(1) Sigtuna est une ville de Suède, située dans la banlieue nord de Stockholm. Elle fait partie de la commune de Sigtuna, dont le siège se situe à Märsta, et compte environ 7 200 habitants.

Bien que ce soit de nos jours une petite ville sans grand rayonnement, elle a joué un très grand rôle dans l'histoire de la Suède.

Sigtuna a été fondée sur la côte du lac Mälar il y a environ 1000 ans. Elle tient son nom d'un ancien domaine royal situé à quelques kilomètres à l'ouest, et qui date de l'âge du fer. Certains documents donnent Éric VI de Suède comme étant le fondateur de la ville, alors que d'autres attribuent ce rôle à son fils Olof de Suède.

Pendant deux siècles et demi elle fut l'une des plus importantes villes de Suède, étant un haut lieu du commerce et de la royauté. La vieille église construite au XIII^e siècle par les dominicains dans le monastère de Sigtuna est encore debout aujourd'hui et n'a subi que peu de restaurations. Le monastère avait une grande influence pendant le Moyen Âge, formant nombre de personnalités de l'Église de Suède. Il reste également à Sigtuna de nombreuses ruines, et la structure de la vieille ville n'a pas été remodelée comme ce fut le cas pour beaucoup d’autres villes suédoises aux XIX^e et XX^e siècle.

En 1187, Sigtuna fut attaquée et brûlée par des pirates païens de Courlande ou d'Estonie, ce qui contribua à le faire perdre de son influence au profit des villes d’Uppsala, Visby, Kalmar et Stockholm. Ces mêmes païens ont ramené à Novgorod, après un périple mouvementé, le portail de Sigtuna, érigé depuis près de la cathédrale Sainte-Sophie à Novgorod.

(2) L’intervention de Valdemar II, roi du Danemark, en Suède pour soutenir le roi Sverker II de Suède, gendre de Ebbe Sunesen, se solde par la défaite et la mort de trois d’entre eux le 31 janvier 1208 à la bataille de Lena en Västergötland. Erik X (Erik Knutson) (1180?-1216) devient roi de Suède jusqu’en 1216.

(3) Laurent.

(4) Sverker II Le Jeune (Sverker den yngre) (1164 - 1210), fut roi de Suède de 1196 à 1208.

(5) Au Danemark, avec sa famille et l’archevêque Valerius.

(6) Philippe Ier de Souabe né de Hohenstauffen. Le 21 juin, il meurt poignardé à l'âge de 32 ans à Bamberg (250 km au nord de Munich en Bavière) par son allié Otton de Wittelsbach († 5 mars 1209), comte palatin de Bavière, qu'il avait mortellement offensé en lui refusant la main de sa fille. Philippe de Souabe ne sera jamais couronné empereur et son épouse meurt le 27 août de la même année.

[7] Lech I^er le Blanc.

[8] Valdemar II de Danemark le « Victorieux », (danois: Sejr), (1170-1241) et roi du Danemark, de 1202 à 1241. Il était le fils du roi Valdemar le Grand, et frère et successeur de son frère Knut en 1202.

[9] L’ordre du « Val des Écoliers » fut fondé vers l’an 1201 par quatre célèbres professeurs de Paris dans une vallée du diocèse de Langres. Ils y bâtirent quelques maisons élevèrent un oratoire et choisirent sainte Catherine pour patronne. Bientôt cet ordre se répandit dans plusieurs provinces et l’ancien prieuré fut transféré en 1224 dans une vallée de l’autre côté de la Marne. Ces religieux désirant avoir un établissement à Paris y envoyèrent un de leurs élèves. Nicolas Gibouin, bourgeois de cette ville, à la prière du chevalier Jean de Milly ci-devant trésorier du Temple donna à la congrégation du Val des Ecoliers trois arpents de terre qu’il possédait à côté de la porte Baudeer (Baudoyer). Dans le même temps les archers de la garde du Roi dits gens d’armes trouvèrent dans ce nouvel établissement l’occasion de s’acquitter d’un vœu qu’ils avaient fait à la bataille de Bouvines lorsque passant sur un pont et voyant Philippe Auguste en danger ils promirent de bâtir une église si Dieu sauvait le Roi. Les sergents d’armes après avoir obtenu le consentement de Guillaume évêque de Paris bâtirent l’église sur une partie du terrain qui avait été donné aux chanoines du Val des Écoliers. Cf. Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues et monuments de Paris, 1855.

