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LIVRE V

 

ELUCUM signifie languissant et à demi endormi ou, comme d'autres le veulent, amuseur et amateur de bagatelles, ou bien encore halo, c'est-à-dire débauché encore alourdi du vin de la veille, et lue les Grecs appellent ¦vlow.

EMERE. Les anciens employaient pour sumere ce mot, qui signifie aujourd'hui acheter.

ELICES, rigoles d'écoulement, par lesquelles l'eau recueillie sort des sillons.

ENNAM, pour etiamne.

ELAUDARE. C'est plus que nommer.

ELECEBRAE ARGENTARIAE. On appelle ainsi les courtisanes, parce qu'elles tirent de l'argent des hommes.

ELECTABO, pour eliciam.

ENUNQUAM, pour ecquamdo.

EMUSSITATA, tirée au cordeau

ENDOITIUM, pour initium.

EM, pour eum.

EMPANDA, déesse des campagnards.

EMEM, pour eumdem.

ELUMBUS, qui a les reins rompus.

ELINGUIS, sans langue.

ELACATENA, genre de salaison vulgairement appelé melandrea.

ENUBRO, pour inhibenti.

ELIXA. Ce mot vient de liquor.

ENDOPLORATO, pour implorato. C'est demander avec cris ; car implorare signifie solliciter avec larmes, ce qui arrive proprement à une personne battue.

ENDO PROCINCTU, pour in procinctu. Cette expression s'applique aux troupes qui sortent du camp pour marcher au combat, procincti, comme bien ceintes et toutes disposées. Car on dit que chez les anciens on combattait en relevant la robe par la ceinture.

EMPTIVUS MILES, soldat mercenaire.

EMANCIPATI. Ce mot a deux sens : il désigne ceux qui sont sortis de la puissance paternelle, ou ceux qui tombent dans le domaine d'autrui ; l'une et l'autre de ces choses se font par la mancipation .

EUM Les anciens ont dit ainsi pour eorum.

EM pour eum, de eo, dont le nominatif est is

EGERIA NYMPHA. Les femmes enceintes sacrifiaient à la nymphe Égérie, parce que, dans leur croyance, elle faisait facilement sortir l'enfant conçu du sein de sa mère.

ESCARIAE. On appelle ainsi des tables carrées sur lesquelles on mange. ANCLABRIS est le nom de la table qui est employée, c'est-à-dire puisée et servie dans les sacrifices que l'on fait aux dieux.

ESCIT, pour erit.

EAPSE, pour ea ipsa.

EVELATUM, vanné, d'où velabra, les places où l'on vanne le blé.

EGENS, comme si l'on disait exgens, auquel il ne reste même pas une famille.

EJURATIO signifie l'impossibilité de faire ce qui est demandé. On lit dans Plaute :

Ejuravit militiam.

EVERRIATOR. On appelle ainsi celui qui, ayant légalement reçu une succession, doit faire les funérailles du défunt ; s'il ne s'en acquitte pas, ou s'il y apporte quelque désordre, il doit payer cette faute de sa tête. Ce mot vient de verrere ; car les exverrae sont une certaine purification de la maison d'où l'on doit porter le mort à sa sépulture : elle se fait par l'everriator. qui emploie à cet usage une certaine espèce de balai, dont le nom vient de extra verrere.

EGRETUS et ADGRETUS sont tirés de deux mots grecs qui signifient se lever et partir. D'où aussi Nyctegresia, action de se lever de nuit.

ECCERE, sorte de jurement, comme si l'on disait per Cererem ; on dit de même ecastor et edepol. D'autres pensent que eccere est mis pour ecce.

EAMUS vient du grec àvmen.

EUROPA, troisième partie du monde; il est constant qu'elle a été ainsi appelée, d'Europe, fille d'Agénor. Mais les uns parlent à ce propos des amours de Jupiter transformé en taureau ; d'autres disent qu'Europe, enlevée par des pirates sur un navire mis sous l'invocation de Jupiter, orné de l'image d'un taureau, fut emmenée dans la région qui porte son nom. Quelques uns prétendent qu'Agénor, avec ses Phéniciens, s'empara, sous prétexte de l'enlèvement de sa fille, de cette partie du monde, à cause de la beauté du climat.

EPOLONI. Les anciens appelaient ainsi ceux que nous appelons aujourd'hui epulones; on leur a donné ce nom parce qu'ils avaient le droit de fixer les festins solennels en l'honneur de Jupiter et des autres dieux.

