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Platon

 

DIODORE DE SICILE

BIBLIOTHEQUE HISTORIQUE

en 4 volumes
 

BIBLIOTHÈQUE HISTORIQUE DE DIODORE DE SICILE, TRADUCTION NOUVELLE, AVEC UNE PRÉFACE, DES NOTES ET UN INDEX, PAR M. FERD. HOEFER.  TOME PREMIER.  PARIS, ADOLPHE DELAHAYS, 4 ET 6, RUE VOLTAIRE, 1851.

 BIBLIOTHÈQUE HISTORIQUE DE DIODORE DE SICILE, TRADUCTION NOUVELLE, AVEC UNE PRÉFACE, DES NOTES ET UN INDEX, PAR M. FERD. HOEFER.  TOME DEUXIÈME.  PARIS, ADOLPHE DELAHAYS, 4 ET 6, RUE VOLTAIRE, 1851.

BIBLIOTHÈQUE HISTORIQUE DE DIODORE DE SICILE, TRADUCTION NOUVELLE, AVEC UNE PRÉFACE, DES NOTES ET UN INDEX, PAR M. FERD. HOEFER.  TOME TROISIÈME.  DEUXIÈME ÉDITION, PARIS, LIBRAIRIE L. HACHETTE ET Cie, BOULEVAZRD SAINT-GERMAIN, N° 17, 1865. 

BIBLIOTHÈQUE HISTORIQUE DE DIODORE DE SICILE, TRADUCTION NOUVELLE, AVEC UNE PRÉFACE, DES NOTES ET UN INDEX, PAR M. FERD. HOEFER.  TOME QUATRIÈME.  DEUXIÈME ÉDITION, PARIS, LIBRAIRIE L. HACHETTE ET Cie, BOULEVAZRD SAINT-GERMAIN, N° 17, 1865. 

 

DIODORE DE SICILE

HISTOIRE UNIVERSELLE

en 7 volumes TRADUCTION DE L'ABBE TERRASSON

 

 

 

 

PRÉFACE

LIVRE PREMIER - SOMMAIRE.

Première partie - BILINGUE
Préface. — Croyances des Égyptiens sur l'origine du Monde. — Dieux fondateurs des villes de l'Égypte. — Des premiers hommes, et du plus ancien genre de vie. — Culte des Dieux; construction des temples. — Topographie de l'Égypte ; le Nil. — Opinion des anciens philosophes et historiens sur la cause des crues du Nil.

Deuxième partie - BILINGUE

— Premiers rois d'Égypte; leurs exploits. — Construction des pyramides, comptées  au nombre des sept merveilles du Monde. — Lois et tribunaux.  — Animaux sacrés des Égyptiens. — Rites observés aux funérailles  des Égyptiens. — Voyageurs grecs qui ont emprunté à l'Égypte des  institutions utiles.

 Livre II - BILINGUE

Ninus, premier roi de l'Asie ; ses exploits. - Naissance de Sémiramis ; son élévation. - Ninus épouse Sémiramis. - Sémiramis succède à Ninus et accomplit une multitude de grandes choses. - Fondation de Babylone. - Jardin suspendu et autres monuments merveilleux de Babylone. - Expédition de Sémiramis en Egypte, en Ethiopie et dans l'Inde. - Des trois descendants de Sémiramis ; leur vie luxurieuse. - Sardanapale, le dernier de ces rois, est détrôné par Arbace le Mède. - Des Chaldéens ; observation des astres. - Des rois de la Médie : divergence des historiens à leur sujet. - Topographie de l'Inde ; produits du sol ; moeurs des Indiens. - Des Scythes, des Amazones et des Hyperboréens. - De l'Arabie ; produits naturels et récits fabuleux. - Des îles situées au midi dans l'Océan.

Livre III - BILINGUE 179

Des Ethiopiens habitant au delà de la Libye ; de leurs traditions anciennes. - Des mines d'or, situées sur les confins de l'Egypte ; exploitation de l'or. - Des peuplades qui habitent le littoral du golfe Arabique et toute la côte de l'Océan jusqu'à l'Inde ; de leurs moeurs et des particularités tout à fait étranges et incroyables qu'on en raconte. - Histoire primitive de la Libye, des Gorgones, des Amazones, d'Amnon et d'Atlas. - Des récits fabuleux sur Nysa ; des Titans, de Bacchus et de la mère des dieux.

Livre IV - BILINGUE 259

Des historiens grecs qui ont parlé des temps primitifs. - Des plus célèbres héros, des demi–dieux et en général de ceux qui se sont distingués dans la guerre. - Bacchus, Priape, Hermaphrodite et les Muses. - Hercule, ses douze travaux et autres exploits jusqu'à sa réception au nombre des dieux. - Les Argonautes ; Médée et les filles de Pélias. - Postérité d'Hercule. - Thésée et ses combats. - Des sept chefs contre Thèbes. - Les descendants des sept chefs contre Thèbes. - Nélée et sa postérité. - Les Lapithes et les Centaures. - Esculape et sa postérité. - Les filles d'Asopus et les fils d'Aeacus. - Pélops, Oenomaüs et Niobé. - Dardanus et ses descendants jusqu'à Priam. - Dédale et le Minotaure ; expédition de Minos contre le roi Cocalus, en Sicile. - Aristée, Daphnis, Eryx et Orion.

 

 

 

 

LIVRE CINQUIÈME.  BILINGUE 1

 

Mythes relatifs à la Sicile ; configuration et étendue de cette île — Cérés,  Proserpine et la découverte du froment. — Lipare et les autres îles Éoliennes. — Mélite, Gaulos et Cercine.— Éthalie, Cyrnus (la Corse) et la Sardaigne.- Pityuse, et les iles gymnésiennes, qu'on appelle aussi Baléares, — Îles situées à l'ouest dans l'Océan. - Île Britannique ; ile Basilée où se trouve le succin. — Gaule,- Celtibérie, Ibérie, Ligurie, Tyrrhénie ; habitants de ces pavs et leurs mœurs. - Îes situées au midi dans l'Océan ; ile sacrée ( Hiéra);  île Panchaïa ; des choses qu'on en raconte — Samothrace et ses mystères. — Naxos, Syme et Calydne. - Rhodes ; traditions mythologiques concernant cette ile. - Chersonèse située en face de Rhodes. — Crète ; son bistoire mythologique jusqu'à des temps plus récents. — I.esbos; des colonies conduites par Mocarée à Cliio, Samos, Cos et Rhodes.— Ténédos et ses anciens habitants. — Îles Cyclades.

 

LIVRE ONZIÈME.  BILINGUE 82

 

SOMMAIRE. Expédition de Xerxès en Europe. — Combat aux Thermopyles. Combat naval entre Xerxès et les Grecs. — Stratagème de Thémistocle et défaite des Barbares à Salamine. — Retour de Xerxès enAsie, après avoir laissé Mardonius en Europe, avec une partie de son armée. — Expédition des Carthaginois contre la Sicile. Stratagème de Gélon qui détruit une partie des Barbares et fait les autres prisonniers. — Gélon accorde la paix aux Carthaginois, après en avoir exigé des contributions. — Jugement sur les Grecs qui se sont distingués dans cette guerre. — Combat des Grecs contre mar. donius et les Perses à Salamine; victoire des Grecs. — Guerre des Romains contre les Eques et les habitants de Tusculum. — Reconstruction du Pirée par Thémistocle. — Secours envoyés aux Cyméens par le roi Hiéron. — Guerre des Tarentins contre les Japyges. — Thrasydée, fils de Théron, et tyran des Agrigentins, est vaincu par les Syracusains et perd sa souveraineté. — Thémistocle se réfugie auprès de Xerxès et échappe à la peine de mort. — Délivrance des villes grecques de l'Asie par les Athéniens. — Tremblement de terre en Laconie. — Les Messéniens se détachent de l'alliance des Lacédémoniens; révolte des Hilotes. — Les Argiens détruisent Mycènes et rendent la ville déserte. — Les Syracusains abolissent la royauté fondée par Gélon. — Xerxès est assassiné, et Artaxerxès règne à sa place. — Les Égyptiens se détachent de l'alliance des Perses. — Troubles arrivés à Syracuse. — Les Athéniens font la guerre aux Pginètes et aux Corinthiens. — Les Phocidie et les Doriens sont en guerre entre eux. — Myronide d'Athènes remporte une victoire sur les Béotiens de beaucoup supérieurs nombre. — Expédition de Tolmidas contre Céphalonie. — Guerre entre les Egestéens et les Lilybéens en Sicile. — Loi du pétalisme à Syracuse. — Expédition de Périclès contre le Péloponnèse. — Expédition des Syracusains contre la Tyrrhénie. — Des dieux paliques en Sicile. — Défaite de Ducétius; et comment il s'est sauvé miraculeusement.

 

LIVRE DOUZIÈME.  BILINGUE 166

 

SOMMAIRE. Expédition des Athéniens contre Cypre. - Les Mégariens se détachent de l'alliance des Athéniens. - Bataille livrée à Coronée entre les Athéniens et les Béotiens. - Expédition des Athéniens contre l'Eubée. - Guerre des Syracusains contre les Agrigentins. - Fondation de Thurium en Italie; dissensions civiles. - Charondas de Thurium, choisi pour législateur, devient le bienfaiteur de sa patrie. - Zaleucus, législateur des Locriens, s'acquiert une grande réputation. - Les Athéniens chassent les Hestiéens et envoient eux-mêmes une colonie. - Guerre entre les Thuriens et les Tarentins. - Troubles à Rome. - Guerre entre les Samiens et les Milésiens. - Les Syracusains marchent contre les Picéniens (01) et détruisent la ville. - En Grèce s'allume la guerre corinthienne. - Apparition des Campaniens en Italie. - Combat naval entre les Corinthiens et les Corcyréens. - Potidée et les Chalcidiens abandonnent l'alliance des Athéniens. - Expédition des Athéniens contre les Potidéates. - Troubles à Thurium. - Méton l'Athénien découvre la période de dix-neuf ans. - Les Tarentins fondent Héraclée en Italie. - Spurius Manlius est mis à mort pour avoir aspiré à la tyrannie. - Guerre dite du Péloponnèse. - Bataille des Béotiens à Platée. - Au siège de Méthone, Brasidas s'illustre par sa bravoure. - Expédition des Athéniens contre les Locriens ; destruction de Thurium. - Les AEginètes se révoltent contre les Athéniens et se transportent à Thyrée. - Les Lacédémoniens envahissent l'Attique et détruisent les propriétés rurales. - Seconde expédition des Athéniens contre les Potidéates. - Expédition des Lacédémoniens en Acarnanie; combat naval des Athéniens. - Expédition de Sitalcès en Macédoine; invasion des Lacédémoniens dans l'Attique. - Députation des Léontins à Athènes; éloquence de Gorgias, chef de la députation. - Guerre entre les Léontins et les Syracusains. - Les Lesbiens se détachent de l'alliance des Athéniens; prise et destruction de Platée par les Lacédémoniens. - Dissensions intestines de Corcyréens. - Les Athéniens sont décimés par la peste. - Les Lacédémoniens fondent la ville d'Héraclée dans la Trachinie. - Les Athéniens font périr un grand nombre d'Ambraciotes, et en dépeuplent la ville. - Prisonniers lacédémoniens dans l'lle de Sphactérie. - Châtiment que Posthumius inflige à son fils pour avoir quitté les rangs. - Guerre entre les Lacédémoniens et les Athéniens â propos des Mégariens. - Guerre des Lacédémoniens et des Athéniens au sujet des Chalcidiens. - Les Athéniens se battent, en Béotie, contre les Béotiens. - Expédition des Athéniens contre les exilés à Lesbos. - Les Déliens sont chassés par les Athéniens. - Prise et destruction de Torone par les Athéniens. - Les Athéniens et les Lacédémoniens concluent un traité d'alliance, et s'aliènent les autres villes. - Les Déliens sont réintégrés dans leur patrie par les Athéniens. - Les Lacédémoniens font la guerre aux Mantinéens et aux Argiens. - Expédition des Byzantins et des Chalcédoniens contre la Bithynie. - Motifs de l'expédition des Athéniens contre Syracuse.

 

LIVRE TREIZIEME.  BILINGUE 242

 

Expédition des Athéniens contre Syracuse. — Départ des Athéniens pour la Sicile. — Mise en jugement d'Alcibiade: fuite de ce général. —Les Athéniens pénètrent dans le grand port et occupent les abords d'Olympium. — Les Athéniens s'emparent des Épipoles, sont victorieux dans un combat et bloquent Syracuse de deux côtés. — Les secours envoyés par les Lacédémoniens et les Corinthiens raniment le courage des Syracusains. — Combat livré entre ta Syracusains et les Athéniens; grande victoire des Athéniens. — Nouveau combat. — Les Syracusains, maitres des Épipoles, forcent les Athéniens de se concentrer en un seul camp près d'Olympium. — Préparatifs des Syracusains résolution de livrer un combat naval. — Les Athéniens envoient Eurymédon et Démosthène, avec des troupes et de l'argent, pour remplacer Lamachos, décédé, et Alcibiade, appelé en jugement. — Rupture de la trêve par les Lacédémoniens, renouvellement de la guerre du Péloponnèse. — Combat naval entre les Syracusains et les Athéniens; victoire des Athéniens ; prise des forts par les Syracusains; victoire sur terre. — Combat avec tous les navires dans le grand port ; victoire des Syracusains. — Arrivée de Démosthène et d'Eurymédon avec une armée considérable. — Grand combat aux Épipoles; victoire des Syracusains. — Déroute des Athéniens et destruction de toute leur armée — Les Syracusains se réunissent en assemblée pour délibérer sur le sort des prisonniers.— Les revers que les Athéniens ont éprouvés en Sicile leur font perdre beaucoup d'alliés. — Le peuple athénien, découragé, résigne le gouvernement démocratique et confie à quatre cents citoyens le gouvernement de la cité. — Les Lacédémoniens remportent des victoires navales sur les Athéniens. — Les Syracusains honorent de beaux présents ceux qui se sont distingués dans la guerre. — Dioclès, choisi pour législateur, rédige le code syracusain. —Les Syracusains envoient aux Lacédémoniens une armée considérable. — Les Athéniens battent le navarque des Lacédémoniens, et bloquent Cyzique. — Les Lacédémoniens font partir d'Eubée, au secours des vaincus, cinquante bâtiments qui périssent avec tout l'équipage dans une tempête près du mon: Athos. — Rentrée d'Alcibiade; son commandement militaire. —Guerre entre les Egestéens et les Sélinontins, au sujet d'un territoire litigieux. — Combat naval au cap Sigée, entre les Athéniens et les Lacédémoniens ; victoire des Athéniens. — Les Lacédémoniens, comblant l'Euripe, rattachent l'Eubée au continent. — Insurrection et meurtre à Corcyre. — Alcibiade et Théramène remportent 243 sur terre et sur mer une victoire signalée sur les Lacédémoniens. — Les Carthaginois, descendant en Sicile avec de nombreuses armées, prennent d'assaut Sélinonte et Himère. — En entrant dans le Pirée, avec un immense butin, Alcibiade reçoit un bruyant accueil. — Le roi Agis échoue dans sa tentative d'assiéger Athènes avec une grande année. — Bannissement d'Alcibiade ; fondation de Thermes en Sicile. — Combat naval entre les Syracusains et les Carthaginois; victoire des Syracusains. — Prospérité d'Agrigente. — Les constructions qu'on voit dans cette ville. — Les Carthaginois se portent sur la Sicile avec trois cent mille hommes et viennent assiéger Agrigente. — Les Syracusains, réunis aux alliés, conduisent aux Agrigentins un secours de mille combattants. — Les Carthaginois se portent à la rencontre de ce renfort; les Syracusains sont victorieux et tuent plus de six mille ennemis. — Les Carthaginois interceptant les vivres, les Agrigentins soin forcés par la disette à quitter leur patrie. - Denys . nommé général, devient tyran de Syracuse. — Les Athéniens sont vainqueurs près des Arginuses dans un très-célèbre combat naval, et font injustement mourir les généraux. — Les Athéniens, défaits dans un grand combat naval, sont obligés de conclure la paix à tout prix; et là se termine la guerre du Péloponnèse.— Les Carthaginois, atteints d'une maladie pestilentielle, sont obligés de faire la paix avec Denys le tyran.