[10] L’endroit du Västergötland est mal identifié semble-t-il. Le Västergötland (en français « la Gothie occidentale » ou Westrogothie, du latin, Westrogothia (Gothia occidentalis), dans le sud-ouest de la Suède, entre les grands lacs de Vänern et de Vättern est une des 25 provinces historiques de Suède.

Dans une ultime tentative pour regagner le royaume, Sverker II revient et meurt cette fois au combat le 17 juillet 1210 avec le Jarl Folke Birgersson, nommé d’ailleurs par le roi Eric durant la première partie de son règne.

[11] En novembre 1210.

[12] Richiza du Danemark, fille de Valdemar le Grand et de Sofia de Minsk. Née vers 1190/1191, et morte le 8 mai 1220. Auparavant Eric et Valdemar avaient fait la paix.

[13] Fils de Valdemar I^er Knut VI (1163-1202), fut roi du Danemark de 1182 à 1202. Il avait pour frère Valdemar II qui lui succéda et pour sœur Ingeborg (~1175-12236). Le nom de cette dernière est resté malheureusement célèbre en raison de son mariage aux démêlés innombrables avec Philippe-Auguste. Cette année-là (1213), elle retrouve sa position de reine de France.

[14] Avec Bérengère de Portugal (1174-1221). Fille de Sanche Ier de Portugal et de Douce d'Aragon.

[15] Otton IV de Brunswick, (1176/1177 en Normandie - † 19 mai 1218 à Harzburg) comte de Poitou, (1196-1198), empereur romain germanique de 1209 à 1215 (déposé), et de Souabe (1208-1212). Il est inhumé en l'église Saint-Blaise de Brunswick. Cette affaire arrangeait l’empereur Frédéric II, désireux de s’attirer l’alliance du puissant roi du nord.

Valdemar obtint de l'empereur Frédéric II la confirmation de ses conquêtes au Nord de l'Elbe

[16] Les Dominicains. En juillet 1216, le chapitre de la cathédrale Saint Etienne confie le prieuré Saint Romain à la jeune communauté dominicaine de Toulouse. En décembre, Saint Dominique obtient du Pape Honorius III l'approbation des Constitutions de l'Ordre des Prêcheurs, autrement dit d'un institut religieux mendiant, vivant selon la règle de Saint Augustin.

[17] Valdemar II triomphe définitivement de la résistance des païens lors de la bataille de Lyndanisse (en) près de la future Tallinn (Reval) le 15 juin 1219. Cette intervention décisive fut la conséquence d’un accord tripartite entre l’archevêque Albert de Riga, le pae et le roi du Danemark. Nous ignorons le contenu exact de l'accord entre Albert et Valdemar II.

[18] Vraisemblablement afin de contrer l'expansion danoise dans l'est de la Baltique, le roi organise avec le Jarl Karl de la famille des Folkungar une croisade en Estonie. L'objectif était la conquête de la côte nord-ouest de ce pays (Rotala). Cette opération se solde finalement par un échec, la mort au combat du Jarl Karl et l'expulsion des suédois de la place forte de Leal qu'ils avaient édifiée.

Karl Magnusson fut évêque de Linköping de 1216 à 1220. Il fut tué à la bataille de Leal (Lihula) en 1220. La grande majorité des Suédois fut tuée sur place ; c’est l’une des premières défaites militaires suédoises.

[19] Karl Dove, Jarl de la Suède. Tué au combat le 8 août 1220 (~) en Estonie, avec son neveu et homonyme, l'évêque de Linköping Karl Magnusson.

[20] Saint Dominique mourut le 6 août 1221.

[21] Jean I^er Sverkersson (1201- 10 mars 1222). Mort célibataire et sans enfants. Erik XI (Erik Eriksson) est nommé roi à 6 ans. Il régnera jusqu’en 1250 ; son règne sera interrompu, comme on le voit après, par la bataille d’Olustra.

[22] Valdemar II, roi du Danemark, est alors à l’apogée de sa puissance lorsque le 6 mai 1223 il est fait prisonnier avec son fils aîné le co-roi Valdemar III au cours d’une chasse dans l’île de Lyo par son vassal félon, le comte Henri de Schwerin. Il sera détenu presque 3 années.

