Le temps des généraux : Marius |
Les Cimbres et les Teutons |
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102 les
Cimbres en Italie |
FLORUS : On ne sait rien de Florus. Il écrit une Histoire romaine (-753 - +9). Son oeuvre est publiée à la fin du règne d’Hadrien. |
En
102 Marius a comme collègue au consulat Quintus Lutatius Catulus. Pendant
que Marius s'occupe des Teutons, Catulus s'occupe de garder le nord de
l'Italie avec deux légions (25.000 hommes). Il ne savait pas par où les
barbares allaient passer, c'est pourquoi il s'installa à Crémone. Il
avait comme légat Sylla. Finalement les Cimbres passèrent par le Brenner. Quand Catulus l'apprend, il remonte le long de l'Adige (Athesis). C'est sans doute du côté de Bolzano qu'eut lieu la première bataille. Elle fut peu propice pour les Romains. Catulus alors essaya de les arrêter du côté de Vérone. Comme Plutarque le raconte, il avait construit un pont sur l'Adige avec un camp principal d'un côté et un autre camp de l'autre. Les soldats romains, voyant comme le disent Florus et Plutarque, les Barbares vouloir arrêter le cour du fleuve avec leurs boucliers puis avec de la terre et de troncs d'arbres, furent effrayés et s'enfuirent. Catulus se retira alors vers Plaisance pour attendre Marius et ses troupes. |
24. Mais la puissance qui ne souffre jamais que la joie des plus grands succès soit pure et sans mélange, qui jette tant de variété dans la vie humaine par des vicissitudes continuelles de bien et de mal, soit qu'on l'appelle fortune, vengeance divine, ou enfin nécessité naturelle des choses humaines, fit arriver peu de jours après, à Marius, de tristes nouvelles de Catulus son collègue, dont le malheur fut pour la ville de Rome un nouveau sujet de terreur, et comme un nuage funeste, une tempête menaçante, au milieu d'un temps calme et serein. Catulus, qu'on avait envoyé pour défendre contre les Cimbres le passage des Alpes, désespérant de garder ces défilés, et craignant, s'il était obligé de diviser son armée en plusieurs corps, qu'elle ne fût trop affaiblie, redescendit en Italie, et, mettant devant lui la rivière d'Abesis, il éleva des deux côtés de bons retranchements, afin d'en empêcher le passage, et bâtit un pont qui lui donna la facilité de couvrir les places qui étaient au delà du fleuve, si les Cimbres, après avoir franchi les détroits, allaient les attaquer. Mais ils méprisaient tellement leurs ennemis, et les insultaient si ouvertement, que sans aucune nécessité, et seulement pour faire parade de leur audace et de leur force, ils s'exposaient tout nus à la neige, grimpaient sur les montagnes, à travers des monceaux de neige et de glace ; et parvenus au sommet, ils s'asseyaient sur leurs boucliers, et glissant le long des rochers, ils s'abandonnaient à la rapidité de la pente sur le bord de précipices d'une profondeur effrayante. Quand enfin ils eurent transporté leur camp près de celui des Romains, et qu'ils eurent examiné comment ils pourraient passer la rivière, ils résolurent de la combler. Coupant donc, comme autrefois les géants, les tertres des environs, déracinant les arbres, détachant d'énormes rochers et de grandes masses de terre, ils les roulaient dans le fleuve, pour en resserrer le cours. Ils jetaient en même temps, au-dessus du pont que les Romains avaient construit, des masses d'un grand poids, qui, entraînées par le courant, venaient battre le pont, et en ébranlaient les fondements. La plupart des soldats romains, effrayés d'une pareille entreprise, abandonnèrent le grand camp, et se retirèrent. Catulus se conduisit alors en habile et parfait général, qui préfère à sa propre gloire celle de ses concitoyens. Quand il vit qu'il ne pouvait persuader ses soldats de rester, et que, cédant à leur frayeur, ils pliaient bagage, il ordonna qu'on levât l'aigle ; et courant aux premiers rangs, qui étaient déjà en marche, il se mit à leur tête, aimant mieux que la honte de cette retraite tombât sur lui seul plutôt que sur sa patrie, et que les soldats eussent l'air, non de prendre la fuite, mais de suivre leur général. Les Barbares s'emparèrent du fort que Catulus avait construit au delà du fleuve. Remplis d'admiration pour les soldats romains, qui l'avaient défendu avec la plus grande valeur, et s'étaient exposés si courageusement pour leur patrie, ils les laissèrent aller à des conditions honorables, dont ils convinrent en jurant sur leur taureau d'airain. On dit que ce taureau fut pris après la bataille, et porté dans la maison de Catulus, comme les prémices de sa victoire. Les Barbares, trouvant le pays sans défense, firent partout un horrible dégât.(suivant)
