la paix perturbée.

Au mois de mai les légats d’Egidius, nommé auparavant, traversent l’océan vers le pays des Vandales; en septembre ils reviennent par le même itinéraire.

Le 10e jour des calendes d’août, férie deuxième, le soleil souffrit une petite éclipse de la 3e à la 6e heure, apparaissant comme la lune le 5e jour.[140]

Rémismond envoie des légats à Théodoric pour lui demander la paix. De même Théodoric envoie à son tour armes et présents et en outre une femme qu’il prendrait pour épouse

Les Vandales sont massacrés en Sicile par Marcellinus et chassés de l’île.

Egidius meurt, selon les uns par trahison, selon les autres empoisonné. A peine disparu, les Goths envahissent les régions qu’il maintenait au nom de l’empire romain.

Les Suèves entrent par ruse dans Coimbra,[141] dépouillant la noble famille des Cantabri, faisant prisonniers la mère et ses fils.

Le roi des Suèves envoie des légats par deux fois, la même année, au roi Théodoric, à la cour duquel est appelé vient également Arborius.

466 [VIII. III.]

IV. Les légats des Suèves revenant annoncent le décès de l’empereur Sévère dans la 4e année de son règne. Ils sont envoyés ensuite à Coimbra.

Ajax, galate de naissance, apostat et arien zélé, émerge parmi les Suèves comme ennemi de la foi catholique et de la divine Trinité, sous l’égide de leur roi. Cet ennemi sema avec succès son poison dans les régions de Galice soumises aux Goths.

Les Suèves ne laissèrent pas d’exercer des cruautés contre le peuple des Aunonais.[142] Théodoric envoya pour cela des ambassadeurs à Rémismond, qui s’en moqua et les renvoya aussitôt.

Anthémius, frère[143] de Procope, est envoyé par l’Auguste Léon, se rend de Constantinople en Italie avec Marcellinus, d’autres comtes et nobles illustres ainsi qu’une armée immense, réalisant ainsi les désirs de Dieu.

46e lignée des empereurs Romains

Anthémius est proclamé Auguste à 8 milles de Rome, 9e année du règne de l’empereur Léon, au mois d’août

467 IX. I. L’expédition envoyée en Afrique contre les Vandales doit revenir à cause d’un changement climatique et d’une navigation impossible.

Théodoric envoie à Rémismond, roi des Suèves, le légat Salla[144] qui, à son retour en Gaule, découvre que Théodoric a été assassiné par son frère Euric.

Euric succède à son frère par un crime comparable à celui que Théodoric avait commis. Elevé au trône, il envoya des légats à Rémismond, roi des Suèves, qui, les ayant renvoyés immédiatement, dépêcha diverses ambassades, l’une vers l’empereur, d’autres aux Vandales et aux Goths.

Opilio[145], avec les personnes qui l’accompagnaient par ordre du roi, et avec quelques autres envoyés comme légats, rentre du pays de la plèbe Aunonaise, où les Suèves font une guerre cruelle.

Les Goths envoyés en émissaires aux Vandales, terrorisés par les voix qui couraient à propos de la dite expédition reviennent en hâte: les Suèves se retirent également et, après avoir vu les légats, se répandirent, selon leur coutume, en divers endroits pour les piller, et après peu de mois, le roi des Suèves passa en Lusitanie.

468 II. (312e Olympiade.) Coimbra est mise à sac alors qu’elle jouissait de la paix, ses maisons et une partie de ses murailles sont détruites, ses habitants sont prisonniers ou dispersés ; à la ruine de la ville succède la dévastation de la contrée.

Les légats revenus de la cour des Goths rapportèrent quelques prodiges observés dans les Gaules : qu’au coucher du soleil on a vu apparaître un autre soleil en un point, pareil à l’image du premier ; qu’un certain jour pendant que les Goths se réunissaient en l’une de leurs assemblées, les fers ou pointes de leurs lances qu’ils tenaient dans leurs mains, perdirent pendant un certain temps leur éclat naturel, changeant pour certains en une couleur verte, pour d’autres rosacée, noir ou dorée et que ces mêmes jours, au milieu de la ville de Toulouse, une fontaine de sang jaillit de la terre, et qu’elle coulât pendant une journée entière.

469 III. Quelques troupes de Goths, venues immédiatement après les légats des Suèves, se dirigent vers Mérida.

Les Suèves occupent Lisbonne qui leur fut remise par Lusidius[146] qui l’habitait et la gouvernait. Les Goths qui étaient venus, ayant appris cet accident, entrèrent dans les régions de Lusitanie, et pillèrent à la fois les Suèves et les Romains qui leur étaient assujettis.

Les légats envoyés à l’empereur revinrent en annonçant qu’en leur présence même une très grande armée avait combattu les Vandales, dirigée par trois généraux choisi par Léon ; que Marcellinus avait de même été envoyé par l’empereur Anthémius avec une vaste troupe alliée à cette armée ; que Ricimer, nommé patrice, était dorénavant le gendre de l’empereur Anthémius ; qu’Aspar[147] avait été rendu à la vie privée, son fils exécuté[148] car ils avaient été convaincus d’avoir pris le parti des Vandales contre l’empire romain.

Hilaire meurt après 6 ans de pontificat. Simplicius est élu 45e pape

Les Aunonais font la paix avec le roi des Suèves, et ces deniers envahissent certains lieux de la Lusitanie et du couvent d’Astorga pour se livre au pillage.