EUDIAEON, fil de lin que, les médecins laissent au bout de la seringue, par lequel s'envoie le klusmñw.

EUBOICUM TALENTUM, talent euboïque. Il vaut, dans la monnaie grecque, 7,500 cistophores, et, dans notre monnaie, 4,000 deniers.

EXTRARIUS Voici en quoi ce mot diffère d'extraneus. Extrarius s'applique à celui qui est en dehors du foyer, du serment et du droit ; extraneus s'applique à celui qui est d'une autre terre ; ce mot est comme une contraction d'exterraneus.

EXTA. Les entrailles des victimes sont ainsi nommées parce quel'on coupe d'abord, en l'honneur des dieux, les parties qui sont surtout en saillie et comme en élévation.

EXTIMUS, synonyme d'extremus, opposé à intimus.

EXTERRANEUS, d'une terre étrangère.

EXTERRANEUS. On appelle encore ainsi celui qui est né avant le temps, ou qui plutôt a été rejeté avant le temps du sein de sa mère. On lui donne la qualification d'exterraneus, parce que sa mère l'a rejeté de son sein dans un moment de terreur.

EXTERNUS, étranger au territoire.

EXPERRECTUS vient de porrigere se, parce qu'en sortant du sommeil nous nous étendons en quelque sorte.

EXPRETA. Les anciens employaient ce mot, quasi expertia habita.

EXCUDERE, PROCUDERE et INCUS lui-même, viennent de caedere.

EXPLORARE. Les anciens se sont servis de ce mot pour exclamare ; mais plus tard il a signifié regarder en avant, connaître avec certitude.

Ainsi, il y a cette différence entre speculator et explorator que le premier pénètre en silence les projets des ennemis, et que le second connaît les choses lorsque le bruit se tait.

EXPAPILLATO BRACHIO, le bras découvert jusqu'au sein ; lorsque le bras est tout à fait découvert, le sein est à nu.

EXBURES, vidées, ou bien exburae, bues jusqu'au bout, comme complètement vidées à force de boire.

EXDORSUA, brise le dos ; selon d'autres, retranche.

EXFIR, purgatif, d'où nous est resté suffitio.

EXSCENDERE, sortir.

EXPERITI pour imperiti.

EXPLENUNT, pour explent.

EXDUTAE, pour exuviae.

EXCIPUUM, ce qui est reçu dans comme praecipuum, ce qui est reçu d'abord.

EXCIET, pour excutiet.

EXPATARE, se rendre dans un lieu ouvert, se rendre dans un espace .

EXDECIMATA, choisie.

EXPECTORAT, il rejette de sa poitrine.

EXPERRECTUS, celui qui s'éveille de lui-même. EXPERGITUS, celui qui est réveillé par un autre ; dans ce dernier sens nous employons d'ordinaire le mot expergefactus.

EXCIDIO URBIS. Il est évident que ce mot vient de caedere.

EFFATA, qui a parlé.

EXPORGERE, étendre, de porro agere.

EXOLETUS, qui a cessé de croître, dont le développement est fini.

EXANCLARE, épuiser.

EXAMEN. C'est une balance, un niveau, une recherche du jugement et un essaim d'abeilles ou de sauterelles.

EXAGOGE, action de transporter.

EXURGUENTES, qui font sortir en pressant.

EXGREGIAE, excellentes, choisies dans le troupeau.

EXODIUM, fin, terme, ruine.

EXAMUSSIM, selon la règle : car amussis est le nom de la règle des ouvriers, ou, selon d'autres, un outil en fer dont ils se servent pour polir.

EXORIRI, se lever.

EXUVIAE vient de exuere.

EXERCITUS. Ce mot désigne une troupe de soldats, et un homme exercé par beaucoup d'affaires ; mais dans le premier cas, il est de la quatrième déclinaison ; dans le dernier, il est de la seconde.

EXOMIDES, habit de comédien, qui laisse le bras nu.

EXILES et ILIA semblent venir de inae, nom que les Grecs donnent à certains filaments du papier.

EXILICA CAUSA, action dirigée contre un exilé.

EXITIUM. Les anciens employaient ce mot pour exitus ; maintenant nous appelons exitium la plus mauvaise issue.

EXERCIRENT, pour sarcirent.

EXERCITIONEM EXERCITI. Les anciens employaient ces mots pour exercitationem exercitati . De même ils disaient exercitior, exercitissimus, comme exercitatior, exercitatissimus.

