Oeuvre traduite et numérisée par Marc Szwajcer
NOTICESur l’auteur : On ne sait presque rien de lui ; il vivait au Ier siècle de notre ère, à l’époque d’Auguste. Sur le texte présent : C’est une traduction du texte anglais mentionné. Compte tenu des très nombreux noms de villes, bourgades, et autres lieux, tous ces sites ne font pas l’objet d’une note. Pour obtenir plus de détails sur le texte d’Isidore de Charax, on se reportera, comme je l’ai souvent fait, aux textes suivants : · Marie-Louise Chaumont, Etudes d’histoire parthe, V, 1984 ; les étapes du paragraphe 1 y sont étudiées en détail avec des cartes, et sont disponibles sur le site www.persee.fr ; · Charlotte Baratin, Les provinces orientales de l’empire parthe, thèse, 2009 ; · De très nombreux articles sur l’Euphrate disponibles sur le site www.persee.fr ; · Victor Chapot, La frontière de l'Euphrate de Pompée à la conquête arabe ; · L’Encyclopaedia Iranica sur le site www.iranica.com; · et bien d’autres encore. Les notes anglaises relatives aux noms de lieux ont été délaissées bien qu’elles ne soient pas toutes dépassées, car on a cherché à tenir compte de l’avancée historique. Pour tenter d’éviter la morosité du texte, certains mots tels que village/bourg/bourgade, cité/ville, lieu fortifié/place forte/forteresse sont utilisés dans le même sens. LES ETAPES PARTHIQUESd'ISIDORE DE CHARAX.
ΙΣΙΔΟΡΟΥ ΧΑΡΑΚΗΝΟΥΣΤΑΘΜΟΥ ΠΑΡΘΙΚΟΥ
ΙΣΙΔΩΡΟΥ ΧΑΡΑΚΗΝΟΤ ΣΤΑΘΜΟΙ ΠΑΡΘΙΚΟΙ
Μεσοποταμίας και Βαβυλωνίας σχοῖνοι ροα'. Ἀττο\\ωνιάτιδος σχοῖνοι λγ'. Χαλωνίτιδος σχοῖνοι κα'. Μηδίας σχοῖνοι κβ'. Καμβαδηνῆς σχοῖνοι λα'. Μηδίας τῆς ἄνω σχοῖνοι λη'. Ῥαγιανῆς Μηδίας σχοῖνοι νη'. Χοαρηνῆς σχοῖνοι ιθ'. Κομισηνῆς σχοῖνοι νη'. Ὑρκανίας σχοῖνοι ξ'. Ἀσταυηνῆς σχοῖνοι ξ'. ΠΙαρθυηνῆς σχοῖνοι κε'. Ἀτταυαρκτικηνῆς σχοῖνοι κζ. Μαργιανῆς σχοῖνοι λ'. Ἀρείας σχοῖνοι λ'. Ἀναυῆς σχοῖνοι νε'. Ζαραγγιανῆς ατχοινοι κα'. Σακαστανῆς σχοῖνοι ξγ'. Ἀραχωσίας σχοῖνοι λϛ'. Ὁμοῦ σχοῖνοι ωνη'. Μεσοποταμίας καὶ Βαβυλῶνος σχοῖνοι ροα'.