« Le roi qui s était abandonné aux plaisirs de la table dormait profondément Des hommes apostés se saisissent de lui et de son fils aîné les garrottent et les transportent sur un navire qui aussitôt fait voile pour le Mecklenbourg. Henri mena d’abord ses prisonniers au château du comte de Danneberg, son allié puis dans celui de Schwerin. La nouvelle de cet attentat causa une grande consternation dans le Danemark et remit les armes à la main à tous ceux que la crainte seule tenait dans l’obéissance. » (cf. Michaud, Biographie universelle).

[23] Valdemar II est libéré après le paiement d'une énorme rançon et le renoncement à presque toutes les conquêtes danoises en territoire allemand et slave.

[24] Le 4 octobre 1226. Saint François d’Assise fut canonisé en 1228 déjà par le pape Grégoire IX.

[25] Bornhöft ou Bornhöved, est une ville située dans le Land du Schleswig-Holstein, au nord de l'Allemagne.

Les troupes danoises de Valdemar II sont écrasées à la bataille de Bornhöved par l'union des princes d'Allemagne du Nord (dont l'archevêque de Brême, le duc de Saxe, Adolphe IV de Schauenbourg).

« Le 27 juillet 1227 les deux partis se rencontrèrent dans la plaine de Bornhöved. A la tête des alliés accourus au secours de Lubeck se trouvait Adolphe IV, comte de Schauenbourg. L’aile gauche était commandée par le valeureux bourgmestre Alexandre de Sottnedel, l’aile droite par le duc Albert de Saxe, le centre par l archevêque de Brême. L’armée danoise dix fois plus nombreuse que celle des confédérés avait pour chefs Valdemar roi de Danemark, Othon, duc de Lunebourg, Abel, duc de Schleswig. Le combat s’engage. Les confédérés s élancent intrépidement contre leurs ennemis mais ils avaient pris une position fatale. Des tourbillons de poussière flottent devant eux et les rayons d un soleil ardent les aveuglent. En vain ils cherchent à surmonter par leur courage le danger qui les menace ; la nature elle même lutte contre eux La situation du terrain, l’éclat de la lumière trompent leurs efforts et pendant ce temps les Danois usant de tout leur avantage combattent sans relâche. Harassées de fatigue, abattues, découragées, les troupes de Lubeck commencent à lâcher pied. Le comte Adolphe s élance avec colère au milieu de leurs rangs, les rappelle à leur devoir et cherche à les rallier. Mais déjà sa voix n’est plus écoutée ; ses soldats se débandent et font volte-face. Déjà les Danois s’avancent serrés l’un contre l’autre et poussent des cris de victoire. Désespéré de voir son armée fuir ainsi devant l’ennemi, le comte se jette à genoux et invoque avec des larmes le secours de Marie Madeleine dont on célébrait la fête ce jour là. Au même instant disent les chroniques un nuage épais cache les rayons du soleil. Le valeureux Adolphe le montre à ses soldats comme un miracle. Le sentiment de la foi relève les courages abattus ; la bataille recommence, les Danois soutiennent vaillamment cette nouvelle attaque. Mais les confédérés ont recouvert toute leur énergie et nul obstacle ne les arrête. Bientôt on emporte hors du champ de bataille Valdemar blessé, le duc Othon est fait prisonnier ; les Danois sont mis en déroute et le soir les habitants de Lübeck pouvaient chanter leur chant de gloire. L’armée ennemie avait fui devant eux la ville était libre. » (Cf. Revue de Paris, 1838)

[26] Anders Sunesen, Andreas Sunonis, né aux environs de 1161, mourut le 24 juin 24 1228. Il fut archevêque de Lund de 1201 à 1222.

[27] Peder Saxesen, mourut le 10 juillet 1228, et fut archevêque de Lund 1223-1228. Peder Saxesen était doyen de Lund, en 1223 quand il fut élu archevêque après Andreas Sunesen, qui avait démissionné en raison d'une maladie incurable. Le Pape invalida l'élection, mais nomma néanmoins Peder Saxesen le 11 janvier 1224.

[28] Membre du conseil du roi Erik XI, Knut Långe s'empare du trône jusqu’en 1234 après la bataille d'Olustra (29 novembre 1229).

[29] Uffe Thrugotsen, mort en décembre 1252.

[30] Le 3 juillet 1234, le pape Grégoire IX le canonise et fait lever son corps de terre afin de l'exposer à la vénération des fidèles.

