RETOUR À L’ENTRÉE DU SITE       RETOURNER A LA TABLE DES MATIERES DE FESTUS

LIVRE IX

IM. On écrivait ainsi pour eum, accusatif du pronom is.

JANEUS, portier.

JUSA, pour jura.

JUBERE. Ce mot s'employait pour dicere et signifie quelquefois décréter, comme : Populus jussit.

JUNIUS. On croit que le mois de juin a été ainsi appelé du nom de Junon. On l'appelait aussi Junonius et Junonalis.

JULIUS. Le mois de juillet était ainsi nommé parce que, dit-on, Jules naquit dans ce mois.

JURGATIO, action de droit.

JUSTI DIES, les trente,jours à partir de celui où l'armée avait été convoquée, et où l'étendard avait été arboré sur la citadelle.

JUGES, sorte d'auspice, tiré de ce qu'une bête de somme attelée avec une autre a fait ses excréments.

JUBAR, étoile que les Grecs appellent fvsfñrow ou §sprerow, c'est-à-dire lucifer, parce que sa lumière se répand sous la forme de la crinière d'un lion.

JUGULA, étoile d'Orion, ainsi nommée parce qu'elle est plus grande que les autre. Ce mot a un air de parenté avec nux juglandis.

JUGUM. Le joug, sous lequel on faisait passer les vaincus, se construisait ainsi. On fichait en terre deux javelots, sur lesquels on en attachait un troisième; on forçait les vaincus à passer dessous sans ceinture.

JUGERE s'applique aux milans, lorsqu'ils crient.

JUGES, deux animaux de même espèce attelés au même joug. De là les mots conjuges et sejuges,

JUBILARE. C'est pousser des cris à la manière des gens de la campagne.

JUVENTUTIS SACRA, fêtes instituées pour les jeunes gens.

JURARE. Il n'était pas permis au prêtre de Jupiter de jurer.

JUVENALIA SIMULACRA. On donnait aux images de Diane les traits de la jeunesse, parce que cet âge supporte avec courage les fatigues de la route. Car Diane était considérée comme la déesse des chemins.

JUGARIUS VICUS, rue de Rome, ainsi appelée parce qu'il y avait eu là un autel de Junon Juga, que l'on croyait sanctionner l'union du mariage.

ILIA. On appelle ainsi les intestins, de ina, qui est la partie la plus déliée du papyrus.

ILICET, sans doute..

JANICULUM. Le Janicule a été ainsi appelé, parce que, dans l'origine, il servait de passage au peuple romain pour se rendre en Étrurie.

IDULIS OVIS, brebis que l'on immolait à Jupiter, périodiquement, aux ides.

JANUAL, sorte de gâteau qui n'était offert qu'au seul Janus.

IAMBI. On appelait ainsi ceux qui parlaient les uns après les autres du proscenium, et triambi ceux qui parlaient trois à la fois.

IGITUR. Ce mot s'emploie aujourd'hui dans un sens complémentaire, et il équivaut à ergo ; mais les anciens l'employaient pour inde, pour postea, et pour tum.

IRCENS, sorte de boudin.

IRQUITALLUS, jeune homme qui fait le premier essai de sa virilité.

JOVISTAE, mot composé, de Jovis et de justae.

IGNITABULUM, brasier.

IGNIA, fêlures des vases d'argile produites par le feu.

IPSIPPE, eux-mêmes, et non d'autres.

ICIT, il a frappé.

INSIPERE FAR IN OLAM, jeter la farine aux poulets. De là dissipare, obsipare, comme quand les paysans disent : Obsipa pullis escam.

IRNELA, sorte de vase employé dans les sacrifices.

IBI, s'emploie pour désigner un lieu une seule fois, et ibidem pour le désigner plusieurs fois.

IPSULLICES, lames de bois ou de métal auxquelles on donnait la figure d'un homme ou d'une femme.

ITONTIDA. Minerve est ainsi appelée d'un nom de lieu.

IRPICES, sorte de râteaux de fer, qui ont plusieurs dents pour arracher les herbes dans les champs.

IRPINI. Les Hirpins ont été ainsi appelés du nom du loup, irpus, dans la langue des Samnites : c'est en suivant la trace d'un loup qu'ils vinrent occuper leur territoire.

IGNIS. Si le feu sacré de Vesta venait à s'éteindre, les vierges étaient frappées de verges par le pontife ; elles avaient alors la coutume de creuser en frottant un morceau de bois de favorable augure, jusqu'à ce que l'une des vierges pût porter dans le temple, sur un crible d'airain, le feu produit par ce frottement.

IGNIS. Il n'était pas permis de sortir du feu de la maison du flamine, si ce n'est pour le service divin.

ICADION, nom d'un pirate très cruel.

IRACUNDIA. L'emportement était ainsi appelé, parce qu'il allume la colère(').