1. Ceux qui traversent l'Euphrate près de Zeugma,[2] trouveront la ville d'Apamée ; puis le village (κώμη) de Daiara,[3] distant de 3 schœnes d'Apamée et de l'Euphrate. Puis la ville de Charax Sidou, dénommée Anthemusias par les Grecs, 5 schœnes. Ensuite Koraïa en Batanée, un lieu fortifié (ὀχύρωμα), 3 schœnes. A droite de cette ville se trouve Mannourra Ayyreth,[4] place forte (disposant) d'une source (κρήνη), dont les autochtones se servent pour l'irrigation, 5 schœnes. Puis Kommisimbela,[5] lieu fortifié, que traverse la rivière Balikh[6], 4 schœnes. Puis Alagma, forteresse, étape (σταθμός) royale, 3 schœnes. Ensuite Ichnai, ville grecque, fondée par les Macédoniens, située sur la rivière Balikh, 3 schœnes. Puis Nicephorion sur l'Euphrate, ville grecque, fondée par le roi Alexandre, 5 schœnes ; de là, en Parapotamie, Galabata, bourg désert, 4 schœnes. Puis Khoumbané, 1 schœne ; de là, Thillada Mirrada, étape royale, 4 schœnes. Puis Basileia, petite ville (κωσμόπολις) avec un temple d'Artémis, fondation de Darius ; de là le canal de Sémiramis ; l'Euphrate est obstrué par des pierres en sorte qu'il se resserre et qu'il se déverse sur les terres ; en été cependant les bateaux font naufrage, 7 schœnes. Puis Allan, bourg urbain, 4 schœnes. Puis Beonan (avec) un temple d'Artémis, 4 schœnes. Puis le bourg de Phaliga sur l'Euphrate (on dirait en grec à mi-chemin) : 6 schœnes; d'Antioche jusqu'à cet endroit, il y a 120 schœnes; de là à Séleucie du Tigre, 100 schœnes. Auprès de Phaliga est situé le bourg urbain de Nabagath, qui se trouve sur le fleuve Khabur[7] (’Αβούρας), lequel se jette dans l'Euphrate; c'est de là que les armées traversent l'Euphrate en direction des territoires romains situés au-delà. Puis Asikha, 4 schœnes. Puis Doura, ville de Nicanor, fondation des Macédoniens, appelée Europos par les Grecs, 6 schœnes.[8] Puis Merrhan, place forte, petite ville; 5 schœnes. Puis la ville de Giddan,[9] 6 schœnes. Ensuite Belesi Biblada,[10] 7 schœnes. Puis une île sur l'Euphrate, 6 schœnes. C'est là que se trouvait le Trésor de Phraatès, qui fit tuer ses concubines quand Tiridate le transfuge y entra. Puis l'île d'Anatho sur l'Euphrate, quatre stades, dans laquelle (était) la ville, 