PÉANS AUX THÉBAINS

PÉANS AUX ABDÉRITAINS

 

 

 

PÉANS AUX THÉBAINS

 

 

 

 

I

 

 

Avant que la douleur de la vieillesse ne survienne,

Avant cela, que la joie s'immisce

Dans son esprit en paix, que la mesure l'imprègne à la vue

De la prospérité de son lignage.

 

Iê, iê, voici l'année qui s'achève,

Et les saisons engendrées par Thémis

Dans la cité résonnant du pas chevalin, Thèbes, reviennent,

Offrant à Apollon le banquet ami des couronnes.

Péan, puisse par toi l'avenir de ce peuple pour longtemps être parsemé

Des fleurs de la sage loi.

 

Papyrus Oxyrhynchos V

 

 

 II

Après l'éclipse du 30 avril 463 av. J.-C. 

 

 

Ô splendeur du Soleil, Visionnaire, que nous prépares-tu,

Ô Mère des regards, astre lointain,

En quittant la clarté ? Pourquoi rendre impuissantes

La force des humains et les arcanes de la vertu

En te jetant dans une route obscure ?

Veux-tu créer un prodige sans pareil ?

Par Zeus, ô habile aurige,

Je t'en supplie, puisses-tu transformer

En une joie profonde pour Thèbes,

Ô reine, ce mystère visible à tous...

 

... Annoncerais-tu une guerre imminente,

La ruine des moissons, une tempête de neige

Terrifiante, une sédition dangereuse,

Des eaux inondant la terre,

Le gel de nos sols ou un été pourri

Traversé d'averses furieuses ?

Vas-tu engloutir le monde, et recréer,

Dès l'origine, une nouvelle humanité ?

Mais je ne me plains pas si je partage le sort commun...

 

Papyrus Oxyrhynchos, V

 

 

 

 

 

PÉANS AUX ABDÉRITAINS

 

 

 

 

 I

 

 

Ce qui dans la prudence

       Et la pudeur

Est enraciné fleurit toujours en douces lumières ;

Que Zeus nous donne cela !

       Abreuvée de haine,

L'envie ne touche plus

       Les morts du passé ;

Et l'homme se doit à ses parents d'offrir

       Sa part de gloire.

 

Papyrus Oxyrhynchos, V

 

 

 II

 

 

On t'invoque, [Phébos] par des danses
Dans Délos, l'île parfumée, et, autour des cimes
Parnassiennes, souvent, de Delphes,
Celles aux fins diadèmes, qui conduisent leurs chœurs d'un pas
Aérien, Les Vierges,

De leur voix de bronze, vocalisent de suaves

Mélopées...

 

Papyrus Oxyrhynchos, V