[31] Olof Basatömer, est décédé le 19 ou le 29 mars 1234. Il fut évêque de Strängnäs 1219-1224 et archevêque de Suède 1224-1234.

[32] En 1143, le roi Sverker appela en Suède les moines de Clairvaux, et fonda les abbayes d'Alvastra, et de Nydul. Stephen, premier abbé d'Alvastra, devint évêque d'Upsal. Il obtint du pape l'érection de ce siège en archevêché, et des rois Sverker et Charles, la fondation des deux nouvelles abbayes de Warnhem et de Saeby, filles d'Alvastra. L'abbaye de Warnhem passe pour avoir été terminée en 1193 par le roi Canut qui y choisit sa sépulture. (Bulletin archéologique du comité des travaux historiques et scientifiques, 1893.)

[33] Ancien nom du petit port d’Uppsala.

[34] Skanör est une ancienne ville de Suède aujourd'hui fondue dans la localité de Skanör med Falsterbo. Elle a reçu le privilège de ville au XIII^e siècle.

[35] Skänninge est une ville de Suède dans la commune de Mjölby, dans le comté d'Östergötland.

[36] Je n’ai rien pu trouver concernant ce prénom.

[37] Rano fut doyen du chapitre de la cathédrale de Roskilde, ce qui est confirmé par le texte latin ci-dessous. Il fut élu évêque de Roskilde et en route vers la Curie, quand il rallia l’ordre des Prêcheurs à Paris. Il choisit d’être enterré à Roskilde ; sa tombe fut retrouvée en 1670.

Circa idem tempus intrauit ordinem Parisius frater Rano/Ranoldus qui in artibus rexerat et decanus fuerat Roschild et electus in episcopum in eadem ecclesia, qui vadens pro confirmatione ad curiam veniens Parisius a beato Dominico ad ordinem est receptus. Hic antequam annum complevit in ordine fit prior provincialis multis annis prouinciam regens; post quem Analdus duobus annis, post quem Absolon annis uiginti. (Historia ordinis predicatorum in Dacia, Center for Dominican studies)

[38] Saint Raymond de Peñafort ou Penyafort en catalan, né à Villafranca de Benades, près de Barcelone, entre 1175 (ce qui le fait mourir centenaire) et 1180, et mort en 1275, est un frère prêcheur (dominicain). Il est surtout connu pour avoir rassemblé, à la demande de Grégoire IX, les multiples lois et décrets de l'Eglise en les systématisant. Cet embryon de droit canon est connu sous le nom de Décrétales de Grégoire IX (1230).

[39] Skara, dans le Comté de Västra Götaland est une des plus anciennes villes de Suède et est le centre historique la province de Västergötland.

[40] Schleswig est une ville du Nord du Schleswig-Holstein.

[41] Jean le Teutonique, dominicain natif de Wildeshusen dans la Westphalie, mort en 1252 fut pénitencier de Rome puis évêque de Bosnie et 4^e général de l’ordre de Saint Dominique. On lui attribue une Somme des prédicateurs et une Somme des confesseurs imprimées la première à Reutlengen, 1487 in fol., et la deuxième à Lyon 1515, aussi in fol., mais le Père Echard soutient que ces deux ouvrages sont de Jean de Fribourg aussi appelé le Teutonique, autre dominicain mort en 1313. L’un et l’autre eurent un nom dans leur siècle.

[42] Valdemar II meurt à 71 ans le 28 mars 1241 à Vordingborg. Son fils Eric IV de Danemark lui succède (1241-1250)

[43] Cette phrase fait référence au 9 mai 1242 durant la croisade des Albigeois. Depuis le castrum de Montségur devenu depuis quelques années le siège de l'église cathare, une troupe de cavaliers s'en était allée massacrer à Avignonet, durant la nuit de l'Ascension, une délégation de l'Inquisition qui séjournait dans cette localité. Cf. Guillaume de Puy-Laurens, Chronique : « En ce temps, frère Guillaume Arnaud (dominicain) et frère Etienne de Saint Thierry (franciscain), son collègue, inquisiteurs de l’Ordre des Prêcheurs et de celui des Mineurs, ensemble les frères à eux associés, et l’archidiacre de Lézat, plus le prieur d’Avignonnet, poursuivant d’accord les affaires de la foi contre les hérétiques, furent dans le palais même du comte atrocement égorgés, en la nuit de l’ascension du Seigneur, par des ennemis de Dieu et de la religion, laquelle atrocité détourna quelques-uns de la guerre dans laquelle ils voulaient tremper contre le roi. »

[44] La ville de Göteborg a été fondée au Moyen-âge. Elle a peu a peu remplace deux petits villages, Lödöse et Nya Lödöse, situes légèrement plus en amont sur le fleuve Gota Alv et est devenu le port principal à l'ouest de la Suède.