4 schœnes. Ensuite l'île de Thilabous sur l'Euphrate, où se trouvait le trésor des Parthes, 2 schœnes. Puis la cité insulaire (νησόπολις) d'Izan,[11] 12 schœnes. Puis Aiepolis,[12] où sont encore les mines d'asphalte, 16 schœnes. De là, Besechana, où se trouve un temple d'Atargatis,[13] 12 schœnes. Puis Néapolis[14] sur l'Euphrate, 22 schœnes. De là, après la traversée de l'Euphrate par le Narmalkha, on arrive à Séleucie du Tigre, 9 schœnes. A cet endroit s'étendent la Mésopotamie et la Babylonie. De Zeugma à Séleucie, il y a 171 schœnes. 1. Διαβάντων τὸν Εὐφράτην κατὰ τὸ Ζεῦγμα, πόλις ἐστὶν Ἀπάμεια, εἶτα Δαίαρα κώμη. Ἀπέχει δὲ Ἀπαμείας καὶ τοῦ Εὐφράτου ποταμοῦ σχοίνους γ'. Εἴτα Χάραξ Σιδου, ὑπὸ δὲ Ἑλλήνων Ἀνθεμουσιὰς πόλις, σχοῖνοι ε'. μεθ' ἣν Κοραία ἡ ἐν Βατάνῃ, ὀχύρωμα, σχοῖνοι γ'. Ἐν δεξιοῖς ταύτης Μαννούορρα Αὐυρὴθ, ὀχύρωμα καὶ κρήνη, ἐξ ἧς ἄρδουσιν οἱ ἐγχώριοι, σχοῖνοι β'. Εἶτα Κομμισίμβηλα ὀχύρωμα· παραρρεῖ δὲ ποταμὸς Βίληχα, σχοῖνοι δ'. Εἶτα Ἄλαγμα ὀχύρωμα, σταθμὸς βασιλικὸς, σχοῖνοι γ'· μεθ' ὧν Ἴχναι πόλις Ἑλληνὶς, Μακεδόνων κτίσμα· κεῖται δ' ἐπίὶ Βάλιχα ποταμοῦ, σχοῖνοι γ'. Έἶτα Νικηφόρων παρ' Εὐφράτην πόλις Ἑλληνὶς, κτίσμα Ἀλεξάνδρου βασιλέως, σχοῖνοι ε'. Ἔνθεν παραποτάμια Γαλάβαθα, κώμη ἔρημος, σχοῖνοι δ'. Εἶτα Χουμβανὴ κώμη, σχοῖνος α'· Ἔνθεν Θιλλάδα ΜιρράΒα, σταθμὸς βασιλικὸς, σχοῖνοι δ'. Εἶτα βασίλεια, Ἀρτέμιδος ἱερὸν, Δαρείου κτίσμα, κωμόπολις· ἐνταῦθα Σεμιράμιδος ἐστι διώρυξ, καὶ λίθοις πέφρακται ὁ Εὐφράτης, ἵνα στενόχωρουμένος ὑπερκλύζῃ τὰ πεδία· θέρους μέντοι ναυαγεῖ το πλοῖα. Εἶτα Άλλὰν κωμπολις, σχοῖνοι δ'· ἔνθεν Βηονὰν, Ἀρτέμιδος ἱερὸν, σχοῖνοι δ'. Εἶτα Φάλιγα κώμη πρὸς τῷ Εὐφράτῃ· λεγοιτο δ' ἂν ἑλληνιστὶ μεσοπορικὸν, σχοῖνοι ϛ'. Ἀπό Ἂντιοχείας ἕως τούτου σχοῖνοι ρκ'· ἐντεῦθεν δὲ ἐπὶ Σελεύκειαν τὴν πρὸς τῷ Tίγριδι σχοῖνοι ρ'. Παράκειται δὲ τῇ Φαλίγα κωμόπολις Ναβαγὰυ, καὶ παραρρεῖ αὐτὴν ποταμὸς Ἀβούρας, ὅς ἐμβάλλει εἰς τὸν Εὐφράτην ἐκεῖθεν διαβαίνει τὰ στρατόπεδα εἰς τὴν κατὰ Ῥωμαίους πέραν. Εἶτα Ἄσιχα κώμη, σχοῖνοι δ'· ἔνθεν Δοῦρα Νικάνορας πόλις, κτίσμα Μακεδόνων, ὑπὸ δὲ Ἑλλήνων Εὔρωπος καλεῖται,, σχοῖνοι ϛ. Εἶτα Μέρραν ὀχύρωμα, κωμόπολις, σχοῖνοι ε'. Εἶτα Γιδδὰν πόλις, σχοῖνοι ε'. Εἶτα Βηλεσὶ Βιβλάδα, σχοῖνοι ζ'. Ἔνθεν νῆσος κατὰ τὸν Εὐφράτην, σχοῖνοι