 

LIVRE QUATORZIÈME. BILINGUE 358

 

Renversement de la démocratie à Athènes; institution des trente. — Cruautés que les trente exercent sur les citoyens. — Denys le tyran construit une citadelle et distribue la ville et le territoire à la multitude. — Denys recouvre contre toute attente la tyrannie qui avait été abolie. — Les Lacédémoniens règlent les affaires de la Grèce. — Mort d'Acibiade; tyrannie de Cléarque le Laconien à Byzance; renversement de cette tyrannie. — Lysandre échoue dans sa tentative de renverser la dynastie des Héraclides. — Denys réduit en esclavage Catane et Naxos, et transporte le domicile des Léontins à Syracuse. — Fondation d'Alésa en Sicile. — Guerre des Lacédémoniens contre les Ëliens. — Denys construit une enceinte près des Hexapyles. — Cyrus marche contre son frère, et périt. — Les Lacédémoniens viennent au secours des Grecs de l'Asie. — Fondation d'Adranum en Sicile; mort de Socrate le philosophe. — Construction de l'enceinte de la Chersonèse. — Préparatifs de Denys pour faire la guerre aux Carthaginois; fabrication d'armes; invention de la catapulte. — Guerre entre les Carthaginois et Denys. — Denys prend d'assaut Motye, ville célèbre des Carthaginois. — Pillage des temples de Cérès et de Proserpine par les Carthaginois. — Les dieux châtient les sacrilèges; l'armée des Carthaginois est détruite par une maladie pestilentielle. — Combat naval entre les Syracusainset les Carthaginois; victoire des Syracusains. — Discours de Théodore sur la liberté. — Denys fait périr par un stratagème mille mercenaires des plus turbulents. — Denys assiège les forts et le camp des Carthaginois. — Denys bloque les Carthaginois et incendie un grand nombre de leurs navires. — Défaite des Carthaginois par terre et par mer. — La flotte des Carthaginois s'échappe la nuit, à l'insu des Syracusains et avec la coopération de Denys, gagné pour quatre cents talents. — La détresse des Carthaginois est une punition de leur impiété. — Rétablissement des villes détruites en Sicile. — Denys prend d'assaut une partie des villes siciliennes et engage les autres dans son alliance. — Traité d'alliance conclu avec les souverains Agyris d'Agyre et Nicodème de Centoripium. — Agésilas, roi des Spartiates, passe en Asie avec une année et dévaste le pays soumis aux Perses. — Agésilas est victorieux des Perses qui sont conduits par Pharnabaze. — Guerre béotique. — Conon, nommé général par les Perses, relève les murs d'Athènes. — Les Lacédémoniens battent les Béotiens à Corinthe; guerre corinthiaque. — Denys est rejeté de la citadelle de Tauroménium qu'il était, avec beaucoup de peine, parvenu à occuper. — Les Carthaginois sont défaits par Denys près de la ville de Bacéna. — Expédition des Carthaginois en Sicile; fin de la guerre. — Thibros, général lacédémonien, est vaincu et tué par les Perses. — Denys assiège Rhégium. — Les Grecs d'Italie, réunis en un seul corps, opposent de la résistance à Denys. — Denys est victorieux dans un combat, fait dix mille prisonniers, les renvoie sans rançon et accorde aux villes la faculté de se gouverner parleurs propres lois. — Prise et destruction de Caulonia et d'Hipponia ; transport des habitants de Syracuse. — Les Grecs concluent avec Artaxerxès la paix par la négociation d'Antalcidas.— Prise de Rhégium; désastres de cette ville. — Prise de Rome par les Gaulois, à l'exception du Capitale.

 

LIVRE QUINZIÈME. BILINGUE

SOMMAIRE.

Les Perses font la guerre à Évagoras en Cypre. — Les Lacédémoniens, contrairement aux traités conclus, font sortir les Mantinéens de leur patrie. — Poésies de Denys le tyran. — Arrestation de Téribaze, et son élargissement. — Mort de Gao, et mise en jugement d'Oronte — Amyntas et les Lacédémoniens font la guerre aux Athéniens. — Les Lacédémoniens s'emparent de la Cadmée. — Les Lacédémoniens asservissent, contrairement aux traités, les villes grecques. — Colonisation de l'Ile de Pharos dans la mer Adriatique. — Expédition de Denys dans la Tyrrhénie; pillage d'un temple. — Expédition de Denys contre les Carthaginois ; victoire et défaite. — Les Théhains reconquièrent la Ca Imée. — Les Carthaginois sont décimés par une maladie pestilentielle. — Guerre béotique ; histoire de cette guerre. — Expédition des Triballes contre Abdère. — Expédition des Perse» contre l'Egypte. — Les Thébains, victorieux des Lacédémoniens dans la célèbre bataille de Leuctres, aspirent à l'empire des Grecs. — Exploits des Thébains pendant leur invasion dans le Péloponnèse. — Conduite d'Iphicrate ; ses inventions stratégiques. — Expédition des Lacédémoniens contre Corcyre. — Tremblement de terre et inondation arrivés dans le Péloponnèse ; flambeau ardent apparu au ciel. Massacre, appelé scytalisme, arrivé chez les Argiens. — Jason, tyran de Phères, et ses successeurs. — Rétablissement de Messine par les Thébains. — Expédition des Béotiens dans la Thessalie.

 

 

LIVRE DIX-SEPTIÈME. BILINGUE

PREMIERE PARTIE .

SOMMAIRE.

Alexandre succède au roi Philippe, et règle les affaires du royaume. — Il soumet les peuples insurgés. — Il rase Thèbes, frappe de terreur les Grecs, et est nommé chef absolu de la Grèce. — Il passe en Asie et bat les satrapes aux bords du fleuve Granique, en Phrygie. — Il prend d'assaut Milet et Halicarnasse. — Combat entre Darius et Alexandre, à Issus, en Cilicie; victoire d'Alexandre. — Siège de Tyr; occupation de l'Egypte; voyage du roi au temple d'Amman.— Bataille d'Arbèles entre Alexandre et Darius; victoire d'Alexandre. — Combat entre Antipater et les Lacédémoniens; victoire d'Antipater. — Prise d'Arbèles par Alexandre, qui recueille beaucoup de richesses. — L'armée se repose à Babylone; les braves sont récompensés. — Arrivée des mercenaires et des alliés. — Revue de l'armée. — Alexandre prend Suse et les trésors qui s'y trouvent. — Il s'empare des défilés et se rend maître de ce qu'on appelle les Portes. — II devient le bienfaiteur des Grecs mutilés, prend Persépolis et saccage la ville. — Il incendie, pendant une orgie, le palais du roi. — Darius est tué par Bessus. —. Alexandre s'avance vers l'Hyrcanie; récit des choses singulières qui s'y produisent. — Alexandre marche contre les Mardes, et dompte cette nation. — Thalestris, reine des Amazones, approche d'Alexandre. — Le roi, se croyant invincible, imite les mœurs luxurieuses des Perses. — Expédition d'Alexandre contre les Ariens rebelles; prise de Pétra. — Conspiration contre le roi ; châtiment des conspirateurs, dont les plus célèbres sont Parménion et Philotas. — Expédition d'Alexandre contre les Paropamisades ; détails de cette expédition. — Combat singulier chez les Ariens; soumission de ce peuple. — Mort de Bessus, meurtrier de Darius. — Alexandre prend d'assaut un rocher jusqu'alors inexpugnable, appelé Pétra. — Il se réunit à Taxile, roi des Indiens; il est vainqueur de Porus dans une grande bataille, s'empare de sa personne et lui rend le royaume par générosité. — Description des serpents énormes et des productions naturelles de cette contrée. — Il soumet les nations voisines, les unes par la persuasion, les autres par la force. — Il subjugue le pays appartenant à Sopithès. — Sur les bonnes institutions des villes de ce pays. — Excellente race des chiens donnés à Alexandre. — Histoire du roi des Indiens. — Désobéissance des Macédoniens au moment où Alexandre se propose de passer le Gange et de combattre les Gandarides. — Le roi met un terme à son expédition et visite les autres contrées de l'Inde; il faillit mourir d'un coup de flèche. — Il traverse l'indus et navigue vers l'océan méridional. — Combat singulier par un défi. — Soumission des Indiens occupant les deux rives du fleuve jusqu'à l'Océan. — Traditions et coutumes des indigènes; leur vie sauvage. — L'expédition navale, envoyée dans l'Océan, rejoint Alexandre campé au bord de la mer; détail de cette navigation. — Reprise de l'expédition navale ; on longe les côtes dans une grande étendue. — Les Perses choisissent trente mille jeunes gens, les instruisent dans l'art militaire et les opposent à la phalange macédonienne. — Harpalus, incriminé à cause de son luxe et de ses dépenses excessives, s'enfuit de Babylone, et devient le suppliant du peuple d'Athènes. — En s'échappant de l'Attique, il est tué ; il avait déposé chez les Athéniens sept cents talents d'argent; il en laisse quatre mille, ainsi que huit mille mercenaires, près de Ténarum, en Laconie. — Alexandre acquitte les dettes des vétérans macédoniens, dépense dix mille talents, et les renvoie dans leur patrie. — Les Macédoniens se révoltent; châtiment des auteurs du complot. — Peuceste amène à Alexandre dix mille archers et frondeurs perses choisis. — Le roi organise ses troupes et mêle les Perses aux Macédoniens..— Les enfants de troupes, au nombre de dix mille, sont tous élevés et instruits aux frais du roi. — Léosthène commence à entreprendre une guerre contre les Macédoniens. — Alexandre marche contre les Cosséens. — Les Chaldéens prédisent à Alexandre, qui se dirige sur Babylone, qu'il mourrait s'il entrait dans la ville. — Le roi s'effraye d'abord de cette prédiction, et évite d'entrer dans Babylone; mais, plus tard, persuadé par les philosophes grecs, il entre dans cette ville. — Du grand nombre des députations qui s'y rendent. — Funérailles d'Hephaestion ; les grandes sommes qui y sont dépensées. — Présages concernant Alexandre; sa mort.

 

FRAGMENTS

LIVRE VI (bilingue)

LIVRE VII (bilingue)
LIVRE VIII (bilingue)

LIVRE IX (bilingue)

LIVRE X (bilingue)

LIVRE XXI (bilingue)

Livre XXII (bilingue)

LIVRE XXIII (bilingue)

LIVRE XXIV (bilingue)

LIVRE XXV (bilingue)

LIVRE XXVI (bilingue)

LIVRE XXVII (bilingue)

LIVRE XXVIII (bilingue)

LIVRE XXIX (bilibgue)

LIVRE XXX (bilingue)

LIVRE XXXI (bilingue)

LIVRE XXXII (bilingue)

LIVRE XXXIII (bilingue)

LIVRES XXXIV-XXXV (bilingue)

LIVRE XXXVI (bilingue)

LIVRE XXXVII (bilingue)

LIVRES XXXVIII- XXXIX (bilingue)

LIVRE XL (bilingue)

 

LIVRE I : ART. I. Avant-propos. - II. Différentes opinions de l’origine du monde. - III. Vie des premiers hommes. - IV. Ancienneté des Rois. Doute sur l'antériorité des Grecs ou des Barbares. - V. Les Egyptiens croient avoir été les premiers hommes. - VI. Opinions Egyptiennes sur le Soleil, sur la Lune et sur les Eléments, et des noms des Dieux qu'on leur a donnés. - VII. Des Dieux terrestres dont quelques-uns ont été Rois en Egypte. - VIII. Osiris, Isis, et Mercure. - IX. Exploits ou bienfaits d'Osiris accompagné dans ses voyages de plusieurs grands hommes, mis depuis au nombre des Dieux. - X. Osiris passe jusqu'aux Indes d'où il revient en Asie et même en Europe, selon quelques-uns. -  XI. Mort d'Osiris et règne d'Isis. Honneurs qu'elle rend à la mémoire de son époux. - XII. Mort d'Isis.  On lui rend les honneurs divins. - XIII.  Erreur des Grecs sur divers héros Egyptiens qu'ils s'attribuent. - XIV.  Opinions fabuleuses sur Isis, sur son fils Horus, sur les Géants, etc. -  XV. Colonnes dressées en l'honneur d'Isis et d'Osiris. - XVI. Colonies des Égyptiens, dont les Athéniens prétendent être la principale. - XVII. Description géographique de l'Egypte. XVIII.  Description particulère de Nil. - XIX. Iles du Nil. Méroé. Le Delta, les bouches du Nil. Le Canal le communication de la Méditerranée au golfe Arabique. Diverses plantes du fleuve. - XX. Animaux du Nil : le crocodile, l'hippopotame, l'ichneumon, etc. - XXI. Fertilité que le Nil procure à l'Égypte. - XXII. Débordements du Nil. - XXIII. Différentes opinions des philosophes sur la source du Nil.  Terminé

LIVRE I : ART. II. I.  AVANT-PROPOS. - II.  Nourriture et habitation des Égyptiens. - III.  Suite générale des princes qui ont gouverné l'Égypte dans la succession des temps. - IV.  Premiers rois égyptiens et leurs ouvrages. -  V. Description particulière du tombeau d'Osimandué.- VI. Ancienneté de Thèbes d'Égypte. VII. Fondation de Memphis : suite des principaux rois. Uchoreus - VIII. Moeris ou Miris. Description du lac qui porte son nom. - IX. Sésostris. Son éducation, ses conquêtes.  - X. Retour de Sésostris. Ses édifices et ses réglements en Égypte. - XI. Fils et successeur de Séstoris ou Séstoris II.  - XII. Rois ignorés avant Amasis, mauvais prince auquel succède Actisanès, éthiopien, son vainqueur. - XIII. Mendès auteur du Labyrinthe - XIV. Interrègnes : Cétès ou Prothée, Remphis et quelques autres rois fainéants à l'exception de Nileus, duquel le fleuve a tiré son nom. - XV. Chemmis auteur de la grande pyramide.- XVI. Cephren - XVII. Micérinus et Bocchoris - XVIII. Sabacon - XIX. Interrègne. Les douze gouverneurs régnant ensemble et le tombeau commun qu'ils firent construire. - XX. Psammeticus - XXI. Apriès et Amasis son successeur et dernier roi de l'ancienne Egypte. - XXII. Lois de l'Égypte. Moeurs des Égyptiens et premièrement des rois. - XXIII. Deuil des Égyptiens à la mort des rois. - XXIV. Provinces ou nomes de l'Égypte. Distribution de ses revenus entre le roi, les prêtres et les soldats. - XXV. Le peuple partagé en trois classes.- XXVI. Exercice de la justice chez les Égyptiens. - XXVII. Détails des lois de l'Égypte en matière criminelle. -  XXVIII. Lois d'Égypte en matière civile. - XXIX. Éducation des enfants et surtout de ceux des prêtres. -  XXX. De la médecine chez les Égyptiens. - XXI. Des animaux sacrés de l'Égypte. - XXXII. Culte du taureau Apis et de plusieurs autres animaux. - XXXIII. Culte des crocodiles. Différentes abstinences de fruits selon les différents lieux. - XXXIV. Sépulture des morts. - - XXXV.  Noms des législateurs égyptiens. - XXXVI. Grecs illustres qui ont voyagé en Égypte et des fables ou des pratiques qu'ils ont tirées des usages de cette nations - Fin du livre I (traduction de Mr l'Abbé TERASSON)

LIVRE II. I. Avant-propos. - II. Ninus, premier roi des Assyriens connu par l'histoire. - III. Conquêtes innombrables de Ninus. - IV. Il fait bâtir Ninive. - V. Sémiramis femme de Ninus. Naissance et éducation de cette reine. - VI . Entreprise de Ninus contre la Bactriane. - VII. Sémiramis vient au siège de Bactres et prend elle-même la ville. Le roi l'épouse et meurt à son retour. - VIII. Sémiramis bâtit la ville de Babylone. - IX. Temples de Bélus. -  X. Le jardin appelé jardin de Sémiramis.  - XI. Fleuves et autres avantages de la Babylonie. -  XII. Expéditions de Sémiramis dans la Médie, dans la Perse, dans la Libye et dans l'Ethiopie. Ouvrages qu'elle fit faire dans sa route. - XIII. Retour de Sémiramis à Bactres : préparatifs extraordinaires pour la guerre qu'elle veut porter aux Indes. - XIV. Elle est vaincue par Stabrobatès roi des Indes et elle revient à Bactres. -  XV. Mort de Sémiramis. - XVI. Ninyas son fils lui succède. Oisiveté et politique de ce prince. - XVII. Il y a une longue suite de rois inconnus jusque Sardanapale. -  XVIII. Sardanapale dernier roi d'Assyrie. - XIX. Conjuration et guerre contre Sardanapale. Il y succombe. - XX. Arbacès est fait roi et donne dès le commencement de son règne un grand exemple de générosité. Il transporte le trône d'Assyrie chez les Mèdes. - XXI. Chaldéens de Babylone prêtres et devins. Leur philosophie.  - XXII. Différentes opinions sur l'empire des Mèdes. L'auteur s'en tient à la suite de ses rois donnée par Ctésias. Il parle aussi à leur occasion des Caduciens, des Parthes et des Saces. - XXIII. Description de l'Inde. - XXIV. Abrégé de l'histoire de l'Inde. -  XXV Lois et moeurs des Indiens. - XXVI. Idée de la nation des Scythes. -  XXVII. Des Amazones. - XXVIII. Des Hyperboréens. - XXIX. De l'Arabie et premièrement des Arabes Nabatéens. - XXX. Des autres parties de l'Arabie. - XXXI. Abrégé du livre où Iambule avait fait la description de son voyage. - XXXII. Conclusions du voyage de Iambule. Fin du livre II.

LIVRE III. AVANT-PROPOS. - II. Des Éthiopiens et de ce qu'ils pensent de leur ancienneté par rapport aux Égyptiens. - III. Des caractères hiéroglyphiques communs aux Éthiopiens et aux Égyptiens. - IV. Lois des Éthiopiens. - V. Coutumes de quelques Éthiopiens sauvages. - VI. Des mines de ces cantons. - VII. Des Ichtyophages de l'Asie le long de la mer des Indes. - VIII. Des Icthyophages de l'Arabie sur les côtes de la mer des Indes. - IX. Des Chélénophages ou mangeurs de tortues. - X. Des Rhizophages ou mangeurs de racines. - XI. Autres peuples qui tirent leurs noms de leur nourriture. - XII. Des Hylogones ou hommes nés dans les forêts. - XIII. Des chasseurs d'éléphants. - XIV. Des Strutophages. - XV. Des Acridophages ou mangeurs de sauterelles qui viennent d'un désert voisin. - XVI. Des Cynamynes ou peuples qui sont défendus par des chiens. - XVII. Des Troglodytes. - Réflexion de l'auteur sur la différence des climats. - XVIII. Des animaux de l'Éthiopie. - XIX. Chasse remarquable d'un serpent pris du temps de Ptolémée second. - XX. Description particulière du sein ou golfe arabique et de ses rivages occidentaux. - L'île Ophiodès d'où les rois d'Alexandrie tiraient la topaze. - Danger du passage par le détroit appelé aujourd'hui Babelmandel. - XXI. Description du rivage du golfe arabique. - XXII. Divers peuples de l'Arabie et les productions de leurs cantons. - XXIII. Description particulière de l'Arabie heureuse. - XXIV. Phénomènes célestes dans la mer de l'Inde. - XXV. Description abrégée de l'intérieur de l'Afrique. - XXVI. Phénomènes étonnants dans un désert de l'Afrique voisin des Syrtes. - XXVII. Des Amazones d'Afrique. - XXVIII. Les Gorgones autres femmes guerrières vaincues par les Amazones. - Myrine reine des Amazones d'Afrique. - XXIX. Histoire des dieux selon les Atlantes. - XXX. Histoire de Cybèle suivant les Phrygiens. Combats de Marsyas et d'Apollon. - XXXI. Descendants d'Uranus et d'Atlas son fils. - XXXII. De Saturne et de Jupiter son fils. - XXXIII. Différentes opinions sur Bacchus parmi les Grecs mêmes. Quelques-uns ne prennent Bacchus que pour une indication allégorique du vin. - XXXIV. D'autres admettent un vrai Bacchus et d'autres trois dont les peuples n'ont fait ensuite qu'un seul. - Le second, fils de Jupiter et de Cérès ou de Proserpine. - Le troisième, fils de Jupiter et de Sémélé. - Lycurgue roi de Thrace vaincu par Bacchus. - XXXV. Opinion particulière des Africains occidentaux qui croient aussi que Bacchus est né chez eux dans une autre ville de Nyse dont l'auteur décrit la situation. - XXXVI. Exploits et bienfaits de Bacchus fils d'Ammon selon les Africains. - XXXVII. Origine du temple de l'oracle d'Ammon. - fin du Livre III et du Tome I.