[45] Avec Katarina Sunesdotter (Bjälboätten), fille de Sune Folkesson (~1215, avant février 1253). Le couple resta sans enfants.

[46] Cette histoire semble fantaisiste.

[47] Århus, parfois orthographié Aarhus, est la deuxième ville du Danemark de par sa population. Århus est une ville portuaire importante, située dans la région de Jutland, c'est-à-dire sur la côte est de la péninsule danoise, et donnant sur le Kattegat. La ville se dit être la capitale du Jutland.

[48] Pour ces deux mots, qui ne sont pas latins, on se rapportera au texte suivant :

« Tous ceux qui sont bonde doivent payer la skipvist et le spanna mali ; et les autres redevances. Celui-là est bonde qui peut payer la skipvist et le spanna mali; s'il ne le peut pas, il est un serviteur à gages et paiera quatre örtug par an. » Cf. Ludovic Beauchet, La loi d’Upland, p. 66, 1908)

[49] Sune Folkesson, fils de Folke Birgersson. Selon les Annales du monastère de Vreta, Sune, après la bataille de 1210 à Gestilren enleva Helena Sverker, fille du roi Sverker II Karlsson, tombé dans la bataille, et l'épousa.

[50] L’endroit n’est pas précisément identifié : près d'Enköping en Uppland.

[51] En 1245, il avait été accusé par le pape, Innocent IV, d’avoir falsifié des lettres pontificales, laissant aux dominicains le monastère de Visby.

[52] Les deux fils de Knut II (Knut Långe) Homlger et Philippe tentèrent de reprendre le pouvoir en 1247. L'aîné prît la tête du soulèvement des paysans ; il fut écrasé à la bataille de Sparrsätra, fut capturé et décapité en 1248 et inhumé comme son père au monastère cistercien de Skö fondé sur leurs terres familiales.

[53] Ulf Fase ou Fasi, Jarl, de la Suède. Birger Magnusson replace Ulf comme Jarl de Suède.

[54] Tallinn en Finlande

[55] Expédition de Birger Jarl en Finlande. La Suède étend son pouvoir sur la Finlande qui est christianisée. L'évêque de Finlande Bero s'installe à Koroinen, près d'Åbo (Turku). Un couvent de Dominicains est établi.

[56] Eric XI Plogpenning meurt le 2 février à 34 ans. Après avoir vaincu une révolte de paysans, il fut assassiné en bateau sur la rivière Sli à l'instigation de son frère Abel.

[57] Valdemar I^er (1239 – 1302) fut roi de Suède 1250 à 1275. Il était le fils aîné du Jarl Birger Magnusson et d'Ingeborg († 1254), la sœur du roi Erik Eriksson. Birger Jarl prend en fait le pouvoir pour Valdemar, en bas-âge, jusqu’en 1266.

[58] Le 10 août.

[59] Philippe, fils de Knut Långe, roi de Suède jusqu’en 1229 ; son frère Holmger avait lui aussi cherché à reprendre le pouvoir (cf. année 1248).

[60] Plusieurs ayant droit au trône se soulevèrent après l’élection du fils du Jarl Birger, Valdemar : Karl Junker, Knut Magnusson et Philippe Knutsson. Ce soulèvement se solda par leur écrasement à la bataille d’Herrevadsbro.

[61] Pietro Rosini, connu comme Pietro Martire ou Pietro da Verona (Pierre martyr ou Pierre de Vérone) (Vérone, env. 1205 - Seveso, 6 avril 1252), est un prédicateur appartenant à l'ordre de Dominicains, un inquisiteur vénéré comme saint dans l'église catholique… En 1251, le Pape Innocent IV le nomma inquisiteur pour Milan, et Côme dont il fut élu prieur du couvent.