ϛ· ἐνταῦθα γάζα ἦν Φραάτου τοῦ ἀποσφάξαντος τὰς παλλακίδας, ὅτε Τηριδάτης φυγὰς ὢν εἰσέβαλεν. Εἶτα Ἀναθὼ νῆσος κατὰ τὸν Εὐφράτην σταδίων δ', ἐν ᾗ πόλις, σχοῖνοι δ'· μεθ' ἣν Θίλαβούς νῆσος κατὰ τὸν Εὐφράτην, ἔνθα γάζα Πάρθων, σχοῖνοι β'. Εῖτα Ἴζαν νησόπολις, σχοῖνοι ιβ. Εἴτα Ἀείπολις, ἔνθα ἀσφαλτίτιδες πηγαὶ, σχοῖνοι ιϛ'. Ἔνθεν Βεσήχανα πόλις, ἐν ᾗ ἱερὸν Ἀταργατί, σχοῖνοι ιβ'. Εἴτα Νεάπολις παρὰ τὸν Εὐφράτην, σχοῖνοι κβ'. Ἔνθεν διαβάντων τὸν Εὐφράτην καὶ Ναρμάλχαν ἐπὶ Σελεύκειαν τὴν πὸςος τῷ Τίγριδι, σχοῖνοι θ'. Ἄχρι τούτου Μεσοποταμία καὶ Βαβυλωνία· καὶ εἰσὶν ἀπὸ Ζεύγματος ἄχρι Σελευκείας σχοῖνοι ροα'. 2. C’est là que commence l’Apolloniatis, qui s'étend sur 33 schœnes. Elle a des bourgs, dans lesquels il y a des étapes, et une ville grecque, Artemita; traversée par la rivière Silla.[15] De Séleucie à cet endroit, il y a 15 schœnes. Mais maintenant, la cité s’appelle Chalasar.[16] 2. Ἐντεύθεν ἄρχεται ἡ Ἀπολλωνιᾶτις, ἥτις κατέχει σχοίνους λγ'. Ἔχει δὲ κώμας, ἐν αἷς σταθμὸς, ττόλιν δὲ Ἑλληνίδα Ἀρτέμιτα· διὰ μέσης δὲ ταύτης ῥεῖ ποταμὸς Σίλλα. Εἰσὶ δὲ εἰς αὐτὴν ἀπὸ Σελευκείας σχοῖνοί ιε'. Νῦν μέντοι ἡ ττόλις καλεῖται Χαλάσαρ. 3. De cet endroit à la Khalonitis, 21 schœnes ; elle contient 5 bourgades, dans lesquelles existent des étapes, et une ville grecque, Khala, 15 schœnes au-delà de l’Apolloniatis. Puis, après 5 schœnes, s’élèvent les monts appelés Zagros,[17] qui délimitent la frontière entre le district de Khalonitis et celui des Mèdes. 3. Ἐντεύθεν ἡ Χαλωνῖτις, σχοῖνοι κα'· ἐν ᾗ κώμαι ε', ἐν αἷς σταθμὸς, ττόλις δὲ Ἑλληνὶς Χάλα, ἀπὸ τῆς Ἀπολλωνιάτιδος σχοῖνοι ιε'. Εἶτα ἀπὸ σχοίνων ε' ὄρος ὃ καλεῖται Ζάγρος, ὅπερ ὁρίζει τὴν Χαλωνῖτιν χώραν καὶ τὴν τῶν Μήδων. 4. De cet endroit à la [Basse] Médie, qui s'étend sur 22 schœnes. Elle commence au district de Karina, où se trouvent 5 villages et des étapes, mais pas de ville. 4. Ἐντεύθεν Μηδία, ἥτις κατέχει σχοίνους κβ'. Ἡ ἀρχή αὐτῶν ἡ χώρα Κάρινα· ἐν ᾗ κώμαι ε', ἐν αἱς σταθμὸς, πόλις δὲ οὐδεμία. 5. De cet endroit à la Cambadène,[18] qui s'étend sur 31 schœnes, dans laquelle il y a 5 bourgades et des étapes, et une ville, Bagistana,[19] située sur la montagne, il y a une statue et un pilier de Sémiramis.