LIVRE IV : I.  AVANT-PROPOS. - II.  Histoire de Bacchus suivant les traditions grecques.  Quelques-uns admettent plusieurs Bacchus. - Bacchus fils de Sémélé. - Bacchus fils de Proserpine. - L'auteur reprend l'histoire de Bacchus fils de Sémélé. - III. Du dieu Priape et d'Hermaphrodite. - IV. Des Muses. - V. Histoire ou vie d'Hercule. - Son extraction, sa naissance. Il étrangle deux serpents dans son berceau. - Exploits de son adolescence. - Premier travail : le lion de Némée. - Second travail : l'hydre de Lerne. - Troisième travail : le sanglier d'Erymanthe. - Occasion du combat des Centaures. - Quatrième travail : la biche aux cornes d'or. - Cinquième travail : les oiseaux du lac Stymphalide. - Sixième travail : l'étable d'Augée. - Septième travail : le Minotaure. - Institution des jeux olympiques. - Hercule combat les Géants. - Huitième travail : les cavales de Diomède. - Neuvième travail : baudrier de l'Amazone Hippolyte. - Dixième travail : les vaches de Géryon. - Voyage d'Afrique et d'Espagne. - Digression au sujet des colonnes d'Hercule. - VI. Continuation de la vie et des voyages d'Hercule placée par l'auteur entre le détail ou l'énumération de ses travaux. Il va chez les Celtes et dans les Gaules. - Il passe en Italie. - Il parcourt les côtes de l'Italie. - Hercule traverse le bras de mer qui sépare l'Italie de la Sicile pour entrer dans cette île. - Onzième travail : le chien Cerbère. - Douzième et dernier travail d'Hercule : les pommes d'or des Hespérides. - VII. Atlas et les Hespérides. - Guerre incidente des Amazones d'Asie. - VIII. Les Thespiades, fils d'Hercule conduits par Iolaüs son neveu. - IX. Suite de l'histoire d'Hercule. - La reine Omphale. -  Il punit Laomédon. - Son amour pour Augé. - Digression au sujet de Méléagre. - X. Suite et fin de la vie d'Hercule. - Déjanire, sa seconde femme, cause innocente de sa mort. - XI. De Jason et des Argonautes. - Hercule accompagnant les Argonautes délivre Hésione fille de Laomédon exposée à un monstre marin. - Les Argonautes vengent les enfants de Phinée, roi de Thrace, de l'injustice de leur père. -  Digression sur la Colchide patrie de Médée. - XII. Histoire de la Toison d'or. - XIII. Suite de l'histoire des Argonautes. - XIV. Prestiges de Médée en faveur des Argonautes contre Pélias. -  XV. Institution des jeux olympiques par Hercule, lorsqu'il était à la tête des Argonautes. - XVI. Suite de l'histoire de Jason et de Médée. - XVII. Conclusion de l'histoire des Argonautes. - XVIII. Histoire des Héraclides. - XIX. Histoire de Thésée. - Digression sur l'origine des rois de Crète. - XX. Continuation de l'histoire de Thésée. - XXI. Enlèvements faits ou tentés par Thésée et Pirithoüs. - XXII. Histoire des sept chefs devant Thèbes. - XXIII. Second siège de Thèbes par les Épigones ou fils des sept Chefs. - XXIV. Origine des Éoliens. - XXV. Des ancêtres de Nestor. - XXVI. Des Lapithes et des Centaures. - XXVII. D'Esculape et de ses descendants. - XXVIII. Des filles d'Asope et des fils d'Éaque. - XXIX. D'Oenomaeüs, de Pélops et de Tantale. - XXX. Origine des rois de la Troade. - XXXI. De Dédale. - Histoire de Pasiphaé et du Minotaure. Le labyrinthe ouvrage de Dédale. - XXXII. Voyage de Minos en Sicile où il meurt à la poursuite de Dédale. Les troupes qu'il y avait menées y bâtissent un temple célèbre. - XXXIII. Histoire d'Aristée. - XXXIV. D'Éryx et du temple de Vénus Erycine. - XXV. De Daphnis. - XXXVI. D'Orion et de ses ouvrages en Sicile. - Fin du livre IV. 

LIVRE V : I. AVANT-PROPOS. - II. Description de la Sicile. - III. Traditions mythologiques sur les déesses qui ont habité la Sicile. - IV. Fêtes établies dans la Sicile en l'honneur de Cérès et de Proserpine. - V. Des Sicaniens premiers habitants de la Sicile - VI. Des îles Éolides, aujourd'hui Lipari et îles voisines. - VII. L'île de Lipare la plus célèbre des Éolides. - VIII. L'île des Os, pourquoi ainsi nommée. - IX. Des trois îles : Mélite, Gaulos et Cercine. Aujourd'hui Malte, Gozo et Comino. - X. De l'île Ethalie. (île d'Elbe) - XI. De l'île de Cyrne, aujourd'hui Corse. - XII. Ile de Sardaigne. - XIII. De l'île de Pytyuse, aujourd'hui Ibiza. - XIV. Des îles Gymnésies ou Baléares, aujourd’hui Majorque et Minorque. - XV. D'une grande île de l'Océan. L'auteur ne donne point de nom à cette île mais on voit que c'est l'île Atlantide de Platon. - XVI. L'Angleterre. -  XVII. De l'ambre des pays du Nord. - XVIII. Digression sur l'origine des Celtes ou Gaulois. - XIX. Des mines de la Gaule. - XX. Moeurs et coutumes des Gaulois par rapport à la guerre. - Moeurs et coutumes des Gaulois entr'eux en temps de paix.  - XXI. Distinction des Celtes et des Gaulois confondus par les Romains. - XXII. Des Celtibériens ou Espagnols mêlés aux Celtes. - XXIII. Des Cimbres : les Portugais. - XXIV. Des Pyrénées - XXV. Travail des mines d'Espagne. - XXVI. Des Liguriens. - XXVII. Des Tyrrhéniens ou Toscans. - XXVIII. De l'Arabie et des îles de la mer qui est à son midi. - XXIX. Description particulière de l'île de Panchaïe. - Le temple de Jupiter Triphylien et ses prêtres. - Moeurs et coutumes de toute l'île. - XXX. De l'île de Samothrace et de sa distinction avec l'île de Samos. - XXXI. De l'île de Naxos. - XXXII. De l'île de Symè. - XXXIII. Des îles Calydne et Nisyre. - XXXIV. De l'île de Rhodes. - XXXV. Digression sur les Héliades. - XXXVI. Suite de l'histoire de Rhodes. - XXXVII. De la Chersonèse de la Carie. - XXXVIII. Histoire du temple d'Hemithée dans la Carie. - XXXIX. De l'île de Crète, aujourd'hui Candre. - XL. Histoire des Titans. - XLI. Dispute entre les différents peuples de la terre sur les premiers qui ont eu l'usage du blé. - XLII. De Neptune, de Pluton et principalement de Jupiter. - XLIII. Naissance de Minerve. Noces de Jupiter et de Junon. Enfants de l'un et de l'autre et premièrement des Déesses. - XLIV. Des Dieux fils de Jupiter et de Junon. - XLV. Autres enfants de Jupiter. Bacchus et deux Hercules. - Britomartis Dictynne. - Plutus. - XLIV. Voyages des dieux en divers endroits de la terre. - XLVII. Des Héros et premièrement de Minos. - Rhadamante - XLVIII. L'île de Crète habitée dans la suite des temps par différents peuples. - XLIX. De l'île de Lesbos. - L. De l'île de Ténédos. - LI. Des Cyclades. Fin du livre V

FRAGMENTS DES LIVRES PERDUS ENTRE LE CINQUIÈME LIVRE DE DIODORE ET LE ONZIÈME.

PREMIER FRAGMENT PRIS dans le sixième livre de Diodore, et cité par Eusèbe de Pamphile dans la préparation Evangélique Livre 2. 

SECOND FRAGMENT. LE MOINE GEORGE SYNCELLE de Constantinople, qui a écrit en Grec une histoire chronologique, a emprunté ce qui suit de Diodore parlant du gouvernement des Corinthiens. 

TROISIÈME FRAGMENT. LE MÊME AUTEUR GEORGE Syncelle a tiré du septième livre de Diodore, le Fragment qui suit sur la première origine des Romains.QUATRIÈME FRAGMENT TIRÉ DU MÊME GEORGE Syncelle sur les Rois de Macédoine. Georg. Sync. p. 262.

FRAGMENTS DE  DIODORE DE SICILE TIRÉS DU RECUEIL DE FULVIUS URSINUS.

EXTRAITS DE DIODORE FAITS PAR L'EMPEREUR CONSTANTIN PORPHYROGENETE.

FRAGMENT DE DIODORE DE SICILE CONTENANT LA DISPUTE de Cleonnis et d'Aristomène pour obtenir le prix de la valeur. Fin du Tome II

 

 

TABLE DES SOMMAIRES OU DES ARTICLES CONTENUS EN CHAQUE LIVRE.

INTRODUCTION

LIVRE ONZIÈME.
ART. I. EXPÉDITION de Xerxès, roi de Perse, contre la Grèce. - II. Combat aux Thermopyles, sous le commandement de Léonidas, roi de Sparte. - III. Combat naval, dont le succès fut à peu près égal de part et d'autre, donna lieu à Xerxès de faire du ravage en divers endroits de la Grèce. Les Citoyens d'Athènes se retirent d'eux-mêmes dans l'île de Salamine. Xerxès en leur absence renverse leur ville. - IV. Stratagème de Thémistocle pour engager les Perses à donner un second combat naval auprès de l'île de Salamine, dans un bras de mer qu'il jugeait devoir être désavantageux à la flotte du Roi. - V. Autre stratagème de Thémistocle, pour renvoyer en Perse le Roi Xerxès qui retourne en laissant Mardonius à sa place. - VI. Descente d'Amilcar, commandant des Carthaginois en Sicile, pour satisfaire à leurs engagements, avec les Perses ; Gélon, roi de Syracuse, s'oppose à leurs efforts et fait poignarder Amilcar dans son propre camp. - VII. Honneurs rendus à la vertu de Gélon par les vaincus mêmes. - VIII. Mardonius essaie de tenter les Athéniens qui refusent ses offres. Il se jette dans l'Attique , où il renverse les temples mêmes. Ces désordres font assembler toute la Grèce contre lui. Bataille de Platées, où il est vaincu et tué. - IX. Avantages remportés à Mycale par les Ioniens ou Grecs de l'Asie sur les Perses, le jour même de la bataille de Platées. - X. Mort de Gélon et son éloge. - XI. Les Athéniens entreprennent de relever leurs murailles et leurs maisons. Lacédémone s'oppose à cette entreprise, sous le prétexte de l'intérêt général de la Grèce. Adresse de Thémistocle pour faire réussir le projet de ses concitoyens, malgré ces oppositions. - XII. Thémistocle fait construire aussi le port du Pirée, et prépare par là aux Athéniens la supériorité sur mer. - XIII. Infidélité et trahison de Pausanias, qui s'entendait avec le roi de Perse. Il est convaincu par un courrier, chargé de ses lettres et auquel il confesse son crime, ne croyant pas être entendu par des éphores cachés dans un temple ; sa propre mère invite par son exemple à murer ce temple, où il meurt de faim. - XIV. La supériorité ou le commandement sur mer est cédé, à l'occasion du crime de Pausanias, aux Athéniens, en la personne d'Aristide. - XV. Troubles dans la Sicile, après la mort de Gélon, par les querelles de ses différents Princes. Hiéron, l'aîné des frères de Gélon lui succède. - XVI. Guerres particulières entre quelques peuples d'Italie. - XVII. Suite des affaires de la Sicile. Mort des trois cents Romains à la bataille de Crémère. - XVIII . Persécutions suscitées à Thémistocle, par la jalousie des Lacédémoniens, et des Athéniens mêmes, Il se réfugie dans la Perse. - XIX. Thémistocle présenté au Roi, surmonte par la sagesse de ses réponses et de sa conduite, tous les obstacles qu'il trouve dans sa Cour. Il y passe le reste de sa vie dans la plus grande magnificence. Sa mort différemment racontée, et son éloge. - XX. Cimon, fils de Miltiade, mis à la tête de la flotte grecque, remporte sur toutes les côtes de l'Asie Mineure de très grands avantages contre les Perses. - XXI. Désolation dans Sparte par des tremblements de terre, et par la guerre des Messéniens des Hilotes révoltés qui dura dix ans. - XXII. Guerres des Argiens contre Mycènes, ville de leur voisinage qui fut prise et rasée. - XXIII. Micythus, tuteur des princes de Rhege, leur rend un compte fidèle de son administration, et se retire à Tegée, ville d'Arcadie. Mort d'Hiéron à Catane qu'il avait fondée. - XXIV. Thrasybule, frère d'Hiéron perd l'autorité souveraine dans Syracuse par sa tyrannie et ses cruautés. Il se retire à Locres, ville de la grande Grèce en Italie, où il meurt en homme privé. - XXV. Meurtres effroyables commis dans la famille royale des Perses, par les suggestions d'Artabane, capitaine des gardes du roi. C'est par la qu'Artaxerxès Longimanus, second fils de Xerxès lui succède. - XXVI. Quelques entreprises des Athéniens, fiers de leur nouvelle puissance. XXVII. A l'occasion du changement arrivé en Perse, les Égyptiens qui dépendaient alors de cet empire, songent à se révolter : les Athéniens les favorisent. - XXVIII. Dissensions entre les anciens habitants de Syracuse et les étrangers que les derniers tyrans y avaient introduits. - XXIX. Expédition des Perses en Égypte. Les Lacédémoniens refusent de donner du secours à Artaxerxès contre les Athéniens, qui défendaient ce royaume. - XXX. Les anciens habitants de Syracuse l'emportent enfin sur les étrangers. Deucetius, chef des Siciliens, commence à paraître et prend le parti de tous les citoyens des villes, exclus de leur première habitation. - XXXI. Triste succès de l'expédition des Athéniens en Égypte. Ils n'évitent une destruction totale que par le souvenir que les barbares se rappellent du courage des Grecs aux Thermopyles. Un partisan du peuple veut détruire le Sénat à Athènes ; il est tué secrètement. - XXXII. Réduction des Éginètes par les Athéniens : Deucetius fonde la ville de Menene en Sicile. Combats particuliers entre les Lacédémoniens et les Athéniens à l'occasion des alliés des uns ou des autres. - XXXIII. Exploits remarquables de Myronidès athénien, contre les Thébains. Il donne une première idée de sa fermeté et de son courage, en partant sans attendre les soldats qui ne s'étaient pas rendus au jour marqué. - XXXIV. Exploits, ou plutôt ravages de Tolmidès, ensuite de Periclès dans le Péloponnèse, en haine des Lacédémoniens. Cimon fait conclure une trêve de cinq ans. - XXXV. Une distribution mal entendue des terres, excite des troubles dans la Sicile. On croit devoir y établir pour le maintien de la liberté, une loi semblable à celle de l'ostracisme des Athéniens.On en reconnaît bientôt l'inconvénient. - XXXVI. Les habitants de Syracuse réduisent quelques pirates de Toscane et de Corse. Le Capitaine Deucetius transporte la Ville de Nées sa patrie, auprès du temple des dieux Palices , et lui fait prendre le nom même de Palice. Description du temple et des merveilles qu'on en racontait. - XXXVII. Deucetius après différentes entreprises est vaincu par les citoyens de Syracuse. Il se rend leur suppliant. On lui fait grâce et on l'envoie à Corinthe en lui fournissant les moyens d'y subsister. Mais il en reviendra dès les commencements du livre suivant. Fin du livre XI.