Il fut l'un des plus redoutables inquisiteurs et envoya au bûcher bon nombre de Cathares. Son action suscita beaucoup de haine, ce qui fit dire à Pierre qu'il s'attendait à mourir de mort violente. Le 6 avril 1252, le samedi de Pâques, il fut attaqué sur la route de Côme à Milan, blessé à coup de serpe et poignardé par un certain Pietro da Balsamo dit Carino (qui plus tard eut des remords de cet acte, entra à son tour chez les Dominicains, et mourut en odeur de sainteté).

[62] Additif Monumenta Germaniae Historica, SS 29 : Bosniensis. Il s’agit du même personnage qu’en 1241.

[63] Abel I^er de Danemark (1218 - 1252) fut duc de Schleswig de 1232 à 1252 et roi du Danemark de 1250 jusqu'à sa mort. Il est le fils de Valdemar II le Victorieux et de Bérengère de Portugal, comme ses deux frères Erik IV et Christophe Ier. Il succéda à son frère Éric IV Plovpenning le 1^er novembre 1250. On soupçonna fortement Abel d'avoir commandité l'assassinat de son frère mais Abel n'hésita pas à se purger par un parjure de l'accusation.

[64] 29 juin : meurtre d'Abel par des Frisons. Règne de Christophe I^er de Danemark jusqu’en 1259.

[65] L’épouse du Jarl Birger.

[66] Evêque de Linköping en 1286, Bengt (Benoît) Birgersson, mourut de la peste le 25 mai 1291. Il était le fils de Birger Jarl et d’Ingeborg Eriksdotter

[67] Homme important, Jarler fut archevêque à partir de 1236.

[68] Laurent mourut au début du mois de mars 1267. Il imposa le célibat des prêtres en 1248.

[69] L’incendie détruisit la presque totalité de la ville.

[70] Je n’ai rien pu trouver sur ce personnage.

[71] Lars (Laurent) fut nommé évêque en 1236, après un pèlerinage en Terre Sainte.

[72] Sofia Eriksdotter du Danemark était la fille d'Erik XI Plogpenning.

[73] En 1250 Absalon, prieur de la province du Danemark, de 1241 à 1261, fut absous. « Absolvimus priores provinciales Ungarie, Dacie, et Terre sancte. » La raison de cette absolution n’est pas connue. On peut la rapprocher de la négligence à avoir respecté l’instruction papale de 1247 lui demandant d’intervenir dans un conflit entre l’évêque de Roskilde et le roi Erik IV de Danemark (soutenu par les frères) ; comportement dont se plaignit le pape en 1249. Absalon fut sans doute réélu sans problème après ce petit ennui.

[74] Pologne.

[75] L’additif de MGH : prior provincialis, est peut-être erroné. Il pourrait s’agir d’Hugues de Saint-Cher, né à Saint-Cher (Isère) à la fin du XII° siècle, d’abord élève à l’abbaye de Saint-Cher, fit à Paris des études de philosophie, de théologie et de droit, puis fut un professeur de droit renommé. Il reçut l’habit dominicain au couvent parisien Saint-Jacques (22 février 1226), et fut nommé provincial de France pour trois ans (1227-1230), après quoi il termina ses études de théologie, et se consacra à l’enseignement. Régent de l’école Saint-Jacques puis prieur du couvent, il fut de nouveau provincial en 1238. Après la démission de Raymond de Penyafort et avant l’élection de Jean le Teutonique (20 mai 1241), Hugues de Saint-Cher, nommé vicaire général, gouverna l’ordre dominicain. Honoré de la confiance d’Innocent IV pour ses talents administratifs, il fut créé cardinal de Sainte-Sabine (28 mai 1244). Il fut fort lié au gouvernement d’Innocent IV, singulièrement pendant le concile de Lyon (1245) ; il fit beaucoup pour l’institution de la Fête-Dieu pendant qu’il était légat en Allemagne (1250-1253). Alexandre IV et Urbain IV le gardèrent près d’eux. Il mourut à Orvieto le 19 mars 1263 ; son corps fut porté dans l’église des Dominicains de Lyon. Il est l’auteur de postilles sur l’Ancien et le Nouveau Testament et d’autres ouvrages.

[76] Il s’agit de Jean de Verceil. Né dans la province de Verceil en Italie, il était maître en droit canon de l'Université de Paris lors de son entrée dans l'Ordre dominicain. Elu 6^e maître de l'Ordre au chapitre de Paris en juin 1264, il demeura en charge pendant vingt ans. Il recourut plusieurs fois aux conseils théologiques de saint Thomas d'Aquin et prit sa défense quand celui-ci fut attaqué par l'évêque de Paris. Il eut une grande influence au concile de Lyon en 1274. C'est lui qui fit édifier à Bologne le tombeau de saint Dominique. Austère et pacifique, voyageur infatigable, il promut avec force, l'étude, la pauvreté et la prédication évangélique. Il mourut à Montpellier le 29 novembre 1283.