[20] 5. Ἐντεύθεν Γαμβαδηνὴ, ἥτις κατέχει σχοίνους λα', ἐν αἷς κώμαι ε', ἐν αἱς σταθμὸς, πόλις δὲ Βάπτανα ἐπ' ὄρους κειμένη· ἔνθα Σεμιράμιδος ἄγαλμα καὶ στήλη. 6. De cet endroit à la Haute-Médie, 38 schœnes, et à 3 schœnes du début même de celle-ci est la ville de Concobar,[21] il y a un temple d’Artémis,[22] 3 schœnes. Puis Bazigraban,[23] qui est un poste douanier, 3 schœnes. De là à Adrapana,[24] la résidence royale de ceux qui dirigent à Ecbatane, et que Tigrane l’Arménien a détruite, 4 schœnes. Ensuite, Ecbatane, métropole des Mèdes et du trésor, et un temple, consacré à Anaïtis;[25] ils sacrifient toujours là, 12 schœnes. Et au-delà de cet endroit se trouvent 3 villages dans lesquels il y a des étapes. 6. Ἐντεύθεν ἡ Μηδία ἡ ἄνω, σχοῖνοι λη'· καὶ ἄρχεται εὐθὺς πόλις Κογκοβάρ· ἔνθα Ἀρτέμιδος ἱερὸν, σχοῖνοι γ'. Εἶτα Βαζιγράβαν, ὅ ἐστι τελώνιον, σχοῖνοι γ'. Ἔνθα εἰς Ἀδραπάναν τὰ βασίλεια τῶν ἐν Βατάνοις, ἃ Τιγράνης ὁ Ἀρμένιος καθεῖλε, σχοῖνοι δ'. Εἶτα Βάτανα, μητρόπολις Μηδίας καὶ θησαυροφυλάκιον καὶ ἱερὸν, ὅπερ Ἀναίτιδος· ἀεὶ θύουσιν· σχοῖνοι ιβ'. Εἶτα ἑξῆς τρεῖς κώμαι, ἐν αἷς σταθμός. 7. De cet endroit à la Médie [Rhagiane], [58] schœnes. On y trouve 10 villages et 5 villes. Après 7 schœnes se trouvent Rhaga[26] et Charax; Rhaga est la plus grande ville des Mèdes. C’est à Charax que le roi Phraatès Ier[27] transféra les Mardes[28] ; c'est sous une montagne, appelée Caspius, au-delà de laquelle sont les Portes Caspiennes.[29] 7. Ἐντεύθεν [Ῥαγιανὴ] Μηδία, σχοῖνοι [νη´]. Ἐν ᾗ κώμαι ι', πόλεις δὲ ε'. Ἀττὸ σχοίνων ζ' Ῥάγα καὶ Χάραξ, ὧν μεγίστη τῶν κατὰ τὴν Μηδίαν Ῥάγα. Εἰς δὲ τὴν Χάρακα πρῶτος βασιλεὺς Φραάτης τοὺς Μάρδους ᾤκισεν· ἔστίν ὑπὸ τὸ ὅρος, ὃ καλεῖται Κάσπιος, ἀφ' οὗ Κάσπιαι πύλαι. 8. Au-delà de ce lieu, pour ceux qui passent par les Portes Caspiennes se trouve une vallée étroite, et le district de Choarène[30] [19 schœnes], dans laquelle est la cité d’Apamia, après 4 schœnes ; et il y a 4 villages dans lesquels il y a des étapes. 8. Ἐντεύθεν ὑπερβάντων τὰς Κασπίας πύλας ἐστὶν αὐλὼν καὶ ἡ Χοαρηνή, [σχοῖνοι ιθ']· ἐν ᾗ Ἀπάμεια πόλις ἀττὸ σχοίνων δ'. κῶμαι δὲ δ', ἐν αἷς σταθμός. 9. Au-delà est située la Comisène,[31] 58 schœnes ; région dans laquelle il y a 8 villages avec des étapes, mais il n'y a pas de ville.