LIVRE XII :TABLE DES SOMMAIRES DU LIVRE DOUZIÈME. 
1. Avant propos. - II. Cimon fils de Mitridate est chargé par la République d'Athènes de délivrer les Grecs de l'Asie ; il fait voile avec deux cens vaisseaux en l'île de Chypre, devant laquelle Artabase en avait trois cents, soutenus d'ailleurs d'une armée de trois cents mille hommes en Cilicie, sous le commandement de Mégabyse son lieutenant. Cimon poursuit les ennemis jusques dans la Cilicie, et vainqueur par mer et par terre, il revient en Chypre. - III. Le roi de Perse voyant Salamine, capitale de Chypre assiégée, conclut avec les Grecs un traité de paix, par lequel il rend à elles-mêmes toutes les villes grecques de l'Asie, conserve pour lui l'île de Chypre. Cimon y meurt. - IV. Guerres particulières 1° des Athéniens contre Mégare, qui renonce à l'alliance d'Athènes, pour entrer dans celle de Sparte. 2° de l'Athénien Tholmidès, contre les Béotiens. Il est tué dans un combat et la Béotie demeure libre. 3°. Des mêmes Athéniens contre l'Eubée qu'ils soumettent à leur puissance. - V. Derticetius, sur le prétexte d'un oracle revient de Corinthe en Sicile. Guerre de Syracuse contre Agrigente, où la première de ces deux villes a l'avantage. - VI. Fondation de la ville de Thuriurn en Italie. Comme les habitants descendaient des Sybarites, l'auteur fait l'histoire de l'ancienne Sybaris et des querelles qu'elle eut avec Crotone, qui avait pour Philosophe Pythagore, et pour défenseur le fameux athlète Mylon. Après quelques tensions intestines, Thurium par des colonies qu'elle reçoit de toute la Grèce, devient une ville très considérable. - VII. Détail curieux des lois principales que le législateur Charondas donne aux citoyens de Thurium. - VIII. Digression sur Zaleucus législateur de Locres en Italie, à l'occasion de Charondas. - IX. Établissement des Decemvirs pour la composition des lois romaines. L'entreprise de l'un d'eux (Appius Claudius) à l'égard d'une fille de condition, excite dans Rome un tumulte qui pensa devenir funeste à la République entière. Il fut apaisé par l'institution d'un conseil plébéien. - X. Année de paix universelle. - XI. L'Athénien Périclès se rend maître de Samos et y rétablit la démocratie. - XII. Mort de Deucetius. Les Syracusains détruisent la Ville de Trinacie. - XIII. La Ville de Corinthe accorde aux habitants d'Epidamne sur la mer Adriatique une protection qui leur avait été refusée par les insulaires de Corcyre. Origine de la guerre appelée Corinthiaque. - XIV. Suite de la guerre Corinthiaque où les Athéniens prennent le parti de Corcyre. - XV. Divers peuples de la Grèce prétendent au titre de fondateur de Thurium. L'Oracle d'Apollon les accorde en donnant ce titre au Dieu même. - XVI. Commencement de la guerre du Péloponnèse, fameuse par sa durée de 27 ans. Periclès en est le premier moteur, dans le dessein d'éloigner le compte qu'on songeait à lui demander du dépôt public, qui avait passé par ses mains. - XVII. Le jeune Spartiate Brasidas commence à se distinguer par la défense de Méthone attaquée par Periclès, qui obligé d'abandonner le siège de cette place, conduit sa flotte en l'île de Céphalenie. Il attache les habitants de cette île au public d'Athènes. - XVIII Les Athéniens donnent une flotte à Cléopompe pour défendre l'Eubée qu'ils protégeaient et ils envoient Periclès contre Mégare. Les Lacédémoniens font une descente dans l'Attique , où ils coupent les arbres, mettent le feu dans toutes. les granges : Guerre de Barbares. Les Citoyens et tous les habitants de la campagne enfermés dans Athènes y font naître la peste. On renvoie Periclès dans le Péloponnèse ; ce qui y rappelle les Lacédémoniens pour le défendre. Les Lacédémoniens lui ôtent le commandement ; comme à l'auteur des tous leurs maux, et le lui rendent comme au seul homme capable de les sauver. Il meurt. - XIX. Hagnon, successeur de Periclès prend enfin Potidée, par son lieutenant car lui-même était revenu à Athènes, et l'on ne parle plus de lui. La capitulation portait, que tous les habitants en sortiraient : les hommes avec un habit et les femmes avec deux. Continuation de dégâts et de ravages, de la part des Lacédémoniens et des Athéniens. Phormion d'Athènes remporte avec vingt galères la victoire fur quarante-sept vaisseaux de Lacédémone. Le Spartiate Cnemus tente en vain de surprendre le Pirée port d'Athénes. - XX. Sitalcès, roi de Thrace, s'élève par sa prudence et par sa valeur à une grande puissance. Il entreprend de remettre Amyntas , fils de Philippe, sur le trône de Macédoine, que Perdiccas avait usurpé : mais il se réconcilie avec ce dernier. Il s'allie avec les Athéniens contre les villes de la Chalcédoine ; ce qui n'empêche pas Archidamus, roi de Sparte, de faire dans l'Attique une irruption qui y jette la famine et les maladies. - XXI. Les habitants de Leontium en Sicle, assiégés par ceux de Syracuse, demandent du secours aux Athéniens par l'entremise du rhéteur ou du sophiste Gorgias. Cette ambassade fait naître aux Athéniens la pensée de s'emparer de la Sicile : projet qui leur deviendra funeste. Mais avant le commencement de cette entreprise, les Léontins font la paix avec les Syracusains; et Leontium devient une citadelle de Syracuse. - XXII. Les insulaires de Lesbos veulent renoncer à l'alliance d'Athènes, contre laquelle ils avaient des sujets de plainte, et ils se donnent aux Lacédémoniens. Pachès d'Athènes soumet cette île. On rase Mitylene et les Athéniens partagent entr'eux les possessions de la contrée, à l'exception du territoire de Methymne. - XXIII. Les Lacédémoniens prennent Platées, ville de la Béotie, et en font égorger tous les habitants, pour avoir été trop fidèles eux Athéniens. Meurtres dans Corcyre, faits pour favoriser le parti des Corinthiens. - XXIV. Renouvellement de peste à Athènes. On purifie l'île de Délos, qu'on croit avoir été souillée par des enterrements de morts et par des accouchements de femmes. Les Spartiates assemblant les alliés en corps d'armées, sont séparés par des tremblements de terre qui se font sentir dans presque toute la Grèce. Ils font venir des habitants dans Trachine et la nomment Héraclée, parce qu'Hercule y avait demeuré. - XXV. Guerres peu considérables, quoique sanglantes entre différents peuples, amis d'Athènes ou de Sparte. Le Général Démosthène revient à Athènes avec vingt vaisseaux, de soixante qu'il avait eus d'abord. - XXVI. Démosthène entreprend d'enfermer par un mur de circonvallation Pylos de Messénie, située sur le bord de la mer Adriatique. Les Spartiates remplissent de soldats bien armés l'île de Sphactérie, placée vis-à-vis le port de Pylos. Brasidas leur commandant se distingue dans une attaque où il est blessé jusqu'à perdre connaissance : il laisse tomber son bouclier dans l'eau de dessus une galère brisée où il combattait. L'avantage de l'entreprise de Pylos demeure tout entier aux Athéniens, qui confient enfin la garde de cette place aux Messéniens anciens ennemis des Spartiates. Mort d'Artaxerxès Longimanus, roi de Perse. - XXVII. Généraux athéniens commandés pour aller ravager les campagnes des alliés de Lacédémone. Brasidas ramène les Mégariens et diverses villes situées hors du Péloponnèse à l'alliance des Spartiates. Perfidie et cruauté des Lacédémoniens à l'égard des Hilotes qu'ils s'étaient rendus redoutables par leurs propres injustices. - XXVIII. Le Spartiate Brasidas entreprend le siège d'Amphipolis de Macédoine : histoire abrégée de cette ville. Il s'en rend le maître, aussi bien que de plusieurs autres, surtout de Torone, qui était soumise aux Athéniens et qui lui est livrée par des traîtres. - XXIX. Les deux généraux athéniens Hippocrates et Démosthène entreprennent de se jeter dans la Béotie. Hippocrate est d'abord assez heureux pour prendre Delium, et même pour l'environner de murailles. Mais, Pantoeadas général des Béotiens livre bataille avec vingt mille hommes aux Athéniens qui étaient en bien plus grand nombre, mais moins avantageusement armés. Il remporte une grande victoire sur eux, de sorte que les armes des Athéniens qui périrent en cette bataille servirent à décorer les temples et les places publiques de Thèbes, Delium est bientôt repris. Successeurs d'Artaxerxès Longimanus. - XXX. Avantages et désavantages des Athéniens du côte de l'Asie mineure. Les malheurs réciproques de la guerre font naître dans les deux nations dominantes le désir de la paix ou d'une trêve. Mais l'on ne peut s'accorder encore. - XXXI. Les Athéniens se saisissent de l'île de Délos, et en chassent tous les habitants, auxquels le satrape Pharnace donne pour retraite Adramytte de Mysie. Cléon général Athénien prend Torone en Macédoine, et va attaquer le Spartiate Brasidas auprès d'Amphipolis. Il se donne la une bataille sanglante où les deux généraux sont tués, Grandeur d'âme de la mère de Brasidas, en apprenant la mort de son fils. Trêve à la guerre du Péloponnèse, après les dix premières années. - XXXII. Certains articles de la trêve conclue entre Athènes et Lacédémone font craindre aux autres villes, que ces deux premières ne veuillent partager entre elles l'empire de la Grèce entière. Pour parer cet inconvénient, les Grecs conviennent de donner l'autorité de la guerre à la ville d'Argos qui prépare toute sa jeunesse à répondre dignement à cet honneur. Les Spartiates travaillent à soutenir leur rang par des bienfaits et les Athéniens par des exemples de sévérité. XXXIII. - La guerre se rallumant entre les deux villes principales, Argos se joint à Athènes, et Corinthe à Lacédémone. Guerres particulières entre différentes villes qui ont pour elles l'une ou l'autre des deux principales. Les Spartiates assujettissent à un Conseil leur roi Agis, pour n'avoir pas combattu les Argiens. Un des conseillers donnés à ce roi ne lui permet pas d’attaquer l’élite des jeunes Argiens. C'était par une précaution semblable qu'il s'était attiré l'assujettissement à ce Conseil même. - XXXIV. L'élite des mille jeunes Argiens détruit la démocratie dans Argos, et s'empare du gouvernement par des meurtres : ils sont tués eux-mêmes au bout de huit mois par la faction populaire. Guerres particulières entre les Grecs. Indication de celle des Fidénates contre les Romains en Italie. Alcibiade est nommé général des Athéniens. Dissensions entre les Siciliens, au sujet desquelles les plus maltraités songent très sérieusement à faire venir les Athéniens à leur secours.  Fin du livre XII.

LIVRE XIII. TABLE DES SOMMAIRES DU LIVRE TREIZIÈME. 

TEXTE GREC

BILINGUE
I. Avant propos. - II. Préparatifs immenses faits à Athènes, pour la guerre de Sicile, à laquelle on donne pour Chefs Alcibiade, Nicias et Lamachus. Mutilation faite pendant la nuit aux statues de Mercure, de laquelle Alcibiade est soupçonné sans preuve. Les Athéniens disposent d'avance des divers cantons de la Sicile. Départ de la flotte, et sa route. - III. Les différentes villes de la Sicile se partagent de sentiments sur cette guerre. Elles voudraient toutes se défendre: Mais quelques-unes qui craignent les Athéniens se disposent à demeurer neutres. L'accusation portée contre Alcibiade se réveille. On envoie un vaisseau pour le prendre, et le ramener. Il s'embarque dans un autre avec ses coaccusés, et se réfugie à Lacédémone, où il rend de mauvais offices aux Athéniens. - IV. Les Athéniens déjà reçus dans Catane, emploient la ruse pour se rendre maîtres de la Côte voisine du port de Syracuse. Quoiqu'ils fassent perdre quelques soldats à leurs ennemis, ils croient devoir revenir encore à Catane; et ils demandent de nouveaux secours à Athènes. Syracuse de son côté a recours à Lacédémone et à Corinthe, qui se prétend à leurs instances. Lacédémone en particulier leur envoie avec des troupes le commandant Gylippe; qui se distinguera dans la suite en plus d'un sens. Lamachus est tué dans un combat, et Nicias demeuré seul à la tête des Athéniens, demande non seulement de nouvelles forces, mais d'autres généraux pour l'aider. - V. Les Lacédémoniens conduits par leur roi Agis, et guidés par Alcibiade, s'emparent du port de Décélie dans l'Attique: ce qui n'empêche pas les Athéniens d'envoyer encore trente vaisseaux dans la Sicile. Tandis que les troupes Athéniennes s'y préparent à un combat naval, et que pour s'y rendre, elles abandonnent les postes qu'elles avaient déjà pris sur terre, les Syracusains s'y jettent, et y font un grand pillage. Cet incident dérange les deux partis; de sorte que les Syracusains ont l'avantage sur terre, et les Athéniens sur mer. - VI. Les Athéniens qui attendaient de leur république un nouveau secours de vaisseaux, sont engagés avant son arrivée, par les raillerie de leurs ennemis, à un combat naval où ils ont battus. Eurymedon et Démosthène arrivent enfin avec une flotte de trois cents dix vaisseaux, qui jettent la consternation dans l'âme des Syracusains. Les Athéniens pénètrent jusque dans la Citadelle de l'Epipole. On vient pourtant à bout de les en chasser avec une grande perte de leur part. L'humidité du lieu où ils campaient au dehors y produit même la peste, et dès lors ils proposent de s'en retourner. Nicias s'oppose d'abord à cet avis, et s'y rend bientôt après. - VII. Le départ des Athéniens est retardé par une éclipse de lune, sur l'avis des devins, auxquels Nicias déferait beaucoup. Ce délai donne lieu à un combat funeste pour les Athéniens: Ils y perdent leur commandant Eurymedon. Les vaisseaux syracusains forment dans leur rade une vaste chaîne qui enferme toute la flotte athénienne, et toutes les troupes qu'elle avait postées sur les rivages de la Sicile. Les Athéniens entreprennent de rompre cette chaîne dans un combat de terre et de mer, qui doit être la dernière ressource de leur salut. Description circonstanciée de cette entreprise, dans laquelle les Athéniens succombent. - VIII. Les Athéniens ne songeant plus qu'à leur retraite, prennent le parti de brûler le peu de vaisseaux qui leur restaient, pour se réfugier dans les villes de la Sicile qui leur étaient alliées. Un faux avis qu'on leur fait porter, les jette encore dans un délai qui leur est fatal. On a le temps de leur fermer toutes les issues, dans l'une desquelles on leur tue encore dix-huit mille hommes, et l'on en prend sept mille vivants; entre lesquels se trouvèrent les deux généraux Nicias et Démosthène. Le Syracusain Nicolaüs, quoiqu'il eut perdu ses deux fils pendant le siège, propose de traiter humainement les vaincus. Mais Gylippe de Lacédémone s'y oppose. - IX. Harangue de Nicolaus. - X. Harangue de Gylippe, en conséquence laquelle on fait mourir les deux généraux athéniens, et l'on envoie tout le reste aux carrières. - XI. La nouvelle de ce désastre fait donner le gouvernement dans Athènes à quatre cents hommes choisis. Syracuse renouvelle son alliance avec Lacédémone. Digression au sujet du législateur Dioclès. - XII. Après quelques mauvais succès des Athéniens dans la Grèce, suite de leur infortune en Sicile; Alcibiade entreprend de les relever, avant même que de rentrer dans sa patrie. Le fruit de ses soins fut une bataille gagnée sur les Spartiates entre Sestos et Abydos, et suivie bientôt après, d'un naufrage de cinquante vaisseaux dont il ne se sauva que douze Lacédémoniens au pied des rochers du mont Athos. Alcibiade enfin absous de toutes les accusations portées contre lui, sert la République par lui-même. - XIII. Les habitants d'AEgeste qui avaient attiré les Athéniens en Sicile, craignant qu'on ne voulut se venger sur eux du danger où ils avaient mis l'île entière, souffrent d'abord quelques injustices de la part des Selinuntins alliez de Syracuse, et recherchent ensuite la protection de Carthage. Ce fut là le commencement de la guerre des Carthaginois contre la Sicile. On en confia le soin à l'ancien Hannibal, petit fils de cet Hamilcar que Gélon avait fait poignarder dans son propre camp; - XIV. Il se donne entre Sestos, occupé par les Athéniens et Abydos où résidaient les Lacédémoniens, un second combat naval, dont l'arrivée d'Alcibiade détermine le succès en faveur d'Athènes. Le Satrape Pharnabase continue de favoriser Lacédémone, et s'explique sur quelques sujets de défiance qu'il avait donnés. - XV. Les habitants de l'Eubée qui avaient abandonné le parti d'Athènes, et qui commençaient à la craindre, persuadent aux Béotiens de combler l'Euripe par une chaussée qui joignit l'Eubée à la Béotie. Les Béotiens agréent cette proposition, et l'on ne laisse à cette chaussée que le passage d'un seul vaisseau dans son milieu, recouvert par dessus d'un pont de bois. L'Athénien Théramène s'oppose en vain à ce travail, soutenu pendant sa durée par un grand nombre de soldats. - XVI. Dissensions funestes dans l'île de Corcyre, au sujet de l'aristocratie et de la démocratie. L'expérience de leurs propres maux engage les deux partis à se réconcilier. Archelaüs Roi de Macédoine transporte à vingt stades loin de la mer, la ville de Pydne, qui s'était révoltée contre lui. Détail d'un grand combat de terre et de mer, où les Spartiates, quoique soutenus par Pharnabase, perdent leur général Mindarus, et sont enfin absolument défaits par les commandants Athéniens, entre lesquels était Alcibiade. Ils envoient proposer la paix à Athènes par l'ambassadeur Endius, dont la harangue est ici rapportée. Les Athéniens lui refusent sa demande; et se jettent par là dans une longue suite de maux. - XVII. Hannibal entre dans la Sicile par le Promontoire de Lilybée. Description du siège, de la prise, et du sac de Selinunte. Le vainqueur en considération d'un certain Empedion qui avait toujours invité ses concitoyens à ne point entrer en guerre avec les Carthaginois, rend à ceux qui restaient en vie toutes leurs richesses, et permet aux fugitifs de revenir dans la ville, et d'en cultiver les environs comme auparavant. - XVIII. Hannibal se dispose au siège d'Himere avec encore plus d'animosité qu'il n'avait fait celui de Selinunte; parce que son aïeul Hamilcar avait été immolé autrefois par Gélon devant cette première ville. Description de ce second siège. Les Himériens se défendent mieux, et sont mêmes soutenus par quelques secours de Syracuse, sous la conduite de Dioclès, qui retourne dans cette capitale, avec une partie de ses troupes; de peur que l'ennemi n'aille l'attaquer pendant leur éloignement. Himere étant prise, Hannibal en fait immoler trois mille citoyens restés vivants, aux mânes de son aïeul. - XIX. Hermocrate, un des trois chefs, nommé ci-devant pour défendre Syracuse contre les Athéniens, ayant été exilé par une faction de sa ville, tente d'obtenir son retour par des exploits remarquables contre les villes carthaginoises de la Sicile. Pendant que les Athéniens font du côté de l'Asie quelques entreprises plus ou moins considérables, ou d'un succès plus ou moins heureux; les Lacédémoniens reprennent la citadelle de Pylos en Messénie, dont les Athéniens s'étaient rendus maîtres quinze ans auparavant. mouvements en différentes villes grecques, toujours favorisés par l'une ou par l'autre des deux Républiques principales. - XX. Alcibiade qui avait eu une grande part aux différents succès des Athéniens sur la mer Égée, ou sur les côtes de l'Asie, est reçu dans Athènes avec des acclamations extraordinaires, mais qui seront de peu de durée. Il repart pour l'île d'Andros, où il remporte encore une victoire. Les Spartiates de leur côté choisissent pour chef Lysander le plus habile de leurs Capitaines. Celui-ci bat sur mer Antiochus, Lieutenant d'Alcibiade, qui malgré la défense de son général, avait voulu se signaler par quelque exploit en son absence. D'un autre côté Agis, roi de Lacédémone, s'avance jusqu'à Decelie dans l'Attique même, d'où il se retire, après avoir fait beaucoup de ravage. - XXI. Alcibiade, qui voulait enrichir sa flotte, fait une mauvaise querelle à la ville de Cumes, alliée des Athéniens. Les habitants portent leurs plaintes à Athènes contre ce général, qu'ils accusent même de s'entendre avec les Lacédémoniens et avec Pharnabase. A cette accusation qui regardait le public, on en joint d'autres qui regardaient des particuliers. On lui substitue dix généraux, dont Conon, qui est le premier, va prendre le commandement de sa flotte; et Alcibiade se retire en Thrace. Les trois villes de l'île de Rhodes se réunissent en une seule, qui prend le nom de l'île même. - XXII. Hermocrate ramène de Selinunte en pompe funèbre tous les corps des Syracusains qu'il avait pu trouver, et les fait recevoir dans Syracuse, en se tenant lui-même dehors, comme banni. Dioclès qui s'opposait à la sépulture de ces morts est banni lui-même, sans qu'on reçut encore Hermocrate: mais le reste de ses gens étant arrivé, il entra et fut tué dans la place publique, avec une partie de ses adhérents. Denys qu'on verra dans la suite tyran de Syracuse, et qui suivait Hermocrate échappa à ce tumulte. - XXIII. Les Lacédémoniens opposent à Conon, Callicratidès, qui passait pour le plus juste des Spartiates. Les deux généraux ennemis ont, par leur sage conduite, des avantages réciproques l'un sur l'autre. Callicratidès se saisit de trente vaisseaux athéniens, dont l'équipage avait eu le temps de se jeter sur le rivage de Mitylene dans l'Île de Lesbos, et Conon demeure maître de cette ville, malgré tous les efforts des Spartiates. - XXIV. Descente d'Hannibal et d'Imilcar en Sicile. Détail du siège d'Agrigente, jusqu'à sa prise. Ample description des richesses, de la magnificence, et même du luxe de cette ville, fameuse d'ailleurs par l'hospitalité de ses citoyens. Soupçons d'infidélité contre les officiers militaires de Syracuse, envoyés au secours d'Agrigente. - XXV. Denys profite de la frayeur que la prise d'Agrigente avait jetée dans toute la Sicile, et jusque dans Syracuse, pour arriver à la tyrannie en cette dernière ville, où il était né de parents obscurs, et où lui-même avait fait le métier de scribe. Ses harangues pleines de suppositions et de calomnies, font périr les plus puissants et les plus riches. Il parvient d'abord à se faire donner à lui seul toute l'autorité militaire, et par une garde de six cents hommes que lui accordent les troupes, l'autorité la plus absolue, et de la plus longue durée, dont l'histoire eut fourni l'exemple dans un tyran. - XXVI. Récit de la fameuse bataille navale des Arginuses, où l'on vit en mer trois cents vaisseaux, ou Athéniens, ou Spartiates. Les chefs de l'un et de l'autre parti sont avertis par des devins, ou par des songes, qu'ils y périront. Le spartiate Callicratidès y est tué en effet, ayant nommé d'avance Cléarque pour son successeur. On fait exécuter à Athènes, par une sentence cruelle et extravagante, cinq des généraux athéniens, pour n'avoir pas fait la recherche des morts qu'ils n'avaient omise que pour achever et assurer la victoire: mais ils avaient aussi eu le tort de vouloir rejeter cet oubli sur leurs deux premiers chefs, Thrasybule et Théramène. - XXVII. Les Athéniens après cette exécution de leurs Généraux, donnent le Commandement de leur flotte à Philoclès, pour agir de concert avec Conon, qu'il va joindre à Samos. Le spartiate Lysander obtient de grosses sommes du jeune Cyrus, qui lui laisse même l'administration de ses provinces, en allant à la cour du roi Darius son père. Lysander muni par là de grandes richesses attaque le long des côtes de l'Asie différentes villes alliées aux Athéniens, où il exerce, où favorise de grandes cruautés, et d'où il revient dans l'Attique. Alcibiade se présente aux généraux de la flotte d'Athènes, et leur offre ses services, qu'ils ne veulent pas recevoir. Lysander met les Athéniens en déroute par mer et par terre, le long des côtes de l'Asie. Il fait égorger Philoclès à Lampsaque, et Conon se réfugie chez Evagoras en Chypre: le lacédémonien Gylippe qui a paru dans le siège de Syracuse, chargé par Lysander, de porter à Lacédémone l'argent pris sur les ennemis, en soustrait une partie. Il est condamné à mort, et s'enfuit: la même chose était arrivée à son père. Les Athéniens pressés par la famine demandent humblement la paix aux Spartiates. Telle fut la fin de la guerre du Péloponnèse. - XXVIII. Imilcar forme le siège de Gela en Sicile, où les femmes et les enfants mêmes se défendent courageusement. Denys se résout à aller au secours de Gela; et il met en effet quelque désordre dans l'armée des assiégeants. Mais il reprend bientôt le chemin de Syracuse. La plupart de ses soldats indignés de cette retraite, le soupçonnent d'intelligence avec l'ennemi. Ils songent à secouer le joug; et se rendent avant lui à Syracuse, où ils pillent sa maison dans l'Acradine, et font à sa femme, les plus sanglants outrages. Mais Denys arrivé lui-même dissipe cette faction, par le secours de ses satellites et du reste de son armée qu'il ramenait. Il accepte de la part d'Imilcar un traité de paix, par lequel les conquêtes des Carthaginois leur demeureront; Gela sera rendue à ses citoyens, sans murailles; et Syracuse appartiendra toujours à Denys. fin du Livre XIII et du Tome III.