Les Goths, aussi hostiles, pillent les environs du dit couvent et saccagent aussi des régions de la Lusitanie.

Lusidius fut envoyé par Rémismond en ambassade à l’empereur avec un certain nombre de Suèves.

A cette époque l’année fut anormalement mauvaise; le temps et tous les fruits de l’hiver, du printemps, de l’été, de l’automne furent mélangés.[149]

Dans les régions de Galice on vit distinctement plusieurs prodiges et signes mystérieux. Dans la rivière Miño, à quelques cinq milles de la municipalité de Lais,[150] on prit quatre poissons, d’un aspect et de forme inconnus qui, comme l’ont rapporté les pêcheurs, étaient marqués de divers signes, en lettres hébraïques et grecques, de cette forme CCCLXV, et un cercle avec les mois de l’année, équidistants les uns des autres. Non loin de cette municipalité, tombèrent du ciel, une certaine espèce de grains, comme des lentilles, très vertes, comme l’herbe, extrêmement amers et on put observer de nombreux autres présages prodigieux qu’il serait trop prolixe de mentionner. 

 

FIN DE LA CHRONIQUE D’HYDACE

 

 

[1] Hydace (~395-~470), évêque d'Aquae Flaviae (Chaves) en Galice. Variantes orthographiques : Idace, Hydatius, Ydatius.

[2] La présente traduction ne peut être qu’approximative, puisqu’elle résulte d’une traduction d’un texte déjà traduit en espagnol. Bien qu’appuyée par le latin, elle n’est certainement pas exempte de contresens, pour la raison invoquée précédemment et parce que le latin aux formes décadentes d’Hydace n’est pas des plus faciles.

Pour une traduction beaucoup plus exacte et un ensemble plus complet on consultera : A. Tranoy, Chronique d’Hydace, 1974.

[3] Dans la lettre à Vincent et à Galien qui sert de Préface.

[4] Les dates en chiffres arabes sont nos dates habituelles des années après J.-C ; celles en chiffres romains sont celles des années « impériales » (du règne de tel ou tel empereur). Ces dates peuvent être inexactes car depuis 100 ans, des recherches ont évidemment fait avancer les connaissances sur cette période.

[5] Théodose Ier (Flavius Theodosius) (347-17 janvier 395) fut empereur romain de 379 à 395, le dernier à régner sur un empire réunifié. Il était le fils de Théodose l'Ancien.

[6] Valentinien II (371, Vienne – 392), fils de Valentinien Ier, est empereur romain de 375 à 392.

[7] Aucune mention de cet endroit n’est faite pas les géographes antiques.

[8] Patriarche d'Alexandrie de 384 à 412, Théophile a tenu un rôle de premier plan dans la politique civile et ecclésiastique de son temps. Avec le consentement tacite de l'empereur, il parvint, au prix de luttes sanglantes, à extirper d'Égypte le paganisme en détruisant les temples païens (Sérapéion, 391) et en les remplaçant par des constructions chrétiennes. Le rôle qu'il joua dans la querelle origéniste et son attitude à l'égard de Jean Chrysostome lui ont valu d'être jugé sévèrement par les historiens. Après avoir été quelque temps du côté des origénistes, il changea brusquement d'attitude, attaqua les moines origénistes du désert de Nitrie et les contraignit à l'exil. Cette brutalité lui valut de devoir aller s'expliquer à Constantinople, où une cinquantaine de moines avait cherché refuge. Théophile arriva entouré de vingt-neuf évêques égyptiens, réussit à gagner à sa cause des personnages influents de la cour impériale et prit les devants en citant lui-même, en 403, Jean Chrysostome à comparaître devant un concile (dit le concile du Chêne). Ces événements entraînèrent l'exil définitif de Chrysostome en 404. Le pape Innocent (Ier) désapprouva par la suite cette condamnation sans pouvoir réhabiliter Chrysostome, sinon en Occident, et excommunia Théophile qui avait mis en œuvre ce complot par des moyens malhonnêtes. (Encyclopedia Universalis)

[9] Ce Cycle pascal couvrait en réalité 418 ans mais Théophile n’en envoya que 100 à Théodose.

[10] Chaque olympiade était composée de 4 années.

[11] † 21 janvier. « La joie de se voir si honorablement traité le saisit, et fit tant d'impression sur lui, qu'il tomba malade et mourut quinze jours après son arrivée à Constantinople. L'empereur, qui lui avait rendu tous les offices d'un ami, fut fort affligé de sa mort, parce qu'il l'aimait et qu'il espérait pouvoir un jour s'en servir pour réduire toute la nation à une alliance ferme et constante avec l'empire. Il lui fit faire de magnifiques funérailles, selon les anciennes cérémonies des païens, et lui dressa sur sa sépulture un si riche et si superbe monument, que les barbares et les Romains en furent également étonnés. » (Esprit Fléchier, Histoire de Théodose le Grand, 1838). La raison donnée ici est peu vraisemblable mais plaisant à lire.

[12] L’ère wisigothe ou ère hispanique : introduite par l’évêque Idace (388-470), elle compte 38 ans de plus que l’ère du reste du monde chrétien ou ère latine. Elle survivra jusqu’au XIe siècle avec l’introduction progressive de la réforme grégorienne par les moines de Cluny, dans les territoires reconquis. Ces mentions ne sont peut-être pas de l’auteur et ont pu être ajoutées ultérieurement.