9. Ἐντεύθεν
Κομισηνὴ, σχοῖνοι
νη', ἐν ᾗ κώμαι η',
ἐν αἷς σταθμός·
πόλις δὲ
οὐκ
ἔστίν.
La carte ci-dessus est tirée du texte de M.-L. Chaumont, Etudes d’histoire parthe.
10. Au-delà est l’Hyrcanie,[32] 60 schœnes, dans laquelle il y a 11 bourgs avec des étapes. 10. Ἔντεύθεν Ὑρκανία, σχοῖνοι ξ', ἐν ᾗ κῶμαι ια', ἐν αἷς σταθμοί. 11. Au-delà est l’Astauène,[33] 60 schœnes, dans laquelle il y a 12 villages avec des étapes, et la ville d’Asaak,[34] où Arsace Ier fut proclamé roi, et où une flamme éternelle est conservée. 11 · Ἐντεύθεν Ἀστανην, σχοῖνοι ξ', ἐν ᾗ κῶμαι ιβ' ἐν αἷς σταθμοί· ττόλις δὲ Ἀσαὰκ, ἐν ᾗ Ἀρσάκης πρῶτος βασιλεὺς ἀπεδείχθη. καὶ φυλάττεται ἐνταΰθα πῦρ ἀθάνατον. 12. Au-delà est la Parthyène,[35] 25 schœnes; où est située une vallée, et la ville de Parthaunisa après 6 schœnes ; il y a des tombeaux royaux. Mais les Grecs l’appellent Nisaya. Puis la ville de Gathar après 6 schœnes. Puis la ville de Sirok après 5 schœnes. Il n’y a pas plus d’un village, qui s'appelle Saphri. 12. Ἐντεύθεν Παρθνην, σχοῖνοι κε', ἧς αὐλών. Παρθαύνισα ἡ ττόλις ἀττὸ σχοίνων ϛ'· ἔνθα βασίλικαὶ ταφαί· Ἕλληνες δὲ Νίσαιαν λέγουσιν. Εἶτα Γάθαρ ττόλις ἀπὸ σχοίνὼν ϛ. Εἶτα Σιρὼκ ττόλις ἀπὸ σχοίνων ε'. Κώμας δὲ οὐκ ἔχει πλὴν μιᾶς, ἥτις καλεῖται Σαφρί. 13. Au-delà est l’Apavartikène,[36] 27 schœnes, où se trouve la ville de Apavarctica. Puis la ville de Ragau et deux villages. 13. Ἐντεύθεν Ἀπαυαρκτικηνὴ, σχοῖνοι κζ'· ἐν ᾗ ττόλις Ἀπαυαρκτική. Εἶτα Ῥαγαῦ ττόλις καὶ κῶμαι δύο. 14. Au-delà est la Margiane,[37] 30 schœnes. Là est Antioche, appelée la bien-arrosée,[38] mais il n'y a pas de villages. 14. Ἐντεύθεν Μαργιανὴ, σχοῖνοι λ'. "Ενθα Ἀντιόχεια ἡ καλουμένη Ἔνυδρος· κῶμαι δὲ οὐκ εἰσίν. 15. Au-delà est l’Arie, 30 schœnes. On y trouve la ville de Candace, ainsi que les ville d’Artacoana et d'Alexandrie d’Arie[39] et 4 bourgades. 15. Ἐντεύθεν Ἄρεια, σχοῖνοι λ'. "Ενθα Κίανδὰκ ττόλις καὶ Ἀρτακαύαν ττόλις καὶ Ἀλεξάνδρεια ἡ ἐν Ἀρείοις· κῶμαι δὲ δ'. 16. Au-delà est l’Anauon, qui fait partie de l'Arie, 55 schœnes ; dans laquelle il y a une très grande ville, Phra,[40] et les villes de Bis, Gari et Niè, mais il n'y a pas de village. 16. Ἐντεύθεν Ἀναύων χώρα τῆς Ἀρείας. σχοῖνοι νε', ἐν ᾗ ττόλις μεγίστη Φρὰ καὶ Βὶς ττόλις καὶ Γαρὶ ττόλις και Νιὴ ττόλις· κώμη δὲ οὐκ ἔστιν. 17. Au-delà est la Drangiane,[41] 21 schœnes. Là se trouvent les villes de Parin[42] et de Korok. 17. Ἐντεύθεν Ζαραγγιανὴ, σχοῖνοι κα'. Ἔνθα ττόλις Πάριν καὶ Κορὸκ ττόλις. 18. Au-delà est le Sakastan[43] des Scythes Saces, qui est aussi la Parétacène,[44] 63 schœnes. Il y a les villes de Barda, Min, Palakenti[45] et la ville de Sigal; à cet endroit abrite la résidence royale des Saces, et à proximité se trouve la cité d'Alexandrie[46] et proche se trouve la ville d’Alexandropolis, avec 6 villages. 18. Ἐντεύθεν Σακαστανὴ Σακῶν Σκυθῶν, ἡ καὶ Παραιτακηνὴ, σχοῖνοι ξγ'. Ἔνθα Βαρδὰ ττόλις καὶ Μὶν ττόλις και Παλακεντὶ ττόλις καὶ Σιγὰλ ττόλις· ἔνθα βασίλεια Σάκῶν· καὶ ττλησίον Ἀλεξάνδρεια ττόλις (καὶ ττλησίον Ἀλεξανδρόπολις ττόλις)· κῶμαι δὲ ἕξ. 19. Au-delà est l’Arachosie, 36 schœnes. Et les Parthes appellent cela l’Inde blanche, il y a les cités de Biyt, Pharsana, Khorokhoad[47] et la ville de Démétrias,[48] puis Alexandropolis, la métropole d’Arachosie, elle est grecque, et la rivière Arachotos la traverse. C’est jusqu’à cet endroit, que s’étend la domination des Parthes. 19. Ἐντεύθεν Ἀραχωσία, σχοῖνοι λϛ'. Ταύτην δὲ οἱ Πάρθοι Ἰνδικὴν Λευκὴν καλοῦσιν· ἔνθα Βιὺτ ττόλις καὶ Φάρσανα ττόλις καὶ Χοροχοὰδ πόλις καὶ Δημητριὰς πόλις· εἶτα Ἀλεξανδρόπολις, μητρόπολις Ἀραχωσίας· ἔστι σὲ Ἑλληνὶς, καὶ παραρρεῖ αὐτὴν ττοταμὸς Ἀραχωτός. Ἄχρι τούτου ἐστὶν ἡ τῶν Πάρθων ἐπικράτεια. Ἰσιδώρον Χαρακηνοῦ σταθμοὶ Παρθικοί.