 

 

TABLE DES SOMMAIRES OU DES ARTICLES CONTENUS EN CE VOLUME.

LIVRE QUATORZIÈME. 

1. Avant propos.

II. Le Spartiate Lysandre vient jusqu'au port du Pirée pour appuyer l'introduction du gouvernement aristocratique dans Athènes, selon la pratique générale des Lacédémoniens dans tous les lieux où la fortune de la guerre leur avait donné quelque pouvoir. C'est là l'origine des trente Tyrans d'Athènes. Pour apaiser le peuple ils reçoivent parmi eux Théramène qui s'opposant à leurs cruautés en devient lui-même la victime. Il refuse le secours de Socrate et des disciple de ces philosophes qui voulaient le défendre. Les Argiens et les Thébains seuls se mettent au-dessus des menaces que font les Trente à tous ceux qui donneraient asile aux Athéniens fugitifs.

III. Denys fait fortifier le quartier de Syracuse appelé l'île, et n'y laisse loger autour de lui que ceux dont il est sûr. Le siège que l'on forme autour de son île ne laisse pas de l'alarmer, jusqu'au point qu'il assemble un conseil pour délibérer sur la manière la plus honnête dont il pourra se démettre de son autorité ; ses parents, ses amis et entre autres l'historien Philistus l'en dissuadent. Ainsi il trompe ceux qui l'assiégeaient en leur promettant sa retraite : et cependant il fait venir des secours par le moyen desquels il se maintient dans son usurpation. Il est même appuyé dans la suite par Lysandre homme injuste et féroce, et qui le premier donna lieu par différentes concussions à l'entrée de l'or et de l'argent dans Sparte. Mort malheureuse d'Alcibiade par les ordres secrets de Pharnabase.

IV. Le Lacédémonien Cléarque envoyé à ceux de Byzance attaqués par les Thraces, exerce tant d'injustices et de cruautés à l'égard des Byzantins alliés de Lacédémone, qu'il est désavoué, dépossédé et même battu par les Lacédémoniens contre lesquels il se défendait. Il passe au service du jeune Cyrus qui se préparait à la guerre contre son frère Artaxerxès ; et il obtient un poste considérable dans son armée. Lysandre conçoit le dessein d'abolir à Lacédémone la loi selon laquelle on ne devait choisir les rois que dans la famille des Héraclides. Il tâche en vain de corrompre à ce dessein les oracles de Delphes, de Dodone et même de Cyrène en Afrique. Il meurt dans la peine. 

V. Denys travaille à joindre à sa domination d'autres villes de la Sicile. Il pousse Æmnestus citoyen d'Etna à se rendre maître de sa ville, et conseille ensuite aux habitants de le faire punir de mort. Il se fait livrer Naxus par Proclès qui y était chef de la milice, et le récompense de sa trahison. Il donne Catane pour habitation aux Campaniens. Il transporte les Léontins à Syracuse. Archonidès chef dans Erbite est contraint de l'abandonner à Denys et va fonder sur une montagne près de la mer la ville d'Alèse, à laquelle les Romains accordèrent depuis l'immunité.

VI. Les Thébains à l'occasion des bannis d'Orope qui avaient demandé leur secours, comprennent cette ville dans leur territoire. Pausanias roi de Sparte porte la guerre dans l'Élide, qui se défend par le secours des Étoliens.

VII. Description curieuse des fortifications que Denys fait faire à Syracuse avant que de déclarer la guerre aux Carthaginois.

VIII. Expédition du jeune Cyrus contre le roi Artaxerxès Mnenon son frère. Comme il était chef des satrapes des provinces maritimes, il se couvre du faux prétexte d'aller réduire quelques gouverneurs rebelles de la Cilicie et ne communique d'abord son vrai dessein qu'aux principaux lieutenants de son armée. Les Lacédémoniens lui donnent Samus commandant vingt vaisseaux et huit cents hommes d'infanterie conduits par Chirisophus. Mais l'armée asiatique seule monte à soixante et dix mille hommes. Route de Cyrus par terre. Le Roi de la Cilicie qui le craignait lui envoie un de ses fils à la tête d'une compagnie de Ciliciens, mais il envoie l'autre donner avis de sa marche et de ses desseins au Roi déjà averti depuis longtemps par Pharnabaze.

IX. Artaxerxès à la tête de quatre cent mille hommes vient au-devant de Cyrus jusqu'à Babylone : La bataille se donne le long de l'Euphrate, les deux princes étant au centre de leur armée. Le Lacédémonien Cléarque ouvre le combat et rompt les ennemis qu'il avait en face. Les deux frères se joignent. Cyrus lance à Artaxerxès un javelot qui le renverse ; on relève le Roi et on l'emmène. Tissapherne prend sa place. Peu de temps après Cyrus tombe lui-même blessé et meurt. Quoi qu'il y eut bien plus de morts dans l'armée du Roi que dans celle de Cyrus, les Grecs, dont on dit qu'il n'y eut pas un seul de tué, sont néanmoins obligés de prendre le parti de cette retraite que l'histoire a rendue si fameuse.

X. Réponses singulières des capitaines grecs au député qui vient leur demander leurs armes de la part du Roi. Le Conseil des Grecs prend le parti de revenir par terre jusque dans la Paphlagonie, c'est-à-dire de traverser toute l'Asie Mineure du midi au nord. Tissapherne dans une conférence indiquée sous le faux semblant de faciliter le retour de l'armée de Cyrus, fait égorger tous les officiers grecs et leur chef Cléarque, aussi bien que deux cents hommes qui leur servaient de gardes hors de la tente. Les Grecs apprenant cette trahison dans le camp où ils étaient demeurés, nomment le spartiate Chirisophus pour chef de leur retraite, qui est ici un abrégé curieux de celle des dix mille de Xénophon, l'auteur parlera dans la suite de ce capitaine Athénien.

XI. Le Gouvernement des Trente commence à s'ébranler dans Athènes , et ils viennent s'établir dans le Pirée. Ils font des tentatives pour gagner Thrasybule ancien ami et compagnon de Théramène. Thrasybule refuse leurs propositions avec hauteur et leur fait même la guerre pour la liberté de sa patrie. Les Trente font exclus et le peuple remet leur pouvoir à des hommes qui deviennent aussi méchant qu'eux. Lysandre dont la mort paraît n'avoir été énoncée ci-dessus que d'avance (art. 4) les favorise. Mais le roi Pausanias qui n'aimait pas Lysandre à cause de la haine qu'il attirait à Lacédémone, contribue lui-même à remettre Athènes en liberté.

XII. Conclusion de la guerre de Sparte contre l'Élide (art. 6). Troubles de Cyrène en Afrique, où les bannis de cette ville se servent des Messéniens chassés du Péloponnèse par les Spartiates. Les satrapes de l'Asie qui avaient suivi Cyrus emploient différents moyens pour apaiser le Roi. Tamus satrape de l'Ionie juge plus à propos de se réfugier auprès du second Psammitichus roi d'Égypte qui le fait égorger avec ses enfants, et se saisit des trésors qu'il apportait. Les Lacédémoniens nomment Thymbron pour défendre les villes asiatiques de leur alliance , contre Pharnabase et Tissapherne. Ceux des troupes grecques qui accoutumés à la vie militaire ne voulaient pas retourner dans leur patrie, se mettent au nombre de cinq mille sous la conduite de Xénophon. Il les mène contre les Thraces qui pillaient les vaisseaux échoués sur leurs rivages. Mais ces mêmes Grecs se donnent ensuite au Lacédémonien Thymbron. Accidents et meurtres dans la famille royale de Macédoine. Les Athéniens après avoir condamné Socrate à la mort, font mourir ses accusateurs.

XIII. Les Spartiates nomment Dercyllidas pour commander en Asie à la place de Thymbron dont on se plaignait. Il arrête pour toujours les courses des Thraces par un mur qu'il fait bâtir d'une mer à l'autre dans la Chersonèse. Pharnabase conseille au roi de Perse de donner le commandement de la flotte à l'Athénien Conon résident alors auprès d'Evagoras roi de Chypre. Conon accepte cette fonction dans l'espérance de faire reprendre à sa patrie l'empire de la mer sur les Lacédémoniens. Les habitants de Rhegium ennemi du tyran de Syracuse excitent contre lui dans Messine une émotion qui s'apaise bientôt de forte que Denys revient à son ancien projet contre les Carthaginois. Il rétablit dans sa capitale une manufacture d'armes selon les usages de toutes les nations chez lesquelles il comptait de faire lever des soldats. Il fait construire des vaisseaux avec le même soin et il établit dans Syracuse pour ce dessein une manufacture aussi curieuse que celle qu'on a vue à l'égard des fortifications de l’Epipole, (art. 7). Pour s'attirer de plus la bienveillance des villes d'Italie, à la place de sa première femme qui avait péri dans la révolte de ses cavaliers, il demande une fille à ceux de Rhegium qui refusent cette alliance et ensuite à ceux de Locres qui lui envoient une de leurs jeunes citoyennes. Il l'épouse conjointement avec une fille de Syracuse même. Les noces se célèbrent magnifiquement et avec de grandes générosités de sa part.

XIV. Les citoyens de Syracuse se prêtent d'eux-mêmes au dessein d'attaquer les Carthaginois et ils commencent par piller les vaisseaux que ceux-ci avaient actuellement dans le port de Syracuse, sur la confiance de la paix où l'on était alors avec eux. Ils vont delà exercer toutes fortes de vexations et de cruautés dans les villes que Carthage possédait dans la Sicile. L'Auteur prétend que cet exemple rendit dans la suite les Carthaginois plus humains dans la victoire qu'ils ne l'avaient été jusqu'alors, par la crainte du retour et de la vengeance. Denys forme le siège de Motye ville carthaginoise de la Sicile, ou plutôt d'une petite île très voisine du continent de la grande et y laisse Leptine son lieutenant. Il part delà pour aller ravager le territoire de trois autres et assiéger Egeste et Entelle. Cependant Imilcon général des Carthaginois envoie d'abord un lieutenant dans le port de Syracuse même où celui-ci démonte et met hors d'usage tous les vaisseaux qu'il y trouve après quoi il se retire. Denys de son côté retourne à Motye pour en presser le siège. Imilcon qui y arrive bientôt après, détruit à son tour ou par le fer ou par les flammes tous les vaisseaux de charge qui bordaient le port de terre ferme où Denys avait son camp. Après cette expédition Imilcon repoussé revient en Afrique. Description circonstanciée du siège et de la prise de Motye par Denys.

XV. Descente des Carthaginois en Sicile avec une flotte de six cents vaisseaux, qui se rendent à Messine. Imilcon s'empare de cette ville que son seul abord avait fait abandonner. Il la fait raser de fond en comble. Un grand nombre de Siciliens des environs se détache de Denys et prend le parti des Carthaginois. Denys pour les remplacer affranchit tous les esclaves de Syracuse. Il se donne un combat naval où la flotte Carthaginoise commandée par Magon demeure pleinement victorieuse de la flotte de Denys que commandait Leptine son lieutenant; il y perdit cent vaisseaux et vingt mille hommes. Denys pour aller au secours de Syracuse néglige tous les conseils et même toutes les occasions qui l'invitaient à combattre Imilcon.