[13] 3 octobre : Traité de paix entre l'empire romain et les Wisigoths. Les Wisigoths, vaincus par Théodose Ier, sont installés par fœdus en Mésie et en Thrace avec le titre d’alliés du peuple romain, sous la condition de fournir un important contingent de troupes auxiliaires et d’assurer la défense de la frontière.

[14] 19 janvier (Consularia Constantinopolitana). Flavius Arcadius (377-408) est le premier empereur romain d'Orient (395-408). Il a alors 6 ans. Cela semblait lui attribuer les pouvoirs de Gratien qui mourut peu après, à Lyon, de la main d'un des hommes de l'usurpateur Maxime (383-388).

[15] Il s’agit ici de la chronologie adoptée par Eusèbe de Césarée, comptant les années à partir de la naissance d’Abraham, 2015 ans avant J.C. et au 1er octobre ; la 2016e année de cette ère commença avec ce même jour immédiatement antérieur au commencement de l’ère chrétienne Eusèbe a adopté l’ère d Abraham pour sa chronologie d’autres chronologistes chrétiens l ont imité. On voit donc Hydace utiliser une triple chronologie pour les dates : olympiade, d’Eusèbe et hispanique.

[16] Châhpûhr III ou Sapor III, Shapur III. Roi sassanide de Perse, ayant régné de 383 à 388. Durant son règne, la Perse demeura en paix avec l'Empire romain.

[17] Scythes.

[18] Sa doctrine est une variante des idées gnostiques et du manichéisme associé à un prophétisme fanatique. (Larousse)

< Damase Ier.

[20] Magnus Clemens Maximus (Maxime), après avoir fait assassiner Gratien à Lyon (25 août), s’était emparé de toute la préfecture des Gaules et occupait Rome et l’Italie entière au détriment de Valentinien II.

[21] 19 janvier 387.

[22] Sirice (Rome vers 320–Rome 399), pape de décembre 384 à sa mort le 26 novembre 399.

Son premier acte officiel revêt une portée très importante. En effet, Himérius, évêque de Tarragone, avait adressé à Damase une liste de 15 questions portant sur le baptême, la pénitence, l'ordination ou encore le mariage. Fraîchement élu, Sirice lui répond le 23 février 385. Les indications données n'ont rien de révolutionnaire : elles reprennent des dispositions du concile de Nicée (325) ou encore de concile de Sardique (343) (aujourd'hui Sofia en Dacie). Cependant, Sirice les assortit de sanctions. La lettre montre également que Sirice a pleinement conscience de son autorité sur l'ensemble de l'Église. De fait, elle constitue la première décrétale (lettre pontificale sur des questions de discipline ou de droit canonique) authentique connue.

Cette décrétale est suivie d'autres missives incitant les évêques d'Afrique à appliquer les canons de deux conciles romains, l'un convoqué par Damase et l'autre par lui-même (386). Ainsi s'amorce la législation pontificale. Le premier canon concerne la consécration de l'évêque et l'obligation de chasteté des clercs. Le second exige une enquête préalable sur les candidats aux ordres. Ainsi s'amorce la législation pontificale. (Extrait de Wikipédia)

[23] Priscillien, condamné pour hérésie, est le premier chrétien condamné à mort et exécuté pour cette raison. Prosper d’Aquitaine, dans sa Chronique, place cet événement deux années auparavant.

[24] Latronien ou Matronien fut un excellent poète, & Saint Jérôme qui a eu de ses ouvrages, dit qu'ils l’égalaient aux anciens Poètes les plus fameux. (Histoire générale d'Espagne, de Juan de Ferreras, Vaquette d'Hermilly - 1751

[25] 28 juillet.

[26] Cynegius Maternus (mort en 388) est un haut fonctionnaire romain d'origine espagnole faisant partie du cercle des partisans de l'empereur Théodose Ier, auquel il doit sa carrière : il est notamment préfet du prétoire d'Orient de 384 à sa mort le 14 mars 388, année où il fut également consul avec pour collègue l'empereur lui-même.

Il est surtout connu pour son christianisme fanatique, son antisémitisme, et son zèle à combattre le paganisme : il fait notamment détruire des temples païens en Syrie et en Égypte en 386. (Wikipédia)

[27] On retrouva Valentinien II mort dans sa chambre.

[28] Arbogast ne pouvait prétendre lui-même à la couronne impériale, le général franc se résigna à régner sous le nom d'un certain Eugène, un ancien et fort respectable professeur de rhétorique devenu maître des Offices.

[29] La bataille entre Théodose et Eugène a lieu le 6 septembre 394, à la Rivière Froide (Fluvius Frigidus) près d'Aquilée à Ajdovščina, vallée de la Vipava. Malgré un succès initial, Arbogast et Eugène sont trahis par la défection d’une unité franque et vaincus. Eugène est décapité, ou se suicide. Arbogast se donne la mort.

[30] Pour comprendre cette remarque d’Hydace, il faut avoir à l’esprit que Théodose mourut en janvier 395, année dans laquelle il accomplissait 17 années de règne, et que cette année fut, par conséquent, la première pour ses successeurs.