[1] D'après Hérodote le schœne, skhène, schène (dans le Littré) ou schoinos (en grec : σχοῖνος, schoïnos, en latin : schœnus) est une mesure de 60 stades, c'est-à dire pour lui de deux parasanges. D’après Artémidore, le schœne vaut 30 stades, donc un parasange. Et enfin Strabon lui donne 40 stades. [2] Séleucie de l’Euphrate, fondée vers 300 ava. JC par Séleucos Ier Nicator, l’un des diadoques. [3] Sans doute la Thiar de la Tabula Peutingeriana, appelée aussi Carte des étapes de Castorius, est une copie du XIIIe siècle d'une ancienne carte romaine où figurent les routes et les villes principales de l'Empire romain qui constituaient le cursus publicus. [4] Ce pourrait être Aïn al-Arous voire plus au nord la ville de Şanlıurfa située en Turquie. [5] Cette étape n’a pas été identifiée avec certitude. Certains l’identifient avec Hammam et-Turkman. [6] La Balikh est une rivière pérenne qui coule en Syrie. Elle naît à la source karstique 'Ayn al-'Arus, et se jette plus au sud dans l'Euphrate à la ville de Ar-Raqqa. Son cours est long d'environ une centaine de kilomètres. [7] La rivière Khabur, Habor ou Habur est une rivière de 320 km de long qui prend sa source dans le sud-est de la Turquie. Son cours traverse l'est de la Syrie où elle rencontre la Jaghjagh avant de se jeter dans l'Euphrate. [8] Le site archéologique de Doura Europos (proche du village de Salhieh est situé à l'extrême sud-est de la Syrie sur le moyen Euphrate, à 24 kilomètres au nord du site archéologique de Mari et à 35 kilomètres de la frontière irakienne. [9] Le site ne semble pas identifié avec certitude. [10] « Fait bien curieux, on a retrouvé le même nom de Belesi-Biblada mentionné dans un document original tiré du sable il y a quelques années à Doura-Europos. Un ordre du général romain, Marius Maximus, commandant en Syrie sous Sévère, spécifie qu'en cet endroit un personnage envoyé en ambassade par le roi des Parthes devra être reçu et traité selon l'hospitalité impériale. Les distances indiquées par Isidore avaient suggéré déjà au professeur Musil la localisation du Belesi d'Isidore à Ertadje sur la rive gauche ou parthe. Cette localisation devint définitive quand je trouvai à Ertadje sur une falaise très escarpée s'élevant sur la rive gauche, les restes d'un petit château parthique et justement au-dessus de lui un castellum typique romain. » Extrait de Aurel Stein, Une exploration en Transjordanie, 1939. [11] L’île de Bijan. [12] La ville moderne de Hit. [13] Grande déesse du nord de la Syrie ; son principal sanctuaire se trouvait à Hiérapolis-Bambyce (moderne Membidj) au nord d'Alep, où elle était vénérée avec son parèdre Hadad. Son ancien temple fut reconstruit en ~ 300 environ par la reine Stratonice, et ce fut sans doute en partie grâce à ce patronage que son culte se répandit dans diverses parties du monde grec où la déesse était généralement considérée comme une forme d'Aphrodite. Tout d'abord, elle fut une déesse de la fertilité, mais, en tant que baalan (maîtresse) de sa ville et de son peuple, elle était également responsable de leur sécurité et de leur bien-être. Elle était donc souvent représentée portant la couronne murale et tenant une gerbe de blé, tandis que les lions qui portent son trône symbolisent sa puissance et son pouvoir sur la nature. Comme souveraine des eaux et des sources, on la rencontre, identique, sous le nom d'Atar‘ateh chez les Araméens, et de Derceto chez les Phéniciens ; en fait, ces deux noms semblent désigner une nouvelle forme de l'antique déesse ‘Anat. Comme parèdre d'Hadad, elle est très proche d'Astarté, elle aussi parèdre de ce dieu ; sans doute peut-on les identifier, bien qu'Atargatis présente des parentés avec l'Anatolienne Cybèle. (Encyclopaedia Universalis) [14] On ne sait où se situait cette ville. [15] C’est la Diyâlâ, affluent d'une longueur totale de 445 km sur la rive est du Tigre avec lequel elle conflue en aval de Bagdad. « Cette rivière avait deux noms dans l'antiquité : une forme Silla (Isidore de Charax), Delas (Stéphane de Byzance), Danas (Table de Peutinger) ; une forme Tornadotus (Pline, H. N., vi, 132). » Cf. Dillemann, Ammien Marcellin et les pays de l'Euphrate et du Tigre, 1961. [16] Sans doute un toponyme parthe composé de Chala — le nom de la plus importante zone de la province voisine de Chalonitis et -sar, “tête, sommet.” [17] Les monts Zagros constituent la plus grande chaîne d'Irak et la deuxième plus grande chaîne d'Iran. [18] Forme latin du vieux persan Kamba(n)da; le nom d’une région de l’ancienne Médie et à présent le Kurdistan perse. [19] Baptana