XVI. Imilcon fait entrer en effet plus de deux cents vaisseaux dans le port de cette ville; il s'en approche lui-même avec une armée de trois cent mille hommes. Cependant toutes ces fortes s'anéantissent d'elles-mêmes par des terreurs paniques, et ensuite par des maladies qui se mettent dans son armée, et dont on attribue la cause à des profanations de temples dont le général s'était rendu coupable. D'un autre côté Polyxène beau-frère de Denys lui amena un secours considérable du Péloponnèse. C'est pourtant à cette occasion même que les Syracusains songent à secouer le joug de la tyrannie, animés surtout par le discours d'un citoyen nommé Théodore.

XVII. Harangue de Théodore qui demeure inutile par les avis des Spartiates qui se trouvent dans l'assemblée.

XVIII. Description plus particulière de la peste qui désola les Carthaginois devant Syracuse et qui fut suivie de l'incendie de leurs vaisseaux. Imilcon retourne à Carthage, attribuant lui-même ses malheurs à ses sacrilèges. Les peuples d'Afrique se révoltent contre la capitale. On tâche d'apaiser les dieux par des institutions de prêtres et de sacrifices.
XIX. Les Messéniens après la destruction de Messine se rétablissent dans une province de la Sicile nommée Abacène. Les Lacédémoniens commandés par leur roi Agésilas font la guerre aux villes de l'Asie qui appartenaient au roi de Perse. Il gagne une bataille contre Tissapherne que le Roi fait mourir. Guerre des Lacédémoniens en faveur des Phocéens contre les Béotiens. Les Athéniens donnent du secours à ceux-ci. Lysander est tué dans un combat, Pausanias fait la paix avec les Béotiens.

XX. L' Athénien Conon va trouver le roi de Perse qui lui promet tout l'argent nécessaire pour attaquer les Lacédémoniens par mer. Les Athéniens, les Béotiens, les Argiens et les Corinthiens font entre eux une alliance dont l'assemblée générale doit se tenir à Corinthe : le but principal de cette union est de résister aux Spartiates qui se faisaient haïr dans la Grèce. Agésilas revient de l'Asie par le même chemin qu'avait tenu autrefois Xerxès et défait les Thraces qui prétendaient l'arrêter dans son passage.

XXI. La flotte de Perse poursuit celle de Sparte commandée par Périandre qui perd une bataille et est tué. Agésilas attaquant les Béotiens a l'avantage sur l'aile qui lui est opposée ; mais il est blessé ; celle qu'il ne commandait pas lui-même est battue et les Spartiates perdent l'empire de la mer qui leur est enlevé par Conon vainqueur. Ce dernier fait relever les murailles du Pirée et celles mêmes d'Athènes. Cependant le Perse Teribase rend Conon suspect au Roi et le lui envoie prisonnier. Depuis ce fâcheux événement l'histoire ne parle plus de ce fameux Athénien. Les Lacédémoniens favorisent une sédition élevée à Corinthe, de sorte qu'ils font présider les exilés mêmes de cette ville à des Jeux qui s'y célèbrent. Origine de la guerre Corinthiaque qui dura huit ans mais qui ne s'étendit pas au-delà de l'Isthme.

XXII. Les habitants de Rhegium déclarent la guerre à Denys et s'aident contre lui des mécontents de la Sicile. Denys souffre beaucoup devant Tauromène dont le siège durait encore en plein hiver et qu'il est obligé d'abandonner. Magon envoyé par les Carthaginois pour rétablir leurs affaires dans la Sicile est battu par Denys qui mène sa flotte devant Rhegium. L'Athénien Iphicrate défend Corinthe contre les bannis de cette ville et ensuite contre les Lacédémoniens qui l'attaquaient. Les Argiens s'en rendent maîtres pour quelque temps Alors Iphicrate voulait s'en emparer à son tour pour la soumettre aux Athéniens : mais le peuple n'y ayant pas consenti, Iphicrate renonce au commandement et on lui donne Chabrias pour successeur.

XXIII. Les Romains prennent la ville de Véies dans la XIe année du siège. Le Dictateur M. Furius a l'honneur du triomphe, les Romains envoient un vase d'or au temple de Delphes. Cette offrande est enlevée par les corsaires de Lipare. Timothée leur chef rend les prisonniers et le dépôt et le fait conduire lui-même à Delphes.

XXIV. L'Athénien Thrasybule tue de sa propre main dans un combat le Spartiate Thérimaque, qui avait attiré à son parti quelques villes de Lesbos. En Sicile Denys s'associe à Agyris devenu Tyran d'Agyre : ils réunissent leurs forces contre le Carthaginois Magon qui s'en revient en Afrique. Les Lacédémoniens rappellent avec le secours d'une flotte l'île de Rhodes à leur alliance. D'un autre côté Agésilas fait un ravage considérable dans le pays d'Argos. Le roi de Perse songe à diminuer le pouvoir d'Evagoras dans l'île de Chypre, qui était un poste favorable pour défendre les villes maritimes de son empire. Les Spartiates nomment Thymbron pour l'opposer à Stroutas général d’Artaxerxès. Stroutas lui-même le tue dans une rencontre. L'Athénien Thrasybule est tué aussi en Asie par les citoyens d'Aspende dont il avait tiré des contributions ; parce que ses soldats n'avaient pas laissé de piller ensuite leur territoire.

XXV. Denys forme le dessein de se mettre en possession de Rhegium en Italie, sur le bord opposé à la Sicile. Il est repoussé à cette première attaque. Il fait alliance avec les Lucaniens, Italiens naturels et ennemis des villes grecques d'Italie, qui sont toutes obligées de venir au secours de celle qui serait menacée, Les Thuriens ont l'imprudence d'attaquer sans ce secours les Lucaniens chez eux-mêmes. Ceux-ci les poursuivirent jusqu'à les réduire à se jeter dans la mer parce qu'ils croyaient apercevoir les vaisseaux des Rheginois qui les recevraient : mais c'étaient ceux de Denys même. Cependant Leptine qui les commandait les reçut et fit leur paix avec les Lucaniens. Cette bonne action lui fait ôter le commandement de la flotte par le Tyran qui le donne à fin autre frère Théaride.

XXVI. Denys confie aux Messinois un nombre considérable de prisonniers de Rhegium qu'avait faits son frère. Il va assiéger Caulon en Italie. La ville de Crotone choisit Héloris pour son commandement. Il est vaincu par Denys qui le tue. Les troupes défaites se voyant enfermées dans un lieu où elles manquaient d'eau se rendent à discrétion et Denys use cette fois généreusement de la victoire : mais il poursuit sa vengeance contre les Rheginois qui lui avaient fait l'affront de lui refuser une de leurs citoyennes qu'il demandait en mariage, art. 13. Sans alléguer ce motif il cherche de mauvais prétextes pour les assiéger. Les Rheginois nomment enfin leur citoyen Phyton pour les commander. Digression sur la folie de Denys qui envoie des vers de sa composition aux jeux Olympiques où ils sont sifflés. L'orateur Lysias y déclame contre sa tyrannie, et le vaisseau qui portait ses députés fait naufrage à son retour.
XXVII. Les Spartiates abattus par bien des pertes font un traité par lequel ils consentent que les villes grecques de l'Asie demeurent au roi de Perse et que toutes celles de la Grèce même se gouvernent par leurs propres lois. On les blâma beaucoup d'avoir ainsi abandonné les premières. Cependant le Roi délivré d'eux ne pensa plus qu'à abattre la puissance où l'ambition du roi de Chypre Evagoras. Denys afflige la ville de Rhegium en forme, il la réduit à une famine déplorable, et après l'avoir prise il traite le commandant Phyton avec la dernière cruauté.

XXVIII. Article sur l'Italie le plus long que l'auteur lui ait donné dans tout ce qui nous relie de son Histoire. Des ambassadeurs envoyés de Rome aux Gaulois qui attaquaient déjà les Clunisiens, se joignent à ceux-ci pour les défendre, au lieu de se contenter de leur fonction d'ambassadeurs. Le sénat romain les condamne et le peuple les absout. Les Gaulois s'avancent vers Rome, et gagnent d'abord une bataille sanglante pour les Romains. Les simples citoyens se réfugient avec de grands risques dans Véies qu'ils avaient détruite, et où ils tâchent de se fermer. Mais les principaux et surtout ceux qui avaient quelque autorité dans la République, prennent la résolution de se retirer dans le Capitole avec toutes les richesses de la ville et de s'y fortifier. Les ennemis entrent dans Rome abandonnée. Les réfugiés à Véies profitent de l'absence des Toscans qui s'étaient répandus dans les campagnes des Romains et qui y faisaient un grand ravage pour se saisir d'un amas prodigieux d'armes qu'ils trouvèrent dans le camp des coureurs. Cominius Pontius a le courage de grimper en pleine nuit jusqu'au haut du Capitole par le dehors pour y porter cette nouvelle et annoncer les préparatifs que l'on faisait pour leur délivrance. Quelques Gaulois qui l'avaient aperçu voulurent suivre cette exemple en pleine nuit mais les oies sacrées les décelèrent par leurs cris. Plusieurs des assiégeants déjà arrivez à la hauteur du mur furent culbutés dans cette surprise et l'armée assiégeante consentit de se retirer pour un mille pesant d'or. Les Volsques qui attaquèrent les Romains dans ces circonstances donnèrent lieu de créer un dictateur, qui fut M Furius Camillus. Celui-ci ayant joint les Gaulois devant une colonie romaine qu'ils assiégeaient, reprit sur eux tout l'or que Rome leur avait donne pour sa délivrance. FIN DU LIVRE XIV

 
   

 


 

livre 15

(bilingue)

 

I. Avant propos.
II. Armement formidable du roi de Perse Artaxerxés, contre Évagoras roi de Chypre. Celui-ci se soutient par ses alliés qui lui fournissent assez de bâtiments pour empêcher que les vaisseaux de charge ne puissent suivre la flotte du Roi qui demeure sans vivres dans les ports de Chypre et qu'il faut reconduire en Cilicie. Le nombre l'emporte pourtant à la fin. Évagoras va lui-même demander du secours à Acoris roi d'Égypte, ennemi secret du roi de Perse.
III. Les Lacédémoniens mécontents de l'article de la dernière paix, qui rendait à elles-mêmes toutes les villes du Péloponnèse, cherchent à reprendre leur autorité sur ces villes. Ils en veulent principalement à Mantinée où s'étaient rassemblés les habitants de cinq bourgs ou villages des environs; ils lui ordonnent en vain d'abattre ses murailles et de renvoyer ses nouveaux citoyens. Les guerres recommencent sur ce prétexte.
IV. Digression sur le tyran Denys et sur l'estime qu'il faisait de ses propres vers. Ses persécutions contre ceux qui ne les estimaient pas assez et entre autres contre Polyxàne. Platon qu'il avait rappelé en Sicile n'en est pas exempt. Il envoie pour la seconde fois aux jeux Olympiques des vers qui y sont encore sifflés : ce qui le fait tomber dans une espèce de démence funeste à quelques-uns de ses amis.
V. Évagoras revenu en Chypre est obligé de se contenter de Salamine seule sa capitale dont il sera roi dépendant. Orontas chef des troupes de terre accuse calomnieusement Téribaze de s'entendre avec Évagoras, Le roi Artaxerxès donne des juges à l'accusé qui se justifie pleinement et à la honte de l'accusateur qui est dégradé.
VI. Les Spartiates se rendent maîtres de Mantinée et renvoient ses habitants nouveaux dans les villages qu'ils habitaient auparavant. Denys travaille à avoir des ports à lui sur la mer Adriatique dans le dessein d'aller quelque jour piller le temple de Delphes. Il contribue dans cette vue à l'embellissement de Pharos île de cette mer. En attendant il va réellement piller le temple d'Agille dans la Toscane , d'où il rapporte de grandes richesses. Il les destine aux frais de la guerre qu'il veut faire aux Carthaginois. 
VII. Guerre des Carthaginois en Sicile. Magon est tué dans un combat. Les Carthaginois demandent la paix à Denys qui exige d'eux qu'ils abandonnent toutes leurs possessions dans cette île. Ils conviennent d'un terme fixe pour avoir sur cet article un décret de leur Sénat et pendant ce temps-là ils se relèvent de leurs pertes. Le fils de Magon quoique très jeune succède à la place et même à l'habileté de son père. Il gagne une bataille où Leptine frère du Tyran est tué. Chacun des deux partis demeure maître de ce qu'il possédait auparavant.
VIII. Les lieutenants du roi de Perse en Asie lui font peu fidèles. Interprétation ou application bizarre d'un oracle pour attribuer un fort à une ville plutôt qu'à une autre. Les Lacédémoniens reprennent leur ancienne autorité sur plusieurs villes grecques asiatiques, contre les articles de la paix générale qu'ils avaient signée. Le roi de Macédoine rétabli dans son royaume avait déjà redemandé aux Olinthiens des terres qu'il leur avait cédées en l'abandonnant et les Lacédémoniens l'avaient favorisé pour entretenir les troubles. Ils enlèvent dans le même esprit Cadmée aux Thébains. Suite de la guerre d'Olinthe qui remet Sparte en très grand crédit et lui donne dans la Grèce, du moins pour quelque temps, l'empire de la terre et de la mer.
IX. Affreuse peste dans Carthage, qui ébranle l'autorité des Carthaginois dans l'Afrique même. La prit de Cadmée par les Lacédémoniens donne lieu â la guerre Boeotique, procure aux Thébains le secours d'Athénes et prépare la réputation. des Thébains mêmes. En effet Lacédémone est bientôt obligée d'abandonner Cadmée. Les Athéniens établissent un conseil général pour le grand nombre d'alliés qui s'offrent a eux.
X. L'Athénien Chabrias s'attache sans ordre de sa République à Acoris roi d'Égypte. Mais comme les Athéniens recherchaient la bienveillance du roi de Perse, ils lui donnent Iphicrate qu'il demandait et rappellent Chabrias : Le Spartiate Sphodriades va attaquer le port du Pirée sans la participation des éphores, et sur la seule invitation du roi Cleombrotus. Il manque absolument son coup. Les Athéniens déclarent le traité de paix rompu par les Lacédémoniens. Cette déclaration fait naître d'abord la guerre de l'Eubée conduite du côté des Spartiates par Agésilas, dont l'Historien fait un long éloge. Mais Chabrias envoyé aux Thébains parla ville d'Athènes, se posta sur une hauteur où Agésilas ne pouvant le forcer se contenta de ravager les campagnes de l'Eubée. Quelque temps après Agésilas ayant fait sonner la retraite devant des Thébains qui venaient au secours des leurs, les Thébains se jugèrent égaux aux Spartiates et ne les craignirent plus dans la fuite. 
XI. Chabrias gagne sur le Spartiate Pollis une bataille navale, dont le succès aurait été complet et aurait exterminé les Lacédémoniens, s'il ne s'était souvenu de l'affaire des Arginuses, art. 26. du Liv. 13. Les Triballes pressés par la famine se jettent dans la Thrace et vont piller les terres des Abderitains. Les Thraces abandonnent ces derniers dans un combat. Chabrias va délivrer Abdère, mais il est tué en trahison. Timothée son successeur gagne à Leucade un combat naval contre les Lacédémoniens. Éloge de ce général. Siège d'Orchomène par les Thébains, à l'occasion duquel. ils défont les Lacédémoniens qui les surpassaient du double. Sur cet événement les deux villes principales jugent qu'elles vont avoir une rivale dangereuse dans celle de Thèbes dont les deux hommes les plus distingués font Pélopidas et Épaminondas. Massacres effroyables dans la Grèce à l'occasion du nouveau gouvernement demandé par le roi Artaxerxès où chaque ville demeurerait maître d'elle-même. Il le regardait comme un lien de paix gui lui fournirait des soldats contre le roi d'Égypte ; les Grecs en font une occasion de vengeance contre ceux gui les gouvernaient auparavant.
XII. L'armée de Perse par ses lenteurs trouve les Égyptiens prêts à se bien défendre. L'abord de l'Egypte était défendu par la nature et par l'art. Pharnabaze et l'Athénien Iphicrate que la république avoir prêté au roi de Perse, après avoir tenté inutilement l'entrée de l'Égypte par la bouche du Nil nommée Pélusiaque, y pénètrent par la bouche Mendésiaque et enlèvent un fort en arrivant. lphicrate juge qu'il faut aller tout d'un coup à Memphis avant que cette capitale fût en état de défense. Les longueurs ordinaires aux Perses font négliger cet avis ; et les inondations du Nil étant survenues , toute cette armée fut obligée de s'en revenir. Iphicrate, que la différence des avis brouille avec Pharnabaze, s'échappe pour retourner à Athènes. Éloge d'Iphicrate, avec un détail des armures qu'il avait inventées.
XIII. Les troubles excités par le gouvernement nouveau dans les villes grecques du continent, passent aussi dans les îles. La ville de Platées en Béotie veut se donner aux Athéniens qui en reçoivent chez eux tous les habitants. Les Thébains mécontents de cette préférence font raser les murailles et les maisons de Platées. Mnasippe va en l'île de Corcyre de la part des Lacédémoniens et Ctésiclès de la part des Athéniens. Ce dernier tue le Spartiate dans un combat. Description des tremblements de terre et des inondations qui désolent le Péloponnèse. Détail d'interprétations, de consultations et d'expiations superstitieuses à ce sujet.
XIV. Nouvelles invitations d'Artaxerxés à la Grèce d'apaiser les querelles intestines et de laisser gouverner chaque ville par elle-même. Les Thébains seuls s'opposent à cette forme de gouvernement pour la Béotie qui dépendait toute entière de Thèbes seule. Les Lacédémoniens prennent de là occasion de les attaquer comme des ennemis communs. Épaminondas continue sa marche, malgré deux présages consécutifs par l'observation desquels on essayait de l'en détourner. Il imagine d'en opposer deux autres à la crédulité de ses soldats et cet expédient lui réussit. Détail de la bataille de Leuctre, commandée du côté des Lacédémoniens par le roi Cleombrotus et par Archidamus fils du roi Agésilas. Cléombrotus est tué glorieusement dans cette bataille où Épaminondas quoique qu'ayant moins de troupes que ses adversaires demeure vainqueur.
Il fait recevoir dans l'alliance de Thèbes des provinces entières que cette victoire leur avait soumises et que le conseil de Thèbes voulait saccager.
XV. Fureur populaire et meurtrière excitée dans Argos contre les principaux citoyens par les orateurs et qui se tourne ensuite contre ces derniers. Lycomède de Tégée veut faire une république particulière de l'Arcadie. Jason tyran, de Phères homme entendu et entreprenant, persuade aux Thessaliens d'aspirer à l'empire de la Grèce. Mais il meurt dans ces entrefaites. Alexandre, second successeur de Jason, se rend malheureux par sa tyrannie et partant de Larisse capitale de la Thessalie, il juge a propos de s'en revenir à Phères.
XVI. Les habitants de l'Arcadie attaqués par les Spartiates leur livrent un combat où ils leur font perdre leur commandant Polytrope et repoussent les troupes vaincues jusques dans Sparte. Les vainqueurs pour se fortifier encore s'allient aux Thébains et les Spartiates ont recours aux Athéniens qui les voyant abattus ont la générosité de se joindre à eux et leur envoient Iphicrate à la tête de douze mille jeunes hommes. Iscolas de Sparte chargé de la défense d'un passage renouvelle l'exemple du roi Léonidas : en renvoyant la jeune qui pouvait encore servir sa patrie et s'immolant dans son poste avec tous ceux qu'il avait gardés auprès de lui. Épaminondas arrivé jusqu'aux murs de Lacédémone, offre aux assiégés un combat en pleine campagne. Ils le refusent pour lors. En attendant, le général thébain rebâtit Méssène. Histoire de cette ville et de son peuple si longtemps persécuté parles Lacédémoniens. Lycomède chef des Arcadiens prend encore sur les Spartiates Pallène de Laconie. D'un autre côté le Thébain Pélopidas enlève Larisse à la garnison d'Alexandre et va faire alliance avec Alexandre roi de Macédoine, qui lui donne pour gage de sa foi et pour otage son frère Philippe, depuis roi de Macédoine et père d'Alexandre le Grand. Pélopidas envoie sur-le- champ ce prince à Thèbes.
XVII. Le Arcadiens leurs alliés rappellent Épaminondas dans le Péloponnèse pour les défendre des Lacédémoniens. Ceux-ci vont se poster dans le passage des ennemis auprès de Corinthe. Mais Épaminondas entre dans le Péloponnèse à travers le camp même des Spartiates. Il attaque Corinthe, où quelques soldats de son armée se jettent à la faveur d'une sortie : cette ville n'est sauvée que par la valeur et par la sage conduite de l'Athénien Chabrias. Nouvelle invitation aux Grecs de la part du roi de Perse, de faire la paix entre eux. Ce qui conduit encore les Béotiens à être seuls de leur parti.
XVIII. Pélopidas et son ami Isménias passés en Thessalie, sont mis en prison sans aucun prétexte apparent par Alexandre tyran de Phères. Les béotarques se mettent en marche peur tirer vengeance de cet affront. Ils allaient être défaits par Alexandre si les troupes béotiennes n'avaient nommé général de leur propre mouvement, Épaminondas qui se trouvait dans leurs rangs en qualité de simple soldat. La raison de cette situation rapportée par l'auteur, est qu'il s'était contenté de traverser, art. précéd. le camp des ennemis pour entrer dans le Péloponnèse sans les défaire entièrement. Épaminondas rétabli dans ses honneurs les conserve jusqu'à la mort. Les Arcadiens ayant perdu contre les Lacédémoniens une bataille où ceux-ci ne perdirent pas un seul homme , bâtissent pour leur sûreté une citadelle ou ville appelée Mégalopolis, dans laquelle ils font passer tous les habitants de leur province.
XIX. Denys profite de l'abattement où les maladies avaient mis les Carthaginois pour leur enlever quelques villes dans la Sicile. Ils lui enlèvent à lui-même deux cents vaisseaux dans le port d'Erice qu'il avait prit . Il meurt de l'excès de joie et de débauche où le jeta la nouvelle qu'on lui donna qu'une tragédie de sa composition avait remporté le prix à Athènes. Réflexions de l'auteur sur la prophétie qu'on avait faite à Denys qu'il mourrait dès qu'il aurait vaincu des gens plus forts que lui : ce que le tyran interprétait des Carthaginois. Son fils le jeune Denys lui succède tranquillement.
XX. Affreuse exécution d'Alexandre de Phéres sur les habitants de Scotuse. Pélopidas, est tiré des prisons de ce tyran par Épaminondas. Les habitants de Cos y bâtissent une ville qui devint célèbre. La guerre béotique est terminée par les invitations du roi de Perse. Querelles particulières entre quelques villes du Péloponnèse. Dispute entre Elis et Pile pour la célébration des jeux Olympiques : on en vient à un combat qui sert de spectacle, aux assistants. Épaminondas propose aux Thébains d'acquérir dans la Grèce l'empire de la terre et de la mer. Orchomène est détruite pour avoir favorisé quelques citoyens de Thèbes qui voulaient changer la forme du gouvernement. Pélopidas envoyé aux Thessaliens contre le tyran de Phères part malgré les pronostiques qui le menacent de la mort qui lui arrive effectivement dans un combat où il demeure pourtant vainqueur. Son éloge et l'énumération de ses succès.
XXI. La dispute de Pile et d'Elis, art. préc. au sujet des jeux olympiques fait naître la guerre entre les Mantinéens et les Tégéates. Les premiers empruntent le secours de Sparte et d'Athènes, et les seconds celui des Thébains. Épaminondas par une marche forcée essaie de surprendre Sparte même. Mais le roi Agis qui conduisait les troupes avait fait avertir Agésilas demeuré pour la garde de la ville et qui la défend, ainsi l'on en vient à une bataille dont l'auteur donne la disposition sans oublier les aruspices qui, selon l'arrangement des anciennes histoires, prédisent toujours Ils annoncent ici la victoire à l'un et à l'autre parti. Disposition des troupes de part et d'autre. Détail de la bataille de Mantinée. Épaminondas prêt à remporter la victoire reçoit un coup de javelot dont le fer lui demeure dans la poitrine. Discours qu'il tient avant que de mourir. Son éloge. Les deux partis ont de quoi dresser un trophée. Les Lacédémoniens refusent d'entrer dans la paix générale parce qu'on avait compris les Messéniens.
XXII Rébellion secrète ou manifeste de presque tous les satrapes de Perse contre le roi Artaxerxès. La plupart des villes grecques de l'Asie se soulèvent de leur côté aussi bien que Tachos roi d'Égypte, quoique d'ailleurs peu courageux. Le roi de Perse est sauvé par les trahisons de ces satrapes les uns à l'égard des autres. Tachos trahi lui-même par son propre fils Nectanebus se réconcilie avec le roi de Perse Ochus successeur d'Artaxerxés. Agésilas roi de Sparte est d'un grand secours à Tachos pour recouvrer son royaume sur son fils. Agésilas revenant en sa Patrie meurt en Afrique et son corps est rapporté à Lacédémone. Dans le Péloponnèse, les habitants de Mégalopolis citadelle de Mantinée , art. 3, 6. et 18. soutenus par les Athéniens forcent de demeurer dans leur ville ceux qui voulaient retourner dans les bourgades qu'ils habitaient auparavant. Les généraux athéniens font du tort à la réputation de la république en quelques îles de la mer Égée.