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a,
prép. : + Abl. : à partir de, après un verbe passif = par ad, prép. : + Acc. : vers, à, près de aggredior, eris, i, agressus sum : aller vers, s'approcher, attaquer agmen, inis, n. : l'armée en marche, la colonne de marche Alpes, ium, f. : les Alpes altius, adv. : plus haut, plus fort amnis, is, m. : la rivière, le fleuve Athesis, is, f. : l'Athésis, l’Adige (fleuve de la Vénétie) barbaricus, a, um : barbare caelum, i, n. : le ciel caro, carnis, f. : la chair, la viande Cimber, bri, m. : Cimber, le Cimbre clementia, ae, f. : la clémence clipeus, i, m. : le bouclier converto, is, ere, verti, versum : tourner complètement coquo, is, ere, coxi, coctum : cuire corpus, oris, n. : le corps credo, is, ere, didi, ditum : I. 1. confier en prêt 2. tenir pour vrai 3. croire II. avoir confiance, se fier descendo, is, ere, di, sum : descendre dies, ei, m. et f. : le jour discrimen, inis, n. : la différence, la distinction, la ligne de démarcation, la position critique do, das, dare, dedi, datum : donner dulcedo, inis, f. : la douceur, la saveur douce, le charme, l'attrait elanguesco, is, ere, gui, - : s'affaiblir et, conj. : et. adv. aussi fere, adv. : presque flumen, inis, n. : le cours d'eau, le fleuve, la rivière frustra, adv. : en vain funditus, adv. : complètement, jusqu'aux fondations grandis, e : grand hic, haec, hoc : adj. : ce, cette, ces, pronom : celui-ci, celle-ci hiems, hiemis, m. : l'hiver iam, adv. : déjà, à l'instant imperator, oris, m. : le général, l'empereur in, prép. : (acc. ou abl.) dans, sur, contre infestus, a, um : ennemi, hostile (+dat.) ingero, is, ere, gessi, gestum :porter dans, lancer contre, imposer ipse, a, um : (moi, toi, lui,...) même Italia, ae, f. : l'Italie iugum, i, n. : 1. le joug, 2. l'attelage 3. les liens, 4. la cime, la hauteur levo, as, are : 1. alléger, soulager, diminuer 2. réconforter 3. soulever, élever en l'air manus, us, f. : la main, la petite troupe Marius, i, m. : Marius mitigo, as, are : rendre doux, calmer, apaiser modus, i, m. : la mesure, la limite, la manière mollissimus, a, um : superlatif de mollis, e : mou navis, is, f. : le navire nec, adv. : et...ne...pas non, neg. : ne...pas noster, tra, trum : adj. notre, nos pronom : le nôtre, les nôtres obruo, is, ere, obrui, obrutum : écraser panis, is, m. : le pain per, prép. : + Acc. : à travers, par peto, is, ere, i(v)i, itum : 1. chercher à atteindre, attaquer, 2. chercher à obtenir, rechercher, briguer, demander pons, pontis, m. : le pont postquam, conj. : après que primum, adv. : d'abord, pour la première fois provolvo, is, ere, volvi, volutum : rouler en avant, dévaler proximus, a, um : proche pugna, ae, f. : la bataille, le combat, le pugilat quae, 4 possibilités : 1. N.F.S. N.F.PL. N.N.PL., ACC. N. PL. du relatif = qui, que (ce que, ce qui) 2. idem de l'interrogatif : quel? qui? que? 3. faux relatif = et ea - et eae 4. après si, nisi, ne, num = aliquae qui, 1. n N.M.S ou N.M.PL. du relatif 2. idem de l'interrogatif 3. après si, nisi, ne, num = aliqui 4. Faux relatif = et ei 5. interrogatif = en quoi, par quoi quidam, quaedam, quoddam/quiddam : un certain, quelqu'un, quelque chose quo, 1. Abl. M. ou N. du pronom relatif. 2. Abl. M. ou N. du pronom ou de l'adjectif interrogatif. 3. Faux relatif = et eo. 4. Après si, nisi, ne, num = aliquo. 5. Adv. =où ? (avec changement de lieu) 6. suivi d'un comparatif = d'autant 7. conj. : pour que par là retineo, es, ere, ui, tentum : retenir, maintenir robur, oris, n. :1. le rouvre 2. le bois de chêne 3. la dureté, la solidité 4. la vigueur, l'élite ruina, ae, f. : la chute, l'écroulement, l'effondrement, la catastrophe, la ruine sed, conj. : mais si, conj. : si sic, adv. : ainsi ; sic... ut : ainsi... que silva, ae, f. : la forêt solum, i, n. : le sol statim, adv. : aussitôt stoliditas, atis, f. : la sottise, la stupidité sum, es, esse, fui : être tempus, oris, n. : 1. le moment, l'instant, le temps 2. l'occasion 3. la circonstance, la situation tento, as, are : toucher, tâter, examiner, chercher à saisir, éprouver, attaquer, assaillir Teutoni, orum, m. : les Teutons tollo, is, tollere, sustuli, sublatum : 1. soulever, élever, porter, élever 2. lever, enlever, supprimer tractus, us, m. : l'action de tirer, la traînée, le tracé, le quartier, la région transilio, is, ire, ivi, - : traverser, sauter au-dessus de Tridentini, ae, a : les Tridentins, les habitants de Trente (ville de Rhétie) urbs, urbis, f. : la ville usus, us, m. : l'usage, l'utilité Venetia, ae, f. : la Vénétie vinum, i, n. : le vin |
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