[31] Un concile (Saragosse, 384) avait condamné l’évêque Symphosius et son fils et le prêtre Dictinius que Symphosius consacra ensuite évêque. Saint Ambroise intercéda pour eux dans le premier concile de Tolède 400 et ils furent réconciliés après avoir prouvé qu’ils avaient été reçus dans la communion de l’évêque de Milan et de celui de Rome.

[32] Ville de Galice. « Dans l'Itinéraire d'Antonin la route de Braga à Astorga, tracée le long des côtes, passe par Aquis Celenis. »

[33] Ortigius retrouva son siège épiscopal. “Fratri autem nostro Ortigio ecclesias, de quibus pulsus fuerat, pronunciavimus esse reddendas.” (Extrait de Incipit Toletanum Concilium primum XVIIII episcoporum actum.)

[34] 11 novembre, mardi.

[35] Saint Jean Chrysostome.

[36] En 415 eut lieu le concile de Diospolis (Lydda), en Palestine, sous Euloge de Césarée. Pelage y trouva des accusateurs mais fut absous. Saint Jérôme, mécontent, traite le concile de synodus miserabilis.

[37] Saint Épiphane de Salamine (Sanctus Epiphanius Constantiensis) ou Épiphane de Chypre (vers 315 - 403) était un Père de l'Église. Il est surtout connu pour sa défense de l'Église orthodoxe et sa traque des hérétiques lors de la période troublée qui suivit le Ier concile de Nicée… Épiphane meurt en mer lors d'un voyage qui le ramenait de Constantinople à Chypre en 403.

[38] Saint Jérôme.

[39] Mort d’Arcadius.

[40] 28 septembre.

[41] 13 octobre.

[42] Ce fut un mardi.

[43] Célèbre sac de Rome d'août 410, le premier sac depuis des siècles, longtemps après la prise de la ville par des Celtes au IVe siècle avant Jésus Christ.

[44] Athaulf est un roi des Wisigoths de 410/411 à 415. Beau-frère et successeur du roi Alaric, il appartient à la famille sacrée des Balthes. Alors que les Wisigoths se trouvent dans la région de Cosenza en Calabre où Alaric a été inhumé, il décide d'abandonner le projet de ce dernier d'une invasion de l'Afrique romaine par la Sicile et remonte vers le Nord de l'Italie ; entré en Gaule en 412, il enlève aux usurpateurs Jovin et Sébastien la Provence puis l'Aquitaine (413). Peu après, le 1er janvier 414, il épouse en grande pompe à Narbonne Galla Placidia, demi-sœur de l'empereur légitime Honorius, qui était captive du roi Alaric après le sac de Rome d'août 410. Mais sous la pression de Constance, qui reprend Narbonne, les Wisigoths passent en Espagne et prennent Barcelone en décembre 414. En 415 il est assassiné, trahi par l'un de ses officiers. (Wikipédia)

[45] Branche des Vandales du nord-ouest.

[46] Constance prend Constantin (III) au piège dans sa propre capitale, Arles. Au bout d'un siège de trois mois, Constantin est capturé et envoyé à Ravenne, à Honorius, qui le fait décapiter.

[47] Jovin, qui venait de se faire proclamer à Mayence et qui, après s'être associé son frère Sébastien, attira les Alains dans son armée, livra la Séquanaise aux Burgondes.

[48] Le donatisme désigne une doctrine chrétienne schismatique puis hérétique qui prit son essor dans le diocèse d' Afrique romaine aux IVe et Ve siècles. Il tire son nom de Donatus évêque de Cellae Nigrae (Cases-Noires) en Numidie. Le principal point d’achoppement des donatistes avec l’Église officielle concernait le refus de validité des sacrements délivrés par les évêques qui avaient failli lors des persécutions de Dioclétien (303-305). Cette position fut condamnée en 313 au concile de Rome.

[49] Ce fut Athaulf qui marcha contre Jovin et Sébastien, battit leur armée, s'empara de leurs personnes. Jovin fut décapité à Narbonne ; son frère subit sans doute le même sort.

[50] Otricoli, province de Terni en Ombrie.

[51] Mnémosyne ?

[52] Dan., ch. XI, v. 6.

[53] Ce fut en fait Sigéric qui lui succéda, mais il fut assassiné après 15 jours de règne, le même mois de son élection (septembre).

Wallia lui succédera (415-418) ; il renvoie Galla Placidia en Italie en échange de 600 000 boisseaux de blé fournis par l'Empire romain aux Wisigoths et est reconnu par Rome comme fédéré en Aquitaine. Il est également chargé de combattre les « Barbares » qui infestent la péninsule Ibérique, c'est-à-dire principalement des Vandales, vieux ennemis des Goths, des Suèves et quelques clans Alains. En 416, il pénètre en Espagne et bat sévèrement les cavaliers Alains qui échappent de peu à l'extermination totale. Les Suèves sont forcés de se replier en Galice tandis que l'une des deux principales tribus vandales (les Sillings), est durement atteinte : son roi Frédébal meurt au combat tandis que sa tribu est en partie exterminée et forcée de s'unir aux Vandales Hasdings de la Bétique (Andalousie). Wallia retraverse les Pyrénées en 418 avant de mourir peu de temps après son arrivée à Toulouse (assassinat ?).

[54] Ce fut saint Cyrille d’Alexandrie (412-444).