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LIVRE XVII. SECTION I.
ART. I Alexandre succédant au trône de Philippe son père, prend des mesures pour l'affermement de sa puissance et pour la sûreté de ses États.
II. Alexandre réprime ceux qui voulaient changer la situation présente des choses dans la Grèce.
III. Alexandre ayant imprimé de la terreur à toute la Grèce par la ruine de Thèbes, est nommé commandant général des Grecs.
IV. Alexandre ayant fait passer ses troupes dans l'Asie, y défait sur le Granique les satrapes ou gouverneurs de la Perse.
V Prise de Milet et ensuite d'Halicarnasse, villes de l'Asie mineure par Alexandre.
VI. Combat de Darius à Issus de Cilicie et sa défaite par Alexandre.
VII. Alexandre prend la ville de Tyr, soumet ensuite l'Égypte et va consulter l'oracle d'Ammon.
VIII. Bataille d'Arbèles, où Alexandre remporte une seconde victoire sur Darius.
IX. Antipater, qu'Alexandre avait laissé régent de la Macédoine en son absence, combat et défait les Lacédémoniens.
LIVRE XVII. SECTION II.
X. Alexandre entré dans Arbèles y trouve de grandes richesses.
XI. L'armée grecque arrivée à Babylone, s'y repose de ses travaux et Alexandre y distribue des gouvernements ou d'autres récompenses à ses officiers et à ses soldats. 
XII. XIII. Le roi reçoit de nouvelles troupes européennes de la part d'Antipater et il perfectionne les exercices militaires.
XIV. La ville et le palais de Suse sont livrés à Alexandre par le gouverneur même.
XV Alexandre se rend maître du pas de Suse.
XVI. Alexandre reçoit avec de grandes marques de bonté des Grecs qui avoient été mutilés par les Perses et abandonne au pillage de ses soldats la ville de Persépolis.
XVII. On exécute au sortir d'une débauche de table le projet de mettre le feu au palais de Persépolis.
XVIII. Darius est égorgé par le satrape Bessus.
XIX. Expédition d'Alexandre dans l'Hyrcanie: singularités de ce pays.
XX. Les Mandes vaincus et subjugués par Alexandre.
XXI. Thalestris reine des Amazones, vient à la rencontre d'Alexandre.
XXII. Alexandre se croyant désormais sûr de sa fortune, se laisse aller aux voluptés de la Perse.
XXIII. Réduction du satrape Satibarzane, infidèle à la mémoire de son roi.
XXIV. Exécution de Philotas, soupçonné d'avoir conspiré contre le roi, qui envoie faire tuer Parmenione, père de l'accusé, et pour lors gouverneur de la Médie.
XXV. Alexandre pénètre jusque dans le pays glacé des Paropamisades, qu'il soumet à sa puissance.
XXVI. Expédition des généraux d'Alexandre, envoyés contre les Areïens.
XXVII. Bessus meurtrier du feu roi de Perse, est livré par Alexandre, au frère même du Roi qui le fait mourir dans les tourments.
LACUNE DE XVI CHAPITRES
XXVIII. Alexandre perd un grand nombre de ses soldats en traversant un pays sans eau. Tiré de Q. Curce.
XXIX. Les Branchides, ci-devant confinés par les Perses aux extrémités de leur empire, sont exterminés par Alexandre, parce que leurs ancêtres avoient autrefois trahi les Grecs. Tiré de Q. Curce.
XXX. Le roi conduit son armée chez les Bactriens et chez les Scythes. Tiré d'Arrien.
XXXI. Les principaux d'entre les Sogdiens conduits au supplice, sont délivrés contre leur espérance. Tiré de Q. Curce.
XXXII. Comment Alexandre défit les Sogdiens et leur tua plus de six vingt mille hommes. Cet article du sommaire n'est rempli par quoique ce soit.
XXXIII. Le Roi châtie les Bactriens; & subjugue une seconde fois les Sogdiens. Il fait constuire des forts en des endroits convenables pour réprimer les rebelles. Tiré d'Arrien.
XXXIV. Troisieme révolte des Sogdiens; prise de la citadelle du Rocher,et de tous ceux qui s'y étaient renfermés. Tiré d'Arrien.
XXXV. Chasse faite par Alexandre dans la Basarie, dont la capitale s'appelloit Basiste, & de la multitude des bêtes sauvages qui se trouve dans cette province. Tiré de Q. Curce.
XXXVI. Irrévérence à l'égard du dieu Bacchus et meurtre de Clitus dans un festin. Tiré d'Arrien.
XXXVII. Mort de Callisthene. Tiré d'Arrien.
XXXVIII. Expédition du roi dans le pays des Nautaques, où il perdit une partie de ses troupes dans un déluge de neiges. Tiré de Q. Curce.
XXXIX. Alexandre épris d'amour pour Roxane, fille d'Oxyartés, l'épouse solemnellement; et il invite un grand nombre de ses amis à épouser à son exemple les filles des principaux d'entre les Barbares. Tiré d'Arrien et déplacé dans Rhod.
XL. Répétition superflue de l'art. 38. précédent.
XLI. Passage d'Alexandre dans les Indes, où il extermine la premiere nation qu'il y trouve, pour imprimer de la crainte aux autres. Tiré d'Arrien.
XLII. Alexandre prend la ville de Nysa qu'il traits favorablement en considération du dieu Bacchus, avec lequel il prétendait avoir alliance. Tiré d'Arrien.
XLIII. Alexandre après la prise de Massaca ville des Indes, fait égorger tous les soldats de la garnison qui n'était qu'empruntée et soudoyée, et qui s'étaient défendus courageument. Tiré d'Arrien.
Fin des articles empruntés.
XLIV. Le roi emporte une citadelle élevée qui n'avait jamais été prise.
XLV. Alexandre ayant attaché à lui Taxile, roi indien, gagne une grande bataille contre Porus, autre roi des Indes; l'ayant fait prisonnier, il lui rend son royaume en considération de la valeur & de la constance dont le vaincu avoit donné des marques.
XLVI. Des serpents extraordinaires, & des fruits merveilleux de l'Inde.
XLVII. Le roi surmonte quelques nations qui s'oppasoient à sa marcheet accorde la paix à celles qui se soumettent.
XLVIII. XLIX. L. Sopithés prince indien, se soumet à Alexandre qui lui rend ses États. Des lois de ce pays-là et de l'excellence des chiens qu'on y dresse à la chasse.
LI. De quelques rois des Indes.
LII. Alexandre voulant traverser le Gange, pour porter la guerre aux Gangarides, abandonne ce projet par la résistance de ses soldats qui ne veulent pas le suivre.
LIII. Le Roi mettant fin à ses courses, attaque quelques nations des Indes et reçoit un coup de flèche qui met sa vie en grand danger.
LIV. L'article LIV. du sommaire parle de l'embarquement d'Alexandre sur l'Indus pour arriver à l'Océan méridional, dont il ne s'agira que dans l'art. LVI.
LV. Défi et combat singulier qui sert de spectacle dans un repas que le roi donnait à ses courtisans.
LVI. Des nations indiennes qu'Alexandre subjugue sur les rivages du fleuve Indus, dans sa navigation jusqu'à l'Océan méridional.
LVII. Des pratiques extraordinaires de plusieurs nations sauvages.
LVIII. Les navigateurs que le Roi avait envoyés pour prendre connaissance de l'Océan méridional, reviennent le trouver dans une ville de Perse et lui rendent compte de leur navigation.
LIX. Alexandre fait rembarquer ces navigateurs pour continuer leurs découvertes.
LX. Alexandre mécontent des Macédoniens, qui avaient refusé de le suivre au-delà de l'Indus, fait dresser trente mille Perses aux exercices militaires de la Grèce.
LXI. LXII. Harpalus décrié dans Babylone par ses profusions, revient dans la Grèce où il se rend suppliant du peuple d'Athènes; mais il laisse une grande partie de ses trésors et de ses soudoyés au promontoire de Ténare en Laconie; et de là se réfugiant en Crète, il y est tué par Thymbron qui avait été son ami.
LXIII. LIV. Alexandre de son propre mouvement donne congé à tous les Macédoniens qui avaient vieilli dans le service; et sacrifiant dix mille talents au payement de leurs dettes, il leur permet de retourner dans leur patrie. La colère du roi réprime les mécontents qui s'opposaient à cette générosité.
LXXV. LXVI. Peucestés amène au roi un corps nombreux de soldats perses, qu'on mêle avec les Macédoniens.
LXVII. Le roi pourvoit à l'éducation des enfants nés aux Macédoniens de captives perses.
LXVIII. Leosthenés chef d'une révolte des républiques grecques contre Alexandre.
LXIX. Alexandre soumet les Cossaeens.
LXX. LXXI. Alexandre se disposant à entrer dans Babylone, les Chaldéens l'en détournent, en lui disant qu'il y mourrait. Mais raffermi ensuite par des philosophes d'un autre système, il fait son entrée dans cette ville.
LXXII. Du grand nombre d'ambassadeurs qu'Alexandre reçoit à Babylone.
LXXIII. Pompe funèbre d'Hephestion et des frais immenses que le roi y voulut faire.
LXXIV. Énumération des différents prodiges qui précédèrent la mort d'Alexandre. Sa mort même.