ITALIA. Le nom de l'Italie vient de ce que ce pays produit des boeufs de haute taille. En effet, les Italiens appellent les veaux itali. L'Italie, selon d'autres, a été ainsi appelée du roi Italus. On croit que ce même pays a été nommé Atya du Lydien Attis.

INDOLES, germe, industrie.

INDIGETES DII, dieux dont il n'était pas permis de publier les noms.

INDEPTARE, obtenir.

lNDUSTRIUS. Les anciens écrivaient ce mot indostruus : c'est en quelque sorte l'homme qui construit dans son intérieur, qui étudie chez lui tout ce qu'il fait.

INDICTIVUM FUNUS, funérailles auxquelles on était convoqué par un crieur public.

INDEPISCI, gagner, acquérir.

INDIGES ; INDIGETIS au génitif. Ce nom fut donné à Énée par Ascagne, lorsqu'il disparut dans sa lutte contre Mézence. Sous ce nom Ascagne éleva, aussi un temple à son père.

INQUILINUS, celui qui habite le même foyer ou cultive le même champ.

INCILIA, fossés creusés le long des chemins pour l'écoulement des eaux; ou bien saignées faites à un cours d'eau commun.

INCITEGA, petite machine sur laquelle, dans les festins, on plaçait une amphore de vin, d'où l'on venait ensuite tirer successivement le vin pour le servir à table.

ITA CASTOR, ITA ME HERCULES ! On sous-entend juvet.

INCOMITIARE, signifie faire un tel bruit, un tel tapage qu'il est nécessaire de venir aux comices, c'est-à-dire à l'assemblée. Plaute : Quaeso ne me incomities.

INCITA, pour incitata

INCHOARE semble venir du grec ; car Hésiode dit que le chaos fut le commencement de toutes choses.

INCREPITARE, accuser, injurier.

INCONCILIASTI, tu as acquis, tu as recommandé, ou, comme l'entendaient les anciens, tu as surpris par ruse.

INCLUTUS, noble, illustre.

INCEPS, pour deinceps.

INCESTUS vient du grec ; car dans cette langue on appelle l'inceste Žn®keston.

INCONSPRETUS, qui n'est pas désapprouvé.

INCOCTAE. On donnait ce nom aux femmes qui se servent plus qu'il ne convient du fer à friser.

INCAVILLATIO, moquerie méprisante.

INCALATIONES, invocations.

INCONDITUS, disposé sans ordre.

INCURIA, négligence.

INCENSIT, pour incenderit ; comme incepsit pour inceperit.

INCOMES, sans compagnon.

INCESSERE, envoyer contre, assaillir de projectiles ou de paroles.

IMPERCITO, épargne, futur de l'impératif.

IMPROLUS ou IMPROLIS, celui qui n'est pas encore inscrit sur les registres de la cité.

IMPELIMENTA, pour impedimenta.

IMPLUVIUM, cour où, dans un temps de pluie, l'eau vient tomber des toits. Compluvium, lieu où l'eau de pluie, tombée de plusieurs toits, se rassemble.

IMPENSA STIPES, argent sacré, qui n'était pas encore pesé.

IMPESCERE, envoyer les troupeaux dans un pré bien gras pour les faire paître.

IMPOMENTA, comme si l'on disait imponimenta, mets placés sur la table à la fin du repas.

IMPORTUNUS, en qui ne se trouve nul secours, vient de portus : le port, en effet, offre un refuge aux navigateurs.

IMPUTATUS, non purifié. En effet, putus est le même mot que purus. De là nous disons putare vites, c'est-à-dire ôter à la vigne les rameaux qui nuisent au fruit.

IMBRICA TEMPESTAS. Cette expression semble signifier la pluie.

IMPARENS, c'est-à-dire non parens, non obéissant.

IMPLORARE, appeler par des cris, crier au secours.

IMPUDICATUS, violé, rendu impudique.

IMPOS, celui qui n'est pas maître des mouvements de son âme, celui qui n'a pas son âme en son pouvoir.

IMBARBESCERE, commencer à avoir de la barbe.

IN PROCINCTU. On appelle testament in procinctu celui qu'au moment du combat un soldat annonce à ses compagnons présents.

IMBUTUM, ce qui absorbe le suc d'une chose quelconque. De là, lorsque nous demandons aux enfants s'ils veulent boire, nous nous contentons de prononcer la syllabe BU.

IMPENETRALE, lieu au fond duquel il n'est pas permis de pénétrer.

IMPLEXUM, entrelacé ; les Grecs disent ¤mpeplegm¡non.

IN MUNDO. Les anciens se servaient de cette expression lorsqu'ils voulaient faire comprendre qu'une chose est évidente.

IMBREX, nom d'un certain comique.