[55] Galla Placidia épouse Constance, général victorieux qu'elle fera nommer Auguste vers 420/421 sous le nom de Constance III.

[56] 19 juillet, vendredi.

[57] Aussi appelé Addax, Atace.

[58] Théodoric Ier, roi des Wisigoths (418-451), petit-fils d'Alaric Ier. Il fut le successeur de Wallia sur le trône.

Véritable fondateur de la monarchie wisigothique, il établit sa capitale à Toulouse. Il fit trois fois la guerre aux Romains, de 425 à 436, mais ne put réussir à s'emparer d'Arles, ni de Narbonne.

Il mourut à la bataille des champs Catalauniques, en combattant Attila aux côtés d'Aetius. A Poix dans la Marne existe un tumulus dit "Tombe de Théodoric" que la légende désigne comme le tombeau de Théodoric Ier. (Wikipédia)

[59] Gundéric, roi des Vandales Hasdings. Grâce à l'aide des cavaliers lourds Alains, il massacre les Francs. Toujours avec ses alliés Suèves et Alains, il traverse la Gaule qu'il saccage et pille avant de franchir les Pyrénées en 409. En Espagne qu'il pille également, il doit faire face aux Wisigoths arrivés en Gaule en 412 et chargés par Rome de combattre les barbares qui ont envahi l'Hispanie.

En 418, son armée devient fédérée de Rome et s'installe dans le Sud, en Bétique (Andalousie). En même temps, la deuxième grande tribu vandale des Sillings, battue par les Goths, se plaça sous son autorité. Gundéric devient alors roi des Hasdings et des Sillings. Les Alains, également réduits par les Goths, firent de même et Gundéric assuma le titre de roi des Vandales et des Alains (Rex Wandalorum et Alanorum).

Il combat les Suèves, basés dans le Nord-Ouest de la péninsule et meurt dans d'obscures conditions en 427 ou 428. Les Vandales prétendent qu'il fut empalé par d'autres Germains ; son demi-frère Genséric prend le pouvoir.

Il est plus probable que Genséric l'ait lui-même assassiné ou fait assassiner. Ce dernier fera d'ailleurs exécuter la femme de son frère. Celle-ci fut jetée vivante dans l'oued coulant à Constantine, une pierre autour du cou (après 430). (Wikipédia)

[60] Herméric ou Ermaric ou Herméneric, (?) - (441), fondateur du royaume suève. Roi des Suèves, il réussit à installer son peuple dans la péninsule ibérique en l'an 408 ou 409. Il prête serment à l'empereur romain en 410 et choisit Braga comme capitale. Il lutta en 417 contre les Wisigoths de Wallia et se maintint en Galice. Honorius accepta de lui remettre le statut de fédéré en 418 et les Suèves ne se joignirent pas aux Vandales dans leur rébellion de 422. Il obtint un fœdus en 437 puis un second en 438. (Wikipédia)

[61] Hydace se réfère aux monts occupés par le peuple des Narbasos dans la partie la plus orientale de la Gallicae bracarense.

[62] Valentinien III (2 juillet 419, Ravenne - 16 mars 455, Rome) fut un empereur romain (de 424 à 455). Il fut le seul fils de Constance III et de Galla Placidia.

[64] Théodose II ne l’avait pas reconnu. Le rattachement religieux de l'Illyrie à Constantinople ouvrit un conflit entre les deux parties d'empire; Constance III mourut de maladie alors qu'il préparait une expédition contre Théodose II.

[65] Flavius Castinus était un personnage important de l'Empire romain. Il avait le titre de patrice à la fin du règne d'Honorius, et vraisemblablement déjà auparavant. A la mort de cet empereur en 423, alors que l'empereur d'Orient Théodose II hésitait sur le choix d'un nouvel empereur pour l'Occident, Castinus choisit de placer sur le trône son propre favori, Jean, un haut fonctionnaire de la cour (primicerius notariorum). Il fut consul lui-même l'année suivante, 424. Cependant, la position de Jean était très délicate et l'ensemble de l'Empire restait dévoué à la lignée théodosienne. Jean fut capturé au cours de l'année 425 et exécuté, et il est probable que Castinus ait connu le même sort.

[66] Honorius meurt le 15 août 423 d’hydropisie.

[67] (353-431). Le plus grand poètes latin chrétien avec Prudence. On a gardé de lui 35 poèmes d’une forme élégante et aussi 49 lettres révélatrices de la piété du temps.

[68] En 409.

[69] Théodose II (401-450)

[70] Jean est un haut fonctionnaire romain d'ascendance inconnue, maître des offices de l'usurpateur païen Priscus Attale en 409, préfet du prétoire d'Italie de 412 à 413. Malgré son paganisme, il est primicier des notaires à la cour de Ravenne en 423 à la mort de l'empereur d'Occident Honorius. Après quelques mois pendant lesquels l'empereur d'Orient Théodose II paraît vouloir régner seul, les fonctionnaires de Ravenne élisent Jean comme empereur. Théodose II, sous l'influence de sa tante Galla Placidia ne le reconnaît pas, et monte une expédition armée contre lui. Boniface, comte d'Afrique refuse également de reconnaître Jean, et bloque le ravitaillement en blé de Rome. De son coté, Jean envoie Aetius en Pannonie auprès d'Attila, pour enrôler des mercenaires Huns.