dans le texte grec. Au sud-est d’Ecbatane. De nos jours Behistun en Iran. [20] La Cambadène était une satrapie sous les Séleucides. [21] Kangavar. [22] Diane. C'est le plus grand ensemble architectural d'Iran dédié au culte de la déesse. Situé sur une hauteur schisteuse à mi-chemin de Hamadan et Kermanshah, surplombant la plaine de Kangavar, le temple d'Anahita a été érigé sur un site de 4,6 ha. À l'instar d'autres constructions monumentales perses comme Persépolis, le temple est construit sur une plateforme surélevée. [23] Bazigraban est située dans les environs de la Manderabad moderne. [24] Troisième station de la frontière ouest de la Haute-Médie. C’était une résidence royale (basileia) et avait été détruit par Tigrane le Grand d'Arménie (95-55 avant J.-C.) ; cela se produisit sans doute au cours de sa grande campagne contre les Parthes commencée en 87 avant J.-C., lorsque pour un temps la route de médias en Mésopotamie a été coupé. Adrapana se trouve 12 schœnes à l'ouest d’Ecbatane (Hamadan) sur cette autoroute, une distance conforme à celle de la moderne Asadabad. [25] Anahita, Artémis persique ou Anaïtis était adorée chez divers peuples de l’Arménie ses prêtresses qui étaient choisies parmi les belles femmes du pays se prostituaient en son honneur ; les principales fêtes se célébraient par des excès semblables à ceux des bacchanales. [26] Assez proche, semble-t-il de Téhéran. [27] Phraatès Ier, fils de Phriapetius Arsace III, est le roi des parthes de 175 av. J.-C. à 171 av. J.-C. [28] Les Mardes sont un peuple guerrier de l’antiquité mieux connu qui vivait dans les montagnes bordant les rives sud de la Mer Caspienne : les monts Elbourz, actuellement au Nord de l’Iran. Les Mardes sont très probablement eux-mêmes descendants du fameux ensemble de tribus installés dans les steppes d’Asie Centrale ayant migré vers le Sud, du Caucase au Nord de l’Inde, mieux connu sous le nom d’Aryens. Les Mardes vivant donc au Sud de la Mer Caspienne auraient donc entamé peu avant l’an 0 une migration vers l’Ouest en suivant la chaîne montagneuse du Taurus (Nord-Ouest de l’Iran, Arménie, Anatolie) pour arriver dans les montagnes de l’Amanus qui constituent le débouché de cette chaîne du Taurus dans la méditerranée. (Wikipédia) [29] Portes ou Pyles caspiennes, Caspaei Pylae, auj. le Passage de Khaouar (Iran) défilé très difficile qui conduisait de l'Hyrcanie dans la Parthie vers la source du Ziobéris. [30] Choarène. « De tous les cantons appartenant aux Parthes c’est le plus voisin de l’Inde ; il est à 19.000 stades de l’Ariane où l’on se rend par le pays des Arachotes et par les montagnes dont nous avons parlé. » Strabon [31] Le Qûmis est un terme de la géographie de l'Iran médiéval qui désigne une ville et la région avoisinante dans le Daylam. Province parthe appelée Choarene ou Comisène dans l'antiquité et dont la capitale était Hecatompylos (Εκατομ-πυλος: qui a cent portes) actuellement Shahr-e Qumis. [32] Le Mazandéran. [33] Ou Astabène. Située au Sud-est de la mer Caspienne, correspond à peu près au Daghestan. [34] Située près de Kushan, dans la vallée de la rivière Atrek. [35] La Parthyène ou Parthie du Nord (aujourd'hui le Sud du Turkménistan). [36] Peut-être autour de la ville actuelle d’Abivard, ou sur le bas cours de la rivière Hari Rûd ou Tedjen [37] L’Ouzbékistan méridional. [38] Oasis de Merv-Maru. [39] Ces deux villes seraient proches l’une de l’autre. Elles seraient l’ancienne Hérat et les ruines de Gazer Gah. [40] Identifiée avec l’actuelle Farrah. [41] La Drangiane est le nom de l'une des satrapies de l'empire perse des Achéménides qui correspond à l'actuelle région du Séistan au sud-ouest de l'Afghanistan. [42] On corrige habituellement ce nom en Zarin d’après Ctésias mais cela semble hypothétique. [43] Sakastan, Sacastène, Sakaistan ou Sakasthan est un mot indiquant certaines régions du sous-continent Indien où les Scythes ou Sakas s’installèrent aux environs de 100 av. JC. Gondopharès Ier (19/20-55 après J.-C) fut roi indo-parthe du Sakastan (i.e. des Saces ou Sakas), il créera un royaume autonome aux dépens de l'empire parthe. C’est aussi le Sidjistan ou Sistan des géographes arabes et la quinzième satrapie de l’empire perse selon Hérodote. [44] La Parétacène était une petite province de la Perside, et touchait à la Médie. [45] Les trois villes précédentes sont inconnues par ailleurs. [46] Kandahar en Afghanistan. [47] Les trois villes précédentes sont inconnues par ailleurs. [48] Son site n’a pas été localisé.
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