EXFUTI, pour effusi ; comme on a dit mertat pour mersat.

EFFARI et EFFATA viennent du verbe fari, lequel vient lui-même du grec Ëw f‹to.

EQUIRIA, jeux institués par Romulus en l'honneur de Mars ; ils consistaient en courses de chevaux qui se faisaient dans le Champ-de-Mars.

EQUIRINE, serment par Quirinus.

EQUESTRE AES, solde d'un chevalier.

EQUITARE. Les anciens entendaient par ce mot servir dans la cavalerie.

EQUUS. On immolait un cheval à Mars, parce que Troie fut prise au moyen d'un cheval de bois, ou encore parce que, dans l'opinion commune, ce genre d'animal plaisait particulièrement à Mars.

MONTER A CHEVAL (EQUO VEHI), était chose défendue au prêtre de Jupiter, de peur que, s'il s'éloignait trop, les choses saintes ne fussent négligées.

EXINFULABAT, pour exerebat. On appelait, en effet, infulae les houppes des prêtres.

EXISTIMARE vient de aestimatio.

EXROGARE. C'est retrancher quelque chose d'une loi ancienne par une loi nouvelle.

EXIMIUS. La première origine de ce mot vient de ce que, pour les sacrifices, la meilleure tête de bétail était choisie dans le troupeau, ou parce que l'animal ainsi choisi était le premier né.

EXEMPLUM. C'est ce que nous devons suivre ou éviter. EXEMPLAR est le modèle dont nous devons donner la ressemblance. L'exemple est apprécié par le jugement ; le modèle se voit par les yeux.

EXHAUSTANT, ils portent dehors.

EXIN s'emploie pour exinde, afin de faciliter le mètre.

EXESTO, pour extra esto. Dans certaines cérémonies saintes, le licteur criait à plusieurs reprises : Hostis, vinctus, mulier, virgo, exesto. Par cette formule, il leur défendait d'assister à la cérémonie.

EPULARES. On appelait ainsi ceux qui, dans certains jeux, participaient de nuit à un festin.

EPISTYLIUM, poutre placée sur des colonnes.

EPEUS, nom d'un certain ouvrier qui fit le cheval de bois.

EPICROCUM, genre de vêtement teint en safran mince et transparent.

EPULA. Les anciens ont aussi employé ce mot au singulier.

EPILIMMA, sorte d'onguent très commun.

ERCTUM CITUMQUE. Cette formule s'emploie par les cohéritiers, comme on le lit dans les livres des lois romaines. Erctum vient de coercere ; d'où les mots erciscendae et ercisci Quant au mot citum, il vient de ciere.

EDERA. Il était interdit au prêtre de Jupiter de toucher au lierre, et même de le nommer, parce que cette plante lie toute chose à laquelle elle s'attache. De plus, il ne lui était pas même permis de porter un anneau de métal ni quelque noeud que ce fût.

EDEATRAE, ceux qui président aux festins royaux, ainsi appelés du mot ¦desma.

ERVUM et ERVILIA . Ces deux noms de plantes viennent du grec. Les Grecs appellent la première örobow, et la deuxième ¤r¡binyow.

ERGO. Lorsque la dernière syllabe de ce mot est brève, il a le même sens que le grec oékoèn. Lorsqu'elle est longue, il a le même sens que le grec x‹rin ou le latin gratia, dans le cas où ce dernier terme est employé pour causa. Quant au premier sens, il est assez connu pour qu'il ne soit pas besoin d'en donner des exemples ; le second sens se forme comme lorsque nous disons de quelqu'un : Statua donatus est honoris virtutisque ergo, c'est-à-dire honoris virtutisque causa.

ERITUDO, pour servitudo.

ERUGERE signifie faire une seule fois l'acte dont le verbe eructare désigne la répétition fréquente. Le premier de ces mots est la forme parfaite, et le second, la forme fréquentative.

EREBUS. Virgile décrit l'Érèbe, tantôt comme une certaine obscurité des enfers, lorsqu'il dit : Imas Erebi descendit ad umbras ; tantôt comme un fleuve des mêmes régions, lorsqu'il dit : Et magnos Erebi tranavimus amnes. Varron dit que la nuit est fille de l'Érèbe. De là vient cette formule : Erebo creata fuscis crinibus nox, te invoco.

EFFILATUS, pour exertus, parce que tous ceux qui ont le bras nu sont hors du fil, c'est-à-dire hors du vêtement tissu de fil.