IMPARES TIBIAE, flûtes qui diffèrent par le nombre des trous.

IMPAR NUMERUS. Les anciens croyaient le nombre impair favorable aux hommes.

IMPETIX, pour impetigo.

IMPIATUS, scélérat.

IMPITE, précipitez-vous sur.

INHIBERE, enjoindre, ou mieux empêcher.

INEBRAE AVES, oiseaux qui, dans les augures, empêchent de faire une chose; en général, on appelle inebra toutes choses qui retardent ou entravent celui qui agit.

IN. Cette préposition marque tantôt la négation, comme dans inimicus ; tantôt l'augmentation, comme dans inclamavit ; tantôt le mouvement vers un but, comme dans incurrit ; tantôt l'endroit où est quelqu'un, comme dans inambulat.

IMMUNIS, libre de charge, ce mot s'emploie quelquefois pour improbus ; c'est ainsi que Plaute dit : Immune est facinus.

INJURUS, parjure.

IN EOPTE, pour eo ipso.

IMPETUS, INDUSTRIUS, INDULGENS. Verrius dit que ces mots sont composés de la même manière que impunis et immunis. Il ne m'a pas suffisamment convaincu.

IMMOLARE. C'est consacrer une victime par la farine, c'est-à-dire en répandant sur elle de la farine de froment et du sel.

INITIUM, principe, commencement ; c'est aussi le point où commence une étendue : c'est ainsi que la porte Capène est le point de départ de la voie Appienne ; c'est encore l'élément qui constitue une chose, comme l'eau, la terre, l'air.

INERCTA, choses indivises.

INERS, lâche ou sans art.

INIGERE, pousser devant soi un troupeau, c'est-à-dire le mener.

INIT s'emploie quelquefois pour l'action de coucher ensemble; quelquefois pour invenit, comme lorsque nous disons init rationem ; quelquefois pour introit ; c'est ainsi que Plaute dit : Init te nunquam febris.

INERMAT, il dépouille de ses armes.

IN INSULA. On construisit dans l’île un temple en l'honneur d'Esculape, parce que c'est surtout par l'eau que les médecins soignent les malades. On dit qu'un dragon était commis à sa garde : cet animal, en effet, est très vigilant; et la vigilance est très propre à affermir la santé d'un malade. On entretient aussi dans ce temple des chiens, parce qu'Esculape fut nourri des mamelles d'une chienne. On lui donne un bâton noueux, comme symbole de la difficulté de son art. Il est couronné de laurier, parce que les feuilles de cet arbre entrent dans la composition d'un grand nombre de remèdes. On lui immolait des poules.

INTERREGNUM. On appelle ainsi l'espace de temps qui s'écoule entre la mort d'un roi et l'établissement de son successeur.

INTEMPESTA NOX. Nous employons cette expression pour signifier temps incertain, parce que les heures de la nuit ne peuvent se distinguer aussi facilement. que celles du jour. Car les anciens disaient tempestas pour tempus.

INTERGERIVI. On appelle ainsi les murs construits entre deux voisins, et qui sont comme interposés.

INTERNECIO, privation de la vie: ce mot vient de nex.

INTER CUTEM FLAGITATI. Les anciens appelaient ainsi les jeunes gens qui avaient subi des actes infâmes de débauche.

INTERDUATIM et INTERATIM. Les anciens employaient ces mots dans le sens où nous prenons aujourd'hui interdum et interim.

INTRAHERE. C'est outrager.

INTERCAPEDO, espace de temps entre deux, où l'on a le loisir de prendre du repos.

INSTAURARI. Ce mot vient d'instar. Se dit d'une chose à laquelle on rend son ancienne forme.

INSULAE. On appelle proprement îles des terrains qui ne sont pas liés aux terrains voisins par des murs mitoyens, mais entourés par la voie publique ou par des chemins particuliers : ce nom leur vient de leur ressemblance avec les terres qui s'élèvent du sein des fleuves ou des mers, et sont au milieu des eaux.

INSTIGARE, exciter.

INSIMULARE, former une accusation contre quelqu'un.

INSUASUS. On appelait ainsi une couleur semblable à celle de la boue ; et qui se faisait avec de la suie.

INSITUS, participe tiré du verbe inserere ; mais il signifie quelquefois placé sur.

INSEQUE est synonyme de die dans Ennius. Insexit pour dixerit.

INSIGNIS peut s'employer en bonne part et en mauvaise part.

INSEPTUS, non clos; s'emploie pourtant aussi dans le sens de non construit.

INSECTA, choses non coupées; signifie néanmoins quelquefois aussi coupées.

INSUPARE, jeter sur ou dans, d'où se forme dissipare.

INSONS, hors de la culpabilité : de là vient aussi, selon l'opinion commune, la qualification de sonticus donnée à une certaine maladie, parce qu'elle nuit continuellement.