Dans une course de vitesse qui s'étala sur des mois, l'armée impériale arriva en mai 425 la première à Ravenne pour capturer Jean et le remplacer par Valentinien III. Sa mère, la régente Galla Placidia, fit exhiber Jean dans le cirque d'Aquilée, la main droite coupée, puis le fit exécuter. (Wikipédia)

[71] Période de l’épiscopat d’Hydace.

[72] Genséric est roi des Vandales en 427, puis roi des Vandales et des Alains (Rex Wandalorum et Alanorum) de 428 à 477. Il est l’un des principaux personnages de la période qui voit la chute de l’empire romain d'Occident au Ve siècle.

[73] Heremigarius ou Hermigarius était un chef militaire Suève de Lusitanie. Il a pu être roi avec Herméric, mais rien ne l’atteste.

[74] Les Juthunges (en allemand: Juthungen, en latin: Iuthungi) étaient un peuple alémanique dans la région au nord des rivières du Danube et de l'Altmühl dans l'Etat moderne de Bavière. Ils furent battus en Raetia, province de l’empire romain limitrophe de l’Helvétie.

[75] Peuple du Norique ; c’était une province de l'Empire romain. Elle était limitée au nord par le Danube, à l'ouest par la Rhétie, à l'est par la Pannonie et au sud par la Dalmatie. Elle correspond approximativement à la Styrie, la Carinthie et à des parties de la Bavière et aux régions de Vienne et Salzbourg.

[76] Il fut assassiné avec sa femme sur les ordres d’Aétius en 430.

[77] A Noricum.

[78] Censorius est un comte (comes) de l'Empire romain d'Occident entre 432 et, probablement 448. Hydace le nomme ainsi pour l'année 432 et l'année 440. Il est envoyé à deux reprises, en 432 et en 437 en ambassade auprès des Suèves dans la péninsule ibérique. En 440 de retour de son ambassade, il est capturé par le roi suève Réchila près de Myrtilis. Après huit ans de captivité, en 448, il est exécuté à Hispalis par Agiulf.

[79] On pourrait peut-être aussi traduire les quatre mots précédents par : « pour l’opposer à Aétius. »

[80] Pour obtenir sa ratification du traité de paix.

[81] Les Ébionites (de l'hébreu אביונים, Evyonim, « les Pauvres ») étaient une secte judéo-chrétienne qui vécut dans et aux alentours de la terre d'Israël du Ier au Ve siècle.

[82] Réchila était le roi du royaume suève de 441 jusqu'à sa mort en 448. Dès 438, il règne aux côtés de son père Herméric et lui succède aux pleins pouvoirs à la mort de ce dernier en 441. Réchila était très agressif envers l'église catholique (il était lui-même arien). Il favorise le clergé priscillianiste des évêques locaux. Il confirme la relation de féodalité avec Rome et l'alliance avec les Bagaudes. Il dirigea plusieurs campagnes militaires en Lusitanie et en Bétique. En 439, il conquiert Mérida, en 441, Séville. À la fin de son règne court mais mouvementé, il possède presque toute l'Andalousie et une partie du Levant ibérique, ainsi que de la Tarraconaise. Son fils Rechiaire lui succède en 448.

[83] Rivière appelée Xénil.

[84] Général romain.

[85] 19 octobre.

[86] Litorius (? - 439) seconde Aetius dans sa lutte contre les Wisigoths en Gaule. En 437, Aetius l'envoie pour débloquer Narbonne, que convoitait le Wisigoth Théodoric Ier. Il parvient à repousser les Wisigoths jusqu'à Toulouse en 439. Le roi Théodoric Ier, terrifié par les auxiliaires huns de Litorius demande à l'évêque de Toulouse de négocier la paix (Vita Orientis, 3).

Mais Litorius donne l'assaut sur Toulouse (Cassiodore, Chronique, 1232 ; Jordanès, De actibus Getarum, 177 ; Sidoine Apollinaire, Carmina, 7, 300-301 ; Salvien de Marseille, de gubernatione Dei, 7, 9-10), et Litorius est vainqueur grâce à ses auxiliaires Huns.

[87] Cap. XI.

[88] Aujourd’hui Mértola.

[89] Sabinus II, évêque de Séville, fut dépossédé de son siège par Rechila en 441 et le retrouva en 461.

[90] Les bagaudes (bagaudae en latin) étaient, sous l'empire romain du IIIe et IVe siècle, le nom donné aux bandes armées de brigands, de soldats déserteurs, d'esclaves et de paysans sans terre qui rançonnaient le nord-ouest de la Gaule. Le poids de la fiscalité romaine conjugué à la misère causée par le refroidissement du climat et les pillages des barbares venus du nord semble être, pour la plupart de ces hommes, le motif de vouloir vivre de rapines. Ce nom bagaude dérive du celtique bagad, qui signifie troupe, attroupement. Certaines bagaudes se doteront d'une organisation politico-militaire. Dans leur plus grande extension, elles couvriront les deux cinquième du territoire de la Gaule (Nord-ouest principalement).

« Je parle maintenant des Bagaudes, qui, dépouillés, opprimés, assassinés par des juges iniques et sanguinaires, avec le droit des immunités romaines ont perdu aussi l’éclat du nom romain. » Saint Salvien, Le gouvernement de Dieu, livre V.