[77] Le 21 octobre.

[78] Voir l’année 1236.

[79] Saint Louis est mort en Tunisie pendant la croisade.

[80] Il y eut deux synodes à Lyon en 1273 et 1274. Les annales font-elles une omission? Le pape Grégoire X touché de tous les désordres que causait les Sarrasins par ses fréquentes irruptions en Arménie et ailleurs convoqua un synode à Lyon l’an 1273 pour y prendre les moyens de combattre avantageusement les Sarrasins et de les chasser une bonne fois de tous les pays chrétiens Il y invita le roi Abaga et Léon II, prince d’Arménie.

Le deuxième concile de Lyon est un concile catholique qui s'est tenu à Lyon en 1274, présidé par le pape Grégoire X, réunissant environ cinq cents évêques, soixante abbés et plus de mille prélats. La première session s'est ouverte 7 mai 1274, avec cinq sessions additionnelles les 18 mai, 7 juin, 6 juillet, 16 juillet et 17 juillet. Jacques I^er d'Aragon, l'ambassadeur de l'empereur Michel Paléologue et des membres du clergé grec et les ambassadeurs du Khan du Tatar étaient présents.

Les principaux sujets étaient : la conquête de la terre sainte, l'union des églises d'Orient et d'Occident, l'élection pontificale.

[81] Archevêque jusqu’à son décès en 1277. Ce sera lui qui couronnera roi le Magnus Ladulås en 1276. Il est enterré dans la cathédrale d'Uppsala.

[82] En raison de la proximité de sa situation avec l'ancienne frontière du Danemark, Växjö a souvent été victime de ravages.

[83] Petite ville de Suède.

[84] Erik Birgersson, (~ 1250, † 17 décembre 1275); il est enterré au monastère de Varnhem dans Duc de Småland en 1275, fils du « régent » Birger Jarl Magnusson et de la princesse Ingeborg de Suède. Il aurait eu environ 25 ans à sa mort.

[85] Le roi Valdemar Birgersson est battu par son frère, le futur roi Magnus Ladulås à la bataille de Hova le 14 juin 1275. Magnus reprend la couronne royale et Valdemar s’enfuit vers la Norvège.

Magnus Ladulås (Serrure de grenier) (1240 - 1290), fut roi de Suède de 1275 à 1290. Il est le fils de Birger Jarl et succède sur le trône à son frère aîné Valdemar Ier de Suède dont il a largement contribué à la déchéance. Magnus Ladulås élu roi le 22 juillet 1275 après la déposition de son frère Valdemar I^er est couronné à Uppsala le 24 mai 1276. Il épouse, le 11 novembre 1276 à Kalmar, Helvig de Holstein († 1324) fille du compte Gerhard I^er de Holstein.

[86] Le 24 mai dans la cathédrale d’Uppsala.

[87] A cette date le roi de Danemark est Erik V.

[88] Erik Klipping, Erik V Kristoffersson, roi de Danemark 1259-1286.

[89] Valdemar est ici l’ancien roi déposé par son frère Magnus, tous deux fils du Jarl Birger.

[90] Première mention du nom de ce château dans les textes.

[91] Selon l’Erikshrönikan, il y eut une bataille en 1277 près d'un endroit nommé Etak. Les Danois furent tout à fait surpris, et après un combat sanglant, dans lequel beaucoup de soldats trouvèrent la mort, la plupart des Danois survivants furent faits prisonniers. Comme on le voit, cette chronique ne montre pas la modération dont témoignent les chroniques en prose qui ne parlent pas d’une grande défaite pour les Danois.

[92] La paix fut signée en 1278 entre le Danemark et la Suède à Laholm.

[93] Gérard/Gerhard I de Holstein, beau-père du roi de Suède.

[94] MGH: ”Hoc contingit in urbe Skara”, retenu prisonnier à Skara.

[95] Erik II Presthatar de Norvège (l'ennemi des prêtres) (1268-1299) roi de Norvège de 1280 à 1299. Il mourut sans postérité à Bergen le 13 juillet 1299 et le trône revint à son frère cadet Håkon V de Norvège qui avait été nommé duc par leur père dès 1280.