INSCITIA, sottise.

lNSESSORES, brigands ainsi appelés, parce qu'ils guettent leurs victimes en se tenant assis aux environs des chemins.

IMMANIS, farouche, ou grand.

IMAGO vient d'imitatio.

INGLUVIES, gloutonnerie ; vient de gula. De là viennent également les mots ingluviosus et gluto, gulo, gumia, guttur, gutta, gutturosus et gurgulio.

IMMUSULUS, genre d'oiseau, que les uns appellent regulus et les autres ossifraga.

INFINDERE, intercepter, interposer.

INFERIAE, sacrifices offerts aux dieux mânes.

INFECTORES, ceux qui donnent à la laine une couleur qu'elle n'a pas naturellement. Offetores, ceux qui redonnent à une étoffe la couleur propre, qu'elle a perdue.

INFREQUENS. On donne cette qualification au soldat qui est ou a été inexact au service.

INVOLVUS sorte de ver qui s'enroule dans le pampre.

INFIT, il commence, mais ce mot a une signification différente de fit. Car infit se dit au sens actif, tandis que fit se dit au sens passif.

INFITERI, ne pas avouer.

INFITIARI, nier un dépôt.

INFULAE, bandelettes de laine dont s'ornaient les prêtres, et dont on ornait les victimes et les temples.

INFERIUM, vin qui, dans les sacrifices, était plus bas que le fond de la coupe.

INLICIUM VOCARE. Les anciens employaient cette expression dans le sens d'appeler à l'assemblée.

INLICIES, canaux où se rassemble l'eau qui coule des routes pavées en pierre; ce mot vient d'elicere.

INLECEBRAE vient de même d'inlicere.

INLEX, au génitif, quand la seconde syllabe est longue, signifie qui n'obéit pas à la loi. - INLEX, lorsque la seconde syllabe du génitif est brève, signifie séducteur, de inlicere. Plaute dit Esca est meretrix, pectus illex.

INLITTERATA PAX, traité de paix qui n'a pas été rédigé par écrit.

INLAQUEATUS. Ce mot est employé par les uns dans le sens de chargé de liens, et par les autres dans le sens de délié.

IN CONVENTIONE, dans l'assemblée publique.

JUSTUS VAS, répondant valable.

INFRA CLASSEM . On désigne par cette expression les individus imposés à une somme moindre que cent vingt mille as.

INTERCUTITUS, celui qui a été fortement secoué ; c'est-à-dire qui a subi de violentes atteintes d'infâme débauche.

INLICITATOR, acheteur.

INFIBULATI. Les flamines sacrifiaient la robe attachée par des agrafes d'airain, à cause de l'emploi de l'airain qui remonte à une très-haute antiquité.

IMMUSULUS, oiseau de proie de l'espèce des aigles, mais moins fort que ceux-ci ; cet oiseau se montre rarement, et ne paraît même guère qu'au printemps, parce qu'il craint également les trop grandes chaleurs et un froid trop rigoureux. Son nom lui vient de ce qu'il se jette tout à coup et à l'improviste sur sa proie.

INARCULUM. C'était une branche de grenadier recourbée que la reine portait sur la tête pendant le sacrifice.

INJUGES BOVES, boeufs qui n'ont pas été soumis au joug.

INSANUS. Plaute s'est servi de ce mot dans le sens de fort grand.

IRCEI, sorte de boudin employé dans les sacrifices.

INCALATIVE, en appelant.

INDIGITANTO, qu'ils prient.

ILLICIUM, c'est l'action d'attirer, c'est-à-dire d'appeler le peuple à l'assemblée. De là on appelle colliciae les tuiles par lesquelles l'eau peut couler dans un vase.

INDIGITAMENTA, enchantements ou indices.

INSIGNES. On appelle ainsi les boeufs; qui ont des taches blanches sur le plat de la cuisse et au pied : insignis, en effet, est de la même famille qu'insignitus.

INTERNECIVUM. On donne ce nom à un testament qui a fait tuer le testateur.

INCREPITATO, qu'il frappe.

INCREPITARE, crier, maudire.

IMBELLIA, ignorance de la guerre.

JECUNANUM, victimaire.

INORI, qui n'ont point de bouche.

INCALANTO, qu'ils invoquent

INGENS se dit, par l'habitude d'augmenter, d'exagérer, de même que inclamare, invocare. Or, comme le mot gens désigne le grand nombre du peuple, nous avons formé le composé ingens, qui signifie très grand.

IN PELLE LANATA. La nouvelle mariée s'asseyait sur une peau d'agneau garnie de sa laine, soit par un antique usage, parce que dans le premiers temps les homme se servaient de peaux pour vêtements; soit pour signifier qu'elle se livrerait, pour son mari, à tous les travaux nécessaires pour préparer la laine.