[91] Saint Flavien, patriarche de Constantinople en 447, fit condamner Eutychès en 448, et périt en 449 à Éphèse, victime des violences des Eutychéens.

[92] Il épousa la fille du patrice Asturius.

« Flavius Merobaudes avait servi avec distinction en Espagne sous le règne de Valentinien. Nous n'avons pas à nous occuper de ses succès militaires, il en obtint d'autres qui doivent seuls fixer notre attention : il était poète, et en l'année 435 sa statue fut placée dans le forum de Trajan; honneur très grand, mais que les écrivains païens briguaient seuls. La base de cette statue était ornée d'une longue inscription en forme de panégyrique. On y lit, par exemple : Ideo illi cessit in prœmium non verbena vilis, nec otiosa hedera, honor capitis Heliconius, sed imago œre formata, quo rari exempli viros, seu in castris probatos, seu optimos vatum, antiquitos honorabat. Avant que Niebuhr eût publié quelques fragments des poésies de Merobaudes, on était réduit à mentionner cet écrivain dans le catalogue des auteurs du cinquième siècle, sans pouvoir porter sur son mérite et sur la nature de ses écrits aucun jugement. On le disait un poète célèbre, parce que ses contemporains l'avaient ainsi qualifié : aujourd'hui on le connaît d'une manière un peu plus précise. » Arthur Auguste Beugnot, Histoire de la destruction du paganisme en Occident, 1835.

[93] « Nous avons eu quelque peine à trouver Messieurs le lieu où résidaient ces Aracelli. Nous avons trouvé que ce mot Aracellitani était synonyme Aracelim Arocelim Aracillum Aracœlum il la petite ville d’Araquil située à cinq lieues de Pampelune dans les Pyrénées. » Société des études historiques, Congrès historique européen, nov-déc. 1835. Est-ce la bonne interprétation depuis lors ?

[94] Evêque d’Astorga.

[95] Lieu mal défini, peut-être sur des ruines proches de Puerto Caldelas ; on y a même vu la ville de Tours.

[96] Ce personnage n’est connu que par cette chronique.

[97] 23 décembre.

[98] Encore appelé Réchiaire.

[99] Agiulf devient roi des Suèves en 456. Il règne sur la partie sud du royaume, alors que Framta (ou Frantan/Frontan) règne sur le nord. Agiulf doit son trône à Théodoric II, roi wisigoth, qui le nomme après la défaite de Réchiaire en 456. Il est assassiné en juin 457 par Maldras, qui prend sa place.

[100] Tarazona est la capitale de la circonscription du Haut Aragon du Moncayo, depuis Saragosse, dont elle est séparée de 87 km.

[101] La traduction de cette phrase n’est pas très claire : Basile est-il le chef des Bagaudes ? Pour les diverses interprétations de cette traduction cf. Juan Carlos Sánchez León, Jacques Annequin, Évelyne Geny, Les sources de l'histoire de Bagaudes: traduction et commentaire, 1996, p. 108-111.

[102] Il débute son consulat en Gaule, probablement à Arles. The prosopography of the later Roman Empire, 1980.

[103] Théodose II meurt des blessures d'une chute de cheval.

[104] Pulchérie est la fille d'Arcadius et d'Eudoxie et la sœur de Théodose II.

[105] Le mardi 4 avril.

[106] † 480.

[107] Cette lettre est perdue.

[108] Agrippin, comte et maître des deux milices pour les Gaules. Envoyé pour maintenir l’ordre, il fut miraculeusement guéri par Ananius, évêque d’Orléans, et lui manifesta sa gratitude en libérant tous ceux tenus en prison. Egidius aurait été son successeur en 456 ou 457. Disgracié sous Majorien, il revint en faveur en 461. (Extrait de A. H. M. Jones, John R. Martindale, John Morris, The prosopography of the later Roman Empire, 1980.)

[109] 18 juin.

[111] 1er août.

[112] Thorismond, roi des Wisigoths de 451 à 453. Alors qu'il combat les Huns d'Attila au côté de son père le roi Théodoric Ier, il est élu roi sur le champ de bataille (Champs catalauniques) à la mort de ce dernier, tué au combat.

[113] Théodoric II est roi des Wisigoths. Il prend la ville de Toulouse dont il fait sa capitale, puis porte les frontières du royaume wisigothique presque jusqu'à la Loire

[114] Pour justifier son action.

[115] Eparchus Avitus (v. 395-456) était un noble arverne qui devint empereur romain d'Occident (455-456).

[116] La Vardulie, est la contrée de Burgos vers la Montagne, & une partie des Côtes de la Galice, sans qu'il soit possible de la désigner. (Jean de Ferreras, Vaquette d' Hermilly, Histoire générale d'Espagne, 1751.) Aujourd’hui nommée Bardulie.

[117] La rivière Órbigo, située dans les provinces de León et de Zamora au nord-est de la péninsule ibérique.

[118] 28 octobre.

[119] Anciennement Portus Caleae, aujourd’hui Villanova de Gaia.

[120] Aiulf or Ag(r)iulf († juin 457), obscur roi de Galice en 456. En 448, après 8 années de captivité, l’ambassadeur romain Censorius fut exécuté par un certain Agiulf à Séville (cf. plus loin). Cet Agiulf a parfois été identifié avec Aiulf.