[96] Jakob Israelsson, archevêque d’Uppsala en 1278, mourut le 25 octobre 1281.

[97] Ulf Karlsson était cousin au second degré au roi Magnus Ladulås. Il participa en 1276 à la réunion de paix sur la rivière Göta.

[98] Je n’ai rien trouvé à son sujet.

[99] Henri, archevêque de Linköping de 1258 à 1283. Il passa par la France et tomba malade à Marseille où il fit un premier testament daté de l’infirmerie des Dominicains de cette ville. Cette pièce curieuse où il lègue une somme importante à deux religieux Scandinaves étudiants à Paris existe encore ainsi qu’un second testament daté de Saint Jean d Acre où il mourut.

[100] La ligue Hanséatique ou la Hanse.

[101] A cette date Birger Magnusson, (1280-1321), avait quatre ans.

Birger II, fils aîné de Magnus Ladulas petit-fils de Birger Jarl, fut reconnu roi de Suède en 1290 sous la régence de Torgils Knutsson (1290-1303). Il est couronné le 2 décembre 1298 à Söderköping dans le comté d'Östergötland. Il épouse la même année Marta Eriksdatter la fille du roi Éric V de Danemark et d'Agnès de Brandebourg. Il fut sans cesse en guerre avec ses frères: Erik Magnusson (1282-1318), duc de Södermanland en 1284 et Valdemar Magnusson duc de Finlande en 1302, mort en 1318.

[102] MGH : Göteborg, le 29 septembre.

[103] Est-ce l’évêque Bo (Boetius) ? Boèce de Dacie dit le Danois, parce qu’il rejoignit les dominicains au Danemark ?

[104] Il s’agit de la guerre entre Charles II d’Anjou roi de Naples et l’Aragon. C’était le fils de Charles d’Anjou, frère de Saint Louis.

[105] Ce mot est suédois, cf. L. Beauchet, La loi d’Upland, déjà mentionné ou La loi de Vestrogothie.

[106] Il naquit en 1254, voir cette année. Benoît ou Bengt.

[107] Peut-être Jean Odulfsson, archevêque d'Uppsala 1281-84. On ne sait pratiquement rien sur ce personnage.

[108] Magnus Bosson, 1285-1289. C’est à son époque qu’arriva « maître de construire la cathédrale d’Uppsala », Etienne de Bonneuil, architecte venu de Paris.

[109] Celle d’Erik Menved, 12 ans, consacré roi de Danemark par son père.

[110] Olaf (Olavus) remplaça Fr. Augustin, mort l’année précédente. Il fut prieur provincial de Dacie de 1286 à 1302, quand il fut absout par le chapitre. Olaf mourut en 1308 au couvent de Næstved.

[111] Jean I^er, évêque d’Åbo (Turku en Finlande) de 1286 à 1290 et d’Uppsala (1290-1291). Né selon certaines sources en Pologne, selon d'autres en Provence. Il mourut le 8 septembre 1291 en Avignon dans son voyage vers Rome pour aller recevoir le pallium.

[112] Il s’agit ici d’une loi suédoise ; la traduction française rend peut-être mal la signification du texte latin.

[113] Une dizaine de nobles le surprennent à Finderup près de Viborg dans une grange où il se reposait des fatigues de la chasse et le tuent dans la nuit du 21 au 22 novembre 1286. Au matin on retrouve son corps frappé de 56 blessures.

Son fils Éric VI Menved (1274-1319), lui succède de 1286 à 1319.

[114] Viborg, d’après les MGH.

[115] Ascerus (1261) –1287.

[116] Boetius Haetta, 1287–1291.

[117] Frère Jérôme d’Ascoli fut ministre général des Frères mineurs et devint pape sous le nom de Nicolas IV le 22 février.

[118] Le couple marié vécut en exil en Norvège jusqu'à la mort de Folke qui eut lieu avant l'année 1310 en Norvège. Ingrid Svantepolksdotter retourna en Suède.

[119] Cet enlèvement ruina la famille, leurs biens furent confisqués.

[120] Huissier ?

[121] Valdemar est arrêté et emprisonné. Il mourra en captivité en 1302.

[122] En août.

[123] Une région du Götland (sud de la Suède).

[124] Elle épousa Rudolf II de Diepholz.