 

 


 

livre 18

XIX. Nicanor qui détenait le fort de Munychie, de la part de Cassandre et malgré les Athéniens, invité par ceux-ci de le leur rendre, s'empare au contraire du port du Pirée. On a recours à Alexandre, fils de Polysperchon, qui se saisit lui-même de ce port pour les besoins de la guerre, et de l'avis même du fameux Athénien Phocion, qui dans les fâcheuses conjonctures de ces temps-là ne favorisait pas la pure Démocratie. Mais le peuple ayant envoyé des députés à Polysperchon: celui-ci qui pensait comme son fils sur la détention de Munychie et du Pirée, a la faiblesse de livrer Phocion à la vengeance populaire. Phocion entreprend en vain à plusieurs reprises de se défendre devant le peuple et au grand regret de tous les honnêtes gens, il est conduit avec un grand nombre de citoyens distingués dans la prison, où on leur fait avaler de la ciguë..
XX. Cassandre qui avait obtenu d'Antigone une flotte de trente-cinq vaisseaux vient au port du Pirée, où il est introduit par Nicanor qui rentre dans son fort de Munychie. Polysperchon laissant son fils Alexandre à la défense de l'Attique, vient attaquer dans le Péloponnèse Mégalopolis, ville attachée au parti de Cassandre qui favorisait l'Oligarchie. Détail du siège de cette ville que Polysperchon attaque avec deux corps d'armée et soixante-cinq Eléphants. Il voulut employer ces animaux à enfoncer les portes; mais les assiégés à celle où on les attendait, avaient garni de pointes de fer le dessous du terrain, ce qui rendait ces animaux inutiles et même dommageables aux assiégeants. Polysperchon abandonne lui-même la place. Clitus, Commandant de la flotte Royale a d'abord quelques avantages sur celle d'Antigone: mais il est défait bientôt après, et tué même en essayant de s'enfuir par terre. La réputation d'Antigone s'établit en Asie, et le crédit de Cassandre en Europe, à proportion de la décadence de Polysperchon. Les Athéniens eux-mêmes traitent avec Cassandre qui leur donne de leur propre consentement, Démétrius de Phalère pour Gouverneur, emploi dont ce dernier s'acquitta avec une approbation universelle. Mais Cassandre fait tuer secrètement l'ancien Gouverneur du fort de Munychie, Nicanor, qui paraissait vouloir garder ce fort en son propre nom.

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ART. 1. Avant propos. Idée générale du caractère affreux d’Agathocle. Basse origine de ce tyran né à Thermes en Sicile, ville soumise alors aux Carthaginois. Carcinus son père effrayé par des songes et des réponses d’oracles, le fait exposer d’abord après sa naissance. Sa mère va le reprendre et confie son éducation à son propre frère Héraclide, à l’insu de son mari. Au bout de quelques années son père le voyant jouer avec des enfants de son âge est charmé de sa beauté ; et sa femme lui avoue la fraude par laquelle elle l’a sauvé. Il amène cet enfant à Syracuse, où il lui apprend son métier de potier de terre ; mais un citpyen considérable de Syracuse, nommé Damas, choisi dans la suite pour chef de la milice d’Agrigente; ayant pris de l’affection pour le jeune Agathocle, lui donne une compagnie de mille hommes, à la tête de laquelle celui-ci fit bientôt voir qu’il se distinguerait à la guerre. Damas étant mort peu de temps après, Agathocle épouse sa veuve, dont le bien est le premier fondement de sa puissance future.
II. Syracuse étant alors gouvernée par deux hommes de mauvaise réputation, Héraclide et Sosistrate, Agathocle chiliarque ou commandant de mille hommes sous eux, les accuse d’aspirer à la tyrannie, dont il sera lui-même le sinistre exemple. Cependant il se retire en Italie, où il sert la ville de Rhégium, attaquée par les deux tyrans de Syracuse. Revenu au service des Syracusains qui assiégeaient Géla, il entre furtivement dans la ville où il reçoit jusqu’à sept blessures consécutives et trouve pourtant encore moyen de s’échapper ; soupçonné ensuite par la supériorité de son courage d’aspirer à la tyrannie de Syracuse, Acéstoridès de Corinthe qui en était gouverneur, l’en fait sortir et charge un de ses émissaires de l’assassiner. Agathocle sauve le coup en substituant à sa place un esclave revêtu de ses habits.
III. Sosistrate ayant trouvé moyen de rentrer dans Syracuse, Agathocle profite du nombre et de la différence des partis au sujet du gouvernement pour établir sa tyrannie. La ville elle-même lui fait lever des troupes pour différentes vues ; sous prétexte de punir le conseil des Six-Cents de leurs injustices passées, il se fait un massacre et un pillage dans Syracuse, qui lui donne l’aspect d’une ville prise d’assaut. Au sortir de ces exécutions affreuses, Agathocle appelle en jugement les Six-Cents et tous ceux qui avaient favorisé l’oligarchie et promet de rendre au peuple sa liberté. Il se dépouille même de ses habits de guerre et se montre vêtu comme un simple citoyen ; mais ceux qui avaient participé à ses crimes et à ses concussions, l’obligent de conserver l’autorité militaire, dans laquelle il déclare vouloir être seul pour ne répondre d’aucun de ses associés. Il ne prend pourtant point le diadème et ne se rend point d’un accès difficile. Il veille même sur les revenus publics et il augmente les forces militaires de Syracuse. Article des Romains peu considérable selon l’auteur même.
IV. Polusperchon ayant établi Olympias dans la Macédoine où elle avait aussi ramené son petit-fils Alexandre, fils de Roxane, cette reine va attaquer Eurydice et son époux Philippe Arrhidée. Elle remporte la victoire sur eux et les fait enfermer ensemble dans une prison étroite où à peine pouvaient-ils se tourner. Elle condamne Arrhidée à être percé de flèches et elle laisse le choix de sa mort à Eurydice qui se pend elle-même : Olympias fait ensuite égorger Nicanor frère de Cassandre et justifie par toute sa conduite l’avis qu’Antipater avait donné aux Macédoniens de ne jamais admettre de femme sur leur trône. Séleucus, satrape de Babylonie, veut en vain débaucher les Argyraspides du parti d’Eumène, toujours attaché lui-même à celui des rois régnants : Séleucus fait inonder par la destruction d’une chaussée le camp de ce général qui se dégage de ce péril par l’adresse d’un habitant qui donne un écoulement à ces eaux. De là Eumène se rend dans la Susiane pour y attendre les ennemis des rois et des siens. Pithon, satrape de la Médie, qui par ses violences et ses injustices s’était fait haïr de tous les satrapes, ses voisins et qui avait déjà été battu par eux, vient offrir une alliance d’armes à Séleucus.
V. Eumène fait assembler par ses lettres et au nom des rois un grand nombre des plus illustres officiers qui avaient servi sous Alexandre et entr’autres Pericdestès, nommé satrape de la Perse et Eudamus qui amantait avec lui vingt éléphants de la dépouille du roi Porus qu’il avait tué en trahison. Eumène gouverne ce grand nombre d’hommes ambitieux qu’il a dans son armée, par l’idée dont il s’était déjà servi d’un conseil où présiderait le génie d’Alexandre. Plusieurs des principaux capitaines du feu roi, renfermés dans un fort par Antigone après l’affaire de Tarmesse, y sont forcés et faits prisonniers de guerre, ce qui diminue considérablement les secours qu’Eumène pouvait espérer.
VI. Peucistès avec un grand nombre de soldats que l’on convoquait en Perse par des sentinelles posées sur des pointes des montagnes et qui portaient leurs voix de l’une à l’autre dans une très grande étendue de pays vient à se joindre à Eumène. Antigone d’abord venu à Suse marche à leur rencontre avec des peines et des pertes d’hommes considérables causées par les ardeurs de la canicule et par la déroute où l’on le met sur le fleuve Copratès. Voulant passer de là à Ecbatane de Médie, il essuie dans ce passage différentes attaques des barbares : ce qui irrite ses soldats contre lui. Il les apaise néanmoins avec l’argent que Python lui apporte du trésor royal d’Ecbatane.
VII. L’armée d’Eumène vient à Persépolis où Pencestès, satrape de la province, donne un repas superbe à toutes ses troupes posées en quatre cercles qui s’enfermaient consécutivement l’un l’autre. Eumène juge à propos de supposer des lettres d’Olympias adressées à lui, pour réprimer par cette distinction, pour lors apparente, les prétentions que pourraient former les officiers subalternes de son armée, trop grands seigneurs : et de plus, il emprunte d’eux, sous prétexte du service, des sommes très considérables, ce qui réussit en effet à les tenir attachés à sa personne et à son parti.
VIII. On annonce à Eumène qu’Antigone se dispose à entrer dans la Perse. Eumène avant que d’aller à sa rencontre donne à ses troupes un grand repas au sortir et à l’occasion duquel il tombe malade et ne laisse pas de se faire porter en litière au devant de l’ennemi ; mais les deux armées séparées encore par deux fleuves ne peuvent jamais se joindre. Antigone envoie des émissaires pour corrompre les officiers de l’armée d’Eumène par de grandes promesses de sa part. Eumène les réfute par l’Apologue du lion qui se laissa arracher les dents et les griffes comme Antigone voulait arracher les armes des satrapes de l’armée des rois pour se rendre maître ensuite de leurs personnes et de leurs états. Après quoi jugeant qu’Antigone avait dessein de passer dans la Gabienne, contrée favorable pour la subsistance d’une armé, il l’arrête par la menace et l’apparence d’une attaque et va lui-même établir ses troupes dans un pays si avantageux.
IX. Disposition et description détaillée de la bataille qui se donna entre Eumène et Antigone, lorsqu’ils se préparaient l’un et l’autre à passer dans la Gabienne. Le succès en paraît indécis ou partagé, en ce qu’Eumène a perdu beaucoup moins de monde qu’Antigone et que celui-ci demeure maître du champ de bataille ; après quoi il se retire à Garmaga de Médie où Eumène n’entreprend point de le poursuivre.
X. Un Indien, nommé Céteüs, tué du côté d’Eumène dans la bataille précédente, donne lieu au spectacle de ses deux femmes qui se disputent la gloire de le suivre sur son bûcher. L’auteur expose ici l’origine de cette coutume, établie chez ces barbares, pour conserver la vie de leurs maris, souvent attaquée par leurs femmes et à laquelle il aurait mieux de pourvoir, en ne permettant point à leurs filles, comme ils le faisaient, de se marier sans le consentement de leurs parents.
XI. Cassandre apprenant le retour d’Olympias, lorsqu’il assiégeait Tégée dans le Péloponnèse, fait la paix avec les Tégéates, pour venir s’opposer au rétablissement de cette reine : elle s’était enfermée dans Pydna de Macédoine avec le jeune Alexandre et plusieurs princesses de sa famille, se flattant de recevoir dans ce port de mer des vivres et des secours de la part des Macédoniens et des Grecs mêmes. Le roi d’Épire et Aecidée son frère étant venus au secours de cette reine, perd son propre royaume en son absence par la révolte de ses sujets animés contre lui par les intrigues de Cassandre.
XII. Antigone part de Gadamalès de Médie, dans le dessein de surprendre Eumène dont les troupes avaient hiverné séparément les une des autres. Au bout de cinq ou six jours d’une marche très pénible, il aperçoit sur une hauteur le camp d’Eumène garni de feux et de lumières et qui donnait de loin l’apparence d’une armée campée à demeure et de plus dans l’abondance et dans les festins. Cette ruse suspendit la marche d’Antigone, qui ne réussit pas même à enlever les éléphants qu’Eumène faisiat venir à son armée.
XIII. Malgré cette première disposition des choses qui paraissait favorable à Eumène, la fortune lui prépare un prochain et dernier revers dans la bataille à laquelle il se dispose et qu’il livre à Antigone. Celui-ci donne son aile droite dans laquelle il voulait combattre lui-même à son fils Démétrius qui paraîtra beaucoup dans la suite, et sa gauche à Pithon, satrape de la Médie. Eumène pour faire tête à Antigone avait pris la gauche de sa propre armée, en confiant sa droite à Philippe, satrape des Parthes. Aucune des deux armées ne montait à quarante mille hommes. Mais elles avaient chacune plus de soixante éléphants, ce que l’on comptait pour de grandes forces dans ce temps-là. Eumène envoie d’abord faire des reproches publics et à haute voix aux corps qui avaient servi sous Alexandre et qui s’opposaient aujourd’hui à ses successeurs naturels et légitimes : ce qui les touche et les ébranle. Après divers incidents, les soldats d’Antigone se jettent sur les bagages de ceux d’Eumène, cet aspect décourage ces derniers et les irrite même contre leur chef qu’ils livrent vivant à Antigone qui le fait mourir après quoi il célèbre ses funérailles en considération de leur ancienne liaison et donne son amitié à l’historien Jérôme de Cardie, qui se trouva au nombre des prisonniers.

XVI.  En Europe Cassandre fait environner la ville de Pydna, retraite d'Olympias et de sa cour, si exactement par mer et par terre, qu'il réduit cette reine et ses troupes à une famine déplorable dont l'auteur fait la description.  Elle permet à ses soldats et même à ses officiers de guerre de passer dans le aprti de Cassandre, et se voit contrainte de se livrer elle-même à cet ennemi, qui la fait appeler en jugement par les parents de ceux à qui elle avait fait ôter la vie et qui la font condamner à la mort en plein conseil.  Cassandre lui offre un vaisseau pour la conduire à Athènes, espérant que quelque tempête donnerait à sa mort l'apparence d'une punition divine, et craignant pour lui-même le repentir des Macédoniens.  mais les amis qu'il y avait dans le vaisseau y égorgent cette Reine de leur propre mouvement, pour le délivrer d'inquiétude.  En effet il aspire bientôt lui-même à la couronne de Macédoine et il épouse dans cette vue Thessalonique fille de Philippe.  Il fait bâtir dans ce royaume une ville superbe qu'il nomme Cassandrie.  Il fait enfermer le jeune Alexandre et Roxane sa mère dans la citadelle d'Amphipolis, en leur ôtant tous les indices de la royauté et il fait célébrer à Aegues de Macédoine les obsèques de Philippe Arrhidée et de son épouse Euryduce, comme ayant laissé par leur mort le trône vaquant.
XVII.  Polysperchon après la mort d'Olympias s'échappant de Naxe en perrabie où il était assiégé avec Eacide, roi d'Epire jusques dans l'Etolie.  Alexandre fils de Polysperchon opposait toujours quelques troupes du Péloponnèse à cassandre ; et ce n'est pas sans peine que celui-ci passe de la Thessalie en Béotie, où pour se rendre célèbre il entreprend de relever la ville de Thèbes, détruite depuis vingt ans, par Alexandre avant son départ pour l'Asie.  A cette occasion l'auteur fait une histoire abrégée de cette ville depuis sa fondation par Amphion et Zétus fils de Jupiter et d'Antiope, jusqu'au rétablissement dont il s'agit.  Cassandre entré enfin dans le Péloponnèse malgré les différentes oppositions d'Alexandre fils de Polysperchon, juge à propos de se retirer dans la Macédoine, avant que d'en venir contre son adversaire à une bataille en forme.
XVIII. Antigone partant de Suse pour s'approcher des mers occidentales, passe par Babylone dont Séleucus était satrape et qui le reçoit magnifiquement en donnant un festin à son armée entière.  Antigone qui se regardait lui-même comme souverain de l'Asie lui demande compte de ses revenus ; ce qui commence à aliéner Séleucus contre lequel il fera bientôt la guerre.  des devins de Babylone se mêlent de prédire à Antigone que Séleucus lui ôterait la vie ; et l'auteur qui paraît assez prévenu lui-même de ces anciennes superstitions, promet un petit détail des succès de leurs annonces, dans la suite de son histoire.  Séleucus passe en egypte auprès du roi Ptolémée qui l'anime contre Antigone, et l'un et l'autre attirent à leur parti Cassandre et lysimaque, ce qui donne lieu à de longues guerres.  Antigone de son côté recherche l'alliance des princes de Chypre et de Rhodes, aussi bien que de Polysperchon et d'Alexandre son fils, en Europe, en un mot de tous les ennemis de Cassandre.  Il se hâte d'arriver dans la Phénicie, où pendant qu'il assiège Tyr, il emploie la forêt du Mont Liban à se faire une marine, genre de forces militaires qu'il n'avait pas encore eues.  Dans ce même temps on apporte le coprs de Cratère tué dans une bataille contre Eumène, à Phila fille d'Antipater et veuve du mort, mariée depuis à Démétrius fils d'Antigone.  Grand éloge de cette princesse.

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X. Différentes attaques d’Agathocle contre des partis carthaginois, contre un corps de déserteurs grecs qui s’étaient donnés à Carthage sous un chef qu’ils avaient nommé et contre des coureurs numides qui s’étaient réfugié enfin dans un fort qu’Agathocle prit par composition et dont il ne laissa pas de faire égorger tous les défenseurs entre lesquels il n’y avait pas moins de cinq cents hommes de Syracuse même. Il tente ensuite de gagner Ophellas qui commandait dans la Cyrénaïque de la part de Ptolémée et qui aspirait à une autorité plus indépendante. Agathocle lui persuade que se contentant lui-même de la Sicile, Ophellas demeurerait maître de la Libye, quand ils auraient détruit ensemble l’autorité de Carthage. Ophellas qui avait acquis le titre de Citoyen d’Athènes, en épousant Eurydice qui descendait de l’ancien Miltiade vainqueur des Perses à marathon, était favorisé de Grecs qui ne cherchaient qu’à se tirer de l’oppression où les tenaient alors les différents successeurs d’Alexandre : ainsi il reçut de leur part de grands secours d’hommes et d’argent. Il fait faire à son armée une marche terrible par sa longueur et par la nature du terrain rempli de serpents cachés et qui avait servi d’habitation à ce monstre fameux que la fable avait appelé lamie : de sorte qu’au bout de deux mois il parvient enfin à joindre Agathocle. Le fruit de tant de travaux fut qu’Agathocle lui-même le fit périr, pour demeurer commandant unique de cette armée étrangère et de la sienne.

FRAGMENTS

LIVRE XXI  Agathocle

 

LIVRE XXII- 278-276 Pyrrhus en Sicile - 279 : prise de Delphes par les Gaulois - 

 

LIVRE XXIIILa première guerre punique 

 

LIVRE XXIV La première guerre punique 

 

LIVRE XXV

 

LIVRE XXVI

 

LIVRE XXXI

 

LIVRE XXXII  histoire d'androgynes ; Viriathe

 

LIVRE XXXIV première guerre servile en Sicile : Eunus (- 140)

 

LIVRE XXXVI deuxième guerre servile en Sicile : Athénion et Tryphon (-104 -100)

 

LIVRE XXXVI guerre marsique

 

LIVRE XXXVIII  mort de Catulus

 

LIVRE XL 

 

CONTINUATION DES FRAGMENTS DE DIODORE : Tirés du Recueil de Fulvius Urfinus.

 FRAGMENTS

 

 

 

 

 

 

 

 

Tarmesse, y