[121] La Séquence (ou Cantilène) de sainte Eulalie est vraisemblablement le premier texte poétique écrit en langue d'oïl alors nommé roman (ancêtre de l'ancien français -et donc du français- et des autres langues d'oïl).

Cette séquence raconte le martyre de la sainte Eulalie de Mérida et se termine par une prière. Elle s'inspire d'une hymne du poète latin Prudence qu'on peut lire dans le Peristephanon. C'est un poème de 29 vers décasyllabes qui se terminent par une assonance.

[122] Depuis la mort de Pulchérie.

[123] Marcien meurt en janvier de l’année 457, apparemment d’une gangrène qui s’était déclarée aux pieds à la suite sans doute d'un long pèlerinage religieux. Il est, avec son épouse, canonisé par l’Église grecque.

[124] Léon Ier le Grand, empereur d’Orient (457-474).

[125] 28 mars 457.

[126] L’un d’eux fut probablement Thoribius.

[127] Coyanza, aujourd’hui Valencia de Don Juan, sur la rivière Ella.

[128] Framta, Framtan, ou Framtane (Castillan: Frantán, Galicien: Franta, Latin: Framtanus or Frantanus; mourut en 457) roi des Suèves de Galice en 457.

Après la mort du roi des Suèves Réchiarius, exécuté par les Wisigoths, et du roi Aioulf, exécuté par ses maîtres wisigoths pour insubordination, les Suèves se regroupèrent et nommèrent un des leurs, Maldras, roi en 456. En 457, toutefois, certains des Suèves quittèrent apparemment Maldras et nommèrent roi Framta. Au vu de la dynastie des Suèves, l'exemple de Maldras et Framta a été considéré comme une indication que le peuple gardait un certain droit à l’élection d’un roi de leur choix à la fin d'une lignée. Framta et Maldras, ainsi que de leurs successeurs, agirent indépendamment les uns des autres. Tandis que Framta régnait, Maldras conduisit ses Suèves en Lusitanie. Framta mourut après quelques mois et on se demande si les deux factions Suèves furent réunies ou non par Maldras à ce moment-là. Les successeurs de Framta furent bientôt dirigés par Réchimond, qui n'était pas roi. (Wikipédia)

[129] 9 juin. Cette éclipse partielle de soleil eut en fait lieu le 28 mai 458.

[130] Ce personnage n’est connu que par Hydace.

[131] Sans doute le Castrum Novum fondé là durant la domination des Alains.

[132] Aquae Flaviae, aujourd’hui Chaves, au Portugal.

[133] 20 juillet.

[134] Probablement San Miguel de Aurega.

[135] Scalibis Julium, Santarén.

[136] Ce personnage n’est connu que par Hydace.

[137] L’ère hispanique définie au début de la chronique (cf. note n° 12), D=500 – 38 années = 462, date de l’éclipse.

[138] 2 mars, vendredi.

[139] Personnage inconnu par ailleurs.

[140] 20 juillet, lundi.

[141] Hydace parle en fait de Conimbriga est une des cités antiques d'époque romaine les plus importantes du Portugal. Classée monument national, elle se situe à 16 km de Coimbra et 2 km de Condeixa-a-Nova. Le site possède un musée qui présente les objets trouvés par les archéologues pendant leurs fouilles notamment des pièces et des objets chirurgicaux. Le nom de Conimbriga, également connu sous la forme Coniumbriga sur l'itinéraire d'Antonin, viendrait du nom du peuple celte, les Cunetes.

[142] Traduction aléatoire, en latin Aunonenses ; ce mot semble inconnu, bien qu’employé trois fois par Hydace.

[143] En fait Anthémius était le fils de Procope (éphémère empereur païen d'Orient en 365, et par ailleurs cousin de l’empereur Julien).

[144] Son ambassade eut lieu en 466. En 483, avec l’évêque Zénon, il reconstruisit un pont à Mérida et d’autres ouvrages. The prosopography of the later Roman Empire, 1980.

[145] Ce personnage a deux homonymes mais ne semble être connu que par Hydace. The prosopography of the later Roman Empire, 1980.

[146] Ce personnage n’est connu que par Hydace.

[147] Flavius Ardaburius Aspar (? - 471), d’origine alaine, est un général (magister militum) et patrice de l’Empire d'Orient. Sous les empereurs Théodose II et Marcien, il combat les Vandales, les Perses en Arménie et les Huns dans les Balkans.

Personnage parmi les plus puissants de l’empire sous le règne de Théodose II, il est à l’origine de l’accession au trône de ses protégés Marcien en 450, puis Léon Ier en 457. Il organise le mariage de son propre fils, Patricius, avec la fille de Léon Ier. Il est alors au sommet de son pouvoir mais possède deux handicaps : il est d’origine barbare et adepte de l’hérésie arienne.

Face à lui se dresse le parti isaurien, emmené par Zénon, gendre de Léon Ier, qui craint que l’empire passe sous la tutelle germanique comme c’est le cas pour l’Empire romain d’Occident, à l’époque sous le contrôle de Ricimer. Léon Ier finit par choisir et fait mettre à mort son ancien protecteur en 471.

[148] Il s’appelait Ardabourios.

[149] Cette traduction est sans doute approximative. Le texte de la phrase latine peut donner lieu à d’autres interprétations selon la signification des mots que l’on emploie.

[150] Lieu incertain ; peut-être la paroisse de Layas sur la rive droite du fleuve Minho.